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TOLÉRANCES GÉOMÉTRIQUES

ET ÉTATS DE SURFACE
(SPÉCIFICATION GÉOMÉTRIQUE DES PRODUITS)
(GPS)

PTSI - SII P. CHAUVIN


TOLÉRANCES GÉOMÉTRIQUES
ET ÉTATS DE SURFACE
(SPÉCIFICATION GÉOMÉTRIQUE DES PRODUITS)
(GPS)

Table des matières

1 Inscriptions normalisées 3

2 Tolérances de forme 6

3 Tolérances d’orientation 7

4 Tolérances de position 8

5 Tolérances de battement 9

6 Éléments tolérancés 10

7 Références spécifiées 12

8 Exigence d’enveloppe 14

9 Exigence du maximum de matière 16

10 États de surface 19

ANNEXE : tableau des spécifications géométriques 25

PTSI - SII P. CHAUVIN


PTSI – SII Tolérances géométriques 1/24

TOLÉRANCES GÉOMÉTRIQUES
ET ÉTATS DE SURFACE
(SPÉCIFICATION GÉOMÉTRIQUE DES PRODUITS)
(GPS)

Ce cours est en grande partie issu du Guide des Sciences et Technologies Industrielles.
PTSI – SII Tolérances géométriques 2/24
PTSI – SII Tolérances géométriques – I Inscriptions normalisées 3/24

I – Inscriptions normalisées
PTSI – SII Tolérances géométriques – I Inscriptions normalisées 4/24
PTSI – SII Tolérances géométriques – I Inscriptions normalisées 5/24
PTSI – SII Tolérances géométriques – II Tolérances de forme 6/24

II – Tolérances de forme
PTSI – SII Tolérances géométriques – III Tolérances d’orientation 7/24

III – Tolérances d’orientation


PTSI – SII Tolérances géométriques – IV Tolérances de position 8/24

IV – Tolérances de position
PTSI – SII Tolérances géométriques – V Tolérances de battement 9/24

V – Tolérances de battement
PTSI – SII Tolérances géométriques – VI Éléments tolérancés 10/24

VI – Éléments tolérancés

Un élément tolérancé est un élément non idéal. C’est en général l’élément réel lui-même, une partie
de celui-ci ou un élément élaboré à partir de celui-ci.
C’est l’élément sur lequel une tolérance est appliquée, c’est-à-dire qu’il doit être situé à l’intérieur
d’une zone de tolérance afin de satisfaire une condition de conformité.

Convention : dans ce document, les éléments tolérancés et les surfaces réelles correspondantes
seront en rouge.
PTSI – SII Tolérances géométriques – VI Éléments tolérancés 11/24
PTSI – SII Tolérances géométriques – VII Références spécifiées 12/24

VII – Références spécifiées

1. Définitions
L’élément pointé par le triangle noirci est la référence spécifiée. C’est un élément idéal (élément
géométriquement parfait) construit à partir d’une surface réelle appelée surface de référence.

La référence spécifiée sert de référence de position et/ou d’orientation à la zone de tolérance.

REMARQUE :
les tolérances linéaires et les tolérances géométriques de forme ne nécessitent pas de référence
spécifiée puisqu’il s’agit d’un tolérancement intrinsèque (elles se suffisent à elles-mêmes).

Convention : dans ce document les références spécifiées et leurs surfaces réelles correspondantes
seront en bleu.

2. Construction des références spécifiées


PTSI – SII Tolérances géométriques – VII Références spécifiées 13/24

Référence spécifiée commune


Dans le cas d’une référence spécifiée commune, la surface de référence réelle à prendre en compte
est l’ensemble des surfaces pointées.

Exemple 1 : Coaxialité
La surface de référence est l’ensemble des surfaces
réputées cylindriques de même diamètre nominal pointées
en A et en B.
La référence spécifiée est donc l’axe idéal d’un cylindre
idéal tangent extérieur matière minimisant les écarts, à la
fois de la surface réelle réputée cylindrique pointée A et
celle pointée B.

