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Dompeter
2018 - 2019
Christian Wilhelm
président
L E S A M I S D U D O M P E T E R
La Boutique scoute
à STRASBOURG
vous accueille
https://lesamisdudompeter.weebly.com/
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L E S A M I S D U D O M P E T E R
Présence à des manifestations : Nous avons pu constater une bonne présence de plusieurs groupes Scouts et
Guides pour faire vivre du scoutisme autour de cette église et à Avolsheim.
Il y a eu ainsi une nouvelle soirée d’envoi en camps pour les maîtrises SGDF le 29 juin 2018.
Célébration du 11 novembre 2018 au Dompeter : La messe pour la paix du 11 novembre 2018 présidée par Mgr
Christian Kratz, évêque auxiliaire de Strasbourg a connu une affluence impressionnante.
Ce fut un moment très fort, pour le 100ème anniversaire de la fin de la grande guerre de 14-18 qui avait été précé-
dé par une belle cérémonie civile de la Commune d’Avolsheim organisée par le Conseil des jeunes d’Avolsheim
avec la participation de scouts.
Madame le Maire remercie les Amis du Dompeter et les scouts pour leur présence lors de ces temps forts.
Projet bancs : Nous avons fait aboutir notre « Projet anniversaire 1957-2017 » pour la souscription de nouveaux
bancs pour les bas-côtés par l’atelier du Sonnenhof, avec la réalisation de 20 bancs sur deux ans avec le concours
du conseil municipal d’Avolsheim et une subvention du conseil de fabrique .
Les noms des donateurs sont gravés sur des plaques. Plusieurs groupes se sont mobilisés.
Le site internet : Le nouveau site internet de l’association a été mis en œuvre par Hugues Legrand via le site inter-
net du territoire des Scouts et Guides de France. Son adresse : https://lesamisdudompeter.weebly.com/
Actualité des Mouvements scouts : Le territoire du Bas-Rhin du mouvement des Scouts et Guides de France, fort
de 2000 adhérents (21 groupes) depuis trois ans, a été scindé en deux à compter de septembre 2018 : au sud
« Terres du Mont Ste-Odile », et au nord « Rhin Nord ». Une soirée d'envoi en camps est prévue le 28 juin 2019
au Dompeter.
Un Jamboree international « scout et guides» se tiendra à Jambville en juillet2019.
Dominique Pflieger informe sur la vitalité du Heissenstein comme base du scoutisme en Alsace. En mai 2018, une
journée a été organisée pour les 60 ans du Heissenstein. Une capsule contenant des messages pour les scouts de
demain a été enterrée par les scouts.
Rapport du trésorier : La Trésorière, Monique Lafleuriel, présente les comptes détaillés conformes à ceux de la
Banque.
Les réviseurs aux comptes, après vérification, Guy LOUYOT et Romain MARTIN certifient l’exactitude des
comptes.
Le rapport financier est adopté.
Election du Bureau par le comité du 11 mai 2019. (Voir composition en dernière page). Adopté à l’unanimité.
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Pour marquer le 100ème anniversaire de l’Armistice du 11 novembre 1918 les Amis du Dompeter et les délégués
des Scouts et Guides de France avaient invité l’Evêque auxiliaire de Strasbourg, Mgr Christian Kratz, ancien aumô-
nier scout, à venir à la rencontre des jeunes en pèlerinage au Dompeter. Ils furent plus de 500 des groupes d’Al-
sace de tous les mouvements et d’Allemagne.
Mgr Kratz, entouré des aumôniers scouts, le Père Cyrille-Marie Richard et le Diacre Jean-Claude Spitz, a présidé
cette messe du pèlerinage scout et nous a adressé un fort message de paix et d’espérance.
Jacques Sprauel, Délégués territorial SGDF l’a remercié chaleureusement au nom de tous.
Christian Wilhelm pour les Amis du Dompeter, a remercié les musiciens, les groupes, les chefs et les compagnons
qui encadrent les jeunes et qui ont contribué à l’organisation de cette journée, le Maire et la paroisse
d’Avolsheim ainsi que les fidèles membres de l’association des Amis du Dompeter.
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Pèlerinage au Dompeter
Article paru dans les DNA du 28 novembre 2018
Cette journée est particulièrement évocatrice pour les scouts, les guides et les membres de la paroisse Saint-
Pierre-le-Jeune de Strasbourg.
