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Mémoire de Fin d’Etudes

DEDICACES

Je dédie ce travail à mes parents, mes frères


et mes oncles
qui m’ont toujours soutenu

Mohamed IDRAIS

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 1 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

DEDICACES

Je dédie ce travail à ma famille

et

mes amis…

Hamid AIT HAMMOU

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 2 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

Remerciement

Nous tenons à remercier toutes les personnes qui nous ont


aider de près ou de loin afin de mener à bien nos études durant
les quatre années à l’ISCAE.

Nous remercions notamment Monsieur le Directeur, Monsieur


le directeur des études et tout le personnel administratif de
l’ISCAE.

Nous remercions également Monsieur BENCHERIF, Expert


Comptable et professeur à l’ISCAE, qui nous a aidé à réaliser ce
travail.

Nous remercions enfin Mr NAJM, Responsable de la fonction


fiscal à Méditélecom qui a bien voulu nous fournir l’aide
nécessaire pour élaborer ce mémoire.

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 3 Année Universitaire 2004-2005


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Mémoire de Fin d’Etudes

SOMMAIRE

Introduction
PARTIE I : LA METHODOLOGIE DE L’AUDIT FISCAL
I. Qu’est ce que l’audit fiscal ?............................................................................................................ 8
1. Définition …………………………………………………………………………. 8
2. objectifs de l'audit fiscal …………………………………………………………… 9
3. La démarche de l'audit fiscal ………………………………………………………..11
3.1. La prise de connaissance générale de la fonction fiscale ……………………..12
3.2. Evaluation du contrôle interne………………………………………………16
3.3. Le contrôle des opérations fiscales………………………….………………..18
3.4. Le rapport d'audit fiscal……………………………………..……………….49
PARTIE II : EVALUATION DU RISQUE FISCAL ET MOYENS
DE PREVENTION
I. Prise de connaissance générale ……………………………………………..……………52
II. Etude des principaux impôts ………………………………………………..…………...56
1. L’Impôt Général sur le Revenu ………………………………………..…………….56
2. L’Impôt sur les sociétés ………………………………………………..…………….57
3. La Taxe sur la Valeur Ajoutée …………………………………………..……………61
4. L’impôt des patentes ………………………………………………………………...62
5. La taxe urbaine et la taxe d’édilité …………………………………………..………..63
III.Analyse des risques fiscaux …………………………………………………..…………..64
1. Risques liés à l'impôt sur les sociétés ………………………….……………………..65
2. Risques liés à la TVA ………………………………………………………………..73
3. Risques liés à l’IGR sur revenus salariaux …………………………………………....76
4. Risques liés aux droits d’enregistrement ……………………………………………..77
IV. Le traitement des risques fiscaux ………………………………………..….……………78
1. Traitement des risques liés à l’IS ……………………………………..……………..78
2. Traitement des risques liés à la TVA ……………………………..…………………85
3. Traitement des risques liés à l’IGR………………………………..…………………87
4.Traitement des risques liés aux droits d’enregistrement ……………..………………90
Conclusion

Annexes : Les déclarations obligatoires

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 4 Année Universitaire 2004-2005


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Mémoire de Fin d’Etudes

NTRODUCTION

L’importance de la gestion de la fiscalité dans l’entreprise n’est plus à


démontrer aujourd’hui. Les enjeux liés à la fiscalité découlent de la diversité des
impôts et des incidences qu’ils peuvent avoir sur les décisions des gestionnaires.

En effet, la présence de la fiscalité est permanente dans la vie de l’entreprise,


puisque chaque opération peut avoir une incidence sur la charge fiscale. Elle est aussi
un paramètre important à considérer dans la décision d’investissement, du fait des
avantages et facilités souvent offertes en cas d’investissement.

Par ailleurs, il y a des impôts qui ont un caractère neutre pour l’entreprise (la
Taxe Sur la Valeur Ajoutée, IGR1), mais qui peuvent peser sur la trésorerie, et d’autres
impôts qui frappent les résultats et les performances des entreprises ou bien leur outil
de production.

Cette diversité d’impôts et les risques qui leurs sont liés obligent l’entreprise à
se conformer à toutes les règles fiscales en matière de détermination de l’impôt et en
matière de la déclaration. C’est cela qui explique le fait que dans les grandes
entreprises on trouve de plus en plus un service fiscal qui s’occupe de la gestion de
l’impôt qui peut aller de la simple déclaration et des formalités administratives à une
gestion qui vise à optimiser la charge fiscale et à bénéficier de tous les avantages que
peut offrir la loi.

Le droit fiscal peut être donc utilisé comme outil de gestion de façon à
contribuer à assurer la rentabilité de l’entreprise en évitant des coûts fiscaux dus à la
méconnaissance des lois fiscales2.

Pourquoi l’audit fiscal ?

Le choix du thème de notre mémoire s’explique par la rareté de la


documentation existante sur ce thème. En fait, l’une des références en la matière est le

1
pour les sociétés soumises à l’IS
2
« Gestion fiscale de l’entreprise marocaine », M KESRAOUI

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 5 Année Universitaire 2004-2005


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Mémoire de Fin d’Etudes

mémoire d’expertise comptable de Mr SEDDIK présenté en 1996 mais qui n’a pas
connu d’actualisation depuis. Durant cette décennie, beaucoup de choses ont changé
dans les différentes lois sur les impôts par le biais des apports des lois de finance et des
réformes entreprises pour moderniser le système fiscal marocain et encourager
l’investissement en vue d’atteindre les objectifs assignés à l’économie nationale à
l’horizon 2010.

Bien que la démarche générale de l’audit fiscal adoptée dans le mémoire précité
reste la même, notre apport au niveau théorique porte sur les contrôles des opérations
fiscales où nous avons intégré toutes les nouveautés en matière des principaux impôts.

Ainsi, notre travail va être présenté en deux parties principales. Tout d’abord,
une présentation de la démarche de l’audit fiscal qui se déroule en quatre étapes
principales :
ƒ La prise de connaissance générale.
ƒ Evaluation du contrôle interne spécifique à la fonction fiscale.
ƒ Contrôle des opérations fiscales.
ƒ Rapport de l'audit fiscal.

En seconde partie, nous allons essayer de voir certains aspects de cette


démarche dans le cas d’une entreprise sans prétendre à faire un audit fiscal de cette
dernière. En fait la réalisation d’une telle mission requiert des moyens et des
compétences appropriées à la taille de l’entité auditée.

Nous allons donc présenter le secteur d’activité et l’entreprise, ensuite on


analysera le questionnaire de contrôle des opérations fiscales et on se limitera à deux
cycles. On analysera par la suite les principaux impôts ainsi que les risques fiscaux qui
leur sont liés. Enfin, nous présenterons un ensemble de recommandations pour faire
face à ces risques.

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 6 Année Universitaire 2004-2005


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Mémoire de Fin d’Etudes

PARTIE I :
LA METHODOLOGIE DE L’AUDIT
FISCAL

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 7 Année Universitaire 2004-2005


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Mémoire de Fin d’Etudes

II. Qu’est ce que l’audit fiscal ?

1. Définition :

L’audit fiscal consiste à se prononcer, par un professionnel, sur la régularité


et/ou l’efficacité des opérations fiscales (calcul du résultat fiscal, production des
déclarations fiscales, respect des obligations fiscales,...) et éventuellement sur la
performance fiscale de l’entreprise.

Cela ne signifie en aucun cas que la dimension fiscale de l’entreprise n’est pas
prise en compte lors d’une mission d’audit financier. Au contraire, l’auditeur
financier est tenu de détecter et de signaler toute irrégularité liée à la fonction
fiscale de l’entité auditée.

On se posera alors la question pourquoi faire appel à l’audit fiscal alors que
l’audit financier pourrait suffire pour émettre une opinion motivée sur la qualité et
la régularité de l’information fiscale dans l’entreprise à travers une opinion
générale sur la qualité de l’information comptable et financière ?

Durant les dernières décennies, la pratique de l’audit a connu une importante


extension vers d’autres domaines opérationnels intéressant la gestion de
l’entreprise et de ses performances. Ainsi, de nouvelles disciplines sont apparues
telles que l’audit de la qualité, l’audit marketing, l’audit opérationnel, l’audit social,
l’audit de management, l’audit stratégique, l’audit industriel, l’audit juridique,...

