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UNIVERSITE MOHAMMED V DE RABAT

ECOLE SUPERIEURE DE TECHNOLOGIE


SALE
Département Génie Urbain et Environnement

Projet de Fin d’Etude

Dimensionnement d’une green house

Réalisé par :
Boumaiza Adnane
Et
Zahou El mehdi

Pour l’obtention de
Diplôme Universitaire de Technologie
Spécialité Génie Civil

Encadrant professionnel: Mme Meryem Bamaarouf

Devant le jury composé de :

M. Jalal Kettar Professeur, Ecole Supérieure de Technologie – Salé

M. Choukri Cherradi Professeur, Ecole Supérieure de Technologie – Salé

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Remerciement
Le succès et la réussite de Notre projet de fin d’étude
n’auraient pas été possibles sans la participation effective de
certaines personnes qui ont assuré notre encadrement durant toute
la période de formation.

A cet effet, nous remercions, en premier lieu, Mme Bamaarouf


Meryem notre encadrement durant la préparation du projet, et le
doctorant M.Youness Addach ainsi M.Youness le menuisier de
l’école qui nous ont aidés durant la préparation du prototype.

Pour tous nos professeurs, on les remercier pour les conseils


précieux qu’ils n’ont cessé de nous donner tout au long de notre
formation.

Nous tenons également à adresser nos vifs remerciements à

Mr Abderrahman nounah l’adjoint de l’université.

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Dédicace
Tout d’abord et avant d’annoncer les 1ers mots de notre rapport
de projet fin d’étude, nous aimerons Que ce travail présente nos
respects :
A nos parents :
Grâce à vos tendres encouragements et vos grands
sacrifices, vous avez pu créer le climat affectueux propice à la
poursuite de nos études.
Aucune dédicace ne saurait exprimer nos respects, nos
considérations et nos profonds sentiments pour vous.

A nos professeurs :

Votre soutient nous oblige à vous prendre en


considération sur cette dédicace. Je remercie également Mme
baba Khadija, Chef de la filière Génie civil.

A tous nos amis :

Trouvez ici le témoignage d’une fidélité et amitié infinies

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Résumé

Cette étude s’inscrit dans le cadre d’un projet à vocation pédagogique, qui sera
réalisé à l’EST par l’Equipe de recherche EMDD « Energie matériaux
Développement durable.

L’idée de ce projet est une serre « green house » qui sera alimentée par deux
systèmes différents : une eau dessalée par un distillateur solaire et une eau
issue d’une station d’épuration à système intégré.

Notre travail a consisté à :

- Dimensionner une serre à charpente métallique


- Dimensionner une station à système intégré
- Réalisation d’une maquette de la charpente métallique
- Réalisation d’un prototype de chenal algal à haut rendement dans
l’objectif de l’exploiter au laboratoire EMDD
Dans un premier temps, nous avons entamé cette étude par une
analyse détaillée des efforts du vent sur le bâtiment. Ainsi que le
calcul des défirent éléments de la structure.

En seconde partie, nous avons modélisé l’ossature principale de la


construction par le logiciel Robot Structural Analysis pour
vérification

En troisième lieu nous avons procédé au dimensionnement des


semelles portant le système ainsi qu’une étude des assemblages, et en
fin une petite étude du métré.

En dernier lieu, nous avons dimensionné un procédée d’épuration des


eaux usée par le système intégré ‘RA-CAHR’.

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SOMMAIRE :
Introduction générale .......................................................................................................... 8

Partie 1 : Dimensionnement de la structure métallique..................................................... 9

1. Généralités : .................................................................................................................. 9

2. Présentation du projet : ...............................................................................................14

3. ETUDE AU VENT (Selon NV65) : ..............................................................................17

3.1. Pression dynamique de base q10 :..........................................................................17

3.2. Effet de site Ks ......................................................................................................18

3.3. Effet de masque Km .............................................................................................18

3.4. Effet de dimension δ .............................................................................................18

3.5. Effet dynamique β .................................................................................................19

3.6. Les actions exercées par le vent Ci et Ce .............................................................20

4. Calcul des éléments résistants ....................................................................................26

4.1. Calcul des Lisses ...................................................................................................28

4.2. Calcul des pannes .................................................................................................33

4.3. Calcul de l’échantignolle : .....................................................................................37

4.4. Calcul des contreventements ................................................................................39

4.5. Calcul des potelets ................................................................................................44

4.6. Dimensionnement du portique .............................................................................51

4.6.1. Calcul de la traverse : .......................................................................................51

4.6.2. Calcul des poteaux ............................................................................................56

4.7. Modélisation de la structure : ...............................................................................60

5. Calcul des fondations (règles CM66) : .........................................................................65

5.1. Poteau articulé (potelet) .......................................................................................65

5.2. Poteau encastré (poteau) ......................................................................................69

6. Calcul des assemblages (l’eurocode3) ................................................................................75

6.1. Assemblage soudé : ..................................................................................................75

6
6.2. Assemblage boulonné :..........................................................................................78

7. Métré ............................................................................................................................82

Partie 2 : Dimensionnement du system d’alimentation.....................................................83

1. Chapitre 1 : Connaissances générales sur la distillation solaire ..............................................83

1.1. Introduction : ........................................................................................................83

1.2. Définition ..............................................................................................................83

1.3. Types de conception du distillateur solaire à effet de serre et leur performance84

1.4. Distillation solaire à multiples effets ...................................................................85

1.5. Caractéristiques du distillateur ...........................................................................86

2. Le système intégré .......................................................................................................87

2.1. Introduction ..........................................................................................................87

2.2 Le bassin anaérobie ..............................................................................................88

2.3 Le chenal Algal à haut rendement (CAHR) : .......................................................89

3. Chapitre 2 : Dimensionnement du CAHR ...................................................................92

Annexe.................................................................................................................................98

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Introduction générale

Due aux changements climatiques, le besoin à des serres afin d’assurer un


milieu adéquat pour le développement des végétaux.

Au plus de ces changements pour les régions côtières désertiques, il y a un


besoin en eau, pour cela, nous avons opté à l’exploitation des eaux de mers par
un distillateur solaire, et les eaux usées par un traitement réalisé par un
système intégré(RA-CAHR).

Notre recherche entre dans le cadre de la politique du laboratoire de recherche


OMDD qui cherche des solutions innovantes pour des problématiques
environnemental tout en assurant le coté écologique et durable de ces
solutions.

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Partie 1 : Dimensionnement de la structure métallique

1. Généralités :
C’est quoi une Green House, et pourquoi l’utiliser ?

Une green house dite « une serre » est une structure (souvent fermée) qui
permet de cultiver différentes plantes en créant un climat plus favorable que
celui à l’extérieur, qu’on peut maîtriser et contrôler durant toute l’année.

Qui a pour but de :

• Faire une culture et récolte hors-saison.


• Protéger les plantes contre les changements de conditions climatiques,
comme le froid ou la grêle et les canicules (vague de chaleur).
Son objectif donc est de maintenir les conditions optimales adaptées pour
chaque culture et assurer une productivité maximale et continue.

Le principe de fonctionnement des serres est simple, les panneaux


transparents permettent le rayonnement du soleil de se pénètre à
l’intérieure, la serre capte la chaleur du soleil afin de l'utiliser la nuit.

Les types des serres :

Les serre sont caractérisées par leurs formes, les formes et les dimensions sont
nombreux, Chaque forme de serre de jardin est censée correspondre à un type
de culture.

En général, les modules les plus utilisé sont :

a. La serre traditionnelle

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La serre dite « traditionnelle » possède des parois verticales. Ce type de serres
de jardin offre plusieurs possibilités d’aménagement, en fonction de sa taille.
Elle présente un espace intérieur le plus vaste et convient particulièrement aux
plantes grimpantes.
b. La serre Hollandaise

La serre hollandaise est similaire à celle dite traditionnelle, avec des parois
inclinées vers l’intérieur.
Elle permet une meilleure pénétration des rayons du soleil qui frappant les
vitres à 90°.
Les parois inclinées présentent une point faible face au vent, elles sont à éviter
dans les pays très venteux.
La serre hollandaise possède de plus grands panneaux que la serre
traditionnelle au niveau de toiture, ce qui donne une projection minimale
d'ombre sur les plantes.
c. Les serres tunnels

C’est une serre avec des parois verticales ou arquées, avec une toiture
généralement en forme d’arches, cette forme à pour but de collecter le
maximum lumière tout au long de l'année.
Sa forme entraîne cependant une perte de hauteur sur les côtés qui peut
présenter un inconvénient.

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Ce type des serres est destiné à la culture potagère. Par ailleurs c'est un type de
serre coûteux en raison de sa structure très élaborée et sa couverture qui
nécessite un remplacement annuel.
Les matériaux utilisés dans les serres :
Pour la construction : on utilise souvent l’aluminium, le bois ou l’acier pour les
grandes dimensions

Pour le revêtement : On utilise :

Verre Polycarbonates Filme en plastique

Le choix des dimensions :

La hauteur la serre sont les critères de choix les plus importants.

La hauteur de la serre influe de façon importante sur le microclimat qui y règne


et par conséquent sur les conditions de culture. La hauteur sous faîte a aussi
son importance pour le bien des personnes qui y travaillent.

En fait, dans une serre trop basse, on ne peut pas se tenir debout, et les plantes
grimpant le long de la toiture.

Pour une serres à double versant ce qui est le cas dans ce projet , elle doit être
aussi haute que possible mais d’une façon proportionnée à sa longueur et à sa
largeur.

La largeur :

La largeur de la serre à double versant conditionne son aménagement et ses


usages possibles.

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Plus la serre est large, plus de l’aménager de façon à la fois pratique et
agréable. La largeur doit être proportionnée à la longueur., soit les 5/8 de la
longueur.

La hauteur :

L’expérience a prouvé que la hauteur idéale du côté d’une serre à double


versant est des 5/8 de sa largeur.

L’angle entre le côté et la pente du toit doit être de l’ordre de 30° au minimum
pour permettre à la condensation de s’écouler. Sinon, les gouttes restent
accrochées à la paroi jusqu’à ce qu’elles soient assez volumineuses pour
tomber sur les plantes, entraînant chez ces dernières plusieurs maladies.

La longueur :

En définissant la surface au sol de la serre et sa largeur, la longueur est


automatiquement déduite.
Dans certains cas, la règle des 5/8 doit être appliquée avec souplesse.

➢ En appliquent ces règles sur notre projet on trouve :


La surface a été fixer en 60m² et ça donne :

La longueur : L= 10m

La largeur : l = 6m

La hauteur : La hauteur du côté h=3.75m

La hauteur du faitage H=5.5m

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Gestion climatique des serres

L’objectif des serres est de créer un climat favorable pour les et contrôler
durant l’année, et pour bon climat il faut tenir compte de deux paramètres sont
la température et l’humidité.

➢ La température est l'un des d'eux. Trop élevée ou trop froide, cette dernière
peut ralentir le développement des plantes cultivées à l'intérieur.
En fait la température ne doit pas dépasser les valeurs 10° et 35°

Afin d’obtenir des conditions optimales, la température idéale se situe entre


14 et 26°C, soit une température moyenne de 18.5°C.

