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CHAPITRE I
LES TRAVAUX ROUTIERS
I. TRAVAUX ROUTIERS
II. TRAVAUX DE COMPACTAGE
I. TRAVAUX ROUTIERS
1 CORPS DE CHAUSSEE
Le corps de chaussée est le plus souvent constitué de matériau du type tout venant (calcaire
broyé, concassé contenant une partie suffisante de fine et une courbe granulométrique continue).
Le mode de pose et de mise en oeuvre du TV est réalisé par les engins de terrassement. Et achevé
par les engins de compactage.
II REVETEMENTS
On distingue deux grandes familles de revêtement:
Le gravier est répandu par une gravillonneuse montée sur un camion benne.
L’épandage est assuré par association de la vitesse du camion et l'ouverture de la gravillonneuse.
On répand le gravier du plus gros au plus fin.
Chaque couche est stabilisée par un compactage adapté
une épandeuse
Les épandeuses servent à réaliser la couche d’accrochage, juste avant la couche de roulement.
Pour ce faire, ils utilisent des liants chauds ou des émulsions de bitume.
II REVETEMENTS
On distingue deux grandes familles de revêtement:
2.2/ Revêtement en béton bitumineux
2.2.1 : Préparation :
Le béton bitumineux est réalisé par des centrales similaires aux centrales à béton (Le ciment et
l'eau (liant) est ici remplacé par le bitume chaud). On distingue (voir schéma
2.2.2 : Mise en oeuvre :
La mise en œuvre est assurée par:
- Camion Benne (transport)
- Finisher (épandage)
- Compacteur (compactage)
Comme son nom l’indique, le finisseur est l’une des dernières machines à intervenir dans la
construction d’une route. Il assure la mise en place de la couche de roulement, faite de matériaux
enrobés (granulats mélangés à un liant hydrocarboné type bitume
Pulvi-mixers
Machines de traitement de sol
Une machine qui permet de mélanger le sol avec de la chaux ou des liants hydrauliques pour le
rendre plus performant
Cette machine permet de mélanger le sol avec de la chaux ou des liants hydrauliques pour
le rendre plus performant.
Il s’agit de mélanger de façon intime et homogène 1 à 5% de liant avec 90 à 95% de sol à traiter
TRAVAUX DE COMPACTAGE
1 PRINCIPE:
Le pilonnage ou les vibrations excitent les grains de sol ou l'enrobé de façon à obtenir un
déplacement de ces grains qui se traduit par une position plus compacte.
Le compactage par pilonnage exploite l'énergie cinétique de l'appareil tombant.
Le compactage par vibration repose sur le principe que le sol ou enrobé en vibrant fait déplacer
les grains de façon à réduire leur friction pour passer dans une position plus
dense.
Les vibrations sont réalisées par un excentrique en rotation (id vibreur) fréquence en
Hertz.
•Objectifs du compactage
•Compactage Compactage Compactage Compactage Compactage Compactage
•médiocre de qualité médiocre de qualité médiocre de qualité
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•BAO1 f-06/03
•BOURG
•Compactage des sols
•Influence de la teneur en eau sur l'aptitude au compactage
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•1.9
•1.8
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•BAO1f-09/03
•BA01 f-9/03
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•Compactage dynamique •B O U R G
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•BAO1f-21/04
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PGC-2015-2016
CHAPITRE II
1 – GENERALITES
Une opération de bâtiment ou de travaux publics, aussi réduite soit-elle, comporte toujours des ouvrages
qui nécessitent la mise en œuvre du béton. Pour s’en convaincre, il suffit de citer quelques chiffres
représentant les volumes de béton mis en place :
3
• 40 m pour un pavillon courant,
3
• jusqu’à 1000 m par jour sur un chantier de centrale nucléaire,
3
• plus de 10000 m par jour sur l’ensemble des chantiers du bâtiment et des travaux publics en France.
L’installation du poste de fabrication du béton sera donc fonction de l’importance du chantier. Ainsi une
bétonnière est suffisante pour la construction d’un pavillon alors qu’une ou plusieurs centrales à béton
3
ayant des capacités de production de 50 à 100 m /heure pourront être installées sur un chantier de génie
civil.
Pour tout chantier, la fabrication du béton impose d’approvisionner de stocker, de doser et de malaxer les
constituants du béton.
2 – 1 Stockage
IL doit être adapté aux besoins du chantier, en évitant aussi bien les ruptures de stock que les sur-
stockages.
2 – 1 – 1 Ciment On distingue 2 cas :
• petits chantiers : conditionné en sacs, le ciment doit être stocké sur des
palettes disposées sur un sol plat et sec. Les sacs seront protégés de la pluie,
des remontées d’humidité du sol, des projections de boue et de tout choc
mécanique susceptible de les déchirer. Si plusieurs types de ciments sont
nécessaires, leur stockage sera séparé pour éviter les erreurs et les mélanges.
2 – 1 – 2 Granulats
IL faut éviter tout mélange entre des granulats de natures, d’origines ou de classes granulaires différentes.
Le stockage dépend des granulats dépend de la surface disponible sur chantier, du nombre et du volume
de granulats à stocker et du stock de sécurité demandé. L’aire de stockage doit être bétonnée, légèrement
inclinée pour favoriser l’écoulement des eaux et est équipée (si nécessaire) de canalisations de distribution
de vapeur pour assurer le réchauffage des granulats (notamment en hiver...).
Les granulats peuvent être stockés sous plusieurs formes :
• dans des silos, lorsque la place sur chantier est réduite (configuration toutefois rare),
• dans des compartiments en étoiles, les granulats prennent la forme d’un demi-cône,
• dans des trémies en ligne alimentées par des chargeurs.
Application n°1 : On considère le stockage des granulats en étoiles, à partir des hypothèses suivantes, on
vous demande de calculer la surface d’encombrement afin de prévoir l’aire de stockage suffisante sur
le chantier.
Hypothèses
3 3
α = 22°, V = 120 m , V = 80 m
gravier sable
2
le volume d’un cône est égal à : V = (πR h)/3
2 – 1 – 3 Adjuvants
Ils sont stockés dans des bidons ou des containers fermés et bien identifiés. Les précautions concernant le
stockage par temps froid, ainsi que les dates limites d’emploi doivent être scrupuleusement respectées
2 – 1 – 4 Eau
Lorsqu’un stock tampon est prévu, il devra rester à l’abri des pollutions.
2 – 2 Fabrication
Sur chantier, le béton en fonction de la quantité à produire est réalisé à l’aide de bétonnières ou de
centrales à bétons.
2 – 2 – 1 Bétonnières
Exemple : La bétonnière BIO-400 offre une production horaire de béton très élevée. Grâce au système de
chargement par pelle tractée, il est possible de réaliser jusqu'à 30 malaxages/heure avec une production de
3
8m /h.
CARACTÉRISTIQUES TECHNIQUES
CAPACITÉ MALAXAGE (L) 400
RENDEMENT EFFECTIF (L) 320
TOURS/MIN CUVE 30
CAPACITÉ RÉSERVOIR EAU (L) 45
POIDS AVEC MOT. ÉLECTRIQUE (KG) 815
Exemple : on considère la centrale à béton BTK 1008 construite par la société IMER dont les
caractéristiques sont les suivantes
: CARACTÉRISTIQUES TECHNIQUES BTK 1008
Capacité de chargement L 1500
Débit par gâchée L 1000
3
Stock max. agrégats m 300
Si l’étude de rentabilité (voir paragraphe 4) nous amène à choisir la fabrication du béton sur chantier, le
choix de la centrale doit être déterminé à partir des hypothèses de la figure ci-
Le béton est ensuite livré sur le chantier à l’aide de bétonnières portées (ou camions toupies), ainsi au
cours du transport, 2 phénomènes sont à éviter :
Le béton doit être aussi protégé vis-à-vis des agents atmosphériques (le vent ou le soleil provoque une
déshydratation en surface, la pluie risque de délaver le béton frais). La température a une incidence sur le
temps de prise à tel point qu’une augmentation de 10°C peut diviser le temps de prise par 2.