Le Dompeter (Domus Pétri, la maison de Pierre), situé à Avolsheim, près de Molsheim, est la plus ancienne église
d’Alsace selon la tradition, consacrée en 1049 par le pape alsacien Léon IX, qui consacra la même année la pre-
mière église Saint-Pierre-le-Jeune à Strasbourg (l’actuelle église protestante, place Saint-Pierre-le-Jeune). Vers
1930, l’édifice était à l’abandon. Au cours d’une promenade, des scouts ont découvert cette situation lamentable
et proposé à Mgr Ruch, alors évêque de Strasbourg, de restaurer l’édifice.
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été rejoints à 8 h à Hangenbieten par des marcheurs moins expérimentés ou plus jeunes, des jeannettes. des louve-
teaux et des farfadets.
Tous ensemble, ils ont poursuivi la marche pour arriver sous un beau soleil, vers 11 h, à l’église du Dompeter où les
attendaient les pionniers et les guides venus à vélo.
Dans l’église du Dompeter, la messe a été célébrée par Mgr Kratz devant une assistance nombreuse, constituée
pour l’essentiel de scouts et guides venus de toute la région (ou d’Allemagne) et d’anciens. Tous se sont recueillis
en ce jour où était commémoré l’Armistice de la Première Guerre mondiale. Ils n’ont pas fêté de victoire: la Grande
Guerre fut une épouvantable catastrophe. Ils ont prié pour les victimes des guerres et affirmé leur volonté d’être
des artisans de paix, l’un des objectifs fondamentaux du scoutisme.
La journée du Patrimoine
Le 16 septembre 2018 une délégation d'anciens ont assuré toute la journée de leur présence pour accueillir les visi-
teurs.
Une quarantaine de personnes dont un groupe d'Allemands ont découvert le Dompeter grâce aux explications de
Serge HAAG qui faisait le guide.
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Le Souvenir Français
Le Devoir de Mémoire a toujours été une démarche importante au sein du groupe SGDF de Hœnheim. Depuis de nom-
breuses années, la maîtrise met un point d’honneur à être
présente, avec les jeunes disponibles, à l’ensemble des
cérémonies de commémoration des Armistices du 11 no-
vembre et du 8 mai, organisées face au Monument aux
Morts de la ville. « C’est une occasion pour chacun, jeune
et moins jeune, de se souvenir et de prendre un temps de
recueillement, pour que cela ne se reproduise plus », ex-
plique Sandrine, Responsable de Groupe.
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Guy LOUYOT, depuis plus de 10 ans, Romain MARTIN depuis 6 ans, l'un
de sa résidence de retraite et l'autre de Phalsbourg, près d'une heure de
route.
Tous deux issus du milieu Scout : Guy a participé à divers Jamborees, en
particulier, celui de 1947 à MOISSON "Jamboree de la Paix". Romain à
Saverne, bien connu du milieu scout, en particulier d' "INTERCAMP"
avec Serge HAAG. Scouts toujours !
Merci encore à tous les deux pour votre bonne humeur et votre sérieux !
UN GRAND MERCI pour tous ceux qui ont participé à cette 2ème souscription.
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Le Dompeter demeure un cas unique dans l'histoire des Scouts de France. Depuis toujours, des scouts ont accom-
pli de nombreuses B.A. en participant à la restauration d'édifices remarquables, certains scouts ont même cons-
truit des chapelles, mais le Dompeter est la seule église en France qui ait été confiée « à la garde du mouve-
ment ». Cette mission a demandé, et demande toujours, un investissement important de la part des Scouts d'Al-
sace. Depuis les premiers chantiers en 1933, l'eau de la Bruche, a coulé sous les ponts. L'époque où les scouts
pouvaient piocher autour du Dompeter ou, munis d'un pinceau, redonner des couleurs aux murs millénaires de
l'édifice, est révolue. Le mouvement a dû s'adapter aux réglementations relatives à la restauration des Monu-
ments Historiques... Réunir les fonds nécessaires, faire appel à des professionnels, tels furent les motivations qui
vont conduire les Scouts de France d'Alsace à fonder il y a 60 ans l'association des « Amis du Dompeter ».