Pour la garder optimal, il faut assurer :

La ventilation :

En été, une température de 35°C, est dangereuse pour les plantes. Le premier
réflexe à avoir est d'ouvrir toutes les ouvertures (porte et fenêtres) faire
circuler l'air.

Il est donc important d'avoir plusieurs ouvertures dans une serre situés au plus
haut possible.

Des fois il est nécessaire de pousser l’aire à circuler par une ventilation
mécanique.

L'isolation

L’isolation permet à la sert de garder la chaleur captée pendant le jour. Il est


donc important de choisir un matériau de couverture convenable.

Le chauffage

Pour les villes où la température descend en dessous de 0°C.

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➢ L’humidité aussi a un grand effet sur la croissance des plantes, en fait,
tableau suivant présente ces déférents effets sur les plante :

La plupart des plants cultivées en serre exigent une humidité comprise entre 40
et 75 %.

Encore une fois, le secret pour contrôler le niveau de l’humidité est La


ventilation. Les ouvertures doivent représenter a moins 20% de la surface
totale de la serre avec un angle d’ouverture assez importante pour permettre à
l’aire de bien circuler.

2. Présentation du projet :
Le projet est une structure en charpente métallique, situé à Salé.

Ce projet est destiné à reprendre les charges appliquées par la couverture de la


serre, ainsi que résister aux charges climatiques due au vent.

Ce projet occupera une superficie de 60m², de forme rectangulaire

La structure a une portée libre de 6 m et une hauteur totale de 5.5m.

La longueur et de 10m répartie sur 4 portiques avec un entre-axe de 2.5 m

Vue qu’on a des faibles dimensions, nous allons éviter d’utiliser des fermes en
treillis au portique et les liernes pour les panne, pour réduire les charges
permanentes.

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Pour l’aération de la structure,8 fenêtres soufflets de dimension (1.25x2.5)
seront installés tout au long des deux côtés sur la partie supérieure, et une
porte coulissante de (2x1m²) dans la façade principale. Comme il est montré
sur la figure suivante :

➢ La structure porteuse de la serre :


Les portiques :

Les portiques sont en profilés IPE.

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Les pannes :

Pour les pannes, on utilise les profilés standards IPE vu leur capacité de résister
à la flexion dans le cas des charges ascendantes et descendantes, cependant, la
grande inclinaison des pannes induit sur une flexion fortement déviée.

Les pannes sont placées avec un entre axe de 1.15 pour minimiser les charger
et utiliser des profilés de faibles dimensions.

La couverture :

La couverture est en panneaux polycarbonates, ces plaques couvrent


l’ensemble du bâtiment. Elles sont fixées par des profilés spéciaux en
aluminium comme c’est afficher sur le schéma au-dessous, pou facilité le
remplacement des panneaux.

Les assemblages :

Les assemblages généralement utilisés sont : Les boulons pour : les pieds des
poteaux, le faitage et assemblage traverse-poteau, pour le reste on va utiliser
un assemblage soudé

Les lisses :

Les lisses sont sollicités à la flexion bi-axiale, on va utiliser des profilé UPN pour
leur grande résistance à la flexion dans les deux axes y et z

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3. ETUDE AU VENT (Selon NV65) :

Introduction :

L’effet du vent sur les structures métalliques est très important vue que se sont
des structures relativement légères par rapports aux structures en béton.
Le calcul de ces actions se fait à partir des valeurs données de référence de
vitesse ou de la pression dynamique.
On admet alors que le vent a une direction d’ensemble moyenne horizontale.
Détermination de la pression du vent sur la structure :
« Dans cette partie, les calculs seront effectués conformément aux règles
NV65 »
La pression statique du calcul est donnée par la formule :
q(H) = q(10).Ks.Kh.Km.δ.β.[Ce-Ci]
Où :
q10 : pression dynamique de base à 10 m à partir du sol.
Ks : est un coefficient qui tient compte de la nature du site ou se trouve la
construction .
Kh : est un coefficient correcteur du à la hauteur au dessus du sol.
Km : est le coefficient de masque.
δ : est un coefficient de réduction des pressions dynamiques, en fonction de la
plus grande dimension de la surface offerte au vent.
β : coefficient de majoration dynamique.
Ce et Ci sont les coefficients de pression extérieure et intérieure.

3.1. Pression dynamique de base q10 :


Selon le règlement NV 65, les pressions dynamiques de base normale et
extrême sont celles qui s'exercent à une hauteur de 10 m au-dessus du sol .
La charpente étudiée est située sur la zone Rabat-Salé , il est considéré comme
appartenant à la région I qui est caractérisée par :

Tableau 1 : Pressions de base

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3.2. Effet de site Ks
Le coefficient de site est un coefficient d'augmentation pour les sites exposés
et de réduction pour les sites protégés.
Les valeurs du coefficient du site sont données sur le tableau suivant :

Tableau 2 : Valeurs du coefficient du site

Pour notre construction, il s'agit d'un site normal, donc Ks=1.


Effet de hauteur KH

La pression dynamique de base est celle régnant à 10m de hauteur, notée q10 .
La variation de la pression dynamique en fonction de la hauteur d’une
construction est donnée par la formule suivante :
KH = 2,5 x
Avec :H la hauteur totale.
Pour notre cas, H= 5,5m, on trouve KH = 0,89

3.3. Effet de masque Km


L’effet de masque est un coefficient de réduction intervient lorsque la structure
est masquée partiellement ou totalement par d’autres constructions, mais
pour plus de sécurité on prend :
Km=1

3.4. Effet de dimension δ


Les pressions dynamiques exercées sur les éléments d’une construction
(pannes, poteaux, etc..), doivent être affectés d’un coefficient de réduction en
fonction de la plus grande dimension (horizontale, verticale) de la surface
offerte au vent, et de la cote H du point le plus haut de la surface considérée.
Le coefficient est donné par l’abaque suivante :

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Ainsi le coefficient de dimension des différents éléments est présenté dans le
tableau suivant :
Eléments Grande dimension Coefficient δ
Poteau 3,75 0,89
Potelet 4,9 0,86
Traverse 3,46 0,88
Panne 2,5 0,91
Lisse 2,5 0,91
Tableau 3 : Coefficient de dimension δ des différents éléments

Pour des raisons de sécurité, on prend la valeur maximale ; δ=0,91

Remarque :
Pour les constructions définitives, la totalité des réductions Effet de masque et
effet de dimension, ne doit dépasser 33%. Ce qui est vérifié dans notre cas
Km x δ > 0,67

3.5. Effet dynamique β


Il provient des interactions dynamiques entre les forces exercées par les rafales
de vent et la structure elle-même.
Pour tenir compte de cet effet, il faut pondérer les pressions dynamiques de
base par un coefficient « d’amplification dynamique » noté β.
Le coefficient β est donné par la formule suivante :
β =θ(1+ ξ.ϩ)

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Coefficient global θ

Pour les constructions prismatiques à base polygonale régulière ou circulaire à


l’exemption des constructions à usage d’habitation on prend :
θ=1
Coefficient de pulsation Ϩ
A déterminer à chaque niveau de la structure en fonction de sa hauteur H.
Pour H < 10 on prend
Ϩ=0,36
Coefficient de réponse ξ
Donné en fonction de la période T par l’abaque suivante :

→Pour les bâtiments courants contreventés par ossature métallique on a :

T=0,1 avec H : Hauteur total du bâtiment en m


L : Longueur parallèle au vent en m
Pour notre cas :
→Vent perpendiculaire au pignon : L= 10 , T= 0 ,17 , ξ=0 ,17
→Vent perpendiculaire au long pan : L= 6 , T =0,22 , ξ=0 ,22

On prend le cas le plus défavorable ξ=0 ,22


Alors : β =1,08

3.6. Les actions exercées par le vent Ci et Ce

Rapport de dimension λ :

C’est le rapport de la hauteur h de la construction à la dimension horizontale


de la face au vent :

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λA = = 5,5/10=0,55 et λB= =5,5/6 =0,91

Coefficient Y0 :
A déterminer selon λ à partir de l’abaque suivant :

Ce qui donne pour γ0 les valeurs suivantes :

→Vent perpendiculaire au pignon : 0,5< λA<2,5 → Y0 = 1


→Vent perpendiculaire au long pan : λA = 0,55 → Y0= 1

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3.6.1. Action extérieure Ce
Parois verticales :
→ Vent perpendiculaire au pignon
Face au vent : Ce = 0,8
Faces sous le vent : Ce = -(1,3γ0 – 0,8) = -0, 5
→ Vent perpendiculaire au long pan
Face au vent : Ce = 0,8
Faces sous le vent : Ce = -(1,3γ0 – 0,8) = -0,5

Toitures :
La figure ci-après donne la valeur de Ce en fonction de γ0 et l’angle
d’inclinaison des toitures par rapport à l’horizontale.

→Vent normal au long pan (avec α = 30° et Y0= 1)

Face au vent : Ce = -0,46


Faces sous le vent : Ce = -0,42

→Vent normal au pignon (avec α = 0° et Y0= 1)

Face au vent : Ce = -0,35


Faces sous le vent : Ce = -0,35

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Au vent Sous vent
Vent normal au +0,8 -0, 5
Face long pan
Vent normal au +0,8 -0, 5
pignon
Vent normal au -0,46 -0,42
Toiture long pan
Vent normal au -0,35 -0,35
pignon
Tableau 4 : Tableau récapitulatif des valeurs Ce

3.6.2. Actions intérieures Ci


Les coefficients de pression qui s'exercent de façon homogène sur toutes les
sur faces de l'intérieur de cette charpente, elle dépend de la perméabilité μ de
la construction, qui est égale au rapport de la surface de ses ouvertures à sa
surface totale.

➢ Perméabilité de la construction :

1-Paroi 1 :
𝟐𝐱𝟏
µ= = 7% (5 < µ < 35) → Paroi partiellement ouvert.
𝟔𝐱𝟑,𝟕𝟓+𝟑𝐱𝟏,𝟕𝟓

2- Paroi 2 et 4
𝟏,𝟐𝟓𝐱𝟏𝟎
µ= = 33%(5 < µ < 35) → Paroi partiellement ouvert.
𝟑,𝟕𝟓𝐱𝟏𝟎

3-Paroi 3
Sans ouvertures → Paroi fermée.
→ Alors on a une Construction partiellement ouverte.

