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Faire Face Aux Agressions Urbaines - Franck Ropers PDF
Faire Face Aux Agressions Urbaines - Franck Ropers PDF
URBAINES
F R A N C K R O P E R S
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Sommaire
:
-‐ Quel est le lien entre science et self défense ? p:3
Je vous invite à plonger ensemble dans un contexte de Self Défense global.
En
effet,
nous
allons
aller
sur
un
registre
bien
différent
de
notre
praQque
d’arts
marQaux
en
salle,
codifiée
et
asepQsée…
Là,
il
va
être
quesQon
de
survie
devant
une
agression
violente
pour
vous
et
vos
proches
et
non
pas
de
«
confrontaQon
marQale
»
ou
de
sport
!
Pour
être
efficace
en
cas
d’agression,
il
faut
déjà
maitriser
les
techniques
applicables
réellement
en
stress,
en
cas
d’agression
sérieuse.
Mais
il
est
aussi
indispensable
de
maîtriser
certains
paramètres
pour
y
faire
face.
En
tant
que
passionné
et
instructeur
professionnel
de
Self
Défense,
je
suis
allé
bien
au-‐delà
des
techniques
de
défense
:
il
me
fallait
des
explicaQons
pragmaQques,
s’appuyant
sur
des
études
scienQfiques
sérieuses,
car
comme
nous
tous,
j’ai
aussi
été
confronté
à
des
difficultés
liées
au
stress.
Dans
tous
les
cours
privés
ou
stages
de
Self
Défense
et
même
dans
les
cours
collecQfs
de
Penchak
Silat
que
j’anime,
je
consacre
toujours
du
temps
à
ces
explicaQons
qui
vont
vous
permeDre
de
mieux
vous
connaître
et
connaître
celui
qui
vous
agresse.
Tout
ce
que
je
viens
d’affirmer
est
important
et
peut
changer
votre
vision
du
combat
de
rue
pour
survivre.
•
«
Purée
ça
va
vite
!
Dans
la
rue,
je
n’ai
pas
eu
le
temps
de
passer
ma
technique
vue
en
salle
!!!
»
• « C ’était brouillon ! »
Si
j’ai
abordé
en
premier
l’étude
de
la
fréquence
cardiaque,
c’est
qu’en
cas
d’agression
le
stress
génère
inévitablement
une
augmentaQon
du
rythme
cardiaque,
modifie
les
capacités
intellectuelles
(on
hésite,
on
panique
et
parfois
on
est
carrément
tétanisé)
et
physiques
(augmentaQon
du
temps
de
réacQon
ou
de
blocage).
On
connait
des
praQquants
entrainés
et
brillants
en
salle
être
tétanisés
lors
d’une
agression…
Il
faut
aussi
savoir
que
lors
d’un
combat
sur
un
ring
ou
sur
un
tatami
et
même
dans
une
«
cage
»
le
rythme
cardiaque
augmente
progressivement,
le
corps
«
monte
en
température
»
tranquillement
(avec
l’échauffement)
et
psychologiquement
(le
combat
est
prévu
depuis
longtemps,
donc
aucun
effet
de
surprise
sans
compter
que
l’on
est
en
relaQve
sécurité
grâce
à
l’arbitre
et
aux
règles
du
combat).
Alors
qu’en
cas
d’agression
vous
passez
en
15
secondes
(parfois
moins)
de
60
à
140
pulsaQons/mn…
Et
là
parfois,
on
ne
peut
réagir.
On
est
figé
et
on
SUBIT
LES
COUPS
DE
L’AGRESSEUR
!!!!
Malgré
les
années
d’entrainement
au
dojo.
Le
but
n’est
pas
de
dénigrer
notre
praQque
des
arts
marQaux
mais
bien
de
conceptualiser
les
choses
:
ARTS
MARTIAUX
et
SELF
DEFENSE
sont
2
objecQfs
différents,
donc
2
approches
et
préparaQons
différentes.
Par
analogie,
on
n’entraine
pas
physiquement
un
sprinter
comme
on
prépare
un
marathonien.
LES CONSEILS :
•
Travailler
très
peu
de
techniques
(logique
:
le
cerveau
devenu
«
lent
»
pourra
plus
facilement
sélecQonner
une
réponse
de
suite).
•
Appliquer
des
frappes
très
faciles
à
exécuter,
dites
«
passe
partout
»
:
pas
de
place
à
l’esthéQsme
et
à
la
perfecQon
des
mouvements.
100
%
EFFICACITÉ.
•
Frapper
exclusivement
sur
peu
de
points
vitaux
et
sensibles
(à
doser
suivant
le
type
d’agression
et
d’agresseur)
facilement
accessibles
et
non
protégés
par
des
vêtements
(yeux,
gorge,
nuque,
parQes
génitales
et
genou).
