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ESSAI DE MODELISATION EN ZONE DE SOCLE : SYSTEME AQUIFERE DU BASSIN DE PONI

DEDICACE
Tout d’abord à Allah tout puissant.
Je dédie ce projet :
A mes deux parents à qui je dois la vie, qui m’ont amené à l’école, aimé et encouragé pour
ma réussite ;
A mes frères, belles sœurs et sœurs en particulier KABORE Abdoulaye ;
A mes tuteurs à Bamako : M. MENDY et amis; Mme KANZIEMO ;

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REMERCIEMENTS
L’effort fournit par l’être humain relève de la grâce divine. Nous ne pouvons remercier les
uns et les autres sans au préalable remercier le tout puissant, le miséricordieux, le seul et
unique que nous implorons et invoquons le Nom chaque jour.
Nos remerciements vont à l’endroit de tous ceux, qui ont de près ou de loin œuvré à la
rédaction de ce présent mémoire, notamment :
- Au PADSEA pour la bourse qui nous a été attribuée.
- A la Direction Générale des Ressources en Eau (DGRE) / PAGIRE (Plan d’Action de
la Gestion Intégrée des Ressources en Eau)
- Au Projet VREO (Coordonnateur, le chef de la composante B et tout le personnel)
- A nos encadreurs Mr SANOU Nouhoun du « VREO » pour sa compréhension, et
l’effort fournit pour l’établissement du document ; SAURET Elie « de Eaux
Souterraines », pour les conseils et assistance qui nous ont été apportés.
- Au corps professoral de l’ECOLE NATIONALE D’INGENIEURS Abderhamane
Baba TOURE de Bamako. En particulier du DEPARTEMENT D’ETUDES ET DE
RECHERCHES DE GEOLOGIE qui nous a transmis le savoir (intellectuel et social)
- Au Dr Hamadoun Bokar MAIGA, pour l’assistance malgré la distance
- Au Professeur Amadou Zanga TRAORE, pour les conseils et assistance
- A nos amis et collègues pour leur soutien.
- A tous ceux qui ont contribué à l’élaboration de ce document, et dont les noms n’ont
pas été cités
- Au Père Elie ARRIVE qui nous a soutenus durant ces trois années

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« Nous étions curieux. Notre curiosité n’était pas limité mais vaste et sans horizon – tout
comme celle de Darwin, d’Agassiz, de Linné ou de Pline. Nous voulions voir tout ce qui
était dans nos possibilités d’accommodement, penser ce que nous pourrions et, d’après ce
que nous pourrions croire et penser, construire une sorte de modèle, imitation de la réalité
observée. Nous savions que ce que nous verrions, noterions et construirions serait faussé,
comme le sont toutes les structures du savoir, d’abord par la pression collective et le
courant de notre époque…, ensuite par la poussée de notre personnalité individuelle.
Toutefois, le sachant, nous pouvions ne pas sombrer trop souvent dans l’erreur. Nous
pouvions maintenir un certain équilibre entre notre gauchissement et les choses distinctes,
la réalité extérieure. L’unité de ces deux choses peut bénéficier de leur dualité ».
John Steinbeck in “The Log from the sea of Cortez”

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RESUME/ABSTRACT
RESUME
Le bassin de Poni, situé entièrement en zone de socle cristallin, est traversé par le cours d’eau
Poni qui, d’ailleurs constitue le seul affluent du Mouhoun. Ses besoins en eau deviennent de
plus en plus cruciaux. Les formations qui s’y trouvent regorgent une porosité en grand, qui
leur confère la qualité de terrains poreux ; mais la géométrie de ces formations, ainsi que la
piézométrie et les interactions entre la nappe et les eaux de surface restent mal connues. C’est
dans cette optique, que nous avons essayé d’approcher le sujet et d’apporter notre contribution
dans la compréhension de l’hydrogéologie du système aquifère du bassin de Poni par l’étude
réalisée. Ainsi, pour les besoins de l’étude, des hypothèses ont été émises en fonction des
données dont on a disposé. Ces hypothèses s’articulent autour des conditions aux limites et
les propriétés de l’aquifère (aquifère unique à multicouche en régime permanent). Pour ce
faire, le modèle réalisé a permis de comprendre les échanges « eaux souterraines – eaux de
surface », d’une part ; et d’autre part, le bilan hydrologique global de la nappe. Le modèle
calé parait acceptable, pour une première étude sur la zone, et vu les hypothèses et réalités
rencontrées sur le terrain. Ainsi, avec les données utilisées, nous aboutissons aux résultats
suivants : 39.7453m3/s de flux entrant et 39.7438m3/s de flux sortant.
MOTS CLES : Bassin de Poni, Hydrogéologie, Recharge, Modélisation

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ABSTRACT
The basin of Poni, basin entirely located in zone of crystalline base is crossed by the river
Poni which besides constitutes the only affluent of Mouhoun. The formations which are there
abound a porosity into large who confers the quality of porous grounds but the geometry of
these formations to them thus that piezometry and the interactions between the tablecloth and
water surface remain badly known. It is in this optics that we tried to approach the subject and
to contribute our share in the comprehension of the hydrogeology of the aquifer us system of
the basin of Poni by the study carried out. Thus for the needs for the study, of the assumptions
were emitted according to the data one had. These assumptions are articulated around the
boundary conditions and properties of the aquifer (aquifer us single with multi-layer in steady
operation). With this intention, the model carried out made it possible to include/understand
the exchanges “subsoil waters - surface water”, on the one hand and on the other hand, the
assessment hydrological total of the tablecloth. The fixed model appears acceptable for a first
study on the zone and considering the assumptions and realities met on the ground.
KEY WORDS: Basin of Poni, Hydrogeology, Refill, Modeling

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Sommaire
DEDICACE .................................................................................................................................................... 1
REMERCIEMENTS ...................................................................................................................................... 2
RESUME/ABSTRACT ................................................................................................................................... 4
SOMMAIRE ................................................................................................................................................... 6
FIGURES ........................................................................................................................................................ 8
TABLEAUX .................................................................................................................................................... 9
LOGICIELS UTILISES ................................................................................................................................. 9
ACRONYMES ET ABREVIATIONS .......................................................................................................... 10
INTRODUCTION ........................................................................................................................................ 11
CHAPITRE I : GENERALITES .................................................................................................................. 13
1-1- CONTEXTE GEOGRAPHIQUE ET ADMINISTRATIF .................................................................................... 15
1-2- CONTEXTE SOCIO-ECONOMIQUE ........................................................................................................... 15
1-3- CLIMAT ET VEGETATION ...................................................................................................................... 16
1-3-1- Climat .............................................................................................................................................. 16
1- 3-2- Végétation........................................................................................................................................ 17
1- 4- GEOMORPHOLOGIE ET HYDROGRAPHIE .................................................................................................... 17
1-4-1- Géomorphologie ............................................................................................................................... 17
1- 4-2- Hydrographie .................................................................................................................................. 18

CHAPITRE II : GEOLOGIE ET HYDROGEOLOGIE DE LA ZONE ..................................................... 19


2-1- CONTEXTE GEOLOGIQUE ............................................................................................................................ 19
2-2- HYDROGEOLOGIE ...................................................................................................................................... 20
2- 2- 1- Les différents réservoirs ................................................................................................................. 20
2-2-2- Les caractéristiques hydrodynamiques des aquifères ....................................................................... 21
2-2-2-1- La transmissivité........................................................................................................................................... 21
2-2-2-2- La perméabilité K ......................................................................................................................................... 21
2-2-2-3- Le coefficient d’emmagasinement ............................................................................................................... 22
2-2-3- La piézométrie ................................................................................................................................... 22
2-2-3-1- Méthodologie .............................................................................................................................................. 22
2-2-3-2- Analyses ...................................................................................................................................................... 23
2-2-3-3- Interprétations ............................................................................................................................................ 24
2-2-4- La recharge des nappes ................................................................................................................... 25
2-2-5- Les exploitations ................................................................................................................................ 29
CHAPITRE III : MODELISATION DES ECOULEMENTS SOUTERRAINS DU SYSTEME
AQUIFERE DU BASSIN DE PONI ............................................................................................................. 33
3 -1- OBJECTIFS ................................................................................................................................................. 33
3 -2- OUTILS ...................................................................................................................................................... 33
3-3- LIMITES ..................................................................................................................................................... 33
3-4- HYPOTHESES EMISES ................................................................................................................................. 33
3-5- MODELE CONCEPTUEL .............................................................................................................................. 33
3-5-1- Discrétisation du domaine ................................................................................................................ 34
3-5-2- Conditions aux frontières ................................................................................................................. 37
3-5-2-1- Conditions de Fourier .................................................................................................................................. 37
3-5-2-2- Condition de Newman ou Condition de flux Nul ......................................................................................... 37
3-5-2-3- Conditions de Dirichlet ou de hauteur piézométrique imposée ................................................................. 38

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3-5-3- Sollicitations ..................................................................................................................................... 39


