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Wird Tidjane PDF
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AL AHMADIYYA
AL MOUHAMMADIYA
AL IBRAHIMMIYA
AL HANIFIYYA
AT TIJÂNIYYA
INTRODUCTION ................................................................................................................................................ 3
CONSEILS ET PRÉCISIONS................................................................................................................................ 14
WIRD .............................................................................................................................................................. 22
WAZIFA .......................................................................................................................................................... 24
ANNEXES ........................................................................................................................................................ 28
BIBLIOGRAPHIE .............................................................................................................................................. 33
Sois indulgent vis à vis des créatures de Dieu comme le Seigneur Miséricordieux !
Ne rends pas la religion difficile à leurs yeux; fais-la apparaître, au contraire, facile et
agréable car « Dieu n'impose rien a l'âme qui soit au dessus de ses capacités ». (II, 286).
L'« islam », selon notre saint Prophète, n'est rien d'autre qu'attester qu'il n'y a de Dieu que
Dieu et que Muhammad est son Prophète - Envoyé; Prier cinq fois par jours, donner
l'aumône légale (Zakat), jeûner le mois de Ramadan et faire le pèlerinage à la Mecque dans la
mesure du possible.
L' « imane », c'est la croyance en Dieu, aux anges, aux Livres, aux Prophètes de Dieu, au
jugement Dernier et à la Prédestination.
L' «ihsane», c’est adorer Dieu comme si tu Le voyais, et si tu ne Le vois pas, Lui pourtant te
voit (Bukhari).
La religion musulmane comprend ce ternaire: Islam - Imane - et Ihsane et rien d'autre. C'est
la voie droite, la voie large (Charî’ah) commune à tous les musulmans, celle qui conduit au
salut, au bonheur ici-bas et dans l'au-delà. Elle est simple, claire et facile. C'est ainsi que l'a
voulu le Seigneur Très Haut.
Nul n'a le droit de la compliquer ou de transgresser les limites imposées par Dieu.
Elle se suffit à elle-même, elle demeure valable en tout temps et en tout lieu.
Il nous est simplement commander de la purifier. En dehors d'elle, il n'y a que prétention
vaine, aveuglement et égarement; à partir d'elle, on peut gravir tous les échelons de la
réalisation spirituelle par la grâce de Dieu, à la condition de la pratiquer sincèrement.
« Eh bien! Chante pureté de ton Seigneur par la louange, et sois de ceux qui se prosternent ; et
adore ton Seigneur jusqu'a ce que vienne à toi la certitude ». (XV, 98 et 99).
La réalisation spirituelle est une question de grâce divine. Celle-ci précède, pour chacun
d'entre nous, notre existence terrestre, mais elle ne s'actualise dans le monde formel que par
l'effort en vue de se conformer aux prescriptions divines. La grâce divine concerne
strictement le serviteur et son Seigneur ; Dieu l'accorde à qui Il veut parmi ses esclaves. Par
elle, Dieu nous facilite tout effort pour parvenir à Lui malgré l'importance et le nombre
considérable des actes surérogatoires qu'il nous impose.
La Charî’a est la voie large, unique, la Tariqa, la voie étroite, complémentaire, celle des élus
de Dieu.
Donc sans Charî’a, pas de Tariqa. La voie de la Tariqa est celle de ceux à qui le Seigneur Très
Haut a accordé Sa grâce de toute éternité en les purifiants, en élevant leur renommée et en
leur accordant un don magnifique ; c'est celle des Prophètes et des saints. C'est ainsi que le
Seigneur Très Haut s'adresse au Prophète Muhammad (S.W.S):
« Ne t'avons nous point ouvert la poitrine, (et ne t'avons nous pas déchargé du fardeau qui
écrasait ton dos? (N'avons-nous) pas élevé ton renom? » (XCIV, 1 à 4) ; « En vérité, nous
t'avons accordé un don magnifique ! » (CVIII, 1).
Il est ordonné aux élus de Dieu non seulement de respecter les prescriptions de la Charî’a,
mais encore d'accomplir les actes surérogatoires qui font les mystiques et les ascètes ;
d'abord, aux heures de la nuit, rechercher le Seigneur dans le recueillement, par la lecture
méditée du Coran et la prière :
« Quand tu auras des loisirs, recueille-toi et recherche ton Seigneur (CXIV, 7 et 8). (La lecture
du Coran durant) la nuit (témoigne en effet) d'une plus forte résolution et donne plus de
rectitude à ce que l'on dit ; durant le jour tu as à vaquer longuement. (LXXIII, 6 et 7).
De même le mystique devra prier beaucoup la nuit : « Lève-toi (pour prier) seulement une
partie de la nuit ; la moitié de la nuit, ou un peu moins ou un peu plus ! (LXXIII, 2 à 4).
« Oui, ton Seigneur sait que tu te tiens debout près des deux tiers de la nuit, sa moitié, son
tiers. De même une partie de ceux qui sont avec toi ! » (LXXIII, 20).
« Adresse ta prière à Dieu et sacrifie ! (CVIII, 2), a dit le Seigneur Très Haut »
L'imam Al-Ghazali écrit dans sa Lettre au disciple : sacrifie ton âme car l'essence est dans le
sacrifice, comme l'a dit Dul-Nûn al Misri à l'un de ses disciples : « si tu peux donner ta vie,
viens avec moi, sinon ne t'occupe pas des futilités du soufisme ». C'est en effet dans
l'extinction du moi (al-fanâ) illusoire que réside le sacrifice.
Mais les faveurs que Dieu nous accorde dans la voie de la Tariqa doivent demeurer des
mystères ; les divulguer, sans la permission de Dieu, pourrait déranger ou troubler les fidèles
qui n'ont pas atteint ce degré.
« N’accordez pas la sagesse aux gens qui n'en sont pas dignes, autrement vous la lésez, et ne
soyez pas avares de la dire à ceux qui en sont dignes, autrement vous lésez ces gens là » a dit
l'Envoyé de Dieu (S.W.S). Ainsi le Prophète recommandait-il de cacher la sagesse aux
profanes en la taisant devant eux.
La tradition enseigne que le Prophète (S.W.S) reçu de Dieu trois sortes de connaissance et il
lui a été ordonné de divulguer la première à tous les hommes (la Charî’a), d’enseigner la
seconde à certains seulement (la Tariqa) et de taire la troisième.
Seigneur ! Dirige-nous dans la voie droite, la voie de ceux Tu as comblés de Tes bienfaits ;
Seigneur ! Affermis nos pas dans la voie de la Tariqa Tidjaniyya, comble nous des grâces que
Tu as accordées aux gens du don. Tu es le Miséricordieux, le Puissant, le Bienfaiteur, Tu es
capable à tout vraiment !
Louange à Dieu, Seigneur des Mondes ! Que Dieu bénisse notre Prophète Muhammad et lui
accorde le salut ainsi qu'a sa famille et ses compagnons !
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Al Imâm Abul 'Abbâs Cheikhana Ahmad ibn Mahammad At Tijânî Ash Sharîf (qu'Allah sanctifie son
précieux secret) disait : « Sache, Ô celui qui est à la quête de la voie de Dieu, Ô celui qui désire
l'amour de Dieu et sa présence (hadra), sache que cela se résume dans trois stations ; celle de l'Islam,
de l'Iman et de l'Ihsan ». L'Islam c'est l'adoration de Dieu, l'Iman c'est l'orientation vers Dieu et
l'Ihsen c'est la contemplation de Dieu. Ces trois stations représentent les différents degrés de notre
parcours vers Dieu, qui sont assemblés dans la loi Divine (Chari'a), la voie (Tariqa) et la vérité
(Haqiqa). La résultante de ces trois stations est la connaissance car celui qui arrive à la Haqiqa arrive
automatiquement à Dieu, ainsi il est appelé connaissant en Dieu ('Arif billêh). Toutes les stations sont
confondues dans le terme de chari'a car elle représente tout ce que le Prophète (que la prière et la paix
d'Allah soient sur lui) nous a apporté. Ainsi, certaines personnes se sont contentées de la première
station et pensent qu'elle est la seule à exister, ils sont donc nommés les partisans de la démarche
exotérique (Ahlou dhahir). La deuxième catégorie est celle qui regroupe les deux stations, c'est à dire la
loi et la voie (Chari'a et Tariqa), ils sont nommés les Soufis. La troisième catégorie est celle qui
regroupe les trois stations, ils sont nommés les Connaissants (El'Arifin). Sidi Ahmed Tijani (qu'Allah
sanctifie son précieux secret) a été interrogé au sujet de la différence qui existe entre la vérité (El
Haqiqa), la voie (Tariqa) et la loi (Chari'a), il a répondu en ces termes : « La vérité c'est le lever des
voiles afin de pouvoir contempler la Présence Divine, ce que nous appelons la contemplation
(Mouchahada). Son savoir émane suite à la contemplation de Dieu, cette Présence accorde à la
personne des savoirs, des connaissances, des secrets, des effusions spirituelles, des sagesses, des états
de certitudes ainsi de suite. Quelques fois on peut lui attribuer les connaissances que le serviteur doit
avoir au moment de la contemplation concernant la bonne conduite et la science de la discussion ainsi
que ce que nous devons éviter dans ce même moment et ce qu'on doit supporter dans ces instants là,
cela est la vérité de la réalité (Haqiqat el haqiqa). La vérité de la loi (Chari'a) c'est ce qu'elle a apporté
comme obligations, permissions, interdictions en tout ce qu'Allah (qu'Il soit Glorifié et Exalté) et son
Prophète (que la prière et la paix d'Allah soient sur lui) nous ont ordonné dans son livre. Quant à la
voie (Tariqa) c'est l'intermédiaire entre la loi et la vérité (Chari'a et Haqiqa), c'est la loi indispensable
aux gens qui sont arrivés à la vérité (Haqiqa) et elle se différencie de la Chari'a connu par le commun
des hommes. La parole qui l'englobe est la suivante :"Les bonnes actions des justes (Abrar) sont les
mauvaises actions des rapprochés (Mouqarabine) ". Le savoir de la voie (Tariqa) c'est tout ce qui
dépouille le serviteur de ses passions, elle l'incite à sortir de son égocentrisme, elle l'éloigne de tout ce
qui est séduction pour son âme bestiale, éloignant ce qui est gênant pour soi afin de l'abriter dans la
volonté d'Allah (qu'Il soit Glorifié et Exalté). Elle nous appelle à connaître tout ce qui appelle à l'arrêt
du serviteur avec Allah (qu'Il soit Glorifié et Exalté) dans la profondeur de l'Unicité et l'aide à sortir
de la concurrence de son égo avec l'Essence Divine en lui permettant l'installation dans la station de
l'agrément et de la soumission (Ridha wa Taslim). La voie incite à s'abandonner complètement dans
l'océan de la soumission à Dieu ainsi se définit la voie et ses savoirs ». Puis il a dit (qu'Allah sanctifie
son précieux secret): « Le Pôle rend sa loi (chari'a) infaillible avec sa Haqiqa et cache sa Haqiqa avec sa
loi »
« En récitant le wird, tu peux manger ou boire légèrement, puis continuer. A l’heure d’une
prière canonique (obligatoire), tu suspends le wird pour le reprendre après le salut final. On
peut, le matin, faire le Wird et la Wazifa avant la prière. On ne peut anticiper nul autre Wird
que si on prévoit un empêchement imminent.