Exemple 2 : Symétrie
Les surfaces de référence sont les quatre surfaces réputées
planes (coplanaires deux à deux).
La référence spécifiée est donc le plan médian des deux
plans idéaux, associés l’un aux surfaces A et B de gauche,
et l’autre aux surfaces A et B de droite.

Références spécifiées ordonnées


Dans le cas de références spécifiées ordonnées :
- la première référence spécifiée est construite sans tenir compte des autres ;
- la deuxième référence est construite en tenant compte à la fois de la première référence
spécifiée (idéale) et de la surface de référence secondaire ;
- la troisième référence (si elle existe), est construite en tenant compte à la fois de la première
référence spécifiée (idéale), de la deuxième référence spécifiée (idéale aussi) et de la surface
de référence tertiaire.

Exemple 1 : Localisation d’un axe


La référence spécifiée primaire A est le plan idéal tangent
extérieur matière minimisant les écarts avec la surface
réelle A.
La référence spécifiée secondaire B est le plan idéal
perpendiculaire à la référence spécifiée A, et tangent
extérieur matière à la surface réelle B.
La référence spécifiée tertiaire C est le plan idéal
perpendiculaire aux références spécifiées A et B, et tangent
extérieur matière à la surface réelle C.

Exemple 2 : Localisation d’un plan incliné


La référence spécifiée primaire A est l’axe du cylindre idéal
associé à la surface réelle réputée cylindrique A.
La référence spécifiée secondaire B est le plan idéal
perpendiculaire à la référence spécifiée A, et tangent
extérieur matière à la surface réelle B.
PTSI – SII Tolérances géométriques – VIII Exigence d’enveloppe 14/24

VIII – Exigence d’enveloppe


1. Notion d’enveloppe

Pour un élément isolé on indique le symbole E après la cote tolérancée ou l’ajustement.


Pour l’ensemble du dessin inscrire le symbole précédent près du cartouche.
S’il n’y a pas d’indication, le dessin sera interprété suivant le principe des cotes locales.
PTSI – SII Tolérances géométriques – VIII Exigence d’enveloppe 15/24

2. Diamètre d’un arbre avec exigence d’enveloppe

3. Diamètre d’un alésage avec exigence d’enveloppe


PTSI – SII Tolérances géométriques – IX Exigence du maximum de matière 16/24

IX – Exigence du maximum de matière


L’objectif de cette exigence est de pouvoir assembler un arbre dans un alésage cylindrique, à
moindre coût.
L’exigence d’enveloppe permet déjà d’assurer cet assemblage de façon sûre, mais il est trop restrictif
car il exclu des cas où l’arbre et l’alésage pourraient être assemblés. L’exigence du maximum de
matière permettra d’augmenter certaines tolérances (dans le cas où la dimension réelle n’est pas à
son maximum de matière) et donc de diminuer le coût de fabrication de cette tolérance.
Concrètement, l'exigence de maximum de matière est utilisée pour des assemblages avec plan
prépondérant et centrage court (afin de s'assurer que le contact plan se fera, et que l'arbre entrera
dans l'alésage). Pour un assemblage à centrage long, l'exigence de l’enveloppe de matière suffit.
Pour contrôler une exigence d’enveloppe ou une exigence de maximum de matière, on utilise un
gabarit (arbre ou alésage dont le diamètre est très précis), en plus des tolérances dimensionnelles :
- pour vérifier l’exigence d’enveloppe, il faut que le gabarit puisse pénétrer entièrement
- pour vérifier l’exigence du maximum de matière, il faut non seulement que le gabarit pénètre
entièrement, mais aussi que le contact plan prépondérant se fasse.