Pensez
au
animaux
ils
se
baDent
sans
appliquer
de
blocages
:
la
défense
est
consQtuée
d‘esquives,
de
techniques
simples
et
appropriées.
CONNAîTRE
SON
OU
SES
AGRESSEURS
En
tant
qu’ancien
videur,
je
peux
vous
dire
que
cela
aide
beaucoup
et
cela
peut
vous
permeDre
de
ne
pas
commeDre
des
erreurs
fatales…
A/
L’agresseur
préparé
et
organisé
:
il
a
choisi
une
vicQme
et
va
la
voler,
la
violer
ou
la
tuer.
Il
sait
parfaitement
ce
qu’il
fait,
c’est
programmé
à
plus
ou
moins
long
terme.
Pour
ce
qui
est
du
type
B
(agresseur
imprévisible),
c’est
plus
compliqué
car
il
n’a
pas
toutes
ses
facultés
et
risque
de
monter
en
température
et
de
devenir
plus
violent.
Sachant
qu’il
peut
être
anesthésié
par
les
produits…
ADenQon
danger
!
Confronté
à
un
groupe
organisé
:
à
part
fuir,
je
ne
vois
pas
de
possibilité
de
défense
possible…
Ils
sont
nombreux
et
structurés,
donc
ils
vous
sont
largement
supérieurs.
Et
enfin,
devant
un
groupe
désorganisé,
si
la
fuite
n’est
pas
possible,
vous
avez
une
peQte
chance
:
c’est
de
frapper
durement
les
plus
prés
de
vous
et
de
fuir…
ADenQon
ce
ne
sont
pas
des
conseils,
mais
simplement
des
possibilités
qui
restent
bien
évidemment
théoriques,
car
nous
n’avons
pas
inclus
les
paramètres
tels
que
le
gabarit,
les
compétences
marQales,
la
moQvaQon,
l'âge,
et
les
objecQfs
des
agresseurs.
Pour
info,
dans
mes
cours,
j’inclus
du
travail
sur
différents
profils
d’agresseurs.
À
chaque
fois,
ceux
qui
pensaient
pouvoir
y
faire
face
deviennent
plus
réservés
et
par
contre,
ceux
qui
n’avaient
pas
d’idées
préconçues
se
disent
plus
sereins…
«
CODES
ALERTES
»
À
CONNAÎTRE
Nous
allons
parler
des
phases
pré-‐agression
qui
commencent
de
la
phase
ou
rien
ne
peut
arriver,
à
celle
du
danger
mortel.
Ce
sont
des
codes
uQlisés
à
l’origine
dans
l’armée.
J’ai
par
contre
adapté
ces
codes
en
mode
Self
Défense
en
uQlisant
le
blanc
et
les
3
couleurs
des
drapeaux
de
vigilance
des
plages
(vert,
orange
et
rouge)
Ils
vont
vous
aider
à
acQver
le
niveau
de
vigilance
qui
convient
et
être
sur
vos
gardes.
Aucun
danger
en
vue
:
vous
êtes
par
exemple
seul
chez
vous
dans
votre
chambre
(si
on
vous
aDaque
à
ce
moment
vous
pourriez
difficilement
vous
défendre
à
cause
de
votre
état
de
vigilance
faible).
• Vert
Il
n’y
a
pas
de
danger
réel
mais
vous
êtes
quand
même
vigilant.
Exemple
:
vous
aDendez
sur
le
quai
du
métro.
• Orange
• Rouge
Les
codes
orange
correspondent
à
un
agresseur
qui
«
vous
colle
»
en
vous
insultant
et
devenant
de
plus
en
plus
agressif.
Le
code
rouge
:
fuyez
(si
vous
pouvez)
ou
frappez.
Il
vous
a
empoigné
par
exemple…
Résultat
:
en
quelques
séances,
ils
sont
capables
de
situer
le
«
curseur
danger
»
au
bon
niveau.
Ils
sont
plus
rassurés
et
sont
bien
conscients
des
risques
de
ne
pas
être
vigilant…
2/ Je suis tombé, je choisis d’aller où on m’amène au sol.
Sachez
qu’au
sol
vous
êtes
très
vulnérable,
même
si
vous
avez
le
dessus
car
vous
maitrisez
le
Grappling
(technique
que
l'on
peut
voir
en
luDe
anglaise).
Pourquoi ?
