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La cristallographie est l’étude de la matière cristallisée afin de résoudre les positions
relatives des atomes. Pour cela on utilise les méthodes de la radiocristallographie, terme qui
regroupe les techniques de diffusion ou diffraction des rayonnements tels que les rayons-X, les
neutrons ou des électrons dont les longueurs d’onde sont comparables aux distances inter-
atomiques.
I.1 Historique
C'est en 1783 que Romé de Lisle remarque que les cristaux
naturels présentent des faces dont la répartition dans l'espace n'est
pas quelconque. Il observe que si les faces d'un cristal ne se
développent pas de façon identique, les angles formés entre les faces
sont par contre constants. Il énonce donc la loi de constance des
angles qu'il obtient en mesurant les angles formés par le faisceau de
demi-droites perpendiculaires aux faces d'un cristal.
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I.3 Exemples de réseaux
O A
a
A
O
Si l'on prend l'origine en un point O du réseau alors toute translation d'un nombre entier u
du vecteur a conduit à un point équivalent du réseau monopériodique, par exemple le pied de la
rose ou la queue du lièvre. Tout point distant d'un nombre entier de période a de l'origine est appelé
nœud du réseau direct. La position des nœuds du réseau direct monopériodique est donc donnée
par OA ua , u Z
On notera bien que les nœuds du réseau ne représentent pas forcément des atomes mais
qu'ils décrivent la périodicité.
a
La maille cristalline définie par les vecteurs a et b est appelée maille élémentaire car sa
surface est la plus petite (on peut noter que la surface de la maille est donnée par
a b a b b ). Il s'ensuit que le choix de la maille élémentaire n'est pas unique.
3
Dans la maille cristalline il peut y avoir plusieurs atomes différents. Les coordonnées d'un
atome k dans une maille sont données par les composantes fractionnaires xk, yk de cet atome.
Dans l'exemple ci-dessous nous avons une maille qui contient deux atomes dont les
coordonnées fractionnaires sont (0,0) pour l'atome "vert" et (1/2, 1/2) pour l'atome bleu. Il y a deux
atomes dans la maille : un vert aux sommets de la maille qui compte pour 1/4 dans l'occupation et
un bleu au centre qui compte pour 1.
O b
a
Par la suite on ne considèrera que les coordonnées des atomes générateurs de la maille (ici le
vert et le bleu). A partir de ces coordonnées, on construit tout le réseau en faisant subir à ces atomes
les translations de réseaux de période a et b.
Les réseaux bidimensionnels peuvent être : oblique ( est quelconque), rectangulaire (ab
et égal à 90°), carré (a=b et égal à 90°) ou hexagonaux (a=b et et égal à 120°).
Cellule de Wigner-seitz
C’est une autre définition de la maille élémentaire
Exercice
En plaçant l'origine sur la queue du lièvre représenter une maille cristalline élémentaire.
Préciser sur le schéma les paramètres de maille. Peut-on trouver d'autres mailles élémentaires?
Combien y a-t-il d'objets dans la maille élémentaire? Aurait-on pu prendre une autre origine.
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I.3.c. Réseau tridimensionnel
Il est obtenu en périodisant le réseau bipériodique avec une 3ième direction de l'espace. Les
réseaux tridimensionnels ont été décrits et codifiés par Bravais et sont décrits dans le paragraphe
suivant.
Un ensemble régulier de motifs (réalité physique) forme un réseau. On peut alors repérer
une maille dont les sommets sont des motifs. Si on suppose ces motifs ponctuels, on parle de
réseau ponctuel. On génère un réseau ponctuel en appliquant à un nœud (ici point) l’ensemble des
translations du groupe :
OP u a v b w c
Le parallélépipède construit sur a , b et c est la maille élémentaire. La maille élémentaire
simple est un parallélépipède ayant pour sommets 8 noeuds voisins (aucun noeud dans son volume
ni sur ses faces) et c’est le plus petit volume créé à partir des générateurs du réseau, qui reproduit le
réseau par translation.
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I.4 Description des 14 réseaux de Bravais
Une structure cristalline tridimensionnel peut être décrite par l’un des 7 systèmes cristallins
(sept systèmes d’axes : cubique , hexagonal , quadratique , rhomboédrique , orthogonal ,
monoclinique , triclinique) dont les 6 paramètres de maille sont répertoriés dans le tableau ci-
dessous. Les opérations de symétrie de translation engendrant des atomes de même nature que ceux
aux sommets de la maille au centre ou en milieu de faces définissent 14 réseaux de Bravais.
Une maille simple de même symétrie que le réseau est dite Primitive et ce réseau de Bravais est
dit primitif P. Il ne contient qu'un seul atome par maille. Ses translations élémentaires de réseau
sont (0,0,0).
En ajoutant à la maille simple un noeud aux centres de deux faces opposées (celles ne contenant
pas a, b ou c ). Par exemple la face C (opposée à c) est dite face centrée quand il y a un atome en
(0,0,0) et un atome en (1/2,1/2,1/2). il y a deux atomes dans la maille dans ce cas. Le réseau peut
être face centrée A, B où C selon que la face A, B où C est celle qui est centrée. Les translations
élémentaires de réseau pour le cas C sont (0,0,0 et 1/2,1/2,0).
