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Classification des solides


Généralité
La séparation des solides par tamisage est un classement volumétrique direct qui n'est plus
applicable lorsque les dimensions des particules sont inférieures à quelques dixièmes de
millimètre, car les tamis deviennent trop fragiles et sont peu efficaces par suite de
l'engorgement des mailles. Aussi dans le cas de poudres fines, effectue-t-on le classement au
moyen de fluides. Cette opération à laquelle on donne le nom de classification, peut être
réalisée par diverses méthodes dont les principes utilisent:
• soit la sédimentation différentielle des particules dans un fluide, sous l'action d'une
force constante;
• soit la mise en oeuvre de liqueurs denses.

1. Sédimentation différentielle
Elle est basée sur le mouvement relatif des solides dans un fluide.

Mouvement relatif d’un solide est d’un fluide

Les lois qui régissent le mouvement des corps solides dans un fluide sont très incomplètes,
dont les principaux facteurs sont :
1. Dimension, la forme, la masse volumique et la rugosité du solide,
2. Masse volumique et viscosité du fluide,
3. L’action des parois et l’interaction des solides les uns sur les autres.

1.1. Forces agissant sur une particule sphérique


Hypothèse:
La Particule sphérique, parfois lisse, fluide au repos → seule action de pesanteur.
πD
3

1. Poids apparent F 1
: F 1
=
6
(δ s
− ρ )⋅ g

2. Force de résistance F 2
qui dépend :
• Forme du solide
• v du solide
• Nature du fluide

Si S est la surface de la projection orthogonale du solide sur un plan ┴ à la direction du


mouvement, la résistance est donnée par la relation de Newton :
1
F 2 = 2 ⋅ S ⋅ ρ ⋅u ⋅ A
2

(F2 est proportionnelle au carré de la Vitesse)


D⋅u ⋅ ρ
A = Coefficient de traînée, dépend de la rugosité du solide et de Re = avec :
η
η : Viscosité du fluide
ρ : Masse volumique du fluide
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u : vitesse du solide
Le solide en mouvement est dépourvu de rugosité, A est fonction que du Re, alors pour :
−4 24
10 〈 Re 〈 0,2 A≈
Re
18,5
0,2 〈 Re 〈 500 A≈ 0, 6
Re
500 〈 Re 〈 2 ⋅10 A ≈ 0,44
5

b
A≈
Ren
b = 24 et n=1 (Régime laminaire)
b = 18,5 et n=0,6 (Régime intérimidaire)
b = 0,44 et n=0 (Régime turbulent)


-4
Lorsque Re 〈 10 → mouvement des particules est Brownien → perturbation du
1
Sρ u A
=
2
déplacement : F 2
2
−4
• Lorsque 10 〈 Re 〈 0,2 : Formule de STOCKES (Mvt est visqueux)
F 2
= 3 ⋅ π ⋅ D ⋅ u ⋅η
• Lorsque 0,2 〈 Re 〈 500 : Formule d’ALLEN (mvt dans l’état intermédiaire)
18,5 π
F 2 = 2 ⋅ 4 ⋅ D ⋅ u ⋅ ρ ⋅η
1, 4 1, 4 0, 4 0,6

• Lorsque 500 〈 Re 〈 2 ⋅10 : Formule de NEWTON (Mouvement tourbillonnaire)


5

πD
2

= 0,22 ⋅ ⋅ ρ ⋅u
2
F 2
4

1.2. Vitesse limite de chute


Sous l’action de la force motrice F 1 , constante en intensité et en direction, la vitesse du solide
croît, ce qui entraîne une augmentation de la résistance F 2 .
La résultante de ces 2 forces R =F +F 1 2
tend à s’annuler et en est de même de
l’accélération du mobile. Il en résulte que la vitesse du mobile tend vers une valeur maximale,
que l’on appelle vitesse limite de chute (ou vitesse de dépôt) et qui est atteinte lorsque
F1 = F 2 .
Nous ne considérons que les cas des mouvements visqueux et tourbillonnaires.

1 .2.1. Mouvement visqueux :


π
3
D (δ − ρ )⋅ g = 3 ⋅ π ⋅ D ⋅ u ⋅η
s
6
On en déduit la vitesse limite :
2

u=
gd
18 ⋅η
(δ s
− ρ ) , STOCKES

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on a u = k ⋅ d (δ s − ρ ) , (1)
g
En posant : k =
2

18 ⋅ η

1 .2.2. Mouvement Tourbillonnaire :


πd πd
3 2

6
(δ s
− ρ ) ⋅ g = 0,22 ⋅
4
⋅ ρ ⋅u
2

On tire :

u=K d (δ − ρ ) : (2)
ρ s

avec K = 3g
Cette relation est définie que si δ 〉 ρ , c’est-à-dire le solide est plus dense que le fluide.
• Si δ 〈 ρ le corps surnage et il n’y a pas de dépôt.
• Si δ = ρ , la vitesse est nulle et le solide reste en équilibre.
En régime intermédiaire :
4⋅d ⋅ g
u = 3A ⋅ ρ δ − ρ
2
( )
A = 18,5 Re
0,6