Le délai de transport défini par le temps entre la fabrication de la gâchée et la mise à disposition du béton
sur le chantier est de 1h30 pour une température égale à 20°C (très rare en Normandie...). Pour une
température supérieure de 10°C (encore plus rare...), il faut réduire ce temps par 2.
Le béton doit avoir pris sa forme définitive au plus tard 2 heures après sa fabrication à la centrale
(t=20°C) et la mise en place doit se faire dans les 30 minutes suivant l’arrivée du béton.
3 – 2 – 1 Camions bennes
Ils sont utilisés pour transporter du béton ferme (béton de propreté, de voirie...) sur une distance maximale
de 30km. Le béton est alors protégé des agents atmosphériques par une bâche.
La cuve est de forme cylindro-conique et son volume est égal à 1,7fois le volume de béton pour lequel
elle est prévue. Dans la cuve, une pale ou une lame d’acier formant une vis sans fin, déplace le béton en
translation quand la cuve est en rotation. Selon le sens de rotation, le béton est déplacé vers le fond de la
cuve (remplissage de la cuve et malaxage) ou vers la sortie (vidange de la cuve).
3 – 3 – 1 Tapis convoyeurs Le tapis convoyeur (ou tapis transporteur) à béton télescopique peut
atteindre une extension maximale de 16 mètres. Il est composé d’un élément télescopique d'une longueur
de 4 mètres. L'avantage fonctionnel du tapis convoyeur est sa possibilité de coulage du béton dans une
vaste zone, correspondant à la partie télescopique de 4 mètres, sans déplacer le véhicule. Il permet de
décharger jusqu’à une hauteur de 8 m, après avoir vérifié l’affaissement du béton.
La capacité de déchargement en position horizontale est de 45 m3/h dans un rayon d'action de 280°.
Le convoyeur glisse sur un nombre suffisant de rouleaux en acier dont le mouvement permet d’éviter la
création d'accumulations de béton pendant le déplacement. La bande transporteuse a une largeur de 400
mm et avance à une vitesse variant de 0 à 3 m/s.
Pendant la phase de transport, il est compact et flexible comme un convoyeur traditionnel grâce au retrait
rapide de l'élément télescopique.
3 – 3 – 2 Pompes à béton sur camions toupies Le bras de distribution est fait de 3 ou 4 éléments
configurés en forme de “Z” ou de “M” respectivement, fixés les uns aux autres au moyen de pivots
spéciaux équipés de systèmes de sûreté. Le mouvement (dans le sens vertical) des éléments se fait au
moyen de vérins hydrauliques.
Le bras permet ainsi une extension verticale de près de 25 mètres selon la pompe choisie.
L’avantage de ce matériel est de soulager le travail de la grue qui peut se consacrer à d’autres tâches que
le coulage de béton.
5– 1 Les bétonnières
5– 2 Les Mini-centrales
5– 3 Les malaxeurs
5– 4 Les Auto-bétonnières
5– 5 Les Dumpers
5– 6 Les malaxeurs-pompes
CHAPITRE III
I LES TRAVAUX
1 / Introduction
Les terrassements constituent les travaux de préparation de l’infrastructure des ouvrages de génie
civil. Ils permettent d’établir la plateforme des niveaux inferieurs d’une construction ainsi que les
accès à ces niveaux. D’une manière générale dans une opération de construction, ils constituent
un lot très important et peuvent dans quelques cas engager des moyens très importants même si
la construction reste modeste.
2 / Définitions et terminologie
D’une façon générale, tout mouvement de terres (remblai ou déblai) constitue un terrassement.
Creuser une fouille, une rigole ou plus généralement modifier le relief du sol représente en soi
des travaux de terrassement.
Un terrassement par remblai consiste à mettre en place, en général par apport ou dépôt des
terres, des terres préalablement prélevées.
Assurer, à chaque fois que c’est possible, un équilibre entre déblais et remblais est un art de
terrassement.
Les travaux des terrassements sont souvent des travaux intéressants plusieurs mètres
cubes de terres très importants, et ne nécessitant pas d’une manière générale des procèdes
spéciaux (préparation des zones d’implantation d’une usine, de zones industrielles, de
zones d’habitations, etc.) ;
Les travaux des terrassements sont généralement précédés par des opérations
d’implantation et de piquetage destines à matérialiser les mouvements de terres en
fonction des nivellements définitifs à obtenir.
Elles se découpent en 3 familles. Selon sa forme géométrique, la fouille est classer soit en :
- Fouille en rigole (1) : lorsque la double condition suivante est réalisée :
l ≤ 2 m et p ≤ 1 m
avec l = longuer et p = profondeur
- Fouille en tranchée (2):
1er cas : l ≤ 2m avec p > 1 m
2ème cas : l > 2m avec p > l/2
Ces fouilles sont utilisées pour construire les égouts, pour effectuer les reprises en sous œuvre ou
pour réaliser des fondations profondes.
- Fouilles en puits ou trous (2): on les appelle ainsi lorsque p > 1 m et que la
longueur L est du même ordre que la largeur l.
- Excavation superficielle (3): une fouille est dite excavation superficielle
lorsque sa largeur l et sa profondeur h satisfont aux conditions :
l ≥ 2m et p ≤ 1/2
1 3 2
3
L>2m P>1m
2 P<L/2 L<2P
1
L<2m
P<1m
P =Profondeur
L = Largeur
Mode d’ouverture
Verticale En Talus
Avantages
Déblai minimum Talus auto stable
Pas de stockage
Inconvénients
Mise en oeuvre Grande emprise au sol, grand volume
Stabilité du blindage (impossible en ville)
La charge peut comporter ou non une reprise suivant le type des engins de terrassements
utilisés et la distance de transport.
NIVELLEUSE SCRAPER .
Décapage
Nivellement Transport
Réglage des pentes Épandage
BOUTEUR RIPPER .
Défonçage du sol
Poussage des terres
Nivellement
Poussage de scrapers
PELLE
CHARGEUR .
HYDRAULIQUE.
Terrassement
Terrassement
Chargement
Chargement
d) Le transport : déplacement des matériaux d’un lieu à un autre à l’aide des engins de
transport
DUMPER
Chargement
Transport
Déchargement
e) La mise en décharge :
Les opérations de terrassements s’effectuent souvent dans des conditions difficiles qui
nécessitent des précautions particulières :
Le matériel ci-dessus est utilisé pour des grands travaux tel que autoroutes, ouvrages d’art et
plateformes, etc.
En plus du matériel utilisé pour les grands chantiers, on trouve pour les maisons individuelles :
MINI MATERIELS
TRACTOPELLE
Chargeur,
Terrassement
Pelle,
Chargement
Compacteur
LE TERRASSIER
Terrassement manuel
Chargement manuel
Finitions
Différents types de sols peuvent se trouvent dans la nature. Plus précisément, du point de vue,
« terrassement » les terrains peuvent être classés selon le degré de consistance et de dureté.
Les terrains légers (terres végétales, sables lâches, remblais de formation récente
gravois)
Les terrains ordinaires (sols argileux, sols pierreux ou caillouteux, tufs…)
Les terrains lourds (argiles compactes, glaises, sables fortement consolidés)
Les terrains très lourds (rocheux)
Tous ces terrains ne nécessitent, en général que des moyens mécaniques d’extraction.
Ces terrains nécessitent dans la plupart des cas l’emploi de moyens spéciaux tels que les
explosifs ou encore l’emploi des gros engins tels que le brise roche ou les marteau piquer encore
si la fouille reste modeste.
