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AVANT-PROPOS 3
1. INTRODUCTION 4
1.1. Différents types de routes forestières 4
1.1.1. Les routes principales ou permanentes 4
1.1.2. Les routes secondaires 4
1.1.3. Les routes de saison sèche 5
3. REALISATION 9
3.1. Tracé terrain 9
3.2. Attaque 10
3.3. Déforestage 10
3.4. Décapage 11
3.5. Evacuation des eaux pluviales sur terrain plat 12
3.6. Ensoleillement 13
3.7. Terrassement 15
6. SECURITE 27
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MANUEL DE PRATIQUES « EFIR » – Janvier 2015
Procédure de construction d’une route forestière en terrain plat ou peu accidenté
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MANUEL DE PRATIQUES « EFIR » – Janvier 2015
Procédure de construction d’une route forestière en terrain plat ou peu accidenté
AVANT-PROPOS
Le manuel de construction d’une route forestière en terrain plat ou peu accidenté selon les
normes EFIR a été élaboré par FORET RESSOURCES MANAGEMENT (FRM) sur la base de
l’expérience acquise en la matière sur des chantiers d’exploitation forestière en Afrique
Centrale depuis une quinzaine d’années. Il a bénéficié de contributions de l’équipe FRM,
notamment Nicolas BAYOL et Jean-Michel LAGE, et ainsi que de celle de Jean-Marie PASQUIER,
consultant et spécialiste de la conduite de chantiers forestiers et routiers. La mise en forme du
manuel a été assurée par Eve TREMENT. L’objectif de ce manuel est d’aider les responsables
de chantiers routiers en exploitation forestière à adopter de bonnes pratiques, autant d’un
point de vue économique qu’environnemental. Néanmoins, il ne peut être véritablement mis à
profit que par un personnel averti, disposant déjà de compétences en la matière ou ayant
bénéficié d’une formation.
La présente version de ce manuel a été utilisée et diffusée dans le cadre du projet AGEDUFOR,
d’Appui à la Gestion Durable des Forêts de RDC, financé par la France à travers une subvention
de l’Agence Française de Développement et porté par le Ministère de l’Environnement, et
Développement Durable (MEDD). Le projet bénéficie d’une assistance technique internationale
confiée au consortium d’entreprises Oreade-Breche, FRM, Egis BDPA, CFPF.
Le projet AGEDUFOR a pour objectif d’appuyer la gestion forestière durable par la mise en
place de plans d’aménagement et prévoit un appui de 3 ans, principalement dédié aux services
centraux et provinciaux du MEDD, mais associant également les opérateurs privés et les
organismes de formation du secteur forestier. Dans ce cadre d’AGEDUFOR a mis en œuvre un
plan de formation à destination des agents des administrations et des entreprises forestières.
L’Exploitation Forestière à Impact Réduit, et notamment la construction de routes et ouvrages
d’art, a été l’un des thèmes de formation identifié, et a fait l’objet de la dispense d’une
première session de formation en octobre 2012.
Le manuel sera régulièrement amélioré et fera l’objet de nouvelles versions.
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MANUEL DE PRATIQUES « EFIR » – Janvier 2015
Procédure de construction d’une route forestière en terrain plat ou peu accidenté
1. INTRODUCTION
Une route forestière est construite essentiellement pour l’évacuation des grumes exploitées :
Lors de la construction d’une route forestière, une attention permanente doit être apportée
aux conditions d’évacuation des eaux pluviales. Celles-ci ne doivent pas stagner sur la chaussée
de la route et provoquer l’apparition de bourbiers, ni s’y écouler trop rapidement en
provoquant de l’érosion. Les profils en long et en large ainsi que l’implantation des ouvrages
d’art doivent se faire avec ce souci permanent.
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MANUEL DE PRATIQUES « EFIR » – Janvier 2015
Procédure de construction d’une route forestière en terrain plat ou peu accidenté
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MANUEL DE PRATIQUES « EFIR » – Janvier 2015
Procédure de construction d’une route forestière en terrain plat ou peu accidenté
L'ouverture d'une route principale en saison des pluies peut se préparer (implantation,
ouverture déforestage, attaque, décapage) mais la finition (mise en forme) ne peut pas être
faite si les pluies sont continues.
