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FORUM DES PSYS, SAISON 1, ÉPISODE 12


10 février 2010 · Laisser un commentaire

par Aurélie Pfauwadel


L’évaluation est un « négationnisme de l’être » qui vise « l’effet goudron et plumes », c’est-à-dire l’humiliation. Tel est le fait nouveau que pointait Agnès Aflalo en inaugurant, dimanche
matin, le douzième Forum des Psys. Ses formules biens frappées ont ouvert la voie à toutes les trouvailles, de pensées et de mots, qui ont ensuite jalonné cette journée, et ont fait le régal des
900 auditeurs, dont certains n’en ont pas raté une miette !

Comme il est agréable d’affiner la perception que l’on a d’un problème, d’une question, au contact de la pensée ou de l’expérience des autres – chaque intervenant éclairant de sa torche
frontale un repli obscur de ce douloureux malaise de notre civilisation. Ce Forum présidé par Bernard-Henri Lévy fut, comme les précédents, enthousiasmant et entraînant. Il a démontré en
acte la nécessité de dire et de penser ce qu’a d’irréductible l’évaluation contemporaine, si l’on souhaite résister à son emprise tentaculaire.

Agnès Aflalo a donc commencé par « tordre le cou à l’idée qu’il y aurait une bonne évaluation » – surtout dans le domaine « psy ». Toute évaluation conduit à classer, compter, exclure, tuer.
L’éthique de la psychanalyse requiert donc de faire reculer l’infâme, sous toutes ses formes. Éric Laurent a justement décliné les différentes modalités des « nouveaux semblants de
l’évaluation ». Il a notamment attiré notre attention sur l’effarant « paternalisme libertaire » d’un Richard Thaler et d’un Cass R. Sunstein, deux chercheurs américains behavioristes. Leurs
conceptions se différencient du behaviorisme dur : il ne s’agit plus d’exercer une coercition sur un comportement, mais de faire des « nudges » (coups de coude / ou de pouce) pour orienter
de manière subliminale les décisions de sujets. Si on met, à la cantine, les légumes verts au niveau des yeux des adolescents, et qu’on camoufle la junk food, ils se serviront plus facilement
des haricots (comme si un sujet digne de ce nom n’allait pas chercher les frites là où elles se trouvent !).

Nous avons ensuite eu le plaisir de découvrir Cynthia Fleury, et son réel sens de la formule : « l’évaluation ou l’intelligence : il va falloir choisir » – c’est ce qu’elle nous a clairement
démontré au cours de son exposé. Avant de parler d’« évaluation », on parlait de « productivité ». Mais ce mot avait le désavantage de dévoiler trop clairement ce dont il s’agit ; on l’a donc
remplacé. L’« évaluation » a paré la chose des atours de la rationalité, de l’objectivité et de l’égalitarisme. C’est pourquoi il n’y a aucun moyen d’y échapper : vouloir s’y soustraire revient
toujours à se désigner comme suspect. Soyons vigilants, dit-elle : demain, on parlera peut-être d’« éthique de la responsabilité » pour dissimuler à nouveau cette même idéologie sous un
signifiant toujours plus fallacieux. L’évaluation, kafkaïenne et absurde, conduit à une crise des finalités et des significations, devenant elle-même la seule fin des activités.

Puis l’initiateur de « L’appel des appels », Roland Gori, a théorisé l’évaluation comme manière de mesurer l’écart par rapport à la servitude volontaire, véritable passion du vingtième siècle.
BHL a conclu cette riche matinée en retraçant les diverses façons dont la société a réagi aux suicides en série en 2009. « S’il y a un néocapitalisme, c’est plus dans l’évaluation que chez
Jérôme Kerviel qu’il faut en chercher la clef. » BH. notait à quel point c’est un message extraordinairement fort, pour les « suicidés d’entreprise » de jeter leur corps mort aux pieds de ceux
qu’ils tiennent pour responsables. Tel Bartleby qui oppose sa part d’opacité irréductible par son « I would prefer not to » et manifeste par là la « grandeur obstinée de l’humain » (Melville),
ces suicidés sont « les analyseurs du malaise social du temps que nous vivons ». Le Forum s’en fait l’écho, sinon le vacarme.