Un réseau est dit réseau F si toutes les faces sont centrées. Il y a alors 4 atomes dans la maille
localisés en (0,0,0), (1/2,1/2,0), (0,0,1/2) et (0,1/2,1/2) qui sont ses translations élémentaires de
réseau.
Un réseau est dit réseau R si on peut définir de deux façons sa maille élémentaire. (Maille
rhomboédrique si elle contient un nœud et maille hexagonale si elle contient trois noeuds). Ses
translations élémentaires de réseau sont (0,0,0) dans le premier cas et (0,0,0), (1/3,2/3,2/3),
(2/3,1/3,1/3)
Exemples
Les métaux sont de bons exemples de structures simples pouvant être décrites par les
réseaux de Bravais. L'aluminium, le fer , le nickel, l'argent, le cuivre peuvent être décrits par une
maille cubique à faces centrées alors que le titane cristallise dans un réseau hexagonal. Le
molybdène et le niobium cristallisent dans un réseau cubique I.
http://www.people.nnov.ru/fractal/VRML/cryst/Mview/Cubic.htm
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1-Triclinique P,
2-Monoclinique P,
3-Monoclinique C,
4-Orthorhombique P,
5-Orthorhombique C,
6-Orthorhombique F,
7-Orthorhombique I,
8-Quadratique P,
9-Quadratique I,
10-Cubique P,
11-Cubique I,
12-Cubique F,
13-Hexagonal P,
14-Rhomboédrique R.
Remarque importante :
Si une structure cubique contient deux atomes différents par maille dont l'un est en 0,0,0 et
l'autre en 0.5,0.5,0.5 celle-ci n'est pas I mais P.
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Cubique Hexagonal Rhomboédrique Quadratique Orthorhombique Monoclinique Triclinique
Trigonales Tétragonales
a=b=c a=bc a=b=c a=bc abc abc abc
== =90° ==90° ; =120° == 90° == =90° == =90° ==90° ; 90° 90°
3
3
3
1
m
m
m
m
m
m
m
m
m
Sy
rie
mét
2/m
4/m
2/m
2/m
6/m
6/m
2/m
2/m
2/m
4/m
4/m
2/m
2/m
2/m
2/m
R
P C
Les 14 réseaux de Bravais présentés dans le tableau ci-dessus sont:
I F
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I.5 Propriétés du réseau direct
[001]
[010]
[110]
[100]
On peut aussi considérer toutes les directions équivalentes par symétrie à cette direction.
Cela constitue une famille de direction que l'on note <hkl>. Par exemple pour un réseau cubique
les directions [100] et [010] sont équivalentes; elles appartiennent à la famille <100>. Si la direction
est de sens opposé aux vecteurs de base elle est notée u v w .
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On remarquera qu'un plan (hkl) possède une infinité de plans équivalents parallèles entre
eux obtenus par translation des paramètres de maille.
Le plan parallèle le plus proche à celui définit ci-dessus (et ne passant par l'origine) a pour
équation :
h k l
x y z 1
a b c
et l’équation générale d’un plan réticulaire (soit de sa famille de plans) s’écrit :
h k l
x y z n
a b c
Considérons n=+1, alors l’équation de ce plan ne passant pas par l’origine peut s’écrire :
h * u k * v l * w 1
Exemple
Soit le plan (110) de la famille de plans (110) qui est adjacent à celui passant par l’origine. Son
équation est 1* u 1* v 0 * w 1 . On peut vérifier que le nœud 100 appartient à ce plan puisqu’il
vérifie l’équation : 1*1 1* 0 0 * w 1 .
Exercice
1) Représenter le plan (001) d'un réseau orthorhombique de paramètres de maille a=2, b=3 et c=4.
Préciser les directions cristallographiques contenues dans ce plan et certains plans
cristallographiques.
2) Représenter le plan 010 d'un réseau monoclinique d'angle =110° ainsi que les directions
cristallographiques principales.
Réponse 2
[001]
(001)
[100]
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I.5.d. Le cristal réel.
Un cristal est constitué de faces qui sont parallèles à des plans réticulaires. Elles peuvent
donc toutes s'indexer comme des plans (hkl). Les faces se développent généralement dans les plans
contenant le plus grand nombre de nœuds par unité de surface (densité de nœuds élevée). Les arêtes
entre les faces sont parallèles à des rangées atomiques.
Dans un cristal les faces qui sont parallèles à une même direction appartiennent à la même
zone. Cette direction est appelée axe de zone. Par exemple l'axe de zone [100] contient entre autres
les plans (010), (011) et (001).
Afin de repérer les faces d'un cristal en projection plane on utilise la projection
stéréographique. Pour faire cette projection on place le cristal au centre d'une sphère et on trace les
intersections des normales aux faces avec la sphère. Soit M un point d'intersection de ce type. Il
peut être projeté sur le plan équatorial de la sphère en joignant le point M au pôle P opposé à M. On
obtient sur le plan équatorial le projeté stéréographique P de M. M étant dans l’hémisphère nord P
est représenté par une croix.
