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VI. INTRODUCTION :
Le coup de bélier est un phénomène de choc qui apparaît au moment de la variation brusque
de la vitesse d'un liquide, par suite d’une fermeture ou ouverture rapide d’une vanne, d'un robinet
ou de l'arrêt d’une pompe.
Ce choc violent se traduit souvent par un bruit caractéristique, et peut entraîner la rupture de la
conduite dans les grosses installations, du fait de la quantité d'eau en mouvement. Ce problème
peut être résolu avec la mise en place d'un anti-bélier.
Les causes les plus fréquentes qui provoquent ce phénomène (coup de Bélier) sont :
Nous admettons une élasticité de la conduite et une compressibilité de l'eau, quatre phases
peuvent être envisagées.
L'eau poursuit son ascension, mais la conduite n'est plus alimentée, il va donc se produire à
partir de la pompe une dépression de tranche en tranche ; l'eau se déprime et la conduite se
contracte successivement par diminution élastique de son diamètre. L'onde de dépression se
propage jusqu'au réservoir à une vitesse ou célérité (a). Si la distance entre la pompe et le réservoir
est L, le temps mis par cette onde pour arriver au réservoir est L/a.
Au bout de ce temps la conduite est totalement en dépression et l'eau est immobile. (Figure N°:1-b)
La conduite étant déformée dans les limites élastiques ; elle reprend son diamètre primitif, à partir
du réservoir les tranches successives de conduite se décontractent si bien que l'eau peut redescendre
dans la conduite et au bout du temps (L/a) (c'est-à-dire t=2L/a depuis l'origine), toute l'eau est
redescend mais va se trouver arrêter par le clapet de protection de la pompe qui bien sur s'est fermé.
La première tranche de fluide en contact avec le clapet va être comprimée par les tranches
suivantes provoquant une dilatation de la conduite. Une onde de pression va parcourir la conduite
dans le sens pompe-réservoir. Au bout du temps L/a (c'est à dire t=3L/a depuis l'origine), toute la
conduite est dilatée avec une eau surpressée, immobile.
Le phénomène se reproduirait indéfiniment, s'il n'y avait pas les pertes de charges résultant du
frottement de l'eau dans la conduite.
Figure VI.9: Evolution de l’écoulement en fonction du temps dans une conduite de refoulement
(au moment du coup bélier).
Les volants d'inertie, qui interviennent dans la protection contre les dépressions.
Les soupapes de décharges, qui interviennent dans la protection contre les surpressions.
Les réservoirs d'air et les cheminées d'équilibre, qui interviennent dans le cas de
dépressions et de surpressions.
Un volant d'inertie est une machine tournante, une masse liée à la partie animée d'un
mouvement de rotation de la pompe, répartie autour de l'axe où son principe repose sur le stockage
et la restitution d'énergie cinétique dans le but de rendre plus régulier le régime de fonctionnement,
et il permette l’arrêt progressif de la pompe en empêchant la rupture brutale, il lutte contre les
dépressions provoquées par l’arrêt du groupe.
Cheminée d’équilibre :
Elles interviennent pour lutter à la fois contre les dépressions et les surpressions ce sont des
réservoirs ouverts à l’air libre dont la cote dépasse la surpression maximale. Elles reçoivent l’eau en
cas de surpression et la restituent en cas de dépression.
Elles n’interviennent que pour limiter les surpressions, leur utilisation est souvent plus
économique du point de vue investissement, mais elles engendrent des pertes considérables de
volume d’eau. Dans le cadre de notre projet nous optons pour les réservoirs d’air.
Ils protègent les conduites à la fois contre les dépressions et les surpressions .ce sont des
réservoirs contenant de l’air et une hauteur d’eau.
Remarque :
Le dispositif de protection par réservoir d’air est certainement le procèdé le plus répandu pour la
protection des conduites et les installations de pompage, car c’est un dispositif simple et
relativement peut onéreux.
On utilise des soupapes de charge en cas de surpression, et pour le cas de dépression en utilise
des réservoirs d’air.
Dans le cadre de notre projet, nous optons pour des réservoirs d’air en cas de surpression et
dépression.
Avec des dépressions selon la valeur déterminée du coup de Bélier ; nous distinguons deux cas :
Avec : 9900
𝒂=
𝐷
√48,3+(𝐾. )
𝑒
∆𝑃𝑆 est toujours positive, ∆𝑃𝑑 est généralement négative, cependant elle peut être positive.
Dans le cas ou elle est positive, la conduite est en surpression seulement, dans le cas ou elle est
négative, la conduite subit des dépressions et des surpressions. Le choix de l’appareil anti-bélier sur
les conduites de refoulement se fait selon les cas :
L’alimentation continue de la veine liquide après disjonction du groupe peut être effectuée à
laide d’une réserve d’eau accumulée sous pression dans une capacité métallique disposée à la
station de pompage et raccordée au refoulement immédiatement à l’aval du clapet.
Cette capacité contient de l’eau et de l’air et en marche normale, la pression de cet air équilibre
la pression dans la conduite au point considéré.
