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2012 / 2013
Par :
Josef NEHME
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Résumé
Souvent les fabricants de pompes à chaleur, ont tendance à surcharger le système en fluides
frigorigènes, ce qui aboutit à un excès de fluide et à une diminution du coefficient de performance
de l’équipement. De plus, la formation de bulles dans la ligne liquide est mal comprise. Tout
volume qui est plus grand que celui que peut occuper la phase liquide circulante seule amène à
une ébullition qui vise à rétablir localement la pression d’équilibre car à l’interface liquide-vapeur la
température ne peut être que la température de saturation. Le sous-refroidissement du liquide est
un état hors équilibre qui ne peut se maintenir que dans une phase liquide confinée. Même un
volume apparemment aussi faible qu’un filtre déshydrateur peut être suffisant pour créer cette
ébullition.
Une fois ces phénomènes maîtrisés, il est possible de calculer la charge optimale de fluide
frigorigène en déterminant le niveau de liquide dans le condenseur, qui est le composant
contenant la majorité de la charge du circuit frigorifique. Un calcul de pertes de charge a été
effectué au niveau du filtre déshydrateur pour aboutir à une corrélation déterminant le diamètre
optimal de ce dernier afin de minimiser ces pertes. Un banc d’essais a été conçu et réalisé pour
calculer les différences de pression au niveau du filtre et au niveau du condenseur et pour
déterminer le niveau de liquide dans le condenseur. Des tests ont été effectué dont les résultats
ont montré que le sous-refroidissement de fluide frigorigène dans le condenseur varie en fonction
de la charge ajoutée.
Abstract
Often manufacturers of heat pumps tend to overload the system refrigerants, leading to excess
fluid and a decrease in the coefficient of performance of the equipment. In addition, the formation
of bubbles in the liquid line is poorly understood. Any volume that is larger than the one that may
occupy the circulating liquid phase only leads to a boiling state which aims to locally restore the
equilibrium pressure because the liquid-vapor interface temperature can only be the saturation
temperature. The sub-cooling of liquid is a non-equilibrium state that can be maintained only in a
confined liquid phase. Even a seemingly small volume as a filter may be sufficient to create the
boiling.
Once these phenomena controlled, it is possible to calculate the optimum refrigerant charge
determining the level of liquid in the condenser, which is the component containing most of the
load in the refrigerant circuit. A calculation of losses was made at the filter to achieve a correlation
determining the optimal diameter of the diameter to minimize these losses. A bench test was
designed and constructed to calculate the pressure difference in the filter and in the condenser and
to determine the level of liquid in the condenser. Tests were conducted where the results show that
the sub-cooling of refrigerant in the condenser varies with the added load.
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Minimisation de la charge de fluide frigorigène d’une PAC eau /eau.
Remerciements
C’est avec un grand plaisir que je réserve ces lignes en signe de gratitude et de reconnaissance à
tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à l’élaboration de ce travail.
Je remercie monsieur Maroun NEMER directeur du Centre Efficacité Energétique des Systèmes
de MINES ParisTech.
Je remercie mon encadrant Georges NEHME qui m’a suivi et évalué tout au long de mon stage.
Je remercie également tous mes collègues et amis à EREIE ayant participé au développement du
projet, soit par leurs contributions, soit pour leurs conseils techniques.
Je remercie l’ensemble de ma famille pour m’avoir soutenu pendant toutes ces années.
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Minimisation de la charge de fluide frigorigène d’une PAC eau /eau.
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Minimisation de la charge de fluide frigorigène d’une PAC eau /eau.
Nomenclature
A Surface m2
C Constantes de mesure -
D Diamètre m
h Enthalpie kJ/kg
k Coefficient de rugosité -
L Longueur m
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Minimisation de la charge de fluide frigorigène d’une PAC eau /eau.
Q Puissance kW
Re Nombre de Reynolds -
s Coefficient de foisonnement -
T Température °C
V Vitesse m/s
Lettres grecques
Abréviations
AI Analogique input
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Minimisation de la charge de fluide frigorigène d’une PAC eau /eau.
EC Eau chaude
EF Eau froide
EG Eau grise
SR Sous-refroidissement
SH Surchauffe
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Minimisation de la charge de fluide frigorigène d’une PAC eau /eau.
I. Introduction
Plusieurs auteurs ont travaillé sur la mesure de la charge de fluide frigorigène pour trouver la
méthode la plus efficace et la plus précise.
Ding et al [2] ont travaillé sur deux méthodes classiques pour mesurer la masse du fluide
frigorigène dans les différents composants du système, ces méthodes présentent des avantages
et des inconvénients. La première méthode est appelée "Liquid Nitrogen method" (LNM), est
basée comme le montre la figure 1.2.1 sur le fait que le fluide sera extrait dans un cylindre
d'échantillonnage du fait de la très basse température du cylindre en contact avec l'azote liquide.
La méthodologie appliquée est de vider totalement le cylindre et de le peser, soit une masse W 1,
puis connecter le cylindre à l'orifice de décharge. Ensuite la machine est lancée pour arriver aux
conditions du test. Dès que ces conditions sont atteintes, le système est arrêté et les vannes
d'arrêt et les électrovannes seront fermées. Le cylindre est ensuite installé dans un bain d'azote
liquide et la vanne d'arrêt est ouverte de nouveau pour laisser le fluide frigorigène contenu dans
l'échangeur entrer dans le cylindre d'échantillonnage. Au moment où la pression dans l'échangeur
se stabilise la vanne d'arrêt est fermée et le cylindre est de nouveau pesé soit une masse W 2.
Enfin la vanne est légèrement ouverte en amont du cylindre pour décharger le fluide lentement. La
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Minimisation de la charge de fluide frigorigène d’une PAC eau /eau.
masse de fluide dans l'échangeur est alors calculée par l’équation 1.2.1
W W2 W 1 1.2.1
Où
Figure 1.2.1- Principe de mesure de la charge en utilisant un cylindre d'échantillonnage LNM [2]
L'avantage principal de cette méthode est la bonne précision avec une erreur entre 0,07 % et
0,11 %. Mais cette méthode présente un grand inconvénient qui est son long temps de
fonctionnement.
La deuxième méthode est la méthode "on-line measurement method" (OMM) ; elle consiste
à peser l'échangeur sans le fluide W 1 et puis avec le fluide W 2. La masse du frigorigène
sera calculé par l’équation 1.2.1.
Cette méthode est convenable parce qu'elle prend peu de temps mais le problème est la faible
précision ± 10 %.
En profitant des avantages des deux méthodes, des nouvelles méthodes ont été développées.
Une de ces méthodes est la méthode "Quasi on-line measurement method" (QOMM) qui présente
la même méthodologie que la LNM sauf l'utilisation d'un tuyau souple pour connecter le cylindre
d'échantillonnage et le système de réfrigération et l'utilisation de l'eau chaude pour aider le fluide à
retourner vers l'échangeur. La perte du temps pour la récupération du fluide est minime et la
précision est proche de celle de la méthode LNM.
Pour une démarche plus rapide Ding et al ont travaillé sur une autre méthode "Liquid level method"
(LLM), elle est généralement utilisée pour la mesure de la masse de fluide dans la bouteille liquide,
la bouteille anti-coup liquide, le filtre et les conduits. Cette méthode consiste à trouver le niveau
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Minimisation de la charge de fluide frigorigène d’une PAC eau /eau.
liquide dans ces composants, la pression et la température pour pouvoir calculer le volume (à
partir de niveau liquide) et la masse volumique (à partir des pressions et températures) du fluide
dans les deux phases liquide et gaz et par suite trouver la masse à partir du volume et de la
densité.