M'
M
p' x x p
Lorsque la normale à la face se situe dans l'hémisphère sud la projection se fait à l'aide du
pôle nord de la sphère et le projeté est représenté par un cercle. Si deux points ont la même
projection mais proviennent de deux hémisphères différents on peut les noter avec un signe + pour
le point de l'hémisphère nord et - pour le point de l'hémisphère sud.
L'intérêt de cette projection est qu'elle conserve les angles. La mesure de l'angle entre les
normales aux faces peut se faire au moyen d'un goniomètre appelé théodolite.
Exercice
Déterminer la projection stéréographique d'un octaèdre, d'un tétraèdre pyramidal, …
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II. Le réseau réciproque
II.1 Définition
On appelle réseau réciproque un réseau qui se déduit du réseau direct en traçant les
directions perpendiculaires aux plans réticulaires (100), (010) et (001). Le réseau réciproque est
périodique et est caractérisé par 6 paramètres où 3 vecteurs de base notés A*,B* et C*. Le module
de ces vecteurs définit la période du réseau dans chacune des directions considérées.
Les vecteurs de base du réseau réciproque étant perpendiculaires aux plans de base du réseau
direct sont perpendiculaires aux vecteurs de base du réseau direct contenus dans ces plans. On se
doute alors que la direction d'un vecteur de base du réseau réciproque peut être définie par un
produit vectoriel incriminant les vecteurs de base du réseau direct lui étant perpendiculaires. Ainsi
les vecteurs de base du réseau réciproque sont définis par
* b c 1
A
a. b c a
c a
B*
a. b c b
1
où a . b c est le volume de la maille.
*
a b 1
C
a. b c c
Il est évident d'après cette définition que les vecteurs du réseau réciproque vérifient les
relations suivantes :
A* .a 1 A* .b 0 A* .c 0
B* .a 0 B* .b 1 B* .c 0
C * .a 0 C * .b 0 C * .c 1
si u et v sont colinéaires, w 0
dans le cas contraire : le vecteur w est orthogonal aux deux vecteurs donnés,
le repère u , v , w est de sens direct,
w u v sin u , v ,
Si les vecteurs u et v ont même origine, la norme u v est égale à l'aire du
parallélogramme construit sur u et v .
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Le double produit vectoriel : u v w u wv v wu
Il va dépendre à la fois de l'ordre dans lequel les opérations sont effectuées et de l'ordre de
présentation des 3 vecteurs : u v w u wv u v w
Ils sont colinéaires aux vecteurs de base du réseau direct et ont pour amplitude (période)
l'inverse des paramètres de maille du réseau direct (ce qui justifie l'appellation de réseau
réciproque). Il s'ensuit que dans ce cas particulier les directions cristallographiques principales
(<100>) du réseau direct et du réseau réciproque sont les mêmes.
Plan (001)* du
Plan (001) du
réseau réciproque
réseau direct
[010]*
[010]
B*=1/b
b
a [100]
[100]*
A*=1/a
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Réseau réciproque de la maille monoclinique
Nous considérons le plan (010) d'un réseau monoclinique (abc, ==90°) qui contient
les directions [100] et [001]. La direction [010] colinéaire au vecteur b est perpendiculaire à ce plan
(qui est notre page). On y voit la trace des plans (100) et (001). Perpendiculairement à ces plans
nous trouvons les directions [100]* et [001]* du réseau réciproque monoclinique.
direction [001]*
[001]
90°
[100]*
Noeud
d100
du
(001) réseau
c d001
[100]
a
plan (100)
[001]* Nœud
du
Réseau réciproque
[100]*
Exercices :
Calculer le module des vecteurs du réseau réciproque d'une maille monoclinique. Calculer
en fonction de a et b l'angle formé par les direction [110] et [110]* dans un réseau orthogonal.
Considérer le cas particulier du réseau cubique. Construire le réseau réciproque des plans (001) et
(100) de la maille hexagonale.
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II.2 Propriétés du réseau réciproque et relations de réciprocité
Une rangée [hkl]* du réseau réciproque est perpendiculaire à un plan (hkl) du réseau direct.
Soit un plan (hkl) du réseau direct interceptant les axes en A(a/h,0,0),B(0,b/k,0) et C(0,0,c/l)
B
A
La rangée [hkl]* de l’espace réciproque (qui est perpendiculaire au plan (hkl) de l’espace
direct) est caractérisée par le vecteur :
*
rhkl hA * kB * lC *
Les vecteurs AB et BC du plan (hkl) sont définis par
b a c b
AB OB OA et BC OC OB
k h l k
Ils permettent d'engendrer n'importe quel vecteur du plan (hkl) par combinaison linéaire. Il est
facile de montrer que
* *
rhkl .AB rhkl .BC 0
ce qui montre que la rangée [hkl]* est perpendiculaire à ces deux vecteurs donc à n'importe quel
vecteur de ce plan.
h
* *
rhkl a rhkl a
De plus OP d hkl * et OA , soit OP .OA d hkl * .
rhkl h rhkl h
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A* .a 1
(hA * kB * lC*) a d hkl
2 OP.OA d hkl *
. * car B * .a 0
rhkl h rhkl *
C .a 0
Il s'ensuit avec (1) et (2) que :
1
*
d hkl
rhkl
Cette relation est fondamentale en cristallographie car elle permet de calculer n'importe
quelle distance réticulaire.