L’après-midi a commencé par l’admirable intervention de Jean-Claude Milner. Dans Télévision, Lacan situe l’inconscient par ces mots : c’est un « savoir qui ne pense pas, ni ne calcule, ni
ne juge, ce qui ne l’empêche pas de travailler », c’est le « travailleur idéal » dont parle Marx. Ce travailleur idéal est le pur et simple support d’un savoir – un savoir exécuter les ordres. Tout
travail peut être ramené en droit à ce travail idéal, dès lors qu’il se retrouve pris dans une machinerie qui le dépouille des différences qui pourraient venir d’une pensée, d’un jugement ou
d’une capacité à calculer. Tout travail peut, à ce titre, être évalué de la même manière. Selon Milner, il ne s’agit pas là d’une exigence structurale de la machine capitaliste, mais du résultat
d’un processus actif, effectif, de contraintes. Le suicide est ce qu’il reste de la première personne, du « je », là où rien ne reste. Le dernier message qu’adresse le sujet en se suicidant est : « je
manquerai à ma place ». Freud l’aurait traduit : « wo es war ».

Puis, Yves-Charles Zarka nous a montré comment la RGPP (réforme générale des politiques publiques) était en train de mettre en œuvre un système généralisé de l’évaluation : on assiste à
l’extension du modèle managérial à l’ensemble de la vie publique, des institutions et de l’État lui-même – Rousseau doit se retourner dans sa tombe ! Ce qui est remis en cause, c’est la
dimension publique de l’État, par opposition au secteur privé : les notions d’efficacité et de rentabilité guident désormais la politique publique dans des secteurs qui ne sont pas voués par eux
-mêmes à la productivité (santé, éducation, justice, recherche).

Une série d’interventions, plus vivantes et drôles les unes que les autres ont achevé l’après-midi, avec Mathias Gokalp, réalisateur du film Rien de personnel (tout juste sorti en DVD), qui
est venu nous parler de l’évaluation dans le monde du travail ; Margaret Moreau, médecin du travail en dissidence, qui nous a initiés au Lean, méthode de gestion d’entreprise, visant
performance et productivité (trouvant ses sources au Japon, dans le Toyota Production System), et utilisé aujourd’hui partout dans le monde. Chaque geste de travailleur est comparé au geste
d’un opérateur idéal, qui sert de référence : un homme, d’1 mètre 75, de 65 kg, sans restrictions médicales, et qui marche à la vitesse de 4 km par heure ! (on nous épargne juste la couleur de
peau et l’orientation sexuelle…). Ces méthodes ne posent aucunes limites à l’excellence requise : le travailleur peut toujours donner plus, toujours être meilleur. JAM s’est fait l’avocat du
Diable ; il doit bien y avoir des côtés positifs à l’évaluation ? En tout cas, il faut reconnaître l’ampleur du projet : il s’agit d’une réelle tentative d’engineering mental, de transformation de
l’humanité, on peut y lire une « époque métaphysique de l’être ».

Carole Dewambrechies-La Sagna a procédé à l’analyse des nouveaux signifiants-maîtres que produit sans cesse l’évaluation : « éducation thérapeutique », « traçabilité », et « bientraitance »,
les mots clefs de l’HAS. François Ansermet a posé cette question : peut-on évaluer l’avenir ? La seule chose que l’on sait avec certitude, c’est que cela va mal finir ; hormis la mort, tout le
reste est incertain, imprédictible. Les évaluateurs sont en réalité des experts de la prédiction du passé. Il cite Keynes : « l’inévitable n’arrive jamais, l’inattendu toujours ». Ce qui fait la
dignité de la psychanalyse, c’est qu’elle maintient ouvertes des « enclaves d’inattendu » (René Char).

http://forumpsy.wordpress.com/ 22/2/2010
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Comment lutter contre le déluge de l’évaluation ? Clotilde Leguil répond, elle : par le retour à Freud et l’enseignement de ses textes. Le but de l’évaluation, dit-elle, est de « vérifier que le
travailleur n’a rien retiré d’autre de son travail que le salaire par lequel on le dédommage ; de vérifier qu’entre la naissance et la mort, il ne s’est rien passé ». Tandis que Guy Briole se réfère
aux Morticoles de Léon Daudet, et leur épreuve de « lèchement de pieds » demandant de la souplesse d’échine et une bonne dose de mépris de soi, JAM évoque Treize à la douzaine, le
roman écrit par les enfants Gilbreth – monsieur Gilbreth avait mis au point une méthode pour optimiser le geste du maçon posant des briques, et appliqua à l’éducation de ses douze enfants
les mêmes principes : optimisation des gestes sous la douche, etc.