Appliquant ces méthodes dans un exemple de système frigorigène utilisant le R-410A comme
fluide frigorigène, l'équipe a constaté une déviation maximale de 1,7 % dans l'inventaire de masse.
En plus, l'inventaire total est partagé entre le condenseur, l’évaporateur et le compresseur à des
proportions de 50 %, 16 % et 14 % respectivement pour un mode de refroidissement.
Shen et al [3] ont travaillé sur le développement et l’identification des méthodes pour améliorer la
simulation des modèles de système de climatisation et des pompes à chaleur pour des conditions
de fonctionnement anormales (off design conditions). Ils ont travaillé surtout sur l’impact de la mal
distribution du fluide frigorigène sur la précision de modèle général et puis sur le modèle où toutes
les améliorations sont appliquées.
Cependant, le travail de Leroy (1997) montre que les modèles doivent être améliorés afin de mieux
traiter ces conditions.
Un des grands problèmes dans la modélisation de charge est de prévoir la relation exacte entre le
sous refroidissement et l'inventaire de fluide, ceci est dû principalement aux incertitudes sur le
calcul du taux de vide qu'on évalue grâce à des modèles et des corrélations dont les plus précises
seraient celles de Harms et al et de Baroczy (1996).
Afin de trouver ces méthodes une série d'expériences a été menée par des études financées par
l’ASHRAE sur trois systèmes différents fonctionnant avec des conditions extérieures variables.
Rossi (2006) a conclu qu'il existe plusieurs facteurs qui causent les inexactitudes de l'inventaire de
fluide comme l'existence de réfrigérant dissous dans le lubrifiant et un modèle inexact de de taux
de vide. Shen et al (2006) ont trouvé une méthode qui nécessite les données pour deux points de
fonctionnement, cette méthode associe les variations de charge à la longueur de liquide sous
refroidi et considère les autres erreurs comme étant décalage constant.
Shen et al (2006) ont montré que cette méthode aboutit de même à des prédictions précises de
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Minimisation de la charge de fluide frigorigène d’une PAC eau /eau.
Le taux de vide présente un des facteurs les plus importants pour le calcul précis de la charge.
Dans la littérature se trouve plusieurs articles et corrélations sur le calcul du taux de vide. Le taux
de vide est le rapport entre le volume de gaz dans la section sur le volume total de l’écoulement
diphasique de la section.
Armand et al ont travaillé sur les mini-canaux et ont abouti à une corrélation pour le calcul de taux
de vide. Le calcul de ce taux peut dévier quand on utilise des micro-canaux à cause de la
géométrie d'entrée et la méthode de mixage du liquide et du gaz.
Kawaji et al [4] tentaient à trouver une autre corrélation plus précise de calcul du taux de vide et de
mesure des bulles de gaz dans les micro-canaux en utilisant des fibres optiques avecv fréquence
10 kHz parce que les méthodes précédentes qui utilisaient des caméras donnaient des valeurs
imprécises.
L'expérience menée est la suivante: L'eau passe par un micro canal horizontal, en utilisant une
jonction T comme le montre la figure 1.4.1 l'azote gazeux passe par le canal vertical et se mélange
avec le liquide en amont du micro canal de 100 µm. Le quatrième canal est lié un transducteur de
pression pour mesurer la pression à l'entrée du canal. La visualisation se fait à 45 mm du point
initial de mélange. Les débits ont été mesurés grâce au calcul de la perte de pression dû au
frottement dans les canaux contenant chaque phase seule. La localisation de la soupape de
commande d'écoulement (en amont ou en aval du micro canal) joue un rôle important sur les
caractéristiques du mélange diphasique. Les vitesses respectives du gaz et du liquide (j g et jl)
seuls sont 0,3 m/s et 2 m/s en moyenne. Les sondes à fibre optique ont un diamètre de 250 µm et
sont connectées à une source de lumière infrarouge LED et guidées à des photo-détecteurs. Ces
derniers sont connectés à un simple circuit électronique pour aboutir à un signal qui change avec
la quantité de lumière infrarouge détectée. Cette lumière avait l'avantage de réduire les sons de
lumières indésirables. Les sources de lumière sont finalement utilisées pour visualiser
l'écoulement diphasique avec un temps rapide dû à la grande résistance électrique du transistor
dans le circuit électrique.
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Minimisation de la charge de fluide frigorigène d’une PAC eau /eau.
Les résultats de cette expérience sont intéressants : quand les bulles de gaz et les films de liquide
passent par le capteur, il y aura variation dans le voltage et dans la réponse du signal lumineux.
En utilisant les résultats de deux sondes consécutives le calcul de la vitesse des bulles de gaz
peut être mené dans l'écoulement diphasique. Mais ce qui est le plus important est que le taux de
vide (α) rapporté à un temps moyen ne sera jamais égal au taux de vide homogène (β) avec la
meilleure corrélation est celle de Kawahara où α et β peuvent être calculés suivant les équations
1.4.1 et 1.4.2 :
C1 * 0.5
1.4.1
1 C 2 * 0.5
jg
1.4.2
jg jl
Où :
Autre chose à remarquer est le rôle important de débitmètre placé soit en amont soit en aval
(géométrie de l'entrée) du canal qui est la raison du variation du taux de vide calculée pour une
position amont par la corrélation de Kawahara pour une position aval par la corrélation d'Armand
(α = 0,83 * β).
La dernière chose à remarquer est le fait que la longueur spécifique des bulles de gaz et des films
de liquides est toujours stable ou bien augmente légèrement avec l'augmentation de la vitesse
superficielle de gaz.
Les régimes d'écoulement diphasique dans un tube horizontal sont identifiés comme annulaire,
ondulé, "slug" ou bien "plug". Ces écoulements peuvent être catégorisés selon le degré de
mélange: séparé, intermittent (taux de vide varie beaucoup) ou bien distribué (écoulement à bulles
ou bien écoulement en brouillard).
Dans ce domaine de taux de vide, malheureusement il n'existe pas de corrélation acceptable dans
tous les cas pour les PAC et les climatiseurs parce que le taux de vide est sensible à la forme de
l'écoulement et aux flux de masse pour l'inventaire de charge.
Il existe deux logiciels pour le calcul de l'inventaire: ACMODEL (corrélation de Hughmark) et Mark
VII (corrélation de Baroczy) [5]. Le réglage de charge était auparavant fait par l'étude d'un point de
système par la méthode présentée dans la figure 1.4.2 qui ne donne pas une bonne prédiction des
charges dans les composants:
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Minimisation de la charge de fluide frigorigène d’une PAC eau /eau.
Dans le calcul de l'inventaire, seules les masses de réfrigérant dans le condenseur, l’évaporateur
et la ligne liquide sont importantes parce qu’ils présentent la quasi-totalité de la charge. En plus
seule la masse de réfrigérant dans le condenseur augmente lors de l'augmentation de degré de
sous refroidissement tandis que dans un fonctionnement normal la masse de réfrigérant dans
l'évaporateur reste quasi constante quand on augmente le surchauffe.