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➢ Calcul de actions intérieures :
Le calcule des actions intérieures pour une construction partiellement ouverte
se fait par interpolation entre les actions intérieures déterminées en cas de
construction fermée et ouverte. Avec :

Cas 1 : Construction fermée


Sur chacune des parois AB, BC, CD et AD, on applique :
Soit une pression : Ci = +0.6 (1.8 - 1.3 γ0)
Soit une dépression : Ci = - 0.6 (1.3 γ0 - 0.8)
Long pan Pignon
Suppression +0,3 +0,3
Dépression -0,3 -0,3

Cas 2 : Construction ouverte


→Vent normal au long pan :
Surpression : Ci =+ 0.6 (1.8 - 1.3 γ0 ) = + 0,3
Dépression : Ci = - 0.6 (1.3 γ0 - 0.8 ) = -0,3
→ Vent normal au pignon :
Surpression : + 0.6 (1.8 - 1.3 γ0 ) =+ 0,3
Dépression : Ci = - (1.3 γ0 - 0.8 ) = - 0,5
Long pan Pignon
Suppression +0,3 +0,3
Dépression -0,3 -0,5

Cas 3 : Construction partiellement ouverte

avec : µfer = 5%
µlong pan=33%
µPignon=7%
On obtient :
Long pan Pignon
Suppression +0,3 +0,3
Dépression -0,3 -0,31

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Les différents résultats des coefficients de pression obtenus ci-dessus sont
regroupés dans le tableau ci-dessous :
Actions sur : Long pan Pignon Toiture
Suppression 0,5 0,5 0 ,3 (Valeur min citée par
le règlement NV65)
Dépression -0,2 -0 ,19 -0,12
Tableau 5 : Tableau récapitulatif des valeurs Ci

Et par suite, on obtient la pression du vent appliquée sur chaque côté de la


structure :

Action sur : Long pan Pignon Toiture


Vent Suppression 23,4 daN/m² 23,4 daN/m² 14,03 daN/m²
normale
Dépression -9,35 -8,9 daN/m² -5,61 daN/m²
daN/m²
Vent Suppression 40,95 40,95 daN/m² 24,55 daN/m²
extrême daN/m²
Dépression -16,7 -15,57 daN/m² -9,81 daN/m²
daN/m²
Tableau 6 : Tableau récapitulatif des charges de vent

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4. Calcul des éléments résistants

Introduction :

Dans cette partie, on va traiter le calcul des éléments résistants constituant la


charpente soumise aux différents chargements, en cherchant les profilés qui
peuvent assurer à la fois la résistance et la stabilité de la structure.

Hypothèses de calcul :

▪ Justification selon Eurocode 3

▪ Acier S235

▪ Charges à prendre en compte :

▪ Charges permanentes G :

- Poids de la couverture : 10Kg/m²

(Panneaux polycarbonate + matériel de fixation l20x20x2)

-Poids propre de la structure : à estimer

▪ Charges d’exploitation Q :

Charges des entretiens estimé à 20daN/m2

▪ Charges climatiques W :

-Dépend de l’emplacement des éléments à calculer

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Combinaisons de calcul :

Selon l’Eurocode, les combinaisons de charges à considérer sont :

à l’ ELU :

1,35 𝐺 + 1,5 Q 1 + 1,5 Ψ0 Q

1,35 G + 1,5Q

à l’ ELS :

G + Q1 + Ψ0.Q

G + Ψ1Q1 + Ψ2 Q

Avec : Ψ0 = 0,67 pour charges d’exploitation et pour vent


Ψ1= 0,75 pour charges d’exploitation et 0,2 pour vent
Ψ2 = 0,65 pour charges d’exploitation 0 pour vent

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4.1. Calcul des Lisses

Introduction :

On utilise comme lisses des poutrelles en U constitué de profile laminé, ils sont
disposé horizontalement entre les poteaux, ils sont considérées comme une
poutre articulée qui porte sur les poteaux de portique, ils sont destinés à
reprendre les efforts du vent sur les bardages et ils sont calculés pour pouvoir
résister au poids de la couverture, leur poids propre et les surcharges
climatiques.

Sur le long pan on a :

▪ Chaque lisse repose sur 2 appuis de distance :L=2,5m

▪ Le porté entre axe des lisses d=1,25 m (espace entre 2 lisse)

▪ On dispose de 4 lignes de lisses sur chaque paroi du long pan.

Evaluation des charges :

Charges permanentes :

Bardage…………………………10daN/m²

Pois propre de la lisse (estimé)…10 daN/ml

G= 10x1.25 + 10 = 22,5 daN/ml

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Chares Climatique :

Vent normal……………………23,4 daN/m²

Wn = 23,4 x 1,25 = 29,25 Kg /ml

Pré-dimensionnement (Sous la condition de flèche) :

La lisse travail à la flexion déviée, Selon l’axe Y et Z ;

Dans notre cas on a une poutre posée sur 2 appuis simple et une charge
uniformément répartie donc la flèche est :

5 𝒒 𝒍4 𝑳
F= 384 . 𝑬𝑰
et la flèche admissible : fad= 200
5 𝒒 𝒍4 𝑳 1000 𝒒 𝒍3
Ce qui donne : F= 384 . 𝑬𝑰
< 200 → I= 384 𝑬
1000 𝐱 𝐪𝐳 𝐥3 1000 𝐱 292,5 𝐱 2,53
• Iy =
384 𝐄
= 384𝐱2,1𝐱10 11
= 56675 𝒎𝒎4
1000 𝐱 𝐪𝐲 𝐥3 1000 𝐱 225 𝐱 2,53
• Iz=
384 𝐄
= 384 𝐱 2,1 𝐱 10 11
= 43596 𝒎𝒎4
→ Donc le profilé est un UPN 50

Les caractéristiques et les dimensions du profilé sont résumé dans le tableau


suivant :

h(mm) b(mm) tw(mm) tf(mm) d(mm) A(cm2) p(Kg/m) Classe

50 38 5,0 7,0 21 7,1 5,59 1

Iy(mm4) iy(mm) Wply(mm3) Wely(mm3) Iz(mm4) iz(mm) Wplz(mm3) Welz(mm3)

264000 19,2 13100 10600 91200 11,3 6780 3750

Tableau 1: Caractéristique et dimension d’un UPN50

Combinaison des charges :

Suivant yy’: 1,5 W + 1,5 W = 1,5 x 29,25 = 43,88 daN /m

suivant zz’: 1,35.G = 1,35×22,5 = 30,4daN/m

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Vérification :

Risque de diversement

On a un diversement risque de si :

ƛLT > 0,4

avec :

λ1=93,91ε=93,91 →λ1=93,91

C1 =6,38

2500
11,3
▪ λLT= = 12,51
2500
1 11,3
6,38(1+ ( 50 )²
20
7

12,65
▪ ƛLT= ( ) 1 = 0,13 < 0,4
93,91
Donc pas de risque de diversement

30
Vérification à la flexion :

La lisse travaille à la flexion double (dans les deux plans) et la formule de


vérification est donnée comme suit :

N= 0 on prend α=2 et β=1

MySd = = 237,5 N.m

MzSd = = 342,81 N.m

WplyRd = = 13100 x 235 = 3078,5 N.m

WplzRd = =6780 x 235 = 1593,3 daN.m

= 0,22 < 1…………………vérifiée.

Vérification au cisaillement :

La vérification au cisaillement est donnée par les formules suivantes :

V y.Sd≤ Vpl.y

V z.Sd≤ Vpl.z avec :

31
Remarque : Dans le cas de section symétriques en ( I ) L’effort tranchant V Z.Sd
est repris par la section de l’âme ( Az), et l’effort tranchant V y.Sd est repris par la
section des deux semelles (Ay).

On a un UPN 50 : Az= 180mm² et Ay = 532mm²

Vy.sd = = = 54.84 daN < Vply = 6561.8 daN …..OK

Vz.sd = = = 37.9 daN < Vplz = 2220.1 daN…..OK

Vérification au voilement :

La résistance au voilement par cisaillement doit être vérifiée si :

=4,2< 69 =69

Donc pas de risque de voilement

Conclusion : L’UPN 50 convient comme lisse de bardage .

32
4.2. Calcul des pannes

Introduction

Les pannes sont destinées à supporter la couverture et à transmettre aux


cadres les charges agissant sur la toiture. Elles sont disposées parallèlement à
la ligne de faîtage. Elles sont en général disposées à entraxes constants.

Dans notre projet nous avons choisi un entraxe de 1,15m, avec une portée de
2,5m .

Evaluation des charges :

Charges permanentes :

Bardage…………………………10daN/m²

Pois propre de la panne (estimé)…10 daN/m

G= 10x1.15 + 10 = 21,5 daN/m

Charges Climatique :

La pression du vent normal la plus défavorable est :

14,03 daN/m² → Wn = 14,03 x 1,15 = 16 daN /m

Surcharge de montage :

Charges des entretiens estimé à 20daN/m2

Q = 20 x 1 ,15 = 23 daN/m

33
Combinaison de charge :

La combinaison la plus défavorable à l’ELU est :

P = 1,35 𝐺 + 1,5 Q + 1,5 x0,67 Wn = 79.6 daN/m

F= P.cos(α) = 68.9 daN/ml

T=P.sin(α)= 39.8 daN/ml

La combinaison la plus défavorable à l’ELS est :

P’=G + Q + 0,67Wn =55,22 daN/m

F’= P’.cos(α) = 47,8 daN/ml

T’=P’.sin(α)= 25,6 daN/ml

Pré-dimensionnement (Sous la condition de flèche) :

La lisse travail à la flexion déviée, Selon l’axe Y et Z ;

Dans ce cas on a une poutre posée sur 2 appuis simple et une charge
uniformément répartie donc la flèche est :

5 𝑞 𝑙4 𝐿
F= 384 . 𝐸𝐼
et la flèche admissible : fad= 200
5 𝑞 𝑙4 𝐿 1000 𝑞 𝑙 3
Ce qui donne : F= 384 . 𝐸𝐼
< 200 → I= 384 𝐸
1000 x F x l 3 1000 x 478 x 2,53
• Iy =
384 E
= 384x2,1x10 11
= 92618 𝑚𝑚4

1000 x T x l 3 1000 x 257.9 x 2,53


• Iz=
384 E
= 384 x 2,1 x 10 11
= 49971 𝑚𝑚4

→ Donc le profilé est un IPE 80

34
Les caractéristiques et les dimensions du profilé sont résumé dans le tableau
suivant :

h(mm) b(mm) tw(mm) tf(mm) d(mm) p(Kg/m) A(cm2) Classe

80 46 3,8 5,2 59,6 6 7,6 1

Iy(mm4) iy(mm) Wply(mm3) Wely(mm3) Iz(mm4) iz(mm) Welz(mm3) Wplz(mm3)

801400 32,4 23200 20000 84900 10,5 3690 5800

Tableau 2: Caractéristique et dimension d’un IPE80

Vérification :

Risque de déversement :

On a un diversement risque de si :

ƛLT > 0,4

λ1=93,9ε=93,9 → λ1=93,9

C1 =7,39

λLT= = 24,3

35
24,3
ƛLT= (93,9) 1 = 0,25 < 0,4
Donc : pas de risque de diversement

Risque de voilement :

La résistance au voilement doit être vérifiée si :

59,6 235
3,8
=15,7 < 69 235
=69
Donc : pas de risque de voilement

Vérification au instabilité :

Vérification à la flexion déviée :

Comme il s’agit d’une flexion déviée (biaxiale), il faut vérifier que :

N= 0 on prend α=2 et β=1

MySd = = 53,8 daN.m

MzSd = = 31,1 daN.m

WplyRd = = 23200 x 235 = 545,2 daN.m

WplzRd = = 5800 x 235 = 136,3 daN.m

( = 0,23 < 1…………………vérifiée.

36
Vérification au cisaillement :

La vérification au cisaillement est donnée par les formules suivantes :

V y.Sd≤ Vpl.y

V z.Sd≤ Vpl.z avec :

On a un IPE 80: Az= 264mm² et Ay = 478mm²

Vy.sd = = = 861.2 daN < Vply = 5895.7 daN…..OK

Vz.sd = = = 49.75 daN < Vplz = 3256.2 daN …..OK

Conclusion :

Le profilé choisit IPE 80 convient pour les pannes.

