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Métrologie 22
INTRODUCTION
1. INTRODUCTION
Une surface peut être caractérisée par divers ordres géométriques. De façon classique on en discerne
6 dont seuls les quatre premiers sont à caractère géométrique. Ce sont ceux qui nous intéressent ici.
A chaque ordre géométrique, on associe un écart ou défaut.
• ordre 1 : macrogéométrie. Défaut de forme
• ordre 2 : mésogéométrie. Défaut d'ondulation
• ordre 3 et 4 : microgéométrie. Défaut de rugosité.
L'analyse classique est bidimensionnelle, elle tend à devenir tridimensionnelle.
La normalisation est en pleine évolution. Actuellement les normes françaises, qui comme d'autres nor-
mes ne traitent que l'aspect bidimensionnelle sont :
• NFE 05-050 : Généralités sur les appareils électroniques à capteur ;
• NFE 05-015 : Généralités, terminologie et définition des paramètres caractéristiques des états de
surface ;
• NFE 05-052 : Profilomètres d'états de surface à contact ;
• NFE 05-016 : Spécification des états de surface sur les dessins ;
• NF ISO 5436/NFE 05-053 : Etalonnage des appareils à palpeur.
Ces normes vont être modifiées pour :
• entrer dans le cadre des normes européennes en préparation ;
• traiter les aspects tridimensionnels.
Le premier problème qui se présente est double, il concerne :
• les mesures nécessaires pour identifier une surface ;
• la séparation des trois niveaux géométriques dans les données acquises lors des mesures.
Figure 1: Trois ordres géométriques
Métrologie 23
Microgéométrie et mesure des états de surface
(Profils d’écarts
géométriques de surface) Dessin Signification par
d’exécution rapport à
la fonction (1)
1 ECART DE FORME 1er et 2e ordre :
Exemple :
Ecart de - Influent sur :
- rectitude Prescription + frottement de glisse-
- circularité géométrique ment et de roulement.
- etc + Résistance au
(Voir NF E 04-552) matage.
+ Etanchéité dynami-
que et statique
+ Résultat de mesurage
+ etc
2 ONDULATION
- Créent :
+ Usure
+ Grippage
- Diminuent :
+ Durée de vie des
organes
Symbolisation + etc
des écarts
géométriques du
2e au 4e ordre
3 STRIE, SILLON 3e et 4e influent sur :
(Voir NF E 05-016)
(périodique ou + Ecoulement des flui-
pseudo-périodique) des.
+ Etanchéité dynami-
que et statique.
+ Revêtement.
4 ARRACHE-
RUGOSITE
+ Adhésivité.
MENT, + Dépôt électrolytique.
MARQUE + Résistance aux
D’OUTIL efforts alternés.
et FENTE, + etc.
PIQÛRE, Etc
(apériodique)
5 STRUCTURE Phénomènes
CRISTALLINE
Etat physico-chimique - Mécaniques :
- Matériau + Usure
- Traitement thermique + Grippage
6 RESEAU - Procédé et conditions + etc
CRISTALLIN d’usinage.
- Electrochimiques :
+ Corrosion
+ etc
24 Métrologie
INTRODUCTION
Surface réelle
N° d’ordre Origine des écarts Moyens d’évaluation
au cours de l’élaboration des surfaces mesurées par exploration
- PROCÉDÉ D’USINAGE - MACHINE D’UNE SURFACE D’UN PROFIL
- MATÉRIAU USINÉ - INSTALLATION globale ou limitée total ou partiel
1 - Déformation de la pièce. - Défaut de bridage. - Portée au marbre. “PALPAGE” en discontinu :
+ Pendant l’usinage, indépen- - Flexion des éléments de - Tampon. + Lunette autocollimatrice.
damment du procédé. la machine. - Bague. + Comparateur.