Les facteurs qui affectent la précision de la prédiction de charge avec les corrélations de calcul des
erreurs de la prédiction de cette charge pour le condenseur et l'évaporateur en fonction de la
longueur liquide de condenseur et gazeuse de l'évaporateur sont données ci-dessous:
L'échange de chaleur dans une seule phase est calculé par les équations 1.4.3 et 1.4.4 :
U Cal
Lliq,act Lliq,cal * Lliq,Cal * b 1.4.4
U act
Où
qsub : Echange de chaleur linéaire (W/m).
U : Coefficient d’échange de chaleur (W/m²K).
ΔTlm : Ecart de température logarithmique (K).
B : rapport des coefficients de chaleur.
Les constantes C et Kliq dépendent du modèle de taux de vide, l'échange de chaleur liquide-gaz et
l'aire de la section intérieure en fonction de la longueur liquide dans le condenseur. La même
démarche est effectuée pour l'évaporateur sauf que la variation est négligeable dans l'évaporateur
donc elle est considérée comme constante.
Cette méthode déjà étudiée n'est pas précise d'où le recours généralement à une autre méthode
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Minimisation de la charge de fluide frigorigène d’une PAC eau /eau.
avec l'utilisation de deux points de fonctionnement et non pas seulement un seul point. Cette
méthode consiste tout d'abord à utiliser les mesures pour le premier point de fonctionnement pour
ajuster en multipliant par les constantes de multiplication les coefficients d'échange de chaleur et
le débit passant par le détendeur. Ces coefficients seront utilisés avec la longueur liquide de
référence Lliq ref et la charge dont la déviation entre charge prévue et la charge réelle est traitée
comme constante C. Les coefficients d'échange et le débit massique seront utilisés de nouveau et
le système sera modélisé pour un autre point de fonctionnement. Donc en spécifiant le sous
refroidissement comme une donnée, la prédiction de la nouvelle charge et de la nouvelle longueur
de liquide Lliq peut être faite facilement. Le modèle simulé donne une différence entre les résultats
mesurés et les résultats réels dont la déviation est donnée par les équations 1.4.5 et 1.4.6 :
L'erreur entre la charge modélisée et la charge réelle d’une part et l’erreur entre la puissance de
refroidissement mesurée et la puissance actuelle est très faible.
Il est intéressant à noter que lors de l'utilisation de cette méthode, la mesure de charge est
indépendante du choix de la corrélation de calcul de taux de vide comme le montre la figure 1.4.3.
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Minimisation de la charge de fluide frigorigène d’une PAC eau /eau.
I.5. Conclusions
Le rendement d'un cycle frigorifique dépend des pertes énergétiques dont une partie est due à la
suralimentation du fluide frigorigène. Cette suralimentation se fait pour avoir un niveau haut de
liquide dans le condenseur afin d'éliminer la possibilité d'écoulement diphasique dans la ligne
liquide.
Donc une étude précise doit être menée pour calculer le taux de vide pour lequel plusieurs
corrélations existent, la validation de la corrélation permet de calculer précisément l’inventaire, puis
d’identifier par essais la charge aboutissant à un rendement optimal du système.
Plusieurs modèles existent utilisant différentes méthodes pour calculer l’inventaire de fluides
frigorigène. La méthode qui utilisent deux points de fonctionnement du système est la plus efficace
surtout parce la mesure de la charge est indépendante du choix de corrélation de calcul de taux de
vide.
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Minimisation de la charge de fluide frigorigène d’une PAC eau /eau.
II. Conception
Un des buts de cette étude est de trouver la charge minimale de fluide frigorigène dans une PAC
eau/eau de puissance 40 kW en étudiant les pertes de charge au niveau de filtre déshydrateur
placé sur le circuit de fluide frigorigène et utilisé pour capter l’humidité dans le circuit. La charge en
fluide se situe principalement dans le condenseur d’où la nécessité de trouver le niveau de liquide
dans ce dernier. Pour cela, il a fallu construire une PAC et étudier ces points.
Un des produits de l’entreprise EReIE est la « PAC Facteur 7 » qui est un système capable de
produire l’eau chaude sanitaire à 60 °C à partir de l’EDV à 10 °C tout en réduisant la
consommation électrique d’un facteur de 6,5 en profitant de la chaleur des eaux grises.
Le système est formé de 2 modules thermodynamiques. 2 circuits d’eau, un pour l’eau chaude et
un pour l’eau grise, sont présentés dans la figure 2.1 hors de la zone rose. La deuxième partie est
formée de la PAC que devrait être construite.
Le banc d’essais est donc constitué d’un module de PAC de puissance 40 kW connectée aux deux
circuits d’eau. Ce module sera instrumenté afin de répondre aux objectifs de cette étude.
Afin de déterminer le niveau de liquide dans le condenseur, un tube de cuivre est placé en
parallèle avec un clapet anti-retour pour empêcher le fluide frigorigène de circuler dans le sens
inverse. Théoriquement, le fluide frigorigène en état gazeux au refoulement du compresseur entre
dans le condenseur, se refroidit et se condense. Il passe ensuite dans la ligne liquide, monte dans
le tube de cuivre en parallèle, sans pouvoir monter entièrement vers le refoulement à cause de
clapet anti-retour et ensuite continue son chemin vers la ligne liquide. Il y aura donc de fluide
frigorigène en état liquide de même niveau que celui dans le condenseur exerçant une pression
sur la ligne liquide. Cette pression exercée n’est autre que la force de la colonne du fluide en état
liquide dans le tube qui est la même que le condenseur. Grâce à cette pression, le calcul du
niveau de liquide se fait avec l’équation 2.1 suivante :
P
h 2.1
*g
Où
La masse volumique de fluide frigorigène formé d’un mélange de fluides frigorigènes peut être
calculée par le logiciel « Refprop » de NIST. Donc il reste à trouver la perte de pression au niveau
de tube, pour cela 2 capteurs de pression différentielle sont monté sur le circuit. L’entrée de basse
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Minimisation de la charge de fluide frigorigène d’une PAC eau /eau.
pression est prise de l’aspiration et l’entrée de la haute pression est prise pour l’un des capteurs en
amont de tube (DP4) et pour l’autre en aval de tube (DP3). De cette manière la perte de pression
totale au niveau du tube sera calculée par l’équation 2.2 suivante :
Ptube P3 P4 2.2
Où
Plusieurs filtres seront testés pour trouver le filtre optimal aboutissant à la perte de charge
minimale. Pour cela, pour faciliter le montage et le démontage des filtres brasés, 2 vannes d’arrêts
sont placées en amont et en aval de filtre. Pour mesurer la différence de pression au niveau de
filtre, le même principe de capteurs est appliqué. 2 capteurs de pression différentielle sont placés
au niveau de filtre un en amont (DP2) et un en aval (DP1). La perte de charge totale sera calculée
par l’équation 2.3 suivante :
Pfiltre P1 P2 2.3
Où
Pour mesurer les 2 pressions haute et basse du circuit, 2 capteurs de pression ont été montés un
sur l’aspiration et l’autre sur le refoulement.
8 sondes de températures PT 100 ont été installées sur le circuit pour mesurer les températures
dans le circuit de fluide frigorigène et les températures d’entrée et sortie de l’EDV et de l’eau grise.
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Minimisation de la charge de fluide frigorigène d’une PAC eau /eau.