Il est indispensable de travailler sur une carte d’ensemble du permis, de la concession, etc. …
afin de visualiser les routes existantes et les logiques d’évacuation des grumes pour définir
lesquelles serviront à accéder à l’assiette de coupe ou pour définir le tracé des éventuelles
routes d’accès complémentaires à ouvrir.
En fonction de la forme de l’AAC, des rivières qui la parcourent, du relief et de la densité des
arbres exploitables, on trace un axe principal qui sera la voie d’évacuation durant toute
l’année. Il est impératif de tracer cet axe en fonction du raccordement futur aux autres AAC.
On positionne ensuite les routes secondaires se raccordant à cet axe principal en privilégiant
cette fois, la localisation de la ressource, même si les contraintes de relief et hydrographique
sont également à prendre en compte.
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MANUEL DE PRATIQUES « EFIR » – Janvier 2015
Procédure de construction d’une route forestière en terrain plat ou peu accidenté
Figure 1 : Exemple de planification d’une route secondaire en fonction des arbres exploitables
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MANUEL DE PRATIQUES « EFIR » – Janvier 2015
Procédure de construction d’une route forestière en terrain plat ou peu accidenté
Le débardage en reprise sur de longues distances (1200 à 1500m) n'est possible qu'avec de
gros skidder (type CAT 545) afin de limiter l'ouverture de routes secondaires, mais la piste de
débardage doit être optimisée pour pouvoir tirer des bois longs et les grouper par rotation.
Les endroits les plus pauvres en arbres exploitables, les plus éloignés, les plus difficiles
d’exploitation en raison du relief, des cours d’eau et des marécages seront réservés à la saison
sèche. Ces terrains doivent être identifiés dès cette phase de planification afin de définir le
calendrier d’exploitation et le calendrier d’ouverture des routes sur l’AAC.
On réalise des tirages de portions de tracé à une échelle comprise entre 1/10 000 et
1/25 000ème pour les gens du terrain.
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MANUEL DE PRATIQUES « EFIR » – Janvier 2015
Procédure de construction d’une route forestière en terrain plat ou peu accidenté
3. REALISATION
3.1. Tracé terrain
Accessoires indispensables : une boussole, un clisimètre, 1 machette, 1 carte avec le tracé
prévisionnel (cf. § 2). Un GPS peut être utilisé pour se repérer sur le terrain et pour enregistrer
le tracé effectué afin de le reporter sur carte.
Les critères de choix du tracé sont : pente, profil en long, gros arbres, arbres d’avenir, rivières,
marécage, nature du sous-sol, orientement, type de forêt. La route suit la logique du tracé
théorique prévisionnel sans nécessairement chercher à coller précisément à celui-ci, car les
critères de choix énoncés ci-dessus ne sont pas tous portés sur les cartes servant à établir le
tracé.
Une reconnaissance est faite dans les environs du tracé théorique prévisionnel afin de déceler
des obstacles éventuels et de rechercher le meilleur profil en long.
La recherche des éventuels emplacements de traversée de cours d’eau est une priorité dans la
réalisation du tracé, qui doit ensuite relier ces emplacements entre eux.
Une fois cette reconnaissance faite, le tracé définitif est marqué sur le terrain par des coupes à
la machette, l’implantation de piquets, et le tracé choisi est reporté sur carte et/ou relevé à
l’aide d’un GPS afin d’être intégré dans les cartes à fournir aux équipes en charge de la
construction de la route puis aux équipes d’exploitation.
Le clisimètre permet de limiter les pentes en long (8% dans le sens de circulation des camions
en charge, 12% dans le sens de circulation des camions à vide) mais dans le cas général de la
RDC (terrain plats <3%) cet appareil permet de confirmer une pente et de rectifier les profils en
long ou de localiser les exutoires. Le profil en long doit idéalement suivre une pente croissante
pour permettre à l’eau de bien s’écouler, le tracé de la route sur le flanc de la colline doit être
dans la mesure du possible pensé pour obtenir ce résultat.
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MANUEL DE PRATIQUES « EFIR » – Janvier 2015
Procédure de construction d’une route forestière en terrain plat ou peu accidenté
Le profil en travers d'une route en dévers n'est pas un type de route à proprement parlé, il est
utilisé pour rectifier les défauts de profils en long particulièrement sur des routes en terrain
plat dans l’axe de la route et en léger dévers perpendiculairement.