3-5-3-1- Pompages .................................................................................................................................................... 39
3-5-3-2- Recharge ..................................................................................................................................................... 39
3-5-3-3- Drains et rivière ........................................................................................................................................... 39
3-5-4- Directions d’écoulement de la piézométrie observée ...................................................................... 40
3-6- MODELE NUMERIQUE ................................................................................................................................ 40
3-6-1- Données utilisées dans le modèle ..................................................................................................... 40
3-6-1-1- La recharge .................................................................................................................................................. 40
3-6-1-2- Débits .......................................................................................................................................................... 40
3-6-1-3- Hauteurs piézométriques ............................................................................................................................ 41
3-6-1-4- Fractures ..................................................................................................................................................... 41
3-6-2- Calibration du modèle ...................................................................................................................... 41
3-6-2-1- Conductivité hydraulique ............................................................................................................................. 41
3-6-2-2- Conductance des cours d’eau ...................................................................................................................... 41
3-7- RESULTATS DE LA CALIBRATION ................................................................................................................ 42
3-7-1- Paramétrage de la piézométrie ......................................................................................................... 42
3-7-2-1- Débits de sources ......................................................................................................................................... 45
3-7-2-2- Débits des cours d’eau ................................................................................................................................. 46
3-8- PARAMETRES RESULTANT DE LA CALIBRATION ......................................................................................... 46
3-8-1- Réglages des conductivités hydrauliques .......................................................................................... 46
3-8-2- Ajustement des conductances ............................................................................................................ 47
3-9- DISCUSSION DES RESULTATS ...................................................................................................................... 47
3-9-1- Piézométrie ........................................................................................................................................ 47
3-9-2- Interactions eaux souterraines – eaux de surface ............................................................................. 47
3-9-3- Améliorations possibles du modèle ................................................................................................... 48
3-10 - ETUDE DE SENSIBILITE ............................................................................................................................ 49
3-10-1- Variation de la conductivité hydraulique ........................................................................................ 49
3-10-2- Variation de la recharge ................................................................................................................. 50

CONCLUSION GENERALE ET RECOMMANDATIONS ....................................................................... 52


REFERENCES BIBLIOGRAPHIES ........................................................................................................... 53
ANNEXES..................................................................................................................................................... 54

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Figures
FIGURE1 : SITUATION GEOGRAPHIQUE ET ADMINISTRATIVE DE LA ZONE D’ETUDE ................................................ 15
FIGURE2 : PLUVIOMETRIE MOYENNE ENREGISTREE AU NIVEAU DE LA STATION DE GAOUA DA 1950 A 2005........ 16
FIGURE4 : ALLURE GENERALE DE LA SURFACE TOPOGRAPHIQUE (F. KABORE, 2008) ............................................ 18
FIGURE5 : RESEAU HYDROGRAPHIQUE DU DOMAINE D’ETUDE .............................................................................. 18
FIGURE6 : COUPE GEOLOGIQUE APPROCHEE DU BASSIN DE PONI : NW – SE (F. KABORE, 2008) ......................... 20
FIGURE7 : PUITS REPERTORIES DANS LA ZONE ....................................................................................................... 23
FIGURE8 : FORAGES DANS LA ZONE ....................................................................................................................... 23
FIGURE9 : CARTE DE RASTER MONTRANT L’ALLURE GENERALE DES ISO PIEZES ET DES DIRECTIONS D’ECOULEMENT
GENERALES ................................................................................................................................................... 24
FIGURE10 : CARTE PIEZOMETRIQUE DE LA ZONE D’ETUDE (F. KABORE, 2008)...................................................... 25
FIGURE11 : SCHEMA SIMPLIFIE DES MECANISMES DE RECHARGE A LA SURFACE DU SOL OU SUR UN BASSIN
VERSANT (LERNER ET AL. 1990) ................................................................................................................... 26
FIGURE12 : LES TROIS MECANISMES DE RECHARGE, OBSERVES EN MILIEU SEMI ARIDE (LERNER, 1990) ............... 27
FIGURE13 A) : PLUVIOMETRIE REPARTIE DANS LA ZONE ........................................................................................ 28
FIGURE13 B) : RECHARGE SPATIALISEE DANS LE BASSIN ....................................................................................... 29
FIGURE14 : HYDROGRAMME DE PONI A BATIE (1996-2003) ................................................................................. 31
FIGURE15 : MODELE CONCEPTUEL ADOPTE POUR LA MODELISATION .................................................................... 34
FIGURE16 (A) : MODELE NUMERIQUE DE TERRAIN (MNT) ................................................................................... 35
FIGURE16 B) : INTERPOLATION DU TOIT DE L’AQUIFERE ........................................................................................ 35
FIGURE16 C) : INTERPOLATION DU MUR DE L’AQUIFERE ........................................................................................ 36
FIGURE16 D) : QUELQUES LOGS DE FORAGES EN FONCTION DU NIVEAU DE FRACTURATION .................................. 36
FIGURE17 : CALCUL DES CONDITIONS DE POTENTIEL SELON MODFLOW (PR. MOUMTAZ R., JUIN 2004 ;
MODELISATION DES AQUIFERES .................................................................................................................... 37
FIGURE18 : CONDITIONS DE FLUX NUL .................................................................................................................. 38
FIGURE19 : CONDITIONS DE HAUTEURS PIEZOMETRIQUES IMPOSEES ..................................................................... 39
FIGURE20 : CALAGE HYDRODYNAMIQUE DE LA PIEZOMETRIE EN REGIME PERMANENT ......................................... 42
FIGURE21 : DROITE DE CORRELATION ENTRE PIEZOMETRIE OBSERVEE ET CALCULEE ........................................... 43
FIGURE22 : COEFFICIENT DE CORRELATION ENTRE PIEZOMETRIE CALCULEE ET OBSERVEE ................................... 43
FIGURE23A) : DIRECTIONS D’ECOULEMENTS GENERALES DE LA PIEZOMETRIE MESUREE ...................................... 44
FIGURE23 (B) : DIRECTIONS D’ECOULEMENTS GENERALES DE LA PIEZOMETRIE CALCULEE................................... 45
FIGURE24 A) : AUGMENTATION DE 5% DE LA CONDUCTIVITE (ALLURE GENERALE DE LA PIEZOMETRIE) .............. 50
FIGURE 24 B) : DIMINUTION DE LA CONDUCTIVITE DE 5% ..................................................................................... 50
FIGURE25 A) : COMPORTEMENT DES ISO PIEZES LORSQUE LA RECHARGE AUGMENTE DE 5 A 10%......................... 51
FIGURE25 B): COMPORTEMENT DES NIVEAUX PIEZOMETRIQUES LORSQUE LA RECHARGE AUGMENTE DE 5 A 10% 51

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Tableaux
TABLEAU1 : CONDUCTIVITES HYDRAULIQUES DE DIFFERENTES COUCHES CONSIDEREES ...................................... 22
TABLEAU2 : PRELEVEMENTS AU NIVEAU DES OUVRAGES ONEA (RAPPORT D’ACTIVITES DU CENTRE DE GAOUA)30
TABLEAU3 : DEBITS AU NIVEAU DES SOURCES ET LA RIVIERE ............................................................................... 31
TABLEAU4 : DEBITS DES SOURCES ET RIVIERE MESURES ....................................................................................... 40
TABLEAU5 : CONDUCTIVITES ASSIGNEES AUX COUCHES POUR LE CALAGE DU MODELE ....................................... 41
TABLEAU6 : DEBITS ECHANGES DANS LE MODELE ................................................................................................. 45
TABLEAU7: BILAN DE FLUX SORTANT AU NIVEAU DES SOURCES ........................................................................... 46
TABLEAU8 : BILAN DES FLUX D’EAU AU NIVEAU DES COURS D’EAU ...................................................................... 46
TABLEAU9 : CONDUCTIVITES ASSIGNEES DANS LE MODELE .................................................................................. 47
TABLEAU10: FLUX D’EAU ECHANGE EN POURCENTAGE (%) .................................................................................. 48

Logiciels utilisés
Surfer 8
Arc Gis 9.1
Arc View 3.2
Microsoft Excel
Open Office. Org. Calc
GMS 6.5
GMS 4.0

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Acronymes et Abréviations
D.G.R.E : Direction Générale des Ressources en Eau
GMS : Groundwater Modeling System
PAGIRE : Plan d’Action de la Gestion des Ressources en Eau
PADSEA : Programme d’Aide pour le Développement du Secteur Eau et Assainissement
VREO : Valorisation des Ressources en Eau de l’Eau
FED : Fond Européen de Développement
RESO : Ressources en Eau du Sud Ouest
ONEA : Office National de l’Eau et de l’Assainissement
NE : Nord Est
NW : Nord Ouest
SW : Sud Ouest
SE : Sud Est
An : Roches principalement andésitiques
Bas : Roches principalement basaltiques
VS : Schistes et Volcano sédimentaire
Gdi : Gabbros et diorites
Ra : Roches acides
RFU : Réserve facilement utilisable
AEP : Approvisionnement en Eau Potable
bGr: Granite à biotite
pGr : Granite porphyroïde
DEA : Diplôme d’étude Approfondies
MNT : Modèle Numérique de terrain
IWACO: Bureau d’étude en eau et environnement
USGS: United States Geology Survey

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Introduction
L’importance de l’eau dans le monde n’est plus à démontrer ; et l’eau de surface se fait encore
plus rare. Depuis une dizaine d’années, l’exploitation de l’eau souterraine, captée dans les
roches de socle en zone soudano sahélienne, a connu un essor considérable. Des milliers de
forages ont été réalisés et exploités dans des régions considérées comme pauvres en eau (cas
du Burkina Faso). Prévoir la durée d’une exploitation, et le débit à lui associer passe par une
évaluation de la ressource renouvelable (la recharge). Malgré de nombreuses recherches et
observations faites, le fonctionnement de l’aquifère en zone de socle reste mal connu. Cette
connaissance est en effet indispensable pour définir une limite d’exploitation, et garantir la
pérennité et protection de ce dernier.
C’est en abondant dans ce sens, que le Burkina Faso à travers des projets et programmes,
œuvre à l’établissement des objectifs qu’il s’est fixé.
Pour mener à bien le travail de mémoire de fin de cycle, un stage de 4 mois, sur le thème :
ESSAI DE MODELISATION EN ZONE DE SOCLE : SYSTEME AQUIFERE DU
BASSIN DE PONI a été validé au sein du Programme VREO (Programme de Valorisation
des Ressources en Eau de l’Ouest).
Ce thème a été étudié et réalisé avec la collaboration et assistance directes du Projet Eaux
Souterraines de l’ONEA.
En effet, la zone d’étude se situe entre les isohyètes 1000 et 1100 mm (Institut Géographique
du Burkina). Elle représente l’un des sous bassins les plus arrosés au Burkina Faso, avec une
population assez élevée. Le modèle conceptuel d’aquifères de la zone est constitué d’un
niveau supérieur semi-perméable, formé par les altérites, capacitifs alimentés par la surface et
surmontant un niveau inférieur d’aquifère de fissures, capacitif, drainant la couverture, et à
fonction conductrices. Au sein des formations schisteuses et du Tarkwaïen, aucun forage de
débit supérieur à 1m3/h n’a été trouvé et les données concernant ces formations sont quasi –
inexistantes. La plus part des forages exécutés à ce niveau sont négatifs (Ingénieur Conseil,
Mai 1997). Le souci de gestion d’une telle ressource, et le comportement de cette dernière
passe par :
- une meilleure compréhension du fonctionnement hydrogéologique des réserves en eau,
en liaison avec le contexte hydrologique du bassin