4.3. Calcul de l’échantignolle :

L’échantignolle est un dispositif de fixation permettant d’attacher les pannes


aux traverses.

Le principal effort de résistance de l’échantignolle est le moment de


renversement dû aux charges.

37
Calcul des charges revenant à l’échantignolle :

L’excentrement « t » est limité par la


condition suivante :

b ≤ t ≤ 3 (b/2)
46 ≤ t ≤ 69
soit t=6cm

Sous la combinaison 1.5 W

Qx = -16.9 daN/ml

Ry = QxL/2 = 21.12daN (échantignolle de rive)

2R = 42.2daN (échantignolle intermédiaire)

Calcul du moment de renversement :

Mr = 2R × t = 28.3 × 6 = 235.5 daN.cm

Calcul de l’épaisseur de l’échantignolle :

Mech = = = 0.11 cm3

L’épaisseur est donnée par : e

Avec (a): la largueur de l’échantignole

« On a comme appui, la traverse IPE 100 avec b = 5.5cm on prend a = 5 »

Donc = = 0.36cm

On prend e = 4mm

38
4.4. Calcul des contreventements

Introduction :

Les contreventements sont des pièces qui ont pour objet d’assurer la stabilité
de l’ossature en s’opposant à l’action de forces horizontales : vent, effets de
séismes, chocs etc.

Ils sont composés principalement d’une poutre au vent en toiture et d’une


palée de stabilité en façade, et doivent reprendre les efforts horizontaux
appliqués tant sur les pignons que sur les longs pans.

Seul les diagonales tendues sont prises en compte en calcul .

Avec : S1=1m²

S2=2,45m²

S3=3m²

S4=3,46m²

39
Calcul de la poutre au vent en pignon :

Evaluation des efforts horizontaux :

On calcul les contreventements pour supporter les efforts engendrés par un


vent extrême qui vaut :

Ve = 40,95 daN/m²

Force Calcul Valeur(daN)

F1 Ve x S1 41

F2 Ve x S2 101

F3 Ve x S3 123

F4 Ve x S4 142

Le vent longitudinal exerce une force de frottement et de renversement sur la


toiture donnée par la formule suivante :

Dans notre (a/h< 4), donc il n’y a pas lieu de tenir compte de cette force.

Calcul de l’effort de traction dans les diagonales :

On utilise la méthode des coupures pour évaluer l’effort de traction dans les
diagonales des extrémités (Les plus sollicités).

Du fait de la symétrie de la poutre et des charges, les réactions d’appuis sont :

R1 = R2 = R = F1 + F2 + F3 + F4/2= 336daN

40
ΣF = 0 :

F1 + F cos(25°) = R

Donc :

F= = 326 daN

Détermination du profilé :

A ≥ F x YM1/ Fy = 3260 x 1,1/ 235 = 15,4 mm²

→ Donc le profilé est un CAE 20x3 avec une section A = 1.12 cm²

Anet = Ab (Assemblage par soudage)

Vérification à la résistance ultime de la section nette :

0,9 𝐱 𝐀 𝐱 𝐅𝐮 0,9 𝐱 112 𝐱 360


F < NuRD = 𝒀𝑴2
= 1,25
= 2903 daN

F = 326 daN < NuRD = 2903 daN……ok

Vérification des pannes à la résistance :

Les pannes qui travaillent à la flexion déviée sous l’action de charges verticales,
et en outre à la compression sous (F), on doit donc vérifier la panne à la flexion
déviée composée.

D’après les calculs prétendants, on n’a pas de risque de déversement formules


de vérification sont les suivantes :

41
▪ Npl = A Fy/YM0 = 760 x 235/1 =178.6 KN

▪ n=Nsd/Npl = F/Npl = 3600/178600 = 0.0201

▪ a= = 0.37

▪ Mny =Mply( ) = Wply x Fy ) = 23200 x 235 x = 6549


N.m

▪ Mnz =Mplz = Wplz x Fy = 5800 x 235 = 1363 N.m

▪ My = 601 N.m

▪ Mz=351.5 N.m

▪ α=2 β=5n = 0.1005

= 0,88 < 1…………………vérifiée

Calcul de la palée de stabilité en long pan :

Les palées de stabilité doivent reprendre les efforts de vent sur pignons
transmis par le contreventement des versants (poutre au vent). On ne fait
travailler que les diagonales tendues, comme dans le cas de la poutre au vent.

42
Evaluation des efforts de traction dans la diagonale :

N Cos(β)=R-F1
𝑹−𝑭1 336−41
N=𝑪𝒐𝒔(𝜷) =𝑪𝒐𝒔(56)
N= 528 daN

Section de la diagonale :

A ≥ N/ σe = 528 / 2400 = 22 mm²

→ Donc le profilé est un CAE 20x3 avec une section A = 1.12 cm²

Anet = Ab (Assemblage par soudage)

Vérification à la résistance ultime de la section nette :

σ= N/A = 528 /1,12 = 471 Kg/cm² < σe = 2400………….. oK

43
4.5. Calcul des potelets

Introduction

On utilise souvent pour les potelets des profilés en I ou H, leurs caractéristiques


varient en fonction de la nature du bardage (en maçonnerie ou en tôle
ondulée) et de la hauteur de la construction.

Les potelets sont destinés à renforcer le bardage et résister aux efforts


horizontaux du vent, ils travaillent à la flexion composée, une flexion sous
l’action de l’effort du vent provenant du bardage, et une compression sous
l’effet de son poids propre et du poids du bardage et des lisses qui lui est
associé, et ne résistent sous aucun cas les charges de la toiture.
Ils sont considérés comme articulés dans les deux extrémités.

44
Evaluation des charges :

Charges permanentes : (charge concentrée)

Bardage…………………………10daN/m²

Pois propre de la lisse …..…6 daN/ml

Pois propre du potelet ( à determiné)

Longueur de la lisse : 2 m

Nombre de lisses supportées par le potelet : 4 lisses

Surface tributaire revenant au potelet le plus chargé (2x 5,5)m²

L’entre axe des potelets : 2m

Donc : G= 6 x 2 x 4 + 10 x 2 x 5,5 + PP Potelet = 158daN + PP

Charges Climatique :

Vent normal……………………23,4 daN/m²

Wn = 23,4 x 2 = 46,8 daN /ml

Pré-dimensionnement (Sous la condition de flèche) :

La vérification de la flèche se fait sous les charges non (non pondéré).


Wn = 46,8 daN /ml

5 𝒒 𝒍4 𝑳
F= 384 . 𝑬𝑰
et la flèche admissible : fad= 200
l= 4,9 ml : longueur du potelet
5 𝒒 𝒍4 𝑳 1000 𝒒 𝒍3
Ce qui donne : F= 384 . 𝑬𝑰
< 200 → I= 384 𝑬
1000 𝐱 468 𝐱 10 −2 𝐱 4.903
• Iy = =
384 𝐱 2,1 𝐱10 11
= 682780 𝒎𝒎4

→ Donc le profilé est un IPE 80

Les caractéristiques et les dimensions du profilé : (voir page 35)

Donc G devient : G= 158daN + 6x 4,9 = 188 daN

45
Combinaison des charges :

charge concentrée: 1,35.G = 1,35×188 = 253 daN

Charge répartie : 1,5 W = 1,5 x 46,8 = 70,2 daN /m

Vérification :

Vérification de la section à la résistance :

▪ Incidence de l’effort tranchant :

V= 1.5W= 1,5 x 46,8 = 70,2 daN /m


𝐏𝐱𝐥 70,2 𝐱 4.9
Vsd= 2
= 2
= 171.99 daN
Av= A-bxtf + (tw+2r)tf = 596.6 mm²
Vpl =7378.6 daN
= 0.08 < 0.5

→ L’incidence de l’effort tranchant sur le moment est négligeable.

▪ Incidence de l’effort normale :

Nsd = 1.35G = 1,35×188 = 253 daN


𝑨.𝑭𝒚 764 𝐱 235
0.25 Npl=0.25 = 0.25 = 4080 daN
𝒀𝑴0 1.1
Aw=A-2b x tf =285.6mm²
𝑨𝑾.𝑭𝒚 285.6 x 235
0.5 = 0.5 = 3050daN
𝒀𝑴0 1.1
NSd = 253 daN ≺ min (4080; 3050) =3050daN

→L’incidence de l’effort normal sur le moment est négligeable.

46
▪ Vérification du moment résistant :
𝐖𝐩𝐥𝐲 𝐱 𝐅𝐲 23200 𝐱235
Section de classe 1 donc : Mry= = = 495.6 daN.m
𝒀𝑴0 1.1
𝐕 𝐱 𝐥² 70,2 𝐱 4.9²
My= = = 210daN.m
8 8

My = 210daN.m < Mry = 495.6 daN.m…..OK

Risque de déversement

Il y a un risque de déversement si ƛLT > 0,4

avec :

λ1=93,91ε=93,91 →λ1=93,91

C1=7,39

𝟒𝟗𝟎𝟎
10,𝟓
λLT= 2
= 25,03
𝟒𝟗𝟎𝟎
1 10,𝟓
7,39(1+ 80 )
20
5,2

22,01
ƛLT= ( 93,9 ) 1 = 0,26 < 0,4
Donc pas de risque de diversement

47
Risque de flambement :

Le risque de flambement à considérer que si :

ƛ ≥ 0,2 avec : ƛ = Max(ƛy ; ƛz)

Avec BA= 1 pour section de classe 1

235
λ1=93,9 𝑭𝒚
= 93,9
𝐋0 1∗4.9∗1000
λy = 𝒊𝒚 = 32,4
= 151.23
𝛌𝐲
ƛy = 𝛌1 = 1,61

235
λ1=93,9 𝑭𝒚
= 93,9
𝐋0 1∗4.9∗1000
λy = 𝒊𝒚 = 10.5
= 466
𝛌𝐳
ƛz = 𝛌1 = 4.96

Donc ƛ= 4.96 > 0,2 →Il ya risque de flambement

Vérification au flambement

Le potelet travaille en flexion due à une charge concentré verticale G et une


charge répartie Wn appliquée sur le plan OXZ, alors la formule de vérification
est donnée comme suit :

48
• Calcul du coefficient de réduction minimal pour le flambement (χmin) :

avec : Xmin = dépent de ƛmax et la courbe de flambement :

Courbe de flambement :

h/b = 80 /46 = 1,73 > 1,2

Axe de flambement z-z

Alors la courbe de flambement est (b) et (voir tableau 1 annexe)

Donc α = 0.34

Ø= 13.61

▪ Donc Xmin = 0.038

▪ Nsd = 1,35.G = 1,35×188 = 253 daN = 2530 N

▪ Npl = Ax Fy / YM1= 760 x 235/1,1 = 162,36 KN

▪ Mply = Wply x Fy /YM1=23200 x 235 /1.1= 4957 N.m

𝟐𝟑𝟐𝟎𝟎−𝟐𝟎𝟎𝟎𝟎
µy=0,56(2x1,3-4) + 𝟐𝟎𝟎𝟎𝟎
= -0,62

49
0,62 x 2530
▪ Ky = 1+ = 1,01
0,8371 x 760 x 235

1,5WnL ² 702𝑥4,9²
▪ Mysd = = = 2106 N
8 8

𝟐𝟓𝟑𝟎 𝟏.𝟎𝟏𝐗𝟐𝟏𝟎𝟔
+ = 0.83 < 1….oK
𝟎.𝟎𝟑𝟖𝐱𝟏𝟔𝟐𝟑𝟔𝟎 𝟒𝟗𝟓𝟕

Vérification au voilement :

La résistance au voilement par cisaillement doit être vérifiée si :

59,6 235
3,8
=15,7< 69 235
=69

Donc pas de risque de voilement

Conclusion : L’IPE 80 convient comme potelet.