+ Après l’usinage, dépendant - Qualité du guidage des - Machine à mesurer. + Machine à mesurer, etc.
du matériau (libération des éléments coulissants. - Appareil de mesurage “PALPAGE” en continu :
tensions internes). - Usure des organes. d’écart de forme. + Appareil électronique à
- Etc. capteur avec référence de
mesure (palpeur touche ou
aiguille).
+ Boite à lumière.
+ Etc.
2 - Fraisage (pas de l’ondula- - Vibrations de basses fré- - Echantillon de compa- - Microscope à coupe opti-
tion : par exemple, avance par quences raison viso-tactile : esti- que.
tour de fraise). + De la pièce. mation de l’ondulation - Appareil électronique à
- Inclinaison de la fraise (en + De l’outil. et de la rugosité des piè- capteur, avec référence de
bout). + Des deux, dues aux ces fraisées. mesure.
+ Mauvais affûtage. flexions, mauvais guidage - Microscope stéréosco- Palpeur :
+ Mauvais réglage des dents et équilibrage des éléments pique. + Touche.
(en bout, en roulant). de machine, et également à - Appareil de mesurage + Aiguille.
+ Rectification : mauvais dia- l’insuffisance de l’installa- d’écart de forme.
mantage de la meule. tion de l’isolation passive
et active.
3 - Procédé par enlèvement de - Vibrations de hautes fré- - Echantillon de compa- - Microscope à coupe opti-
copeaux : quences (causes analogues raison viso-tactile : esti- que.
STRIES, SILLONS, dus à à celles énumérées ci-des- mation de la rugosité. - Microscope interférentiel.
l’avance de l’arète coupante sus). - Rugomètre : - Appareil électronique à
de l’outil; à l’avance par tour - Installation de lubrifica- + Pneumatique. capteur : (palpeur aiguille).
de la pièce ou de la meule, etc. tion : + Capacitif.
- Procédés de formage à + Lubrifiant : nature, qua- - Divers appareils opti-
4 chaud où à froid : lité lubrifiante, action de ques.
BOSSES et CRATERES jux- refroidissement, stabilité - Microscope stéréosco-
taposés. dans le temps. pique.
- Géométrie d’affûtage de + Mode d’arrosage. - Microscope électroni-
l’outil : + Filtre : efficacité du sys- que.
Qualité de la meule. tème (entre autres, fré-
- Qualité d’affûtage de l’outil quences de nettoyage).
et du diamantage de la meule.
- Hétérogénéité, plasticité du
matériau usiné (Fonte; Alu-
minium à forte teneur en sili-
cium.)
Identification et évaluation des écarts géométriques, de Diverses méthodes chi- Appareil électronique à cap-
Somme des écarts
du 1er au 4e ordre
diverses origines accompagnées de mesures d’autres gran- miques permettant de teur avec référence de
deurs physiques (température, vibration, vitesse, accéléra- déterminer la surface mesure : (Palpeur aiguille :
tion, etc.) permettant l’analyse de la relation de ccause à totale d’échantillons longueur d’évaluation > 25
effet en cas de perturbations dans la réalisation d’état géo- d’études. mm ).
métrique d’un produit donné.
Métrologie 25
Microgéométrie et mesure des états de surface
λ
λf
26 Métrologie
LES TROIS ORDRES GEOMETRIQUES
Métrologie 27
Microgéométrie et mesure des états de surface
Créneau théorique dont la largueur est inférieure à Créneau théorique dont la largeur est supérieu-
la longueur de base (0,8 mm ) : re à la longueur de base (0,8 mm ) :
le créneau devrait être conservé en rugosité et éli- le créneau devrait être éliminé en rugosité et
miné en ondulation conservé en ondulation.
28 Métrologie
LES TROIS ORDRES GEOMETRIQUES
Créneau théorique dont la largueur est inférieure à Créneau théorique dont la largeur est supérieu-
la longueur de base (0,8 mm ) : re à la longueur de base (0,8 mm ) :
le créneau devrait être conservé en rugosité et éli- le créneau devrait être éliminé en rugosité et
miné en ondulation conservé en ondulation.