La journée au Forum s’est clôturée par la performance hilarante (dans le style tragi-comique) de Jean-Pierre Deffieux nous relatant la seconde visite de l’HAS dans le service psychiatrique
où il exerce. Le premier principe de l’HAS est de « chercher à satisfaire le patient en tous points » (en psychiatrie !). « Vous ne donnez pas d’échelle de la douleur à vos patients pour qu’il
puisse auto-évaluer leur douleur ? » (à des mélancoliques !) ; « pourquoi ne leur parlez-vous pas du don d’organes ? » (à des patients suicidaires !). Les représentants mandatés de l’HAS
cherchent encore comment faire entrer les réponses de J.-P. Deffieux dans les cases de leurs questionnaires…

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Tagué : évaluation, forum psy

Les tweets du forum Psy : deuxième session


8 février 2010 · Un commentaire

Les tweets du Forum Psy de l’après-midi sont ici et l’intégralité des tweets est là.

A très bientôt pour le prochain forum.

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Tweets du Forum des psy – Session du matin


7 février 2010 · Laisser un commentaire

Vous trouverez le live tweet du Forum des psy de ce matin ici

Retrouvez le live tweet à partir de 15h, en suivant le hashtag #fpsy

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Programme et Arguments du Forum Psys


2 février 2010 · Un commentaire

LE FORUM DU 7 FÉVRIER

Inscriptions : chèque de 20 euros à “Forum des psys”, 15, place Charles Gruet, 33000 Bordeaux ; étudiants de moins
de 26 ans : 10 euros.

La Mutualité, 24, rue Saint Victor Paris 5e

Les arguments communiqués aujourd’hui.

9h 15 : Accueil

10h-11h Bernard-Henri LEVY, Ouverture

Agnès AFLALO, Le chiffre mortel

Eric LAURENT, Nouveaux semblants de l’évaluation

Comment les gentils « coups de pouce » et les brutales contraintes contribuent à la mort subjective.

11h-12h Cynthia FLEURY, Conscience et science panoptiques

Ou comment confiner l’individu au double bind : être tué/être criminel

http://forumpsy.wordpress.com/ 22/2/2010
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Roland GORI, L’évaluation : un dispositif de servitude volontaire

Les pratiques de l’évaluation à l’Université constituent de nouveaux dispositifs de servitude volontaire qui participent
de l’art néolibéral de gouvernement des individus et des populations. Pour y parvenir le Pouvoir pris par la fièvre de
l’évaluation a dû insidieusement et progressivement acter le changement de signification de cette notion conçue
comme une extension sociale de la norme managériale dans des secteurs de la vie sociale qui en étaient jusque-là
préservés.

12h-13h Bernard-Henri LEVY, Une culture de mort

15h-16h Jean-Claude MILNER, Le retour du travailleur idéal

Le capitalisme suppose un travailleur idéal. C’est-à-dire un être parlant dont on n’attend qu’une seule chose : qu’il
fasse travailler un savoir-faire. Évaluer, c’est vérifier que le sujet fonctionne au plus près de sa réduction systémique :
un savoir qui ne pense pas, qui ne calcule pas, qui ne juge pas, mais qui travaille. La vérification sera d’autant plus
concluante que les critères seront aléatoires, infondés et sans appel. La possibilité de la désespérance n’est pas incluse
dans l’épure. La mortalité, non plus.

Yves-Charles ZARKA, “L’évaluation, tribunal d’inquisition !”

J’ai l’intention de montrer que l’évaluation est une forme sécularisée des tribunaux médiévaux d’inquisition. C’est une
machine à surveiller, à persécuter, à réprimer et à tuer, mais aussi une machine à enquêter, à scruter, établir des
preuves supposées, tout cela en vue de donner un jugement sans appel. C’est un tribunal sans aucune garantie ni
recours pour tous les prévenus virtuels, c’est-à-dire tout ceux qui ne bénéficient pas d’une protection par le pouvoir.
Mais la religion a changé : l’évaluation est l’instrument de la nouvelle religion managériale ».

16h-17h Mathias GOKALP, L’évaluation et le comédien en entreprise

Sources documentaires et réflexion à propos de l’écriture du film « Rien de personnel“.

Margaret MOREAU, Liens entre Évaluation, Lean et MTM (Méthodes de Mesure du Temps)

Expérience acquise dans des grandes entreprises françaises en tant que médecin du travail.

17h Carole DEWAMBRECHIES-LA SAGNA, Éducation thérapeutique et bientraitance, les deux mots clefs de
l’HAS

François ANSERMET, Contre les verdicts du futur

L’évaluation prend aujourd’hui une pente prédictive, réglant le futur sur des certitudes ségrégatives, suivant une
logique mortifère qui fixe une destinée, face à laquelle, en contrepoint, la psychanalyse lutte pour maintenir l’accès
à l’inattendu.