Après le wird récite toujours une prière afin que sans équivoque, il parvienne.
Il est de même, si l’on est distrait, on répare en la récitant trois (3) fois.
Le voyageur qui compte partir après Zuhr peut réciter son Wird avant la prière Asr.
RÉSUMÉ DE LA VIE DU CHEIKH
- d'abord une vie de dévotion et de quête de Dieu caractérisée essentiellement de son époque par
différents maîtres ;
- ensuite, sa rencontre avec l’Envoyé de Dieu (S.W.S) qui l'initia lui-même et son accession au grade de
sceau de la sainteté.
Connaitre la vie de Cheikh Ahmad Tidjâni est en quelque sorte une voie spirituelle qui incite à
acquérir les vertus spirituelles qu’il incarne et à l'aimer ; comme nous le verrons par la suite, la
visualisation de Cheikh
Ahmad Tidjâni ou mieux, celle du Prophète (S.W.S) au cours du dhikr peut accélérer l'illumination
(fathou).
Ceux qui ont vu Cheikh Ahmad Tidjâni le présentent comme un homme grand, beau, avec des
cheveux blancs ; il avait une voix douce et agréable, un langage clair et éloquent.
Il imposait le respect et avait beaucoup de pudeur, évitant toujours ce qui est interdit.
Aussi tous les hommes de Dieu de son époque l’aimaient-ils et le rassuraient- ils de ce qu'il voulait
auprès de Dieu, tel Muhammad Kourdiyou qu'il rencontra en Egypte.
LA VALEUR DU DHIKR ET SON IMPORTANCE
Toute bonne action est un dhikr nous permettant de nous rappeler d'Allâh et l'invocation par la
langue avec la concentration du cœur en fait partie. C'est pourquoi les bonnes œuvres et les
invocations faites avec concentration sont très souvent recommandées et confèrent la Satisfaction
d'Allâh et représentent Allâh (qu'Il soit glofirifé et exalté) a dit dans Son Livre Saint : « Ô vous qui
croyez ! Évoquez Allah d'une façon abondante ! » [Sûrah 33 – Âyah 41].
Al Imâm Ismâ'îl Ibn Kathîr (qu'Allâh lui fasse miséricorde) commente ce verset en ces termes : « Allâh
ordonne à Ses adorateurs de Le mentionner sans arrêt, car c'est Lui qui leur attribue Ses Bienfaits. »
Et Sayyidunâ Muhammad (S.W.S) a dit : « Celui qui évoque son Seigneur et celui qui ne l'évoque pas
sont comparables au vivant et au mort. » [Al Bukhârî : Sahîh].
Il (S.W.S) a dit aussi : « Que ta langue demeure toujours humide de l'invocation d'Allâh. » [At
Tirmidhî : Sahîh].
la Voie menant au paradis. C'est pourquoi le Prophète (S.W.S) a dit au sujet de l'invocation d'Allâh :
« Il n'est pas d'aumône meilleure que l'invocation d'Allâh (qu'Il soit exalté). » [At Tabarânî : Hasan],
et au sujet des invocateurs : « Ceux à qui revient le plus haut degré spirituel sont ceux qui pratiquent
l'invocation d'Allâh. » [Al Bayhaqî : Hasan].
Invoquer Allâh, c'est également montrer notre amour pour Lui. As Sahâbî Anas Ibn Mâlik (qu'Allâh
l'agrée) rapporte que le Messager d'Allâh (S.W.S) a dit : « Le critère de l'amour d'Allâh est l'amour de
Son invocation (dhikr), et celui de la haine d'Allâh, la haine de Son invocation. » [Al Bayhaqî :
Hasan]. Et seuls les amoureux d'Allâh obtiendront Son Agrément Éternel.
Rappelons également que le dhikr est une protection contre le diable. Allâh a dit : « Et quiconque
s'écarte du rappel (dhikr) de L'Infiniment Miséricordieux, nous lui désignons un diable qui devient son
compagnon inséparable. » [Sûrah 43 – Âyah 36].
Ainsi, celui qui se coupe de la remémoration d'Allâh se voit assigner des diables lui tournant autour et
lui suggérant des mauvaises pensées et l'accomplissement de mauvaises œuvres, car le dhikr est une
source de bénédiction, et toute bénédiction représente une protection contre le mal et une facilité pour
cheminer vers Allâh. Ceci est d'ailleurs confirmé et appuyé par les propos du Prophète (S.W.S)
rapporté par le Sahâbî Hârith Al Ash'arî (qu'Allâh bénisse son âme) qui dit : « [...] je vous enjoins à
pratiquer l'invocation d'Allâh (exalté soit-Il) car de même qu'un soldat n'est à l'abri de l'ennemi qui le
poursuit qu'après avoir rejoint une forteresse, de même le serviteur n'est protégé de satan que par
l'invocation d'Allâh. » [At Tirmidhî : Sahîh].
Ceci explique le célèbre adage chez les Gens du Soufisme (Ahl Ut Tasawwuf) qui dit : « Où bien tu
invoques Allâh, où bien tu es dans l'insouciance totale. »
Et comme l'a dit Sayyidunâ Abû Bakr As Siddîq (qu'Allâh l'agrée), « Les invocateurs ont amassé tout
le bien ! » [Ahmad : Sahîh].
Extrait de « Al Bâriqah 'Alâ Yâqut Ul Farîdah Khayr Us Salâwât 'Alâ Sayyidinâ Muhammad Ur Rasûlu
Llâh » ou La lueur sur la meilleure des prières sur notre seigneur Muhammad le Messager d'Allâh par
Muhammad Yahyâ Al Asad
Allâh (qu'Il soit exalté) a dit : « Certes, Allâh et Ses anges prient sur le Prophète ; ô vous qui croyez,
priez sur lui et adressez-lui vos salutations. » [Sûrah 33 – Âyah 56].
Al Qâdî Abû Bakr Ibn Bukir (qu'Allâh lui fasse miséricorde) a dit : « Allâh a prescrit à Ses créatures
d'invoquer la grâce et la paix sur son Prophète sans instituer un temps particulier pour cela. Il
convient donc pour l'individu d'en user beaucoup et de ne pas l'omettre. » [Al Kitâb Ush Shifâ°].
« Selon Ibn Al 'Abbâs, cela veut dire qu'Allâh et Ses Anges bénissent le Prophète. Pour d'autres, cela
signifie qu'Allâh accorde la grâce au Prophète et que Ses Anges formulent des invocations en sa
faveur.
Le grammairien Al Mubarrid dit que le sens premier du mot « salât » signifie la grâce. Elle est de la
part d'Allâh une Grâce et de la part des Anges une invocation de la Grâce d'Allâh.
[…] Pour Abû Bakr Al Qushayrî, la prière faite par Allâh pour celui qui est inférieur au Prophète
(S.W.S) est une Miséricorde et pour le Prophète (S.W.S) elle est un honneur et un hommage qui lui est
destiné.
Pour Abul 'Âliyah, la prière d'Allâh est Son éloge devant les Anges et celle des Anges est une
invocation. » [Al Kitâb Ush Shifâ°].
Et en réalité, toute prière pour le Prophète réalisée par une créature est une invocation en la faveur de
Sayyidunâ Muhammad (S.W.S). Ainsi, Allâh nous demande par ce verset d'invoquer Sa Grâce, Sa
Bénédiction, Sa Miséricorde et autres Bienfaits divins en la faveur de Son bien-aimé Muhammad.
« Al Hâfiz As Sakhâwî et Ibn 'Abd Ul Barr ont dit que la prière sur le Prophète (S.W.S) est une
obligation pour tout croyant du moment que l'ordre émane d'Allâh (qu'Il soit glorifié et exalté) qui
proclame : « vous qui croyez, priez sur lui et adressez-lui vos salutations. »
Al Imâm [Muhammad] Al Qurtubî a dit qu'il y a unanimité pour affirmer que la prière sur le Prophète
(S.W.S) est une obligation à faire ne serait-ce qu'une fois dans la vie, et qu'elle est aussi un devoir à
tout instant comme les « sunân mu'akkadah » (traditions prophétique obligatoire).
Avant Al Qurtubî, l'Imâm Ibn 'Atiya a confirmé que la prière sur le Prophète (S.W.S) est en toute
occasion et en toute circonstance, un devoir s'insérant dans la sphère des sunân mu'akkadah,
lesquelles on ne peut délaisser, et qui ne sont négligées que par des gens dont on n'attend aucun bien.
Pour l'Imâm Ash Shâfi'î, cette prière en faveur du Prophète (S.W.S) est une obligation lors des prières
obligatoires au moment du tashahhûd final.