Corollaire
Toute direction [uvw] du réseau direct est perpendiculaire à un plan (uvw)* du réseau réciproque :
*
ruvw d uvw 1
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II.2.c. Zone et axes de zone
L'ensemble des plans du réseau direct qui se
coupent selon des arêtes parallèles forme une zone
de l’espace direct.
Les rangées de l’espace réciproque rh*i ki li =[hikili]* (ici
notées N * ) perpendiculaires aux plans (hikili) de la
famille considérée sont forcément perpendiculaires
à l’axe de zone ruvw =[uvw], soit : rh*i kili ruvw 0
La direction de ces arêtes est l'axe de la zone et ses indices de rangée [uvw] sont liés aux
indices des plans de la zone par la relation : hu kv lw 0 (loi de WEISS)
Exemple
Considérons la zone [ 1 10 ] soit d’équation - h + k = 0 h = k avec 1 quelconque,
soit les plans: 1 1 1, 1 1 2, 1 1 3, etc.
Soient deux plans (h1 k1 l1) et (h2 k2 l2). Leur axe de zone est la rangée [u v w] telle que :
u = k1 l2 - l1 k2
v = l 1 h 2 - h1 l 2 soit :
w = h1 k2 - h2 k1
Cette relation permet ainsi de déterminer les indices de toutes les faces en zones possibles,
pour une orientation donnée définie par deux plans concourants.
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II.2.d. Plan parallèle à deux directions
Soient deux directions ru1v1w1 =[u1 v1 w1] et ru2v2 w2 =[u2 v2 w2]. Pour trouver le plan (hkl)
parallèle à ces deux rangées il est plus simple de rechercher la rangée [hkl]* dans l’espace
réciproque qui est perpendiculaire à ce plan et qui vérifie donc la relation :
* ru1v1w1 ru2v2 w2
rhkl v1 w2 v2 w1 a * w1u 2 w2 u1 b * u1v2 u 2 v1 c *
V
Exemple
L’angle entre r1*10 et r1*1 2 dans le système orthorhombique s’obtient par le produit
scalaire :
2 2
r1*10 r1*1 2 a * b * a * b * 2c * a * b *
et
* *
r1 10 r1 1 2 r1 10 r1 1 2 cos
* *
soit
r1*10 r1*1 2
cos * *
2 2
a* b *
r1 10 r1 1 2
a * b * a * b * 2c *
1 1
2
2
cos a b qui donne .
1 1 1 1 4
2
2 2
2 2
a b a b c
et = 180 -
Exercice :
On considère un plan (hkl). A quelle condition ce plan est-il en condition de diffraction (On
rappelle qu'il y a diffraction si il y a réflexion sur le plan atomique)? Faire un schéma des conditions
de diffraction en précisant ou se trouve l'angle d'incidence, l'angle de diffraction et la normale au
plan (hkl).
Soit deux plans (h1k1l1) et (h2k2l2). Quel est l'angle entre ces 2 plans? Cas particulier : réseau
orthogonal, puis cubique. Pour un réseau cubique calculer l'angle entre (100) et (010), entre (100) et
(110) puis entre (100) et (111).
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III. Opérations de Symétrie
Par exemple un
cube possède 3 axes d'ordre
4 perpendiculairement à ses
faces et 4 axes d'ordre 3
selon ses diagonales.
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) Rotoreflexion : Symboles Schönflies : Sn et Symboles Mauguin-Hermann : n~ . C’est une
rotation de 2/n autour d’un axe (Cn) puis une réflexion au travers du miroir perpendiculaire
à l’axe de la rotation (h) dans un ordre quelconque.
20
Représentation par projection Stéréographique des axes de symétrie d’orientation.
Voici quelques projections stéréographiques des opérations de symétrie d’orientation :
21
RR T E R T R 1
En effet au cours d'une opération de rotation (directe ou inverse) il y a conservation
de la norme. Soit un point M de coordonnées r=(x,y,z), par rotation il est transformé
en r’=(x’,y’,z’) avec r’=Rr. La norme de ces vecteurs se conserve ce qui impose
r' 2 r' T r' r T R T Rr r 2 r T r R T R E
Il s'ensuit que les matrices associées aux opérations de symétrie directe et inverse ont un
déterminant vérifiant
det( R T R ) det( R T ) det( R ) det( E ) 1 det R 1
r11 r12 r13
avec : R r21 r22 r23 , et det( R ) r11 r22 r33 r32 r23 r12 r21 r33 r31 r23 r13 r21 r32 r31 r22
r
31 r32 r33
22
III.2 Groupes de translation
Théorème : pour un cristal parfait, les vecteurs t formés par combinaison linéaire des
vecteurs de base a,b,c qui définissent le réseau, forment un groupe appelé groupe de translation.
OP u a v b w c
Exemples en 2 D
ler) exemple Fig. de gauche: la maille est un parallélogramme, le réseau sera appelé réseau
oblique 2D. Ce parallélogramme ne contient qu'une fleur par maille et pour cette raison on a un
réseau primitif. Il est important de remarquer que l'origine de la maille est arbitraire et que l'on
peut la choisir (figure 1) en dehors du motif fleur (maille en pointillé). On a toujours une fleur par
maille.