50
4.6. Dimensionnement du portique

Les portiques représentent l’ossature principale des bâtiments, ils sont


composés des traverses, qui supportent les pannes, et des poteaux qui
supportent les traverses.

Cette ossature a pour fonction première de supporter les charges et actions


agissants sur la structure et les transmettre aux fondations. Elle doit ensuite
permettre la fixation des éléments de couverture (toiture et façades).

4.6.1. Calcul de la traverse :

Les traverses sont des éléments porteurs qui constituent la partie des cadres
de halle supportant la toiture, leur fonction principale est de transmettre aux
poteaux les forces agissantes sur la toiture.

On utilise souvent comme traverses des profilés IPE qui sont placés
horizontalement ou parfois inclinés.

51
Evaluation des charges :

Charges permanentes :

Bardage…………………………10daN/m²

Poids propre des pannes (IPE80) …18 daN/ml

Poids propre de la traverse (estimé )….12Kg/ml

Charges Climatique :

La pression du vent normal la plus défavorable est :

14,03 daN/m²

Wn = 14,03 x 2,5 = 35 daN /ml

Surcharge de montage :

Charges des entretiens estimé à 20daN/m2

Q=20x2,5 = 50 daN/ml

Les efforts dans la traverse considérée, sont donnés dans le tableau suivant :

N.B : Les sollicitations sont calculées avec le logiciel RDM6

My Mz Effort normal Combinaison

240daN.m 47.7daN.m 161.4 daN 1,35𝐺 + 1,5Q + 1,5 x 0.67Wn

Par tâtonnement, on prend un IPE80 dont les caractéristiques sont :

h(mm) b(mm) tw(mm) tf(mm) d(mm) p(Kg/m) A(cm2) Classe

80 46 3,3 4,2 59,6 6 7,64 1

Iy(mm4) iy(mm) Wply(mm3) Wely(mm3) Iz(mm4) iz(mm) Welz(mm3) Wplz(mm3)

801400 32,4 23220 20030 89400 10,5 3690 5830

52
Vérification de la résistance :

Calcul de l’élancement réduit vis-à-vis du déversement λLT :

λ1=93,91ε=93,91 →λ1=93,91

C1=7,4

λLT= = 24,12

ƛLT= ( ) = 0,25 < 0,4 → pas de risque de diversement

Vérification à la flexion :

On doit vérifier :

53
𝑁
▪ n= avec : Npl = Ax Fy / YM1= 764 x 235= 17954 daN
𝑁𝑝𝑙

161,4
▪ n=
17954
= 9,15x10−3

𝐴−2𝑏𝑡𝑓 764−2x46x5,2
▪ a= = = 0,37
𝐴 764
1−n 1−𝑛
▪ MNY = Mply x = Wply x Fy/YM0 x 1−0,5𝑎 = 23220 x 235 x
1−0,5a
1−9,15x 10 −3
1−0,5x 0,37
= 663,4 daN.m
▪ MNZ= Mplz = Wplz x Fy/YM0 = 5820x235/1 = 136,7 daN.m
▪ α=2
▪ β= 5n = 0,045
240.2 47.7 0,045
( )² + ( ) = 1,08 >1
663,4 136,7
→La condition de la résistance n’est pas vérifiée, il faut augmenter la section
du profilé.

On prend un IPE 100 dont les caractéristiques sont :

h(mm) b(mm) tw(mm) tf(mm) d(mm) p(Kg/m) A(cm2) Classe

100 55 4,1 5,7 74,6 8,1 10,3 1

Iy(mm4) iy(mm) Wply(mm3) Wely(mm3) Iz(mm4) iz(mm) Welz(mm3) Wplz(mm3)

1710000 40,7 39410 34200 159200 12,4 5790 9150

Vérification à la flexion :

Calcul de l’élancement réduit vis-à-vis du déversement λLT :

λ1=93,91

C1=7,65

λLT= 26,04

ƛLT= ( ) = 0,27 < 0,4 → Pas de risque de diversement

54
Vérification à la stabilité :

On doit vérifier :

𝑁
▪ n= avec : Npl = Ax Fy / YM1= 1030 x 235= 24205 daN
𝑁𝑝𝑙

161,4
▪ n=
24205
= 6,66x10−3

𝐴−2𝑏𝑡𝑓 1030 −2x55x5,7


▪ a= = = 0,39
𝐴 1030
1−n 1−𝑛
▪ MNY = Mply x = Wply x Fy/YM0 x 1−0,5𝑎 = 39410 x 235 x
1−0,5a
1−6,66x 10 −3
1−0,5x 0,39
= 1142,8 daN.m
▪ MNZ= Mplz = Wplz x Fy/YM0 = 9150x235/1 = 215 daN.m
▪ α=2
▪ β= 5n = 0,033
240.2 47.7
(
1142 ,8
)² + ( 215 )0,033 = 0,99 <1
La condition de la résistance est vérifiée.

Vérification au voilement :

La résistance au voilement par cisaillement doit être vérifiée si :

=13< 69 =69 → pas de risque de voilement

Conclusion :

Le profilé choisit IPE 100 convient pour la traverse.

55
4.6.2. Calcul des poteaux

Les poteaux sont les éléments porteurs qui ont pour fonction le transfert aux
fondations des efforts provenant des actions agissantes sur le cadre et
introduits par la traverse. Ils sont sollicités à :

- La flexion et à la compression dans le plan des portiques.

- Et à la compression simple dans le plan des longs pans.

Le poteau doit supporter un effort normal N plus d’un moment, il est donc
soumis à la flexion déviée composée.

Evaluation des charges :

Charges permanentes :

➢ Charges réparties

Bardage…………………………………..…10daN/m²

Pois propre des pannes (IPE80)….6 daN/ml

Pois propre des traverse (IPE100). 8,1daN/ml

Pois propre des lisses (UPN50) ….5,59daN/ml

➢ Charge concentrée

Poids propre du poteau(estimé)……12daN/ml

➢ Charges Climatique :

Vent 1 normal au long pan :

Wn’=23,4 daN/m²

Wn1= 23,4 x 2,5 = 58,5 daN/m

Vent 2 normal au pignon :

Wn’=23,4 daN/m²

Wn2= 23,4 x 2/2 = 23,5 daN/m

56
➢ Surcharge de montage :

Charges des entretiens estimé à 20daN/m2

Q=20x2,5 = 50 daN/ml

Pré-dimensionnement (Sous la condition de flèche) :

Le poteau travail à la flexion déviée, Selon l’axe Y et Z ;

Dans notre cas, on a un poteau bi-encastré avec une charge de vent


uniformément répartie donc la flèche maximale est :

q l4 𝐿
F= 384EI
et la flèche admissible : fad= 200
𝑞 𝑙4 𝐿 200𝑞 𝑙 3
Ce qui donne : F= <
384𝐸𝐼 200
→ I= 384 𝐸
200xWn 1x l 3 200 x 585 x 3,75 3
• Iy =
384 E
= 384x2,1x10 11
= 76511 𝑚𝑚4
200 x Wn 2 x l 3 200 x 235 x 3,75 3
• Iz=
384 E
= 384 x 2,1 x 10 11
= 30735 𝑚𝑚4

→ Donc le profilé est un IPE 100

Les caractéristiques et les dimensions du profilé figurent sur le tableau


précèdent. (Page 54)

Vérification de la résistance :

Les efforts appliqués, sont donnés dans le tableau suivant :

N.B : Les sollicitations sont calculées avec le logiciel RDM6

My Mz Effort normal Combinaison

187.9daN.m 41.1daN.m 529.2 daN 1,35𝐺 + 1,5Q + 1,5 x


0.67Wn

57
Risque de déversement :

λ1=93,91ε=93,91 →λ1=93,91

C1=7,65
𝟑𝟕𝟓𝟎
𝟏𝟎.𝟓
λLT= 𝟐
= 27,44
𝟑𝟕𝟓𝟎
𝟏 𝟏𝟎,𝟓
𝟕,𝟖(𝟏+ 𝟖𝟎 )
𝟐𝟎
𝟓,𝟐

22,01
ƛLT= ( 93,9 ) 1 = 0,29 < 0,4 → pas de risque de diversement
.

Vérification à la stabilité :

On doit vérifier :

▪ n= avec : Npl = 24205 daN

▪ n= = 0,022

▪ a = 0,39

▪ MNY = Mply x =926 x = 1251 daN.m

58
▪ MNZ= Mplz = 215daN.m

▪ α = 2 et β= 5n = 0,11

𝟏𝟖𝟕.𝟗 𝟒𝟏.𝟏 𝟎,𝟏𝟏


( )² +( ) = 0,85 <1
𝟏𝟐𝟓𝟏 𝟐𝟏𝟓

La condition de la résistance est bien vérifiée.

Vérification au voilement :

d 74,6 235
tw
= 5,7
=13< 69 235
=69 → pas de risque de voilement

→ pas de risque de voilement

Conclusion :

Le profilé choisit IPE 100 convient pour les poteaux.

Conclusion :

Elément Section

Poteaux IPE 100

Lisses UPN 50

Traverse IPE 100

Pannes intermédiaires IPE 80

Potelets IPE 80

Pannes sablières IPE 80

Contreventement du pignon CAE 20x3

Contreventement du long pan CAE 20x3

Tableau récapitulatif des profilés trouvés

59
4.7. Modélisation de la structure :

Définition de la structure :

La structure a été modélisée dans le logiciel du calcul aux éléments finis


(ROBOT), en se basant sur les profilés obtenus moyennant sur un calcul manuel
(chapitre précèdent), tout en tenant compte des paramètres de
déversement/flambement.

Vue générale de la charpente et profilés utilisées

60
Définition des charges :

Surcharges du vent :

Suite à une modélisation de l’action du vent on a abouti aux résultats


représentés dans les figures suivantes :
Vent perpendiculaire au long pan (surp) Vent perpendiculaire au long pan (dep)

Vent perpendiculaire au pignon (surp) Vent perpendiculaire au pignon (dep)

61
Charges permanentes :
Poids propres de la structure Poids du bardage

Surcharges d’exploitation :

62
Combinaisons de calcul :

Les combinaisons de calcul ont été établies automatiquement par le logiciel, en


se basant sur les combinaisons de l’Eurocode

Dimensionnement des éléments résistants :

Après avoir lancé le calcul statique par éléments finis, on obtient tous les
ingrédients pour effectuer une vérification des éléments résistant en acier.