Certains élèves de l'Imâm Mâlik adhèrent à ce qu'a dit Ash Shâfi'î et d'autres disent que c'est un
devoir de prier abondamment sur le Prophète (S.W.S), cela sans aucune limite.
Al Imâm At Tahâwî précise que c'est un devoir à chaque fois que l'on entend mentionner le Prophète
(S.W.S) ou qu'on le mentionne soi-même. »
Prier pour le Prophète est donc un ordre d'Allâh auquel, soulignons-le, chaque croyant doit se
soumettre avec amour, car cet acte, comme tout acte d'adoration fait avec sincérité, n'est motivé que
par l'amour du croyant pour Allâh.
Il est dit également que la Salâtu 'Ala An Nabî (S.W.S) est le dhikr le plus utile qui existe pour le
commun des mortels car cette forme de dhikr est une source d'immenses bénédictions quel que soit
l'état de l'invocateur, contrairement par exemple à la Parole d'Allâh (qu'Il soit exalté) qui Elle implique
une application rigoureuse de la Sharî'ah pour en tirer profit. Sans cette application stricte, le Qur°ân
deviendra un témoin contre le pécheur au Jour de la Résurrection qui lisait les recommandations
d'Allâh sans les appliquer pour autant, tandis que la Salâtu 'Ala An Nabî (S.W.S) sera toujours une
source de bénédictions pour le pécheur comme pour le pieux serviteur d'Allâh (qu'Il soit exalté). Ash
Shaykh Ahmad At Tijânî (qu'Allâh l'agrée) a ainsi dit : « Et sache que la plus considérable invocation
d'Allâh, dans le profit, qui est plus élevé en efficacité et en avantage, c'est la prière sur le Messager
d'Allâh (que Le Salut et La Paix d'Allâh soient sur lui) avec la présence du cœur, elle se charge de tout
ce qui est demandé en ce monde et en l'au-delà, pour repousser ou attirer en toute chose, et celui qui
abonde dans son usage, il devient alors parmi les plus grands amis sincères d'Allâh. » [Jawâhir Ul
Ma'ânî].
Mentionnons également cette règle juridique issue du hadîth qui dit : « Celui qui entends mon nom
devra réciter une prière à mon égard, il recevra alors 10 bienfaits de la part d'Allâh qui lui pardonnera
également 10 de ses fautes et élèvera son rang de 10 degrés. » [Ahmad, An Nasâ'î et Ibn Hibbân :
Hasan].
C'est en prenant ce genre de paroles comme référence que les Savants de la Sunnah ont dit qu'il est
obligatoire de prier au moins une fois sur le Prophète (S.W.S) lorsque celui-ci est mentionné plusieurs
fois. Et Sayyidunâ Al Husayn Al Habîb Ibn 'Alî Ibn Abî Tâlib (qu'Allâh l'agrée) rapporte également
que le Prophète (S.W.S) a dit : « L'avare, c'est celui qui ne prie pas sur moi quand mon nom est
prononcé en sa présence. » [Ahmad, At Tirmidhî et An Nasâ'î : Hasan-Sahîh].
Mentionnons à cet égard l'anecdote que Ash Shaykh Muhammad Zakariyâ Al Kandahlawî (qu'Allâh
lui fasse miséricorde) a rapporté : « Abû Sulaymân Muhammad Ibn Al Husayn Al Hiranî (qu'Allâh lui
fasse miséricorde) raconte qu'un de ses voisins appelé Fadl qui priait et jeûnait constammant lui
confia un jour : « J'avais l'habitude de recopier des Ahâdîth mais je n'ajoutais jamais la prière sur le
Prophète (S.W.S) quand le nom de l'Envoyé d'Allâh (S.W.S) apparaissait. Or, il me dit en rêve :
« Qu'est-ce qui t'empêche de réciter une prière quand mon nom est prononcé ou écrit ? » . » Depuis,
Fadl n'oublia jamais de le faire. Quelques temps après, il revit l'Envoyé d'Allâh (S.W.S) en rêve qui lui
parla en ces termes : « Tes prières me parviennent alors continue à réciter à chaque fois que mon nom
est mentionné. ». » [Fadâ°il Us Salâtu 'Ala An Nabî (S.W.S)].
Les bienfaits que rapportent la prière pour le Prophète (S.W.S) sont immenses, et incontestablement
elle apporte l'amour du Prophète dans le coeur de celui qui prit pour lui mais également cette
personne se verra très aimée par le Prophète lui-même (S.W.S). Elle apporte l'agrément d'Allâh (qu'Il
soit bénit et exalté) suite à la pratique de l'ordre de prier sur le Prophète (S.W.S) et à la vénération
qu'on lui porte. L'intimité entre le serviteur et son Seigneur et son Prophète se verra ainsi décuplée
d'une manière impressionante, et Allâh (qu'Il soit exalté) a dit : « Craignez Allâh, cherchez le moyen de
vous rapprocher de Lui et luttez pour Sa cause » [Sûrah 5 – Âyah 35] et Il a dit également : « Souvenez-
vous de Moi, Je vous récompenserai ; remerciez-Moi et ne soyez pas ingrats envers Moi. » [Sûrah 2 –
Âyah 152]. Et le Prophète (S.W.S) a dit : « Tu seras avec celui que tu aimes ». [Al Bukhârî : Sahîh].
La très grande valeur de la Salâtu 'Ala An Nabî (S.W.S) est exprimée par une multitude de Ahâdîth
rapportés de manière sûre dans les divers recueils des Ahl Us Sunnah. Par désir de concision, nous
nous contenterons de citer la liste des principaux bienfaits qu'apporte la Salâtu 'Ala An Nabî (S.W.S)
faite par l'Imâm Ibn Farhûn Al Qurtubî (qu'Allâh l'agrée) :
La Prière d'Allâh sur celui qui a prié sur Son Envoyé (S.W.S).
L'intercession du Prophète (S.W.S) en faveur de celui qui a prié pour lui.
L'imitation des Anges dont certains furent créés uniquement dans le but d'adorer leur
Seigneur à travers la Salâtu 'Ala An Nabî (S.W.S).
L'effacement des fautes et des péchés.
L'assistance d'Allâh dans l'acquisition de divers biens.
L'illumination des aspects extérieurs et intérieurs de l'invocateur.
La préservation contre l'égarement, les doutes dans la foi et tout ce qui ruine l'âme et la
conduite au feu.
L'accès au Paradis.
La sérénité de l'esprit et l'apaisement venant de la part d'Allâh.
Comme dit plus haut, de nombreux bienfaits qu'apporte la pratique de la Salâtu 'Ala An Nabî existent,
et ceci n'est qu'une liste des principaux bénéfices que peut tirer l'invocateur de sa prière en faveur du
Prophète Muhammad (S.W.S).
As Sahâbî 'Abd Ur Rahmân Ibn 'Awf (qu'Allâh l'agrée) a dit que le Messager d'Allâh (S.W.S) a dit :
« J'ai rencontré Jibrîl (que La Paix soit sur lui) et il m'a dit : « Je viens t'annoncer la bonne nouvelle,
Allâh (qu'Il soit exalté) a dit : « A celui qui invoque La Paix sur toi, Je lui accorde La Paix, et à celui
qui invoque la grâce sur toi, Je lui accorde Ma grâce. ». ». » [Ash Shifâ°]. Et le Prophète (S.W.S) a dit :
« Celui qui prie sur moi une fois, Allâh priera sur lui 10 fois. » [Muslim : Sahîh].
Et telle est la plus grande grâce obtenue à travers la récitation de la Salâtu 'Ala An Nabî (S.W.S). Al
Imâm Yûsuf An Nabahânî (qu'Allâh lui fasse miséricorde) a d'ailleurs rapporté que le Shaykh Ahmad
Ibn 'Atâ° Allâh Al Iskandarî (qu'Allâh l'agrée) a dit : « Si tu as accompli durant ta vie toutes les
œuvres pieuses, puis qu'Allâh prie une seule fois sur toi, cette prière l'emportera [en mérite] sur toutes
tes œuvres réunies que tu as faites dans toute ton existence. Ceci parce que toi, tu pries sur Son
Prophète (S.W.S) selon tes capacités, mais Lui (qu'Il soit glorifié et exalté) prie sur toi selon Sa
Seigneurie. En fait, cela vient d'une seule prière d'Allâh sur toi ; alors que serait-ce s'Il prie 10 fois sur
toi pour chaque prière sur l'Envoyé (S.W.S) comme nous l'annoncent les Ahâdîth authentiques. Que
c'est agréable si dans ta vie tu obéis à Allâh (qu'Il soit glorifié et exalté) en l'invoquant et en priant
sur son Prophète (S.W.S)! »
L'Imâm Yûsuf An Nabahânî rapporta également cette parole du Hâfiz Muhammad As Sakhâwî, le
célèbre disciple du Shaykh Al Islâm Ahmad Ibn Hajar Al 'Asqalânî (qu'Allâh leur fasse miséricorde),
qui a dit : « Si l'on demande à l'homme sensé : « Préfères-tu pour toi que les œuvres de l'ensemble des
créatures soient inscrites dans ton registre ou bien que se soit une prière d'Allâh faite sur toi ? » Il ne
choisira que la prière d'Allâh (qu'Il soit glorifié et exalté) ! Que penses-tu alors si notre Seigneur prie
sur quelqu'un sans discontinuité et que tous les Anges prient sur lui continuellement ? Autrement dit,
c'est le cas de celui qui prie sur le Prophète (S.W.S). Comment sachant cela, le croyant ne multipliera-
t-il pas les prières sur le Prophète (S.W.S) et comment peut-il les négliger ? »
Et Ash Shaykh Ahmad Ibn 'Atâ° Allâh (qu'Allâh l'agrée) nous informa également de ceci : « Celui sur
qui notre Seigneur prie une seule fois, cela lui suffira pour dissiper ses chagrins à la fois en ce monde et
dans la vie dernière. »
Sayyidunâ Muhammad (S.W.S) a dit : « En vérité, les plus proches de moi au Jour du Jugement seront
ceux qui auront récité de nombreuses prières en ma faveur. » [At Tirmidhî et Ibn Hibbân : Hasan]. Et le
Prophète (S.W.S) a dit aussi : « Celui qui prie sur moi 10 fois matin et soir aura mon intercession lors
du Jour de la Résurrection. » [At Tabarânî : Hasan].