Métrologie 29
Microgéométrie et mesure des états de surface
30 Métrologie
LES TROIS ORDRES GEOMETRIQUES
Métrologie 31
Microgéométrie et mesure des états de surface
• Surface spécifiée : surface dont les limites sont définies, à partir de la surface géométrique, aux
moyens de symboles (les spécifications) et de valeurs numériques indiquées sur le dessin la repré-
sentant.
• Surface de référence : surface à partir de laquelle les écarts géométriques de surface sont déterminés.
Elle a la même forme que la surface géométrique et sa position coïncide avec l'orientation générale
de la surface réelle au sens de la méthode des moindres carrés.
• Surface mesurée : surface déterminée par des instruments de mesure à partir de la surface réelle. Elle
dépend de l'instrumentation choisie : divers types d'instruments et diverses techniques de mesurage
32 Métrologie
LES DEUX SYSTEMES DE CARACTERISATION DE LA RUGOSITE ET DE L'ONDULATION
peuvent donner, à partir d'une même surface réelle, des surfaces mesurées différentes. La surface
mesurée est une image (approximation) de la surface réelle, c'est sur elle que s'appuiera tout le trai-
tement de caractérisation de la surface réelle.
313. Profils
Dans ce qui précède nous avons utilisé la notion de profil sans la définir, parce que ce n'était pas né-
cessaire alors. Maintenant nous allons la préciser.
Un profil est la ligne d'intersection de la surface considérée avec un plan de coupe. Pour un plan don-
né, à chaque surface (réelle, géométrique, spécifiée, de référence, mesurée) correspond un profil (réel,
géométrique, spécifié, de référence, mesuré).
De façon générale on utilise des plans de coupe "normaux" et dont les orientations sont fixées a priori.
Le profil, et donc les paramètres qui le caractérisent, dépendent souvent de l'orientation. Ceci traduit
le caractère anisotrope de l'état de surface étudié.
- une surface usinée possède un état de surface orthotrope.
- une surface grenaillée suivant une direction perpendiculaire à la surface est isotrope.
L'étude de l'état de surface peut se faire de façon tridimensionnelle ou bidimensionnelle. Dans le pre-
Métrologie 33
Microgéométrie et mesure des états de surface
mier cas, tout une série de profils obtenus par des coupes parallèles entre elles est nécessaire. Dans le
second cas, l'orientation du plan de coupe est choisie de façon à rendre maximale la rugosité. Par
exemple dans le cas de l'usinage, la coupe sera perpendiculaire au mouvement de coupe.
Remarque importante.
Le profil obtenu sous forme numérique peut être représenté dans un diagramme :
- dont les orientations des axes sont liées à l'instrument de mesure. C'est un système d'axes cartésiens
dont l'axe des abscisses porte les longueurs sur la pièce et l'axe des ordonnées porte les profondeurs.
La norme française ne s'intéresse qu'aux profils total, d'ondulation et de rugosité. Pour qu'il n'y ait pas
d’ambiguïté, on porte les indices :
P pour le profil total
W pour le profil d'ondulation
R pour le profil de rugosité
La position du système d'axes n'est pas fixée par la norme, aussi on fait passer l'axe des abscisses par
le point le plus haut du profil et l'axe des ordonnées par le premier point enregistré.
- le diagramme représente un profil anamorphosé, c'est-à-dire enregistré avec des échelles différentes
sur les deux axes de coordonnées. L'anamorphose donne une image de la réalité d'autant plus défor-
mée que les échelles sont différentes.
Figure 10: Effet de l’anamorphose
34 Métrologie
LES DEUX SYSTEMES DE CARACTERISATION DE LA RUGOSITE ET DE L'ONDULATION
Métrologie 35
Microgéométrie et mesure des états de surface
• Longueur de base l : c'est une partie de la longueur de base qui sert à séparer les irrégularités du pro-
fil. L = n × l avec n entier.