L’histoire du Dompeter et des scouts débute le 18 mai 1933 lorsque Mgr Kolb, vicaire général, archidiacre de St-
Florent, et un scout constatent l’état d’abandon de l’édifice : « Les vitres étaient cassées ; les cadres des fenêtres,
défoncés, gisaient dans l’église. On pouvait, faute de mieux, entrer par ces baies béantes. L’intérieur de l’église, par
son délabrement, frappa plus encore les deux visiteurs. Derrière les stations du chemin de croix, les oiseaux avaient
fait leurs nids. Les autels étaient abandonnés, sales et poussiéreux, les statues branlantes ; tout était abîmé par l’hu-
midité, la pluie et les traces que laissent nos petits frères les oiseaux, si aimables, mais aussi irrespectueux ! »[1] De-
vant ce constat, un véritable projet scout se dessine : effectuer les travaux de nettoyage et de restauration néces-
saires pour rendre à ce lieu de culte sa dignité.
Une fois les autorisations obtenues, évêché, paroisse, municipalité, durant l’été 1933, les scouts vont se relayer
pour effectuer les travaux nécessaires : nettoyage, remplacement des vitres, réparation du plancher de la tour, dé-
blaiement de la source de Sainte Pétronille. Le tout sous le contrôle de Monseigneur Kolb, de l’architecte des Mo-
numents Historiques, et avec l’aide de la population d’Avolsheim.
Chaque journée passée au Dompeter fait l’objet d’un rapport précis qui est transmis à l’évêché et qui nous ren-
seigne, semaine après semaine, de l'avancée des travaux.
La restauration achevée, le Dompeter est rendu au culte lors d’une cérémonie présidée par l’évêque de Strasbourg,
Mgr Ruch, qui confie officiellement le sanctuaire à la garde des Scouts de France d’Alsace le 13 octobre 1933. Ainsi
exhorte-t-il les scouts de son diocèse : « Nous fêtons la résurrection de cette église qui, après des siècles, rend hom-
mage à la foi de nos ancêtres. Elle était délaissée, elle a failli disparaître. Cela ne pouvait se faire, des sauveteurs se
sont trouvés : les Scouts de France. Votre devise est servir, mais servir c'est être prêt à tous les sacrifices. Vous avez,
chers scouts, accompli une belle œuvre. Par vous et grâce à vous cette vénérable demeure est restaurée. Maintenant
elle vous appartient. Je la confie à la sauvegarde des Scouts de France. Dirigez souvent vos pas vers cette église, ve-
nez y prier, souvent et avec ferveur. Et chaque fois, vous la quitterez fortifiés dans la foi qui était celle des premiers
chrétiens, les apôtres de cette province. »
Une tradition se met en place : la célébration de la messe de minuit pour les scouts les plus téméraires qui, depuis
Strasbourg, acceptent de braver le froid et le verglas.
Le 1er juillet suivant, les responsables des Scouts de France - le Général de Salin, le chanoine Cornette - sont venus
de Paris et se pressent autour du Dompeter pour accueillir les reliques des saints d’Alsace. Car quelques mois plus
tôt Mgr Ruch a souhaité que chaque saint de la province puisse être prié dans l’édifice.
Une convention signée en décembre 1934 par Monseigneur Kolb, vicaire général, établit l’organisation des célébra-
tions. Les Scouts sont tenus d’organiser un service religieux les jours de fêtes des saints dont les reliques se trou-
vent au Dompeter. Cet office peut être reporté au jeudi le plus proche pour permettre aux jeunes scouts d’y assis-
ter. Le curé d’Avolsheim est, quant à lui, tenu de fêter la Saint Pierre, la Sainte Pétronille, Saint Léon IX, Saint Ma-
terne et la Nativité de la Sainte Vierge.
Quant aux guides, elles disposent du Dompeter pour y célébrer leur patronne, Sainte Jeanne d’Arc. Elles sont, par
ailleurs, tenues de fabriquer et d’entretenir les ornements et vêtements liturgiques.
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En 1935, lors d’une audience, le père Sevin informe Pie XI de la restauration de l’église par les Scouts alsaciens. Le
Saint Père donne son approbation à ce qu’il appelle une « nouvelle forme d’action »[2].
Jusqu’au début de la guerre les scouts poursuivent les travaux, les piliers et arcades de la nef se dépouillent peu à
peu de leur épaisse couche de crépis, le puits de Sainte Pétronille se dégage toujours davantage, la tour est
nettoyée, repeinte et transformée en local habitable.
Survint la seconde guerre mondiale, l’annexion allemande et l'interdiction - du moins officiel - du scoutisme. Car à
Avolsheim, autour du curé Weber, scouts et guides dépourvus d'uniformes se retrouvent pour des réunions clan-
destines. « Il représentait la fidélité et l’espoir. Au moment où on avait le cafard, où tout semblait sombre, on allait
en vélo au Dompeter chez M. le curé Weber et l’on repartait réconforté » témoigne une ancienne d’Obernai[3].