On positionne le tracé de la chaussée au milieu de l'axe de déforestage en terrain plat et en
amont sur un tracé à flanc de montagne.
3.2. Attaque
C’est le déforestage par un bull sur une largeur de pelle, pas plus, juste sur les coupes du tracé
en terrain plat ou, avec l’angle de la pelle sur le tracé à flanc.
Concernant le positionnement de l’attaque par rapport à l’emprise de la future route: en
terrain plat, l’attaque est faite sur l’axe théorique de la route, puis on jalonne ce qui sera l’axe
de la route.
L'étude de l’attaque par rapport à l’emprise de la future route: en tracé à flanc : on doit
visualiser sur le terrain le positionnement de la route, puis de la partie à déblayer et de la
partie à remblayer, l’attaque est faite ensuite dans la partie haute de l’emprise de la route (cf.
schéma).
Plus la pente est forte, plus l'attaque s'éloigne de la plateforme et inversement. Une bonne
attaque permet de visualiser la zone à déforester et de donner des points précis qui guident le
conducteur du bull en charge du déforestage (cf. Figure 3).
3.3. Déforestage
Sur terrain plat, le déforestage s’effectue de part et d’autre de l’axe central matérialisé par les
jalons 4 à 5 m de chaque côté de l’axe pour une route de 4 à 5 mètres de chaussée (en
comptant les accotements), 6 m pour une principale et dans les virages.
On dessouche tous les arbres et arbustes sur la largeur de la plateforme et sur des
accotements de 1 à 2 m de chaque côté, d’où l’intérêt d’éviter les gros pieds lors du tracé. Il
est important de déforester également les accotements, et pas seulement la plateforme, de
façon à pouvoir assurer le drainage des eaux de pluies (fossés, exutoires).
Sur les routes à flancs, le déforestage, se fait dans le sens de la pente (en descendant) en
partant de l’attaque sur la totalité de l’emprise de terrassement de la route, y compris la partie
destinée à accueillir le remblai. Le remblai ne doit pas être posé sur les débris végétaux
entassés par le bull.(cf. Figure 3 :) :
A flanc, après le déforestage, on matérialise par des jalons le niveau haut de l’attaque de
terrassement du bull.
On fixe la limite du déforestage effectué par les bulls à l’approche d’un cours d’eau (20m). Les
zones basses et les berges doivent rester intactes, de manière à rester stabilisées par la
végétation maintenue et les souches des arbres. L’abattage des arbres et arbustes sera fait
alors à la tronçonneuse sur les berges.
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Procédure de construction d’une route forestière en terrain plat ou peu accidenté
3.4. Décapage
C’est l’élimination sur toute l’emprise de la plateforme et des écoulements latéraux de la terre
végétale avec les racines et autres débris, feuilles, branches. On enlève aussi les parties
détrempées, boueuses ou trop molles.
La route se construit ainsi sur un sous-sol propre et sec.
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Procédure de construction d’une route forestière en terrain plat ou peu accidenté
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MANUEL DE PRATIQUES « EFIR » – Janvier 2015
Procédure de construction d’une route forestière en terrain plat ou peu accidenté
Sur les terrains plats ou très peu incliné en travers (< 3%), une solution peut être de donner à
la plateforme un profil en travers incliné, en léger dévers, pour que l’eau s’évacue sur un côté
de la route. Il faut alors déterminer avec les conducteurs et les responsables toutes les parties
à travailler en dévers. Dans ce cas, n’y a pas d’écoulements latéraux (caniveaux), pour que
l’eau de pluie ne soit pas stoppée.
Cette solution doit se limiter aux faibles dévers afin d'éviter les creusements traversant la
chaussée.
3.6. Ensoleillement
L’ensoleillement a pour objectif d’assurer un bon séchage de la plateforme après les pluies. Il
est à réaliser à la scie mécanique avant le terrassement. Dans les pentes, on peut dans certains
cas éliminer des arbres en aval du tracé s’ils sont susceptibles de faire de l’ombre, ou aussi des
arbres exploitables avant même le déforestage.