λf
En principe la longueur l est telle que 2 l # période de l'ondulation. Donc l ≈ -----
2
• Ligne de référence : c'est la ligne par rapport à laquelle les paramètres du profil seront déterminés.
En général, cette ligne n'appartient pas à la surface de référence. Dans le système de la ligne moyen-
ne, la ligne de référence est la ligne moyenne. Elle peut être définie de deux façons :
- Ligne des moindres carrés à l'intérieur de la longueur de base.
- Ligne centrale arithmétique à l'intérieur de la longueur de base. La somme des aires comprises
entre elle et le profil est égale de part et d'autre.
36 Métrologie
LES DEUX SYSTEMES DE CARACTERISATION DE LA RUGOSITE ET DE L'ONDULATION
• Lignes enveloppes supérieure (LES) et inférieure (LEI) : voir la méthode de décomposition des pro-
fils en motifs.
• Creux du profil : partie du profil dirigée vers l'intérieur du corps, reliant deux intersections consé-
cutives du profil avec la ligne moyenne.
• Ligne des saillies : ligne parallèle à la ligne de référence passant par le point le plus haut du profil
dans la longueur de base.
• Ligne des creux : ligne parallèle à la ligne de référence passant par le point le plus bas du profil dans
la longueur de base.
• Niveau de coupe c : c'est la distance entre la ligne des saillies et une droite parallèle à la ligne de
référence, coupant le profil. Le niveau de coupe s'exprime en µm .
• Longueur portante n p : c'est la somme des longueurs des segments de matière définis par l'intersec-
tion du profil avec une droite parallèle à la ligne de référence, pour un niveau de coupe fixé.
La longueur de base utilisée pour la détermination de n p peut être plus grande que celle qui sert à
déterminer les paramètres. Par exemple on peut prendre L .
• Taux de longueur portante T p : c'est le rapport de la longueur portante et de la longueur utilisée pour
n
définir n p . T p = ----p- si L est la longueur utilisée.
L
Métrologie 37
Microgéométrie et mesure des états de surface
• Courbe du taux de longueur portante : c'est le graphe qui représente la relation liant le taux de lon-
gueur portante et le niveau de coupe c .
• Hauteur d'une saillie du profil Y p : c'est la distance entre le point le plus haut de la saillie et la ligne
moyenne.
• Profondeur d'un creux du profil Y v : c'est la distance entre le point le plus bas du creux et la ligne
moyenne.
• Hauteur d'une irrégularité du profil : c'est la somme de la hauteur d'une saillie du profil et de la pro-
fondeur d'un creux du profil qui sont adjacents.
38 Métrologie
LES DEUX SYSTEMES DE CARACTERISATION DE LA RUGOSITE ET DE L'ONDULATION
• Pas des saillies locales du profil S i : distance entre les projections sur la ligne moyenne des deux
points les plus hauts de deux saillies locales adjacentes.
• Pas des irrégularités du profil S mi : distance entre deux points d'intersection de la ligne moyenne
avec une irrégularité du profil.
Métrologie 39
Microgéométrie et mesure des états de surface
Un creux local du profil est une partie du profil comprise entre deux maxima adjacents.
Un motif est une portion du profil comprise entre les points les plus hauts de deux saillies locales du
profil, consécutives ou non.
40 Métrologie
LES DEUX SYSTEMES DE CARACTERISATION DE LA RUGOSITE ET DE L'ONDULATION
En fait la première condition sélectionne les pics les plus élevés, de telle sorte que la LES qui leur est
associée ne coupe pas le profil.
Condition 2 ou de longueur : cette condition limite la longueur des motifs à une valeur A, définie con-
ventionnellement comme étant la limite entre la rugosité et l'ondulation (généralement 500 µm ) pour
les motifs de rugosité ou à une valeur B définie conventionnellement comme étant la limite entre l'on-
dulation et des écarts de forme (généralement 2500 µm ) pour les motifs d'ondulation.