- une meilleure estimation des réserves en eau exploitables, renouvelables et totales des
aquifères souterrains
Ainsi, cette étude se veut pour objectif général, la contribution à une meilleure connaissance
du système aquifère de Poni et de développer un modèle des écoulements souterrains.
La méthodologie suivante a été adoptée pour l’étude :
- Identifier des objectifs spécifiques auxquels doit répondre le modèle à réaliser et les
résultats attendus de la modélisation,

- Délimitation de la zone d’étude,

- Collecte de données,
- Elaboration du modèle conceptuel,

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- Implémentation du modèle conceptuel dans le logiciel de modélisation, maillage,


sollicitations et conditions aux limites,

- Paramétrage du modèle,

- Calibration et validation du modèle,

- Etude de sensibilité.

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CHAPITRE I : GENERALITES
Avant d’aborder l’étude de la zone délimitée, une présentation de la structure (Programme
VREO) est illustrée.

Le Programme de Valorisation des Ressources en Eau de l’Ouest du Burkina Faso


(Programme VREO) constitue la deuxième phase du Programme RESO, qui a marqué un
tournant dans la mise en œuvre de la décentralisation et de la déconcentration, dans les
domaines de la valorisation, de la gestion et de la planification des ressources en eau.

Outre ses résultats physiques sous forme d’équipements hydrauliques, le programme RESO a
été une mine d’innovations et d’expériences résumées autour de trois idées :

- Le renouvellement radical des méthodes de planification de l’eau ayant abouti à


l’élaboration d’un schéma directeur d’aménagement et de gestion des ressources en eau
du sud-ouest ; ce processus de planification testé par le RESO s’est basé sur une
concertation avec toutes les parties prenantes de la gestion de l’eau, y compris les
collectivités locales et les usagers de la ressource en eau, appuyé par une équipe
technique très pluridisciplinaire. Ceci a ainsi rompu avec une tradition de planification
sectorielle mise en œuvre uniquement par les services administratifs centraux de l’eau ;
- L’évolution du positionnement de l’administration étatique déconcentrée, de la maîtrise
d’ouvrage directe des programmes vers l’impulsion et l’appui conseil aux autres
acteurs ;
- L’émergence de nouveaux maîtres d’ouvrages dans la valorisation et la gestion de l’eau,
plus localisés et plus près de la société civile, ainsi que la professionnalisation de
l’appui conseil à l’endroit de ces nouveaux maîtres d’ouvrages locaux
Le programme VREO couvre les bassins versants du Mouhoun, de la Comoé, et du sous
bassin du Banifing. La superficie de la zone recouverte représente environ 42% du territoire
national.

 Objectif global :
Contribuer à l’amélioration des capacités et des compétences régionales et locales de
planification, de gestion et de valorisation des ressources en eau dans les sous-bassins de
l’Ouest du Burkina Faso, en mobilisant les collectivités locales, les organisations
décentralisées et les acteurs du secteur public et privé.

 Objectifs spécifiques :
Améliorer la couverture des besoins en eau potable des populations des régions des Hauts –
Bassins, des Cascades et du Sud – Ouest, en implantant de nouveaux équipements, en
renforçant les capacités locales de gestion des systèmes d’adduction et de distribution d’eau
et, en améliorant les connaissances sur les ressources disponibles et en les préservant de la
pollution.

 Résultats attendus :
- Le taux de couverture des besoins d’approvisionnement en eau potable de qualité,
s’appuyant sur un système pérenne basé sur la participation et la responsabilisation des
populations locales, est amélioré,

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- La connaissance et le suivi quantitatif et qualitatif des ressources en eau des bassins de


l’Ouest du Burkina Faso sont assurés et fiables,
- Les conditions de préservation des ressources en eau et des milieux aquifères proches de
Bobo-Dioulasso sont améliorées de façon durable,
- Une planification stratégique des actions d’aménagement et de gestion des ressources en
eau du Sud - Ouest est disponible.

 Activités
Les activités du programme se décomposent en deux composantes :

Composante A : Alimentation en Eau Potable.


Les actions se situent au niveau des régions des Hauts-Bassins, des Cascades et du Sud -
Ouest et concernent : la construction de 200 forages nouveaux et la réhabilitation de 50
forages anciens équipés en pompes à motricité humaine ainsi que la réalisation de 30
adductions d’eau potable simplifiées AEPS.
Composante B : Appui institutionnel au secteur de l’eau constituée de trois (3) sous-
composantes :
- Sous-composante B1 : Etude et suivi des ressources en eau
Dans le souci d’harmoniser les systèmes de collecte, de traitement et de gestion de
l’information sur l’eau. Dans cette sous-composante il y a :
 la réhabilitation et l’extension des réseaux de mesures hydrométriques, piézométriques
et du réseau de mesures qualité d’eau,
 la mise en place et / ou le renforcement des centres de documentation,
 l’optimisation et le renforcement des banques de données et du système informatique
associé : la banque de données et le système d’information géographique réalisé par le
programme RESO seront rendus conformes au Système National d’Information sur
l’Eau,
 l’étude des ressources en eau pour la zone géographique du bassin versant du
Mouhoun.

Sous-composante B2 : Préservation et restauration des ressources en eau et des milieux

Sous-composante B3 : Planification stratégique des actions d’aménagement des


ressources en eau du sud - Ouest

Coût et durée du Programme

Le coût du Programme s’élève à 11,5 millions d’euros soit environ 7,5 Milliards de FCFA
financés sur les ressources du 8è et 9 è FED
La durée du Programme est de 8 ans :

 Date de démarrage : 11 Avril 2003,

 Date limite d’achèvement : 30 Mai 2011

Ainsi, la zone d’étude délimitée est le bassin de Poni

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1-1- Contexte géographique et administratif


Le Burkina Faso, pays sahélien de l’Afrique de l’Ouest compte 13 régions administratives et
45 provinces. Il couvre une superficie de 274 000 km². L’objet de la présente étude est un
sous bassin du Mouhoun inférieur (bassin de Poni). Il se situe au Sud-ouest du Burkina
Faso dans la province de PONI entre les coordonnées 4°18’37’’-5°12’48’’de longitude Ouest
(X=420000-520000m) et 11°0’97’’–11°6’73’’ (Y=1100000-1170000m) de latitude Nord. Il
couvre une superficie d’environ 3516 km² et compte au total 10 départements. La figure
suivante illustre la situation géographique et administrative de la zone d’étude :

Figure1 : Situation géographique et administrative de la zone d’étude

1-2- Contexte socio-économique


A l’instar du découpage administratif, la zone compte 10 départements avec une population
estimée en 2006, à 169.039 habitants.

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L’agriculture constitue la principale activité économique avec comme produits agricoles des
céréales (mil, sorgho, riz, maïs), des tubercules (ignames et patates douces), des fibres et
cultures de rente (coton, arachides), et les légumes maraîchers.
L’économie rurale est de type traditionnel, l’élevage se résume à celui des bovins, porcins,
volaille et ovins ; et le secteur industriel se limite à l’artisanat et à l’orpaillage.
Pour les besoins en eau, les puits modernes et les forages sont les plus sollicités.

1-3- Climat et végétation

1-3-1- Climat
D’un climat soudanien, cette région connaît une pluviométrie de 1000 à 1100 mm par an. Les
saisons sont déterminées par la fluctuation de deux masses d’air. L’Harmattan pendant la
saison sèche de direction NE-SW, et la Mousson porteuse de pluies de direction SW-NE.
Deux saisons donc sont à distinguer : une sèche de Novembre à Mai et une autre pluvieuse de
Juin à Octobre ; mais les durées exactes de ces saisons sont variables selon les années. Les
maximums de précipitation sont enregistrés en Juillet-Août. La température moyenne annuelle
est de 27°C ; et sécheresse, chaleur culminent en Mars-Avril. L’évapotranspiration potentielle
annuelle moyenne est de 156,1 mm en 2003 (Méthode de Penman) à Gaoua. Figures de
l’évolution de la pluviométrie (2) et des zones climatiques (3) :

Pluviométrie de 1950 à 2005

250

200
Pluie en mm

150

100

50

0
Jan Fév Mar Avr Mai Juin Juil Août Sep Oct Nov Déc
Mois

Figure2 : Pluviométrie moyenne enregistrée au niveau de la station de Gaoua da 1950 à


2005

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Figure3 : Zones climatiques du Burkina Faso (1960 – 1990) E. Sauret, 2005)

1- 3-2- Végétation
La végétation type est la savane arborée à Néré et à Karité ; puis de forêts galeries
discontinues. Quelques forêts classées se trouvent dans la région : forêts de Bontioli, du
Koulbi, de Dion et de Dibon. Les abondantes précipitations favorisent l’épanouissement des
arbres et arbustes favorisant ainsi l’infiltration au dépend du ruissellement. De nouvelles
espèces comme le parmari, le polyandra, ou le sizygium apparaissent dans la zone. Aux côtés
de ces essences naturelles, les services de l’environnement ont introduit des essences
exotiques comme le teck, l’eucalyptus, le gmelinas, le neem. De nos jours, la végétation
naturelle connaît une dégradation, en favorisant le ruissellement au dépend de l’infiltration.