La tendance continue que connaît le monde des affaires vers la spécialisation


ainsi que le développement et la complexité du domaine de la fiscalité (grand
nombre d’impôts, de déclarations, d’échéances, d’obligations fiscales) font que les
professionnels de l’audit financier s’appuient sur des spécialistes de la fiscalité
pour pouvoir mener à bien leurs missions.

Par ailleurs, le traitement des questions fiscales dans le cadre d’une mission
d’audit financier reste limité, car la démarche de ce dernier (approche globale et
seuil de signification) ne permet pas d’aboutir à une appréciation approfondie des
problèmes fiscaux3.

3
L’audit fiscal des sociétés dans le contexte marocain : aspects méthodologiques et pratiques, p14

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 8 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
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La pratique d’un audit dit « fiscal » s’avère donc incontournable et l’apparition


de cette nouvelle discipline est largement justifiée.

Qu’en est-il de ses objectifs ?

2. Objectifs de l'audit fiscal :

L'entreprise peut rechercher à travers l'audit fiscal deux objectifs principaux :

) Evaluer le risque fiscal encouru par l'entreprise et son impact. Il s'agit dans ce cas
de l'audit de régularité fiscale.

) Juger de la qualité de la gestion fiscale de l'entreprise, c'est-à-dire voir si


l'entreprise bénéficie pleinement des avantages fiscaux qui lui sont accordés par
l'administration dans le cadre d'un statut particulier ou suite à des facilités
relatives à son secteur d'activité et si le paramètre fiscal est intégré dans les choix
stratégiques et opérationnels liés à la gestion de l'entreprise. C'est ce que l'on
appelle, l'audit de l'efficacité ou de la gestion fiscale.

Le risque fiscal est lié à deux paramètres :

„ La probabilité d'existence d'erreurs fiscales au niveau des comptes de


l'entreprise. Cette probabilité est de plus en plus importante eu égard à la
complexité de la matière fiscale et à la multitude des obligations mises à la
charge de l'entreprise.

„ L'éventualité de mise en oeuvre par l'administration du contrôle fiscal.

Ces deux paramètres obligent l'entreprise à entreprendre une politique préventive


ayant pour objectif d'améliorer la gestion fiscale et d'éviter d'éventuelles sanctions en
cas de contrôle fiscal. Quant à la notion de la gestion fiscale, elle permet de porter un
jugement sur la pertinence des choix fiscaux en fonction des intérêts de l'entreprise. En
effet, la loi fiscale offre des opportunités qu'il faudra explorer afin de réduire la charge
fiscale de l'entreprise. Une bonne connaissance des textes régissant les différents
impôts et des lois relatives aux différentes formes de sociétés constitue maintenant un

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 9 Année Universitaire 2004-2005


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Mémoire de Fin d’Etudes

élément indispensable pour une meilleure gestion de toute entreprise.

D'une manière générale, et comme nous l'avons signalé, l'audit fiscal recherche
deux objectifs principaux : l'évaluation du risque fiscal et l'évaluation de la qualité de
la gestion fiscale. Cependant, ces objectifs ne sont pas toujours recherchés
simultanément. À travers une mission d'audit fiscal on peut soit rechercher l'un de ces
deux objectifs soit essayer d'évaluer le risque lié à un domaine particulier de la gestion
de l'entreprise ou encore au cours d'une période donnée.

Ainsi, l'objectif d'une mission d'audit fiscal et sa nature dépendent de plusieurs


facteurs:
n La nature des travaux :

Lorsque la demande de l'entreprise se limite à connaître les irrégularités fiscales et


leur ampleur on parle d'une mission limitée. Lorsque cette demande s'étende à
rechercher les moyens et actions nécessaires à l'élimination ou la réduction des
irrégularités constatées on parle d'une mission développée.

o La période couverte :

La mission est dite limitée lorsqu'elle couvre une période limitée dans le temps.
Elle est dite étendue lorsqu'elle couvre au moins les exercices non prescrits
fiscalement.

p La fréquence :

La mission peut-être ponctuelle lorsqu'elle est limitée à une seule intervention ou


périodique quand elle est programmée régulièrement.

q La nature de l'information soumise à l'audit fiscal :

L'entreprise peut demander à ce que l'audit fiscal couvre uniquement une partie de
l'activité de l'entreprise. Il s'agit dans ce cas d'une mission partielle. Au contraire,
lorsque toute l'activité de l'entreprise fait l'objet d'un audit fiscal, on parle alors d'une
mission totale.

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 10 Année Universitaire 2004-2005


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r La nature des impôts et taxes soumises à l'audit fiscal :

On parle d'une mission centrée lorsqu'elle couvre un seul impôt où un type


d'impôts, ou d'une mission générale lorsqu'elle porte sur tous les impôts et taxes.

La diversité des objectifs d'une mission d'audit fiscal et l'importance des domaines
dans lesquels elle est accomplie, nous rendent conscients de l'importance capitale du
travail de l'auditeur fiscal. En fait, ce dernier apporte des conseils, des propositions et
des solutions permettant l'amélioration de la gestion fiscale de l'entreprise et de faire
les meilleurs choix en matière fiscale et non un simple avis sur la régularité et l'image
fidèle des comptes.

Or, pour mener à bien une mission d'audit fiscal, le respect de certaines règles et
l'adoption d'une démarche rationnelle sont des conditions primordiales.

Quelle est donc la démarche à suivre lors d'une mission d'audit fiscal et quelles
sont ses spécificités ?

3. La démarche de l'audit fiscal :

Comme dans toute mission d'audit, la réalisation d'une mission d'audit fiscal
nécessite le respect d'une démarche dont les étapes conduiront à formuler une opinion
motivée sur la régularité fiscale.

Cette démarche ne diffère pas beaucoup de celle adaptée en matière d'audit


financier. Les différentes phases sont réservées à l'étude de la question fiscale et tous
les aspects affectant l'impôt dans la société. D'autant plus que les contrôles effectués
par l'auditeur fiscal portent sur la comptabilité qui constitue la base de détermination
des différents impôts auxquels l'entreprise est soumise.

Ainsi, cette démarche se déroule en quatre étapes :

c La prise de connaissance générale de la fonction fiscale.


d Evaluation du contrôle interne spécifique à la fonction fiscale.
e Contrôle des opérations fiscales.
f Rapport de l'audit fiscal.

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 11 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

3.1. La prise de connaissance générale de la fonction fiscale :

La prise de connaissance générale permet à l'auditeur fiscal, comme pour l'auditeur


financier, d'avoir une vue d'ensemble sur l'activité de l'entreprise. Elle lui permet de
s'informer sur les spécificités fiscales de l'entreprise, ses choix fiscaux et les
particularités de son secteur.

À l'aide de ces informations il peut repérer les zones de risques fiscaux liés aux
spécificités de l'entreprise auditée et également la découverte de nouvelles
caractéristiques susceptibles de commander une approche différente ou de conduire à
la redéfinition de l'objet même de la mission.

Ainsi, dans le cadre de la prise de connaissance générale, l'auditeur fiscal s'intéressera


par exemple aux éléments suivants :

4 Les implantations géographiques qui peuvent avoir des incidences fiscales au


niveau de l'application des conventions internationales.

4 La répartition du capital social et l'éventuelle appartenance de la société à un


groupe.

4 L'étude des effectifs.

4 Le passé fiscal de l'entreprise.

4 La situation fiscale de l'entreprise.

4 Le profil des dirigeants.

4 Les statuts, procès-verbaux de l'assemblée des actionnaires et du conseil


administration.