Et quoi de mieux que l'intercession du Messager d'Allâh (S.W.S) lors de ce jour terrible ?! Al Hâfiz
Muhammad As Sakhâwî (qu'Allâh lui fasse miséricorde) rapporta également que le Prophète (S.W.S)
a dit : « Celui qui récite des prières en faveur de l'âme de Muhammad parmi toutes les âmes, sur son
corps parmi tous les corps et sur sa tombe parmis toutes les tombes, me verra en rêve, et celui qui me
voit en rêve, me verra très certainement le Jour du Jugement ; et celui qui me voit ce jour-là bénéficiera
assurément de mon intercession, et celui en faveur de qui j'intercéderai boira de mon eau et Allâh
préservera son corps du feu de l'enfer. »
4) La spécificité du Vendredi :
Il est très recommandé de multiplier les prières en faveur du Prophète (S.W.S) le jour de Vendredi.
Voici quelques Ahâdîth rapporté dans le Fadâ°il Us Salâtu 'Ala An Nabî (S.W.S) de l'Imâm Yûsuf An
Nabahânî (qu'Allâh l'agrée) sur cela :
* « Invoquez abondamment la grâce [Divine] en ma faveur durant le jour et la nuit du Vendredi […] »
* « Invoquez abondamment la grâce [Divine] en ma faveur durant le jour du Vendredi car le jour du
Vendredi est un jour mémorable dont les Anges sont témoins. Quand quelqu'un invoque la grâce en ma
faveur, son invocation me sera continuellement présentée jusqu'au moment où il l'aura terminé. »
* « De tous vos jours, le Vendredi est le meilleur. C'est en ce jour qu’Âdam a été créé et a trouvé la
mort. C'est en ce jour que se produira le souffle final et surviendra le foudroiement (la fin du monde).
En ce jour, invoquez la grâce en ma faveur en abondance, car votre prière me sera présentée. »
* « Celui qui, le Vendredi, invoque la grâce [Divine] en ma faveur, son invocation intercédera pour lui
le Jour de la Résurrection. »
* « Celui qui, le Vendredi, invoque la grâce [Divine] en ma faveur 80 fois, ses fautes commises durant
80 ans lui seront pardonnées. »
* « Allâh a des Anges qui ont été créés de lumière ; ils ne descendent sur terre que la nuit du Vendredi et
le jour de Vendredi. Ils tiennent dans leurs mains des plumes en or ainsi que des registres faits de
lumière. Ils inscrivent [ce jour-là] uniquement la prière sur le Prophète. »
Et beaucoup d'autres encore pourraient être rapportés, cependant, toujours par désir de concision,
nous nous contenterons de cette liste explicite.
Mentionnons quelques anecdotes rapportées par Ash Shaykh Muhammad Zakariyâ Al Kandahlawî
(qu'Allâh l'agrée) dans son ouvrage Fadâ°il Us Salâtu 'Ala An Nabî su(S.W.S) r les bienfaits de la Salâtu
'Ala An Nabî :
* Un homme visita un malade au moment où celui-ci était sur le point de rendre l'âme. Il lui demanda
: « Ressens-tu déjà les tourments de la mort ? »
Le mourant lui répondit : « Je ne ressens aucune gêne et je ne crains rien. J'ai entendu les savants dire
que celui qui récite beaucoup de prières sur le Prophète sera épargné des affres de la mort au moment
de rendre l'âme. »
* Ash Shaykh Abû Bakr Ash Shiblî (qu'Allâh lui fasse miséricorde) raconte qu'un de ses voisins
mourut. Quelque temps après, il le vit en rêve et lui demanda : « Que t'est-il arrivé ? »
L'homme lui répondit : « Ô Shiblî ! Je viens de traverser la plus terrible des épreuves et cela même
pendant l'interrogatoire de Mounkar et Nakir. Je me disais alors : « Ô Allâh ! Pourquoi suis-je en
train de souffrir autant ? Ne suis-je point mort Musulman ? » J'entendis soudain une voix déclarer :
« C'est à cause de ta langue que tu utilisas sans aucune précaution en ce bas monde. » Alors que ces
deux Anges étaient sur le point de me châtier, une personne extrêmement belle s'interposa entre nous.
Il émanait d'elle le plus suave des parfums. Cet être se mit à me souffler ce qu'il fallait répondre aux
Anges, ce que je fis d'après ses indications. Je m'enquis ensuite de son identité : « Qu'Allâh te fasse
miséricorde ! Qui es-tu ? » Et Il me révéla : « Je suis la personne créée par les nombreuses prières sur le
Prophète que tu as récitées. J'ai reçu l'ordre de t'aider à chaque fois que tu en auras besoin. »
* Ash Shaykh Al Islâm Ahmad Ibn Hajar Al Haytamî (qu'Allâh lui fasse miséricorde) raconta que l'on
vit un saint personnage en rêve après sa mort. On lui demanda alors ce qui lui était arrivé dans l'Au-
delà et il déclara : « Allâh a eu pitié de moi ; Il m'a pardonné mes péchés et m'a admis au paradis. »
Quand on l'eut interrogé sur la raison de cette grâce, il dit : « Les Anges avaient reçu l'ordre de compter
mes péchés et le nombre de prières sur le Prophète (S.W.S) que j'avais récitées. Or il s'avéra que ces
dernières dépassaient largement le nombre de mes fautes, Allâh décréta alors : « C'est suffisant. Ne le
faites pas attendre plus longtemps, laissez-le entrer au Paradis. ». Cette dernière anecdote est
également rapportée par Al Hâfiz Muhammad As Sakhâwî (qu'Allâh lui fasse miséricorde) dans son
Qawl Ul Badi'.
En guise de conclusion sachez que Sayyidunâ Al Hasan As Sayyid Ibn 'Alî Ibn Abî Tâlib (qu'Allâh
l'agrée) a rapporté que le Prophète (S.W.S) a dit : « Partout où vous êtes, invoquez la grâce sur moi,
car votre invocation me parviendra. » [Ash Shifâ°].
Extrait de « Al Bâriqah 'Alâ Yâqut Ul Farîdah Khayr Us Salâwât 'Alâ Sayyidinâ Muhammad Ur Rasûlu
Llâh » ou La lueur sur la meilleure des prières sur notre seigneur Muhammad le Messager d'Allâh par
Muhammad Yahyâ Al Asad
CONSEILS ET PRÉCISIONS
Sayyidah 'Âïshah (que La Paix d'Allâh soit sur elle) a dit : « L'oeuvre que le Messager d'Allâh (S.W.S)
aimait le plus était celle que l'auteur observait le plus longtemps possible. » [Al Bukhârî : Sahîh].
Et Al Imâm Yahyâ An Nawawî (qu'Allâh illumine sa tombe) a dit : « Celui qui pratique un dhikr
régulièrement, de jour, de nuit, à la fin d'une prière ou en quelque moment que se soit, se doit de le
rattraper s'il vient à le manquer et doit veiller à ne jamais le négliger. » [Al Kitâb Ul Adhkar].
Il est bon de pratiquer les séances de dhikr en état de pureté rituelle, vêtu de vêtement purifiés de
toute souillure, assis en tailleur ou tel qu'on s'asseoit lors de la Prière, dans un lieu pur, propre et
dénué de situations interdites, en direction de la Kâ'ba, et de faire le nombre d'invocations que l'on a à
faire d'un seul coup, sans interruption.
Fermer les yeux est également recommandé. Ash Shaykh Al Hâjj Mâlik Sy (qu'Allâh l'agrée) a dit que
cela « procure rapidement l'illumination, sans conteste. ». [Fâkihat Ut Tulâb].
Quant au parfum, il est bon pour les hommes en tout endroit, et pour les femmes uniquement dans
leurs maisons et cela à condition qu'il n'y ait aucun étranger proche d'elles au sein de leurs demeures
et qu'elles prennent soin d'enlever leurs vêtements parfumés en les remplaçant par d'autres dénués de
parfum avant de sortir dehors.
Cependant, il est tout a fait licite de faire sa séance de dhikr sans respecter les conditions évoquées ci-
dessus - mis à part en ce qui concerne le parfum pour les femmes – ces précisions étant émises
simplement à titre de rappel afin d'encourager à pratiquer le dhikr de la meilleure manière possible
pour bénéficier d'un maximum de lumières.
Il est préférable, lors de la pratique du dhikr, de se concentrer uniquement sur les invocations qui sont
faites et de ne rien dire d'autre. Cependant, il existe des cas où l'on peut parler, comme le rappelle
l'Imâm Yahyâ An Nawawî (qu'Allâh lui fasse miséricorde) qui a dit : « Ainsi, pour répondre à une
salutation, ou pour souhaiter « qu'Allâh te fasse miséricorde - yarhumuku Llâh » à quelqu'un qui
éternue, il est recommandé d'interrompre son invocation. De même, lorsqu'il entend celui qui fait
l'appel à la prière, il doit répéter l'appel après lui avant de reprendre son dhikr. Il en est de même
encore, pour interdire une mauvaise action, en recommander une bonne ou instruire celui qui
l'interroge, etc. Et Allâh est plus Savant. ». [Al Kitâb Ul Adhkar].
Parler n'est donc pas interdit, mais déconseillé, et il est recommandé à la personne qui se voit obligée
de parler durant son dhikr de minimiser la teneur de ses propos.