Clotilde LEGUIL, Contre le déluge de l’évaluation, retour à Freud

Le mot d’ordre de Lacan d’un retour à Freud prend un sens nouveau au XXIème siècle alors que nous avons à lutter
contre l’évaluation comme nouvelle idéologie d’une rationalité technique désenchantée, empruntant ses dogmes à la
religion de la quantification, contre tout désir de culture. En ce début d’année 2010, l’oeuvre de Freud tombée dans le
domaine public, doit pouvoir être le lieu depuis lequel une nouvelle lutte pour la civilisation peut s’engager.

Guy BRIOLE, La société des Morticoles réalisée

Au pays des Morticoles ou bien l’on est médecin ou bien l’on est malade. La caste médicale décide de la place de
chacun dans une société redistribuée par l’évaluation. Autiste, hyperactif, asocial, suicidaire et toxicomane, inadapté,
immigré revendiquant, consommateur excessif, chômeur déprimé, Alzheimer : la société de l’évaluation médicale à
une réponse, un protocole applicable à toutes les étapes et circonstances de la vie. Le médecin moderne — évaluateur-
évalué — collabore en étant convaincu que c’est là, sa responsabilité morale ! L’évaluation médicale tue le sujet ; il
crie sous le scalpel, mais le médecin ne veut pas l’entendre, ou ne le peut pas tant il est occupé à servir le pouvoir.

Jean-Pierre DEFFIEUX, Chroniques de l’accréditation

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Fin à 19h

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Programme détaillé du Forum des psys


2 février 2010 · Laisser un commentaire

LE FORUM DU 7 FÉVRIER

Inscriptions : chèque de 20 euros à “Forum des psys”, 15, place Charles Gruet, 33000 Bordeaux ; étudiants de moins de 26 ans : 10 euros.

La Mutualité, 24, rue Saint Victor Paris 5e

9h 15 : accueil

10h-11h

Bernard-Henri LEVY, Ouverture

Agnès AFLALO, Le chiffre mortel

Eric LAURENT, Nouveaux semblants de l’évaluation

11h-12h

Cynthia FLEURY, Conscience et science panoptiques

Roland GORI, L’évaluation : un dispositif de servitude volontaire

12h-13h

Bernard-Henri LEVY, Une culture de mort

15h-16h

Jean-Claude MILNER, Le retour du travailleur idéal

Yves-Charles ZARKA, “L’évaluation, tribunal d’inquisition !”

16h-17h

Mathias GOKALP, L’évaluation et le comédien en entreprise

Margaret MOREAU, Liens entre Évaluation, Lean et MTM (Méthodes de Mesure du Temps)

17h

Carole DEWAMBRECHIES-LA SAGNA ;

François ANSERMET;

Clotilde LEGUIL, Contre le déluge de l’évaluation, retour à Freud

Guy BRIOLE, La société des Morticoles réalisée

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Fin à 19h

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Tagué : forum des psy

Comment on résiste au déluge de l’évaluation


29 janvier 2010 · Laisser un commentaire

LE MOUVEMENT DE LA CAUSE FREUDIENNE,

OU COMMENT ON RÉSISTE AU DÉLUGE DE L’ÉVALUATION

AU XXIÈME SIÈCLE

par Clotilde Leguil, publié dans le Journal des Journées 83

Pourquoi un tel élan vers l’Ecole de la Cause freudienne aujourd’hui ? Pourquoi sommes-nous si nombreuses,
nombreux, d’âges différents, de milieux différents, de formations différentes, à avoir trouvé auprès de l’Ecole de la
Cause freudienne, sans nécessairement en être membres, le lieu où nous désirions nous former et apporter nos
compétences singulières ? Que se passe-t-il dans notre société pour que l’Ecole de la Cause freudienne au XXIème
siècle n’apparaisse plus seulement comme une école de psychanalyse, parmi d’autres, mais comme un lieu depuis
lequel on chercherait à échapper au déluge, pour pouvoir continuer à créer quelque chose sans être emporté par les
impératifs du Surmoi contemporain ? J’ai rencontré l’Ecole de la Cause Freudienne à l’aube du XXIème siècle et je me
souviens du cours qu’avait fait Jacques-Alain Miller sur ce qui allait changer en cette nouvelle année où pour la
seconde fois dans l’histoire de l’humanité, 4 chiffres nouveaux apparaissaient. Je perçois dans cette nouvelle ère,
inaugurée en 2000, et dans laquelle nous sommes entrés par une tempête menaçante, l’arrivée de nouveaux enjeux
politiques et éthiques qui ont aussi changé le sens d’une école de psychanalyse.

