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La compétence des juridictions en matière de contentieux électoral

Compétence judiciaire devant les tribunaux administratifs

Les pouvoirs du juge administratif

Les principaux types de contentieux électoral

Recours relatif aux candidatures

Recours relatifs aux opérations électorales


Le cadre réglementaire marocain permet la tenue d’élections démocratiques, même s’il
pourrait bénéficier d’aménagements permettant d’accroître la transparence du processus.
Cependant, compte tenu du rôle limité du Parlement dans l’architecture constitutionnelle et
du contexte politique, l’importance des élections en terme de démocratisation effective est
limitée. Le caractère démocratique de ces élections est néanmoins fondamental pour la
légitimité du futur Parlement et sa capacité à poursuivre la réforme constitutionnelle.

En fait, l'exercice du droit de vote par tout citoyen est conditionné par l'inscription sur une
liste électorale, laquelle a pour principale utilité d'attester que l'électeur remplit les conditions
de fond auxquelles est subordonné le droit de vote.

Sur le plan de l'expression des choix des électeurs, cette nouvelle législation consacre les
principes universels en la matière portant sur la liberté, le secret et l'universalité du vote. Ces
principes ont pour but de garantir la sincérité du résultat des urnes en permettant à chaque
électeur de pouvoir voter pour le candidat ou la liste de son choix, librement et sans aucune
sollicitation, menace ou pression.

Les opérations électorales donnent naissance au contentieux. Le contentieux électoral a pour


objet de vérifier la régularité des actes et la validité des résultats. Il peut aboutir à la
confirmation, à la réformation ou à l’annulation de l’élection.

D’où l’importance de traiter la compétence des juridictions, la procédure adoptée devant les
tribunaux ainsi que les types de contentieux électoral.

La compétence des juridictions en matière de contentieux électoral

Compétence judicaire devant les tribunaux administratifs

Les tribunaux administratifs sont compétents pour connaître les litiges nés à l'occasion des élections
des représentants du personnel au sein des commissions administratives paritaires prévues par le
dahir n° 1-58-008 du 4 chaabane 1377 (24 février 1958) portant statut général de la fonction
publique et les statuts particuliers du personnel communal et des personnels des établissements
publics.

La Compétence des tribunaux administratifs en contentieux électorale englobe aussi ce qui est
énoncé dans l’article 26 de Loi n° 41-90 instituant des tribunaux administratifs et ce qui est implicite
et dépend de la nature de l’opération électorale.

Le tribunal administratif statue en matière des recours relatifs au dépôt des candidatures en premier
et dernier ressort, dans un délai de 3 jours , la décision du tribunal est notifiée à l'intéressé et à
l'autorité chargée de recevoir les déclarations de candidature qui doit immédiatement enregistrer la
candidature déclarée acceptable par le tribunal et la porter à la connaissance des électeurs
conformément aux procédures prévues à l'article 47 de la présente loi , en ce qui concerne les
opérations électorales, le recensement des votes et la proclamation des résultats du scrutin, les
recours sont introduits devant le tribunal administratif contre les décisions des bureaux de vote et
celles des commissions de vérification préfectorales ou provinciales ou des commissions de
recensement régionales.
Les pouvoirs du juge administratif

- Pouvoir de rectification
Les juges électoraux administratifs détiennent non seulement les pouvoirs nécessaires pour
contrôler la moralité et la sincérité des opérations électorales, mais encore du droit de
proclamer élu un candidat différent de celui qui l’a été par l’organe compétent.
Les juges peuvent réformer ou annuler l’ensemble du scrutin. Ils peuvent également
prononcer d’office l’inéligibilité des candidats.
Dans les cas où le juge peut identifier avec certitude les bénéficiaires des suffrages écartés à
tort ou mal décomptés, il procède à la réattribution de ces suffrages et corrige en
conséquence les résultats de l’élection.

- Pouvoir d’annulation
L’article 74 de la loi organique n° 09-97 formant le code électoral stipule que : « La nullité
partielle ou absolue de l'élection ne pourra être prononcée que dans les cas suivants :
1° si l'élection n'a pas été faite selon les formes prescrites par la loi ;
2° si le scrutin n'a pas été libre ou s'il a été vicié par des manœuvres frauduleuses ;
3° s'il y a incapacité légale ou judiciaire dans la personne d'un ou de plusieurs élus. »
Ainsi, Le juge électoral peut annuler totalement ou partiellement une élection en cas de
manœuvre ayant affecté la sincérité du scrutin.

Les principaux types de contentieux électoral

Recours relatifs aux candidatures

Tout candidat dont la candidature a été rejetée peut, pendant un délai de deux jours qui commence
à partir de la date de sa notification, déférer la décision de rejet au tribunal administratif dont relève
la circonscription où le requérant a présenté sa candidature. Le recours est enregistré sans frais et le
tribunal administratif statue en premier et dernier ressort dans le délai imparti, selon le cas, à partir
de la date de son dépôt au greffe. La décision du tribunal est aussitôt notifiée à l'intéressé et à
l'autorité chargée de recevoir les déclarations de candidatures qui doit immédiatement enregistrer
les candidatures déclarées acceptables par le tribunal et les porter à la connaissance des électeurs.

Recours relatifs aux opérations électorales

Les décisions prises par les bureaux de vote, les bureaux centralisateurs, les commissions de
recensement ou de vérification, les opérations électorales, le recensement des votes et la
proclamation des résultats, sont susceptible de recours et sont ouvert à toutes les parties
intéressées et au gouverneur de la préfecture ou de la province ou à son premier khalifa, au pacha,
au chef de cercle ou au caïd compétents.

Le recours doit, à peine de nullité, être formé par une requête écrite dans un délai de huit jours
francs à compter du dépôt du procès-verbal constatant la proclamation des résultats du scrutin.

Le tribunal administratif statue dans un délai de 40 jours

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