Il est bon, après chaque séance de dhikr, de donner la récompense de notre oeuvre au Prophète, cela
par amour et révérence pour lui. Ceci trouve sa source dans le hadith rapporté par l'Imâm At Tirmidhî
avec un degré de validité hasan-sahîh et par l'Imâm Al Hâkim qui l'a déclaré authentique (sahîh)
(qu'Allâh les agrée) qui dit :
« Après le tiers de la nuit, le Prophète (S.W.S) avait pour habitude de se lever. A ces moments, il disait
: « Ô Peuple ! Rappelez-vous d'Allâh ! Le premier souffle dans la Trompette est imminent ! Le second
souffle dans la Trompette le suit de près ! La mort arrive. ». »
Ubayy (qu'Allâh l'agrée) dit : « Ô Messager d'Allâh ! Je fais habituellement de nombreuses prières sur
toi. Quelle part dois-je t'en dédier ? »
Le Prophète (S.W.S) répondit : « Autant que tu le souhaites, mais si tu en fais davantage ce sera meilleur
pour toi. »
Ubayy (qu'Allâh l'agrée) a ensuite mentionné, le tiers, la moitié, les deux tiers, la réponse du Prophète (S.W.S)
étant toujours : « Autant que tu le souhaites, mais si tu en fais davantage ce sera meilleur pour toi. »
Finalement Ubayy Ibn Ka'b (qu'Allâh l'agrée) dit : « Yâ Rasûla Llâh ! Innî uridu an aj'ala salâti kullaha
lak - Ô Messager d'Allâh ! Je te dédie la totalité de ma prière (c'est-à-dire : du'ah - invocation). »
Sur ce, le Prophète (S.W.S) répondit : « Tu seras ainsi libéré de toute peine et tes péchés seront pardonnés.
» (Dans une autre version : « Ainsi Allâh te suffira dans tes affaires de cette vie et de l'autre. »).
Ce hadith est également rapporté par l'Imâm Adh Dhahâbî qui le tient de son Shaykh Tâhir Ibn 'Abdu
Llâh Al 'Ajamî ; il est aussi rapporté par l'Imâm Abû Dâwûd dans ses Sunan, l'Imâm Ahmad dans son
Musnad et l'Imâm Al Bazzâr (qu'Allâh les bénisse) selon de nombreuses chaînes.
Al Hâfiz Muhammad As Sakhâwî (qu'Allâh lui fasse miséricorde) commenta ce hadith en ces termes :
« « Salât » dans ce hadith signifie « invocation » (du'a) et « dévotion régulière » (wird) ; [il faut donc
le prendre] dans le sens suivant : « Il y a un temps où je fais des invocations pour moi, quelle part de
mon temps dois-je te dédier ? »
Le Prophète (S.W.S) a considéré qu'il ne fallait pas imposer une limite sur ce sujet pour ne pas fermer
la porte de la surabondance. Ainsi, il a continué à donner à Ubayy (qu'Allâh l'agrée) le choix tout en
l'orientant vers un surplus d'invocations jusqu'à ce que Ubayy (qu'Allâh l'agrée) dise : « Je vais te
dédier la totalité des mes prières. » Ce qui veut dire : « Je vais appeler la bénédiction en ta faveur
plutôt que de demander quoique ce soit pour moi-même.
Alors, le Prophète a(S.W.S) dit : « Ainsi, tu seras libéré de tout souci. » ; ce qui veut dire : « Ne
t'inquiète plus pour ta Religion ou tes besoins mondains, car invoquer la bénédiction en ma faveur
inclut à la fois le rappel d'Allâh et le fait d'honorer le Prophète (S.W.S) », et le sens de cela est
d'indiquer à Ubayy (qu'Allâh l'agrée) [qu'en priant exclusivement pour le Prophète] il invoque en fait
pour lui-même, comme le confirme les propos du Prophète (S.W.S) rapportés de la part de Son Seigneur
: « Quiconque est empêché de me demander à cause de Mon rappel, Je lui accorde le meilleur de ce que
J’accorde aux demandeurs. »
Sache donc que si la majorité de ton adoration consiste à appeler la bénédiction en faveur de ton
Prophète (S.W.S), Allâh te suffira en ce qui concerne tes affaires de cette vie et de l'autre. » [Al Qawl
Ul Badi'].
Nous conclurons avec la parole du Shaykh Al Islâm Ahmad Ibn Hajar Al Haytamî Al Makkî (qu'Allâh
lui fasse miséricorde) présente dans ses Fatâwât Ul Hadîthiyyah qui a dit :
« Il est compris de la formulation de ce récit que le terme « salât » dans l'expression « Je vais te dédier
ma salât » signifie « du'ah » (invocation) […] Le sens est donc : « Il y a un temps où je fais des
invocations que je mets sur mon compte, quelle part dois-je t'en dédier ? »
Cela étant clairement établi, regardons ce qu'en dit le Shaykh Al Islâm Al Hâfiz Ibn Hajar [Al
'Asqalâni] comme le rapporte de lui son disciple Al Hâfiz As Sakhâwî - qui a particulièrement
approuvé ses propos : « Ce hadith établit un important principe de la religion qui consiste à dire pour
quiconque accomplit une invocation : « Ô Allâh ! Accorde à notre Maître le Messager d'Allâh (S.W.S)
la récompense de cette adoration ! ».
Et Allâh (qu'Il soit exalté) a dit : « Le Prophète a plus de droit sur les Croyants qu'ils n'en ont sur eux-
mêmes. » [Sûrah 33 – Âyah 6].
Commentant ce verset, l'Imâm Ismâ'îl Ibn Kathîr (qu'Allâh le bénisse) a dit : « Allâh connaît la
tendresse qu'éprouve Son Envoyé (S.W.S) à l'égard de sa Communauté, c'est pourquoi Il lui donna plus
de droits sur les Croyants qu'ils n'en ont sur eux-mêmes. » [Tafsîr Ul Qur’ân Ul 'Azîm].
Extrait de « Al Bâriqah 'Alâ Yâqut Ul Farîdah Khayr Us Salâwât 'Alâ Sayyidinâ Muhammad Ur Rasûlu
Llâh » ou La lueur sur la meilleure des prières sur notre seigneur Muhammad le Messager d'Allâh par
Muhammad Yahyâ Al Asad
LES AVANTAGES DES ADEPTES DE LA TARIQA – Extrait de
Djawharatoul Ma’ani
Ce prodige de très haut niveau , qui est l’accès au paradis sans rendre nul compte et sans
châtiment, pour tout initié qui adopte son « wird », ainsi que pour se parents , ses conjoints
et ses enfants, est prodige non atteint par aucun des Élus d’Allah ; il ne nous en a été
rapporté sur aucun d’entre eux; même s’ils sont parvenus à prévoir le paradis pour ceux qui
ont eu l’heur de les avoir vus, ainsi que ceux que ces derniers ont eux- mêmes vus ; comme
c’est le cas du Cheikh Abdelqader Jilani , de Sidi Abderrahmane Ath-âlibi , et de Moulay Et-
hami ( agrément d’Allah sur eux ), à l’exemption des comptes à rendre et du châtiment ,
privilège réservé exclusivement à notre Cheikh ( AASL)
ayant entamé la récitation d’autres salats que la fatihi, le Prophète (S.W.S) m’ordonna de
revenir à cette dernière
Une récitation du Nom Sublime secret d’Allah équivaut à six mille « salat el fatihi »… ; quant
au dhikr des objets inanimés, il correspond au dhikr de son nom spécifique … ; le Cheikh
nous a informés de l’accompagnement permanent dans son dhikr de soixante dix mille anges
… ; d'autre part, le Cheikh a fait don du mérite de ce dhikr à ses compagnons, et ce tout en
comptant sur la Haute Faveur, la Grâce, et la Bonté Divine
Salat el fatihi vient après le Nom Sublime d’Allah, dans le degré de transcendance vers
l’Instance Divine, l’accès à la récompense et à l’amour d’Allah, données constituant le
meilleur retour auprès du Seigneur … ; néanmoins, ce grand avantage est conditionné par
l’acquiescement plénier du pratiquant… ; il faut donc éviter toute polémique avec tous ceux
qui veulent nous y attirer… ; ainsi celui auquel Allah a réservé le bonheur, et les primes
résultant de l’invocation par cette salat el fatihi dénommée aussi « al yâqouta al farîda », Il
oriente fermement son coeur à faire foi sincère de ce qu’il en a entendu
Je lui ai demandé (R.T.A) : si la révélation au Prophète (S.W.S) (Sieur et maître du monde)
demeure efficiente après sa mort comme de son vivant ?- le Cheikh (R.T.A) de répondre : la
révélation des législations générales concernant le comportement et la conduite de la «
oumma » (la communauté islamique), telles qu’elles ont été transmises au Messager (S.W.S),
ont eu pour terme la mort du Prophète (S.W.S) ; tandis que les instructions spécifiques qu’il
prescrivait pour les particuliers , elles demeurent ininterrompues de son vivant et après sa
mort; ainsi donc , salat al fatih est meilleure à tout point de vue, que tout acte de culte ou de
dévouement dans leur effet général et absolu, dans toute la limite du possible, à l’exception
unique de « dâ’iratou al i_âta » (Nom Suprême), dont la préséance dépasse largement celle
de toutes autres oraisons …
On pourrait répliquer que si la chose était ainsi, il faudrait lui (la récitation du Nom
Suprême) donner préférence à tout dhikr et même au Coran ; la rétorque est que la récitation
du Coran est primordiale, car elle est légalement requise en raison de ses privilèges, étant la
base de tout comportement envers Allah dont la défaillance menace vivement le croyant ;
c’est pourquoi il est prohibé pour tout lettré d’en délaisser la lecture ; Quant à l’avantage
affecté à cette salat , sa récitation rentre d’une part dans le facultatif , sans aucune suite pour
son délaissement, et parce que d’autre part le sujet n’est nullement objet de recherche ou de
dialectique , mais fait plutôt partie des actes cultuels méritoires ; on n’ignore guère ce que les
oulémas ont dit à propos des bienfaits et des bonnes actions, soulignant qu’elles ne doivent
faire l’objet d’aucun débat… ; certes le Coran en tant que verbe divin, est d’effet général