2ème) exemple Fig. centrale: la maille est un rectangle contenant une seule fleur, et on a un réseau
rectangle primitif.
3ème) exemple Fig. de droite: cette fois nous avons le choix entre deux réseaux: le réseau a, b
oblique primitif. Le réseau a, b' rectangle centré (car il contient deux fleurs par maille et que si
l'on choisit l'origine de la maille au centre d'une fleur le centre de la seconde fleur est au centre du
rectangle).
- pour les trois exemples, si on choisit la maille a et b on a: t ua vb
a b'
- pour le troisième exemple, si on choisit la maille a et b' on a: t u v et la
2 2
restriction pour que la translation t mène bien à un nœud du réseau : u + v = 2p (qui est
forcément pair).
Dans tous les cas le groupe des vecteurs t définit le réseau et précise si celui-ci est primitif (pas de
restriction), centré (ici restriction u + v = 2p qui doit être pair), etc…
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III.3 Groupes ponctuels et les 32 classes de symétrie d’orientation.
Les groupes ponctuels sont des classes regroupant des opérations de symétrie ponctuelles
qui sont limitées aux rotations (directes où inverses) et opérations de symétrie localisées en un
point. Ces groupes respectent deux restrictions importantes :
Les opérations de symétrie doivent être compatibles avec la symétrie de translation des
7 systèmes cristallins auxquels appartiennent les 14 réseaux de Bravais. Ceci impose que les axes
de rotations sont nécessairement de types 1, 2, 3, 4 ou 6. En effet il n'est pas possible de paver
l'espace avec un axe d'ordre 5 même si un axe d'ordre 5 existe bien dans la nature (quasi-cristaux).
Chaque opération de symétrie d’orientation ne peut pas induire une symétrie plus haute
que la symétrie du réseau ou du motif.
24
Les 7 Systèmes Les 32 groupes Notations notation Classes et
Cristallins ponctuels Internationales de de Laue dénomination
(combinaisons Schönflies
opérations de symétrie
en notation de
Hermann-Mauguin
Triclinique 1, 1, C1, P1
1 1 Ci 1
Monoclinique 2, 2, C2, P2/m, C2/m
m, m, C s,
2/m (axe 2 pris selon y) 2/m C2h 2/m
Orthorhombique 222, 222, D2 , Pmmm,
mm2, mm2, C2v, Cmmm,
mmm (2 selon z) 2/m 2/m 2/m D2h mmm Fmmm,
Immm
Trigonal 3, 3, C3, P3, R3,
3, 3, C3i, 3, P 3 m1,
32, 32 ou 321 ou 312 D3 ,
P 3 1m, R 3 m
3m, 3m ou 3m1 ou 31m C3v,
3m 3 m ou 3 m1 ou 3 1m D3d 3m
ou 3 2/m ou 3 2/m1
ou 3 12/m
Tétragonal (ou 4, 4, C4, P4/m, I4/m,
Quadratique) 4, 4, S4, P4/mmm,
4/m, 4/m, C 4h , 4/m, I4/mmm
422, 4mm, 422, 4mm, C4v, D4,
4 2m 4 2m ou 4 m2 D2d,
4/mmm (axe 4 selon z) 4/m 2/m 2/m D4h 4/mmm
Hexagonal 6, 6, C6, P6/m,
6, 6, C3h, P6/mmm
6/m, 6/m, C 6h , 6/m,
6mm, 622, 6mm, D6 ,
6 2m, 6 2m ou 6 m2 C6v,
6/mmm (axe 6 selon z) 6/mmm D
ou 3h, D6h 6/mmm
6/m2/m2/m
Cubique 23, 23, T, Pm 3 , Im 3 ,
m3, m3 ou 2/m 3 T h , F 3 m,
432, 432, O,
Pm 3 m,
4 3m, 4 3m, Td , m3,
Oh Fm 3 m,
m3m axe 4 selon x,y ou 4/m 3 2/m m3m
z, axe 3 selon [111] Im 3 m
On notera que :
Pour chacun des 7 systèmes cristallins, le groupe ponctuel (ou classe) de plus haute symétrie
est l’holoédrie du système. Les autres ont une symétrie inférieure à celle du réseau en raison de la
présence du motif et sont dits mériédries du système.
Les classes de Laue correspondent à la symétrie du réseau réciproque (figure de
diffraction).
La dernière colonne est la dénomination qui est associée à la classe de Laue augmentée des
translations de réseau correspondant aux mailles multiples.
25
L’ordre des opérations de symétrie caractérisant un groupe ponctuel n’est pas arbitraire et suit les
règles données dans le tableau suivant :
Symboles des groupes ponctuels attachés aux différents systèmes.