Au lendemain de la victoire des Alliés, le mouvement est en pleine renaissance et en pleine expansion. En Alsace,
cette impulsion s'accompagne d'une volonté de maintenir la mémoire des nombreux scouts disparus. Ainsi est con-
féré au Dompeter le rôle de mémorial.
Dans le chœur sont fixées dès 1944 sur des plaques de contreplaqué, gravés, les noms des scouts disparus. La liste
demeure incomplète. Alors, en décembre 1945, dans le Bulletin des chefs de la Province, un appel est lancé : les
chefs de groupe et chefs de clan sont priés de bien vouloir communiquer à leur chef de district les noms et pré-
noms des aumôniers, chefs et scouts « morts pour la France », tant dans les rangs de l’Armée Française et du Ma-
quis que sous l’uniforme allemand ou dans les camps de concentration.
Pour certains, disparus, sans que leur corps ait été retrouvé, sans sépulture, le Dompeter devient leur seul lieu de
mémoire.
A la fin des années 50, les scouts victimes des guerres d'Indochine et d'Algérie viennent allonger la liste.
Alors que le 8 mai n'a pas encore été retenu comme un jour de commémoration annuelle par le gouvernement,
c'est le 11 novembre que les scouts choisissent pour célébrer une eucharistie au Dompeter en mémoire des dispa-
rus. Tradition qui perdure toujours encore de nos jours.
Comme de nombreux Alsaciens, un grand nombre de scouts de la province ont été réfugiés en zone libre durant la
dernière guerre. Pendant cette période fut organisé par les Scouts de France un grand pèlerinage au Puy-en-Velay.
A cette occasion, les scouts d'Alsace sculptèrent « Notre-Dame de Strasbourg » en formulant le vœu de rapporter la
statue lorsque l'Alsace serait libérée. En 1946 la Vierge aux bras étendus traverse l'Alsace lors du grandiose pèleri-
nage du retour. Elle fut installée l'année suivante dans le chœur du Dompeter.
A la Pentecôte 1950, le Dompeter est de nouveau le théâtre d'un rassemblement de province. Les organisateurs
ont souhaité célébrer un triple événement : le neuvième centenaire de l'église, le trentième anniversaire des Scouts
de France d'Alsace et enfin la bénédiction du nouvel autel qui devient le monument commémoratif des 183 scouts
morts au cours de la guerre. Ce fut la journée du lundi le point culminant de ce rallye. Le matin Mgr Weber, évêque
de Strasbourg, fut accueilli au village d'Avolsheim par Georges Gauthier, commissaire général des Scouts de France,
Georges Christ, Mgr Hincky, Mrs les chanoines Held, Elchinger, Bornert, l'abbé Weber, curé d'Avolsheim, Mr le Sous
-prefet Dissler, le colonel d'Ornan, représentant le gouverneur militaire de Strasbourg.
Les chants liturgiques furent magistralement exécutés par le chœur des séminaristes de Strasbourg. La grand'messe
pour les disparus fut célébrée face au peuple. A la fin de la cérémonie, le commissaire de Province déposa au pied
de l'autel-mémorial une magnifique gerbe : une immense croix scoute en fleurs rouges sur laquelle se détachait un
lys blanc.
Au début des années cinquante, les travaux de rénovation reprennent avec de nombreux soutiens. La Ville de Stras-
bourg donne les matériaux du château d'eau de l'Esplanade pour la réfection des soubassements. Les scouts peu-
vent aussi compter sur l'aide précieuse apporté par M. Auberger, le patron de la Société Rhin-Rhône.[4]
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Une « Commission des Gardiens du Dompeter » est constituée ; elle est présidée par l’Abbé Bourgeois entouré par
Eddy Conrad, Robby Lux, Guite Maurer, Pierre Schmidt-le-Roi, Georges Schmitt, Ernest Schmitt, Claude Schmidt et
le curé d’Avolsheim, l’Abbé Weber.