Nomenclature composants
1 Ballon d’EG
2 Ballon d’ECS
3 Résistance
4 Groupe froid
5 Echangeur
6 Préchauffeur
7 Evaporateur
8 Condenseur
9 Compresseur
10 Filtre
11 Voyant
12 Détendeur
13 Tube de mesure de niveau
14 Clapet anti-retour
V1 Vanne du circuit de l’ECS
V2 Vanne du circuit de l’EG
Vff1 Vanne avant le filtre
Vff2 Vanne après le filtre
P1 Pompe du circuit de l’ECS
P2 Pompe du circuit de l’EG
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Minimisation de la charge de fluide frigorigène d’une PAC eau /eau.
Nomenclature instrumentation
Couleurs
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Minimisation de la charge de fluide frigorigène d’une PAC eau /eau.
III.1. Introduction
- solides, tel que les particules de métal, les résidus de flux, la poussière
- en solution tel que l’eau, l’acide ou la paraffine.
A l’entrée du flux de réfrigérant et avant les billes compactées, se trouve un filtre retenant les
impuretés et assurant une bonne répartition du débit sur la surface des billes comme le montre la
figure 4.1.
Ce filtre est composé de tamis moléculaires et d’alumine activée pour retenir l’humidité et les
acides.
Les constructeurs généralement sélectionnent la taille minimum compatible avec le débit de fluide
à condition d’avoir une perte de charge maximale (<2 kPa)
La condition de perte de charge est très essentielle car une perte de charge importante peut
entraîner une vaporisation partielle du liquide surtout si le sous refroidissement liquide est faible.
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Minimisation de la charge de fluide frigorigène d’une PAC eau /eau.
Pour comprendre mieux ce qui se passe dans le filtre, ce dernier a été coupé latéralement en son
milieu en utilisant une scie à métaux comme le montre les figures 4.3.1 jusqu’à 4.3.4
Figure 4.3.1- Vue de face de la coupe Figure 4.3.2- Vue de dessus de la coupe
latérale du filtre latérale du filtre
Figure 4.3.3- Deuxième étape du coupage Figure 4.3.4- Vue de dessus du filtre et du
du filtre déshydrateur coupé latéralement
Le filtre est coupé alors selon la section d’entrée et de sortie. Dans le filtre il existe un
déshydrateur pour capter l’humidité du fluide frigorigène. Dans la partie d’entrée de filtre il y a une
petite pièce métallique pour tenir le déshydrateur comme le montre la figure 4.3.5.
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Minimisation de la charge de fluide frigorigène d’une PAC eau /eau.
Figure 4.3.5- Vue de dessus du capteur des Figure 4.3.6- Vue de face du capteur des
grandes pièces dans l’entrée de filtre. grandes pièces dans l’entrée de filtre.
Dans la partie de sortie la partie filtrante joue le rôle de filtrer le fluide frigorigène comme la montre
les figures 4.3.13 et 4.3.14. En enlevant cette partie on trouve une autre pièce métallique qui sert à
tenir le filtre comme la montre les figures 4.3.11 et 4.3.12.
Les figures 4.3.9 et 4.3.10 montrent le déshydrateur formé des grains de silice qui captent
l’humidité et utilisés dans des applications nombreuses.
Figure 4.3.7- Vue de face de la sortie de Figure 4.3.8- Vue de dessus de la sortie de
filtre. filtre avec le déshydrateur.
Figure 4.3.9- Vue de dessus de la partie de Figure 4.3.10- Vue de dessus de la partie de
déshydrateur à l’entrée du filtre. déshydrateur à la sortie du filtre.
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Minimisation de la charge de fluide frigorigène d’une PAC eau /eau.
Figure 4.3.11- Vue de dessus de la sortie de Figure 4.3.12- Vue de dessus de la sortie de
filtre de l’intérieur. filtre de l’extérieur.
Figure 4.3.13- Vue de dessus du filtre avec Figure 4.3.14- Vue de dessus de la matière
la partie filtrante. filtrante.
En conclusion, vu que ce filtre est composé de plusieurs parties, la perte de charge est grande
dans ce filtre. Pour mesurer cette perte, un différentiel de pression est placé entre son entrée et sa
sortie comme déjà mentionné précédemment.
Le volume libre entre les tamis dans le déshydrateur est le l’ordre de 1/3 du volume total [7]. Donc
dès que le diamètre de la partie liquide pure est connu, il suffit de calculer le volume et le multiplier
par 3 pour trouver le volume total de déshydrateur [7].
La vitesse de liquide varie entre 0,6 m/s et 1 m/s pour éviter le bruit et les vibrations dans le circuit
frigorifique.
Le débit de fluide frigorigène circulant dans le circuit a été calculé durant le dimensionnement de la
PAC pour aboutir à une optimisation de COP du système.
28
Minimisation de la charge de fluide frigorigène d’une PAC eau /eau.
Le diamètre de la partie liquide de déshydrateur peut être déterminé en appliquant les équations
4.4.1et 4.4.2:
.
m A V 4.4.1
Avec :
D2
A 4.4.2
4
Donc, ayant le diamètre de la partie liquide, il faut vérifier que les pertes de charge sont inférieures
à 2 kPa.
V D
Re 4.4.3
V2
P L 4.4.4
2 D
Si Re < 2000, l’écoulement est laminaire et le coefficient de perte de charge sera déterminé en
appliquant l’équation 4.4.5:
64
4.4.5
Re
Si Re > 2000, l’écoulement est turbulent et le coefficient de charge sera calculé en appliquant
l’équation 4.4.6:
1 2,51 1 k
2 log 10 4.4.6
Re 3,7 d
Où k est le coefficient de rugosité estimé à 0,0015 pour le cuivre qui est matériau des tubes de
circulation.
Un code de calcul a été développé par le logiciel « Dymola » avec la démarche suivante :
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Minimisation de la charge de fluide frigorigène d’une PAC eau /eau.
Définition du tableau de vitesse avec une limite inférieure de 0,6 et une limite supérieure de
1 m/s et un pas de 0,05 m/s ce qui aboutit à 9 valeurs de vitesse pour lesquels le calcul de
diamètre et perte de charge.
Calcul de diamètre selon l’équation 3.1.
Calcul du nombre de Reynolds en appuyant sur le diamètre et l’équation 3.3.
Vérification que l’écoulement est turbulent et application de l’équation 3.6.
Calcul des pertes de charge en s’appuyant sur l’équation 3.4.
Vérification que les pertes de charge sont inférieures à 2 kPa.
Variation de la longueur de déshydrateur et interprétation des résultats.
Un calcul paramétré sur « Dymola » a été effectué pour les deux pompes à chaleurs PAC Facteur
7 Q40 et Q80.
La vitesse est répartie dans un tableau de 9 valeurs allant de 0,6 m/s à 1 m/s avec un pas de
0,05 m/s et comme le nombre de Reynolds dépend de la vitesse, il y aura 9 valeurs du nombre de
Reynolds et par la suite 9 valeurs de coefficients de perte de charge et 9 valeurs de la vitesse.
D’autre part comme le débit massique dépend de la vitesse, il y aura 9 valeurs du diamètre.
Pour une haute pression de 2 MPa et une température d’entrée de déshydrateur de 322 K, les
données de masse volumique et de viscosité dynamique seront déterminées. Dans un premier
temps, la longueur est considérée constante en premier temps à 20 cm
Les différentes sorties sont schématisées en fonction de la vitesse. La figure 4.5.1 montre la
variation de diamètre de liquide pure de déshydrateur pour les 2 cas de débit.