Motifs caractéristiques Motifs caractéristiques
du profil de rugosité du profil d’ondulation
Toutefois la norme prévoit que les valeurs de A et B puissent être choisies dans la série suivante :
4, 20, 1000, 500, 2500, 12500 µm .
Condition 3 ou condition d'agrandissement. Cette condition sert à éliminer les plus petits pics, en re-
cherchant le plus grand motif possible. Elle n'autorise pas la combinaison de deux motifs en un seul,
plus long, si le résultat est un motif de caractéristique T plus faible que celle de l'un des deux motifs
d'origine.
Condition 4 ou de profondeur relative. Cette condition permet de limiter la combinaison des motifs
de profondeurs sensiblement égales, en particulier sur les surfaces périodiques.
On regroupe deux motifs de caractéristiques T 1 et T 2 en un seul motif de caractéristique T si T 1 et
T 2 sont inférieurs à 60 % de T .
Métrologie 41
Microgéométrie et mesure des états de surface
- à partir de l'ensemble des motifs caractéristiques, il discrimine les pics et les creux isolés, c'est-
à-dire ceux dont la hauteur est supérieure à une valeur H ; ( H = hauteur moyenne des motifs +
1,65 fois l'écart type des hauteurs des motifs). Alors l'algorithme construit la LES corrigée du
profil total, c'est-à-dire qu'il ramène la hauteur des pics et des creux à la hauteur H . Le calcul
des espaces et profondeur moyens des motifs caractéristiques est fait.
Cette action s'explique par le fait que les pics isolés fausseraient de façon aléatoire le calcul des para-
mètres d'ondulation et qu'ils disparaîtront rapidement par usure. Quant aux creux isolés, ils subsiste-
ront même lorsque la pièce sera hors d'usage.
- à partir de la "LES corrigée", considérée comme profil d'ondulation, l'algorithme définit de nou-
veaux motifs grâce aux 4 règles. Lorsque aucun regroupement n'est plus possible après plu-
sieurs passages, il déclare les motifs obtenus comme motifs caractéristiques de l'ondulation.
- il calcule les paramètres qui caractérisent l'ondulation, associés aux motifs.
42 Métrologie
LES DEUX SYSTEMES DE CARACTERISATION DE LA RUGOSITE ET DE L'ONDULATION
Métrologie 43
Microgéométrie et mesure des états de surface
44 Métrologie
LES DEUX SYSTEMES DE CARACTERISATION DE LA RUGOSITE ET DE L'ONDULATION
Métrologie 45
Microgéométrie et mesure des états de surface
• Ecart moyen arithmétique du profil R a : En considérant un système d'axe dont l'axe des abscisses
est la ligne des saillies et celui des ordonnées perpendiculaire à la ligne des saillies et orienté vers la
n
1
matière, on note y ( x ) l'ordonnée d'un point du profil d'abscisse x . Alors : R a = --- ∑ R ai
n
1
li
1
R ai = --- ∫ y i ( x ) – R p dx
ème
pour la i longueur de base
li 0
• Hauteur des irrégularités sur 10 points R z : Sur la longueur de base, on considère 5 hauteurs de
sailliesY pi1, Y pi2, …et 5 profondeurs de creuxY vi1, Y vi2, …. Alors
46 Métrologie
LES PARAMETRES DE RUGOSITE
∑ ( Yp ij
+ Y vij ) n
1
R zi = 1
-----------------------------------
- et R z = --- ∑ R zi
5 n
1
• Ecart moyen quadratique du profil R q
1
--- n
1 li 2
1
= --- ∫ y i ( x ) dx et R q = --- ∑ R qi
2
: R qi
li 0 n
1
• Pas moyen des irrégularités du profil S m
m n
1 1
:S mi = ---- ∑ S mij et S m = --- ∑ S m i
m n
1 1
• Pas moyen des saillies locales du profil S
m n
1 1
:S i = ---- ∑ S ij et S = --- ∑ S i
m n
1 1
• Taux de longueur portante T p : tel qu'il a été défini précédemment. Le symbole de l'ISO est TP .