C’est que l’Ecole de la Cause freudienne prend un visage particulier au XXIème siècle alors que l’approche
cognitiviste est en train de tisser sa toile et de recouvrir toutes les formations, qu’elles soient scientifiques, médicales,
humanistes, philosophiques. C’est que l’évaluation quantitative est en train de tuer toute pensée, mais aussi toute
créativité et que chacun, sans toujours saisir pourquoi, éprouve un malaise dans le monde du tout-quantifiable en vue
d’une réussite aveugle. Alors nous errons à la recherche d’un lieu où la parole pourrait prendre une autre valeur, où la
réponse pourrait être reconnue sans être calculée, où la singularité peut être accueillie sans être stigmatisée. Nous
errons comme des âmes perdues dans un monde sans âme et un jour, pour certains d’entre nous par le plus grand des
hasards, pour d’autres par des séries causales plus identifiables, peu importe, un jour, voilà que nous avons entendu un
autre discours, nous avons entendu comme l’évoque poétiquement Jean-Claude Troadec le mot de « désir », et nous
avons senti qu’il y avait là un discours qu’on n’entendait nulle part ailleurs. Je me souviens moi aussi du titre du Forum
anti-TCC « Le désir est de retour » qui m’avait enthousiasmée, car je crois que pour la première fois, je voyais le
signifiant « désir » apparaître ailleurs que dans les textes philosophiques. Ce n’était donc pas qu’un concept, mais une
réalité. Et j’ai su que c’était ce désir là – au cœur de la cité – qui me donnait envie de m’engager.

Parce qu’ailleurs, c’est le déluge et tel des êtres menacés, nous ne voulons pas voir notre subjectivité être emportée par
le monde vide de l’évaluation anonyme. L’Ecole de la Cause freudienne m’est alors apparue, très vite, non pas tant
comme un refuge où se cacher, en attendant en silence que cela s’arrange, mais comme un refuge où résister, une
enclave de liberté depuis laquelle on combattrait à plusieurs le tsunami de l’évaluation cognitivo-comportementale qui
s’abat sur notre société sous le déguisement d’une promesse de bonheur et de progrès au service de l’humanité. Une
cité dans la cité depuis laquelle on pourrait faire entendre que le désir, lorsqu’il est de retour, nous permet de nous
avancer d’un pas décidé vers le XXIème siècle en vue de défendre une autre approche de la civilisation, celle qui
donne envie de contribuer à ses avancées.

———————————–

NdR : Clotilde Leguil est philosophe et psychanalyste. Elle a contribué à L’Anti-Livre noir de la psychanalyse, sous la
direction de Jacques-Alain Miller (Seuil, 2006), et est l’auteur de « Les amoureuses : Voyage au bout de la féminité«

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Tagué : évaluation, Psychanalyse, tcc

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Programme du Forum des Psys


29 janvier 2010 · Laisser un commentaire

FORUM DU 7 FÉVRIER
Programme

9h 15 : accueil

10h : Bernard-Henri LEVY : Ouverture
Agnès AFLALO, Cynthia FLEURY, Yves-Charles ZARKA,Roland GORI

12h : Bernard-Henri LEVY

15h Jean-Claude MILNER
Eric LAURENT, Mathias GOKALP, Dr MOREAU

17h : Psychanalystes face à l’évaluation

Fin à 19h

————————————————————————
Le forum aura lieu à
La Mutualité
24 Rue Saint-Victor, 75005 Paris
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Tagué : forum psy

Contrat et politique de mort, par Caroline Pauthe-Leduc


27 janvier 2010 · Laisser un commentaire

Le travail, cet obscur objet de chantage

Constatez-vous aussi la multiplication des clochards dans nos villes ? On l’attribue d’ordinaire à la faillite de la
solidarité familiale, à la fatalité économique. Nous soutenons qu’elle accompagne également le triomphe du principe
du contrat sur celui de la loi dans nos démocraties : le citoyen ayant consenti au contrat n’a plus pour se révolter
d’autre moyen que de s’éjecter de la scène.

Lors de l’instauration du rmi en 1988, l’erreur initiale a été de céder sur la possibilité d’un revenu minimum
d’existence sans contrepartie en termes d’insertion. On veut bien que vous surviviez, mais il faut chercher du travail
pour vous en sortir ! Mauvaise conscience minimale, culpabilisation maximale. Quid de ceux qui sont foncièrement
dans l’incapacité de travailler ? Soupçonnés en permanence de fainéantise, les voilà contraints à des simagrées
infernales et régulières pour simplement s’alimenter.