En 1957, cette commission est transformée en association baptisée « Les Amis du Dompeter ». Ernest Schmitt en
est son premier président. L'association se fixe pour mission : de mieux faire connaître le Dompeter (…), de procé-
der, en liaison avec la Province Scouts d'Alsace, la municipalité d'Avolsheim et les services compétents, aux travaux
d'entretien, d'aménagement et d’embellissement du monument et du site, et enfin de réunir les fonds nécessaires à
cet effet en recueillant des dons...[5]
En 1964 l'association met en place deux équipes de « gardiens » qui s’investissent à tour de rôle dans l’entretient
de l’édifice. Auparavant ils ont été invités à faire un stage au Musée Rohan à Strasbourg.
A partir de 1964 et jusqu’en 2006, Jean-Marie Lotz prend la direction de l’association. En 1965, il entreprend d’im-
portants travaux de restauration de l’édifice : les murs extérieurs sud sont consolidés et réparés, la tribune entière-
ment enlevée, cependant les factures sont payées, mais la caisse des « Amis du Dompeter » commence à se vider.
D’autres travaux urgents devront être réalisés, indique Jean Marie LOTZ dans un prospectus visant à faire appel à
de nouveaux donateurs.
L’hebdomadaire catholique alsacien L'Ami du Peuple du 31 décembre 1967 rapporte que les poutres ont été mises
à nu par les bénévoles des « Amis du Dompeter » avec l’aide des sapeurs-pompiers d’Avolsheim.
L’animation culturelle n’est pas oubliée, et le Dompeter accueillera, au grand dam du curé Weber, peu réceptif à la
musique moderne, l'un des premiers concerts des Percussions de Strasbourg.
Dans un contexte national tumultueux - guerre d’Algérie, révoltes étudiantes - le scoutisme va traverser une crise
liée à la baisse de ses effectifs, l'abandon de certaines pratiques jugées rétrogrades, et à des réformes pédago-
giques qui ne feront pas l’unanimité...
Cette crise aura des répercussions jusqu'au Dompeter. Progressivement, les jeunes générations vont délaisser le
Dompeter. Ernest Schmitt se plaint dès 1964 que les jeunes scouts ne s’y intéressent presque plus.
Au lendemain de la messe du 11 novembre 1967, un chef de groupe strasbourgeois est convoqué par le Commis-
saire Départemental. Il doit s'expliquer car sa troupe a proposé des livres et des brochures de Michel Menu[6] à la
sortie de l'église. Figure emblématique du scoutisme, celui-ci s'oppose à la réforme pédagogique des Scouts de
France.
Lors d'une cérémonie de promesses prononcées le 11 novembre 1978, les anciens s'émeuvent de constater que cet
engagement reflète d'avantage d'une parodie aussi sinistre, parfaitement vidé de tout ce qui, naguère, constituait la
fierté de ce mouvement[7] !
Les Scouts de France mettront plusieurs années à se remettre de ces conflits, à voir ses effectifs de nouveaux en
hausse... et ses scouts se réapproprier le Dompeter.
Renouveau
Dans les années 1990 un nouvel élan est donné aux Amis du Dompeter. A l’initiative de François Brusset, Commis-
saire régional, le comité est renouvelé et de nombreux projets vont voir le jour.
Suite à la dissolution de La chaumière Saint Georges en 1994, qui gérait un chalet, un don va permettre la restaura-
tion du chœur ainsi que la pose d'une croix scoute en bois. Grâce à un partenariat efficace avec la municipalité
d'Avolsheim et le Conseil de fabrique, les travaux se poursuivent par la mise en peinture de la nef, le remplacement
des vitraux et la restauration, en 1998, du groupe de crucifixion.
Le Conseil national des Scouts de France se rend au Dompeter en juillet 1998. Après la visite du lieu, l'aumônier na-
tional, le père Michel Joseph, célébra une eucharistie animée par le groupe des Scouts de Molsheim.
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Notre-Dame de Strasbourg est de retour au Dompeter le 11 novembre 1998. Cinquante ans après son entrée au
Dompeter, vingt-six ans après sa disparition, une nouvelle statue est réalisée par Gaby Britschu, ancien scout et
sculpteur. Marie-Thérèse Halbwachs, ancienne Guide et couturière, s'est chargée de confectionner l'habillage de la
Vierge.
Désormais l'association édite un bulletin annuel permettant aux adhérents de mieux connaître l'histoire, l'architec-
ture du Dompeter et de prendre connaissance des actions menées et des projets envisagés.
Les membres de l'association assurent une permanence lors des journées du patrimoine afin d'accueillir et de gui-
der les amateurs de vieilles pierres.
Enfin, de nombreux partenariats sont établis : le Souvenir Français, l'Office de Tourisme de la région de Molsheim –
Mutzig, les Amis de Saint-Jacques de Compostelle...