4 Les rapports des autres auditeurs.

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 12 Année Universitaire 2004-2005


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TABLEAU DES ELEMENTS DE LA PRISE DE CONNAISSANCE GENERALE

CARACTERISTIQUES JURIDIQUES

CADRE JURIDIQUE DE L’ENTREPRISE

Forme de la
La forme juridique
société
Montant du capital
Capital Social
Principaux associés
Objet social Nature de l’objet
ƒ Forme des titres sociaux
ƒ Mode de transmission des
Clauses titres
essentielles des ƒ Durée des exercices sociaux
statuts ƒ Modalités de répartition des
bénéfices

ORGANES DE GESTION ET DE CONTROLE

ƒ Compétence
Assembler des
ƒ Mode de convocation
associés
ƒ Règles de majorité et de vote.
ƒ Nature
Administration
ƒ Pouvoirs
ƒ Commissaires aux comptes
Contrôle externe ƒ Auditeurs externes
et interne ƒ Service d’audit
interne

CARACTERISTIQUES ECONOMIQUES

Activité

Nature de
Branche d’activité
l’activité
Lieux où s’exerce l’activité
Lieu d’activité
sociale
Marché local (la cible)
Marché de
Marché à l’étranger
l’entreprise
(perspectives)

CARACTERISTIQUES DE L’EXPLOITATION

APPROVISIONNEMENT

Sources d’approvisionnement
Fournisseurs
(local, import)

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 13 Année Universitaire 2004-2005


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Mémoire de Fin d’Etudes

PRODUCTION

Nature de la
Production faite exclusivement
production
par l’entreprise
ƒ Vente sur commande
Mode de ƒ Vente par représentants
distribution ƒ Vente par réseau distributeur

Nature des clients


Clients

ƒ Fait générateur de transfert


de propriété
Mode de livraison ƒ Consignations
ƒ Imputation des frais de
livraison
FINANCEMENT DE L’ACTIVITE
ƒ Influence de la situation
financière sur la présentation
Examen de la
des comptes.
situation
ƒ Influence de la situation
financière
financière sur le montant de
l’impôt.
ƒ Financement de stocks.
Caractéristiques ƒ Financements extérieurs.
financières ƒ Financement par comptes
courant d’associés.

REGLEMENTATION SPECIALE

ƒ Options pour des régimes de


Régimes spéciaux
faveur
Mesures ƒ Nature d’encouragement.
d’encouragement
ƒ Nature des obligations
Réglementation
juridiques, comptables et
de prix
fiscales y afférentes.

Environnement fiscal de l’entreprise

ƒ Correspondance avec
l’administration fiscale
Passé fiscal de
ƒ Observations de nature
l’e/se
fiscale formulées par les
auditeurs et commissaires
aux comptes.

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 14 Année Universitaire 2004-2005


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Mémoire de Fin d’Etudes

ƒ Pénalités et amendes fiscales


mises à la charge de l’e/se

Réglementation Y a-t-il une réglementation


spécifique à la spécifique ? (ex : coopératives,
forme d’exercice SICAV…)
de l’activité
Existence d’une
Réglementation Réglementation spécifique au
fiscale spécifique secteur : (ex : immobilier,
à l’activité sociétés pétrolières….)

ORGANISATION COMPTABLE

Importance du ƒ Existence d’une comptabilité


système analytique
d’information ƒ Existence d’une comptabilité
comptable budgétaire
ƒ Plan comptable
Organisation de la
ƒ Système employé
comptabilité
ƒ Mode d’enregistrement des
générale
opérations
ƒ Manuel des procédures
ƒ Effectif
Organisation de
ƒ Répartition des taches
service comptable
d’enregistrement et de
contrôle
ƒ Principes comptables du
groupe.
Principes
ƒ Dérogation par rapport aux
comptables
principes comptables.
ƒ Changement de méthodes.
Source : L’audit fiscal des société dans le contexte
marocain : aspects méthodologiques et pratiques p 32

A noter que l'auditeur fiscal est appelé à s'appuyer sur les rapports des auditeurs
financiers afin de tirer des conclusions notamment sur le respect des principes
comptable dont l'inobservation peut motiver le rejet de la comptabilité par
l'administration fiscale.

Ces conclusions permettent d'informer l'auditeur fiscal sur le risque éventuel


que peut courir l'entreprise.

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 15 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

À travers les risques décelés, l'auditeur fiscal peut orienter ses travaux et
élaborer un programme de travail adéquat permettant d'atteindre les objectifs qui lui
sont assignés.

3.2. Evaluation du contrôle interne :

Dans cette phase, il s'agit essentiellement d'apprécier l'ensemble de sécurités


mises en place par l'entreprise pour traiter les opérations fiscales (nous tenons à
souligner que dans notre mémoire nous ne traiterons que de l'audit de régularité,
lequel fera l'objet de la seconde partie de ce travail). Par contre, lorsqu’il s’agit d’un
contrôle d’efficacité, tous les contrôles porteront sur l’évaluation de l’effort et des
moyens consacrés par le service fiscal à sa gestion.

Cette appréciation passe par trois étapes principales, à savoir :

A- La description du système de contrôle interne


spécifique à la fonction fiscale :

A l'aide de cette description, l'auditeur fiscal pourra prendre connaissance du


système et des sécurités mises en place par l'entreprise. Ensuite, on utilise
généralement les outils traditionnels de l'audit financier tels que:

&- L'examen des procédures écrites de l'entreprise ;

&- Les entretiens avec le personnel de l'entreprise ;

&- L'observation physique ;

&- L'utilisation le cas échéant, des dossiers des auditeurs comptables et des auditeurs
internes.
Au cas où les procédures n'ont pas fait l'objet d'une description écrite, l'auditeur
fiscal est appelé à effectuer cette description à l'aide notamment de la méthode de
flow-charts.

B- Vérification de l'existence du système :

Comme dans le cas de l'audit financier, l'auditeur fiscal doit s'assurer que la

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 16 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

description faite de la procédure correspond à la réalité dans l'entreprise. Certaines


procédures ne sont pas toujours respectées, et cela augmente le risque d'erreur au
niveau de l'information comptable. Cette vérification se fait en suivant quelques
transactions écrites.

C- Le questionnaire de contrôle interne :

L'auditeur s'appuie sur un questionnaire de contrôle interne pour évaluer le


niveau des sécurités mises en place par entreprise. Ce questionnaire permettra d'avoir
une synthèse sur les forces et les faiblesses du système et éventuellement sur les zones
les plus risquées.
L'objectif de ce questionnaire est d'évaluer le degré de respect des règles légales en
matière de la réglementation fiscale. À cet effet, toute entreprise doit respecter les
règles suivantes :

6 Procéder à l'enregistrement comptable des mouvements affectant les actifs et les


passifs de l'entreprise, ces mouvements sont enregistrés chronologiquement
opérations par opérations, et jour par jour ;

6 Les personnes dont le chiffre d'affaires est supérieur à 7 500 000 de dirhams,
doivent établir un manuel qui a pour objet de décrire l'organisation comptable de
leur entreprise (manuel des procédures) ;

6 La valeur des éléments actifs et passifs de l'entreprise doit faire l'objet d'un
inventaire, au moins une fois par exercice, à la fin de celui-ci ;

6 La durée de l'exercice est de 12 mois ;

6 A leur date d'entrée, les biens acquis, à titre onéreux, sont enregistrés à leur coût
d'acquisition, les biens acquis à titre gratuit à leur valeur actuelle et les biens
produits à leur coût de production ;

6 Les créances, dettes, et les disponibilités libellées en monnaies étrangères sont


converties en monnaie nationale, à leur date d'entrée ;

6 S'il est procédé à une réévaluation de l'ensemble des immobilisations corporelles ou


financière, l'écart de réévaluation doit être inscrit au passif du bilan et ne peut être
utilisé à compenser des pertes.

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 17 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

3.3. Le contrôle des opérations fiscales :

A l'issue des différentes phases précitées, et à l’aide des informations qu’il a pu


recueillir, l'auditeur fiscal peut définir l'étendue et l'ampleur des contrôles à effectuer.

L'étendue des travaux de contrôle à effectuer devrait être matérialisé par un


programme de vérification qui est rédigé sur une feuille de travail spécialisée.

En outre, les contrôles de régularité fiscale peuvent être effectuées à l'aide de deux
techniques complémentaires :

4 Le questionnaire d'audit fiscal.


4 Les contrôles complémentaires portant sur le respect des règles de forme et de
cohérence.

Concernant le questionnaire de contrôle de régularité, il constitue un moyen


privilégié pour examiner l'application des règles de fonds favorisant un examen
systématique de l'ensemble des règles fiscales. Cependant, il demeure moins adapté au
contrôle de l'application des règles de forme d'où le recours aux contrôles
complémentaires. Ces contrôles permettent de s'assurer du respect par l'entreprise des
obligations déclaratives et de versements inhérents à son régime et à son activité.

a- Le questionnaire d'audit fiscal :

Pour l'élaboration de ce questionnaire, nous nous sommes basés sur le travail de


M. SEDDIK SEGHIR tout en le complétant et en le mettant à jour en nous appuyons
sur la loi de finances 2005 ainsi que toutes les nouveautés qu'à connu le domaine de la
fiscalité. Ainsi, nous avons gardé la présentation et le découpage selon l'organisation
du plan comptable marocain.