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Minimisation de la charge de fluide frigorigène d’une PAC eau /eau.
Le débit dans la PAC est constant donc quand la vitesse augmente, le diamètre doit diminué pour
garder le débit constant ce qui est montré dans la figure 4.5.1.
Le diamètre dans le cas de la PAC Q80 est plus grand que celui de la PAC Q40 car le débit est
plus grand dans le PAC Q80.
La perte de charge est présentée par rapport à la vitesse dans la figure 4.5.2
Les pertes de charge dans les deux cas sont inférieurs à 2 kPa ce qui montre que les diamètres
sont acceptables. Ils sont dans les 2 cas croissants car les pertes de charge sont proportionnels
au carré de la vitesse qui est croissante et inversement proportionnels au diamètre qui est
décroissant ce qui montre la croissance des pertes de charge.
Le nombre de Reynolds est schématisé en fonction de la vitesse pour les 2 cas de débit sur la
figure 4.5.3.
31
Minimisation de la charge de fluide frigorigène d’une PAC eau /eau.
La variation de la vitesse a un effet plus grand que celui de diamètre sur le nombre de Reynolds
donc quand la vitesse augmente, le nombre de Reynolds augmente.
Il est à noter que le nombre de Reynolds est supérieur à 2 000 dans les 2 cas ce qui vérifie
l’hypothèse d’utilisation de l’équation 3.5 au lieu de l’équation 4.4.4.
Il faut remarquer en plus que les pertes de charge sont proportionnelles à la longueur de
déshydrateur donc il est intéressant de voir la variation de la perte de charge pour des longueurs
différentes en fonction de la vitesse et pour les 2 cas de débit massique. Les résultats de cette
comparaison sont montrés sur les 2 figures 4.5.4 et 4.5.5:
La figure 4.4 montre qu’une petite variation de la longueur de déshydrateur aboutit à des grandes
différences de perte de charge en fonction de la vitesse, par exemple pour une vitesse de 1 m/s
les pertes de charge sont de l’ordre de 1,8 kPa pour une longueur de 24 cm tandis qu’ils sont de
l’ordre de 1,2 kPa pour une longueur de 16 cm ce qui se traduit par une différence de 600 Pa pour
une gamme de longueur de 8 cm.
32
Minimisation de la charge de fluide frigorigène d’une PAC eau /eau.
La perte de charge pour le cas de Q80 est plus petite que celle de la Q40 et de même les pertes
de charges augmentent avec la longueur pour une vitesse constante.
III.6. Conclusions
Connaissant le débit circulant dans la PAC et les propriétés thermo physiques de l’écoulement, le
diamètre de déshydrateur peut être choisi pour aboutir à des pertes de charges minimales.
Ayant le diamètre et en fixant la longueur aboutissant à une perte de charge inférieure à 2 kPa, le
volume de la partie de déshydrateur rempli de liquide peut être calculé. Multipliant ce volume par
3, le volume total de déshydrateur sera connu.
33
Minimisation de la charge de fluide frigorigène d’une PAC eau /eau.
Le montage du châssis formé par des barres profilées reliées ensemble par des équerres.
Pour pouvoir déplacer le banc, ce dernier est mené par 4 roulettes qui supportent 100 kg
chacune, ce qui est suffisant pour ce banc qui ne dépasse pas les 150 kg en total.
La réalisation de la tuyauterie d’eau formés de 4 tubes : entrée EDV, sortie ECS, entrée EG
et sortie EG. La tuyauterie est formée de tubes de cuivre de diamètre extérieur 22 mm.
Le test d’étanchéité des deux circuits de fluide frigorigène et d’eau suivie par le câblage et
le montage d’une armoire électrique. Pour pouvoir visualiser les mesures des capteurs, un
système d’acquisition doit être créé sur CVI dont le code est présenté dans l’annexe 3. La
dernière étape de la réalisation de banc d’essais est d’isoler le circuit entier et de
commencer les essais.
Les figures 5.1.1, 5.1.2 et 5.1.3 montrent le banc d’essais complet avec l’armoire de puissance et
la figure 5.1.4 montre l’armoire de commande.
34
Minimisation de la charge de fluide frigorigène d’une PAC eau /eau.
Figure 5.1.1- Banc d’essais vus de face Figure 5.1.2- Banc d’essais vus de gauche
Figure 5.1.3- Banc d’essais vus de droite Figure 5.1.4- armoire de commande
35
Minimisation de la charge de fluide frigorigène d’une PAC eau /eau.
IV.2. Automate
Dans le but de visualiser les données thermodynamiques dans la PAC, un système automate est
monté. Ce dernier est formé de 2 modules (RTD) chacun à 4 entrées de température, 1 module
d’entrée analogique (AI) à 6 entrées. Le compresseur est en tout ou rien, il est allumé par le
disjoncteur sur l’armoire électrique de puissance. Le tableau 5.2 explique mieux l’ensemble des
modules de l’automate. La figure 5.2 montre le module utilisé de marque National instruments.
Figure 5.2- Module National instruments utilisé pour l’acquisition des valeurs.
36
Minimisation de la charge de fluide frigorigène d’une PAC eau /eau.
V. Résultats et interprétations
Dès la fin du montage du banc d’essais, un nombre d’essais a été mené tout en variant à chaque
fois la charge de fluide frigorigène.
Le but de ces essais est de trouver la charge optimale de fluide frigorigène dans la PAC. Les
critères de cette charge optimale est le sous refroidissement du liquide qui ne doit pas dépasser
les 2 K. Souvent les frigoristes chargent le circuit par de fluide frigorigène et regardent le voyant
jusqu’il n’y aura plus de bulles. En fait ce qui se passe est que les bulles observées sur le voyant
sont dues au filtre déshydrateur juste avant le voyant et non pas l’effet de manque de charge dans
le circuit. Alors, le critère pour savoir la charge optimale est le sous refroidissement et la
surchauffe pour cela au niveau de résultats il est important de calculer le sous refroidissement
dans chaque niveau de charge et de les comparer dans le cas d’équilibre total et dans les mêmes
conditions de fonctionnement. Une surchauffe négative indique que le fluide est en état diphasique
et donc le système est surchargé. Comparant le COP optimal pour deux niveaux de charge et le
sous refroidissement, la charge optimale sera celle dont le sous refroidissement est le plus petit
car dans ce cas le compresseur n’effectue pas de travail supplémentaire et donc la performance
de la PAC est améliorée.
Ci-dessous, les résultats de 3 tests pour le même filtre déshydrateur de marque DANFOSS.
Les figures 6.1, 6.2 et 6.3 montrent les variations de différentes propriétés thermo physiques pour
une charge de 910 g de mélange de fluide frigorigène.
Figure 6.1- Variation des températures du système en fonction de temps pour le premier
test.
37
Minimisation de la charge de fluide frigorigène d’une PAC eau /eau.
Figure 6.2- Variation des puissances chaudes, froides et de la PAC et le COP en fonction de
temps pour le premier test.
Il est à remarquer que toutes les propriétés fluctuent au cours du temps sinusoïdalement dû au fait
que la température d’entrée de l’EDV n’est pas constante et varie comme le montre la figure 6.1
Cette fluctuation n’est pas préférée et il fallait trouver une solution pour avoir une température
constante
38
Minimisation de la charge de fluide frigorigène d’une PAC eau /eau.