destiné à tous, alors que là il s’agit d’un dhikr d’ordre particulier , et il n’y a guère
d’opposition entre les deux sans opposition avec la chose générale… du fait que le Messager
d’Allah (S.W.S) émettait les instructions spéciales pour les particuliers, faisant
spécifiquement exception pour certains de ses compagnons pour certaines choses, ce qui est
notoirement courant dans Ses hadiths (S.W.S)
Quant à celui qui s’imagine que toute assistance ou soutien du Prophète
(S.W.S) à sa communauté («oumma ») s’est rompue après sa mort à l’instar des autres
mortels, celui-là ignore le degré sublime du Messager (S.W.S), a failli au bon comportement à
son égard ; on doit craindre pour lui une destinée de mécréant s’il ne se repend pas de telle
croyance… ; d'autre part tout compagnon du Prophète qui a participé à la transmission des
dogmes de l’Islam, Allah enregistre à son profit le mérite de toutes les bonnes actions
accomplies par ceux qui sont venus après lui jusqu’à la génération présente… ; Pour ce qui
est de la disparité des Élus d’Allah dans les bonnes oeuvres et leurs récompenses, Sidna Ech-
cheikh a dit : l’appréciation de la valeur des journées pour les uns sont de l’ordre du
commun, pour d’autres la journée équivaut à celle de la nuit sacrée du destin (laylatou al
qadri), pour d’autres à un millier d’années , et pour d’autres encore elle équivaut au jour de
l’Ascension , c’est-à-dire à cinquante mille ans ; j’ai demandé alors au Cheikh : s’agit-il là de
l’action proprement dite, ou de la multiplication de la récompense ?- il y en a , répond-il,
parmi les initiés celui qui parvient à réaliser en une seule journée, l’équivalent de ce qu’un
autre peut faire durant la période indiquée, et celui dont l’avantage pour l’action d’une
journée est égal à ce que ce qu’il aurait réalisé durant cette période
questionnée sur le sens de salat « al fati_i limâ oughliqa »,le Cheikh (R.T.A) répondit : cela
signifie celui qui déclenche l’apparition de toutes images cachées du cosmos, c'est-à-dire
celles qui étaient d’abord intégrées sous le voile du monde ésotérique et le substrat du néant,
puis leurs secrets dévoilés grâce à l’existence éminente de Sidna Mohamed (S.W.S)…et aussi
le Prophète (S.W.S) a déverrouillé ainsi les scellements du forum de la Grâce Divine qui, de
par lui s’est ouvert aux créatures… ; « al khâtimi limâ sabaqa » : le Sceau de toutes les
Prophéties et Messageries précédentes…ainsi que celui de toutes les images des
manifestations théophaniques ( Divines) précédentes qu’Allah a bien marquées dans le
monde exotérique… ; l’Âme de Sidna Mohamed (S.W.S) est le premier être qu’Allah Gloire à
Lui, a sorti de l’instance de l’Inconnu, et de cette âme Allah a engendré ensuite toutes les
âmes ; l’âme signifie là l’élément par lequel la matière vitale s’insinue dans les corps ; Allah a
créé ensuite de cette Âme Suprême de Sidna Mohamed quant aux corps denses et ténébreux ,
ils n’ont été créés que de la seconde facette d’affiliation par rapport à son âme (S.W.S) , et
dont il fit abonder les deux facettes à la fois sur l’ensemble des mondes ; la première facette
est celle de la lumière pure qui reflète les âmes et corps lumineux dégagés de toutes ténèbres
; la seconde facette est celle génératrice des corps ténébreux, comme les êtres créatures
sataniques, les corps denses, l’enfer et ses profonds abîmes ; alors que le Paradis avec tous
ses niveaux a été créé de l’affiliation luminifère ; Ce sont là les rapports d’affiliations de tout
l’univers vis-à-vis de l’Âme du Saint Prophète (S.W.S). Ainsi Allah le Très-Haut a généré la
quintessence de la Réalité Mohammadienne, indépendante de toute localisation; et celui
auquel la Réalité aura été dévoilée, aura certainement la conviction absolue, que la création
de l’univers, sans besoin de localisation, est tout à fait réalisable là le Cheikh soulignant
l’intérêt des primes accordées au lecteur de la fatihi a dit : la fatihi récitée une seule fois, aura
la valeur de six cents milles salat, parmi toutes celles émises dans l’univers par l’ensemble
des « djinns », des humains, et des anges ; à la seconde récitation de la fatihi , vient s’intégrer
la prime de la première multipliée par six cent milles fois la fatihi ; la troisième récitation
intègre la prime de la première, augmentée doublement de six cent milles fatihi, soit un
million deux cent mille, et ainsi de suite … ;
Quant à l’avantage de la sourate Al-Fâti_a, un hadith rapporte que la valeur de sa récitation
équivaut à la récitation de tout le Coran ; le Cheikh dit alors au Prophète (S.W.S) : j’ai appris à
travers des hadiths que celui qui la récite une fois, c’est comme s’il rend hommage à la Gloire d’Allah
avec toutes Ses louanges chantées par l’ensemble du cosmos…il me répondit (S.W.S) : la fatiha
comporte plus que cela, car son récitateur se voit accorder chaque fois au nombre de ses lettres et de
celles du Coran, et pour chaque lettre, sept palais et sept houris…Sidna Ech-Cheikh ajoute que cela est
valable en dehors de la prière, alors qu’en son sein , la récompense est multipliée par deux pour le
prieur assis, et par quatre pour le prieur debout; si la prière est accomplie en groupe la récompense est
multipliée par cent huit (4*27)… ; aucun méfait n’est enregistré dans l’année pour le récitateur de la
Al-Fâtiha une seule fois… ; d’autre part celui qui la récite avec la ferme conviction qu’il prononce avec
elle , les lettres du Nom Suprême sis incluses , ; celui-là a la récompense chaque fois, de la récitation
des deux à la fois , car il s’agit là du Nom Spécifique de l’Entité Divine qui, n’en a pas d'autres… ;
Quant au dhikr « almoussabaât al âchr »… Abou Tâlib Al-Makki dans son ouvrage « El-Qout
» a corroboré le hadith qui s’y rapporte, transmis par la chaîne authentique qui remonte à Al-
Khader ; une autre référence plus directe à travers la chaîne liant sidna Ech- Cheikh à son
Cheikh par voie orale à Al-Khader Là le Cheikh précise que l’initié ( mouride) sincère est
celui qui a bien conçu la Haute Majesté Divine, les droits qui Lui sont dus , dans la Haute
Présence de sa Divinité, sur toute créature ; les droits requis de la part de tous Ses serviteurs,
en soumission et servilité assidues, exaltation et recours permanent, profond attachement du
coeur, et ce en se détournant par amour et aspiration, de tout autre que Lui ; ce serviteur n’a
ainsi vis-à-vis d’autre que Lui, aucun penchant ni recherche d’intérêt, car il a été bien
conscient que tout autre être qu’Allah n’est qu’un « mirage du désert que l’homme assoiffé
prend pour de l’eau , mais quand il y arrive, il s’aperçoit qu’il n’en est rien » (verset 39
sourate 24) ; Le serviteur , en en prenant profondément conscience doit également tenir
compte de la bassesse malveillante de sa nature humaine qui demeure, dans tous ses voeux
et orientations, en antagonisme avec les Sublimes Droits Divins ;, conscient encore de sa
grande indolence , qui l’incite à ne se donner nullement la peine de prendre en charge les
droits divins, ni de saisir l’ampleur des services et égards dus à Allah le Très Haut , ni à tenir
compte de son penchant à l’oisiveté, à ses désirs, à tout ce qui est de nature à rompre son
attachement vis-à-vis du Créateur de la terre et des cieux , et finalement à rejeter tout voeu
ou caprice ; dans cette lice l’initié conscient encore de son incapacité, pour redresser cette
nature qui incite constamment au mal, et la dégager de ses désirs capricieux , s’implique s’il
y persiste à être l’objet de la part d’Allah ici-bas et dans l’au de là, de colère d’abomination,
de châtiment et de supplice perpétuel sans fin ni limites ; ainsi, ce serviteur , compte tenu de
tout ce processus , est pris de frayeur du sinistre incurable et sans issue dans lequel il est
tombé; il ne peut guère rester , dans l’expectative , s’attendant à la colère et à l’abomination
divines , n’étant guère en mesure de se dégager de cet état avilissant, pour s’intégrer dans le
Haut Agrément d’Allah; Ainsi donc lorsque ce serviteur aura réalisé tout cela, il répondra
sincèrement, à toute requête de nature à le délivrer de ses méfaits , lui garantissant
rétablissement et bonne santé
C’est celui-là le mouride sincère, et tout autre qui ne s’est pas reconnu dans les états précités,
est un simple requérant d’une chose à laquelle son esprit s’est attaché, et qu’il pourrait
atteindre ou non. Le vrai mouride donc , par l’impact de sa sincérité, trouve le Cheikh plus
près de lui que de ce qu’il attendait ; car la Sollicitude d’Allah qui l’avait pourvu de savoir ,
est elle-même qui le conduit au Cheikh accompli et lui ouvre tout accès dans son instance,
remplissant le coeur du Cheikh d’affection et de considération , donnant ainsi lieu à une