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 18 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

1- Capitaux Propres
Art de
Impôt Contrôles Oui Non Incidence Observation
loi
IS Art 13 En cas d’augmentation du capital
LF par apports en numéraires ou de
créances en compte courant
d’associé, l’entreprise a-t-elle
procédé à l’imputation, sur le
montant de l’IS de l’exercice où
l’augmentation a été réalisée, de
l’abattement de 10% du montant
de l’augmentation ? 4

DE Art 2 En cas d’augmentation ou de


TN –B.2– réduction de capital, la société a-
t-elle acquitté les droits
d’enregistrement et la taxe
notariale prévus ?

En cas de fusion par voie


IS Art 19
d’absorption, et afin de
-I
bénéficier de l’exonération sur
la plus value réalisée à
l’occasion de la fusion, la
société a-t-elle :
- repris pour leur montant
intégral les provisions dont
l’imposition est différée ?
- réintégré dans ses bénéfices
imposables la plus value réalisée
par chacune des sociétés
fusionnées ?
- ajouté aux plus values
constatées ou réalisées
ultérieurement à l’occasion du
retrait ou de la cession des
éléments non concernés par la
réintégration les plus values qui
ont été réalisées par la société
fusionnés et dont l’imposition a
été différée ?

4
Cette disposition concerne les entreprises respectant les conditions énumérées à l’article 13 de la loi de finances n°
26-04 pour l'année budgétaire 2005.

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 19 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

IS Art L’entreprise a-t-elle déposé dans


20.
les 30 jours suivant la date de
l’acte de fusion le dossier ouvrant
droit à l’exonération sur les plus
values réalisées à l’occasion de la
dite cession ?

Pour le calcul des provisions


IS Art 7-
bis réglementées, l’entreprise a-t-elle
respecté les conditions suivantes :
- la provision pour construction
ou acquisition de logement
économique constituée dans la
limite de 3% du bénéfice fiscal
avant impôt ;
- la provision pour reconstitution
de gisement dans la limite de 50%
du bénéfice fiscal, avant impôt,
sans dépasser 30% du montant
du chiffre d’affaire. Elle doit être
utilisée dans une proportion
maximale de 20% de son montant
pour l’alimentation d’un fond
social et le reliquat pour la
reconstitution de gisement.
- la provision pour investissement
en biens d’équipement dans la
limite de 20% du bénéfice fiscal,
avant impôt, et à hauteur de 30%
dudit investissement ?

IS Art 7-
bis L’entreprise a-t-elle utilisé les
provisions constituées dans les
délais et pour les emplois
prescrits par la loi ?

IS Art 7 Sinon, a-t-elle rapporté la part de


–bis- la provision pour reconstitution
de gisement ou de la provision
pour investissement à l’exercice
au titre duquel elle a été
constituée ?

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 20 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

IS Art L’entreprise a-t-elle transféré le


19 –I°-
montant des plus values réalisées
et exonérées qui excède celui des
abattements appliqués sur la plus
value nette globale à un compte
de réserve ?

IS Art Cette réserve est-elle affectée à


19 –I°-
l’amortissement exceptionnel des
investissements réalisés au titre
de l’exercice de la réalisation
desdits investissements ?

IS Les provisions pour


amortissements dérogatoires sont-
elles justifiées quant à leur objet ?

Ces provisions font elles l’objet de


IS
reprises comptables et
extracomptables conformément à
la législation en vigueur ?

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 21 Année Universitaire 2004-2005


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2-DETTES DE FINANCEMENT ET ASSIMILES

Impôt Article
Contrôles Oui Non Incidence Observation
de loi

IS L’entreprise a-t-elle procédé à


l’actualisation des emprunts
contractés en monnaie étrangère
au cours de change de clôture ?
IS

Le résultat comptable a-t-il été


rectifié par la réintégration
extracomptable des gains de
change latents ?

IS Art Les intérêts versés à des non


37
résidents ont-ils fait l’objet de
retenue à la source ?

IS Art
Ces intérêts ont-ils fait l’objet de la
30
déclaration annuelle ?

IS Art 7 Les intérêts servis aux associés en


-10°-
raison des sommes avancées par
eux à la société ont-ils été déduits
du résultat fiscal en respect des
conditions suivantes :
- le capital social est entièrement
libéré ;
- le montant total des sommes
portant intérêts déductibles
inférieur au montant du capital
social ;
- le taux de rémunération des
emprunts est plafonné au taux
d’intérêt des bons de trésor
majoré de deux points ?

TPP Art 7 Ces intérêts ont-ils fait l’objet de la


RF - 10°-
retenue à la source au titre de la
taxe sur les produits de placement
à revenu fixe ? les formalités de
déclarations ont-elles été
respectée ?

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 22 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

3- PROVISIONS DURABLES POUR RISQUES ET CHARGES

Impôt Article Contrôles Oui Non Incidence Observation


de loi

IS Art 7 Les provisions inscrites au passif sont-


-8°- elles destinées à faire face soit à la
dépréciation des éléments de l’actif, soit
à des charges ou des pertes non encore
réalisées ?

IS Art 7 Est-ce que les conditions générales de


déductibilité de ces provisions sont bien
remplies (comptabilisation, objet portant
sur une charge elle-même déductible,
origine liée à l’exercice en cours.) ?

IS Art 7 Ces pertes et charges ont-elles été


-8°- précisées quant à leur nature et leur
montant approximatif au travers de la
déclaration prévue à cet effet ?

IS Art 7 Lorsque ces provisions reçoivent un


traitement non conforme à leur
destination ou deviennent sans objet,
l’entreprise a-t-elle procédé à leur
réintégration dans le résultat de
l’exercice en cours ?

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 23 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

4- IMMOBILISATIONS EN NON VALEUR

Article
Impôt Contrôles Oui Non Incidence Observation
de loi

IS Art 7 Les dépenses inscrites au poste


-4°- immobilisation en non valeur
constituent-elles effectivement des
frais préliminaires ou des charges
à répartir sur plusieurs exercices ?

IS Art La déclaration modèle 8306 a-t-elle


30 été établie pour les honoraires
immobilisés ?

IS Art 7 La durée de cinq ans a-t-elle été


-4°- respectée pour l’amortissement des
immobilisations en non valeur ?

IS Art Le déficit d’amortissement


57 - correspondant aux frais
II°- préliminaires est-il considéré
comme un déficit d’exploitation
pour l’imputation des déficits
fiscaux ?

TVA Art 4 La TVA ayant grevé les frais


-10°- immobilisés a-t-elle été déduite
correctement ?

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 24 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

5- IMMOBILISATIONS INCORPORELLES

Article
Impôt Contrôles Oui Non Incidence Observation
de loi

IS Art 7 Les immobilisations incorporelles


-4°- inscrites à l’actif du bilan revêtent-
elles le caractère d’immobilisation
et non de charge ?

IS Art 7 Les frais de recherche immobilisés


sont-ils justifiés ?

IS Art 7 Les frais de recherche immobilisés


ont-ils été correctement évalués ?

IS Art 7 Les brevets sont-ils amortis sur la


-7°- durée préviligiée de 20 ans ?

IS L’entreprise a-t-elle exclu des


immobilisations incorporelles les
dépenses se rapportant aux baux
et qui concernent le droit d’entrée
et le dépôt de garantie ?

IS Art 7 Les immobilisations incorporelles


-8°- dont la dépréciation est probable
au cours de l’exercice, ont-elles fait
l’objet de provision ?

IS Art Les déclarations prévues par la loi


30 et concernant les honoraires et les
commissions immobilisés, ont-
elles été bien respectées ?

IS Art 7 Est-ce que le droit au bail et le


-7°- fonds de commerce ainsi que les
marques ont été exclus du champs
de l’amortissement ?5

5
Ils ne se déprécient pas par le temps ou par l'usage.

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 25 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

5- IMMOBILISATIONS CORPORELLES

Impôt Article
Contrôles Oui Non Incidence Observation
de loi

IS Les biens inscrits à l’actif


constituent ils bien des
immobilisations et non des
charges ?

IS Les biens inscrits à l’actif, y


figurent-ils à leur coût
d’acquisition ou à leur coût de
production ?

IS Les biens apportés à l’entreprise


sont-ils correctement évalués ?