A la disjonction, le clapet se ferme, puisque la pompe va fournir plus de pression, une partie de
l’eau de la cloche est chassée dans la conduite. En effet, à ce moment la pression de l’air de la
cloche est encor supérieure à celle qui s’exerce à l’autre extrémité de la conduite (au réservoir).
Après diminution progressive, puis l’annulation de sa vitesse, l’eau de la conduite revient en
arrière et remonte dans la cloche ; augmentant la pression dans la conduite de refoumlement.la
dissipation de l’énergie de l’eau peut être obtenu par le passage de celle-ci à la base de la cloche qui
amortira rapidement les oscillations et permettre aussi de réduire le volume de la cloche.
a) Principe de calcul :
Une fois que les dimensions du réservoir d’air et celles de l’étranglement seront fixées une
application du diagramme de BERGERON sera faite pour déterminer les valeurs de surpression et
de dépression maximale dans la conduite, ou il sera pris en compte le temps d’aller-retour de l’onde
de propagation (𝜽 = 𝟐𝑳⁄𝒂 ) en prenant (𝑳⁄𝒂)comme une unité de temps, et il sera tenu compte des
pertes de charge dans l’organe d’étranglement qui auront des valeurs différentes selon que l’eau
monte ou descend vers le réservoir d’air.
D Q V0 ∆𝑷𝑺 ∆𝑷𝒅
(mm) L(m) (m3/s) (m/s) Hg(m) a(m/s) b(m) (m) (m) observation
500 2549,80 0,276 1,41 86,62 971,45 139,63 226,25 -53,01 (surp+dépr)
Remarque :
Du fait que la longueur de la conduite est supérieure à 1000m nous utilisons un réservoir d’air
comprimé plus eau.
Pour le calcul du réservoir d’air, il est commode de dresser un tableau de différentes colonnes,
les titres de colonne sont données respectivement par :
𝟐𝑳
Les temps 𝜃 ; se suivent selon des valeurs : 𝜽 =
𝒂
Variation du volume d’air dans le réservoir d’air :
∆𝑼 = 𝑺. 𝑽𝒎 . 𝜽
Avec :
La formule (*) n’est applicable que pour le premier intervalle, pour les autre,Vm sera la
moyenne arithmétique de la vitesse finale de l’intervalle précédent et de la nouvelle vitesse finale
qui aura été choisie pour l’intervalle considéré.
( 𝜽; 𝑼 = ∆𝑼 + 𝑼𝟎 )
Avec
𝑼𝟎 : Volume d’air choisi arbitrairement au départ.
∆𝑼 : La quantité trouvée à la colonne précédente pour les autres intervalles les volumes
s’ajoutant quand l’eau monte et se retranchent quand l’eau descend.
(𝒁𝟎 + 𝜹𝟎 ). 𝑼𝟏,𝟒
𝟎
𝒁=
𝑼𝟏,𝟒
Avec :
Structuration des réseaux d’adduction et de distribution de la zone Tessala El Merdja 83
Chapitre VI Coup de bélier
𝒁𝟎 = 𝑯𝒈 + 𝟏𝟎
𝑽𝟏 𝝓𝟐
= =𝑲
𝑽𝒇 (𝟎, 𝟗𝟐𝒅)𝟐
𝜙 : Diamètre de la conduite.
d : sera choisi pour que K reste entre 15 et 20 à la moitié de l’eau, la perte de charge est :∆ℎ1
𝑽𝟐𝟏
∆𝒉𝟏 = .𝑪
𝟐𝒈
Avec :
𝑉1 = 𝐾. 𝑉𝑓
𝐶:Coefficient de perte de charge déterminé à partir d’un graphique (abaque) donnant les valeurs
de 𝐶 en fonction du coefficient 𝑚.
(𝟎, 𝟗𝟐𝒅)𝟐
𝒎=
𝑫𝟐𝒕
𝑽𝟐𝟐
∆𝒉𝟐 = . 𝑪′
𝟐𝒈
Avec :
𝑉2 = 𝐾′. 𝑉𝑓
𝐶 ′ :Coefficient de perte de charge déterminé à partir d’un graphique (abaque) donnant les valeurs
de 𝐶′ en fonction du coefficient 𝑚′ :
𝒅𝟐 et 𝑲′ = 𝟏, 𝟕𝑲
𝒎′ =
𝟐𝑫𝟐𝒕
𝛿 = 𝑅. 𝑄2
Avec
𝜹 = 𝑹. 𝑺𝟐𝟎 . 𝑽𝟐𝒇
(8. 𝜆. L)
Avec : R= ⁄(𝑔. 𝜋 2 𝐷5 ) (voir chapitre station de pompage)
Nous vérifions si la vitesse lue sur le graphique BERGERON correspond à la pression dans la
conduite avec perte de charge est celle choisie 𝑉𝑓 .
Remarque :
𝝅.𝑫𝟐 𝝅.𝑫𝟑
𝑼𝑹𝑨 = 𝑺. 𝑯 = .𝟐𝑫 =
𝟒 𝟐
𝟑 𝟐. 𝑼𝑹𝑨
𝑫= √
𝝅
9900
𝒂=
√48,3+(1.