Le logiciel nous offre toutes les possibilités de dimensionnement, vérifications,


et optimisation, en tenant compte des effets d’instabilité élastiques
(déversement), selon le règlement souhaité (Eurocode3 dans notre cas).
Famille Elément Section

1 Poteaux IPE 100

2 Lisses UPN 50

3 Traverse IPE 100

4 Pannes intermédiaires IPE 80

5 Potelets IPE 80

6 Pannes sablières IPE 80

7 Contreventement du pignon CAE 20x3

8 Contreventement du long pan CAE 20x3

Le tableau ci- dessus regroupe les différentes familles envisagées :

63
Les résultats de la vérification sont :
A L’ELU

A L’ELS

Concluions :

Tous les profilés obtenus selon le calcul manuel son vérifiés avec ROBOT.

64
5. Calcul des fondations (règles CM66) :

Introduction :

Le pied du poteau a le rôle de transmettre au massif de fondation, les efforts


développés dans le poteau. Elle est constituée d’une platine en acier soudée à
la base du poteau par un cordon de soudure appliqué sur le contour de la
section du profilé constituant le poteau.

La fondation est la partie de l’ouvrage en contact avec le sol auquel il va


transmettre toutes les charges permanentes et variables supportées par cet
ouvrage. La fondation est donc une partie importante de l’ouvrage car de sa
bonne réalisation résulte de la tenue de l’ensemble.

Les fonctions des fondations sont essentiellement de deux ordres :

▪ Transmettre ces charges et surcharges au sol dans de bonnes conditions,


de façon à assurer la stabilité de l’ouvrage.
▪ Reprendre les charges et surcharges supportées par la structure.
Les fondations doivent être capable a vérifier deux condition ; La condition de
soulèvement et de poinçonnement.

5.1. Poteau articulé (potelet)

5.1.1. Dimensionnement de la platine


Principe de vérification :

On admet que les platines, soumises aux réactions des fondations, risquent de
se plier suivant les lignes tangentes au contour du poteau (lignes 1-1 et 2-2)

.
Figure : Ligne tangentes au contour du poteau

65
Il faut vérifier que la section de la tôle située au droit de la ligne de pliage est
capable de résister au moment des réactions exercées par le massif de
fondation entre cette section et le bord libre de la platine.

Le potelet étudié est un IPE80.

Les efforts appliqués à ce poteau sont :

• Un effort normal de compression N = 188 daN

• Un effort de cisaillement(vent) T = 114daN

Surface de la platine

σmin= <σb = 14.16N/mm²

Smin > = 132mm²

On prnend bp = 100 mm > bfc + 2 tfc = 46 + 2 × 5,7 = 66.4 mm


ap = 100 mm > hc + 2 tfc = 80 + 2 × 5,2 = 111.4 mm

Donc Ap = 100 × 100 = 10000 mm² > Smin

Schéma récapitulatif des valeurs trouvée

Epaisseur de la platine
Les platines sont des plaques rectangulaires qu’on dispose entre les poteaux et
les massifs en béton de leurs fondations, elles permettent de distribuer l’effort
transmis par le poteau à la fondation.

De ce fait, les dimensions en plan de la platine doivent être tel que la


contrainte qu’elle transmet ne dépasse pas sa résistance.

66
- L’effort à droite de la ligne 1-1 est : F= u x σ x b
- Le moment correspondant a pour valeur : M=Fx = σ x bx

Le moment résistant élastique de la platine est : M’=σe x b x t²/6 avec:


σe=24daN/mm²

On doit avoir M < M’ ce qui exige t > u avec σ= N/h x b =0,05 daN/mm²

t= 2.13 mm On prend t=4 mm

Les tiges d’ancrage


On utilise souvent pour les poteaux articulés deux tiges, un de chaque part
pour assurer l’articulation (comme illustré dans la figure au-dessous), les tiges
seront dimensionnées juste au cisaillement puisque le potelet ne subit pas
d’effort de soulèvement.

L’effort admissible par scellement, pour les goujons avec crosse, est donné par
la formule suivante

Na > = 57daN

Soit φ = 10mm.

5.1.2. Dimensionnement la semelle


Les potelets ne supportent aucun effort de soulèvement, par contre, il sont
sollicité à un effort de compression appliqué par les charges permanentes égale
à 188 daN et un moment fléchissant appliqué par le vent égale à 144 daN.m

67
Prédimensionnement de la semelle :

la valeur pratique du rapport soit égale à 1,5

On estime : af = bf = 1.5 ap = 1.5 bp = 150mm

h ≥ hmin =max[bfaf /(bf + af), 3apbp /(2bp + 2ap)] =7.5cm

On prend h = 10 cm

Vérification de poinçonnement :

3σM + σm
Il faut vérifier que : < σsol
4
𝑁 6𝑒
avec : σM : contrainte maximale = [1+ ]
𝐴𝐵 𝐵
𝑁 6𝑒
σm : contrainte minimale = [ 1 - ]
𝐴𝐵 𝐵
Donc notre cas on a :
L’excentricité e = M/N e=0,765 m
σM= 2.6MPa
σm = -2.47 MPa
3σM+ σm
= 1,33MPa 13.3 bar > σsol ≈ 2bar
4

Donc la condition de non poinçonnement n’est pas vérifiée

Il faut alors chercher les dimensions capables de vérifier cette condition

(On prenant A = B)

Cette condition se traduit par l’inéquation du 3ème degré suivante :

𝑁xB
𝐵3 -σsol -3𝑁xe
σsol
>0

La solution réelle est :

A=B = 0,3m

La nouvelle hauteur : h ≥ hmin = bfaf /(bf + af) = 15 cm

68
Vérification avec robot :

Vue de l’assemblage :

5.2. Poteau encastré (poteau)

5.2.1. Dimensionnement de la platine :

Principe de vérification :

On traduit l’encastrement du pied de poteau par la présence d’un moment


d’encastrement à la base du poteau en plus de l’effort normal. Et dans ce cas
on peut remplacer ce couple par un effort N excentré de e = 𝑀/𝑁

69
Pour dimensionner la base du poteau on doit :

▪ Vérifier les contraintes admissibles développées dans le béton comprimé


et dans les boulons supportant l’effort de traction.
▪ Déterminer l’épaisseur de la platine, en fonction de la contrainte de
flexion calculée au droit de chaque ligne de pliage.

Les efforts appliqués à ce poteau sont :

▪ Un effort normal de compression N = 529.2 daN


▪ Un effort moment fléchissant (vent) My = 187.9daN
Epaisseur de la platine
Les dimensions de la platine sont déterminées par la vérification de la
contrainte du béton sous la platine, on prend a = b=200

On a ainsi les dimensions suivantes :

70
La platine sera fixée par des boulons de diamètre 10mm

Vérification :

On calcul l’excentrement :
e=M/N= 187.9/529.2 = 0.355m>D/6 = 140/6=23,3 mm donc le centre de
poussée se trouve hors du tiers central de la section, et la platine est soulevée à
gauche (les boulons de gauche sont sollicités en traction).

Donc :

• I=0.14/2+e = 0.425 m et h = 0.17m

• A(section des boulon sollicités à la traction) = 2x58mm²=116mm²=


1.16x10-4m²

On détermine alors la longueur de la partie comprimée h’, par l’équation du


3éme degré :

• Après calcul on trouve : h’=0.08m

➢ On obtient ainsi les contraintes développées dans les boulons tendues


est le béton comprimé :

2N x I 2 x 5292 x0.425
σb’= h′
= 0.08 = 1.96 MN/m²=1.96MPa < σb=14.17MPa
h− b x h′ 0.17− x0.2 x 0.08
6 3

0.08
ℎ′ 5292 ( 0.425−0.17+ )
N( I−h+ )
σa= h′
3
= 3
0.08 = 89.64 MN/m² = 89.6MPa< 𝜎e = 235 MPa
A(h− ) 1.16x10−4 (0.17− )
3 3

On détermine alors l’épaisseur de la platine en fonction de la contrainte de


flexion au droit et à gauche des lignes de pliages :

71
Ligne A-A :
Effort de compression développé dans le béton comprimé :

➢ C=1/2 x h’ x b x σb’ = 15.68 KN

Donc le moment au droit de la ligne A-A est :


M = C (2/3 h’ + (u - h’)) = 15.68 (2/3 x 0.08 + (0.05 – 0.08)) = 0.36 KN.m

Le moment résistant élastique de la platine est : M’=σe x b x t²/6 avec:


σe=235N/mm²

On doit avoir M < M’ ce qui exige t > = 6.7 mm

Ligne B-B :
L’effort de traction dans les boulons est :

➢ T= σa x A = 89.64 x 116 = 10.4 KN

Donc le moment au gauche de la ligne B-B est :

➢ M=u’ x T = 0.02 x 10.4 =0.21 KN.m

D’où : t= 5.1 mm

L’épaisseur retenue est la maximum des deux valeurs qui égale à 6 , on opte
alors pour une épaisseur de 8mm.

5.2.2. Dimensionnement de la semelle

Le vent de soulèvement engendre dans les poteaux un effort de traction, par


contre, le poids propre du poteau ainsi que les charges permanentes
additionnelles exerce un effort de compression.

Donc l’effort de soulèvement est la somme de ces efforts.

L’action de soulèvement du vent est donnée par la relation :

q = q(10).Ks. Km.δ. [Ce-Ci]

72
on prend : δ = 1.0 pour plus de sécurité.

q= 53,5 x 1 x 1 x 1 x -0,12 = -6.42 daN/m²

Vn =-6.42 x 3,47 x 2.5 = 55 .7daN

Ve =1,75Vn = -95.5 daN

L’effort de compression G est appliqué par :

Poids du poteau, Poits des lisses, P. des traverses, P. des pannes, P. du bardage

Donc G= 30.3 + 57.9 + 28.1 +180 +60 = 356.3 daN

G+Ve = 356.3 - 95.5 = 260.8 > 0 donc pas d’effort de soulèvement

Prédimensionnement de la semelle :

On estime : af = bf = 1.5 ap = 1.5 bp = 300mm

h ≥ hmin =max[bfaf /(bf + af), 3apbp /(2bp + 2ap)] =15cm

Vérification de la contrainte sur le sol :

3σM + σm
Il faut vérifier que : < σsol
4
avec : σM : contrainte maximale et σm : contrainte minimale
Donc notre cas on a :
e=0,355 m
σM= 0.47MPa
σm = -0.35 MPa
3σM+ σm
= 0,26MPa 2.6 bar > σsol ≈ 2bar
4
Donc la condition de non poinçonnement n’est pas vérifiée

Il faut alors chercher les dimensions capables de vérifier la condition de

L’inéquation du 3ème degré suivante :

𝑁xB
𝐵3 -
σsol
-3𝑁xe
σsol
>0

73
La solution réelle est :

A=B = 0,34m

La nouvelle hauteur est de h= 20 cm

Vue de l’assemblage :

74
6. Calcul des assemblages (l’eurocode3)
Les assemblages réalisent les liaisons entre les différentes pièces d’une
structure métallique.

Ils assurent la transmission des efforts des pièces entre elles mais leur
conception ne doit pas générer des sollicitations secondaires.