1. Principe
Φ 20 ± 0, 2 Φ 20, 5
⊥ 0,3 M A
Etat virtuel
Non dépassé Tolérance
dimensionnelle
di (min et max)
A respectée en
chaque point
Plan
associé à A

♦ Etat au maximum de matière : lorsque toutes les dimensions locales sont maximales
(ici : di = 20,2).

♦ Etat au maximum de matière en géométrie parfaite : état au maximum de matière, et géométrie


parfaite (ici : cylindre parfait de diamètre DMaxi = 20,2).

♦ Etat virtuel : enveloppe des états au maximum de matière en géométrie parfaite, avec la prise en
compte de toutes les tolérances géométriques.
Ici, la tolérance géométrique à prendre en compte est la perpendicularité (de tolérance t = 0,3).
L’état virtuel est alors un cylindre parfait de diamètre 20,5 (DMaxi + t), dont l’axe est
perpendiculaire au plan de référence A.
Pour un alésage, l’état virtuel est un alésage cylindrique de diamètre (Dmini – t) dont l’axe est
perpendiculaire au plan de référence.

♦ Exigence du maximum de matière, conditions de conformité :


• L’état virtuel des éléments tolérancés ne doit pas être dépassé. C’est-à-dire que la surface
réputée cylindrique doit, soit être contenue dans un cylindre idéal de diamètre (DMaxi + t)
pour un arbre, soit contenir un cylindre idéal de diamètre (Dmini – t) pour un alésage, et dont
l’axe respecte la spécification géométrique (ici la perpendicularité).
• Et les tolérances dimensionnelles doivent être respectées (minimum et maximum de chaque
bipoint).
L’exigence du maximum de matière se symbolise par un M à la droite de la tolérance de la
spécification géométrique.
PTSI – SII Tolérances géométriques – IX Exigence du maximum de matière 17/24

2. Diagramme dynamique de la tolérance


La tolérance géométrique admissible dépend du diamètre réel maximal atteint par l’ensemble des
bipoints tolérancés en maximum de matière :

Tolérance géométrique admissible


t + IT IT : intervalle de tolérance de la
cote tolérancée = DMaxi - Dmini

Dmini et DMaxi : valeurs mini et maxi


de la cote tolérancée
t
IT Diamètre réel
t : tolérance géométrique
maximal diMaxi
Dmini DMaxi

3. Exemple 1

Diamètre maxi réalisé Gain obtenu Nouvelle tolérance de rectitude Diamètre de l’enveloppe
50,00 0 0,20 50,20
49,95 0,05 0,20 + 0,05 = 0,25 50,20
49,90 0,10 0,20 + 0,10 = 0,30 50,20
49,85 0,15 0,20 + 0,15 = 0,35 50,20
49,80 0,20 0,20 + 0,20 = 0,40 50,20
PTSI – SII Tolérances géométriques – IX Exigence du maximum de matière 18/24

4. Exemple 2

Φ 20 ± 0, 2 Tolérance géométrique admissible


⊥ 0,3 M A 0,3 + 0,4
= 0,7

A
0,3
0,4

19,8 20,2
Diamètre réel maximal diMaxi

5. Exemple 3
PTSI – SII Tolérances géométriques – X États de surface 19/24

X – États de surface

1. Principaux défauts des surfaces

2. Topographie des surfaces


PTSI – SII Tolérances géométriques – X États de surface 20/24
PTSI – SII Tolérances géométriques – X États de surface 21/24

3. Principaux paramètres normalisés

Écart moyen arithmétique Ra ou critère statistique de rugosité :


PTSI – SII Tolérances géométriques – X États de surface 22/24

4. Inscriptions normalisées d’un état de surface


PTSI – SII Tolérances géométriques – X États de surface 23/24
PTSI – SII Tolérances géométriques – X États de surface 24/24

5. Choix des états de surface


ANNEXE : TABLEAU DES SPÉCIFICATIONS GÉOMÉTRIQUES

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ANNEXE - Page 29
ANNEXE - Page 30
ANNEXE - Page 31
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