L'amitié franco-allemande
A l’initiative des anciens scouts allemands (DPSG - Deutsche Pfadfinderschaft Sankt Georg) du diocèse de Speyer,
des contacts sont noués avec les « Amis du Dompeter ». Ces liens vont se concrétiser par une participation régu-
lière des anciens scouts allemands aux cérémonies du 11 novembre.
En 1995, un vitrail est offert par les anciens scouts du diocèse de Fribourg. Deux ans plus tard, une représentation
de Saint Georges, patron des scouts, offerte par les anciens scouts du diocèse de Speyer, prend place près de ce
vitrail.
Ces amitiés nouvelles mèneront également des délégations des « Amis du Dompeter » pour des agapes outre-Rhin.
Plus de quatre-vingt ans ont passé depuis l'arrivée des premiers scouts venus restaurer l'église, soixante ans depuis
la fondation de l'Association des « Amis du Dompeter ». Quelques jours après la translation des reliques au Dompe-
ter en 1934, le quotidien La Croix[8] rapportait les propos du chanoine Cornette[9] : « Ce que se proposent les
Scouts de France : redresser les croix aux carrefours des routes, rebâtir les vieux sanctuaires et non seulement les
rebâtir, mais y faire revivre la vie chrétienne. » C'est la mission que se sont fixés les Scouts de France d'Alsace soute-
nus par les « Amis du Dompeter ». Ainsi, au fil des années, cette B.A. a permis de faire du Dompeter le sanctuaire
où se pratiquent la spiritualité et la fraternité propre au scoutisme.
Et le chanoine de poursuivre par cet éloge : « Dompeter est une leçon et un exemple qui méritent d'être connus à
travers la France entière, et ce sera l'honneur de l'Alsace, des Scouts d'Alsace, d'avoir donné cette leçon et cet
exemple à la France entière » !
Lionel GODMET
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Scout ou Guide, la vie d’équipe vous connaissez, ou vous avez connue…Alors aujourd’hui, l’ACI c’est peut-être pour
vous aussi.
L’ACI c’est quoi ?
L’ACI est un mouvement conduit par des laïcs, en lien avec les évêques de France.
Une expérience de Vie, ça se partage : telle est la nouvelle devise de ce mouvement fondé il y a 70 ans et qui re-
groupe des personnes désirant prendre du temps pour partager avec d’autres leurs réalités de vie à la lumière de
l’Evangile.
Cette relecture se fait en équipe, accompagnée par un prêtre ou un laïc, selon la méthode de l’Action Catholique :
regarder, discerner, transformer.
Regarder c’est accueillir, contempler, faire le récit. L’équipe essaye de comprendre, d’éclairer celui qui parle de sa
vie.
Discerner, c’est le temps d’oser se questionner, d’accepter être questionné et de laisser la parole de Dieu se creu-
ser en chacun.
Transformer, c’est se mettre en mouvement. Après avoir accueilli les questions de l’équipe c’est repartir en fai-
sant évoluer ses habitudes, ses comportements.
Le mouvement propose aussi des temps de rassemblement locaux ou nationaux permettant à chacun de se res-
sourcer, d’ouvrir son regard à des réalités plus larges que celle des membres de son équipe.
Vous souhaitez faire une pause dans votre vie, prendre du recul et partager en confiance ce que vous vivez, donner
cohérence à votre vie ? Des équipes ACI seront heureuses de vous accueillir.
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François Muller, diacre permanent à la Cathédrale de Strasbourg, est guide-conférencier. Son article
nous raconte la dévotion à Notre-Dame de Strasbourg, dite la Vierge aux bras étendus.
Il est assez surprenant que les plus anciennes références à la Vierge de Strasbourg ne soient pas stricto sensu
religieuses et pastorales mais concernent en fait l’adminis-
tration et la puissance de la Ville de Strasbourg : il s’agit du
grand sceau (1201) et de la bannière militaire (1262). Il n’en
demeure pas moins que cette effigie de Marie accompagnée
de son Enfant porte un message de paix et de concorde.
Justement, ce fils s’est installé sur son genou gauche. Vêtu de rouge, symbole d’une passion nécessaire pour ra-
cheter nos fautes, Jésus tient dans sa main gauche une fleur de lys dorée qui fait référence, comme un logo, à la
Ville de Strasbourg. De sa main droite ouverte, levée à l’exemple de sa mère, il nous donne sa bénédiction par le
geste précis de deux doigts levés.