Le rsa, généralisé en juin 2009, appuie plus fort encore sur la plaie. Pour défendre sa loi, Martin Hirsch déclarait ainsi
vouloir « sortir de la dichotomie entre une gauche qui défendrait l’assistanat et une droite qui s’est arrogé le monopole
de l’effort ». Pourtant, le ps, anguille pas née de la dernière pluie, avait déjà glissé hors de ce vieux débat de
l’assistance pernicieuse en désertant sa position naturelle de défense des démunis. D’ailleurs, hormis quelques critiques
portant sur le financement, le ps a jugé globalement le rsa comme « une initiative intéressante »[i]. L’affaire est
entendue : mieux vaut un travailleur pauvre qu’un sans emploi – lie nouvelle de l’humanité.

La « solidarité active » : vers le pire

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Pourtant avec le rmi, quelques entretiens annuels pouvaient suffire pour attendrir l’encore envisageable humanité de
son conseiller. Voire, on pouvait même y échapper – faute de moyens, attention, et non de volonté politique[ii] !
L’esprit du rsa est de systématiser « l’accompagnement » par un contrat d’engagement réciproque, sur le versant d’une
insertion professionnelle ou sociale.

Entend-on des critiques en ce sens ? Elles portent sur des points justes : en s’adjoignant aux bas salaires des travailleurs
très précaires, le dispositif va les pérenniser, de même qu’il pérennisera l’hyper-précarité des conditions de travail (cdd,
temps partiels, transports, etc.), puisqu’aucune remise en cause structurelle ne s’y associe. Pas plus articulé à une
démarche macro-économique plus vaste, le rsa ne permet la création de nouveaux emplois, si l’on excepte ceux qui
seront produits par ce nouveau marché de l’accompagnement, progressivement privatisé, peut-on parier. Mais personne
pour relever la foncière arnaque du principe du contrat. Certains déplorent même que le manque de moyens n’autorise
toujours pas la réalisation de cet accompagnement personnalisé ! « Attendons les évaluations », disent-ils[iii]. Ils se
trompent de cible.

Qu’est-il attendu des demandeurs du rsa ? Il s’agit d’être assuré que le travail paie et que l’inactivité coûte. « Sans
renoncer au devoir ordinaire d’assistance », est-il exposé sans rire, « la collectivité se propose d’aider les plus pauvres
à s’aider eux-mêmes par le travail, le changement d’attitude supposant de leur part un arbitrage réfléchi ». « Pour les
personnes qui ne travaillent pas, l’accompagnement repose sur une logique de droits et de devoirs. » Nous y voilà. Le
contrat « librement débattu » entre le bénéficiaire et le représentant du département atteste « leurs engagements
réciproques en matière d’insertion professionnelle ». Librement ? Quelle liberté a-t-on quand l’enjeu de la négociation
porte sur les subsides nécessaires à la vie même ? Le demandeur est ainsi tenu de donner non seulement les preuves de
sa soumission, mais encore le signe de son consentement à ce qu’on lui inflige. Preuves de recherche d’emploi, de
création de sa propre activité, ou de suivi des actions d’insertion qu’on lui « prescrit ». En cas de manquement « sans
motif légitime » à n’importe quel terme du contrat, ou s’il refuse deux offres « raisonnables » d’emploi, le versement
du rsa sera suspendu.

Celui pour qui travailler est impossible, pour des raisons diverses, est perçu comme une anomalie à supprimer. Avec le
rsa, l’effet de ségrégation va encore se radicaliser. À bon entendeur ! Ne manque plus à présent que l’effort renouvelé
des urbanistes pour empêcher les clochards de s’asseoir.

Petit encart sur le rsa : Le rsa vise à remplacer d’autres minima sociaux tels que le rmi et l’api. Il s’ajoute aussi aux
bas salaires, de sorte qu’il permet à ses bénéficiaires de retrouver un emploi sans perte de revenus, voire de compléter
une activité salariale

Par Caroline Pauthe-Leduc, publié dans LNA10

@necessepas

[i] Communiqué du 3 septembre 08.

[ii] 50 % des bénéficiaires du rmi environ n’étaient pas engagés par un contrat d’insertion.

[iii] Position par exemple de Jacques Rigaudiat dans son article de Mediapart par ailleurs excellent « rsa, les faux-
semblants d’un projet de loi », 10 octobre 2008, http://tinyurl.com/yz2w6qd

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Tagué : précarité, RMI, RSA, travail