En définissant l’angle φ comme étant l’angle de talus ou encore l’angle que prend le sol lorsqu’il
est tout simplement déversé: la condition impose que l’on ait dans tous les cas : i < φ
Pour réduire l’emprise des talus ou bien en raison de mitoyenneté, on utilise des techniques
permettant de tenir les terres lors du terrassement. La probabilité d’effondrement d’un sol dépend
de la cohésion des grains de celui-ci, noté Cu (capacité du sol à s’opposer aux efforts de
cisaillement). Cu dépend de la na ture du sol et elle augmente avec l’augmentation de la qualité
d’eau retenue par le sol. Le choix de la nature du blindage dépend de la nature du sol et de la
valeur de sa cohésion.
On distingue :
Blindage des fouilles à l’aide des cages métalliques mises en place à l’aide d’engins tels
que tractopelle.
Blindage par rideaux de palplanches (métalliques)
Blindage par parois moulées et préfabriquées
Blindage par planches verticales
Blindage par planches horizontales
Blindage par panneaux bois ou métalliques s’inspire de la technique de BOISAGE DES
FOUILLES. (de moins en moins utilisée).
Blindage par caissons
Ainsi comme le montre la figure suivante, le volume des terres déchargées Vf est supérieur au
volume de la fouille Vp. On dit que le terrain a foisonné.
Vf = Vp x (1+f)
f = (Vf-Vp) / Vp
D’un autre coté le remblai Vf va à son tour subir une modification au bout de la quelle son
volume deviendra Vt < Vf. Ceci du fait que ce remblai aura tassé ou affaissé suite à une
opération de compactage ou à son propre poids.
f’ = (Vt-Vp)/Vp
Une expérience menée en laboratoire des matériaux montre que le déplacement d’un sol produit
une augmentation de son volume. Ce phénomène est appelé foisonnement. Cet accroissement de
volume varie en fonction du sol. L’expérience montre qu’un sol argileux augmente son volume
de 33%, alors que le volume d’un sable augmente de 10% dans les mêmes conditions.
Nature du terrain f en % f’ en % T en %
Terre végétale, sable 10 à 15 1 à 1.5 8 à 12
Graviers 15 à 20 1.5 à 2 12 à 15
Terre argileuse 25 à 30 4à6 17 à 19
Argiles ; marnes 30 à 40 6à8 19 à 25
Argiles ; marnes très 40 à 65 8 à 15 23 à 30
compactes
Eboulis roche tendre 30 à 40 8 à 15 17 à 18
Roche compact 40 à 65 25 à 40 10 à 15
Expérience:
Un récipient d’un litre est rempli d’un sol compact, comme il l’est à l’état naturel. Le récipient
est vidé de son contenu. Le volume du sol vidé est mesuré. Ce volume est supérieur à un litre. Ce
volume vaut 1.1 litre pour un échantillon de sable ou de gravier et 1.33 litre pour un échantillon
d’argile.
Le volume initial qui correspond au terrain tel qu’il existe à l’état naturel est appelé volume en
place, Vp. Le volume obtenu lorsque le sol a été manipulé est appelé volume foisonné, Vf.
Quantification du foisonnement :
Pour le sable Vp =1l et Vf =1.1l le volume du sable a augmenté de 1.1-1=0.1l. Soit en
pourcentage du volume en place : 0.1/1x100=10%
Pour l’argile Vp =1l et Vf =1.33l le volume d’argile a augmenté de 1.33-1=0.33l. Soit en
pourcentage du volume en place : 0.33/1x100=33%
Cela signifie que le volume d’un sable déplacé augmente de 10% et celui d’une argile augmente
de 33%
Cela signifie également que le volume du sol en place à déblaye augmente lorsque l'on le remue
avec une pelle mécanique. Autrement dit la quantité de sol à transporter par les camions est plus
grande que le volume de sol présent dans la fouille.
L'organisation des travaux de terrassements nécessite de connaître cette quantité de sol foisonné.
Il est à observer que cette variation de volume dépend de la nature du sol. Autrement dit le
volume de sol foisonné dépend de la nature du sol et est proportionnel au volume en place. Cette
proportionnalité est caractérisée par un coefficient appelé coefficient de foisonnement.
Par exemple pour le sable le coefficient de foisonnement vaut approximativement 10% (voir
expérience ci-dessus). Ainsi le volume foisonné d'un sol sableux est 1.10 fois plus grand.
10/ Sécurité
Pose de grillage avertisseur en fonction des réseaux :
Consignes de Sécurité
L'implantation des points est une opération très délicate qui peut engendrer des désagréments de
taille.
En termes de moyens techniques, l'implantation nécessite les mêmes besoins que la topographie
dont elle constitue en quelque sorte " l'image inversée " : la topographie va du terrain au plan,
l'implantation transpose le plan sur le terrain.
Les travaux d'implantation débutant par l'analyse des pièces fournies par le demandeur (dont
dépendent la qualité et la garantie des travaux), il convient d'assurer une lecture sans faille de ses
documents et ne pas hésiter à faire ressortir les incohérences s’ils en existent.
Une fois les implantations réalisées sur place, des contrôles sont effectués afin de valider celles-
ci, un procès-verbal est dressé et signé conjointement avec le demandeur. Celui-ci renseigne la
date de l'opération, la nature des points matérialisés, les cotes permettant de repérer d'une
manière incontestable les éléments du projet.
Une implantation rigoureuse garantit la position d'une construction ou d'un équipement en
rapport avec son cahier des charges, tout défaut d'implantation peut avoir des conséquences
dramatiques sur le devenir du projet (distances non réglementaires de la construction jusqu'à la
limite de propriété pouvant aller jusqu'à la destruction du bâtiment, raccordement au réseau de
canalisation impossible dû à une erreur d'implantation altimétrique, etc...).
L'implantation doit être assurée par le Géomètre Expert, garantissant l'exactitude des
données.
Etude de cas : (voir paragraphe …)
Pour déterminer le nombre des camions à utiliser on a besoin de connaître (de fixer ou de
calculer) :
- La capacité de la benne du camion (charge utile) : C en m3 ou en tonne
- Les vitesses moyennes en charge ou à vide : V (km/h)
Temps de chargement + temps trajet aller + temps de déchargement + temps trajet retour.
On en déduit :
- Le nombre de cycles / jour / camion
- Le rendement d’un camion
- Et donc le nombre de camions à utiliser.
Exemple 2 : Une chargeuse charge de la terre des dumpers qui transportent de la terre végétale à
une distance moyenne de 15 km (rendement du transport 500 m3/j). Cette terre végétale est mise
en œuvre sur talus à l’aide d’une pelle en rétro avec une efficacité moyenne de 500 m3/j. On
prendra :
Vitesse moyenne de transport
o en charge: V = 40 km/h
o à vide : V = 50 km/h
Rendement de chargement: 2000 m3/j
Le temps fixe de déchargement : t = 2 min
L’horaire du chantier est 8 heures et l’efficacité est égale à 1.
Combien faut-il de dumpers?
Figure 1 : Bouteurs
Il est utilisé principalement pour exercer une poussée par l’intermédiaire d’une lame
(nombreuses formes selon le matériau ou le travail : lame universelle U, semi universelle SU,
etc.) à l’occasion de :
- Défrichage, Déblayage (Figure 2 ) ;
- Défonçage (ripper), refoulement : des matériaux traités à l’explosif peuvent souvent être
brisés, fragmentés sans ébranlement ni projection par ces engins qui ont de plus en plus
souvent une très grande puissance ( Figure 1 );
- Remorquages de grosses charges à faible vitesse, sur des terrains à fortes pentes ou sur de
faibles distances ;
- Poussage des décapeuses (Scrapers) en cours de chargement (Figure 3).
Le scraficateur est un mécanisme possédant des dents qui peuvent pénétrer à de faibles
profondeurs dans certains matériaux (terre, routes asphaltique, etc.) pour les ameublir
Le rippeur est un équipement analogue au scarificateur, mais il est muni d’une seule
dent, en général, qui sert à défoncer profondément les matériaux rocheux (Figure 6).
