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4 CAS PRATIQUE : Procédure de dimensionnement d’un séchoir, application au séchage du piment ....... 15
CONCLUSION ..................................................................................................................................................... 25
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OPERATION UIITAIRE DE TRANSFERT : SECHOIR
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INTRODUCTION
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La notion de disponibilité de l'eau dans un aliment peut être définie aux moyens de :
• L'activité de l'eau
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L' est comprise entre 0 et 1 ; elle est d'autant plus faible que les forces de liaisons
sont intenses et tend au contraire vers l'unité lorsque l'eau se rapproche de l'état libre. Elle
permet, en outre, de prévoir et d'éviter les détériorations physicochimiques, les activités
enzymatiques et la prolifération des micro-organismes. En ce qui concerne ces derniers, les
bactéries, les levures et les moisissures ne peuvent se développer qu'à des supérieures
respectivement à 0,91, 0,88 et 0,80.
L'enthalpie de l'air humide est la somme de l'enthalpie de l'air sec et de la vapeur d'eau.
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Où
Le séchage par entrainement consiste à placer un corps humide dans un courant d’air (ou
autre gaz) suffisamment chaud et sec. Dans ces conditions, il s’établit spontanément entre le
corps et le gaz un écart de température et de pression partielle d’eau tel que :
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Une circulation d'air se fait à travers l'appareil, par tirage naturel dû au réchauffement
(effet cheminée) ou par action du vent sur les ouvertures, mais rarement à l'aide d'un ventilateur,
du fait de la rusticité des modèles.
• Les produits sont mieux protégés de l'attaque des mouches et autres insectes ;
• Ils sont soumis à un effet de serre au même titre qu'un absorbeur de capteur plan, d’où une
amélioration du bilan radiatif et une élévation de la température du produit à sécher, ce qui
permet de diminuer notablement les temps de séchage par rapport aux systèmes
traditionnels.
Ces appareils conviennent bien à une production artisanale, dispersée et diversifiée. Leur
productivité est assez faible, de l'ordre de 5 à 10 kg de produits frais par mètre carré de claies.
Les durées d’exposition, selon les conditions météorologiques locales et les produits à traiter,
varient entre quelques heures et trois à quatre jours.
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des quantités à sécher. L'air neuf est admis dans l'enceinte de séchage après passage dans des
capteurs à air ou autre préchauffeur qui le réchauffent en fonction du débit utilisé.
Ce type d'appareil est souvent plus compliqué et plus coûteux à construire que le séchoir
direct. Il peut être réalisé à des échelles diverses et il est surtout employé pour des produits très
sensibles au rayonnement solaire ou dont le niveau de température doit être contrôlé (séchage
pour germination ; produits à faible température maximum). Il devrait en fait être adopté aussi
souvent que possible dans le cas de produits alimentaires.
La durée de séchage est très variable et peut être supérieure à celle du séchage naturel.
Pendant le séchage, il faut souvent prévoir de faire une ou plusieurs rotations des claies car dans
beaucoup de modèles les produits placés dans le haut du séchoir sèchent moins vite que ceux
placés en bas.
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Les transferts de chaleur et de vapeur d'eau y sont complexes et assez mal connus.
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énergétique d’un séchoir en réalisant un séchage à contre-courant pour assurer une meilleure
saturation de l’air de séchage.
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• La teneur en eau sèche moyenne (X) du produit, en fonction du temps (t) obtenue
directement à partir de l'enregistrement de la masse au cours du temps, connaissant la
teneur en eau initiale du produit ;
• La vitesse de séchage en fonction de la teneur en eau base sèche (X).
Les courbes théoriques, obtenues pour des produits non hygroscopiques et peu
déformables comme, par exemple, la cellulose, permettent classiquement de distinguer trois
périodes :
Pendant toute cette période, la température du produit est uniforme et égale (par définition)
à la température du thermomètre humide (𝜃ℎ ) de l'air, c'est-à-dire la température de l'air de
séchage. À la fin de cette période 1, la teneur en eau critique du produit peut être déterminée ;
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Les bilans s'écrivent sur la base des débits constants de matière sèche (𝑚𝑝𝑀𝑆 ) et d'air sec
(𝑚𝑎 ).
Les teneurs en eau sont exprimées en kg d'eau/ kg d'air sec pour l'air et en kg d'eau/ kg de
matière sèche (MS) pour l'aliment.
Tenant en compte que l'eau que perd le produit est gagnée par l'air, le débit d'eau
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• Et surtout des pertes énergétiques par les parois du séchoir et lors de l'échauffement du
produit (périodes 0 et 2). Ils constituent néanmoins une bonne base de calcul.
Pour un séchoir par ébullition, on ne conserve que le calcul du débit d'eau à partir du bilan
de matière sèche.
Consommation énergétique :
La Consommation Energétique Massique (CEM) d'un séchoir est définie comme étant la
quantité de chaleur (J/kg) à lui fournir pour sécher 1 kg d'eau. Cette grandeur permet de
comparer des séchoirs sur une base indépendante du tonnage d'eau évaporée.
𝐶𝐸𝑀
Rapport de Consommation Energétique (RCE) est le rapport : avec ∆𝐻𝑣 (𝜃) étant
∆𝐻𝑣 (𝜃)
Tableau 1: tableau donnant des ordres de grandeur des valeurs de CEM et de RCE en fonction des
modes de séchage
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Cela étant dit, il faut considérer que, pour la gamme de séchoirs abordée dans ce document
(séchoirs au plus semi-industriels), peu d’entre eux coûtent plus de 3000 FF. C’est le prix d’une
journée de travail d’un expert expatrié…
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• Développer des « séchoirs types », sur le principe du « clé en main », sur la base de modèles
éprouvés dans des conditions données d’environnement et d’utilisation. Mais on contraint
alors le futur utilisateur à se restreindre au type et à la gamme de production et au contexte
pour lesquels ils ont été déclarés fiables. Compte tenu du faible nombre de séchoirs types
et de la faible variation dans l’usage de chacun d’eux, cela limite les choix.