1- 4- Géomorphologie et hydrographie

1-4-1- Géomorphologie
D’une topographie se caractérisant par une pénéplaine sur socle avec des altitudes qui varient
entre 239 et 533m, la zone d’étude présente des points culminants qui atteignent 500m
d’altitude. Quelques massifs remarquables sont localisés autour de Gaoua, Kampti, Batié.
Géo morphologiquement, les formations de quartzites Birimiennes et certains filons de quartz,
se marquent par des reliefs plus ou moins discontinus. Les roches basiques forment en général
des collines surplombant la plaine de 200m, en moyenne. Les schistes fortement altérés sont
parfois profondément ravinés, tandis que les domaines granitiques, arènisés et rabotés par
l’érosion se caractérisent par des reliefs plats ou des boules éparses au niveau de la
pénéplaine. Les cuirasses latéritiques présentent des reliefs tabulaires festonnés de végétation.
La figure suivante montre la surface topographique et la coupe géologique dans le bassin:

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figure4 : Allure générale de la surface topographique (F. Kabore, 2008)

1- 4-2- Hydrographie
Dans toute la zone, seul le cours d’eau PONI longe la partie Sud-Est _Nord-Ouest. Le réseau
hydrographique se trouve donc alimenté principalement par le Poni et ses prolongements non
permanents. Ce cours d’eau Poni, drainant sur une superficie de 5630 Km², prend sa source
au Nord-Ouest de Gaoua pour se jeter dans le Mouhoun à Noumbiel. Ses bras sont un peu
diversifiés et arrosent toute la zone.

Poni

Figure5 : Réseau hydrographique du domaine d’étude

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CHAPITRE II : GEOLOGIE ET HYDROGEOLOGIE DE LA ZONE


2-1- Contexte géologique
La zone d’étude se trouvant entièrement sur le socle cristallin, les formations constitutives
sont des formations cristallines. Elles appartiennent au domaine Baoulé Mossi d’âge paléo
protérozoïque. Le paléo protérozoïque comprendrait donc les ceintures Birimiennes volcano-
sédimentaires et plutoniques envahies par de vastes batholites de granitoïdes éburnéens (Cf.
études : Clément OUEDRAOGO 2006).
2-1-1- Les ceintures Birimiennes
a) Les roches principalement andésitiques (An)
Ces formations sont représentées par les andésites porphyriques de teinte verdâtre à
phénocristaux de plagioclase, et aiguilles d’amphiboles dans une matrice microlitique autour
de la zone de Gaoua
b) Les roches principalement basaltiques (Bas)
Ce sont des formations massives, quelquefois vacuolaires ou en cousins et se localisant dans
la partie Sud-ouest de la zone d’étude. Elles sont de teinte vert foncé ou noire, à grain fin à
très fin.
c) Les schistes et volcano-sédiments (VS)
Il s’agit de pélites, de schistes gréseux, de schistes lustrés gris noir, de schistes tuffacés, ainsi
que de rares horizons quartzitiques (C.OUEDRAOGO 2006).
d) Gabbros et Diorites (Gdi)
Affleurant en petits de dimensions variables au Sud de Gaoua, ce sont des roches de teintes
vert-sombre à grain moyen à grossier.
e) Les roches acides (Ra)
Elles représentent des roches généralement altérées à grain fin à très fin.
f) Les roches à faciès Tarkwaien (T)
Elles se rencontrent dans la zone de Loropéni. Elles sont interprétées comme ayant une
origine à la fois volcanique et sédimentaire. Ce sont les métas grès-quartzites verts, les métas
conglomérats, les métas grès schisteux et les métas pélites.
2-1-2- Les granitoïdes Eburnéens
Ces roches occupent de vastes zones entre les ceintures Birimiennes, et affleurent rarement, et
de façon sporadique.
a) Les granites hétérogènes rubanés
C’est un ensemble de faciès variable mais n’affleurent pas dans la zone :

- Granite à biotite, à grain fin, moyen ou grossier, parfois rubané ;

- Grano-diorite orientée et fréquemment rubanée ;


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- Granite à deux micas ;

- Filons d’aplite et pegmatite


b) Les granites à biotite (bGr) et les granites porphyroïdes à biotite (pGr)
Ce sont des granites à grain moyen, à composition de plagioclase, feldspath potassique, quartz
et biotite.
2-1-3- Tectonique et fracturation
Les structures observées dans les formations volcaniques et volcano-sédimentaires du
birimien sont essentiellement des plis isoclinaux serrés, une schistosité régionale avec par
endroits des couloirs de cisaillements et une fracturation importante.
La bande de roches à faciès Tarkwaïen correspond à une zone de cisaillement, qui implique
des roches magmatiques (Cf. études : Ouédraogo C. 1994). Ce mouvement de cisaillement
pourrait avoir induit une certaine porosité en grand dans les roches du voisinage (fractures
plus ou moins ouvertes, filons de quartz syn. ou post mouvement).
Selon une étude menée par l’hydrogéologue Sangaré T. A, les formations dans la zone de
socle Sud-ouest de la zone couverte par le projet ont un angle de pendage vertical.
En prenant en compte les deux études, une coupe géologique approximative de direction NW
– SE a été réalisée. Ce choix de direction repose sur les coupes techniques de forages réalisés
dans la zone. Illustration de la coupe par la figure ci-après :

Figure6 : Coupe géologique approchée du bassin de Poni : NW – SE (F. Kabore, 2008)

2-2- Hydrogéologie

2- 2- 1- Les différents réservoirs


- La couche superficielle composée d’altérites

- La couche semi profonde plus ou moins altérée, dite semi altérée

- La couche profonde, plus ou moins fracturée, avec des fissures et diaclases ouvertes,
mais souvent remplis de produits de l’altération (in l’Hydrogéologie de l’Afrique de
l’Ouest. 2ème édition, 1990, p49) dans les roches granitiques ; et les joints, les
ouvertures de schistosité dans les roches métamorphiques et vertes.

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 Les formations de la partie superficielle


Ce sont essentiellement les altérations « senso stricto ». Leur perméabilité est liée à la porosité
primaire ; mais du fait des conditions physico-chimiques, elles deviennent plus perméables.
Dans la zone d’étude, seuls quelques puits traditionnels sont captés dans ces formations, avec
un niveau statique assez proche de la surface du sol.
 La partie semi altérée
Ces formations représentent la partie de la roche en voie de désintégration avec certains
caractères toujours présents. Lorsque les conditions géomorphologiques sont réunies, les
horizons semi altérés représentent la partie la plus aquifère en pays de socle. D’autre part
dans cette partie, les nappes sont de type continu, et souvent sur de vastes surfaces
(A.T.Sangaré 1998). Les caractéristiques hydrogéologiques sont liées à l’altération, qui leur
procure des débits assez intéressants.
 La roche mère
Elle constitue la roche mère proprement dite et la perméabilité dans cette partie est attachée
aux discontinuités. Cette perméabilité dite secondaire lui confère la propriété d’être aquifère.
Les débits observés sans ces formations montrent une importance relativement capitale. Ces
discontinuités se trouveraient alimentés par la partie semi altérée, elle-même en relation
étroite avec les eaux de pluies.

2-2-2- Les caractéristiques hydrodynamiques des aquifères

2-2-2-1- La transmissivité
Elle correspond au débit d’une couche aquifère sur toute son épaisseur, par unité de largeur, et
sous l’effet d’un gradient hydraulique égal à l’unité. Calculée à partir des pompages d’essai ;
nous avons calculé les transmissivités des différentes aquifères, en utilisant les pompages
courtes durées du premier palier de différents forages réalisés dans la zone d’étude ; compte
tenu que nous ne disposons pas de pompages longue durée. Par l’estimation de Jacob, nous
déduisons la transmissivité par la relation suivante:

T= 0,183*Q/∆s
Avec Q (débit de pompage en m3/s) ; T (transmissivité en m²/s) ; ∆s (variation du
rabattement en m). ‘’ Annexe N°1 ‘’

2-2-2-2- La perméabilité K
Elle a été estimée à partir de la méthode de Darcy :
T= K*e ↔ K=T/e ; k (perméabilité en m/s) ; e (épaisseur en m)
Les conductivités hydrauliques calculées se résument sur le tableau ci-après :
NB : e utilisé ici est égale à l’épaisseur crépinée

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Couches de formations K moyen en m/s

Granites 3. 10-5

Schistes 5.10-5

Roches vertes 5,5.10-5

Grano-diorites 1,3.10-5

TABLEAU1 : CONDUCTIVITES HYDRAULIQUES DE DIFFERENTES COUCHES


CONSIDEREES
Ces appellations ont été adoptées pour une meilleure utilisation des logs de forages. Toute
fois, des conductivités retrouvées localement montrent des fois une conductivité élevée ou très
faible.

2-2-2-3- Le coefficient d’emmagasinement


Il représente le rapport du volume d’eau libéré ou emmagasiné par unité de surface de
l’aquifère, à la variation unitaire de charge hydraulique ∆h correspondante. Le manque de
données sur les essais de longue durée n’a pas permis l’estimation de ce paramètre. Il est
utilisé dans les travaux de modélisation en régime permanent.