CATERPILLAR LIEBHERR
D11R PR 712
D10R PR 722
D9R PR 732
D8R PR 742
D7R PR 751 Mining
Leur puissance varie de 60 à 650 KW (D7R :171KW ; D9R : 302KW; D10R : 425KW ; D11R :
634 KW) et leur masse de 5 à 90 T.
La puissance utile de moteur est transmise aux roues motrices ou aux chenilles par les différents
organes de transmission qui absorbent une partie de cette puissance (10 à 20%). La puissance
disponible pour un moteur neuf n’étant plus alors que de 85% environ.
Il existe une relation très importante entre la masse et la puissance d’un même tracteur. La force
maximale au point de contact est égale à la force exercée par la masse de tracteur multipliée par
le coefficient de traction.
Ces valeurs doivent être corrigées pour l’opérateur, le matériau, le type de lame et le temps réel
de travail. Soit à titre indicatif :
- Opérateur : 0,50 à 1,00 ;
- Matériaux : 0,60 à 1,20 ;
- Lame U : 1,20 ;
- Temps réel de travail: 40 à 50 min/h ;
- Méthode de travail: 1,00 à 1,20
Pelles hydrauliques sur chenilles et sur pneus
Selon la définition donnée dans la norme ISO 6165, « la pelle hydraulique est un engin
automoteur à roues, à chenilles ou à jambes ayant une structure supérieure normalement capable
de tourner à 360°, ayant un équipement dont la fonction première est de creuser avec un godet,
sans que la structure portante ne se déplace pendant le cycle1 de travail de l’engin ».
La pelle sur chenilles permet une faible pression au sol, donc une grande capacité et la possibilité
de se déplacer sur n’importe quel terrain.
On distingue quatre types de pelles hydrauliques :
- Les pelles sur roues : Le châssis repose sur des essieux munis de roues. La stabilité au cours
du travail est assurée par des stabilisateurs indépendants des roues. (Figure 7 ).
- Les pelles sur chenilles : le châssis repose sur deux trains de chenilles (Figure 7).
- Les mini- pelles (ou pelles compactes) : pelles d’une masse opérationnelle inférieure ou égale
à 6000 kg (Figure 8).
- Les pelles à avancement au pas (ou pelles araignées) : pelle supportées par trois jambes ou
plus, qui peuvent être articulées et/ou télescopiques, et peuvent être équipées de roues (Figure 9
).
Principaux équipements
Si la pelle est équipée en rétro (Figure 10 ) (dénomination de l'équipement et/ou du mode de
travail de l'engin), elle creuse généralement au-dessous du niveau du sol d'assise de l'engin. Le
godet se remplit en raclant le sol de l'extérieur vers la pelle.
Matériels dérivés
Le châssis peut étre équipé d'un mat sur lequel des outils (tarière, trépans, hydrofraise...) sont
guides, attaches ou suspendus ( Figure 13).
Une tarière est une vis sans fin que l'engin fait pénétrer dans le sol en la faisant tourner.
Quand elle est complètement enfoncée, la tarière est extraite du trou et la terre, qui occupe les
filets de la vis, est déposée à proximité du forage, en heurtant légèrement la tarière contre un
obstacle. Cet outil est essentiellement utilisé pour forer des pieux (fondation profonde : Précis de
Structures de Génie Civil, AFNOR-Nathan).
Le trépan est un outil qui permet de passer au travers de couches de terrain très dur à
forer ou de rochers. Il est analogue aux couronnes diamantées utilisées pour forer des trous, dans
le béton par exemple.
L'hydrofraise est un outil utilise pour réaliser des parois moulées (Précis de bâtiment,
AFNOR-Nathan).
Le terme «dragline» est utilisé pour décrire les engins travaillant dans des terrains meubles,
saturés ou noyés. La pelle (montée sur chenilles) travaille en général perpendiculairement au
front de taille. Elle racle les terrains au moyen de son godet tire par un câble, met les déblais en
tas ou charge directement les engins de transport. Avec une flèche en treillis de grande portée,
elle peut rester sur le sol stable et extraire des matériaux (vases, tourbes...) sans risquer
l'enlisement. Son rendement est plus faible que celui d'une pelle mécanique classique.
Les pelles équipées en rétro sont utilisées pour les démolitions, l'excavation d'une fouille
à partir du terrain naturel, le régalage et le nivellement de déblais.
Les pelles équipées en butte sont relativement faciles à charger, compte tenu de la force
de pénétration importante du godet et du bras support. Un godet large est utilisé pour des sols
faciles à excaver. Un godet aminci, à faible rayon pour augmenter la force de pénétration, est
utilisé pour des sols plus durs. Elles sont bien adaptées pour reprendre des matériaux (stockage,
transport), et permettre le travail dans des conditions difficiles (carrière, sol compact, rocheux...).
L'emploi des excavatrices à bras rallongé permet des travaux de régalage et
nivellement de déblais, le nettoyage, la conservation de rives et autres travaux spécifiquement
réservés aux draglines
Les mini-pelles (modèles réduits des pelles classiques), sont appréciées pour leur légèreté
et leur compacité. Elles sont facilement transportables dans un camion léger ou sur un plateau.
On peut les manutentionner avec un engin plus puissant (ou un engin de levage) pour les mettre
en fond de fouille, et réaliser ainsi des terrassements qui, sinon, auraient du être effectués
manuellement. On les utilise aussi pour les petites tranchées de VRD, en réhabilitation... et
parfois en appoint d'un plus gros engin Equipées de chenilles (pour la très grande majorité des
modèles), leur encombrement restreint leur permet de manoeuvrer dans des espaces réduits. Leur
rendement reste supérieur à celui de la main-d'oeuvre qu'elle remplace.
(a) (b)
Figure 15 : (a) Angle d’orientation optimal en fonction de la zone de travail ; (b) Distance idéale
du front de taille
hauteur de banquette (front de taille) et position du camion idéale : Figure 16
- Matériaux stables et bien consolidés : h est a peu près égale a la longueur du bras L de manière
que, lorsque le bras est en position haute, le godet soit rempli (en une seule fois, sans forcer) et,
que moyennant une rotation éventuelle (<90°), il puisse se vider, sans qu'un autre mouvement
soit nécessaire.
- Matériaux instables : h < L.
Les chargeuses
Selon la définition donnée dans la norme NF ENISO 6165, « la chargeuse est un engin
automoteur à roues ou à chenilles, ayant un équipement à l’avant, d’abord conçu pour une
opération de chargement (utilisation d’un godet) qui charge ou creuse par un mouvement de
l’engin vers l’avant.
Un cycle de travail comporte un remplissage,une élévation, un transport et un déchargement du
matériau.
On en rencontre trois types ; les chargeuses sur chenilles et les chargeuses sur pneus qui sont
les plus courants et les chargeuses compactes
Les chargeuses pneumatiques (Figure 18) sont mobiles, rapides et sont principalement utilisées
pour des travaux, nécessitant des nombreux déplacements : essentiellement, la reprise de
matériaux en vue de leur stockage ou de leur transport,par exemple à la suite de démolitions, de
décapage de terre végétale…. Parfois, elles peuvent excaver une fouille si le sol est facile à
terrasser ou effectuer un nivellement de déblais.
sont pas adaptées aux travaux nécessitants de nombreux déplacements, en raison de leur vitesse
de déplacement faible.
- des outils tels que les différents godets, etc., qui sont des équipements qui ne modifient
pas la fonction de base de l’engin.
- Des équipements interchangeables tels que fourche à palettes, pinces à grumes, bras de
manutention, etc. qui modifient la fonction de base de l’engin ;chacun de ces équipements
interchangeables doit donc être certifié et muni du marquage de conformité (par exemple
CE : communauté européenne).
Le construteur de l’engin de bas ainsi que celeui des équiepemnts interchangeables doivent
obligatoirement fournir des informations concernant :
- la possibilité d’assembler et d’utiliser en sécurité les équipements interchangeables,
- une description des points et moyens de fixation dur l’engin de base,
- la manière de réaliser le montage et, si nécessaire, les contre-indications d’emploi.
Ces informations doivent être contenues dans les notices d’instructions devant accompagner
chaque engin et chaque équipement interchangeable.
