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Objectifs
Voir les paramètres pertinents pour décrire une transmission numérique. Définir le débit
binaire d’un signal numérique. Voir ce qu’est l’atténuation d’un signal, en comment la
calculer. Évoquer la notion de qualité d’un signal.
1. Le débit binaire
Pour une transmission de n bits pendant un temps (en seconde), le débit binaire D est :
Il est exprimé en bit par seconde, ce qui se note bit/s ou bps. On dispose également des
multiples : kilobit par seconde (kbit/s) : , mégabit par seconde (Mbit/s) : ,
gigabit par seconde (Gbit/s) : , térabit par seconde (Tbit/s) : .
Comme un octet correspond à 8 bits, on exprime aussi un débit en octet par seconde, ou avec
ses multiples :
• Multiples en puissances de 10 : kilo-octet par seconde (ko/s), méga-octet par seconde
(Mo/s), giga-octet par seconde (Go/s), etc.
• Multiples en puissances de 2 : le kibioctet par seconde (Kio/s), le mébioctet par seconde
(Mio/s), le gibioctet par seconde (Gio/s), etc. On rappelle que ,
, .
Remarque (hors programme) : le baud, de symbole Bd, est une autre unité employée afin
d’estimer un débit. Par définition, un baud correspond à un symbole transmis par seconde,
où un symbole désigne une lettre, un chiffre, … codé en binaire sous plusieurs bits.
Quelques exemples :
Le débit binaire est spécifique aux signaux numériques. On le rencontre ainsi pour les divers
moyens de communications véhiculant ce type de signaux :
→ Pour un câble coaxial, le débit est limité par des phénomènes électromagnétiques. Des
débits voisins de 100 mégabit/s sont possibles pour des distances de l’ordre du kilomètre,
mais pas au-delà de 10 kilomètres. Le signal est alors trop dégradé.
→ Pour une fibre optique, les débits sont énormes. Les débits standard sont de l’ordre de
100 gigabits par seconde. Des équipes de recherche obtiennent même en laboratoire des
débits de quelques térabits par seconde !
Lors de la propagation d’un signal, il s’atténue. Cela se traduit par une baisse de son
amplitude. Nous nous focalisons sur des propagations guidées : câbles électrique ou fibres
optiques, que nous désignerons sous le terme de ligne, ou de guide de transmission.
On désigne par la puissance du signal avant transmission, lorsqu’il est introduit dans
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la ligne, et est sa puissance en sortie de ligne. Les puissances sont exprimées en
Watt. On a nécessairement , sauf s’il y a un dispositif d’amplification sur la
ligne (cas que nous ne considèrerons pas).
Propriétés :
→ Si (transmission idéale), .
→ Puisque , d’où ou
Démonstration :
soit et . On écrit alors :
car
. On a donc
→ , donc .
Il s’agit d’une atténuation par unité de longueur, s’exprime en dB/m. Dans la pratique, il
est souvent commode d’utiliser des dB/km. Notons que
.
Quelques valeurs :
→ Pour un câble coaxial utilisé pour véhiculer des données à des fréquences de quelques
GHz, l’atténuation linéique est voisine de 0,3 dB/m.
→ Dans une fibre optique, est lié à la longueur d’onde de la radiation lumineuse
employée. En effet, il existe une interaction entre la lumière et le milieu de propagation
(absorption). Les fibres optiques sont faites habituellement en silice. Pour ce matériau, le
coefficient d’absorption linéique passe par un minimum lorsque (Infrarouge), où
. Ces deux valeurs sont typiques des fibres optiques courantes.
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Distorsion
Lors de sa propagation, le signal peut subir des déformations, des distorsions. Il peut y avoir
diverses causes à ce phénomène.
Dans le cas des fibres optiques, nous avions vu dans la fiche précédente la dispersion
modale. Autrement dit, pour une fibre multimodale, les rayons lumineux se propageant dans
la fibre peuvent avoir des trajectoires différentes (plusieurs modes) liés à l’angle initial du
rayon par rapport à l’axe de la fibre. Ainsi, ces rayons ne vont pas parcourir la même distance
dans la fibre, et vont parvenir à son extrémité en des instants légèrement différents, ce qui
entraine cette distorsion.
De manière générale, la distorsion limite le débit. En effet, des informations très rapprochées
dans le temps peuvent être « fusionnées » sous l’effet de la distorsion, et seront de fait mal
interprétées par le récepteur.
Plus un signal est atténué, plus il se retrouve noyé dans le bruit, et plus il est délicat de
l’extraire. On définit le rapport signal sur bruit RSB afin de comparer la puissance du signal à
celle du bruit. En anglais, le RSB est nommé SNR ou S/R (Signal to Noise Ratio). Comme pour
l’atténuation, on considère une grandeur logarithmique :
A gauche, signal peu bruité. Au centre : signal fortement bruité. A droite, signal totalement
masqué par le bruit.
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Le taux d’erreur moyen pour une fibre optique utilisée dans des conditions standards est très
faible, de l’ordre de 1 erreur pour transmis. Le taux d’erreur est typiquement plus
fort pour les câbles électriques, et l’est encore plus pour les communications par ondes.
Par exemple pour la transmission d’un fichier, le récepteur dispose de stratégies pour déceler
les erreurs : bit de parité, code CRC (Cyclic Redundancy Check), etc. S’il en détecte une, il peut
demander à l’émetteur de ré-envoyer le paquet de données où l’anomalie avait été trouvée.
L'essentiel
Pour caractériser un signal numérique, on fait appel :
• A son débit binaire D : c’est le nombre n de bits transmis par unité de temps :
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