IS Art 27 Lorsque l’entreprise a un actif à


-I°- prépondérance immobilière (dont
l’actif est constitué pour 75% au
moins de sa valeur par des
immeubles ou par des titres
sociaux émis par les sociétés à
objet immobilier), a-t-elle déposé la
liste nominative des détenteurs de
ses actions ?

DE Art 8 Les droits d’enregistrement sur les


-D-8° apports des biens ont-ils été
acquittés?

TVA La TVA sur les immobilisations a-


t-elle été récupérée le mois même ?

TVA Art La TVA non récupérable


18 légalement sur les immobilisations
(soit exclue du droit de déduction
soit résultant de l’application du
prorata de déduction) a-t-elle été
réintégrée dans la valeur de
l’immobilisation ?

TVA Art 4 La TVA sur la livraison à soi


même6 à-t-elle été déclarée ?

IS Art Les dépenses d’entretien et de


18 réparation qui augmentent la
durée d’utilisation des
immobilisations ou leurs valeurs
ont-elles été immobilisées ?

IS Art 6 Y a-t-il des éléments retirés de


-5°- l’actif sans contre partie ?

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 26 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

TVA Art La déduction initiale de la TVA


18 ayant grevé les immobilisations a-
t-elle fait l’objet des régularisations
à la suite des variations
quinquennales du prorata ou suite
à des cessions des biens avant
l’expiration de cinq ans suivant la
date de leur acquisition ?

IS Art 7 Les taux d’amortissement des


-7°- immobilisations et frais de
constitution pratiqués par la
société correspondent-ils aux taux
admis d’après les usages de
chaque profession ?

IS Art 7 Les biens n’appartenant pas à la


société ont-ils été exclus du champ
de l’amortissement ?

IS Les terrains d’exploitation


(carrières, sablières,…) font-ils
l’objet d’amortissement ?

IS Les pièces de rechange


identifiables et destinées à la
maintenance du matériel ont-elles
été immobilisées ?

IS Art 7 Le recours à l’amortissement


ter dégressif est –il justifié ?

IS Art 7 La base de calcul des


-7°- amortissements des véhicules de
transport de personnes est-elle
limitée à 200 000DH par
véhicule ?

IS Art 6 Si une prime d’équipement reçue à


- 6°- un exercice a été reportée
intégralement au résultat dudit
exercice, la société a-t-elle pratiqué
au titre de l’exercice d’acquisition
des équipements concernés, un
amortissement exceptionnel égal à
celui de la prime ?

IS Les biens complètement amortis


continuent-ils à figurer à l’actif
immobilisé ?

IS Art Pour les cessions des éléments


19 d’actif :
-A-t-on calculé l’amortissement
complémentaire et l’a-t-on
enregistré ?
-la société a-t-elle appliqué
l’abattement sur la plus value
nette ?

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 27 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

-En cas d’engagement à réinvestir


le produit de la cession dans les
conditions définies par la loi 24-86
sur l’IS ( art 19-I-b), l’entreprise a-
t-elle bénéficié de l’exonération
totale ?

IS Art Les différentes cessions ont-elles


27 été reportées au niveau de la
déclaration du résultat fiscal ?

IS Art La société a-t-elle réinvesti dans


19 les délais prescrits le produit de la
cession ayant bénéficié de
l’exonération ?

IS Art Si l’entreprise opte pour


19 l’imposition des plus values et
profits nets résultant du retrait ou
cession en cours d’exploitation
d’actions cotée à la BVC et
d’actions ou parts d’OPCVM, a-t-
elle appliqué l’abattement de 50%
sur les dits produits avant le
calcul de l’impôt ?7

IS L’entreprise dispose-t-elle de tous


les éléments justificatifs du coût
d’entrée de toutes les
immobilisations ?

6 -Travaux immobiliers, les opérations de lotissement et de promotion immobilière.


7 -Cette disposition expire au 31/12/2005.

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 28 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

6- IMMOBILISATIONS FINANCIERES
ET TITRES DE PLACEMENT

Impôt Article
Contrôles Oui Non Incidence Observation
de loi

IS Art 6 Les prêts au personnel et aux


-2°- associés ainsi que les cautions
données sont-ils assortis d’intérêts
normaux ?

TVA Art 4 Les intérêts sur ces prêts sont-ils


-11°- soumis à la TVA au taux de 7% ?

IS Les abandons de créances sur le


principal et intérêt ont-ils été
réintégrés au résultat fiscal ?

IS Les titres de participation sont –ils


inscrits à leur coût d’acquisition ?

IS Les titres de participation figurent-


ils sur le tableau 11 de la
déclaration du résultat fiscal ?

IS Art 7 Les provisions sur titres de


-8°- participation sont-elles justifiées
quant aux critères retenus pour le
calcul de la dépréciation ?

IS Art 7 Lorsque les provisions constituées


-8°- antérieurement sur les titres de
participation n’ont pas été utilisées
conformément à leur objet, ont-
elles été reprises ?

IS Les provisions pour dépréciation


des titres de participation ont-elles
fait l’objet d’une déclaration ?

IS Art 9 Les dividendes et autres produits


bis I° de participation reçus par la
société et provenant de la
distribution de bénéfices par des
sociétés relevant de l’IS, ont-ils
bénéficier de l’abattement de
100% ?

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 29 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

IS Art La retenue de l’impôt à la source


37ter sur les produits de placement à
II revenu fixe a-t-elle été imputée sur
l’impôt sur les sociétés de
l’exercice ?

IS Art 19 Les cessions de titres ont-elles été


correctement imposées (taxation
avec application des abattement
ou option pour l’exonération
totale) ?

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 30 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

6- STOCKS ET TRAVAUX EN COURS

Impôt Article
Contrôles Oui Non Incidence Observation
de loi

IS Art 31 Les emballages récupérables et


-2°- identifiables ainsi que les pièces de
rechange relatives à des biens
immobilisés sont-ils inscrits en
immobilisations et non en stock ?

IS Loi L’entreprise effectue-t-elle un


9-88
Art 5 inventaire au moins une fois par
an à la fin de l’exercice ?

IS Art Les ajustements de stock sont-ils


31 conformes à l’état d’inventaire ?

IS Loi 9-88 L’entreprise tient-elle le livre


Art 6 d’inventaire prévu par la
loi comptable ?

TVA Art Lorsque l’entreprise effectue des


11 achats en suspension de TVA en
sa qualité d’exportateur, tient-elle
un compte matière ?8

TVA Art La TVA ayant grevé les articles


17 stockés a-t-elle été régularisée en
cas de disparition ou de
destruction accidentelle ou
volontaire non justifiée ?

TVA Art La régularisation a-t-elle été portée


17 sur la déclaration de la période où
l’événement a été constaté ?

TVA Art 5 Les biens en stocks achetés sont-


ils valorisés au coût d’achat
calculé suivant la méthode FIFO
ou CMUP ?

IS Art 5 Les biens en stock produits sont-


ils évalués à leur coût de revient
ou au cours du jour s’il lui est
inférieur ?

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 31 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

IS Art 5 Les déchets et les rebuts sont-ils


évalués au cours du marché ou à
la valeur probable de leur
réalisation ?

IS Art 7 Les provisions pour dépréciation


-8°- des stocks sont-elles justifiées ?

IS Art Les provisions pour dépréciation


27 sont-elles portées sur le tableau 9
de la déclaration de résultat
fiscal ?

8
Ce compte matières doit faire ressortir, d'une part, la quantité des marchandises, des matières premières et des emballages
irrécupérables, acquis en suspension de la TVA et effectivement utilisés dans les opérations de fabrication ou d'exportation,
d'autre part, la quantité de produits fabriqués ou conditionnés qui ont été vendus à l'intérieur ou à l'exportation ou qui se trouvent
en stock à la clôture de l'exercice comptable.

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 32 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

7- VENTES-CLIENTS

Impôt Article
Contrôles Oui Non Incidence Observation
de loi

IS Art 6 Est-ce que toutes les factures


émises ont bien été rattachées à
l’exercice concerné, eu égard à la
livraison ou à la réalisation de la
prestation ?

IS Art 6 Est-ce que les produits livrés, les


-1°- services rendus et les travaux
immobiliers9, ont été pris en
compte pour la détermination du
chiffre d’affaire imposable ?

IS Art 6 Dans le cas de vente avec reprise,


le prix de vente du bien est-il
intégré dans les produits
imposables sans déduction de prix
de la reprise ?

TVA Art 37 Les factures émises par la société


comportent-elles toutes les
mentions obligatoires ?