500
)
a = 971,45 m/s
9
𝜽 = 2 ∗ 2549,8⁄971,45 𝜽 = 5,25s
∆𝑼 = 𝑂, 196. 𝑉𝑚 . 5,25
∆𝑼 = 1,03 𝑽𝒎
𝒁𝟎 =86,62 + 10 𝒁𝟎 = 96,62 m
(8𝑥0,015x2549,8)
𝝀 = 0,015 ⇒ R= ⁄(9,81𝑥3.142 𝑥0,55 )
R = 101,23m-5s2
(𝟗𝟔,𝟔𝟐+𝟕,𝟕𝟏).𝟓𝟏,𝟒 𝟗𝟗𝟑, 𝟎𝟒
𝑈0 = 5 m3 ⇒ 𝒁= 𝒁=
𝑼𝟏,𝟒 𝑼𝟏,𝟒
𝑽𝟏 𝟓𝟎𝟎𝟐
d=125mm ⇒ 𝑽𝒇
= (𝟎,𝟗𝟐.𝟏𝟐𝟓)𝟐
= 18,90. K=18,90
𝑽𝟏 =18,90 𝑽𝒇
𝑉2
1
∆ℎ1 = 2𝑔 .𝐶 Avec : C déterminera à partir (le graphe C=f(m)) 𝑫𝒕 =250mm.
(𝟎,𝟗𝟐.𝟏𝟐𝟓)𝟐
𝒎= 𝒎 = 0,21 𝑪 = 0,63
𝟐𝟓𝟎𝟐
d=125mm ⇒
𝑽𝟐
=
𝟐.𝟓𝟎𝟎𝟐
= 32. K’=32
𝑽𝒇 𝟏𝟐𝟓𝟐
𝑽𝟐 =32 𝑽𝒇
𝑉22
∆ℎ2 = . 𝐶′ Avec : C déterminera à partir (le graphe C’=f(m’))
2𝑔
𝑫𝒕 =250mm.
𝟏𝟐𝟓𝟐
𝒎′ = 𝒎′ = 0,125 𝑪′ = 0,775
𝟐.𝟐𝟓𝟎𝟐
𝜹 = 𝑅. 𝑄 2 = 𝑅. 𝑆02 . 𝑉𝑓2
𝜹 = 3,89 𝑉𝑓2
𝜹 = 𝟑, 𝟖𝟗 𝑽𝟐𝒇
A B C D E F G H I J K L M
U0 = 5m3 104,330 104,330 7,624 96,705 1,40 1R 1,4
1θ 1,250 6,250 76,333 19,467 12,169 64,164 4,127 60,037 1,03 2P 1,215 1,03
2θ 0,700 6,950 65,795 6,237 1,249 64,546 0,424 64,122 0,33 4P 0,68 0,33
3θ 0,026 6,976 65,455 -8,960 3,171 68,627 0,305 68,932 -0,28 6P 0,025 -0,28
4θ -0,468 6,507 72,142 -20,160 16,055 88,197 1,544 89,741 -0,63 8P -0,455 -0,63
5θ -0,653 5,854 83,662 -20,480 16,568 100,230 1,593 101,823 -0,64 10P -0,635 -0,64
6θ -0,576 5,278 96,723 -15,360 9,320 106,043 0,896 106,939 -0,48 12P -0,56 -0,48
7θ -0,370 4,907 107,097 -7,680 2,330 109,427 0,224 109,651 -0,24 14P -0,36 -0,24
8θ -0,107 4,800 110,454 0,605 0,012 110,442 0,004 110,438 0,03 16P -0,104 0,032
9θ 0,155 4,956 105,636 5,103 0,836 104,800 0,284 104,517 0,27 18P 0,151 0,27
10θ 0,309 5,264 97,067 6,237 1,249 95,818 0,424 95,394 0,33 20P 0,3 0,33
G : pression dans la conduite sans la perte de charge dans la : Montée 𝒁 − ∆𝒉𝟏 . H : pertes de charges de refoulement δ = 3,89 Vf2 .
Descente 𝒁 + ∆𝒉𝟐
I : pression de la conduite Montée : Z − ∆h1 − δ J : vitesse lue sure le graphe. K : désignation du point.
Descente : Z + ∆h2 + δ L : vitesse moyenne (Vm). M : vitesse finale choisie (Vf).
Le volume du réservoir d’air (𝑼𝑹𝑨 ) est donné par : 𝑼𝑹𝑨 = 1,2. 𝑼𝒎𝒂𝒙
Conclusion :
Ce tableau montre que l’anti-Bélier choisi constitue le moyen efficace pour la protection du
système d’adduction contre le coup de Bélier et l’effet est limité à niveau acceptable
20
pression (m)
1 unite (vitesse) = 0.2 m/s
EPURE DE BERGERON 1 unite (pression) = 20 m
18
16
- a /g.S
14
7R 5R 1R
3R
8P
8
6P
6 4P 2P
4 a /g.S
vitesse (m/s)
0
-5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5 6 7 8