2-2-3- La piézométrie

2-2-3-1- Méthodologie
La carte piézométrique de la zone a été faite manuellement puis numérisée sur le logiciel Arc
Gis 9.1. Des essais d’interpolations sur logiciels (Surfer 8 ; Arc Gis 9.1) ont été également
faits, pour une éventuelle comparaison. La méthode manuelle utilisée est celle de la
triangulation. Le cours d’eau est recoupé, car n’étant pas permanent. Deux cartes ont été
faites, celle de la nappe superficielle, et la carte de la nappe profonde. Les directions
d’écoulement générales ont été également tracées sur les deux cartes. Du fait de
l’indisponibilité de données et le non suivi des piézomètres dans la zone, les valeurs de 1996
de puits et de forages villageois ont été utilisées. Les figures suivantes illustrent les ouvrages
inventoriés dans la zone d’étude :

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Figure7 : Puits répertoriés dans la zone

Figure8 : Forages dans la zone

2-2-3-2- Analyses
Après l’élaboration des cartes, une analyse succincte a été faite. La courbure des iso pièzes
suit le sens d’écoulement des eaux de surface. Cependant, on observe sur la carte de la nappe
profonde trois dômes piézométriques autour du département de Gaoua et un au Nord du
département de Périgban. La carte Raster montre un écoulement général : SW – SE, NW –
SE, NE – SE (Figure 9).
Sur la carte de la nappe superficielle, les dômes autour de Gaoua s’amincissent. Les directions
d’écoulement suivent les mêmes sens dans le Sud et l’Ouest de la zone.

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Figure9 : Carte de raster montrant l’allure générale des iso pièzes et des directions
d’écoulement générales

2-2-3-3- Interprétations
- Carte de la nappe superficielle
Les directions d’écoulement montrent une dépression dans la partie centrale de la zone où se
décharge presque la totalité des eaux (centre est, centre nord, ouest, sud). Ceci laissant penser
à un drainage de la nappe superficielle vers la nappe profonde dans cette partie. Cependant la
partie Est se trouve drainée par la rivière Poni. Toutefois une analyse plus affinée pourrait
confirmée ou non cette hypothèse (analyse de pertes de charge entre l’aquifère superficiel et
celui profond).

- Carte de la nappe profonde


Les dômes piézométriques observés, indiquent des zones de divergences, des directions
d’écoulements. Ce comportement est à la faveur de l’alimentation des cours d’eau et les
sources avoisinants. Les directions d’écoulements résultantes du tracé des iso pièzes dans la
partie Nord – Ouest du bassin pourraient expliquer les forages non productifs à cet endroit.
Figure illustrative :

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Figure10 : Carte piézométrique de la zone d’étude (F. Kabore, 2008)

 Conclusion
Le tracé piézométrique a permis d’une part de connaître plus ou moins les sens
d’écoulement de l’eau dans la zone : et d’autre part servira à la modélisation des
écoulements souterrains.

2-2-4- La recharge des nappes


D’après Lerner et al 1990, trois mécanismes de recharge peuvent être identifiés en milieu
aride et semi-aride. Figure illustrative :

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Figure11 : Schéma simplifié des mécanismes de recharge à la surface du sol ou sur un


bassin versant (Lerner et al. 1990)

- La recharge directe : les eaux de pluie s’infiltrent directement dans le sol, une partie
retourne dans l’atmosphère par évaporation et évapotranspiration ; tandis que l’autre
partie percole et s’écoule vers la zone vadose ;

- La recharge indirecte : l’infiltration s’effectue au niveau des points bas (rivières,


marigots, vallées alluviales)
- La recharge localisée : les zones de dépressions temporaires restent les zones
d’infiltration.
La figure suivante illustre les mécanismes de recharge :

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Figure12 : Les trois mécanismes de recharge, observés en milieu semi aride (Lerner,
1990)
En zone aride, la recharge directe se produit, mais devient moins importante que la
recharge indirecte et localisée, favorisée par l’augmentation de l’aridité (Lerner, 1990).
L’évaporation et l’évapotranspiration étant élevées, la recharge directe devient très faible,
au profit de celles indirecte et localisée. Les deux dernières se localiseraient dans la zone
d’étude, au niveau de la rivière Poni.
Pour estimer ce paramètre dans la zone d’étude, la méthode de Thornthwaïte a été utlisée
sur une période de 15 ans. Cette valeur a été utilisée pour la modélisation des
écoulements, du fait qu’aucune étude préalable prenant en compte la recharge, n’a été
élaborée.

 Principe
L’estimation se base sur un schéma physique selon lequel la pluie tombée sur le bassin
versant épouse les destinations suivantes :
l’évapotranspiration : ETR ;
le ruissellement : R ;
la recharge des nappes ou infiltration : I ;
la variation de stock dans le sol : ∆S
Ceci se résume par la relation : P = ETR + R + I ± ∆S
Connaissant les valeurs de l’évapotranspiration potentielle ETP, la pluie dans la zone et les
débits de ruissellement ; l’infiltration I est donnée par la relation : I = P - ETR - R ± ∆S
A partir de ce calcul, et en considérant la RFU (réserve facilement utilisable)= 100mm (Bilan
de Thornthwaïte), une estimation moyenne de 128mm/an dans la zone a été retenue. (Cf.
Annexe N°2)

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Toutefois, cette méthode connaît ses défaillances ; vu que la RFU utilisée n’a pas été estimée
à base de données d’humidités (HE : humidité équivalente du sol ; Hpf : humidité au point de
flétrissement des plantes ; Da : densité apparente ; E : épaisseur du sol en dm ; RU : Réserve
Utile (quantité d’eau stockée par le sol après une période pluvieuse et absorbable par les
plantes)).
RFU = 2/3RU (1)
RU = (HE - Hpf)*Da*E (2) D’après Héloïse Grimbert et Lionel Bargot
Sachant que la zone est arrosée par les isohyètes 1000 et 1100, la recharge a été spatialisée sur
toute la zone en utilisant une pluie moyenne de 1050mm, ce qui conduit à une recharge
moyenne de 12.19% de la pluie. Les valeurs évoluant du Nord vers le Sud .La figure13 (a)
illustre la pluviométrie dans la zone ; et la figure13 (b) illustre la spatialisation de la recharge.

Figure13 a) : Pluviométrie repartie dans la zone

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Figure13 b) : Recharge spatialisée dans le bassin

 Conclusion
L’estimation de la recharge reste et demeure le principal paramètre à évaluer avec exactitude,
pour une meilleure connaissance du fonctionnement des aquifères en zone sédimentaire, ou en
zone de socle. Mais, vu la rareté des données non disponibles et imprécises dans chaque
zone, la quantification de ce dernier reste vaine. Ceci requiert toute fois l’échelle de temps et
d’espace (Bridget R. Salomon et al. 2001).

2-2-5- Les exploitations


 Volumes pompés pour l’AEP, l’Agriculture…
Les volumes pompés sont mal connus dans le domaine de l’agriculture ;
Les volumes prélevés sur les ouvrages villageois sont aussi mal connus ;
Seuls les volumes des ouvrages de l’ONEA, utilisés pour desservir les populations
autour de Gaoua, sont connus. Ces volumes sont consignés dans le tableau suivant :

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Débit de volumes volumes


pompage prélevés prélevés prévisions
Forages X_M_ Y_M_ (m³/h) 2006(m³/an) 2007(m³/an) 2008 (m³/an)
F1 479899 1141576 5 44040 44040 29280
F2 479867 1141494 6 52848 52849 35136
F4 481294 1141519 6 52848 52900 35136
F5 481448 1141585 6 52848 52848 35136
F6 481167 1140522 15 132120 132120 87840
F7 481044 1140171 15 132120 132120 87840
F8 481272 1140362 12 - - 70272
F9 481423 1140750 12 - - 70272
F10 481474 1141032 10 - - 58560
Total 87 466824 466877 509472
TABLEAU2 : PRELEVEMENTS AU NIVEAU DES OUVRAGES ONEA (RAPPORT
D’ACTIVITES DU CENTRE DE GAOUA)
 Volumes ruisselés
Les volumes ruisselés au niveau des sources peuvent être estimés en prenant en
compte leur débit mesuré. De ce fait nous comptons 6 sources répertoriées dans la
zone.
Quant à ceux estimés sur les rivières, seule la rivière Poni a été l’œuvre d’une
estimation. Le débit de base résultant des périodes de basses eaux est de 0.66m³/s.
En effet, le débit de base, qui représente l’estimation de l’apport d’un aquifère à une
rivière a été calculé à partir de la séparation de l’Hydrogramme en formulant certaines
hypothèses. Ce Hydrogramme est constitué d’eau ayant pris différents chemins:

 Le ruissellement ;

 L’écoulement hypodermique ;

 L’écoulement souterrain ;

 Les précipitations tombant directement sur le cours d’eau ;


D’après Réméniéras., 1986, on admet comme limite de l’Hydrogramme de l’écoulement
souterrain, la ligne parallèle à l’axe des temps et qui recoupe l’Hydrogramme à sa faible
valeur (ligne se trouvant sur l’Hydrogramme de Poni). L’illustration est la suivante :

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120

100

80
Débit (m³/s)

60

40

20

0
v

ri

t
ut

c
in
n

ai

pt
ill
s

oc
fe

no

de
av
ja

ar

ju

ju
ao
m

se
m

Date

Figure14 : Hydrogramme de Poni à Batié (1996-2003)


 Tableau résumant les débits des sources et de la rivière Poni :

Sources et rivière Débits en m³/an Débit en m³/s

S1 6.132 x 106 0.19

S2 4 .38 x 106 0.14

S3 7.884 x 106 0.25

S4 17520 0.00056

S5 8760 0.00028

S6 37668 0.0012

Rivière Poni 2.08138 x 107 0.66

TABLEAU3 : DEBITS AU NIVEAU DES SOURCES ET LA RIVIERE


 Analyse et interprétation
Les débits aux mois de juillet, Août, septembre sont élevés pouvant traduire une
recharge intéressante à ces périodes. D’un autre côté, les iso pièzes tracés montrent que
ce cours d’eau reçoit des volumes d’eau provenant des aquifères.
Les débits, retrouvés au niveau des sources indiquent la décharge de la nappe vers la
surface à certains endroits.