TVA Art 37 Les facturations hors TVA sont –


elles appuyées par les justificatifs
nécessaires ?

TVA Art 7 Le chiffre d’affaires facturé hors


Art 24 TVA et sans droit à déduction est -
il déclaré à la TVA dans la
rubrique réservée à cet effet ?

TVA Art 8 Les ventes de déchets (sauf ceux


provenant de l’impression des
journaux, publications et livres)
ont-elles été comptabilisées ?

TVA Art 11 En cas de vente à une entreprise


Art 13 dépendante non soumise à la TVA
ou exonérée, la base de la TVA
retenue est-elle égale au prix de
vente de l’entreprise acheteuse ou
à défaut de vente la valeur normale
du bien ?

TVA Art 5 Les emballages perdus font-ils


l’objet d’une facturation TVA en
sus ?

TVA Art 4 Les frais de port sont-ils inclus


-10°- dans l’assiette de la TVA ?

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 33 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

IS Art 30 Les rabais, remises et ristournes


accordés après facturation ont-ils
fait l’objet d’une déclaration ?

IS Art 6 Les gains de change latents ont-ils


fait l’objet de réintégration au
résultat fiscal ?

IS Art 7 Les provisions pour créances


douteuses sont-elles bien fondées
et appuyées d’un dossier constitué
par l’entreprise ?

Art 7 Les abondons de créances sont-ils


IS Art 8 appuyés de justificatifs suffisants ?

Art 7 Les créances irrécouvrables


IS passées en charges, sont-elles
réelles et définitives ? les
provisions y afférentes ont-elles été
soldées ?

TVA La régularisation de la TVA sur les


créances impayées a-t-elle été
opérée ?

TVA Art 10 Le fait générateur de la TVA sur


ventes, est-il constitué par la date
d’échéance effective des effets à
recevoir et non par leur date
d’escompte ?

.
9
Ayant fait l’objet d’une réception partielle ou totale qu’elle soit provisoire ou définitive

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 34 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

8- ACHATS-FOURNISSEURS

Impôt Article
Contrôles Oui Non Incidence Observation
de loi

IS Art 7 Les dépenses sont-elles engagées


dans l’intérêt de la société ?

IS Art 7 Les achats réceptionnés au cours


de l’exercice ou voyageant sous la
responsabilité de l’entreprise sont-
ils pris en compte pour la
détermination du résultat fiscal ?

IS Art 7 La TVA légalement récupérable


grevant les achats locaux et les
frais accessoires est-elle exclue du
coût des achats déduits du
résultat fiscal de l’exercice ?

TVA Art La société récupère-t-elle la TVA


17 ayant grevé ses achats à
l’expiration du mois qui suit celui
du paiement partiel ou intégral des
factures ou celui de l’établissement
des quittances douanières établies
en son nom proportionnellement
au montant de ces opérations
assujetties à la taxe ou exonérées
avec droit à déduction ?

IS Art Les charges engagées par la société


32 sont-elles appuyées de pièces
justificatives, comportant les
mentions prévues par l’article 32
de la loi n°24-86 ?

IS Art Les achats sans facture, effectués


32 auprès de fournisseurs non
patentable sont-ils justifiés par un
ordre de dépense établi par
l’entreprise et précisant la nature,
les quantités et le prix unitaire de
chaque produit, les modalités de
règlement et le numéro de la carte
d’identité nationale du
fournisseur ?

IS Art 8 Les achats dont le montant est


égal ou supérieur à 10 000 dhs
sont-ils réglés par chèque barré
non endossable, effet de commerce
ou virement bancaire ?

IS Les dettes libellées en monnaie


étrangère sont-elles évaluées au
dernier cours de change de clôture
de l’exercice ?

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 35 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

IS Art 8 Le coût d’acquisition des achats


importés et comptabilisés pendant
l’exercice, comprend-il les droits et
frais accessoires ?

TVA Art La TVA récupérable sur les achats


61 importés et les frais accessoires
correspondants est-elle exclue du
coût d’acquisition ?

TVA Art Le coût d’acquisition des


20 importations est-il appuyé par un
dossier regroupant tous les
justificatifs du coût de
l’importation ?

TVA Art Les rabais, remises, ristournes


17 accordés à l’entreprise ont-ils fait
l’objet de régularisation de la TVA
initialement déduite ?

TVA Art La société exclue-t-elle du droit à


22 déduction la TVA ayant grevé :
-les biens, les produits, matières et
services non utilisés pour les
besoins de son exploitation ?
-les immeubles et locaux non liés à
l’exploitation ?
-les véhicules de transport des
personnes, à l’exclusion de ceux
utilisés pour les besoins du
transport collectif de son
personnel ?
-les frais de mission, réception ou
de représentation ?
-50% de la TVA ayant grevé les
achats, travaux et services dont le
montant est supérieur à 10.000dh
et dont le règlement n’a pas été
effectué par chèque barré, effet de
commerce ou virement bancaire ?

IS Art 7 Les charges de loyer dues par


l’entreprise ont-elles été
effectivement déduites du résultat
fiscal de l’exercice et déclarées au
tableau annexe de la déclaration
du résultat fiscal ?

IS Les dépôts de garantie pour les


locaux ont-ils été inscrits dans le
compte dépôts et cautionnement
versés au lieu des charges ?

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 36 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

TVA Art Les biens d’investissement


60 importés à inscrire dans un
Art compte d’immobilisation et
17 ouvrant droit à la déduction
prévue à l’article 17, sont-ils
facturés en HT ?

IS Art 7 Lorsque des véhicules sont utilisés


par l’entreprise dans le cadre d’un
contrat de CB ou de location, la
part des redevances ou du
montant de la location supporté
par l’entreprise et correspondant à
l’amortissement de 20% par an sur
la partie du prix du véhicule
excédant 200 000dh a-t-elle été
réintégrée dans le calcul du
résultat fiscal ?

IS Art 7 Les provisions constituées au


cours de l’exercice sont-elles
justifiées et les charges ou les
pertes auxquelles elles
correspondent sont-elles
nettement précisées quant à leur
nature ?

TVA Art La TVA sur les charges externes


22 est-elle récupérée correctement à
l’exclusion de la TVA grevant les
frais du carburant, les frais de
réception, les locations de
véhicules de transport, les
honoraires d’avocats, les
réparations et entretien des
véhicules de tourisme, les charges
supérieures à 10 000dh réglées
par espèce ?

TVA Art Les factures reçues par


37 l’entreprise, respectent-elles les
conditions de forme imposées par
la loi : n° d’IF, n° d’article à l’impôt
des patentes, le montant de la taxe
et les modalités de paiement ?

TVA Art La TVA a-t-elle été régularisée sur


17 les avoirs ?

IS Art 7 Les rémunérations versées au


personnel mis à la disposition de
la société correspondent-elles à
une prestation effective reçue par
l’entreprise ?

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 37 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

IGR Art Le paiement de ces rémunérations


35 a-t-il donné lieu au prélèvement de
l’IGR ?

IS Art L’entreprise opère-t-elle la retenue


37 ter à la source sur les versements
effectués pour le compte de
sociétés étrangères non
résidentes ?

IS Art La société produit-elle la


37 déclaration des rémunérations
versées à des sociétés étrangères
non résidentes conformément aux
dispositions légales ?

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 38 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

9- PAIE PERSONNEL

Impôt Article Contrôles Oui Non Incidence Observation


de loi

IS Art 7 Est-ce que tous les frais de personnel à la


charge de l’entreprise comprennent aussi
bien la rémunération de base que les
compléments de rémunération (aide au
logement, indemnités de représentation et
autres avantages en argent ou en
nature)?

IS Art 7 Est-ce que toutes les charges sociales


supportées dans l’intérêt du personnel
(CNSS, primes d’assurances, assurance-
maladie, vieillesse, retraite...) sont
déduites du résultat fiscal ?

IS Art 7 Est-ce que les acomptes et avances sur


salaire ont été déduits du montant du
salaire à payer ?

IS Est-ce que toutes les dépenses à


caractère social ou à titre de la formation
professionnelle sont déclarées sur l’état
9421 ?

IS Lorsque les prêts au personnel sont


IGR octroyés pour une durée supérieure à un
an, a-t-on calculé les intérêts
correspondants ou à défaut, a-t-on
soumis cet avantage à l’IGR ?