Les différences de pression de même fluctuent et ne sont pas constantes pour la même raison de
la température d’entrée d’EDV comme c’est visualisé en plus de détails dans la figure 6.4 qui
montre la variation de la différence de pression au niveau de condenseur en fonction de la
température T1. Il est à noter que cette variation était la même quelle que soit la charge ajouter
dans le circuit.
Cette liaison entre température d’EDV et des autres propriétés thermo physiques, se voit
clairement par le COP montré sur la figure 6.5.
39
Minimisation de la charge de fluide frigorigène d’une PAC eau /eau.
Pour le COP, il est à remarquer qu’il est inversement proportionnel à la température, ce qui est
normal. Quand la température augmente, l’échange sera plus difficile et la différence de
température au niveau des échangeurs diminuent ce qui aboutit à un COP qui diminue. Et vice
versa pour le cas de la température qui diminue.
Des modifications ont été effectuées pour stabiliser la température d’EDV, elle est mesurée à
20°°C conformément aux conditions d’été. Le filtre en premier temps n’est pas changé et la charge
de fluide frigorigène augmenté à 1 060 g. Tous les tests qui suivent ce test seront faits à une
température constante d’EDV de 20 °C.
Figure 6.6- Variation du COP et des puissances chaudes, froides et électriques dans le cas où la
température d’EDV est constante
40
Minimisation de la charge de fluide frigorigène d’une PAC eau /eau.
La figure 6.6 montre la variation du COP global du système et les puissances chaudes, froides et
électriques pour ce test. Il est à remarquer que dans le cas où la température d’EDV est constante,
le COP global est stable mais a une valeur moins importante à cause de la haute température à
l’entrée qui diminue l’échange au niveau du préchauffeur.
Figure 6.7- Variation des températures du système et du débit d’EDV à température constante
Figure 6.8- Variation de la puissance chaude en fonction du débit d’EDV à température constante
41
Minimisation de la charge de fluide frigorigène d’une PAC eau /eau.
La figure 6.7 montre la variation des températures du système en fonction du débit de l’EDV. Lors
de la variation de ce dernier après presque 340 s, les températures de fluide frigorigène varient
instantanément. Thermodynamiquement, l’augmentation de débit de l’EDV résulte en une
amélioration de l’échange de chaleur au niveau des échangeurs et par suite la pression de
condensation du fluide frigorigène baisse et de même les températures dans le circuit. De ce fait,
le COP général augmente car la puissance chaude augmente lors de l’augmentation de débit ce
qui est montré figure 6.8.
Figure 6.9- Variation des différences de pression au niveau de condenseur et filtre en fonction du
débit d’EDV à température constante.
Il reste à étudier les pertes de charges au niveau de filtre et du condenseur ce qui est montré
figure 6.9. Cette figure montre la variation des pertes de charge au niveau de condenseur et de
filtre en fonction de débit de l’EDV. Premièrement, il faut remarquer que les pertes de charge au
niveau de filtre varient avec une valeur moyenne de 2 kPa ce qui est la limite acceptable pour les
pertes de charge au niveau de filtre déshydrateur. Ce filtre est la cause de la création des bulles
en amont de détendeur ce qui perturbe le travail de ce dernier et diminue le COP général du
système. Le niveau de liquide dans le condenseur est quasi constant quand le débit d’EDV est
constant mais dès l’augmentation de ce dernier, les pertes de charges au niveau de filtre
diminuent. Mais ce qui est intéressant est l’augmentation des pertes de charge au niveau de
condenseur dû à l’augmentation du niveau de fluide frigorigène en état liquide dans l’échangeur
car l’augmentation de débit de l’EDV améliore l’échange au niveau du condenseur et le fluide
frigorigène en état de vapeur se condense plus rapidement.
Un des tests effectués est l’effet de l’ouverture de la vanne en aval du filtre déshydrateur sur les
pertes de pression au niveau de ce dernier. L’effet de filtre déshydrateur sur le circuit est important
car c’est lui qui crée une perte de pression et cause la formation des bulles ce qui transforme le
fluide en diphasique.
En visualisant le voyant sur la ligne liquide lors de l’ouverture de la vanne en aval du filtre, la
fermeture de la vanne cause d’une part la turbulence du fluide frigorigène et d’autre part la
42
Minimisation de la charge de fluide frigorigène d’une PAC eau /eau.
diminution des pertes de charges au niveau de filtre à cause de la diminution de débit de fluide
frigorigène qui passe dans le circuit. Par contre, comme le débit passe difficilement dans le circuit,
le niveau de liquide dans le condenseur augmente et c’est clair dans la valeur des pertes de
pressions au niveau de tube.
Lors de l’ouverture de la vanne le fluide frigorigène passe plus facilement, le niveau de liquide
dans le condenseur diminue donc les pertes de pression au niveau de condenseur diminuent
contrairement aux pertes de pression au niveau de filtre qui augmentent car le débit augmente.
43
Minimisation de la charge de fluide frigorigène d’une PAC eau /eau.
Figure 6.12- Variation des températures et du débit de l’EDV pour le test de la variation
d’ouverture de la vanne
Les figures 6.13 et 6.14 montrent le sous-refroidissement dans les deux cas de charge.
44
Minimisation de la charge de fluide frigorigène d’une PAC eau /eau.
Le premier test a été effectué pour une charge de 1 060 g, le sous-refroidissement était de l’ordre
de 4,15 K ce qui n’est pas acceptable car le compresseur effectue un travail additionnel. La
surchauffe était de l’ordre de 2,6 K ce qui vérifie que le système était en surcharge de fluide
frigorigène. Pour mieux comprendre les phénomènes, une charge plus fiable est considérée dans
le test suivant. Cette charge est de 910 g dont le sous-refroidissement est de 0,05 K et la
surchauffe est de 0,23 K. Cette valeur de surcharge vérifie que le système est sous chargé surtout
que le système était instable et le sous-refroidissement varie. Pour justifier ce raisonnement, une
charge de 990 g est considérée pour laquelle un sous-refroidissement mesuré de 3,1 K et une
surchauffe mesurée de 2 K.
Ce qu’il faut conclure de ces tests est que la charge optimale est entre 910 g et 990 g. Une série
de tests sera conduite pour trouver exactement cette charge optimale.
Il est à noter que durant le test de 1 060 g, aucune bulle n’est observée au niveau de voyant. Les
pertes de charge au niveau de filtre ont été minimes mais le système a été surchargé en fluide
frigorigène. Par contre la charge de 910 g et 990 g a créé des bulles dans le voyant malgré que le
système est mieux chargé que dans le cas de 1 060 g ce qui montre que les bulles observées
dans le voyant sont l’effet de filtre déshydrateur et non pas un critère de manque de charge.
45
Minimisation de la charge de fluide frigorigène d’une PAC eau /eau.
VI. Conclusions
Dans le cadre de l’étude, un banc d’essais a été monté pour faire des tests afin de trouver la
charge minimale dans une pompe à chaleur eau /eau. La PAC est montée, instrumentée et reliée
à un système d’acquisition pour interpréter les résultats. Plusieurs tests ont été effectués et les
résultats sont étudiés et comparés pour différentes charges de fluide frigorigène.
L’importance de filtre déshydrateur est incontestable mais ce filtre est à la cause de perte de
charge sur la ligne liquide. Cette perte de charges crée une turbulence avant le voyant, sous forme
de bulles dans le liquide. Par suite, les frigoristes ajoutent de fluide frigorigène dans le système,
pensant que le système est sous chargé et le fluide est en état diphasique dans la ligne liquide.