intime révérence et communion ; c’est là où se réalise la grande ouverture, car la Sollicitude
Divine qui atteint l’être l’attire fortement ne pouvant guère s’interrompre , quoiqu’il arrive ;
le mouride, sincère dans sa requête, pleinement conscient de ce qui précède, très soucieux de
s’assurer pleinement ses objectifs et dont le coeur ne vise rien d’autre que son dessein , ce
mouride ne doit alors se préoccuper que de son but, et c’est là cette sincérité efficiente qui le
délivre de toute aversion et répugnance ; ce mouride avant de rencontrer le Cheikh, doit
ainsi faire assidument le dhikr et la salat sur le Prophète (S.W.S) , tout en se concentrant
autant que possible sur le sens des termes prononcés, avec la forte conviction qu’il est en
présence du Prophète (S.W.S) ; il doit également se dégager complètement de tous caprices et
intérêts passionnels ; cette pratique assidue des prières surérogatoires est de nature à lui
assurer d’Allah l’Exalté; ces prières doivent être bien réparties dans le temps : dans
la mi-matinée (ad-doha) , avant et après la prière du dhohr, avant celle du asr, après celles du
maghreb et du ‘ichâe, et après le réveil avant la fin de la nuit ; mais ces prières doivent être
réduites au profit du dhikr et de la salat sur le Prophète (S.W.S), car ils constituent la clé
d’accès au Bien , surtout s’ils sont effectués dans le recueillement ( de la khalwa) , en évitant
tout surplus dans le manger et le boire accomplissant un peu de jeûne, s’abstenant avec
réserve de tout excès de parole , et en se conformant enfin à tout ce qui est énuméré chez les
initiés soufis ; d’autre part il faut absolument se méfier de réciter trop de dhikr à la fois , et de
distraire l’esprit entre les différents discours para-soufis ; car nul ne saurait réussir en suivant
cette voie ; il faut au contraire se contenter d’un seul dhikr , d’une unique orientation, en s’y
attachant exclusivement, ; c’est là le comportement idéal requis avant tout contact avec le
Cheikh, et c’est à partir de ce fait que l’initié s’attelle à la recherche du Cheikh accompli
Parmi les choses qui peuvent dissocier le mouride de son Cheikh et l’exclure de sa véritable
compagnie sont selon le Cheikh : les intérêts personnels , l’objection au cheikh par le verbe
ou par le coeur, le désaveu du mouride à l’émergence d’une certaine défaillante d’ordre
humain du cheikh en discordance avec le haut savoir spirituel du cheikh , ainsi que la perte
de toute révérence dans son coeur vis-à-vis du cheikh; pour ce qui est des intérêts d’ici-bas
ou de l’au-delà, on doit bien concevoir que la connaissance et l’attachement au cheikh ne
doivent avoir pour raison que l’amour d’Allah Seul ; Ainsi la compagnie du cheikh a deux
objectifs :
- d’abord l’accompagnement du cheikh pour l’amour Allah avec la conviction que ce cheikh
est un Elu d’Allah, le secret de cette option a pour référence le hadith qodsi: « Je suis en
guerre à tous ceux qui prennent à partie un de Mes Élus» ce qui sous-entend que celui qui
cherche compagnie à un de mes Élus en tant que tel
, Je prends de même comme Elu ; c’est là le plus grand mobile secret qui attire le mouride
vers la Présence d’Allah le Très Haut
- quant au second objectif il consiste à bien concevoir que le cheikh est parmi les
serviteurs de cette Instance, à Laquelle il doit réserver une haute révérence , rejetant tous
voeux ou désirs sujets de défaillance de l’initié ; partant de là, l’initié tend à demeurer dans la
compagnie du cheikh afin de le bien orienter dans la voie de la Connaissance et de
l’attachement à Allah ; Ainsi, la compagnie ne dépend que de ces deux conditions, et
quiconque la recherche pour autre chose, court à sa perte ici-bas et dans l’au-delà ;
Certes, le Seigneur, n’est guère adoré pour un quelconque intérêt, mais seulement pour ce
qu’Il est, c'est-à-dire un Dieu qui, par essence, se doit Divinité et Servilité, et pour ce dont Il
S’est qualifié en attributs glorieux et en Noms Sublimes ; c’est ainsi que se conçoit la
servitude à son plus haut degré ; d’une façon analogue, l’attachement au cheikh doit être
dégagé de tout intérêt , sauf dans un but d’attrait vers le degré d’Élection auprès d’Allah et
pour l’atteinte des hauts égards agréés , rebutant ainsi ce qui peut entacher le serviteur au
sein de Cette Instance ; car tout ce qui livre aux caprices mêmes louables est désastreux pour
le serviteur en l’occurrence ; c’est pour cette raison qu’il est ordonné aux cheikhs de réprimer
les mourides pour les moindres caprices, car dans un tel cas le mouride déchoit ouvertement
dans la mécréance vis-à-vis d’Allah, ayant ainsi osé agir comme Divinité , en transgressant ;
Dans cette occurrence il adore autre chose qu’Allah, n’ayant alors aucun rapport avec Lui,
même s’il fait verbalement foi en l’Unicité d’Allah, son for intérieur lui rétorque : tu mens, tu
n’es qu’un associateur ; c’est à cela que se rapporte le hadith du Prophète (S.W.S) : « sous la
voûte du firmament, il n’y a guère de divinité adorée autre qu’Allah, plus grande que la
séduction par les caprices »
Horaire :
Le matin, c’est après la prière de l’aube (Soubh) jusqu’à environ trois (3) heures le
lever du soleil.
L’après-midi c’est après la prière de l’après-midi (Asr) juqu’à environ quatre (4) après
le coucher du soleil
Commencer par :
Formuler l’intention d’accomplir le wird par exemple celle récitée par El Hadj Malick
SY voir « Annexe 1 »
Dire « أعُو ُذ باهلل من الشيطان الرّجيمA’oûzou billahi minna chaytâni radjîm » (1 fois)
Prier sur le Prophète Mouhammad (S.W.S) à l’aide d’une salat ala nabi par exemple
َ « اللَهُ َمAllahoumma salli alâ Sayyidinâ Mouhammadine wa sallim ». Il
ص ِّل َعلَى َسيِّ ِدنَا ُم َح َم ٍد َو َسلِّم
est recommandé de réciter la salatoul Fatihi
Puis dire َصفُونَ َو َسال ٌم َعلَى ال ُمر َسلِينَ َوال َحم ُد لِلل ِه َربِّ ال َعلَ ِمين
ِ َك َربِّ ال ِع َز ِة َع َما ي
َ ِّ « سُبحَانَ َربSoubhâna rabbika
rabbil 'izzati 'ammâ yaçifoûna wa salamoune 'alal moursalina wal hamdoulillahi rabbil
'âlamine » (Sourate 37 Saffat, versets 180-181-182)
Fermer le lâzim par cette formule : صلُّوا َعلَيْ ِه َو َسلِّ ُموا تَ ْسلِيم
َ آمنُوا
ِ َّ ِ ُّ َ ُإِ َّن اللَّهَ وَم َالئِ َكتَهُ ي
َ صلو َن َعلَى النَّب ِّي يَا أَيُّ َها الذ
َ ين َ
« Innal-lâha wa malâ-ikatahû yuçallûna 'alan-nabiyyi. Yâ ayyuhal-lazîna âmanû çallû 'alayhi
wa sallimû taslîmâ » (Sourate 33 El Ahzab, verset 56)
Puis dire َصفُونَ َو َسال ٌم َعلَى ال ُمر َسلِينَ َوال َحم ُد لِلل ِه َربِّ ال َعلَ ِمين
ِ َك َربِّ ال ِع َز ِة َع َما ي
َ ِّ « سُبحَانَ َربSoubhâna rabbika
rabbil 'izzati 'ammâ yaçifoûna wa salamoune 'alal moursalina wal hamdoulillahi rabbil
'âlamine »
Il est recommandé, après tout dhikr obligatoire (lazime, wazifa, Hadra), d'en
formuler la consécration au Prophète (S.W.S) par la formule suivante :
« Hazihi hadiyatoune bi faddlil-Lahhi, minâ ileyka Yâ RASSOÛLOUL-LAHI (S.WS)
Diazal-Lahhou ‘ana Saïdinâ, wa Nabiyinâ, wa Habîbinâ, wa Chafi’inâ, wa Mawlanâ
Mouhammad TAHA-YASINE (S.W.S)»
Après cette consécration on peut dire toute prière à sa convenance voir en annexes
deux exemples de prières : Annexes 4 et 5
WAZIFA
La wazifa est obligatoire une fois (le matin ou le soir) par jour dans la confrérie tidjane
(tidjaniya). Elle peut cependant être récitée le matin et le soir :
le matin : après la prière de l'aube jusqu'à environ trois heures (3) après le lever du
soleil,
après la prière de Asr jusqu'à environ quatre heures (4) après le coucher du soleil.
Commencer par :
Dire « أعُو ُذ باهلل من الشيطان الرّجيمA’oûzou billahi minna chaytâni radjîm » (1 fois)
Prier sur le Prophète Mouhammad (PSL) avec la salatoul Fatihi (50 fois)
Puis dire َصفُونَ َو َسال ٌم َعلَى ال ُمر َسلِينَ َوال َحم ُد لِلل ِه َربِّ ال َعلَ ِمين
ِ َك َربِّ ال ِع َز ِة َع َما ي
َ ِّ « سُبحَانَ َربSoubhâna rabbika
rabbil 'izzati 'ammâ yaçifoûna wa salamoune 'alal moursalina wal hamdoulillahi rabbil
'âlamine »
Lever les deux mains à partir de la 12ème Djawratul-Kamâl jusqu'à la fin de la wazîfa, à
l'image de l'implorant, les deux paumes dirigées vers le ciel. Après la
12ème Djawratul-Kamâl réciter ceci : Innal-lâha wa malâ-ikatahû yuçallûna 'alan-nabiyyi.
Yâ ayyuhal-lazîna âmanû çallû 'alayhi wa sallimû taslîmâ. çallal-lâhu 'alayhi wa 'alâ âlihî wa
çahbihî wa sallama taslîmann. Çubhâna rabbika rabbil-'izzati 'ammâ yaçifûna ; wa salâmunn
'alâl-murçalîna wal-hamdulil-lâhi rabbil-'âlamîn.
Commencer par :
Dire « أعُو ُذ باهلل من الشيطان الرّجيمA’oûzou billahi minna chaytâni radjîm » (1 fois)
ّ إالّ ال
Répéter ل « ال إلهLâ ilâha illa llâh » (1000 fois)
Fermer par une invocation adressée au Seigneur. Les Orants devront ensuite
se saluer, se congratuler en dissipant toute haine entre eux et toute irritation.