IGR Art 15 Est-ce que les indemnités de licenciement


sont bien déduites du résultat fiscal dès
l’exercice de la rupture du contrat ?

IGR Art 66 Lorsque les indemnités de licenciement


excèdent celles fixées par la législation
sans qu’elles aient été déterminées par
une juridiction, l’excédent10 est-il taxé à
l’IGR et la retenue à la source ?

IS Art 70 Est-ce que l’entreprise opère


régulièrement et correctement les
retenues de l’IGR sur les salaires et leurs
compléments ?

IGR Art 34 Est-ce que les rémunérations versées à


des personnes physiques non résidentes
ont fait l’objet de la retenue à la source de
l’IGR ?

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 39 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

IGR Art 94 Est-ce que les rémunérations rétribuant


une fonction spéciale d’administrateurs
sont bien déduites du résultat fiscal à
titre de tantièmes spéciaux et soumises à
l’IGR au taux de 30% lorsque
l’administrateur n’est pas en même temps
salarié de l’entreprise ?

IGR Art 77 Est-ce que l’entreprise déclare au courant


du mois de Février de chaque année une
déclaration des traitements et salaires
versés au courant de l’année précédente ?

IGR Art 60 L’entreprise tient-elle un livre de paie


conformément aux dispositions du droit
de travail ?

10
Disposition de la loi 2005 : l’indemnité exonérée est d’un mois et demi de salaire par année d’activité plafonnée à
36 mois. Le montant qui excède l’indemnité exonérée est imposable avec étalement sur quatre années ou sur la durée
effective des services si celle-ci est inférieure à quatre ans.

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 40 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

10- TRESORERIE

Impôt Article
Contrôles Oui Non Incidence Observation
de loi

IS Les rapprochement bancaire ont-


ils été correctement analysées et
traitées pour assurer la
spécialisation des exercices et la
comptabilisation des charges et
des produits en suspens ?

IS Art 7 Les intérêts courus non échus ont-


-10°- ils été calculés et rattacher à
l’exercice ?

IS Art 5 Les avoirs en devise ont-ils été


actualisés au cours de change de
la date de clôture de l’exercice ?

TVA Art 18 La TVA retenue à la source par les


établissements bancaire a-t-elle
été correctement récupérée ?

Art 8 Les dépenses relatives aux achats,


IS -II°- frais généraux, frais
d’établissement et dons réglées en
espèces et dont le montant
dépasse 10 000 Dhs ont-elles fait
l’objet de réintégration au résultat
fiscal à hauteur de 50% de leur
montant ?

TVA Art 22 La TVA ayant grevée les achats11,


-II°- travaux ou services réglés en
espèces et dont le montant est égal
ou supérieur à 10 000 Dhs, a-t-elle
été exclue de droit à déduction
pour 50% de son montant ?

11
Cette disposition ne concerne pas les achats d'animaux vivants et produits agricoles non transformés.

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 41 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

11- COMPTES DE RESULTAT

Impôt Article
Contrôles Oui Non Incidence Observation
de loi

IS Art 19 Les indemnités perçues pour le


transfert de la clientèle ou la
cessation de l’exercice de l’activité
sont-elles considérées comme un
profit imposable ?

IS Art 6 Le capital versé par une compagnie


d’assurance, en vertu d’un contrat
d’assurance au profit de la société
sur la vie du personnel dirigeant,
a-t-il été inclus dans les produits
imposables après déduction des
primes déjà versées par la société
pour ce même contrat ?

IS Art 6 Les indemnisations d’assurances


versées à l’entreprise à la suite
d’un sinistre ont-elles été incluses
dans les produits imposables ?

IS Art 6 Les remises totales ou partielles de


dettes ont-elles été imposées en
tant que profit imposable ?

IS Art 6 Les rentrées sur créances amorties


ont-elles été rattachées aux
produits de l’exercice de leur
encaissement ?

IS Art 6 Les dégrèvements d’impôt


déductibles accordées par
l’administration fiscale ont –ils été
inclus dans les produits
imposables de l’exercice de leur
notification ?

IS Art 6 Les subventions, dons et primes


reçus de l’Etat ou d’un tiers ont-ils
été rattachés à l’exercice au cours
duquel ils ont été perçus ?

IS Art 15 La subvention d’exploitation


afférente à des activités exonérées,
a-t-elle été exclue de la base de
calcul de la cotisation minimale ?

IS Art 6 La subvention d’équipement reçue


a-t-elle été reprise par fractions
égales sur cinq ans au maximum ?

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 42 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

IS Art 19 Les plus-values sur cession des


titres de participation ont–elles fait
l’objet d’abattements ou
d’exonération selon l’option de la
société ?

IS Art 19 Le calcul de l’abattement net


retenu, dans le cas de cession
multiple est-il correct ?

IS Art 19 La plus ou moins value dégagée


sur cession de véhicules de
tourisme, est-elle calculée sur la
base de la valeur nette
d’amortissement du bien cédé,
abstraction faite de la limitation de
la déductibilité des amortissement
y afférentes ?

IS Art 19 En cas d’engagement pour


-b- réinvestir le produit de cession, la
société a-t-elle respecté le délai de
3 ans ?

IS Art La retenue au taux de 20% a-t-elle


9quater été imputée correctement sur l’IS
37 ter avec inscription de ces revenus
et 14 pour leur montant brut dans la
base imposable à l’IS et à la
cotisation minimale ?

IS Art 37 Les produits de placement à


bis revenu fixe imposés au taux de
30% ont-ils été exclus des produits
retenus pour la détermination du
résultat fiscal ?

IS Art 9 Lorsque la société reçoit des


quater dividendes ou autres produits de
participation distribués par des
sociétés relevant de l’IS, a-t-elle
fournit à la société distributrice ou
à l’établissement bancaire délégué
une attestation de propriété des
titres ?

IS Art 9bis L’entreprise a-t-elle calculé la TVA


sur les intérêts des prêts et
avances financières au taux de
7% ?

IS Art 6 Les escomptes de règlement ont-ils


été inclus dans la base de calcul
du résultat fiscal ?

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 43 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

TVA Art 4 et Est-ce que les livraisons à soi


14 même non soumises à la TVA
respectent les conditions
suivantes :
* porter sur des matières et
produits consommables ouvrant
droit à déduction ?
* être utilisées dans une opération
taxable ou exonérée avec droit à
déduction ?

IS Art 6 Est-ce que les immobilisations


produites par l’entreprise pour
elle-même ont été incluses dans la
base imposable de l’IS et évaluées
correctement ?

IS Art 6 Les subventions d’exploitation


reçues sont–elles intégrées dans
les produits imposables de
l’exercice de leur encaissement ?

TVA Art 9 Les dividendes et autres produits


-bis- de participation provenant de la
distribution de bénéfices par des
sociétés relevant de l’impôt sur les
sociétés, ont-ils été intégrés dans
le résultat fiscal après application
de l’abattement de 100% ?

IS Art 6 La part de l’entreprise dans le


résultat d’une association en
participation n’ayant pas opté pour
l’IS, est-elle incluse dans la base
imposable ?

TVA Art 4 Les locations portant sur des


-10°- immeubles meublés ou garnis et
toutes les prestations de services
ont- elle été soumises à la TVA ?

IS Art 7 Les charges non courantes


déduites du résultat, ont-elles un
caractère déductible fiscalement ?

IS Art 7- Les pertes sur créances


11° irrécouvrables déduites du résultat
sont-elles relatives à
l’exploitation ?

IS Art 8 Les amendes et infractions


supportées par l’entreprise pour
infraction aux dispositions légales
ou réglementaires de nature fiscale
ou sociale ou relatives à la
réglementation de la circulation,
au contrôle des changes ou des
prix, ont-elles été exclues des
charges déductibles de l’exercice ?

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 44 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

IS Art 7 Les intérêts servis aux associés et


-10°-b. qui ont fait l’objet de la déduction
respectent-ils les conditions
suivantes :
- Libération de la totalité du
capital social
- Respect du taux d’intérêt fixé
par la loi

IS Art 7 Les dons en argent ou en nature


-9°- respectent-ils les conditions de
déductibilité ?si non, ont-ils été
réintégrés au résultat fiscal ?

IS Art 8 Les dépenses d’un montant


supérieur ou égal à 10 000dh dont
le règlement n’est pas justifié par
chèque barré non endossable effet
de commerce,moyen magnétique
de paiement ou par virement
bancaire ont elle fait l’objet d’une
réintégration à hauteur de 50% de
leur montant ?