Figure 25 : Chargeuse-pelleteuse
2
Le terme tractopelle qui est l’ancienne appellation de la chargeuse- pelleteuse est encore couramment employé.
Equipements et accessoires
Les chargeuses-pelleteuses sont des engins pouvant recevoir de nombreux équipements ou
accessoires différents, ce qui rend ces machines particulièrement polyvalentes.
Equipement côté pelle
L’équipement rétro (Figure 26 ) est constitué d’une flèche, d’un balancier, d’une
biellette et d’un godet rétro qui travaille généralement en direction de l’engin. Il sert
principalement aux travaux d’excavation au-dessous du niveau du sol. Le balancier peut
être rigide ou extensible et les godets peuvent avoir plusieurs formes selon les travaux à
exécuter.
Accessoires : les chargeuses- pelleteuses peuvent recevoir de nombreux accessoires tels
que : brise-roche hydraulique, tarière, faucheuse, benne preneuse, lève poteau…
Figure 26 : Equipement côté rétro : (a) brise-roche ; (b) tarière ; (c) benne preneuse ; (d)
faucheuse
Equipement côté chargeuse
Equipement chargeur : il est constitué d’un bras chargeur, de biellette et d’un godet qui
se remplit par un déplacement en avant de l’engin. Deux types de godet peuvent être
montés : godet de type terrassement ; godet dit « 4 en 1 ».
Accessoires : les chargeuses- pelleteuses peuvent recevoir de nombreux accessoires tels
que : fourche de manutention ; balayeuse, étraves à neige etc.
Performance d’une chargeuse -pelleteuse
Ces engins sont très utiles sur les chantiers de petites tailles. Dans les petites entreprises, elles
sont couramment appelées tracto -pelle, et elles remplacent une chargeuse et une pelle
hydraulique.
Le tableau donne les performances des engins les plus couramment rencontrés sur chantier.
Tableau VII : Performances des chargeuses- pelleteuses
Capacité Hauteur de
Profondeur
des godets déversement
Engins Masse maximale
avec Maximale
sur (t) d’excavation
dôme (godet à 45°)
(m)
(m3) (m)
0,8 à 1 (1)
2,60 en
Pneus 4 à 10 0,15 à 3 4à5
moyenne
(2)
(1) en chargeur, (2) en pelle
Figure 27 : Equipements côté chargeuse : (a) godet de type terrasement ; (b) godet « 4 en 1 » ; (c)
fourche de manutention ; (d) balayeuse ; (e) étraves à neige
Décapeuse
Les décapeuses sont des engins qui jouent un rôle très important dans les travaux de voirie, de
barrages en terre, d’aéroports, bref, dans les travaux qui nécessitent le transport de grands
volumes de terre (> 100.000 m3) sur des distances relativement courtes (<1km). En effet, il
remplace à lui seul, les bon engins de transport (exemple : les dumpers) et les bon engins de
terrassement (exemple : les chargeuses). Elles permettent aussi d’étendre le sol transporté en une
couche mince et uniforme.
Les décapeuses se chargent par le fond lorsque l’on abaisse la lame de coupe. Le vidage se fait
par l’avant, le plus souvent avec paroi coulissante éjective.
Il existe trois types de décapeuses :
Décapeuses à un avant-train moteur conventionnelles : Les décapeuses à un avant
train moteur conventionnelles sont les plus répandues sur les chantiers de terrassements routiers
(Figure 28). Ces machines s'adaptent bien à des travaux et matériaux divers. En général, on peut
les considérer comme économiquement rentables quand le chantier s'y prête, c'est-à-dire:
- si la zone d'utilisation n'excède pas 2000 m environ;
- si les déclivités des itinéraires de transport sont peu importantes,
- si la résistance au roulement est faible et si les conditions d'adhérence sont normales.
Pour ce qui est du chargement des matériaux, on enregistre les meilleurs rendements avec ces
machines:
- dans les sols meubles non évolutifs et peu sensibles à l’eau;
- dans certains sols compacts après ameublissement par scarification, cas par exemple des
pleine charge. Néanmoins, tout avantage se paie, et le prix de revient d' exploitation de ces
machines est plus élevé que celui des décapeuses conventionnelles.
Au chargement, leurs deux moteurs ne suffisant pas à les rendre autonomes, elles ont besoin,
comme les décapeuses conventionnelles, d'être poussées par des tracteurs.
Figure 31 : Pusher (le buldozer) en fonction (il ne comporte pas de plaque- tampon, l’opérateur
devra faire preuve d’une certaine habilité)
On déconseille normalement de faire desservir plus de quatre scrapers par un pusher, car alors on
a des difficultés à maintenir l'espace voulu entre les scrapers en circuit; à moins d'exercer un
contrôle efficace du trafic.
Grâce à l'emploi du tracteur de renfort, le temps nécessaire au chargement diminue
approximativement de moitié tandis que, selon les conditions locales et le tracteur utilisé, la
capacité de chargement du scraper peut augmenter d'environ 35%, ou même davantage. Il est vrai
que le temps nécessaire au déchargement s'accroît quelque peu, la masse à décharger étant plus
grande, mais cette augmentation reste négligeable.
La méthode du pusher permet donc d'amplifier de 40 a 50%, et parfois beaucoup plus, la capacité
de production d'un chantier. Dans les entreprises rationnellement exploitées où l'on utilise le
pusher, cet engin est la machine la plus occupée du chantier.
Voici un exemple remarquable de l'application de cette méthode : il s'agissait d'un chantier pour
lequel la distance emprunt- décharge était de 240 m, aller et retour. Conservant des tracteurs de
même puissance, on utilisa des scrapers de plus grande capacité en procédant avec un pusher, et
1'on obtint les chiffres comparatifs figurant dans le Tableau X suivant :
Tableau X : Exemple de calcul du débit horaire d’un scraper avec et sans pusher
Opération Sans pusher Avec pusher
4 scrapers
4 scrapers
Nombre d'unités en service avec tracteur
avec tracteur
+ 1 pusher
Un des avantages marquants de la méthode réside dans la réduction des investissements. Dans
cet exemple pratique, quatre tracteurs avec scrapers surdimensionnés font, avec un tracteur de
renfort, un travail qui exigerait six tracteurs avec des scrapers normaux. Bien entendu, on ne peut
bénéficié de cet avantage que si l'importance des travaux justifie un nombre suffisant d'engins.
Mais de toute façon d'autres avantages subsistent: meilleur remplissage des scrapers, coupe plus
profonde, chargement plus rapide, moindre usure du mécanisme de translation du tracteur qui ne
travaille plus à sa limite supérieure d'emploi au cours du chargement.
Il y a trois méthodes de poussée (Tableau XI) :
- demi-tour ou marche arrière ;
- en chaîne ;
- dans les deux directions.
Tableau XI : Méthode de poussée et facteur du pousseur
1,5 2,0
1,3 1,5
1,3 1,5
Exemple :
Calculer le nombre de pusher de 300 Kw nécessaires pour aider au chargement des 7 décapeuses
de l’exemple précédent en adoptant la méthode de chargement en chaîne.
Un pusher par décapeuse est suffisant (Tableau IX), donc un pusher est suffisant pour les 7
décapeuses et il pourrait même être affecté à une tâche supplémentaire (nivellement, par
exemple). Si la puissance du pousseur avait été insuffisante, il aurait fallu utiliser 2 pusher en
même temps pour la même décapeuse
Figure 32 : Types de camions en fonction de ce qu’ils transportent : (a) des engins de TP ; (b) du
béton ; (c) des agrégats ou de la terre ; (d) de l’eau ; (e) de l’émulsion du bitume ; (f) des
gravillons ; (g) des remblais ou des blocs rocheux
Vu la grande variété des engins de transport, on se limitera dans ce qui suit à décrire quelque
un de ceux employés dans les travaux de terrassement.
Une fois l'extraction des sols réalisée par les engins de production, les engins de transport
déplacent les déblais vers le lieu de remblaiement, ou placent en dépôt ceux qui ne seront pas
réutilisés.