Les 7 Systèmes Cristallins Premier symbole Deuxième symbole Troisième symbole
Triclinique 1, 1
Monoclinique b
Orthorhombique a b c
Trigonal et Hexagonal
c
a ,b 2a +b …
(maille P)
Tétragonal (ou
c
a ,b a +b , a -b
Quadratique)
Cubique
a … axes 2 ou 4
a +b +c … a b …
axes ternaires axes 2 obliques
Exemple :
En 3D :
(==90°,
Nous montrons sur la figure ci-dessous le cas d'un réseau
=120°)
hexagonal de symétrie 6/mmm ou D6h ou P6/mmm. Le
tableau des conventions nous indique l’ordre suivant des (a=bc)
symboles pour ce système :
Hexagonal 6/m c
m a ,b m 2 a +b …
On en déduit : que l’axe c est parallèle à l’axe 6 ; que a , b sont deux axes 2 (soit 2 =m).
L’angle entre a et b est =120° et c’est ce plan qu’on représente sur la figure de gauche. On
travaille avec la maille primitive (un seul motif, en rouge) mais notez qu’on peut en définir une
seconde (en bleu).
On voit que les opérations de symétrie sont définies par un axe sénaire (ordre 6) ainsi que 3
miroirs à 90° les uns des autres (x,y et z).
Ces opérations sont appliquées à un objet cercle sur une représentation stéréographique.
L'image du cercle par le miroir z produit une croix. En faisant subir toutes les opérations de
symétrie à cet objet on obtient le stéréogramme du groupe. On voit apparaître sur ce stéréogramme
toutes les opérations de symétrie du groupe.
b
a
1/ 2 3 / 2 0 1 0 0 1 0 0
R 3 / 2 1 / 2 0 0 1 0 0 1 0
0 0 1 0 0 1 0 0 1
26
Exercice :
Chercher des objets ayant la symétrie 4/mmm et mmm puis déterminer le
stéréogramme de ces groupes.
Déterminer les opérations de symétrie qui laissent invariantes l'octaèdre.
27
III.4 Groupes d'espace
Les groupes d'espace sont l'ensemble des groupes qui permettent
de décrire les structures des cristaux supposés parfaits et infinis en taille.
Un groupe spatial est l’ensemble des opérations de symétrie qui
transforment n’importe quel point du cristal en un point équivalent.
On en dénombre 230 ce qui est considérablement plus que les 32
groupes ponctuels. La différence entre ces deux nombres provient du fait que certaines structures ne
peuvent pas être décrites par des rotations directes où inverses seulement. Il faut ajouter les axes
hélicoïdaux de translation ainsi que les miroirs de glissement. La prise en compte de ces
opérations plus complexes augmente considérablement le nombre de groupes.
Tout groupe d'espace est désigné par un numéro d'ordre allant de 1 à 230. La description des
groupes d'espace est présentée dans les tables internationales de cristallographie. Le numéro du
groupe dépend du système cristallin et croît avec la symétrie. Il est pour les structures :
Au lieu de définir un groupe par son numéro, les cristallographes utilisent la plupart du
temps les symboles de Hermann-Mauguin4 (1935), qui décrivent les symétries de ces groupes :
des chiffres positifs (1, 2, 3, 4 ou 6), indiquant les rotations possibles indiquant la
nature des axes de rotation directe. Le chiffre 1 indique que le cristal n'a aucune symétrie
particulière autre que l'identité (réseau triclinique P1) ;
des nombres négatifs (le signe moins est symbolisé par une barre au-dessus du nombre); ils
indiquent que la structure est invariante par une inversion, c'est à dire l'association
d'une rotation d'une fraction de tour puis d'une symétrie centrale; -1 indique une invariance
par symétrie centrale, -6 une invariance par rotation de 1/6ième de tour suivie d'une symétrie
centrale; par exemple: réseau triclinique P-1; dans le cas de la "triade" des réseaux cubiques
(inversion d'ordre 3 autour de la grande diagonale), le signe moins peut être omis, on écrit
indifféremment Pm 3 m et Pm3m;
des lettres m, chaque lettre symbolisant une invariance par une symétrie selon un plan
(miroir); une barre de fraction entre un nombre et la lettre m indique que le plan de
symétrie est perpendiculaire à l'axe de rotation ; Nous rappelons qu'une réflexion est
équivalente à une rotation inversion d'ordre 2 (m= 2 );
28
) Axes hélicoïdaux : C’est une rotation de k/n suivie d’une translation de kt/n. Symboles
Schönflies : n’existe pas et Symboles Mauguin-Hermann : nk.
Sens de rotation : Si l'hélice sur laquelle sont disposés les points symétriques est droite (ire-
bouchon) l'axe est droit (dextrogyre). Il est gauche (lévogyre) dans le cas contraire.
29
Des couples de nombres dont le deuxième est en
indice nz, indiquant une invariance par un
mouvement hélicoïdal qui correpsond à une
rotation de 2/n tour selon un axe suivie d'une
translation de z/n fois le vecteur de cet axe. Il existe:
21, 31, 32, 41, 42, 43, 61, 62, 63, 64, 65.
Les axes hélicoïdaux perpendiculaires à un plan
sont symbolisés par le même symbole que les axes de
rotations auxquel on adjoint des traits :
Par exemple 21 et 41:
Si ces axes sont contenus dans le plan de la feuille le symbole devient
Exemple:
30
) Plans des Glissement : C’est une translation de t/k parallèle à une droite et une réflexion
à travers un plan qui contient l’axe de translation et normal à la perpendiculaire abaissée
du motif sur l’axe de translation. Symboles Schönflies : n’existe pas et Symboles Mauguin-
Hermann : t/k.