Synthèse
Les débits estimés restent discutables ; vu les valeurs disparates de ces débits.
Toutefois, ces débits feront l’œuvre d’application, dans la calibration du modèle
d’écoulement souterrain en régime permanent. Les relations d’échanges entre les eaux

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souterraines et les eaux de surface seraient bien mises en évidence, si les mesures
piézométriques avaient été bien suivies.

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CHAPITRE III : MODELISATION DES ECOULEMENTS SOUTERRAINS DU


SYSTEME AQUIFERE DU BASSIN DE PONI

3 -1- Objectifs
Les objectifs visés pour une modélisation des écoulements souterrains dans le bassin de Poni
sont :
- Intégrer l’ensemble des données disponibles, et comprendre le fonctionnement du
système aquifère ;
- Comprendre les interactions « eaux souterraines – eaux de surface », à travers une
quantification des flux d’eau échangés ;

- Quantifier les flux entrants et sortants aux limites du modèle

3 -2- Outils
Pour la modélisation des écoulements souterrains dans le bassin de Poni, la méthode de
différences finis de MODFLOW, développé par l’USGS (MacDonald et Harbaugh., 1988) a
été utilisée. Ce logiciel a pour qualités premières de simplifier les calculs. La version utilisée
est incorporée dans GMS (Groundwater Modeling System).
Modflow résout l’équation de diffusivité aux dérivées partielles, de l’écoulement des eaux
souterraines en milieu poreux (combinaison de l’équation de Darcy et de l’équation de
continuité) par la méthode des différences finies. Ainsi l’aquifère est discrétisé en mailles
carrées et des conditions aux limites sont imposées. Le nombre et la taille des mailles
dépendent de la précision attendue, et de la nature des données sur les sources. La piézométrie
calculée au centre de chaque maille prend en compte les paramètres hydrodynamiques
(conductivité hydraulique, porosité), des conditions aux limites (potentiel ou flux imposé,
possible liaison avec un réseau hydrographique…) et les conditions de recharge (infiltration,
évapotranspiration, pompages). Pour ce faire les logiciels Arc Gis 9.1 (pour les saphefiles), les
logiciels GMS 4.0 et 6.5 (pour les simulations et calibration du modèle) ont été utilisés.

3-3- Limites
La rareté des données sur la piézométrie, les jaugeages et l’irrégularité des données de cotes
des ouvrages, causent une imprécision sur les résultats du modèle à calibrer. Le logiciel étant
adapté pour le milieu poreux, il va de soi que certaines hypothèses semblent inadéquates, dans
l’élaboration du dit modèle sur le socle cristallin.

3-4- Hypothèses émises


Le système aquifère du bassin de Poni est assimilé à un aquifère unique multicouche,
regorgeant les couches suivantes : les altérites, le fissuré et le fracturé.
Une modélisation en régime permanent de la couche supposée unique sera adoptée. Le
modèle ne se fera pas en régime transitoire, par manque de données sur de longues périodes.

3-5- Modèle conceptuel


L’aquifère unique considéré pour le modèle est le bassin de Poni, avec une superficie de 3516
Km². Le bassin n’a pas été étendu ; du fait de la nature des formations qui s’y trouvent, et qui
constituent des limites naturelles pour les conditions de frontière à émettre dans le modèle. La
figure suivante regroupe les différentes hypothèses émises dans le modèle :

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Figure15 : Modèle conceptuel adopté pour la modélisation

3-5-1- Discrétisation du domaine


Le maillage est constitué de couche de cellules carrées de 1 Km *1 Km. On dénombre au
total 3516 cellules actives sur le maillage de la zone.
La topographie de la couche aquifère a été reproduite en interpolant le sommet par le MNT.
Cela reproduit les différentes crêtes retrouvées comme dômes piézométriques dans la zone
(figure16 (a)). La base a été interpolée en utilisant les logs de quelques forages répertoriés
dans la zone. Pour les parties, où il résulte un manque de données sur les logs de forages
(figure 16 (c)) ; la base a été interpolée, en utilisant la profondeur moyenne (55m, figure16
(b)) des forages réalisés dans l’enceinte du domaine modélisé. Il en découle, que les points de
dépressions se rencontrent au niveau des pieds de crêtes topographiques, et le long des cours
d’eau.

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Figure16 (a) : Modèle Numérique de Terrain (MNT)

Figure16 b) : Interpolation du toit de l’aquifère

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Figure16 c) : interpolation du mur de l’aquifère

Figure16 d) : Quelques logs de forages en fonction du niveau de fracturation

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3-5-2- Conditions aux frontières

3-5-2-1- Conditions de Fourier


Ces limites se rencontrent par exemple lorsqu’un aquifère est bordé par un cours d’eau, et que
les échanges de flux ont lieu à travers le lit semi perméable du cours d’eau. Dans ce cas, le
flux échangé entre le cours d’eau et l’aquifère a pour expression, suivant la loi de Darcy :

Q = Kv * (Hr –H)/ b
Avec Kv : perméabilité verticale du lit de la rivière [LT-1] ; b : épaisseur du lit [L] ; Hr :
niveau dans la rivière [L] ; H : niveau piézométrique de l’aquifère [L].
Modflow simule en utilisant la conductance de la rivière ou du drain selon le cas rencontré.

Q = C (RE - BE) ou Q= C (RE - Pz)


C : Conductance de la rivière ou du drain (m²/s) calculé comme suit : C = Kv/b *A, b :
épaisseur mouillée (m), A : surface de contact par maille (m²)
RE : niveau de la rivière (m),
BE : niveau du fond de la rivière (m),
Pz : niveau statique (m) (Pr. Moumtaz R., Juin 2004 ; Modélisation des aquifères)

Figure17 : Calcul des conditions de potentiel selon Modflow (Pr. Moumtaz R., Juin
2004 ; Modélisation des aquifères
Dans notre cas, la rivière Poni est représentée par des conditions limites de type « river » ; ses
affluents et les sources représentés, par des conditions limites de type « drain », c’est à dire un
drainage de l’eau souterraine vers la surface.

3-5-2-2- Condition de Newman ou Condition de flux Nul


Elles ne laissent, par définition, passer aucun flux et sont représentées par les contacts
géologiques entre aquifères – aquicludes. Il s’agit notamment des corps imperméables et les
limites laissant transiter un flux négligeable par rapport à ceux mis en jeu à l’intérieur du
système.
Dans la présente étude, ces limites sont appliquées dans la zone, du Nord - Est au Sud - Ouest
et au Sud. Cela suppose qu’aucune entrée d’eau ne se passe à ces niveaux mis à part la

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recharge. (Pr Moumtaz R., Juin 2004 ; Modélisation des aquifères). Figure illustrative :

Figure18 : Conditions de flux nul

3-5-2-3- Conditions de Dirichlet ou de hauteur piézométrique imposée


Ces conditions sont appliquées au Sud - Ouest, Sud - Est (exutoire Poni) et au niveau des
crêtes topographiques dans la zone ; les niveaux piézométriques imposés étant appliqués au
niveau des nœuds (Pr Moumtaz R., Juin 2004 ; Modélisation des aquifères). Figure
illustrative:

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Figure19 : Conditions de hauteurs piézométriques imposées

3-5-3- Sollicitations

3-5-3-1- Pompages
Les pompages d’eau considérés dans le modèle sont ceux utilisés par l’ONEA (2007) pour
desservir la ville de Gaoua, qui ne représente qu’une infime partie de la zone ; et les
pompages d’eau de forages (se situant dans la zone avec un débit supérieur ou égal à 3 m³/h).

3-5-3-2- Recharge
La valeur de recharge moyenne estimée (128mm) a été utilisée pour le calage du modèle ; du
fait de l’indisponibilité de données sur les sols. Il est à noter que même si, l’infiltration en
surface est importante, l’épaisseur de certaines couches pourrait ralentir la vitesse de
percolation arrivant à la nappe ; si bien qu’en profondeur, la recharge peut demeurer constante
dans le temps (Chyn et al., 2006).

3-5-3-3- Drains et rivière


Les dits affluents de la rivière Poni représentent à eux seuls 80% des drains. On en dénombre
17 mais, on ne dispose pas de données sur leurs débits. Par contre, les sources, au nombre de
6, et la rivière ont été répertoriées avec des débits mentionnés dans le tableau suivant:

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Sources et rivière Débits en m³/h

S1 700

S2 500

S3 900

S4 2

S5 1

S6 4,3

Rivière Poni 2376

TABLEAU4 : DEBITS DES SOURCES ET RIVIERE MESURES

3-5-4- Directions d’écoulement de la piézométrie observée


Les directions d’écoulement générales résultant du tracé de la piézométrie donnent :

- Ouest vers le Sud – Est

- Sud vers le Nord - Ouest et l’Est

- Nord vers le Nord - Est


Ces conditions seront admises pour le calage du modèle.

3-6- Modèle numérique


L’intégration de tous les points au sein d’une même interpolation indépendante de l’horizon
qu’ils captent, suppose un équilibre hydrostatique global à l’échelle de la zone d’étude, et
repose par conséquent sur l’hypothèse d’un aquifère unique multicouches (Dakouré D. et
Dérouane J., 2005)

3-6-1- Données utilisées dans le modèle


Les données utilisées sont celles présentent dans la base de données VREO et celles résultant
de calculs élaborés.

3-6-1-1- La recharge
Un ensemble de polygones représentant les différentes sections de fréquences de pluie est
assigné la valeur moyenne estimée par calcul: 128mm

3-6-1-2- Débits
Compte tenu de l’indisponibilité des débits des affluents, seules les conductances recueillies
sur le fleuve Chari dans le bassin du lac Tchad, ont été utilisées. Le débit de base de la rivière
Poni sera considéré pour le calage du modèle.