On rencontre :
- les camions routiers type travaux publics,
- les tombereaux de chantier,
- les décapeuses (abordés dans le chapitre précédent)
D'autres moyens de transport comme les moto- basculeurs sont couramment employés dans le
BTP, mais ils sont plutôt réservés aux transports de petits matériels et de matériaux.
Ces matériels, employés sur un chantier, sont parfois amenés à circuler sur le réseau routier
national :
- soit a vide et sur remorques (en convoi exceptionnel pour les engins, dépassant les
caractéristiques limites imposées par le code de la route),
- soit à vide et/ou en charge, de façon autonome, pour les engins dont le poids et les dimensions
Définition
Le transport des matériaux est un des éléments des plus importants dans les travaux de
terrassements. Les différents types de camions sont équipés d’une benne basculante pour
permettre le transport de matériaux, sur chantier ou sur le réseau routier.
La benne ouverte, basculante (mue par un vérin hydraulique), est destinée à transporter des
matériaux, les déverser par 1'arrière (Figure 33) ou bien latéralement pour les répandre : on
1'appelle alors tri-benne (Figure 34).
Son chargement est assuré par des moyens extérieurs au camion.
Caractéristiques
La capacité de transport dite aussi charge utile CU correspond à la charge maximale placée dans
la benne et qui peut être transportée :
CU = PTAC – PV
PTAC est le poids total autorisé en charge, PV est le poids vide de l’engin.
CU est donc l’un des facteurs déterminant la capacité nominale de l’engin.
En rencontre des véhicules (4x2, 4x4, 6x4, 6x6…) tracteurs de semi-remorques, équipés d’une
benne a déversement arrière : charge utile courante de 26 à 28t, pour un volume compris entre 15
et 25 m3.
Figure 38 : Un moto-basculeur
Les performances moyennes des moto-basculeurs actuellement commercialisés sont indiquées ci-
après :
- Vitesse de déplacement : 15 a 25 km/h,
- Masse à vide : 0,6 a 4,2 t (moyenne : 1,5 t),
- Benne à ras bord: 0,45 a 3,5 m3 (moyenne: 0,9 m3),
- Charge utile : 1 à 6 t (moyenne : 2 t).
Une charge utile de 1t équivaut à une capacité possible de :
- 0,45 à 0,5 m3 d'eau.
- 0,50 à 0,6 m3 à ras bord pour un matériau solide (0,65 m3 avec dôme).
Rendement et coût du transport
Rendement
Le rendement des camions ou des remorques sera fonction de la durée du cycle et de la masse ou
plume de chaque charge.
Les manufacturiers fournissent des spécifications qui indiquent la charge maximale (en tonnes) et
le volume. En général, on donne le volume sous plusieurs formes:
- volume à ras bord en m3;
- volume avec chapeau 3: 1 ;
- volume avec chapeau 2: 1.
La durée du cycle comprend:
Les temps fixes (Tableau XII):
- la durée de chargement, en fonction de l'excavateur;
- la durée de la mise en place sous l'excavateur;
- la durée du virage et le déchargement.
Les temps variables:
- l'aller, en fonction de la vitesse et de la distance;
- le retour à vide;
- les accélérations et les freinages;
- les attentes et les autres délais.
Tableau XII : Temps fixes en min pour camions et remorques
Mise en place sous l'excavateur Virage et déchargement
Conditions
Camions Remorques Camions Remorques
Favorables 0,15 0,15 1,0 0,3
Moyennes 0,30 0,50 1,3 0,6
Mauvaises 0,50 1,00 1,7 1,5
Exemple : Calculer le rendement horaire d'un camion de 65t, 40 m3, chargé à l'aide d'une pelle
mécanique qui fournit 600 m3/h de 50 min de travail. Les conditions de travail sont moyennes.
La distance de transport est de 3 km et la vitesse moyenne du camion est de 30 km/h chargé et 45
km/h vide en tenant compte des accélérations et freinages.
Calculer également le nombre de camions nécessaires pour alimenter la pelle mécanique.
Durée du cycle du camion:
- Chargement 600 m3 en 50 min, 40 m3 en ? min;
40 m3 50 min
3, 33 min
600 m3
- Mise en place sous l'excavateur = 0,30 min
- Virage et déchargement (tableau XII) = 1,30 min
3 60
- Aller, chargé 3 km à 30 km/h: 6, 00 min
30
3 60
- Retour, vide: 4, 00 min
45
- Cycle complet = 14,93 soit 15 min.
50
Rendement horaire, 50 min/h de travail: 40 m3 133, 3 m3 h
15
Nombre de camions nécessaires, 600 m3/h: 133,3m3/h camion = 4,5soit 5 camions;
ou encore:
- durée du cycle d'un camion = 15 min
- divisé par le temps de chargement d'un camion = 3,33 min
15 : 3,33 = 4,5 soit 5 camions
CHAPITRE IV
I. INTRODUCTION:
Le principe général d'un barrage est de barrer une vallée, plus ou moins encaissée, pour
accumuler l'eau. Cette accumulation peut avoir plusieurs objectifs. Leurs caractéristiques
géométriques et le principe de leur conception permettent aussi de regrouper les barrages en
grandes familles.
Suivant leur fonction, sachant qu'un même ouvrage sert le plus souvent à plusieurs fonctions:
- Accumulation d'eau restituée pour la production d'énergie, l'alimentation en eau ou
l'irrigation
- Régulation d'un cours d'eau pour la navigation ou la gestion des crues et des étiages.
Les barrages en terre présentent notamment l’avantage de pouvoir reposer sur des fondations de
médiocre qualité, c’est-à-dire compressibles.
Tous les barrages en terre peuvent être considérés comme des barrages poids, c’est-à-dire qu’ils
résistent à la pression de l’eau par leur propre poids. C’est ce qui explique leur section de forme
trapézoïdale. On en trouve de trois types :
- homogène,
- à noyau,
- à masque.
• Barrage homogène
Un barrage en terre est dit homogène lorsqu’il est constitué d’un même matériau à dominante
argileuse, relativement imperméable. Selon les ouvrages, la pente des talus sera plus ou moins
forte, en fonction notamment des caractéristiques du matériau employé.
• Barrage à noyau
Dans un barrage à noyau, les fonctions de résistance et d’étanchéité sont en quelque sorte séparées.
La résistance est assurée par les recharges placées sur les flancs de l’ouvrage, et
l’imperméabilité par le noyau central.
Le noyau au centre de l’ouvrage va être constitué de la terre la plus imperméable possible. Il sera
tenu de part et d’autre par des recharges composées, selon les cas, de terre plus perméable,
d’alluvions ou d’enrochements.
• Barrage à masque
Il peut aussi exister des sites où aucune terre n’est disponible, mais seulement des enrochements.
Ceux-ci sont alors employés pour réaliser le corps du barrage, tandis que l’étanchéité est assurée
par un masque de béton, ciment ou béton bitumineux posé sur l’ouvrage lui-même, côté amont.
Barrage poids
Comme son nom l’indique, ce type de barrage oppose son poids à l’eau pour la retenir. En fonction
des propriétés de résistance du matériau, la forme triangulaire à l’aval de l’ouvrage s’est peu à
peu imposée.
Barrage voûte
Le barrage voûte représente l’ultime aboutissement de l’utilisation des propriétés du béton en termes
de résistance. Il permet des économies de volume d’au moins 30 % par rapport à un barrage-
poids.
On pourrait comparer sa forme à celle d’un pont couché sur l’un de ses côtés, et qui chargerait de
l’eau au lieu de véhicules. L’effort de résistance est ainsi en partie reporté par l’arc central sur
les rives, permettant de construire des ouvrages moins volumineux, à performance égale.
En revanche, les fondations, sur lesquelles se reporte une grande partie de l’effort, doivent posséder
des caractéristiques mécaniques élevées afin de supporter celui-ci.