• Former des experts qualifiés locaux, dont on peut penser qu’ils coûteront moins cher qu’un
expatrié. C’est l’un des objectifs de ce document d’y contribuer. Il faudra cependant
attendre encore quelques années pour qu’ils soient en nombre suffisant, et qu’un marché du
séchoir se développe suffisamment pour que leurs bureaux d’études soient rentables ;
• Attendre encore quelques années que la gamme de séchoirs éprouvés soit plus étendue et/ou
que l’on soit en mesure de suggérer leurs modifications envisageables pour répondre à tel
ou tel besoin dans tel ou tel environnement ;
• Utiliser quelques principes physiques simples pour dimensionner soi-même un séchoir, ou
modifier soi-même les dimensions de séchoirs existants, au risque probable d’obtenir un
séchoir inadapté, non fonctionnel, irréalisable ou trop coûteux.
L’objectif de cette partie est d’apporter le maximum de précisions sur les relations qui
interviennent dans le dimensionnement, sans pour autant proposer des indications chiffrées sur
les redimensionnements envisageables de tel ou tel type de séchoir existant. Ces relations sont
le plus souvent présentées de façon simplifiée, pour être accessibles au plus grand nombre, et
n’indiquent que des ordres de grandeur. Les aspects les plus complexes, dont la compréhension
reste nécessaire pour une bonne maîtrise des procédures de dimensionnement, sont abordés
dans la troisième partie.
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• Le temps que le produit frais peut passer sans se dégrader, en stockage amont et dans le
séchoir, tant que son humidité n’est pas encore assez réduite ;
• Le rythme d’enlèvement de l’eau du produit, qui résulte de ces contraintes et des
caractéristiques du produit ;
• La température de l’air envisagée pour le séchage ;
• Le débit d’air circulant dans le séchoir ;
• La vitesse de l’air que cela suppose ;
• La puissance du ventilateur requis, le cas échéant, pour fournir cette vitesse à l’air ;
• La puissance thermique nécessaire pour extraire l’eau du produit au rythme envisagé ;
• Le dimensionnement des capteurs qui transmettent la puissance solaire à l’air ;
• La puissance thermique d’une source d’énergie complémentaire, le cas échéant.
Les questions à se poser lors du dimensionnement technique d’un projet, sont présentées
sur deux sections :
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Le séchage peut être tributaire des conditions climatiques (cas du séchage solaire
notamment). Il faut donc prévoir que le rythme de séchage sera plus faible à certaines périodes,
du fait d’une moindre performance du séchoir lorsque l’air est plus humide ou lorsque
l’ensoleillement est moindre. Si la dégradation des conditions climatiques se produit lors de
périodes de pics de récolte du produit frais, il faudra éventuellement soit prévoir un
surdimensionnement du séchoir, soit une possibilité d’énergie d’appoint. Il faut aussi tenir
compte des possibilités d’évolution de l’unité de séchage. Il peut par exemple être intéressant
de pouvoir augmenter la production de l’unité après une première période d’essai, sans avoir à
investir dans un nouveau séchoir mieux adapté aux nouveaux objectifs.
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Séchage du piment
Matériel et équipements
Pour produire le piment séché nous avons besoin :
• Un plateau pour trier le piment.
• Une bassine pour laver le piment.
• Une marmite et un foyer pour le blanchiment du piment.
• Une passoire ou un panier pour l’égouttage.
• Une bâche (de préférence noire) et un séchoir solaire pour le séchage du piment
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être collectés en fin de journée dans un panier, puis stocké à l’abri afin d’éviter une prise
d’humidité. Le piment une fois séché doit avoir une teneur en eau d’environ 8%.
Etape 8 : Conditionnement.
Une fois séché, le piment est laissé pour refroidissement puis conditionnés dans des emballages
appropriés à l’abri de l’humidité.
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Cependant, le contact direct du produit avec les parois chaudes peut entrainer la
dénaturation du produit séché, et l’homogénéité du processus n’est pas garantie.
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Cette solution loin d’être idéale pour les produits qui ne doivent pas être exposés à des
températures élevées.
5.4 Lyophilisation
Le procédé de lyophilisation est basé sur l’effet de sublimation de l’eau dans
l’environnement à basse température et a basse pression. Il est souvent recommandé pour le
séchage des produits alimentaires sensibles à la température, car il préserve la plupart des
propriétés organoleptiques.
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En revanche, le produit traité est soumis à une température élevée qui peut le dénaturer.
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Cette solution est la plus adaptée pour sécher les produits thermosensibles dans le domaine
alimentaire, industriel et médical, afin de préserver toutes leurs propriétés
Les appareils de séchage ont été développés pour sécher les produits soit de façon
continue, soit de façon discontinue. Pour ce qui concerne le premier cas, de grands débits d'air
sont exigés comme dans le cas de séchage par atomisation ou en lit fluidisé (levures de
boulangeries). Les sécheurs discontinus sont utilisés pour des produits saisonniers (fines
herbes).
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CONCLUSION
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RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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7 décembre 2017
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en Afrique de l’Ouest. Cirad, Montpellier, France. 10 p
8. Technologie Génie Chimique (ANGLARET KAZMIERCZAK) Tomes 2 et 3
Techniques de l’ingénieur : articles relatifs au séchage
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