Le trône se caractérise par un style lourd et imposant ; accoudoirs et dossier sont ornés de quatre grenades,
fruits qui rappellent la prospérité, la fécondité et l’unité. Autant de dons et de bienfaits que la Ville de Strasbourg
voulait toujours cultiver.
François Muller
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Romain MARTIN
C’est en septembre 1977 que mes parents décident de m’inscrire chez les Scouts de France de Phalsbourg étant
donné que mon frère ainé y était déjà membre. J’intègre donc le groupe Leclerc en tant que louveteau. Rempli
d’activités, de week-ends en chalet et sous tente, je découvris ce monde qui m’était alors inconnu. J’étais à cette
époque-là très timide et quelques fois ce n’était pas très facile !
Alors que les différents camps d’été (essentiellement dans le massif alpin), dont tout le monde connaît la conte-
nance : randonnée, découverte de la nature et des paysages, jeux, activités, mais aussi les services de bois, de vais-
selle et d’eau, etc. J’essayais de faire du mieux que je pouvais ! Mais je n’étais pas toujours parmi les premiers et les
cheftaines n’étaient pas toujours très pédagogues en ce temps-là. Ce qui fait que je n’ai pas gardé que de bons sou-
venirs de cette période.
Je grandi, et enfin j’arrive dans l’unité scoute en 1980. Malgré certains chefs un peu rustres et la vie à la dure que
nous vivions dans ces années, j’ai commencé à mieux apprécier le scoutisme. Il y avait bien entendu toujours les
mêmes services, mais les activités devenaient bien plus intéressantes pour moi. Mon grand frère Claude, a d’ail-
leurs été mon chef pendant une période, ce qui ne m’a bien entendu pas déplu.
L’un de mes meilleurs souvenirs de cette période bleue, était un rassemblement départemental au château de
Pange en Moselle, où nous avions reconstitué des jeux de l’époque romaine. Evidemment, vu mon prénom, je ne
pouvais qu’apprécier le contenu de ce week-end. D’autant plus, que ce rassemblement a donné lieu à un reportage
sur RTL, la télé des lorrains à l’époque. Nous étions fiers d’y rencontrer un animateur célèbre de cette période. Il
s’appelle Jean-Luc BERTRAND. Lors des camps d’été, j’y ai entre autres découvert le canoé kayak. Nous y avons des-
cendu la Loue dans le Doubs et cela fait également partie de mes meilleurs souvenirs de scout.
De 1983 à 1985 j’ai vécu mes années pionniers. L’amour du scoutisme monte d’un cran. En effet, les activités et les
camps devenaient bien plus intéressantes. Le rassemblement national pionniers à Lourdes en 1985 et le camp que
nous avions fait en Ardèche restent dans mes pensées encore aujourd’hui, tellement j’ai apprécié ces moments. En
effet, j’y ai rencontré beaucoup de gens et de jeunes et découvert des paysages pour moi inconnus. Une partie de
mon cœur est restée en Ardèche, et actuellement j’y ai encore des amis et j’y suis retourné avec les scouts ou en
privé quelques fois.
Vient ensuite la période verte. Cette période n’a pas duré très longtemps. En effet, comme dans beaucoup de
groupes, les études de certains les obligent à quitter la ville et ainsi ne sont plus disponibles le samedi. Néanmoins,
grâce à l’aide de nos responsables, nous avons pu vivre de bons moments compagnon. Le point fort de cette pé-
riode fut le camp que nous avions fait en plusieurs parties en 1987. Une partie farniente à la plage dans l’Hérault,
puis une randonnée d’une semaine sur le site de « la vallée des merveilles » dans les alpes maritimes, et pour finir
une petite session de protection de la forêt à Marseille.
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Suite à cela, mes obligations militaires m’ont un peu écarté du scoutisme. Mais seulement pour une courte durée,
car le chef de groupe de l’époque Jean-Marie DUTEL m’a contacté et demandé si je ne souhaitais pas devenir chef.
Bien entendu, c’est le désir de beaucoup de scouts d’y parvenir. J’ai donc accepté la fonction d’assistant chef, puis
chef scout à Phalsbourg. Les formations STIP et STAP, c’est au Heissenstein que je les ai effectuées. Là aussi, j’ai
appris à connaître pas mal de monde.
Ma situation change et je déménage à Saverne. Après avoir pris contact avec le chef de groupe de l’époque Claude
SALMON, j’intègre donc l’unité scouts/guides du groupe Ste Marie à Saverne en 1994.