Les autres formes de barrages voûtes sont des variantes des deux premiers types. Le barrage à
contrefort est ainsi un barrage poids allégé de l’intérieur. Le barrage à voûtes multiples, quant à
lui, repose sur des appuis intermédiaires, lorsqu’une trop grande portée sépare les deux rives
d’un cours d’eau
L’eau possède la capacité à s’infiltrer à travers toutes les structures, d’argile comme de béton. Elle
imprègne les barrages et leurs fondations, exerçant des effets insidieux qui peuvent s’avérer lourds de
conséquence.
La quantité d’eau circulant dans les barrages en terre est plus diffuse et plus importante. Pour lutter
contre ses effets, on va introduire des organes de drainage, matériau perméable du type sable ou
véritables tuyaux.
Par ailleurs, la répartition granulométrique du matériau est conçue pour éviter la formation de
«renards», infiltrations d’eau entraînant les particules du sol et minant petit à petit la structure.
Méthode de drainage dans les trois types de barrages en remblai : homogène, à noyau, à
masque
Dans les barrages en béton, le parement va être renforcé afin d’augmenter son étanchéité, tout en
intégrant des conduits qui vont drainer les infiltrations.
Concernant les fondations, enfin, on coupe les infiltrations grâce à des injections de ciment, tout en
pratiquant si nécessaire :
- des puits de drainage à l’aval du barrage (ouvrages en terre),
- des trous de drainage pour réduire l’eau percolant sous les fondations et détourner le reste
(ouvrages en béton).
Au cours du chantier,
Celui ci va être protégé contre une crue d’une fréquence donnée, au minimum dix ans souvent
plus en fonction de sa durée. Le risque sera calculé de telle façon que les conséquences
économiques soient supportables et qu’il ne puisse se produire de pertes humaines.
Certains ouvrages de dérivation construits alors, notamment des tunnels, seront réutilisés
ultérieurement dans le fonctionnement du barrage lui-même, par exemple comme vidange de fond
définitive ou comme évacuateur de crues.
Il existe plusieurs solutions pour évacuer les crues. Mais la hauteur croissante des ouvrages et
l’énergie à dissiper lors de celles-ci amènent généralement les concepteurs à opter pour la
réponse suivante : un seuil, commandé ou non par des vannes, suivi par un coursier en saut à ski
pour dissiper l'énergie, avec, éventuellement, à son extrémité un bassin de dissipation.
La gestion de l’évacuation des crues peut avoir des conséquences sur le choix du type de barrage,
selon les conditions hydrologiques et topographiques du site concerné.
En effet, un barrage en terre peut plus difficilement intégrer un évacuateur de crue, notamment
dans le cas des ouvrages les plus grands. Dans un tel cas, les concepteurs pourront être amenés à
préférer un barrage en béton.
En outre, un barrage en terre s’avère plus sensible à la submersion en cours de travaux qu’un
barrage en béton.
évacuateur de crue à seuil latéral: évacuateur en saut de ski (D.R. Coyne & Bellier).
CHAPITRE V
FONDATIONS PROFONDES
PAROIS DE SOUTENEMENT
AMELIORATION DES SOLS
I- FONDATIONS PROFONDES
II - PAROIS DE SOUTENNEMENT
III- AMELIORATON DES SOLS
I. Introduction :
Il s’agit de techniques mises en œuvre par des entreprises spécialisées dans le domaine des fondations
spéciales.
I. LES PIEUX
1) Implantation des murettes guides (a) ou préforage et mise en place de la virole (b)
2) Mise en œuvre de la boue.
3) Forage sous charge de boue.
4) Recyclage de la boue, mise en place des armatures partielles ou totales, bétonnage
au tube plongeur.
5) Tube plongeur relevé par éléments, fin du bétonnage
Pieu vissé moulé dans le sol, exécuté sans extraction de terre et sans vibration.
Technique rapide, environnement sensible, chantier propre.
Machine compacte.
Micropieux
3) Mise en place d’une armature pouvant être équipée de manchettes pour l’injection
sous pression, par éléments vissés ou soudés de longueur adaptée à la hauteur
disponible
4) Scellement au coulis ou au mortier de l’armature, injection adaptée
5) Recépage et soudage d’une plaque.
Barrettes
LES CONTRÔLES
Au cours de la réalisation, on contrôle successivement :
la qualité de la boue, la verticalité et la profondeur du forage,
la position des armatures,
le volume de béton à chaque niveau.
Après prise de béton, un contrôle de qualité souvent pratiqué consiste à vérifier la continuité
du bétonnage au moyen d’un contrôle sonique.
A cette fin, 4 tubes (ou plus) sont incorporés aux armatures.
Non destructif, ce type de contrôle se révèle généralement très rigoureux et fiable.
Enceinte étanche.
Forage sans vibration, grande profondeur.
Divers outillages sont utilisés selon les terrains et les projets : benne à câbles, Kelly, Hydro
fraise, KS 3000. Les largeurs varient de 0.52m à 1 .52m : les plus usuelles sont 0.62m et
0.82m. Les profondeurs de 35 à 50m sont courantes. Un Kelly descend à 65 m maximum,
l’Hydro fraise à 150m. On opère généralement par panneaux juxtaposés : primaires un sur deux,
secondaires en intermédiaire. Les dimensions des panneaux peuvent varier de 3 à 20 m. les
ouvertures usuelles sont voisines de 5 à 6m. En tracé en plan, les formes les plus simples sont les
meilleures pour la qualité du travail fini
LES JOINTS : On utilise le plus souvent le tube-joint, le joint plat STOPSOL qui est retiré
dès que le béton a fait prise ou le joint CWS à décoffrage latéral. Avec l’Hydro fraise, on peut
mordre le béton des panneaux primaires lors de la perforation des secondaires, ce qui supprime
le système de joint classique
LES CONTROLES : Il s’agit d’assurer divers contrôles au cours des opérations successives :
Enceinte étanche.(Franki)
Forage sans vibration, grande profondeur.
Outils : Benne preneuse, trépan, fraise hydraulique pour terrain dur.
Réalisation de joints entre panneaux par : Tubes-joints (a) ou Water-stops (b)
LA PRESAIGNEE
Prétranchée, murette-guide ou pré saignée, elle est haute de 1.0 à 1,50 m. Elle est généralement
en béton armé.
Elle remplit plusieurs fonctions :
matérialise l’implantation, permet repérages et nivellements sert d’appui pour les suspentes
des éléments préfabriqués assure la stabilité des terres en surface
LA PERFORATION
Selon les terrains et les spécifications, divers outillages de paroi classique sont employés : benne
à câble, benne sur Kelly.
Les largeurs usuelles varient de 0.50 à 1 m, soit 20 cm de plus que celles des éléments
préfabriqués. La perforation est généralement faite en continu.
LE COULIS DE PERFORATION
La boue de forage est le plus souvent un coulis à base de ciment et bentonite, dont la prise est
retardée et réglée par divers adjuvants. Fluide en phase de perforation et pose des éléments,
le coulis fait prise, durcit et scelle les éléments au terrain encaissant. Un réglage des dosages
permet l’obtention des caractéristiques finales adaptées au projet (résistance, module,
étanchéité). Quelquefois, on fore sous boue bentonitique simple et on fait une opération de
substitution avec du coulis juste avant la pose des éléments.
LA PREFABRICATION
Les éléments - ou panneaux - sont en béton vibré armé ou précontraint.
La préfabrication revêt le plus souvent possible un caractère industriel. Il s’agit d’une
préfabrication “lourde”, le poids des éléments pouvant atteindre 40 tonnes.
Selon les possibilités, on fera la préfabrication sur place (avec séchage accéléré pour
produire des panneaux chaque jour), ou on fera appel à une installation extérieure
industrielle qui alimentera le chantier de pose en fonction de l’avancement.
Les suspentes restent en place jusqu'à ce que Le coulis ait durci et scellé les panneaux au
terrain.