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MANUEL DE PRATIQUES « EFIR » – Janvier 2015
Procédure de construction d’une route forestière en terrain plat ou peu accidenté
L’importance de l’ensoleillement (largeur de part et d’autre de la route) est très variable. Une
règle unique : que la plateforme de la route reçoive le maximum de rayons solaires entre 11h
et 15h, il faut donc identifier et abattre la majorité des arbres qui projettent de l’ombre à ces
heures là.
Si le déforestage au bull a été bien fait, il suffit souvent d’éliminer quelques arbres dont les
houppiers dominent la route. Ils restitueraient l’eau de pluie bien après l’averse, contribuant à
détremper la chaussée, et ralentissant le séchage de la plateforme.
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MANUEL DE PRATIQUES « EFIR » – Janvier 2015
Procédure de construction d’une route forestière en terrain plat ou peu accidenté
L’abattage des gros arbres se fait selon les normes en application à l’exploitation (voir manuel
d’abattage contrôlé).
Les arbres non commercialisés mais dont les troncs peuvent servir à la construction de buses
et ponts sont étêtés et rangés de façon à être facilement récupérés en cas de besoin. Les bois
d’ensoleillement doivent être suffisamment repoussés sur les bas-côtés pour ne pas gêner le
terrassement. On élimine également ceux fermant les exutoires et fosses préalablement
creusés.
3.7. Terrassement
En terrain plat, on remue et déplace beaucoup moins de terre, l’habileté du conducteur réside
à relier les exutoires par les caniveaux sur les parties au profil bombé et à travailler la
plateforme à plat sur les parties en dévers.
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MANUEL DE PRATIQUES « EFIR » – Janvier 2015
Procédure de construction d’une route forestière en terrain plat ou peu accidenté
En terrain accidenté, la chaussée sera bombée pour que l’eau pluviale s’évacue de part et
d’autre de la route.
Pour les routes à flanc, les caniveaux côté talus sont creusés suffisamment, de façon à ce que
l’eau ne puisse pas déborder sur la chaussée. Côté remblai, on cherche à évacuer l’eau le plus
rapidement possible afin de limiter l’action de l’érosion sur les remblais fragiles, on dispose de
branchages et des feuilles pour éviter des fortes dégradations.
Sur tous les types de route, sauf de saison sèche, on laisse de part et d’autre un accotement de
3 m ou +. Cet accotement facilite le travail de la niveleuse et l’entretien des caniveaux.
Le bombé de la chaussée, les caniveaux et la régularité du profil en travers garantissent une
bonne tenue de la route. Il est obtenu en travaillant en pelle inclinée, il est pour cela
indispensable que les bras de pelle des bulls soient réglables (tilts hydrauliques ou à vis en
angle dozer).
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MANUEL DE PRATIQUES « EFIR » – Janvier 2015
Procédure de construction d’une route forestière en terrain plat ou peu accidenté
On laisse ensuite la plateforme durcir sans la déformer ou la creuser par des véhicules trop
lourds, bulls et skidders se déplaceront sur des pistes en forêt et ne circuleront pas sur la
route. Il est fondamental de respecter le calendrier du chantier routier et de ne pas évacuer de
bois sur une route non stabilisée, au risque de la détériorer irrémédiablement.
Selon la nature du sous-sol la plateforme durcit en quelques jours, sur argiles latéritiques ou
quelques semaines, sur argiles sableux nécessitant l’action conjuguée de la pluie et du soleil.
En cas d'absence de niveleuse on peut utiliser des pneus d'engins réformés attachés ensemble
selon le croquis ci-après et accrochés derrière les grumiers entrants et sortants du chantier
pour maintenir une bande de roulement correcte.
Figure 9 : Assemblage de pneus (par 3 ou par 5) d’engins réformés pour entretien de la bande de
roulement
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MANUEL DE PRATIQUES « EFIR » – Janvier 2015
Procédure de construction d’une route forestière en terrain plat ou peu accidenté
Empierrement
Tiges de stabilisation Arbre creux
(protection contre l’érosion)
Le petit bout est placé à l’entrée pour que l’eau ne soit pas ralentie lors du franchissement de
la buse et y dépose ses sédiments. Si la buse est fragile il faut que le remblai qui la recouvre
soit épais et tassé.