Réellement cet ajout de fluide constitue une surcharge dans le système par suite un
accroissement de la puissance absorbée par le compresseur associée une augmentation de sous-
refroidissement au niveau de condenseur du fait de l’augmentation de la pression de
condensation.
Un calcul de diamètre optimal de filtre est effectué afin à aboutir à une perte de charge inférieure à
2 kPa la limite où les bulles dans le voyant commencent à exister.
Les tests continuent par le remplacement de filtre et trouver la charge optimale et établir une
corrélation de charge optimale.
46
Minimisation de la charge de fluide frigorigène d’une PAC eau /eau.
VII. Bibliographie
[1] Colasson S., Maréchal A., Evaporateur à faible charge de réfrigérant Exemple d'application,
RPF 945, Mai 2006.
[2] Ding G., Ma X., Zhang P., Han W., Kasahara S., Yamaguchi T., Practical methods for
measuring refrigerant mass distribution inside refrigeration system, International Journal of
refrigeration 32 (2009) 327-334.
[3] Shen B., Braun J., Groll E., Some modeling improvements for unitary air conditioners and heat
pumps at off-design conditions, International refrigeration and air conditioning conference, Paper
808, July 17-20-2006.
[4] Kawaji M., Kimura R., IDE H., Optical measurement of void fraction and bubble size
distributions in a microchannel, Heat transfer engineering, 28 (8-9): 713-719, 2007.
[5] Shen Bo ., Braun J ., Groll ., A method for tuning refrigerant charge in modeling off-design
performance of unitary equipement (RP-1173), HVAC and R Reasearch Vol 12, No 3, July 2006.
[6] DATA SHEET, EMERSON CLIMATE TECHNOLOGIES, ALCO CONTROLS, FDB Filtre
déshydrateur, 18/08/2011.
[7] Berthier. L, Entre géométrie et physique statistique : Structure d’un empilement désordonné,
Laboratoire Charles Coulomb, CNRS, Montpellier, 2011
47
Minimisation de la charge de fluide frigorigène d’une PAC eau /eau.
Annexe 1
Dimensionnement de la PAC
La PAC Facteur 7 – Q40 est dimensionnée pour un stockage d’eau chaude de 5 000 litres
(bâtiment de 50 logements ou équivalent)
La figure 3.1.1 montre le schéma de principe des blocs thermodynamiques des deux gammes du
système PAC Facteur 7. La différence des deux gammes n’est que la taille des différents
éléments.
48
Minimisation de la charge de fluide frigorigène d’une PAC eau /eau.
Figure 3.1.2- PAC Facteur 7 – Q40 Figure 3.1.3- PAC Facteur 7 – Q80
Dans les bâtiments où le nombre de personne est connu, le besoin en eau chaude est déterminé
selon l’estimation suivante :
Cette méthode permet de calculer le volume du stockage d’eau chaude et non pas la puissance de
la PAC. Le facteur variable est le temps de fonctionnement de la PAC.
Les cuves de stockage des eaux grises sont dimensionnées sur les conditions extrêmes de débit
et température.
Ces conditions extrêmes sont évidemment les conditions d’été et d’hiver. Le tableau 3.3.1 montre
ces conditions.
1
Méthode définie par ADEME
49
Minimisation de la charge de fluide frigorigène d’une PAC eau /eau.
T* 40 40
Or m* n’est que la masse d’eau grise stockée tout en considérant que la totalité de la masse est
récupérée.
TEC T *
mEF mEC 3.3.2
T * TEF
D’où
TEC TEF
mEG mEC 3.3.3
T * TEF
En remplaçant chaque terme par sa valeur, les deux conditions extrêmes seront déterminées
5
mEG mEC Pour les conditions d’hiver 3.3.4
3
mEG 2 mEC Pour les conditions d’été 3.3.5
Donc, le volume d’eaux grises récupéré est plus grand en été et il vaut le double de l’eau chaude.
Par conséquence, les ballons de stockage d’eaux grises seront 10 000 litres pour un stockage
d’eau chaude de 5 000 litres et 20 000 litres d’eaux grises pour un stockage d’eau chaude de
10 000 litres d’eau chaude.
Selon la consommation d’eau chaude, la PAC fonctionne pour une durée nécessaire pour
réchauffer le stockage d’eau chaude et cela durant les heures creuses du tarif d’électricité (cf.
Figure 3.4.1).
50
Minimisation de la charge de fluide frigorigène d’une PAC eau /eau.
Les débits d’eau chaude et d’eaux grises seront déterminés en considérant que des ballons d’eau
chaude seront remplis n 8 h et les ballons d’eaux grises seront puisés en 8 h.
Tableau 3.5.1- Le débit d’eau chaude et d’eaux grises pour chaque puissance
PAC Facteur 7 – PAC Facteur 7 –
Q40 Q80
3
Volume de stockage d’eau chaude (m ) 5 / 5 000 10 / 10 000
/ (l)
Volume de stockage d’eaux grises (m3) 10 / 10 000 20 / 20 000
/ (l)
Débit d’eau chaude (m3/h) / (l/min) 0,625 / 10,416 1,25 / 20,833
3
Débit d’eaux grises (m /h) / (l/min) 1,25 / 20,833 2,5 / 41,667
Tous les tubes seront dimensionnés pour une vitesse de circulations de 1,5 m/s et selon
l’expression suivante :
m V A 3.6.1
Avec
D2
A 3.6.2
4
51
Minimisation de la charge de fluide frigorigène d’une PAC eau /eau.
Le tableau 3.6.1 présente les dimensions des deux circuits du système PAC Facteur 7 et pour les
2 différents puissances.
Selon les études statistiques du calcul DTU 60.11, la période de pointe est donnée par la relation :
5 N 0,905
T 3.7.1
15 N 0,920
Où
1
s 0,17 3.7.2
N 1
Donc le débit de pointe de 10 minutes D10 et le débit de pointe horaire sont donnés par les
relations :
D10 50 N s 3.7.3
CLS N 0,75
DHP 3.7.4
T
Avec :
52
Minimisation de la charge de fluide frigorigène d’une PAC eau /eau.
Le tableau 3.7.1 montre ces différents paramètres pour un bâtiment de 100 logements.
Note : Dans un premier temps, une perte de 5 K est considérée au niveau de l’échangeur et au
niveau des pertes de stockage.
La figure 3.7.1 montre la variation des débits de pointes en fonction du nombre de logements
standard.
Selon le DHP, il faut remplir le ballon d’eau chaude de 2000 l en 1 h pour le stockage de 10 000 l
d’eau chaude. Ce qui fait un débit d’eau froide de 2 m3/h soit 33,33 l/min.
De même, il faut remplir le ballon d’eau chaude de 1 200 l en 1 h pour le stockage de 5 000 l d’eau
chaude. Ce qui fait un débit d’eau froide de 1,2 m3/h soit 20 l/min.
53
Minimisation de la charge de fluide frigorigène d’une PAC eau /eau.
Afin de réduire les pertes exégétiques au niveau de l’échange thermique, le débit d’eau chaude
secondaire est égal au débit d’eau froide principale.
Donc le débit d’eau chaude secondaire est égal à 2 m3/h pour le stockage de 10 000 l et 1,2 m3/h
pour le stockage de 5 000 l d’eau chaude.