LES JOINTS
Le joint le plus souvent employé est du type “water-stop” gonflable. Chaque élément est moulé
avec une réservation en continue en forme de “trou de serrure” ménagée sur les deux
extrémités latérales. Cette réservation permet le passage d’une pièce métallique inférieure pour
le guidage, suivie du water-stop.
Les 2 boudins du water-stop sont creux. Ils peuvent être gonflés après coup avec un coulis de
ciment, de sorte qu’il y ait un contact étroit entre le béton et le joint.
L’ETANCHEITE
L’ARASE BASSE
Des astuces de suspentes dévissables et de guidage par profilé amovible permettent de
pratiquer l’arase basse de la paroi - plusieurs mètres en dessous de la plate-forme de travail si
nécessaire.
L'idée de base consiste à faire, depuis la surface, avant tout creusement, une partie du
soutènement : pieu, poteau moulé ou préfabriqué, qui assurera l'équilibre des efforts de
butée (en pied) et de poussée (tirants ou butons multiples).
Ensuite, on creuse par tranches horizontales (un à quelques mètres selon la tenue des terres)
et on complète le soutènement : pose des butons ou des tirants sur les appuis verticaux déjà en
place, blindage des talus dégagés entre les appuis verticaux.
Les tranches horizontales peuvent être multiples (des exemples existent de six lignes de tirants
successives). Le blindage, entre appuis, peut être fait de différentes façons: dalles minces de
béton coulées en place ou préfabriquées, planches ou madriers bois, planches métalliques,
béton projeté.
Le soutènement type est la "paroi berlinoise", ainsi dénommée car elle a été largement
employée à Berlin. Dans ce cas, l'appui est un profilé métallique généralement mis en place
dans un forage. L'espacement des profilés est de quelques mètres. Il s'agit, le plus souvent,
d'un soutènement à caractère provisoire.
a : Pieux de paroi parisienne ou lutécienne : pieux en béton moulés dans le sol, armés de cages
d’armatures.
(Parisienne : poteau béton armé mis en place dans un forage, scellé en partie basse).
Colonnes ballastées
Cette technique est utilisée dans les sols cohérents tels limons et argiles. Soletanche Bachy a
récemment mis au point la machine Sol Vibro, spécialement conçue pour les colonnes
ballastées. Le dispositif de forage est composé d’un tube prolongé en partie basse par un
vibreur électrique ou hydraulique. Ce dispositif est foncé dans le sol à l’aide du vibreur et
crée ainsi une empreinte en refoulant le terrain jusqu’à la base du massif à consolider.
L’introduction latérale du ballast à la base du vibreur est réalisée soit gravitairement
soit à l’aide d’une pompe à graviers.
Ce remplissage est effectué par couches successives tout en maintenant la vibration afin de
compacter le ballast et de continuer à refouler le sol. Dans certains cas particuliers, il est
possible de procéder à un remplissage complémentaire de coulis bentonite-ciment
simultanément à la mise en place du ballast à l’aide d’un tube latéral.
L’ensemble de ces opérations est réalisé par passes remontantes sur la totalité de la hauteur de
terrain à consolider.
Réalisées à l’aide d’un vibreur à sas (représenté ici) ou pilonnage à l’intérieur d’un tube.
1) Mise en place.
2) Fonçage du vibreur à l’air ou à l’eau (+ préforage dans les terrains très durs).
3) Mise en place à travers le sas d’une grave adaptée.
4) Compactage du matériau d’apport par va et vient du vibreur et refoulement
du sol en place. Adaptation du volume introduit à la compacité du terrain en
place.
5) Extraction de l'outil.
Travail par passes successives de 30 à 50 cm.
L'idée du jet grouting est née au Royaume-Uni à la fin des années 50. Différentes méthodes
de jet grouting (jet simple, jet double, jet triple) sont utilisées en fonction de l'énergie
hydrodynamique nécessaire pour détruire et mélanger le terrain avec un coulis liquide. Elles
s'appliquent aussi bien à des traitements de masse que des traitements linéaires ou des
inclusions, dans des sols meubles facilement ou difficilement injectables.
Le jet grouting fait appel, séparément ou en combinaison, à trois phénomènes physiques :
déstructuration du terrain par un jet à très grande vitesse,
extraction d'une partie du terrain jusqu'à la surface par les fluides de jetting,
incorporation d'un liant apporté par le coulis.
Le traitement se déroule généralement ainsi :
réalisation d'un forage de petit diamètre (100 à 200 mm) sur la hauteur à traiter,
dans ce forage, mise en vitesse d'un jet de fluide envoyé par une pompe à haute pression
(plusieurs dizaines de MPa) à travers une ou plusieurs buses de petit diamètre (1 à 10 mm)
placées sur un « moniteur » au pied d'un train de tiges de diamètre 70 à 100 mm,
remontée lente des tiges, avec mise en rotation pour former une colonne de béton de sol.
Pendant la phase jet, les volumes en excès du mélange sol-ciment (appelés «rejets») doivent
ressortir librement en tête de forage (sinon, l'excès de matériaux risque de «claquer» le
terrain et de créer des désordres au voisinage) et être évacués du chantier au fur et à mesure. Le
résultat (diamètre, composition, résistance des colonnes) dépend des paramètres du
traitement (vitesses de translation et de rotation des tiges, pressions et débit des fluides
Jet simple
Dans ce procédé, le fluide du jet est le coulis lui-même, qui assure les trois fonctions de
déstructuration, extraction et incorporation.
Une partie importante de l'énergie cinétique du jet est dissipée par frottement dans le terrain
mis en suspension et les rejets formés deviennent parfois trop visqueux pour remonter
librement jusqu'en tête de forage.
Jet double
Si on protège le jet de coulis à très grande vitesse par un jet d'air annulaire, le rayon d'action
du jet en face du même terrain se trouve considérablement augmenté par le cône d'air
enveloppant.
Dans le procédé jet double, le rôle de l'air est d'améliorer les possibilités d'extraction du
terrain place par phénomène d'air lift.
Jet triple
Dans le jet triple, les fonctions déstructuration et extraction du terrain sont obtenues par un jet
double d'eau et d'air séparément de la fonction d'incorporation du liant assurée par un jet de
coulis envoyé simultanément à basse pression (quelques MPa) par une buse inférieure.
La pompe et le circuit haute pression utilisés en jet triple ne supportent que de l'eau, avec en
contre partie la nécessité d'une pompe supplémentaire à basse pression pour le coulis et
d'une ligne d'outils à triple tube.
Cette méthode permet de traiter en profondeur par des actions de surface des terrains
industriels et commerciaux à viabiliser. La consolidation dynamique permet de compacter les
sols granulaires de 5 à 10 m de profondeur tandis que la réalisation de plots ballastés permet
d’étendre cette technique à des terrains plus cohérents.
Vibroflottation
PRINCIPE : Cette technique s’applique aux sols granulaires non-cohérents tels que sables et
graviers. Les vibrations engendrent un phénomène localisé de liquéfaction sous l’effet des
surpressions interstitielles, qui met les grains du sol dans un état liquéfié. Les grains se
réarrangent en un état plus dense. Le maillage des points de compactage dépend des
caractéristiques initiales et des objectifs à atteindre. La maille retenue doit conduire à un
traitement le plus uniforme possible.
MODE OPERATOIRE : Le vibrateur, manipulé par une grue, est mis en station au-dessus du
point de compactage.
Phase 1 : Sous l’influence de son propre poids, du lançage et des vibrations, le vibrateur atteint
rapidement la profondeur désirée. Les jets d’eau à la pointe sont alors coupés.
Phase 2 : L’eau arrive désormais uniquement par les orifices du haut du vibrateur. Le cône
obtenu facilite la mise en place de matériau d’apport -sable ou gravier -dans la cavité créée. Le
flux d’eau le long du vibrateur aide au transport du sable jusqu’à la zone de compactage à la
base du vibrateur.
Phase 3 : Le vibrateur est retiré par étapes et produit de cette manière un cylindre de terrain
densifié de 2 à 4 mètres de diamètre.