=
0,159 ⋅ g
0 , 71
⋅d
1, 71
⋅ (δ − ρ ) 0 , 71

u , loi d’ALLEN
ρ ⋅η
L 0,29 0 , 43

3. Sédimentation libre et sédimentation entravée.


La sédimentation' est dite libre lorsque les particules en suspension dans une grande quantité
de fluide se déposent indépendamment les unes des autres. Pour qu'une telle sédimentation
puisse se produire, il faut que la concentration des particules dans le fluide soit faible et que
l'effet de paroi soit négligeable. On admet que la sédimentation peut être libre même si les
particules en suspension sont de forme irrégulière. Lorsque les conditions de la sédimentation
libre ne sont pas réalisées, la sédimentation est dite entravée. Les cas de sédimentation libre
sont relativement rares. En généra], la concentration du solide en suspension dans un fluide
est assez élevée pour que se manifestent les actions des particules les unes sur les autres.
D'autre part les appareils où on opère ont toujours ries parois Il résulte de tout cela, que les
relations établis dans le cas de sédimentation libre ne constituent qu'une première
approximation.

4. Classement Volumétrique et gravimétrique


4.1.Classement volumétrique
Classement des particules solides de nature id ( ρ identiques) et de diamètre différentes.
s
Les plus volumineux arrivent les premiers.

4.2.Classement gravimétrique :
Classement des particules solides de nature différentes et de diamètre identiques : les plus
dense arrivent les premiers.
Soit deux lots de particules → ρ et ρ avec ρ 〉 ρ de diamètre d et d’ et d 〉 d’
(ρ , d ) : Vitesse la plus fiable
1 2 1 2
'
Donc : u
2

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u (ρ , d ) : Vitesse la plus forte


1

On aura 2 lots distincts ssi : u (ρ , d ) 1


'
〉 u (ρ , d )
2
Si non on aura 3 lots de particules :
u (ρ , d ) 1
'
〈 u (ρ , d )
2

4.3. Condition pour avoir 2 lots en laminaire :

( ) (ρ − ρ )
'2 2
gd gd
18 ⋅ η 1
ρ − ρ L 〉 18 ⋅η 2 L

ρ −ρ 〉d 1 L

ρ −ρ d 2 L
'

ρ −ρ
1 L
= rl = raison de classement en régime laminaire.
ρ −ρ
2 L

4.4. Mélange des particules de deux substances distinctes et de grosseurs différents


'
Mélange de 2 substance pulvérulentes I et II les limites des diamètres sont d 〈 diamètre〈 d et
δ 〉δ 1 2


' '
Les vitesse de dépôt des particules I sont comprises entre u et u
1 1
avec u 〈u
1 1

• Celles des particules II : u 2 〈u 2


'

Deux cas possibles :


• 1er cas : u1〉 u 2 δ 〉δ
' '
( d 〈d et
( )
1 2

u (δ 1 , d ) 〉 u δ 2 , d
'
On a donc :
Les particules les plus petites, donc les plus lentes, de la substance I (la plus dense) ont
des vitesses de chutes supérieures à celles des particules les plus grosses, donc les plus
rapides de la substance II.
→ la substance I se déposera donc totalement avant que ne commence le dépôt de II,
→ la séparation totale des deux substances est donc possible.
• 2ème cas : u1 〈u 2 et δ 1〉 δ 2
' '
( d 〈d
les particules les plus grosses, donc les plus rapide de I ont des vitesses limites de chute
supérieures à celles de toute les particules de II.
Elles se déposeront en premier. Puis se déposera un mixte formé de petites particules de I
et de grosses particules de II. Enfin en troisième lieu, les petites particules de II se
déposeront à leur tour. On obtient donc qu’une fraction de chacune des substances I et II
et un mélange. La séparation totale n’est donc pas possible (en une seule opération tout au
moins).

• Condition pour avoir deux lots en laminaire :


et δ 1〉 δ 2
'
On pose : d 〈 d

u (δ ,d) 〉 u (δ , d )
' '
1 1 2 2
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2 '2
gd
gd
(δ − ρ) 〉 (δ − ρ)
18 ⋅η 18 ⋅η
1 2
L L

=δ δ
−ρ −ρ
2 '
d 2
⇒ 1
〉 d
d
'2
δ 1
−ρ δ 2
−ρ d
Résumé :
2 fractions 3 fractions
( δ 1 et δ 2 ) δ 1 , (δ 1 + δ 2 ) , δ 2
Régime Raison de classement

δ −ρ
Laminaire ' '

r =
1 L d d
δ −ρ r
L L
〉 r L

2 L
d d

Turbulent
=
δ −ρ 1 L d
'
d
'

r
δ −ρ r
T r T

T

2 L
d d

δ 1− ρ L
Intermédiaire 0 , 623
' '

r = d 〈d
r 〉 r
δ 2− ρ L
I I I
d d

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