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MANUEL DE PRATIQUES « EFIR » – Janvier 2015
Procédure de construction d’une route forestière en terrain plat ou peu accidenté
Attention : Si les billes sont trop petites ou trop rapprochées, le passage d’eau est étroit et la
buse s’obstrue facilement, si elles sont trop écartées la bille supérieure va s'affaisser vite
(destruction de l'aubier) et obstruer le passage.
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MANUEL DE PRATIQUES « EFIR » – Janvier 2015
Procédure de construction d’une route forestière en terrain plat ou peu accidenté
Ce type de buse n’est valable que sur les routes secondaires. Sur une principale on fait
systématiquement un petit pont en bois durs.
Entrées en terre
latérales (10-
Déforestage à la
15m) en
machette et à la
entonnoir
scie
5m
Pondouma
Entailles
Entrées en terre
centrales (4-6m)
On peut continuer la construction sur le même principe, par empilement successif de rangées
de grumes perpendiculaires ou parallèles à la rivière. Cet empilage forme une culée
« canadienne ». L’édifice dure des dizaines d’années si l’on a pris soin de choisir des bois durs.
La hauteur de la pile doit être suffisante pour que le lit de la rivière n’atteigne pas les longrines
même en période de crue. Pour cela, il est nécessaire d’une part de repérer le niveau des
hautes eaux sur les berges (visibles sur la végétation par des traces de détritus et de branches
accrochés), et d’essayer de se renseigner auprès des populations sur le niveau des crues.
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Procédure de construction d’une route forestière en terrain plat ou peu accidenté
Pondouma
Intercalaires
Intercalaires
La couverture est faite de longrines reposant sur les deux piles. Ce sont les troncs les plus
droits mis de côté au début de la construction. De 8 à 12 longrines suffisent généralement
pour une couverture de terre.
On peut aussi équarrir partiellement ou complètement (une à quatre faces) les longrines pour
poser un platelage en planches de bois scié plus durable que le recouvrement en terre.
Des intercalaires (tiges de bois de plus petites dimensions posées sur les longrines et se calant
entre deux longrines voisines) obstruent les trous entre les longrines. Dans la mesure où les
aubiers des longrines vont pourrir, il est nécessaire de mettre des intercalaires
surdimensionnés.
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MANUEL DE PRATIQUES « EFIR » – Janvier 2015
Procédure de construction d’une route forestière en terrain plat ou peu accidenté
Longrines
Intercalaires
Deux longrines latérales surélevées (ou une longrine plus grosse) retiennent la terre
l’empêchant de tomber dans la rivière.
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MANUEL DE PRATIQUES « EFIR » – Janvier 2015
Procédure de construction d’une route forestière en terrain plat ou peu accidenté
On termine l’ouvrage par la pose de deux piquets à chacune de ses extrémités. Ils sont utiles
aux utilisateurs pour visualiser le rétrécissement de la voie ils seront bien visibles et peint en
rouge.
Piquets matérialisant
la voie de circulation
Une inspection du pont et des abords est faite régulièrement. On s’assure de l’efficacité du
dispositif anti-érosion (branchages sur le remblai). On vérifie le bon écoulement des eaux et la
résistance de l’ouvrage à l’inondation.
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MANUEL DE PRATIQUES « EFIR » – Janvier 2015
Procédure de construction d’une route forestière en terrain plat ou peu accidenté
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MANUEL DE PRATIQUES « EFIR » – Janvier 2015
Procédure de construction d’une route forestière en terrain plat ou peu accidenté
lorsqu’elle se compose de nombreux blocs, on peut l’utiliser pour durcir des places fragiles
bien définies.
La couche de latérite imperméabilise la route et donne de l’adhérence aux véhicules. Elle est
donc recommandée sur les axes principaux.
Une route latéritée ne résistera pas forcément au roulage de véhicules de gros tonnage
lorsqu’elle est mouillée. La circulation doit être réglementée (barrière de pluie).
On veille à ce que les véhicules roulent bien sur deux voies dans les virages que l’on a élargis.
On surveille en permanence les écoulements latéraux, on enlève la terre et les débris végétaux
qui gênent le passage de l’eau.
L’entrée des exutoires doit être libre, l’eau qui les traverse doit atteindre la végétation et s’y
répandre.