Les trois classes de plans de glissement permises dans les cristaux sont : (1) Glissement
axial le long d’un axe du cristal t/2 ; (2) glissement diagonal qui apparaît dans le plan contenant
deux axes cristallins t1/2 + t2/2 et (3) un glissement en diamant qui est une oprération en µ3
dimensions t1/4 + t2/4.
Le symbole d'un miroir vrai est un trait plein gras alors qu'un miroir translatoire se
symbolise par des traits pointillés ou des angles avec flèche:
Exemple:
miroir m miroir glissement c
31
L’effet de différents miroirs est indiqué sur la figure ci-dessous (attention certains traits
devraient être en pointillés):
Vous pouvez voir la page sur les symétries cristallines de l'Université du Maine http://www.univ-
lemans.fr/enseignements/physique/02/cristallo/symetrie.html, avec des animations interactives en
Java.
32
III.4.b. Symboles de Schönflies5 (1891)
Symétries Cn ; pour un axe (cyclique), il s'agit d'un axe unique d'ordre n (une rotation d'1/n
tour laisse la structure invariante) ;
Symétries Dn pour des axes perpendiculaires (dièdre), il s'agit d'un axe d'ordre n
perpendiculaire à n axes d'ordre 2 ;
Symétries cubiques : T pour quatre axes (tétraèdre), O pour huit axes (octaèdre) et I pour
vingt axes (icosaèdre, existe pour la description des molécules mais n'existe pas pour la
description des cristaux) ;
une lettre en indice suit la symétrie de rotation (ex : C3h) ; la lettre h en indice
indique une symétrie plane (miroir) selon un plan parallèle à l'axe de rotation
(horizontal), la lettre v selon un plan perpendiculaire à l'axe (vertical), et la lettre d
selon un plan diagonal ;
Sn, S indiquant la symétrie miroir (Spiegel en allemand) et n une invariance par une
rotation d'ordre n autour de l'axe perpendiculaire au plan.
La présence d'un nombre m en exposant indique que l'opération de symétrie est appliquée m
fois. Le tableau suivant donne la correspondance entre les symboles de Schönflies (à gauche) et les
symboles de Hermann-Mauguin (à droite).
33
III.4.c. Les systèmes cristallins et leurs propriétés
Système Symétries Symboles
groupes Classe de symétrie Formes cristallines axes 2π/ pla cen d'Hermann-
d'espace 2 3 4 6 ns tre Mauguin
34
35
III.4.d. Les 230 groupes d'espace
36
système rhomboédrique
3 143- P3 P31 P32 R3
146
147- P R
148
32 149- P312 P321 P3112 P3121 P3212 P3221 R32
155
3m 156- P3m1 P31m P3c1 P31c R3m R3c
161
m 162- P m1 P 1c P m1 P c1 R m R c
167
système hexagonal
6 168- P6 P61 P65 P62 P64 P63
173
174 P
6/m 175- P6/m P63/m
176
622 177- P622 P6122 P6522 P6222 P6422 P6322
182
6mm 183- P6mm P6cc P62cm P63mc
186
m2 187- P m2 P c2 P 2m P 2c
190
6/mmm 191- P6/mmm P6/mcc P63/mcm P63/mmc
194
système cubique
23 195- P23 F23 I23 P213 I213
199
m 200- Pm Pn Fm Fd I Pa Ia
206
432 207- P432 P4232 F432 F4132 I432 P4332 P4132 I4132
214
3m 215- P 3m F 3m I 3m P 3n F 3c I 3d
220
m m 221- Pm m Pn n Pm n Pn m Fm m Fm c Fd m Fd c
230
Im m Ia d
37
III.4.e. Exemples : (http://www.uwgb.edu/dutchs/SYMMETRY/3dSpaceGrps/3DSPGRP.HTM)
…
10) P2/m (x,y,z); (x,y,-z); (-x,-y,z); (-x,-y,-z) 11) P21/m (x,y,z); (-x,-y,-z); (-x,-y,1/2+z); (x,y,1/2-z)
P2/m (x,y,z); (x,-y,z); (-x,y,-z); (-x,-y,-z) P21/m (x,y,z); (-x,-y,-z); (-x,1/2+y,-z); (x,1/2-y,z)
38
Représentons quelques uns des groupes d’espace qui suivent :
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
…
16) P222 (x,y,z); (-x,-y,z); (x,-y,-z); (-x,y,-z) 74) Imma O: (0,0,0 1/2.1/2,1/2) (+x,+y,+z);
(-x, 1/2+y,-z); (-x,+y,+z); ( +x, 1/2+y,-z)
(-x,-y,-z); (+x, 1/2-y,+z); (+x,-y,-z); (-x, 1/2-y,+z))
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
…
75) P4 (+x,+y,+z); (-x,-y,+z); (+y,-x,+z); (+y,+x,+z) 142) I41/acd
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
…
143) P3 +x,+y,+z -y,+x-y,+z +y-x,-x,+z 167) R 3 c
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
…
168) P6 194) P6/mcm
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
…
195) P23 250)
39
Groupe d’espace Pnma
62) Pnma
(+x,+y,+z); (1/2-x,-y, 1/2+z); (1/2+x, 1/2-y, 1/2-z); (-x, 1/2+y,-z)
Fig.. Page 151, Vol. I. reproduite à partir de International Tables for X-Ray Crystallography, 1965 edition
40
On peut voir sur cette table que le symbole complet est P 21/n 21/m 21/a (incluant les axes
hélicoïdaux parallèles à a, b et c qui résultent du miroir et du plan de glissement).