Remarque : ces paramètres sont définis dans la norme NFE-05-015. On définit encore des coefficients
tels que :
• La longueur développée du profil L 0 : c'est la longueur obtenue en étirant le profil suivant une droite
1---
l 2 2
∫0 1 + -----
dy -
L0 = dx
dx
L
L r = -----0-
l
• Le coefficient d'asymétrie de la distribution du profil S k : il mesure la dissymétrie de la densité de
distribution des amplitudes du profil. Il est donné par :
1--- l
∫
3
( y ( x ) – R p ) dx
l 0
S k = ---------------------------------------------
-
3
Rq
Métrologie 47
Microgéométrie et mesure des états de surface
48 Métrologie
LES PARAMETRES DE RUGOSITE
Métrologie 49
Microgéométrie et mesure des états de surface
50 Métrologie
LES PARAMETRES DE RUGOSITE
Métrologie 51
Microgéométrie et mesure des états de surface
• L'écart moyen arithmétique du profil d'ondulation W a : si on se place dans les axes suivants, l'axe
des abscisses est suivant la ligne moyenne, l'axe des ordonnées lui est perpendiculaire et orienté vers
la matière, alors :
1 L
W a = --- ∫ y ( x ) dx
L 0
• L'écart moyen quadratique du profil d'ondulation W q :
1---
L 2 2
W q = --- ∫ y ( x ) dx
1
L 0
• Le pas moyen des irrégularités d'ondulation S wm : c'est la valeur moyenne des longueurs de la ligne
moyenne contenant une saillie et un creux adjacents.
52 Métrologie
LES PARAMETRES DU PROFIL TOTAL
R a ( µm ) Longueur de Longueur de
base l ( mm ) base l ( mm )
au delà jusqu’à
(0,006) 0,02 0,08 0,4
0,02 0,1 0,25 1,25
0,1 2,0 0,8 4,0
2,0 10,0 2,5 12,5
10,0 80,0 8,0 40,0
R z , R y ( µm ) Longueur de Longueur de
base l ( mm ) base l ( mm )
au delà jusqu’à
(0,025) 0,10 0,08 0,4
0,10 0,5 0,25 1,25
0,5 10,0 0,8 4,0
10,0 50,0 2,5 12,5
50,0 200,0 8,0 40,0
Métrologie 53
Microgéométrie et mesure des états de surface
Sm Longueur de Longueur de
base l ( mm ) base l ( mm )
au delà jusqu’à
(0,01) 0,032 0,08 0,4
0,032 0,1 0,25 1,25
0,1 0,32 0,8 4,0
0,32 1 2,5 12,5
1 3,2 8,0 40,0
54 Métrologie
LES PROFILOMETRES D'ETAT DE SURFACE
Ensemble Mécanisme de
Amplificateur
d’exploration commande
Surface à
Enregistreur Calculateur
contrôler
Profilogramme Critères
Métrologie 55
Microgéométrie et mesure des états de surface
On a remarqué que les angles des stries de rugosité sont toujours supérieurs à 143° (étude de 222 sur-
faces rectifiées), en fait les angles les plus fréquemment rencontrés se situent entre 150 et 170°. Ainsi
dans ce cas, l'angle de l'aiguille introduit peu d'erreur dans la restitution du profil.
Le rayon du palpeur a une influence plus importante. Les caractéristiques de rugosité en sont très dé-
pendantes. Suivant les cas, elles augmentent ou elles diminuent. D'où une normalisation du rayon
d'aiguille. A chaque rayon la normalisation associe un effort qui doit être suffisant pour qu'il n'y ait
pas de décollement entre l'aiguille et la surface à explorer et pas trop important afin de ne pas détério-
rer la surface étudiée.
Figure 17: Influence de la forme du palpeur
56 Métrologie
LES PROFILOMETRES D'ETAT DE SURFACE
Métrologie 57
Microgéométrie et mesure des états de surface
sage de la surface n'est pas nécessaire. Le patin effectue un filtrage mécanique passe-bas.