OPA des TCC sur le marché du stress, par Alice Delarue


27 janvier 2010 · 2 commentaires

Rush sur le stress au travail

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Octobre 2009. Suite à la vague de suicides qui a touché France Télécom, le ministre du Travail somme les grandes
entreprises d’engager des négociations internes sur le stress au travail d’ici à février 2010. L’ouverture de la chasse a
sonné pour les cabinets de gestion des « risques psychosociaux » qui se disputent un marché juteux au milieu
d’entreprises aux abois, pressées de démontrer leur activisme en matière de prévention.
Sur la ligne de départ, les mieux placés sont ceux qui ont les faveurs de la Direction générale du travail et des
directions d’entreprises, en l’occurrence les cabinets d’orientation cognitivo-comportementaliste comme Technologia,
ou encore Stimulus. Son directeur, Patrick Légeron, est l’auteur d’un rapport sur les risques psychosociaux commandé
par le ministère. Après avoir infiltré la santé, l’éducation, et bien d’autres domaines, les tcc s’attaquent maintenant à la
prévention du stress au travail.
Une affinité naturelle
Lorsque l’on regarde d’un peu plus près l’histoire de ces officines du stress, on s’aperçoit qu’il s’agit pour la plupart de
cabinets classiques de formation et de gestion des ressources humaines, spécialisés dans le conseil en management,
notamment dans la gestion des plans sociaux et récemment réorientés dans la prévention des risques psychosociaux –
nouveau marché porteur en ces temps de faible recrutement – en s’adjoignant des experts psychiatres, généralement
técécéistes. La boucle est bouclée : le comportementalisme s’était, par une affinité naturelle avec le taylorisme,
implanté dans les usines américaines afin d’augmenter la productivité des ouvriers1 – et c’est très logiquement que
cette alliance, devenue celle du management et des tcc, avait perduré après le tournant gestionnaire des années 80 –, le
voilà maintenant intronisé expert es stress. Or, le moins qu’on puisse dire est qu’ils n’ont jusqu’ici pas combattu les
causes premières de la souffrance au travail, à savoir le management par le stress, considéré comme facteur de
motivation2, et l’évaluation individualisée par objectifs, faite pour « tirer » l’individu vers le haut et le pousser à
s’améliorer en permanence. Stimulus est ainsi intervenu, il y a quelques années, chez ibm ou France Télécom pour
prévenir le stress, sans que soient remises en cause les méthodes très contestées d’évaluation dites de « direction
participative par objectif », importées des usa dans les années 80.
Soigner le mal par le mal
Ce sont donc les mêmes experts qui interviennent avant et après pour traiter ce qui a échappé et échappera toujours à
leurs statistiques et questionnaires, la souffrance des salariés, rebaptisée « risque psychosocial » pour l’individualiser et
évacuer l’idée qu’elle pourrait être liée à l’organisation du travail. Un consultant de l’Ifas le dit clairement : « On ne
mesure pas les facteurs de stress car ça crée des revendications syndicales auxquelles les directions ne savent pas
répondre. Notre job consiste à agir, à contrainte égale, sur les comportements. Car l’instance de régulation du stress,
c’est le management »3.
Pour les tenants des tcc, le stress est un trouble comportemental, une faute d’apprentissage, voire une faiblesse
biologique. Leurs programmes sont donc centrés sur sa gestion, au moyen de techniques de relaxation ou de coaching,
qui visent à ce que le salarié développe sa confiance en lui, ses compétences à supporter les tensions. Bref, à ce qu’il
ajuste ses comportements à la situation. La mise en place d’une ligne d’écoute et la formation des managers au
repérage des risques suicidaires complètent habituellement le dispositif.
Le management étant en partie fondé sur l’emprise individuelle, il s’agit pour les entreprises d’escamoter la dimension
collective qui pourrait conduire à des mouvements sociaux. Point de convergence avec les officines tcc (Stimulus
précise ainsi que ses formations « tiennent compte du contexte et des objectifs et respectent la culture et l’organisation
de l’entreprise »). L’alliance est bel et bien consommée, cqfd.
par Alice Delarue, publié dans LNA 10
1 cf. Agnès Aflalo, « L’évaluation : un nouveau scientisme », Cités, n° 37, 2009, p. 79-89.
2 Comme le dit Richard Thibodeau, consultant tcc : « créer un environnement qui supporte le stress positif en
éliminant le stress négatif permet d’optimiser le rendement de votre ressource la plus importante : la ressource humaine
»,
3 Le stress fait le bonheur des consultants

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Tagué : stress, suicide, tcc, travail