1/
Sachez
que
les
agresseurs
sont
rarement
seuls
et
les
autres
peuvent
vous
frapper
par
derrière…
2/
Si
vous
avez
le
dessus
en
corps
à
corps,
il
peut
sorQr
un
couteau
de
sa
poche
et
vous
planter…
En
conclusion,
ma
posiQon
sur
la
maîtrise
du
combat
au
sol
est
donc
la
suivante
:
•
Connaître
si
possible
des
techniques
de
sol
de
base
facile
à
exécuter.
Par
exemple
des
retournements,
etc.)
qui
ne
nécessitent
pas
de
rester
trop
longtemps
au
sol
ou
qui
justement
permeDent
de
se
relever.
Tout le monde ne tombe pas et ne va pas au sol !
Il
faut
bien
avoir
à
l’esprit
que
le
combat
en
1
contre
1
est
loin
du
combat
de
rue,
ou
tout
est
permis
(même
de
frapper
à
l’arme
blanche
ou
à
plusieurs
malheureusement).
AGRESSION
REPOUSSÉE
:
PAS
DE
PROBLÈMES
ÉVITÉS
Sachez
que
même
si
vous
meDez
votre
agresseur
hors
d’état
de
nuire,
vous
pouvez
vous
exposer
aux
problèmes
suivants
:
• Vous
pouvez
être
blessé
au
cours
de
l’agression…
(parfois
sous
l’effet
de
l’adrénaline,
on
se
rend
compte
plusieurs
minutes
après
l’agression
qu’on
a
pris
un
coup
de
couteau
ou
de
rasoir).
• Vous
pouvez
être
sujet
(ou
votre
compagne
ou
enfant)
à
des
représailles
de
la
part
de
ses
copains
du
quarQer…
• Vous
pouvez
être
condamné
pénalement
car
des
témoins
vous
ont
vu
frapper
violemment
l’agresseur
(même
s’ils
n’ont
pas
vu
le
début
de
l’agression).
• Vous
pouvez
écoper
d’une
forte
amende
pour
coups
et
blessures
et
payer
très
cher
pour
une
personne
qui
ne
mérite
vraiment
pas.
• Cela
peut
occasionner
des
problèmes
de
couple
votre
«
coté
bagarreur
»
ou
«
violent
».
• Si
vous
êtes
gradé
en
arts
marQaux,
boxeur
pros
du
combat,
ou
praQquants
de
sports
de
combat
licencié,
vous
pouvez
vous
retrouvez
en
situaQon
délicate
devant
les
tribunaux
car
les
procureurs
ou
magistrats
ont
souvent
une
image
faussée
des
arts
marQaux
et
pensent
à
tort
qu’on
peut
neutraliser
un
agresseur
violent
assez
facilement
avec
une
clé
de
bras
comme
dans
les
séries
de
Chuck
Norris
!
Tout
cela
pour
dire
que
même
en
cas
d’agression,
il
faut
se
baDre
par
obligaQon
et
seulement
quand
la
fuite
est
impossible…
INTERÊT
DES
FRAPPES
EN
RAFALE
En
tant
que
praQquant
de
Penchak
Silat,
je
suis
adepte
des
frappes
rapides
et
en
rafale
car
il
n’est
pas
certain
que
la
première
frappe
ait
mis
votre
agresseur
hors
d’état
de
nuire.
Pour
meDre
toutes
les
chances
de
votre
côté,
je
vous
invite
donc
à
toujours
enchainer
3
frappes
minimum
d’affilée
(5
à
7
étant
l’idéal)
sur
des
niveaux
différents
pour
perturber
l’adversaire
(frappes
aux
parQes
génitales
et
à
la
gorge
par
exemple).
Il
sera
à
son
tour
en
situaQon
de
vicQme
(et
cela
il
ne
l’a
pas
prévu)…
C’est
une
stratégie
très
efficace
car
vous
allez
déborder
votre
agresseur
aussi
bien
physiquement
que
psychologiquement,
sans
compter
qu’il
sera
impossible
pour
lui
de
bloquer
ces
aDaques
:
son
cerveau
sera
saturé
d’informaQons
et
ne
pourra
apporter
une
réponse
efficace
(il
pourra
bloquer
éventuellement
la
1ere
frappe
mais
pas
les
3
suivantes).
La
fréquence
doit
être
rapide
et
précise
en
ayant
à
l’esprit
que
ce
n’est
pas
parce
que
vous
frappez
que
vous
devez
vous
découvrir
(aDenQon
au
contre).
La
2eme
stratégie
est
de
frapper
en
avançant
(on
dit
rentrer
ou
déborder)
quand
l’agresseur
recule
:
poursuivez
votre
agresseur
en
le
collant
pour
ne
lui
laisser
aucune
chance
d’organiser
une
défense
tel
un
«
pitbull
».
Franck
ROPERS
E - S H O P : W W W. B O U T I Q U E - A F R . C O M