6.1. Assemblage soudé :


Les soudures bout à bout ne se calculent pas. On admet qu’il y a une continuité
de matière, donc continuité des pièces, aux deux conditions toutefois, que
l’épaisseur de la soudure soit au moins égale à l’épaisseur de la plus faible des
pièces assemblées et que le métal d’apport ait des caractéristiques mécaniques
au moins égales à celle du métal de base.

On dispose de 3types de soudage, Cordons frontaux , cordons latéraux , et


cordons obliques .

Il existe une formule, qui dispense de tous les autres calculs, qui place en
sécurité, quelle que soit l’orientation de l’effort et du cordon de soudure :

Avec : a : épaisseur du cordon

Bw x Y = 1 pour pour acier 235

Fu = 360 N/mm² pour acier 235

Σl : La longueur du cordon

1-assemblage Lisse-Poteau

Pour y on va supposer que la cordon des semelles résiste aux effort de vent et
le cordon de lame résiste aux effort due aux pp de la lisse et bardage

Avec Σl(Lame) = 50 mm

Σl(semelle) = 2x38 = 76 mm

75
Evaluation des charges :

N1=G/2 =PP lisse + PP bardage = (5.59x2.5 + 10x2.5x1.25)/2=227N

N2=V/2=29.25x2.5/2= 366N

Cherchons l’épaisseur de soudure a :

a1(Lame) = = = 0.02 mm

a2(semelle)= = = 0.02 mm

Donc en prend a = 5mm l’épaisseur de la plus faible des pièces assemblées

2 Assemblage contreventement sur un gousset

1-Contreventement de la poutre au vent

D’après le calcule précèdent on a :

Ou on a utilisé un CAE 20x20x3 donc on fixe a = 3mm et on cherche la


longueur :

= = = 5.22 mm

On prend =20mm 1cm sur chaque coté

76
2-Contreventemnt du long pan

D’après le calcule précèdent on a :

Ou on a utilisé un CAE 20x20x3 donc on fixe encore un fois a = 3mm et on


cherche la longueur :

Σ = = = 8.5 mm

On prend =20mm 10mm sur chaque coté

77
6.2. Assemblage boulonné :

6.2.1. Assemblage d’échantignolle


Pour l’assemblage boulonné, on va utiliser des boulons ordinaires de classe 4.6

avec : Fub = 400 MPa

1. Boulon sollicité au cisaillement

Le boulon utilisé doit vérifier la condition suivante :

F < Fv = 0.6 x Fub x Ab/YMb

avec : F=R=42.2daN

YMb=1.25

A = 2.19 mm² → On prend un boulon de 5m

m As=14 .2mm²

2. Boulon sollicité au cisaillement et à la traction

Le boulon utilisé doit vérifier la condition suivante :

78
avec:

T= R=422daN

V= P sin (30) = 39 .8

➢ Pour un boulon de 5mm


▪ Fv = 0.6 x 400x 14.2/1.25 = 2726 N
▪ Ft= 0.9 x 400 x 14.2/1.5 = 3408 N

+ = 0.17 < 1……OK

➢ Donc un boulon de 5mm satisfait les conditions de traction et de


cisaillement.

6.2.2. Assemblage boulonné du portique :


I. Assemblage traverse-traverse :
On relie les traverses entre elle en deux parties :

▪ Soudage des platines sur les traverses usines.


▪ Assemblage des platines par boulonnage sur chantier.
Comme profilé, on a un IPE 100

On utilise les dimensions suivantes pour la platine d’assise :

▪ Hauteur = 120 mm
▪ Largeur = 55 mm
▪ Epaisseur = 5 mm

Pour les boulons :


On va utiliser 3 rangés de deux boulonnes M10 de classe 4.6, disposés
symétriquement par rapport à l’axe de symétrie horizontal de la platine.

79
Pour la soudure :

L’épaisseur de la soudure adoptée dans :

L’âme : 4 mm

Les semelles : 4 mm

Vérification de l’assemblage :

La vérification a été effectuée à l’aide du logiciel ROBOT :

II. Assemblage Poteau-Traverse :


C’est un profilé « IPE 100 »

On utilise les dimensions suivantes pour la platine d’assise :

▪ Hauteur =120 mm
▪ Largeur = 55 mm
▪ Epaisseur =10 mm
Pour les boulons :

On va utiliser 3 rangés de deux boulonnes M10 de classe 4.6, disposés


symétriquement par rapport à l’axe de symétrie horizontal de la platine.

80
Pour la soudure :

L’épaisseur de la soudure adoptée dans :

▪ L’âme : 4 mm
▪ Les semelles : 4 mm
▪ Les raidisseurs :4 mm

Vérification de l’assemblage :

La vérification a été effectuée à l’aide du logiciel ROBOT :

81
7. Métré
N° Désignation Unité Quantité
1 Terassement
1.2 Fouille en pleine masse pour semelle m3 0.78
2 Profilé ml
2.1 IPE 100 72.2
2.2 IPE 80 101.6
2.3 UPN 50 126
2.4 L 20x20x3 104.51
3 Profilé de fixation ml 489.4
4 Platine d'assemblage u
4.1 Traverse-Traverse(120x55x5) 10
4.2 Traverse-Poteau(120x55x10) 10
5 Boulons
5.1 M10 Classe 4.6 90
5.2 M5 4.6 pour echantignol 120
6 Tiges (10mm 4.6) 50
7 Platine d'assie U
7.1 P1(200x200) U 10
7.2 P2(100x100) U 5
8 Beton pour semelle m3 0.29
9 Panneau polycarbonate 10mm m² 172
10 Fenétre soufflet(2.5x1.15) u 8
11 Porte coulissante (2x1) u 1
Voir les détails de calcul à l’annexe

82
Partie 2 : Dimensionnement du system d’alimentation

1. Chapitre 1 : Connaissances générales sur la distillation solaire

1.1. Introduction :

Le manque d’eau potable et la rareté de ses ressources naturelles, causés, à la


fois, par la sécheresse et la surexploitation des nappes phréatiques, deviennent
un grand problème qui menace la vie des habitants dans plusieurs régions.

Rechercher et produire de l’eau potable, à partir d’autres ressources


naturelles, est d’une extrême importance.
Or, au voisinage de plusieurs régions, manquantes d’eau potable, existe des
sources d’eaux saumâtres contenant un certain pourcentage de sel, si ce n’est
l’eau de mer.

Le dessalement des eaux saumâtres ou des eaux de mer par distillation solaire
est une opération très utilisée dans les régions arides, à l’échelle d’un petit
village ou même d’une famille.
Plusieurs types de distillateurs solaires ont été réalisés, les plus répandus sont
ceux du type à effet de serre ; ils présentent l’avantage d’être simples, faciles à
réaliser, de conception rustique, et peu coûteux. Mais ils présentent le gros
inconvénient d’une production très faible d’eau potable (de l’ordre de 2,5 à 3
litres par m² par jour), [HAI 2002].

1.2. Définition
La distillation solaire est une technique qui utilise le rayonnement solaire pour
chauffer de l’eau saumâtre dans un bac couvert par une vitre inclinée [OUT
2006]. L’eau salée dans le bac va se chauffer (d’autant plus vite que le bassin
est noir) et avec l’augmentation de température une partie de l’eau s’évapore
et la vapeur d’eau se liquéfie sur la surface intérieure de la vitre transparente.
Éventuellement des gouttes d’eau vont se former, couler sur la surface de la
vitre ettomber dans le récupérateur situé au coin. Il faut régulièrement
nettoyer le bassin pour éliminer le sel.

83
Voir la figure ci-dessus (Figure 1-1).

Figure 1-1 : Principe de construction et de fonctionnement d’un distillateur solaire simple


(Source [EKO 2006] et [OUT 2006]).

1.3. Types de conception du distillateur solaire à effet de serre et


leur performance
Les distillateurs solaires simples (bassin-simple) ont été très étudiés et leur
comportement est bien compris. L’efficacité de 25% est typique. La
productivité journalière en fonction de l'irradiation solaire est plus grande en
soirée où l'eau à distiller est encore chaude quand les températures extérieures
chutent.
Le cas d’un distillateur d'urgence- Pour fournir l'eau potable de secours sur la
terre, un distillateur très simple peut être fait. Il se sert de l'humidité de l’air.
Tout ce qui est exigé est une couverture en plastique, une cuvette ou un seau,
et un caillou. (Figure 1-3), [ITD 2006].

84
Conceptions hybrides- il y a un certain nombre de manières dont des
distillateurs solaires peuvent utilement être combinés. Trois exemples sont
donnés :
▪ Collection d'eau de pluie. En ajoutant une gouttière externe, la
couverture du distillateur est utilisée pour la collection d'eau de pluie
pour compléter la production du distillateur solaire.

▪ Distillateur solaire à effet de serre. Le toit d'une serre chaude peut être
utilisé comme couverture d'un distillateur.

▪ Chauffage supplémentaire. La chaleur perdue d'un moteur ou du


condensateur d'un réfrigérateur peut être employée comme absorption
d'énergie additionnelle, [ITD 2006].

1.4. Distillation solaire à multiples effets


Il est donc apparu absolument nécessaire d’améliorer la consommation
spécifique de
L’évaporateur à simple effet. Ceci a été obtenu grâce à la distillation à multiples
effets. On sait en effet, que la température d’ébullition de l’eau varie avec la
pression.

85
On peut donc utiliser la chaleur de condensation de la vapeur produite dans
une première chambre d’évaporation pour faire fonctionner le faisceau de
chauffe d’une seconde chambre à pression et température plus faible, et ainsi
de suite (Figure 1-6), [ALA 2001].
Le nom de multiples effets a été donné à ce type d’appareils parce que la
vapeur initiale
(Vapeur de chaudière) accomplit plusieurs fois son effet.

1.5. Caractéristiques du distillateur


▪ Un distillateur solaire à effet de serre est caractérisé par plusieurs
grandeurs :
▪ Le taux de production ;
▪ L’efficacité ;
▪ La performance ;
▪ La pression à l’intérieure du distillateur, [BEN 1992] et [ZEM 1998].

86
2. Le système intégré

2.1. Introduction

L’idée de mettre au point la technologie basée sur la Combinaison du Réacteur


Anaérobie et du Chenal à haut Rendement (RACHAHR) a pris naissance, il y a 15
ans, à la suite d’un travail de recherche initié à l’IAV de Rabat pour le
traitement des eaux usées dans le chenal algal à haut rendement (CAHR)
développé par le professeur W.J. Oswald à l’Université de Berkeley en
Californie aux Etats Unis.

Rapidement, la nécessité d’ajouter un bassin anaérobie en amont du CAHR


s’était imposée ce qui avait conduit à la construction d’une unité expérimentale
associant un bassin anaérobie à un CAHR. Plus tard, le système fut complété
par l’adjonction d’un bassin de maturation, placé en aval du CAHR, pour la
désinfection de l’effluent.

En 1992, le système développé a été construit à grande échelle, côte à côte


avec une filière de bassins de stabilisation (BDS) à Ouarzazate . La comparaison
de ces deux systèmes a conduit à la conclusion que le CAHR était plus
performant que la série de trois bassins facultatifs des BDS et partant, une
économie de superficie couverte d’au moins 40% pouvait être obtenue par
rapport à ces derniers.