Un an après, le groupe souhaitait reconstituer l’unité « pionniers/pionnières » et c’est ainsi qu’avec Eric STENGER,
nous avons réouvert cette unité manquante à cette période. Eric m’a fait découvrir le château du Frankenbourg,
dans le Val de Villé. Je passe chef pionniers après le départ d’Éric et continue à m’occuper des jeunes avec l’aide de
chefs et cheftaines assistantes. Les activités sont plus ou moins intenses, car le Frankenbourg nous offrait la possi-
bilité d’y passer un week-end à la Toussaint tous les ans, mais il n’y avait pas que ça. Nous avons aussi repeint les
grilles du Dompeter que je ne connaissais pas à l’époque, de participer à de nombreux rassemblements et camps
tel qu’Intercamp qui est un rassemblement international d’une dizaine de pays.
Après quelques participations à Intercamp, J’ai été sollicité par Serge HAAG, responsable Français du comité Inter-
camp, pour être responsable de camp de l’Intercamp qui avait lieu à Gundershoffen en 2007. Ce moment va être
l’apothéose de ma vie de scout. En effet, être responsable de plus de 2000 jeunes, n’est pas une mince affaire. Tout
s’est bien passé et aujourd’hui, les souvenirs restent.
En septembre 2007, un grand changement. Après avoir fait mon dernier camp pionnier en Ardèche en jumelage
avec une unité de « La Madeleine » dans le Nord, où nous avons participé à la rénovation d’un village du nom de
Saint Montan, j’ai estimé avoir accompli ma mission de chef et ne plus avoir grand-chose à apporter aux jeunes. J’ai
donc repris le groupe de Saverne en tant que responsable de groupe en succédant à Stéphane LEYENBERGER qui
avait alors d’autres ambitions.
Les années passent, le groupe augmente ses effectifs et vit relativement bien. Au niveau d’Intercamp, puisque
j’étais prédestiné à la direction d’un Intercamp à Jambville, les choses ne se passent pas comme nous le souhai-
tions. Le comité international d’Intercamp n’a pas retenu notre proposition. Avec grande déception, nous abandon-
nons notre projet. Je quitte ma fonction de responsable de groupe en 2013 et devient adjoint au responsable de
groupe, puis secrétaire de groupe jusqu’en 2017, fin de mon engagement chez les Scouts et Guides de France.
Les châteaux me direz-vous. Après avoir fais de nombreux chantiers au Frankenbourg avec des pionniers de Sa-
verne, mais aussi de Marlenheim, Schiltigheim et des compagnons de Phalsbourg, certains des chefs de l’époque
avons décidé de créer une association propre à ce château. Nous avons donc en mars 2013, constitué notre propre
association qui se nomme « Les Mains d’Or du Frankenbourg », dont je suis le Président. Aujourd’hui, en collabora-
tion avec le Club Vosgien de Villé et la Société d’histoire de Villé, nous effectuons au minima deux chantiers annuels
au château. Lors de nos rencontres, nous continuons à camper comme des scouts et fonctionnons tel quel. C’est ça
le scoutisme. Scout un jour, scout toujours ! Peu importe la mission.
Actuellement, je suis aussi Vice-Président de « Castrum Borra » qui s’occupe du château du Haut Barr à Saverne et
secrétaire de « Châteaux Forts Vivants » qui fédère l’ensemble des associations castrales du Bas-Rhin.
Château du Haut Barr
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MyEuropeMySay
En février 2019, l’OMMS, l’Organisation Mondiale du Mouvement Scout, et ses partenaires, dont les Scouts et
Guides de France et les Eclaireuses et Eclaireurs de France ont lancé le projet #MyEuropeMySay-voix des jeunes
pour l’avenir de l’Europe dans le but de mobiliser les jeunes à être des citoyens actifs. Cette rencontre avait deux
thèmes : « le multicultarisme et la citoyenneté européenne » et « l’Europe et moi : comprendre, mobiliser et agir ».
45 participants de 9 pays européens étaient présents à Strasbourg entre le 16 et le 22 février 2019, et ont travaillé
ensemble sur :
• Mieux comprendre l’Europe et les enjeux actuels
• Apprendre à mobiliser ses pairs sur les enjeux européens
• Mettre en place des actions en vue des élections européennes
Khantey LEGRAND
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Tél. : 03 88 38 63 41
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