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3-6-1-3- Hauteurs piézométriques


Les valeurs assignées, au niveau des nœuds des hauteurs piézométriques imposées, relèvent
des niveaux piézométriques mesurés lors d’une campagne lancée en 1996. Ces valeurs de
niveaux piézométriques sont utilisées pour représenter les puits d’observation dans le modèle.
Au total 104 ouvrages ont servis comme puits d’observation.

3-6-1-4- Fractures
Les fractures dans la zone laissent penser à un mouvement de tectonique, qui serait survenu et
aurait inversé l’ordre de succession des formations (expliquant la profondeur à laquelle se
retrouvent les roches à faciès Tarkwaïen (45m)). Leur orientation générale est NW-SE. Il est à
noter que ces failles sont concentrées à l’Ouest de la zone. Des polygones ont été créés, pour
attribuer des valeurs de conductivités plus élevées aux alentours de ces failles.

3-6-2- Calibration du modèle


Le but étant d’avoir une meilleure approximation des débits de base, et une restitution de
niveaux piézométriques observés, le modèle réalisé a été calibré au mieux, pour atteindre les
objectifs. Ainsi la conductivité hydraulique et la conductance des cours d’eau ont été ajustées
dans le modèle.

3-6-2-1- Conductivité hydraulique


Les conductivités hydrauliques, utilisées pour la calibration du modèle tiennent compte de
celles calculées pour les différentes couches. Néanmoins pour des raisons de précision
quelques valeurs sortent de l’intervalle d’estimation des conductivités moyennes des
formations (1,3.10-5 à 5,5.10-5). Ces valeurs sont représentées dans le tableau qui suit:

Couches de formations K en m/s

Granites 6. 10-4

Schistes 5.10-4

Roches vertes 4,7.10-5

Grano-Diorite 5.10-4

TABLEAU5 : CONDUCTIVITES ASSIGNEES AUX COUCHES POUR LE CALAGE DU


MODELE
La conductivité est tenue plus élevée à proximité des failles. On remarque, cependant, que les
valeurs de conductivités hydrauliques hautes se trouvent au centre de la zone (zone de
topographie basse) ; et les faibles valeurs de conductivités hydrauliques aux voisinages des
crêtes. Cela pourrait répondre à la présence de dômes dans la dite zone d’étude.

3-6-2-2- Conductance des cours d’eau


En l’absence de données sur la conductance des cours d’eau de la zone modélisée, les valeurs
de conductances proposées dans la littérature, par Massuel (2001) pour le fleuve Chari dans le
bassin du lac Tchad, sont utilisées (adapté de Sauret E. S. G., mémoire DEA). Ces valeurs
sont comprises entre 8x10-4 m²/s à 1,28x10-3 m²/s. Les valeurs les plus faibles sont
appliquées, au niveau des affluents, et celles élevées sur la rivière Poni.

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3-7- Résultats de la calibration

3-7-1- Paramétrage de la piézométrie


La restitution de la piézométrie parait acceptable, au regard de la piézométrie mesurée. On
remarque en générale, des gradients moins élevés sur la piézométrie calculée. Figure 20
Les gradients élevés sont surtout localisés au niveau des frontières de la zone et aux
voisinages des sources.
Les niveaux piézométriques calculés à ces endroits sont 10 à 30m plus haut que ceux
observés. Quelques niveaux simulés se reconnaissent plus bas (10 à 15m), mais localement,
sur 2 à 3 points d’observation.
Le coefficient de corrélation entre les niveaux observés et calculés est de 0,71. Un coefficient
assez proche de 1, qui traduit une assez bonne simulation résultante. (Figures 21 et 22)

Figure20 : Calage hydrodynamique de la piézométrie en régime permanent

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Figure21 : Droite de corrélation entre piézométrie observée et calculée

Figure22 : Coefficient de corrélation entre piézométrie calculée et observée

L’allure générale de la piézométrie calculée est reproduite en utilisant l’outil « vectors de 3D


Grid dans Modflow ».Une comparaison, entre la piézométrie calculée et celle observée, a été
faite, afin de relever les principales directions d’écoulement souterrain. Ces directions
épousent les mêmes sens comme sus mentionnées plus haut (paragraphe 3-5-4) ; aussi bien
pour la piézométrie calculée que pour la piézométrie observée. Une concentration des iso

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pièzes se remarque à l’extrême Nord-est de l’exutoire de la rivière Poni, qui ne se présente


pas sur la piézométrie observée, due sûrement à la présence d’un affluent qui pourrait être
important du point de vu conductance. Mais les directions d’écoulement restent
approximativement les mêmes. Cela se résume à l’insatisfaction de calibration du modèle, qui
simule le comportement assez global de la nappe.
La calibration a été arrêtée, à ce niveau par manque de temps. Il est à noter que les écarts entre
niveaux simulés et observés n’ont pas d’effet notoire sur les principales directions
d’écoulement des eaux souterraines. Directions générales résultantes des tracés de la
piézométrie mesurée (figure23 (a)) ; et de la piézométrie calculée (figure23 (b)).

Figure23a) : Directions d’écoulements générales de la piézométrie mesurée

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Iso pièzes
Sens
d’écoulements

Figure23 (b) : Directions d’écoulements générales de la piézométrie calculée


3-7-2- Paramétrage des débits

3-7-2-1- Débits de sources


La différence, qui résulte de la comparaison des débits mesurés et calculés au niveau des
sources est faible, indiquant une assez bonne attribution de conductance, et un affinage assez
acceptable à leur niveau. Les débits restitués sont acceptables pour l’ensemble de ces sources.
Le tableau suivant résume les flux d’eau échangés dans le modèle :

Paramètres Flow IN ( en m3/s) Flow OUT (en m3/s)


CONSTANT HEAD 13.4611 9.1760E-02
WELLS 0 0.9687
DRAINS 0 33.9515
RIVER
LEAKAGE 13.8109 4.7319
RECHARGE 12.4733 0
TOTAL Flow 39.7453 39.7438
Summary IN - OUT % Différence
TOTAL 1.4343-03 0.003

TABLEAU6 : DEBITS ECHANGES DANS LE MODELE


Les flux sortant au niveau des sources sont les suivants:

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Sources Coordonnée x Coordonnée y Débit sortant Débit sortant Différence


calculé (m³/s) mesuré (m³/s)

S1 456058 1120274 -0,14 -0,19 0,05

S2 456095 1125740 -0,16 -0,14 0,02

S3 452411 1123964 -0,23 -0,25 0,02

S4 450519 1120311 -0,000001 -0,00056 0,00056

S5 450547 1118500 -0,000001 -0,00028 0,00028

S6 494281 1133177 -0,0018 -0,0012 0,0006

TABLEAU7: BILAN DE FLUX SORTANT AU NIVEAU DES SOURCES

3-7-2-2- Débits des cours d’eau


Le flux out (débit sortant), nous indique, que les flux d’eaux alimentant la rivière s’élèvent à
4,7m³/s ; ce qui ne coïncide pas trop avec la réalité mais acceptable ; car ce débit pourrait être
celui à l’exutoire. Tandis que les flux entrant vers la nappe atteignent 13,81 m³/s. Cela
expliquerait les périodes sèches de la rivière rencontrées la rendant non permanent pour
certaines périodes.
Quand aux affluents, les flux d’eau en provenance de la nappe s’élèvent à 33,41m³/s. Le
tableau ci-après résume les flux d’eau au niveau des cours d’eau :

Cours d’eau Débit entrant Débit sortant Débit (Q out) Qout calculé Qout calculé –
calculé (Q calculé (Q Out) mesuré m³/s - Qin m³/s Qout mesuré m³/s
in) m³/s m³/s

Poni 13.81 4.73 0.66 9.08 4.07

Affluents 0 33.41 - 33.41 -

TABLEAU8 : BILAN DES FLUX D’EAU AU NIVEAU DES COURS D’EAU


La remarque qui s’en suit est que les flux entrants sur la rivière sont supérieurs à ceux sortant
montrant ainsi une alimentation nette de la nappe au dépend du drainage. Les flux au niveau
des affluents signifieraient, une assez forte dépendance de ces drains, au regard de la nappe.

3-8- Paramètres résultant de la calibration

3-8-1- Réglages des conductivités hydrauliques


Les conductivités hydrauliques ajustées varient d’une couche de formation à l’autre. Ces
conductivités sont avoisinant des conductivités mesurées sur base de calcul. Seules quelques
couches ont été assignées des valeurs plus ou moins élevées. Par ailleurs, ces valeurs ajustées
ont permis d’avoir une meilleure simulation du modèle, donnant un bon coefficient de
corrélation entre la piézométrie calculée et celle observée d’une part ; et d’autre part facilitant
les échanges entre la rivière et la nappe souterraine.

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Les valeurs de conductivités assignées sont restées, plus ou moins élevées, pour permettre
l’écoulement plus aisé de la nappe vers les zones avoisinantes (tout comme la boue utilisée au
niveau de la réalisation de forages pétroliers). Tableau des conductivités après calage :

Couches de formation Conductivité attribuée

Granites 0.00003 à 0.0008

Roches vertes 0.0000001 à 0.000047

Schiste 0.000003 à 0.0009

Grano-diorite 0.00003 à 0.0007

TABLEAU9 : CONDUCTIVITES ASSIGNEES DANS LE MODELE

3-8-2- Ajustement des conductances


Les conductances ajustées répondent aux conductances recueillies sur le fleuve Chari, et ont
permis l’ajustement des flux échangés entre les cours d’eau et la nappe. Néanmoins, pour les
études à mener dans la zone, les mesures de débits et conductances au niveau des cours d’eau,
durant leur période de vie ; apporteraient une amélioration de la présente étude.