Ce résultat nous a incité à poursuivre le travail sur l’adaptation du CAHR aux


conditions marocaines. Mais, la très mauvaise adhésion des populations
avoisinantes au projet de Ouarzazate, notamment à cause des émissions
persistantes des mauvaises odeurs, a conduit à modifier le système. Les bassins
anaérobies ouverts ont alors été remplacés par des réacteurs couverts donnant
ainsi naissance de la technologie RACHAHR, dont la première station fut
construite à l’IAV, Rabat en 1996.

87
Sur le plan de la conception, on peut résumer le principe de base ayant présidé
à la mise au point de la technologie RACHAHR en quelques points. Il s’agit de
combiner, dans l’ordre, un réacteur anaérobie, entièrement couvert à un
réacteur aérobie, les deux étant des unités à haut rendement de telle manière
que les principales fonctions biologiques, impliquées dans la dégradation des
déchets, puissent être, plus ou moins, séparées et confinées dans des espaces
limités pour éviter les inhibitions réciproques et la dilution.

Le prétraitement est chargé d’enlever les matières organiques solubles et les


matières en suspension tout en minimisant la production des boues et de leur
manutention. Le post-traitement, qui repose entièrement sur l’utilisation de
l’énergie solaire, est chargé d’éliminer les nutriments et les pathogènes.

Le suivi de cinq années consécutives de la station pilote de l’IAV montre que la


technologie RACHAHR permet d’atteindre des performances excellentes et
offre une remarquable stabilité dans le temps.

Les principaux avantages de la technologie RACHAHR sont : le faible coût, la


faible occupation du terrain, l’élimination des mauvaises odeurs et la simplicité
de construction et d’exploitation notamment celle des boues.

2.2 Le bassin anaérobie

La digestion anaérobie est un procédé complexe par lesquels les polluants


organiques présents dans l’effluent liquide sont dégradés en méthane, dioxyde
de carbone et en eau.

2.2.1 Fonctionnement et utilisation


- le principe de fonctionnement de ce réacteur se base sur le métabolisme
Anaérobie

- D’autres applications du système à travers le monde ont connues des


modifications plus ou moins structurantes, où les « bassins » anaérobies ont
été remplacés par des « réacteurs » anaérobies afin d’améliorer leur
rendement.

88
1. Le rôle majeur du réacteur anaérobie est de supporter la matière
organique et la matière en suspension dont le chenal algal à haut
rendement ne peut résister , ce bassin est souvent placer avant le chenal
algal à haut rendement .

2. On obtient « une déstabilisation du système « du contenu du Chenal


Algal fort probablement dû à un excès de matière organique et des
matières en suspension dont le cas où il y a pas du bassin anaérobie vue
que le chenal algal a haute rendement ne peut pas réagir devant ces
matières

3. Durant le passage des eaux usées dans le réacteur anaérobie, les


matières en suspension vont sédimenter et former des boues au fond du
bassin. Les matières organiques vont subir un certain nombre de
transformations pour aboutir à la formation d’un gaz récupérable c’est le
méthane.

2.3 Le chenal Algal à haut rendement (CAHR) :


Le chenal algal à haut rendement est l’un des systèmes d’épuration les mieux
adaptés aux petites et moyennes agglomérations dans les conditions
climatologiques du Maroc. C’est un procédé de traitement extensif qui nous
permet d’optimiser et d’économiser la superficie. Il a été mis au point vers le
début des années 1960 à la suite des travaux du professeur Oswald et ses
collaborateurs à l’université de Berkeley aux Etats-Unis.

Pour augmenter ses performances épuratoires, l’idée d’ajouter un étage


identique représente une solution qui permettrait d’une part :

• Rendre le système intensif, tout en supportant des variations de charges


hydrauliques et organiques.
• Adapter le système à une agglomération plus grande par le biais d’une
augmentation de la population desservie d’autre part.
. Le CAHR a beaucoup d’avantages :

C’est un système orienté à la fois vers une production maximale de la masse


algale et vers la réalisation du traitement des eaux usées.

89
Un système de traitement économique : La récupération de la biomasse algale,
le faible coût d’énergie et la restriction du terrain utilisé

Il a une grande capacité de capture de l’énergie solaire, ce qui force les algues à
produire le maximum d’Oxygène pour la dégradation des déchets par les
bactéries aérobies. En retour l’azote, le phosphore et le CO2 qui résultent de la
dégradation de la matière organique sont prélevés et servent à soutenir la
croissance algale dans le bassin.

Les produits d’oxydation bactérienne sont assimilés par les algues, élément
principal dans l’épuration biologique, les produits finaux reminéralisés du
métabolisme bactérien sont utilisés à leurs tours par les algues pour leur
croissance

Figure : le cycle d’oxygénation photosynthétique par les micro algues


(Callegari.j.p, 1989)

Le CAHR est un bassin qui a la forme d’un carrousel à faible profondeur (entre
35 à 50 cm). Le contenu est maintenu en circulation permanente grâce à une
roue à palette

La faible profondeur et le court temps de rétention sont à l’origine que le CAHR


soit sensible aux changements environnementaux et aux chocs de charge.

90
Les paramètres qui influencent dans le Chenal Algal à Haut Rendement :

Lors de la conception d’un Chenal Algal à Haut Rendement, il faudrait tenir


compte de plusieurs facteurs dont les plus déterminants sont :

➢ Le climat :

C’est un facteur important et déterminant pour la sensibilité du CAHR. En effet,


chaque espèce algale a une température optimale de culture. La température
de l’eau augmente avec l’ensoleillement.

➢ La quantité et la qualité de l’influent :

En général, l’emplacement du chenal algal à haut rendement dans un système


de traitement ne devrait lui causer aucune limitation en éléments nutritifs pour
la croissance pour la croissance des algues.

Certains éléments minéraux sont indispensables pour avoir une culture


équilibrée des algues :

▪ Le rapport calcium sur magnésium est limitant dans le


contrôle de la synthèse de la chlorophylle.

▪ Le souffre doit être présent en petites quantités.

▪ Le carbone, l’azote et le phosphore sont essentiels pour la


synthèse cellulaire.

➢ la topographie du site :

Le site de construction doit avoir une pente très faible de l’ordre de 0,001 à
0,005. Ceci s’explique par la faible profondeur du bassin.

La profondeur et la pente du chenal du chenal, très faible, le rendent très


sensible à toute perte sur la tolérance lors de l’exécution ; ces pertes peuvent
être soit des tassements ou des gonflements du sol si les remblais et les déblais
ont été mal exécutés.

91
3. Chapitre 2 : Dimensionnement du CAHR

Figure : Dimensionnement du CAHR

92
Dimensionnement :

Pour le dimensionnement du CAHR on a fixé un débit et une profondeur

Ainsi que notre encadrant nous a donné un temps de séjour

Données : Q=0,3 (m³/j)

Ts=4 (j)

P= 0,4 (m)

Calcule du volume du chenal algal

V=Q*Ts = 0,3*4= 1,2 m³

Calcule de Surface :

S= =

S=3 m²

On a adopté le ratio suivant L= 1,2l

Donc l=

l=1,58 m
Alors que L=1,92 m

On adopte Les dimensions suivant

S=3 m²
l=1,50 m
L=2,00 m

93
Dimensionnement des diamètres d’entré, sortie et intermédiaire

On va créer cinq compartiments sous forme parallélépipède qui sont ouvert


d’un seul côté. Avec la présence à l’entrée d’une roue à palette pour une bonne
aération de l’eau à traiter

On va fixer le débit, le temps de séjour ainsi que la vitesse de l’eau usée


 Temps de séjours =Ts = 4 jours = 4.24=96 heures
 Débits= Q =0,3 m³/j= m³/h
 Vitesse de circulation = 4,3 m/h
➢ On doit calculée le volume du compartiment le diamètre d’entrée de
sortie ainsi que

Le diamètre intermédiaire et le temps de remplissage de chaque compartiment

 Volume du compartiment = L.l.P

= 0,4.1,5.0,4

= 0,24 m³

 Temps de remplissage = 0,3 m³ ======> 24 heures

0,24 m³ ======> X
0,24.24
Donc : X= = 19,2 ℎ𝑒𝑢𝑟𝑒𝑠
0,3

 Diamètre : on a Q=V.S

Q= V. 3,14 . R²

𝑄 0,3
R= =
𝑉.3,14 24. 4,3. 3,14

R= 0,0304 m = 3 cm

On adopte R= 6 cm

94
Voici les photos réelles après la réalisation du prototype (CAHR) :

95
96
Conclusion :

La technologie du système intégré peut être recommandée aux


petites et moyennes communautés ainsi qu’aux installations
touristiques. Elle peut également s’insérer dans les schémas
d’assainissement décentralisés, dans lesquels de petites stations
d’épuration peuvent être construites dans le tissu urbain et s’intégrer
parfaitement au paysage.

Cette approche permet de recycler les eaux épurées in situ, pour l’arrosage des
espaces verts avec un minimum de coût et de convoyage. En outre, elle
pourrait même aider à éviter ou à retarder l’extension des installations
existantes

97
Annexe

Tableau 1 : Les courbes de flambement

Tableau 2 : Coefficient de réduction en fonction de ʎ

98
Digramme de vérification

99
100
Calcul de métré

N° Désignation Unité NPS L l h Tp TG


1 Terrassement
1.2 Fouille en pleine masse pour semelle m3
S1 10 0.44 0.44 0.3 0.58
S2 5 0.4 0.4 0.25 0.2
0.78
2 Profilé d'acier ml
2.1 IPE 100
Poteau 10 3.75 37.5
Traverse 10 3.47 34.7
72.2
2.2 IPE 80
Potelets 4 4.9 19.6
1 2 2
Pannes 32 2.5 80
101.6
2.3 UPN 50
Lisses long pan 32 2.5 80
Lisses pignon
L1 22 2 44
L2 2 1 2
126
2.4 L 20x20x3
Contreventement
8 4.47 35.76
25 2.75 68.75
104.5
3 Profilé de fixation ml
F1 80 2.5 200
F2 38 2 76
F3 4 1 4
F4 116 1.25 133.4
F5 60 1.15 69
F6 4 4 16
498.4

101
4 Platine d'assemblage u
4.1 Traverse-Traverse(120x55x5) 10 10
4.2 Traverse-Poteau(120x55x10) 10 10

5 Boulons
5.1 M10 Classe 4.6 90 90
5.2 M5 4.6 pour echantignol 120 120

6 Tiges (10mm 4.6)


Poteau u 40 40
Potelt u 10 10
50
7 Platine d'assie U
7.1 P1(200x200) U 10 10
7.2 P2(100x100) U 5 5

8 Beton pour semelle m3


S1 10 0.34 0.34 0.2 0.23
S2 5 0.3 0.3 0.15 0.06
0.29
9 Panneau polycarbonate 10mm m²
Long pan 16 2.5 1.25 50
Toiture 24 2.5 1.15 69
Pignon 16 2 1.25 40
Pignon 2 1 1.25 2.5
Panneau triangulaire du pignon 2 6 1.75/2 10.5
172
10 Fenétre soufflet(2.5x1.15) u 8 8
11 Porte coulissante (2x1) u 1 1

102
Photos réelles d’une station C.A.H.R

Bassin chenal algal

Roue à palettes pour homogénéiser le contenu du chenal algal

103

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