QUELQUES ASPECTS DE LA SALAT AL-FATIHI
Ash Shaykh Al Hâjj Mâlik Ibn 'Uthmân Sy (qu'Allâh lui fasse miséricorde) a dit :
« Si tu désires des voeux réalisés, et accéder à Allâh, Le Bon (Al Barr), Le Dominateur
Suprême (Al Muhaymin), Le Protecteur (Al Wakîl), récite continuellement la Salât Ul Fâtihi
qui, en vérité, est comme des clés. Elle est la clé qui ouvre les portes des secrets spirituels. Ses
mérites ne sauraient être appréhendés par l'esprit. »
1 - Son origine :
La Salât Ul Fâtihi fut divulguée à la fin des temps afin que les croyants de cette époque
trouble puissent avoir de quoi effacer leurs péchés et se rapprocher d'Allâh sans subir les
énormes difficultés que représente la période de la fin des temps, où avoir un bon Islâm est
comme tenir une braise chaude dans sa main comme le mentionna le Prophète (S.W.S).
Cette prière fut inspirée au pieux Sûfî, l'Imâm Muhammad Al Bikrî (qu'Allâh lui fasse
miséricorde), qui avait fait une retraite spirituelle d'environ 40 années à La Mecque au sein
de Masjîd Ul Haram (la Mosquée Sacrée), afin d'obtenir la meilleur des Prières sur le
Prophète (S.W.S). Elle fut ensuite, plusieurs siècles plus tard, transmise en masse par le
Shaykh Ahmad At Tijânî et ses disciples (qu'Allâh illumine leurs âmes) sous l'ordre du
Prophète Muhammad (S.W.S).
Al Imâm Muhammad Ul 'Arabî Ibn Sâ°ih Al 'Umarî (qu'Allâh l'agrée) énonce l'origine de la
Salât Ul Fâtihi en ces termes : « Le Qutbu Al Bikrî (qu'Allah l'agrée) s'était dirigé vers son
Seigneur durant un long moment, lui demandant de lui procurer la Prière sur le Prophète
dans laquelle se trouve le secret de toutes les autres Prières [sur le Prophète]. Ainsi, une
feuille de lumière écrite par la Plume de la Puissance (al qalam ul qudrah) dans laquelle se
trouvait écrite la Salât Ul Fâtihi descendit [sur lui]. » [Bugyat Ul Mustafîd].
La Plume de la Puissance est un terme spirituel désignant une métaphore exprimant un écrit
d'une grande importance provenant de la Prédestination. Si l'on parle d'une chose écrite par
la Plume de la Puissance, cela veux dire que c'est une écriture qui vient d'Allâh, pure et
agréée, et qu'elle n'est pas inventée par l'imagination d'une créature.
On trouve un cas similaire d'une écriture venant de la Plume de la Puissance dans le hadith
dans lequel il est dit : . Ce hadith est déclaré valide (hasan) par Al Hâfiz At Tirmidhî. Quant
aux Imâms Al Hâkim et Ibn Hibbân, ils l'ont authentifié.
Ash Shaykh Al Hâjj Mâlik Sy (qu'Allâh l'agrée) a dit que la Salât Ul Fâtihi « demeure l'un des
trésors les plus inestimables et l'une des marchandises les plus appréciées. » [Fâkihat Ut
Tulâb].
Il a dit aussi : « Ses mérites ne sauraient être appréhendés par l'esprit. » [Ifhâm Ul Munkir Al
Jânî].
En effet, la Salât Ul Fâtihi est l'une des plus grandes grâces qu'Allâh a accordées à la
Communauté de Sayyidunâ Muhammad (S.W.S). En témoigne cette parole du Shaykh
Ahmad Ibn Muhammad At Tijânî (qu'Allâh lui fasse miséricorde) qui a dit : « Le Prophète
(S.W.S) m'a dit : « Personne n'a prié sur moi d'une meilleur façon qu'avec la Salât Ul
Fâtihi. ». » [Jawâhir Ul Ma'ânî]
* « Une seule fois le Nom Suprême (d'Allâh) équivaut à 6000 Salât Ul Fâtihi et une seule
Salât Ul Fâtihi équivaut à toutes les évocations (hormis le Nom Suprême d'Allâh), toutes les
formules de glorification, toutes les demandes de pardon, toutes les implorations accomplies
dans l'univers qu'elles soient petites ou grandes, le tout multiplié par 6000 fois. »
* « As Salât Ul Fâtihi est un Acte Divin (c'est-à-dire une Grâce Divine) qui ne laisse pas de
place à la raison humaine. S'il y avait 100 000 communautés, et que chacune soit composée
de 100 000 tribus et que chaque tribu soit composée de 100 000 hommes et que chacun de ces
hommes vive 100 000 ans et récite chaque jour 100 000 prières sur le Prophète autre que la
Salât Ul Fâtihi, et qu'on rassemble toute la récompense de ces communautés durant toute
cette période, ils n'arriveraient pas à la récompense de l'évocation d'une seule Salât Ul
Fâtihi. Ne la dément pas et ne la critique pas, car la grâce est détenue par Allâh et Il la donne
à qui Il veut, et Sa Grâce sort du cercle des normes et il te suffit Sa Parole qui dit : « Et Il crée
ce que vous ne savez pas. » [Sûrah 16 – Âyah 8]. »
Nous conclurons cette liste avec sa parole qui dit : « Lorsque je me suis concentré sur cette
prière, j'ai constaté qu'elle ne pouvait être pesée (vu l'étendue de sa récompense) avec
l'ensemble des adorations des génies, des hommes et des anges. »
Et ces paroles du Shaykh Al Hâjj Mâlik Sy qui a dit dans son Ifhâm Ul Munkir Al Jânî :
« Si les habitants des sept cieux et tout ce qu'ils contiennent et les habitants des sept terres
et tout ce qu'elles contiennent se rassemblaient pour décrire la valeur de la Salât Ul Fâtihi,
ils n'en seraient pas capables. »
« Ô toi qui sollicites la gnose ! Nul serviteur ne s'est adressé à Allâh avec une telle prière
[sur le Prophète] ! »
Si l’on omet d’accomplir « Shaf’a » et « Witr » on compense, ainsi que l’a dit l’érudit
Cheikh At Tijâni en récitant la Djawhara al Kamâl trois (3) fois en guise de réparation.
ANNEXES
َ س َب َق َناصِ ِر
الح ِّق َ س ِّي ِد َنا ُم َح َّم ٍد ال َفات ِِح لِ َما اُغل َِق َو
َ الخات ِِم لِ َما َ صل ِّ َعلَى
َ اللَ ُه َّم
العظِ يمَ ار ِه ِ ِيم َو ِعلَى َءالِ ِه َح َّق َق
ِ َدر ِه َومِقد ِ الح ِّق َوال َهادِى ِالَى صِ َراطِ َك ال ُمس َتق َ ِب
Allâhoumma salli 'alâ Sayyidinâ Muhammadin il fâtihi limâ ughliqa wal khâtimi limâ
sabaqa nâsir il haqqi bil haqqi wal hâdî ilâ sirâtik al mustaqîmi wa 'alâ âlihi haqqa qadrihi
wa miqdârihil 'azîm.
Ô Allâh ! Prie sur notre seigneur Muhammad qui a ouvert ce qui était fermé et qui a clos ce
qui a précédé, qui fait triompher de La Vérité par La Vérité et guide sur Ton droit chemin ;
ainsi que pour sa famille selon sa valeur et selon la mesure de son immense dignité.
« Ô mon Dieu, répands tes grâces et accorde le salut à la source de la Miséricorde Divine et
au diamant étincelant versé indéfiniment dans la vérité. Celui qui est au centre de toutes
formes de compréhensions et de significations. Il est la lumière des êtres en cours de
formation humaine, il possède la Vérité Divine tel l'éclair immense traversant les nuages
précurseurs de la pluie bienfaisante des Miséricordes Divines, qui emplissent sur leur
chemin aussi bien les grandes étendues d'eau que les petites. Il est Ta lumière brillante qui
s'étend sur toute l'existence et l'englobe dans tous ses lieux.
Ô mon Dieu, répands tes grâces et accorde le salut à la source de la Vérité qui est à l'origine
des connaissances les plus justes, tel ton sentier parfaitement droit par lequel se manifestent
les majestueuses Réalités.
Ô mon Dieu, répands tes grâces et accorde le salut à la manifestation de la Vérité par la
Vérité, au trésor le plus sublime, au flux venant de toi et retournant vers toi, et à la
quintessence des lumières dissimulées à toute connaissance.
Que Dieu répande ses grâces sur lui et sur sa famille, grâces par lesquelles, Ô mon Dieu, Tu
nous le feras connaître. »
Rabbanâ taqabal minâ innaka anta Sami’oul- Alîm, wa Toub alaynâ, innaka anta Tawabou-Rahîm,
waghfirlanâ, innaka anta Ghafourour-Rahîm.
Inna-lezi farada alaykal Qour’ane larâdouka ilâ ma’âd. Soubhânaka, Allahoumma, wa bihamdika,
Nach-Hadou ane Lâ ilaha illa Anta, Wahdaka lâ charika laka, illah-hane, wâhidane, Ahadane, Fardane,
çamadane, Alezi lam yatakhize, çâhibatane, wa lâ waladane, wa lam yakoune lahou koufou’ane ahad,
Nastaghfirouka, wa natoubou ileyka.
Allahoumma çalli ‘ala Saïdinâ Mouhammadinil-Fâtihi limâ oughliq, wal Khâtimi limâ sabaq, Nâçiril
haqi bil haq, wal Hhâdî ilâ çirâtikal-moustaqîm, wa ‘ala alihi haqa qadrihi, wa miqdârihil Azzim.
çalâtane touzî-qounâ bihha Assrari : Lâ ilâha ilâllah ;Wa tadj-alounâ bihha mine çafwati AHhli :Lâ
ilâha ilal-lah ;Wa tadj-alounâ biha akhira kalâminâ :Lâ ilâha ilallah, Saïdinâ Mouhammad Rassoûl-
llah, Aleyhi Sallamoul-lahi .