Le tableau 3.7.2 présente les dimensions des deux circuits principale et secondaire des réseaux
d’eau chaude.
PAC Facteur 7 – Q40 Débit Rho vitesse Section diamètre Diamètre standard
2
(kg/s) (kg/m3) (m/s) (m ) (m) (mm)
Selon de débit de pointe de 10 minutes, le débit maximal d’eau chaude soutirée du ballon d’eau
chaude est déterminé.
Le tableau 3.7.3 présente les dimensions des tubes de distribution d’eau chaude.
54
Minimisation de la charge de fluide frigorigène d’une PAC eau /eau.
La puissance maximale appelée est déterminée pour le débit de soutirage d’eau chaude maximale
pour une température d’eau chaude de 60 °C.
55
Minimisation de la charge de fluide frigorigène d’une PAC eau /eau.
Puissance kW 7,26
Température entrée °C 10,00 31,00
Température sortie °C 30,00 20,99
Débit kg / s 0,0868 0,173
Pertes de charge maxi. kPa 0,919 3,45
Nombre d'unités thermiques 4,80 2,40
Echangeur à plaque
Surface d’échange m² 0,952
Flux de chaleur kW/m² 7,63
DTLM K 4,17
Coef. Transfert Thermique (dispo./requis) W/m²,°C 1990/1830
Pertes de charge - totales kPa 0,919 3,45
- dans les ports kPa 0,0889 0,357
Diamètre des tubulures mm 16 16
Nombre de canaux 15 14
Nombre de plaques 30
Marge de surpuissance % 9
Facteur d'encrassement m²,°C/kW 0,043
Nombre de Reynolds 165 407
Vitesse de port m/s 0,432 0,867
Propriétés physiques
Température de référence °C 26,00 20,00
Viscosité cP 1,00 0,871
Viscosité de paroi cP 0,919 0,915
Densité kg/m³ 998,2 996,8
Chaleur spécifique kJ/kg,°C 4,182 4,180
Conductibilité thermique W/m,°C 0,5984 0,6088
Température Min. fluide sur la paroi °C 30,59
Température Max. fluide sur la paroi °C 17,20
Coefficient de transfert W/m²,°C 3360 5750
56
Minimisation de la charge de fluide frigorigène d’une PAC eau /eau.
1. Compresseur
2. Condenseur
3. Evaporateur
4. Détendeur
Un calcul itératif d’optimisation a été réalisé afin de définir le mélange optimal selon plusieurs
critères dont les principaux sont :
a. La performance (COP)
b. Le GWP (<150 kg éq. CO2)
c. La température de refoulement (<120 °C)
d. La pression de refoulement (<2,5 MPa)
Le mélange final utilisé sera le mélange binaire (R-32 / R-1234ze ; 20 %, 80 % massique).
57
Minimisation de la charge de fluide frigorigène d’une PAC eau /eau.
Le COP de la PAC est déterminé à partir des propriétés du cycle et donné par la relation suivante :
h3 h6
COPPAC méc 3.8.1
h3 h2
La figure 3.8.2 montre les différentes transformations du cycle.
100
90 3
80
3is
70
4
Température [°C]
60
5
50
6
40
30
20
2
10
1
0
7
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4
Entropie [kJ/kg.K]
a. Dimensionnement du compresseur
La puissance calorifique nécessaire au niveau des 2 condenseurs est de 25,5 kW si la
température de l’eau à l’entrée du condenseur est de 30 °C et à la sortie de 65 °C avec un débit
d’eau de 0,625 m3/h.
Alors chaque PAC doit assurer une puissance calorifique de 12,75 kW pour les conditions de
températures mentionnées au-dessus et pour un débit d’eau de 0,3125 m3/h.
m 2 N Vb vol 3.8.2
58
Minimisation de la charge de fluide frigorigène d’une PAC eau /eau.
Type HRP054T4
Certifié CE
Appro. Certifié UL (fichier
SA11565)
Hauteur 455 mm
Hauteur de l’aspiration 280 mm
Hauteur de refoulement 422 mm
Diamètre 183,5 mm
Connexion d’aspiration 7/8"
Connexion de refoulement 1/2"
59
Minimisation de la charge de fluide frigorigène d’une PAC eau /eau.
b. Dimensionnement du condenseur
Echangeur à plaque
Surface d’échange m² 1,76
Flux de chaleur kW/m² 7,23
DTLM K 8,34
Coef. Transfert Thermique (dispo./requis) W/m²,°C 873/867
Pertes de charge - totales kPa 1,84 0,420
- dans les ports kPa -0,075 0,0178
Pression sortie kPa 1890
Nombre de canaux 14 15
Nombre de plaques 30
Marge de surpuissance % 0
Facteur d'encrassement m²,°C/kW 0,008
Diamètre des tubulures mm 24 24
Nombre de Reynolds 180
Vitesse de port - entrée m/s 1,96 0,195
Propriétés physiques
Température de référence °C 56,42 47,51
Liquide viscosité cP 0,105 0,571
densité kg/m³ 955,2 989,2
chaleur spécifique kJ/kg,°C 0,6304 4,180
conductibilité thermique W/m,°C 0,06422 0,6405
Vapeur viscosité cP 0,0146
densité kg/m³ 83,92
chaleur spécifique kJ/kg,°C 1,077
conductibilité thermique W/m,°C 0,01789
chaleur latente kJ/kg 0,1447
Coefficient de transfert W/m²,°C 1770 3370
60
Minimisation de la charge de fluide frigorigène d’une PAC eau /eau.
c. Dimensionnement de l’évaporateur
Echangeur à plaque
Surface d’échange m² 0,682
Flux de chaleur kW/m² 13,7
DTLM K 10,52
Coef. Transfert Thermique (dispo./requis) W/m²,°C 1300/1310
Pertes de charge - totales kPa 9,2 1,16
61
Minimisation de la charge de fluide frigorigène d’une PAC eau /eau.
Propriétés physiques
Température de référence °C 1,45 11,64
Liquide viscosité cP 0,206 1,25
densité kg/m³ 1173 999,5
chaleur spécifique kJ/kg,°C 0,3574 4,191
conductibilité thermique W/m,°C 0,08958 0,5831
Vapeur viscosité cP 0,0118
densité kg/m³ 16,98
chaleur spécifique kJ/kg,°C 1,114
conductibilité thermique W/m,°C 0,01172
chaleur latente kJ/kg 0,2029
Coefficient de transfert W/m²,°C 4030 6190
Température mini de paroi °C 2,36 2,61
Vélocité dans les canaux m/s 1,62 0,0640
d. Dimensionnement du détendeur
Débit
Kv 3.8.3
Rhol Ouv P
Où :
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Minimisation de la charge de fluide frigorigène d’une PAC eau /eau.
Le détendeur est ensuite sélectionné pour les conditions limites qui correspondent à un différentiel
de pression faible ou/et une puissance frigorifique élevée.
La température des eaux grises à l’entrée de l'évaporateur est voisine de 21 °C et le débit d’ECS
fourni à 65 °C est maximal de 0,625 m3/h.
Les tubes du cycle frigorigènes sont des tubes de sections circulaires dont le diamètre est calculé
en utilisant l’équation suivante :
m A V 3.8.4
D2
Avec A
4
Les vitesses et les densités dans les différents tubes et leurs valeurs de diamètre sont données
dans le tableau 3.8.9 :
63