3-9- Discussion des résultats

3-9-1- Piézométrie
La piézométrie restituée par le modèle parait acceptable. Mais il est à noter, quant à la
variation locale de cette piézométrie, indiquant des niveaux piézométriques élevés au centre
Sud du modèle, que cela pourrait se traduire, par la présence de sources et de drains
importants à cet endroit. Ce qui, nous, fait penser à une réalimentation de la nappe après le
flux out qui ne serait pas totalement drainé par la rivière Poni. On pourrait considérer aussi,
qu’on aurait peut être des fractures à ce niveau, avec des conductivités plus élevées. La faille
située à l’extrême Ouest de la zone, serait une faille colmatée ; car malgré toute attribution de
conductivité à ses alentours, les niveaux piézométriques calculés restent invariants. En
somme, les niveaux seraient surestimés à ces endroits. Il en est de même, pour une sous-
estimation au niveau des points ; où l’on se retrouve avec des niveaux piézométriques calculés
plus bas que ceux observés.
Une autre possibilité d’erreurs se situerait dans l’enregistrement des données de forages
notamment sur les altitudes, qui d’ailleurs dans la zone, provient d’une multitude de
méthode ; et la profondeur de l’eau. C’est cette situation, qui nous a amené à prendre comme
altitude de chaque forage, la valeur de MNT correspondante. Aussi l’adaptation du logiciel au
milieu pourrait susciter des erreurs.

3-9-2- Interactions eaux souterraines – eaux de surface


Les quantités d’eaux entrant, résultantes de la simulation élaborée par Modflow pour la
calibration du modèle, nous reviennent comme consignées dans le tableau suivant :

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Paramètres Débits entrant en Débit sortant en pourcentage


pourcentage (%) (%)

Constant Head 33.87 0.23

Drains 0 85.42

River 34.75 11.90

Wells 0 2.44

Recharge 31.38 0

Total 100 100

TABLEAU10: FLUX D’EAU ECHANGE EN POURCENTAGE (%)


Le débit total entrant en m³/an, nous donne 125.341 x 106
Le débit total sortant en m³/an, nous donne 125.336 x 106
On remarque une concentration des eaux au centre Sud et Est de la zone se traduisant par les
niveaux piézométriques élevés. De ce fait, l’altération des formations jouerait un rôle très
important et même favorable à la circulation de l’eau au sein de ces formations. Pourrait- on
appréhender le rôle des failles qui n’est plus à démontrer, vu qu’elles peuvent être très utiles
pour l’écoulement souterrain ou moins utiles lorsqu’elles sont colmatées par les produits de
l’altération. Cette altération très importante dans la zone (Sangaré A. T, 1998) constituerait le
biais direct entre les échanges eaux souterraines – eaux de surface. Dans la partie 0uest du
domaine modélisé, les failles constitueraient les biais d’échanges entre la nappe et la rivière.
Cependant, une remarque importante, est, qu’aux voisinages des dits dômes piézométriques,
les valeurs de conductivité hydraulique diminuent très rapidement au profit des conductances
des sources, qui drainent presque une partie significative de la nappe à ce niveau.
Le débit calculé à l’exutoire de la rivière Poni étant supérieur à celui mesuré ; il nous fait
penser à un drainage de la nappe par la rivière à ce niveau.

3-9-3- Améliorations possibles du modèle


Il est bien évident que le modèle proposé requiert des limites, et, pour apporter des
améliorations possibles dans celui-ci, les paramètres utilisés pour l’établissement du modèle
devront être considérés.
Les paramètres hydrodynamiques
Les conductivités attribuées dans le modèle, nous fait penser à la présence de fractures au
centre de la zone, qui permettraient une meilleure circulation de l’eau (même si
l’altération parait le processus définissant l’élévation de la conductivité). Cependant, il
serait utile qu’une étude géologique et des coupes géologiques soient réalisées dans la
zone, afin de mieux cerner le problème. Cela permettrait d’attribuer la conductivité
hydraulique réelle de la couche, sans une exagération quelconque.
Les logs de forages
Afin d’éviter des problèmes de convergences de l’équation de diffusivité, les logs de
forages devraient être plus affinés, pour permettre une bonne interpolation du toit et du

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mur de l’aquifère. A cet effet, les appellations attribuées aux formations géologiques
diffèrent d’un sondeur à l’autre rendant difficile le choix de formations types dans la zone.
Un nombre assez important de logs bien définis pourrait réduire notre inquiétude.
L’équation de diffusivité résolue est la suivante :

Keq : conductivité équivalente ; p =1 ; b : épaisseur de la nappe ; Ie : recharge ; Q : le débit


La piézométrie
Pour ce paramètre, une meilleure mesure des côtes de forages et la vérification de profondeur
d’eau seront nécessaires. Une campagne de mesure piézométrique doit être maintenue pour
une meilleure connaissance de l’écoulement souterrain.
Les exploitations
Les pompages dans la zone sont surtout effectués au niveau des puits modernes, traditionnels
et les forages d’hydraulique villageoise. Ainsi une estimation exacte de ces prélèvements
donnerait plus de précision sur le bilan hydrologique de la nappe. Une estimation sur de
longues périodes, des débits de cours d’eau, semble procurer plus encore de précision.

3-10 - Etude de sensibilité

3-10-1- Variation de la conductivité hydraulique


La conductivité hydraulique parait le paramètre le plus difficile à fixer dans le modèle. Ainsi
une augmentation de 5% de ce paramètre entraîne une diminution des niveaux piézométriques
calculés, qui varient entre 1 et 3m, donnant une amélioration du modèle au voisinage des
crêtes au dépend des frontières. Par contre une diminution de 5% du paramètre provoque une
hausse de niveaux calculés mais pas d’incidence sur les débits des sources. Mais une variation
de 10% entraîne des écarts de 10 à 20m. L’allure générale de la piézométrie est indiquée sur
les figures suivantes :

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Figure24 a) : Augmentation de 5% de la conductivité (allure générale de la piézométrie)

Figure 24 b) : Diminution de la conductivité de 5%

3-10-2- Variation de la recharge


La recharge étant restée constante durant les simulations, nous avons opté de la faire
varier pour l’étude de sensibilité du modèle.
Ainsi, nous remarquons qu’une augmentation de 5 à 10 % contribue à une hausse du
niveau piézométrique calculé (0,134 à 2m) et une amélioration du modèle au voisinage
des failles au détriment des frontières et le centre Sud de la zone. Au dessus de cette
variation, les niveaux piézométriques accusent des écarts plus accentués (10 m et plus).

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ESSAI DE MODELISATION EN ZONE DE SOCLE : SYSTEME AQUIFERE DU BASSIN DE PONI

Par contre, une diminution de 5 à 10% entraîne une baisse des niveaux calculés avec une
amélioration du modèle au Sud, au détriment du centre et l’Est du domaine modélisé.
Figures illustratives :

Figure25 a) : Comportement des iso pièzes lorsque la recharge augmente de 5 à 10%

N
N

Figure25 b): Comportement des niveaux piézométriques lorsque la recharge augmente


de 5 à 10%

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Conclusion générale et recommandations

L’hydrogéologie du socle (cas du bassin de Poni) reste toujours très complexe, vu son
fonctionnement lié aux phénomènes de tectonique accentuée, d’altération, et la complexité
même des formations composites. Elle reste encore plus complexe quand aux hypothèses
émises et admises pour la dynamique des eaux souterraines.
La collecte de différentes données nécessaires sur la zone d’étude, nous a permis de faire
un tri sur ces données, pour une étude plus fiable.
L’essai de modélisation dans le bassin de Poni (zone de socle) a permis plus ou moins à
quantifier les échanges « eaux souterraines – eaux de surface », d’une part et d’autre part,
le bilan hydrologique global de la nappe. Le rôle des failles et de l’altération prend une
place importante dans l’élaboration de ce modèle, en ce sens, qu’elles facilitent
l’écoulement aisé des eaux souterraines (sources rencontrées dans la zone). Cela
expliquerait un drainage de la nappe se terminant par une résurgence des eaux au droit des
sources et cours d’eau. Le modèle nous indique d’autre part ; que la rivière Poni ne draine
pas tous ses affluents, sinon un débit meilleur se récolterait à l’exutoire (Mouhoun).
Le principal avantage dans cette étude est surtout l’établissement du modèle du bassin,
qui nous a permis de comprendre le fonctionnement d’ensemble du système aquifère, et
de quantifier les flux entrant et sortant dans le modèle.
Au terme de ce travail, des recommandations ont été dégagées pour une éventuelle
amélioration :
 Faire un recensement de tous les piézomètres de la zone, et si possible réaliser de
nouveaux piézomètres afin d’établir une carte plus affinée,
 Discuter avec le service de la géologie, pour une étude plus affinée sur les
formations et le comportement de ces dernières. Une estimation de leur extension
sur toute la zone et leur épaisseur d’altération bien définie,
 Une analyse physico-chimique détaillée des eaux permettra de valider
l’inquiétude, sur l’idée de la présence d’une seule nappe ou de plusieurs nappes
dans l’enceinte modélisée. Pour cela, des techniques de calculs basés sur les
traceurs (End Members Mixing Analysis) pourraient être adoptées,
 Envisager une modélisation multicouche en régime transitoire, et en fonction des
formations aquifères de la zone,
 Actualiser les données concernant la zone,
 Disposer des données sur les comportements des différents sols, afin de permettre
une bonne estimation de la RFU pour chaque type de sols,
 La partie Sud Est manque de données d’ouvrages, donc on pourrait se renseigner
pour en savoir la raison, et en tenir compte dans l’amélioration possible du modèle

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ESSAI DE MODELISATION EN ZONE DE SOCLE : SYSTEME AQUIFERE DU BASSIN DE PONI

Références Bibliographies

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Annexes

Annexe N°1 : Calcul de transmissivité sur quelques forages


Annexe N°2 : Calcul de Recharge
Annexe N°3 : Coupes de forages
Annexe N°3 : Valeurs de niveaux piézométriques observés et calculés
Annexe N°4 : Débits de jaugeage de la rivière Poni (1996 – 2003)

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