• le rayon de courbure du patin élimine les 1er et 2ème ordre. L'élimination du 1er ordre se fait natu-
rellement alors que celle du 2 ème impose que le patin suive seulement l'ondulation. Pour cela il faut
que le rayon du patin ait une valeur suffisante qui élimine dans son mouvement la composante ru-
gosité. Cette condition nécessaire n'est pas suffisante, il faut aussi que la longueur de décalage avec
l'aiguille soit un multiple de la longueur d'onde de l'ondulation :
X = k × Aw k = 0, 1, …
Alors le déplacement relatif de l'aiguille par rapport au patin est caractéristique de la rugosité.
L'ensemble patin aiguille est souvent monté sur un bras articulé. La distance entre l'articulation et
le patin doit être grande devant le décalage afin que la rotation n'introduise pas d'erreur trop impor-
tante.
Signalons enfin qu'à ces éléments s'ajoutent :
• un amplificateur qui amplifie le signal sortant du transducteur de 400 à 100 000 fois,
• un calculateur dont les circuits comportent des filtres électriques passe-bas ou passe haut.
• un enregistreur qui présente le signal de sortie sous forme d'un graphe plus ou moins anamorphosé
•
Figure 20: Appareil à modulation d’amplitude
58 Métrologie
LES PROFILOMETRES D'ETAT DE SURFACE
Métrologie 59
Microgéométrie et mesure des états de surface
Figure 26: Influence du rapport de la longueur du bras de mesure sur la distance palpeur-patin
Aw
Figure 28: Influence de la distance palpeur-patin : X = -------
2
60 Métrologie
LES PROFILOMETRES D'ETAT DE SURFACE
Métrologie 61
Microgéométrie et mesure des états de surface
62 Métrologie
SYMBOLISATION DES SPECIFICATIONS D'ETAT DE SURFACE
Résistance aux
Efforts Alternés
Outils Coupant
Résistance au
Frottement de
Frottement de
Electrolytique
Revêtement
Dynamique
Glissement
Adhérence
Roulement
Frottement
Etanchéité
Etanchéité
(peinture)
(collage)
Statique
Mesure
Matage
(arête)
Fluide
Dépôt
FONCTION
ABREVIATION FG FR RM FF ED ES AC AD RE DE ME EA OC
Tableau 13: Index des symboles des critères d’état géométrique (NF E 05-015)
AR : Pas moyen,ou longueur d’onde moyenne, ou fréquence moyenne de rugosité.
AW : Pas moyen, ou longueur d’onde moyenne, ou fréquence moyenne d’ondulation.
k pR : Coefficient d’évidement relatif à la rugosité.
k pW : Coefficient d’évidement relatif à l’ondulation.
( Lp )c : Longueur portante du profil total pour une profondeur de coupe égale à c .
( LR )c : Longueur portante de la rugosité, pour une profondeur de coupe égale à c .
( LW )c : Longueur portante de l’ondulation, pour une profondeur de coupe égale à c .
Pa : Ecart moyen arithmétique, par rapport à la ligne moyenne, du profil total.
Pp : Profondeur d’aplanissement du profil total.
Pt : Profondeur totale, ou écart total, du profil total.
R : Profondeur moyenne ou amplitude moyenne de la rugosité.
Métrologie 63
Microgéométrie et mesure des états de surface
Tableau 13: Index des symboles des critères d’état géométrique (NF E 05-015)
Ra : Ecart moyen arithmétique, par rapport à la ligne moyenne, de la rugosité.
R max : Profondeur maximale, ou amplitude maximale, de la rugosité.
Rp : Profondeur d’aplanissement de la rugosité.
Rt : Profondeur totale, ou écart total de la rugosité.
( Tp )c : Pourcentage portant du profil total, pour une profondeur de coupe égale à c .
( TR )c : Pourcentage portant de la rugosité, pour une profondeur de coupe égale à c .