Immédiatement sous cette ligne on trouve deux diagrammes représentant le groupe
d’espace en terme d’unité asymétrique expliquant comment se transforme un objet (sur la gauche)
ainsi qu’un ensemble d’éléments de symétrie(sur la droite). Ces deux diagrammes sont projetés par
convention dans la plan xOy avec y horizontal et x vers le bas.
L’effet des opérations de symétrie sur un petit cercle est tracé sur la figure de gauche de la table ci-
dessus. L’effet du miroir de glissement et des axes hélicoïdaux est présenté sur les Figures suivantes
numérotées de i) à iv) :
1/4
(i) (ii)
+
+ +
1/2- 1/2+
(iii) (iv) -
+ + +
1/2+
Fig. Objets équivalents engendrés par quelques opérations de symétrie du groupe Pnma .
i) Plan de glissement a parallèle au plan de la feuille (perpendiculaire à z). L'objet est déplacé vers
le bas de a/2, puis réfléchi (attention ce plan est à la côte 1/4 ce qui explique le 1/2-).
ii) Plan de glissement n perpendiculaire à a déplace de b/2 vers la droite et de c/2 verticalement
avant la réflexion.
iii) et iv) Les axes hélicoïdaux 21 déplacent l'objet de a/2 et b/2 respectivement, et lui font subir une
rotation de 180°.
41
Positions générales et positions particulières :
Le reste de la table donne les informations dur les positions équivalentes. Un objet (ou unité
asymétrique) dont la position (x, y, z) est quelconque dans la maille est représenté par un cercle
annoté `+' dans le coin gauche de la figure de gauche de la table. Sa position est équivalente à celle
de 7 autres objets résultants des opérations de symétrie. Il y a donc 8 positions équivalentes au
total (vient des 3 miroirs 23=8). Appliqué à une structure cristalline, cela signifie que si un atome est
localisé en position générale dans la maille (x, y, z non particuliers), il existe 8 atomes similaires
dans la maille. Si l'on connaît la formule chimique du composé il doit y avoir un accord entre la
stoechiométrie et ce nombre d'atomes.
Les positions équivalentes d'une position générale sont données en premier dans les tables
internationales. Dans ce cas cette position générale est notée 8d 1 (le 8 signifiant 8 positions
équivalentes, d est la lettre de Wyckoff, et 1 la symétrie du site (donc ici pas de symétrie))
En imposant x=y=z=0 à une position générale on obtient une position particulière notée 4a -1 qui
est :
4a -1: 0,0,0 1/2,1/2,1/2 0,1/2,0 1/2,0,1/2
Une autre position particulière s'obtient en faisant x=y=z=1/2; c'est la position 4b :
4b -1: 0,0,1/2 1/2,0,0 0,1/2,1/2 1/2,1/2,0
La dernière position tabulée est obtenue pour y=1/4; c'est la position 4c donnée par :
4c .m.: x,1/4,z 1/2+x,1/4,1/2-z 1/2-x,3/4,1/2+z -x,3/4,-z
Cette dernière position correspond à un site de symétrie miroir.
L'information contenue dans la symétrie est très utile pour localiser les atomes ou
groupements d'atomes dans la maille. Supposons que l'on ait un sulfate métallique MSO4
cristallisant dans le groupe Pnma et qu'il y ait Z=4 unités par maille. Il y aura donc 4 atomes de M,
4 de soufre et 16 d'oxygène. Les 4 atomes de M ou S doivent donc se trouver en position 4a, 4b ou
4c. Le groupe SO4 étant tétraédrique ne possède pas de centre de symétrie mais des miroirs. Il
s'ensuit que le soufre doit occuper la position 4c ainsi que 2 oxygènes de SO4.
42
Exercice :
On considère les groupes plans (c'est à dire limités à 2 dimensions) obliques p1 et p2.
1) Représenter les éléments de symétrie
Positions équivalentes:
1a2 0,0
1b2 1/2, 0
1c2 0, 1/2
1d 2 1/2, 1/2
2e1 x,y; -x,-y
Même exercice avec les groupes rectangulaires pm, pg, cm, pmm, pmg, cmm et pgg
On notera que g signifie glissement et que la première lettre du groupe est en minuscule.
1/2+ 1/2+ a
Construire le diagramme du groupe Pbam avec comme origine l'intersection des 3 éléments de
symétrie. Trouver les coordonnées des positions équivalentes et des centres de symétrie. Peux t-
on transformer ces coordonnées en utilisant l'origine sur un centre de symétrie.
43