Ultimate fight, par Anaëlle Lebovits


26 janvier 2010 · Laisser un commentaire

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L’évaluation les a tués


Le « management par le stress » appuyé sur l’évaluation, la quantification et le comportementalisme a montré ses
effets. On ignore si les employés rompus à ces méthodes sont aujourd’hui plus rentables qu’autrefois – on peut en
douter –, mais on sait en revanche, qu’ils dépérissent. Yonnel Dervin vient de faire paraître Ils m’ont détruit ! Le
rouleau compresseur de France Télécom. Il n’est pas seul à dire les humiliations et vexations qu’inflige le management
« rationnel » auquel cèdent trop d’entreprises de l’hexagone. Car comment procède-t-il, ce management ? Pour réduire
les coûts de production, il entend réduire les salariés au seul comportement pour lesquels ils sont rémunérés. Ce que la
machine ne peut faire, des hommes le font, mais si possible comme des machines. Tout ce qui distingue l’humain du
robot programmé pour exécuter sa tâche est ainsi abrasé, éradiqué, interdit. Désubjectiver l’employé pour plus de
rentabilité, voilà le programme des réjouissances. À ce titre et en toute logique, ce qui les distingue les uns des autres –
leurs sentiments, leur histoire, leurs conceptions, leurs émotions – n’a plus droit de cité au travail. Pour un manager en
quête de rentabilité, un employé se réduit au maillon interchangeable d’une chaîne de production. La disparition pure et
simple de la scène dont s’éjectent les suicidés interprète le discours managérial. « Tu peux me remplacer, eh bien, vas-
y, remplace-moi », dit le mort, d’entre les morts.

L’expertise les tue à nouveau


Malgré ce dont témoignent les rescapés (ceux qui se sont ratés), certains de nos contemporains, des savants, expliquent
tout autrement l’épidémie de suicides qui frappe notre époque : ceux qui se tuent auraient rencontré un risque « bio-
psycho-social », la mort qu’ils se donnent est le résultat d’une série de causes extérieures au sujet (1). Disons-le,
l’expert en santé mentale ne traite pas mieux ici le sujet que le manager qui l’a acculé au suicide. Pas plus que lui, il
n’envisage le suicidé comme un sujet s’étant donné la mort, mais comme un être désubjectivé qui a été extérieurement
déterminé à procéder de la sorte. Nulle subjectivité à l’œuvre, nul choix, fut-il forcé, ne préside à l’acte funeste. Mort
pour rompre avec la désubjectivation dont il est l’objet, sa mort même est désubjectivée. Une fois mort, on entend
continuer à le déresponsabiliser. Sous le coup du regard de l’expert, le suicidé meurt une seconde fois. Le discours des
experts donne bel et bien raison au discours managérial : si un homme n’est que la somme des facteurs qui le
déterminent – facteurs bio, psy, et social – alors, oui, il est éducable, réductible au travail de la machine, et
programmable comme elle. Et alors, ce n’est pas un sujet qui meurt avec le salarié, mais la somme des déterminations
qui le constituent.

Avec La Boétie et Lacan


Je ne cesse, moi, de m’étonner du tragique succès de cette tyrannie qu’exerce l’évaluation sur les salariés de France. En
se tuant, le salarié joue pourtant sa partie. Au moment même où il s’y soustrait et lui échappe définitivement, il cède au
discours managérial, s’immole sur l’autel de l’évaluation. Le salarié brisé révèle avoir adopté l’œil de l’évaluateur pour
lequel il n’était jamais assez performant. Déprimé, il se mire de son regard dépréciateur. Les condamnations dont il
était l’objet se muent en auto-condamnations. Seul un sujet peut consentir à ce qui lui fait du tort, épouser les vues de
son bourreau. « Les bêtes […] ne se peuvent accoutumer à servir, qu’avec protestation d’un désir contraire », notait La
Boétie il y a cinq siècles. Au moment où il consent à la demande qui lui est faite de se déposséder de son humanité,
dans et par ce consentement même, il fait signe d’une subjectivité. « Le suicide est le seul acte qui puisse réussir sans
ratage, indique Lacan. Si personne n’en sait rien, c’est qu’il procède du parti pris de ne rien savoir ». Le suicide est
donc une réponse, une réponse silencieuse certes, mais une réponse tout de même. Une seule voie peut redonner
dignité et fierté à ceux de nos contemporains qui perdent le nord sous la férule de l’évaluation : s’aviser que le tyran ne
prospère que d’un certain consentement, que seule une servitude volontaire lui permet de rester aux commandes. Le
tyran a une tête. Il faut la lui couper. Prendre en considération la dimension de la servitude volontaire, c’est dire que
derrière chaque salarié, chaque évalué et rééduqué de France, il y a bel et bien un sujet.
Par Anaëlle Lebovits, publié dans LNA 10

(1) Cf. l’éloquent schéma p. 77 de « La santé mentale, l’affaire de tous ». Pour une approche cohérente de la qualité de
la vie, rapport récemment remis à Nathalie Kosciusko-Morizet, par Viviane Kovess & Co.

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