Une attention particulière est apportée au bon fonctionnement des buses. On vide le bac de
rétention à l’entrée avant qu’il soit plein. On vérifie que l’érosion n’est pas active à la sortie.
La surveillance s’exerce aussi sur les ponts, surtout dans la première année après leur
construction, et après des inondations. Les risques sont minimes sur les culées
« canadiennes ». On vérifie que l’eau ne fouille pas à l’entrée en terre. En cas d’érosion, on
effectue un blocage avec des pierres.
La signalisation : virages prononcés, rétrécissements, doit rester en place. Elle a pu être
enlevée accidentellement par la niveleuse ou à cause de travaux ou encore du fait d’actes de
vandalisme. Tous les panneaux devront être repositionnés.
Lorsque la route vieillit, sa physionomie change, se modifie. En règle générale elle se rétrécit.
Cela est dû à la reprise de la végétation sur les bas côtés. On peut garder des caniveaux en
herbe. La vitesse de l’eau est ralentie et l’érosion moins active.
Sur une route principale il faut régulièrement réouvrir l’éclairage lorsque la repousse devient
gênante. Un nettoyage au bull sur quelques mètres est efficace. Après des passages
généralement la terre végétale est enlevée et seule des herbacées s’installent.
Un suivi des routes et ouvrages d’art doit être mis en place, pour évaluer leur état et les
besoins de réfection. Un exemple de fiche de suivi d’ouvrages d’art est donné dans la Figure
20, ce point sera développé dans des versions ultérieures de cette procédure.
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MANUEL DE PRATIQUES « EFIR » – Janvier 2015
Procédure de construction d’une route forestière en terrain plat ou peu accidenté
PONT / BUSE N°
Localisation :
Rivière : Largeur :
Description :
Photo :
Intervention :
Date d’évaluation :
État :
Évaluateur :
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Procédure de construction d’une route forestière en terrain plat ou peu accidenté
6. SECURITE
Les règles de sécurité doivent être écrites et connues de tous.
Le personnel doit obligatoirement porter les équipements de sécurités déterminés par
fonction pour aller au travail.
La formation du personnel est indispensable pour effectuer une tâche avec un maximum de
sécurité.
Un conducteur d’engin doit avoir la maîtrise de sa machine et connaitre les situations à risques
qu’il doit éviter.
En particulier, il lui est interdit de travailler à moins de 100 mètres d’une scie qui fait de
l’éclairage.
L’aide veille à la sécurité du conducteur, il le prévient en cas de danger imminent. Il coupe les
lianes qui gênent la progression du bull. Il porte un casque et se tient en retrait de la machine.
Il n’est autorisé à monter sur l’engin que lors des phases de décapage et de terrassement. Il se
familiarise ainsi progressivement à la pratique de la conduite.
L’abatteur de l’éclairage route respecte les normes d’abattage contrôlé en vigueur dans la
société.
Le responsable du chantier route veille à ce que chacun applique les consignes de sécurité. Il
isole la zone de travail de l’avance route par un panneau « attention danger » placé au milieu
de la chaussée.
Rappel d’une obligation qui parait « évidente » : chaque ouvrier pendant les heures de travail
doit se trouver à la place qui lui a été affectée.
Le matériel utilisé doit être adapté au travail auquel il est destiné. Son état doit être correct et
il permet de réaliser les travaux demandés en sécurité.
Le conducteur veille à l’entretien de sa machine et signale tout disfonctionnement.
Le conducteur connait les manomètres de sa machine et sait quand il doit impérativement
stopper.
L’aide travaille avec une machette et il a les consignes pour s’approcher de la machine.
La scie de l’abatteur est en état et celui-ci en maîtrise le fonctionnement.
L’état de la route conditionne la circulation des véhicules. Sur une mauvaise chaussée
déformée par des trous et des ravines on roule doucement mais le matériel souffre et se
détériore. Sur une belle plateforme, ce sont les excès de vitesse qu’il faut redouter avec les
risques d’accidents.
Ce que l’on recherchera : une route correcte adaptée aux besoins avec une bonne signalisation
et un personnel roulant respectant les consignes de sécurité. Un principe simple à appliquer et
infaillible : « adapter sa vitesse à l’état de la route et à la visibilité ».
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