( TW )c : Pourcentage portant de l’ondulation, pour une profondeur de coupe égale à c .
W : Profondeur moyenne, ou amplitude moyenne, de l’ondulation.
Wa : Ecart moyen arithmétique, par rapport à la ligne moyenne, de l’ondulation.
W max : Profondeur maximale, ou amplitude maximale, de l’ondulation.
Wp : Profondeur d’applanissement de l’ondulation.
Wt : Profondeur totale, ou écart total, de l’ondulation.
Ainsi on choisit le ou les paramètres du profil, le ou les plus caractéristiques suivant les exigences
fonctionnelles imposées à la surface par le bureau d’étude. 2 est réservé aux paramètres physiques
alors que les paramètres statistiques sont placés en 2’. Les valeurs indiquées concernent soit la valeur
maximale admissible, soit une plage définie par ses bornes.
Sauf cas contraire signalé, en l’absence de précision ces paramètres sont relatifs à un plan de coupe
perpendiculaire à la direction générale des stries.
3 - le procédé d’élaboration identifié soit par une abréviation composée de deux ou trois lettres mi-
nuscules (voir tableau suivant), soit par sa désignation littérale en utilisant un nota.
Superfinition
Cylindrique
En roulant
Rabotage
Polissage
Tournage
Brochage
Dressage
Procédé
Pierrage
Perçage
Alésage
Lamage
Rodage
En bout
Humide
Etirage
Plane
A sec
d’élaboration
64 Métrologie
SYMBOLISATION DES SPECIFICATIONS D'ETAT DE SURFACE
Electropolissage
Electroformage
Découpage
Estampage
Sphérique
Matricage
Forgeage
Angulaire
Galetage
Grattage
Meulage
Procédé
A chaud
Coquille
Filetage
Etitage
Sciage
A froid
Sable
d’élaboration
Métrologie 65
Microgéométrie et mesure des états de surface
66 Métrologie
SYMBOLISATION DES SPECIFICATIONS D'ETAT DE SURFACE
Les tableaux suivants indiquent la valeur des paramètres R a et R t en fonction du procédé d’élabora-
Métrologie 67
Microgéométrie et mesure des états de surface
tion
68 Métrologie
SYMBOLISATION DES SPECIFICATIONS D'ETAT DE SURFACE
1000
0,18
0,25
100
180
250
400
630
0,1
0,4
0,6
1,8
2,5
6,3
10
18
25
40
63
Groupe Désignation
4
Fonte au sable
Fonderie Fonte en coquille
Fonte fine
Forge libre
Forgeage Estampage
Forge de précision
Laminage à chaud
Laminage
Laminage à froid
Tréfilage normal
Tréfilage
Tréfilage de précision
Compression
Emboutissage
Matricage
Galetage
Galetage
Roulage
Ebauche
Limage Finition
Superfinition
Dégrossissage
Rabotage Ebauche
Finition
Tournage dégrossissage
Tournage d’ébauche
Tournage Tournage de finition
Tournage de finition avec carbure
Tournage de haute précision avec diamant
Chambrage Chambrage
Alésage normal
Alésage par
Alésage de précision
alésoir
Alésage de haute précision
Fraisage d’ébauche
Fraisage de finition
Fraisage
Fraisage de précision
Fraisage de haute précision
Brochage normal
Brochage
Brochage de précision
Grattage 1 à 3 pts/cm^3
Grattage
Grattage 3 à 5 pts/cm^3
Rectification d’ébauche
Rectification normale
Rectification
Rectification de précision
Rectification de haute précision
Honing
Honing Honing de précision
Honing de haute précision
Rodage d’ébauche
Rodage de finition
Rodage
Rodage de haute précision
Rodage de très haute précision
Pollissage par polissoir à chiffon
Polissage
Polissage normal
Sablage à gros grains
Sablage Sablage à grains moyens
Sablage à grains fins
Nettoyage à billes Nettoyage par billes soufflées
Métrologie 69