TVA Art 8 et Les dons remplissant les


art 3 du conditions réglementaires, ont-ils
Decret été exonères de la TVA ?
2-86-99

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 45 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

12- IMPOTS ET TAXES

Impôt Article
Contrôles Oui Non Incidence Observation
de loi

La société a-t-elle provisionné tous


les impôts à payer :
- Impôt sur les sociétés
- Patente
- Taxe urbaine et taxe d’édilité
- Impôt général sur le revenu
- Taxe sur les véhicules de
tourisme des sociétés ?

IS Est-ce que la société dépose dans


IGR les trois mois qui suivent la date
RAS de clôture de son exercice :
- la déclaration du résultat
fiscal ?
- la déclaration des
rémunérations allouées aux
tiers ?
- la déclaration des
rémunérations passibles de la
retenue à la source de 10% ?

IS Art 8 Est ce que toutes les majorations


pour paiement tardif d’impôt ont
été réintégrées au résultat fiscal ?

IS Art La retenue de 20% sur les revenus


37ter fixes prélevée par les banques et
autres que les intérêts servis à la
société est-elle imputée sur l’IS
dû ?

IS Art Le reliquat de l’IS dû après


16, imputation des acomptes
16bis provisionnels est-il versé
spontanément dans les trois mois
qui suivent la date de clôture de
l’exercice ?

IS Art Est-ce que la partie imposable de


19 la plue value sur cession
d’immobilisation est correctement
calculée et réintégrée au résultat
fiscal ?

IS Art La société respecte-t-elle le délai de


11 report déficitaire de 4 ans ?

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 46 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

IS Art En cas d’exercice déficitaire, la


11 société tient-elle compte de la non
limitation du délai de déduction de
la fraction de déficit correspondant
aux dotations aux amortissements
comptabilisés dans les charges de
l’exercice ?

TVA Art La société est-elle en règle en


62 matière de TVA sur les redevances
et prestations qui lui sont
facturées de l’étranger ?

IS Art Les provisions réglementées sont-


7bis elles utilisées conformément à leur
objet dans les délais légaux ?

IGR Art La retenue à la source touchant


34 les revenus versés aux personnes
physiques non résidentes est-elle
versée dans le mois suivant celui
du paiement ?

TSA La Taxe Spéciale Annuelle sur les


VA Véhicules Automobiles est-elle
versée au mois de Janvier de
chaque année d’imposition ?

DE Les droits d’enregistrement


afférents à des immobilisations,
sont-ils inscrits en frais sur
acquisition d’immobilisation au
lieu d’être intégrés au coût
d’acquisition de l’immobilisation ?

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 47 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

b- Les contrôles complémentaires :

L'auditeur fiscal, dans sa démarche, doit s'assurer du respect des obligations


déclaratives par l’entreprise. Pour cela, il doit s'assurer que l'entreprise souscrit les
déclarations requises en utilisant les formulaires adéquats et qu’elle les dépose dans
les délais prescrits.

Parmi les contrôles que l'auditeur fiscal doit effectuer, on cite :

4 Vérifier si l'entreprise à souscrit les déclarations obligatoires.


4 Vérifier si elle utilise les imprimés requis.
4 Vérifier si elle dépose les déclarations auprès des services compétents.
4 Vérifier si elle conserve les justificatifs de dépôt des déclarations.
4 Vérifier si les déclarations ont été correctement servies.
4 Vérifier si l'entreprise dispose des moyens nécessaires pour justifier le contenu de
toutes déclarations souscrites.
4 Vérifier que les déclarations coïncident avec les données comptables.
4 Vérifier que les déclarations sont servies conformément aux prescriptions de la loi.

L'auditeur fiscal doit vérifier également si la détermination de résultat fiscal est


faite correctement et si les règles de passage du résultat comptable au résultat fiscal ont
été respectées. En fait, le résultat comptable fait l'objet de retraitements concernant les
produits et les charges. La loi fiscale oblige l'entreprise à réintégrer certaines charges
imposables dans le résultat comptable et à déduire certains produits non imposables.
Ces produits et charges ont été expressément dénombrés dans plusieurs articles de la
loi.

L'appréciation du contrôle de régularité peut alors être complétée par les résultats
de ces contrôles et permettra à l'auditeur fiscal de conclure sur le respect de toutes les
règles de fonds et de forme relatives aux aspects fiscaux.

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 48 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

3.4. Le rapport d'audit fiscal :

Le rapport d'audit fiscal peut revêtir deux formes selon la nature de la mission :

- Le rapport qui fait part de la situation fiscale de l'entreprise : dans ce rapport,


l'auditeur fiscal peut, en fonction de l'accord passé avec l'entreprise, soit faire un
inventaire des différentes irrégularités rencontrées, soit faire un inventaire de ces
irrégularités accompagnées d'un chiffrage de l'incidence fiscale correspondante en
tenant compte des majorations et amendes encourues.

- Le rapport de recommandations sur les actions à engager pour redresser les


irrégularités constatées ou prévenir les risques relevés ; ce rapport, malgré son
importance, reste facultatif et son établissement dépend de l'accord conclu avec
l'entreprise.

Lorsqu'il s'agit de redressement des irrégularités fiscales, il peut s'agir


d’irrégularités relatives à des défauts de déclarations (inexactes ou incomplètes) ou
d'irrégularités liées à la détermination du résultat comptable et par conséquent à la
tenue de la comptabilité.

La seconde forme du rapport de recommandations concerne la prévention des


irrégularités fiscales. Ce rapport consiste notamment à :

6 Rapporter à l'entreprise certaines situations relevées qui peuvent être à l'origine


d'un conflit d'interprétation entre l'administration et l'entreprise.

6 Signaler à l'entreprise les sources de risque qu'il a pu relever lors des phases de
prise de connaissance générale et celle de l'étude du contrôle interne spécifique au
domaine fiscal.

Enfin, il faut noter qu'en général la forme et le contenu du rapport d'audit fiscal
dépendent en grande partie des accords passés entre l'auditeur fiscal et l'entreprise en
raison de l'absence de normes prédéterminées qui régissent la mission d'audit fiscal.
De ce fait, le rapport obéit à l'objectif recherché par les parties et doit présenter les
conclusions correspondants à cet objectif selon des modalités prédéfinies.

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 49 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

PARTIE II :
EVALUATION DU RISQUE FISCAL
ET MOYENS DE PREVENTION

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 50 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

Dans cette seconde partie, nous allons essayer de voir certains aspects de la
démarche exposée au niveau de la première partie, tout en insistant sur les risques
potentiels qui peuvent se présenter au niveau des différents postes.

Comme nous l’avons signalé au niveau de l’introduction, la réalisation d’une


mission d’audit fiscal est une tâche qui n’est pas facile puisqu’elle requiert des
travaux approfondis sur la comptabilité générale, l’accès facile à l’information
comptable et fiscale et enfin une coopération totale du personnel de l’entreprise.
Aussi, la grande taille de l’entreprise dont la révision des comptes nécessite des
efforts importants est un handicape supplémentaire.

En raison de ces contraintes, nous nous sommes limités à l’analyse de deux


cycles au niveau du contrôle de la régularité fiscale. Il s’agit du cycle Achat-
Fournisseurs et du cycle Impôts et Taxes.

Nous allons également traiter des différents impôts dans le cas de l’entreprise et
présenter les risques probables auxquels tout gestionnaire vigilent doit faire
attention.
Enfin, nous allons présenter des recommandations pour faire face à ces risques
afin de se conformer avec les textes de loi et chemin faisant, éviter tout risque de
subir des pénalités ou de perdre le droit de bénéficier de certains avantages et
facilités qu’offre la loi.

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 51 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

V. Prise de connaissance générale :


1. Présentation du secteur d’activité :

Le secteur des télécommunications au Maroc connaît une forte expansion et une


compétitivité croissante vu les opportunités de développement qu’il représente. Ainsi,
l’Etat a mis en place l’agence nationale de réglementation des télécommunications
(ANRT) qui supervise la libéralisation et veille au bon fonctionnement de ce secteur
qui représente environ 5 % du PIB.

A- Téléphonie fixe et architecture réseau

En ce qui concerne la téléphonie fixe, elle est gérée sans concession par MAROC
TELECOM. Et pour mettre fin au monopole de l’opérateur historique, le
gouvernement marocain a lancé, en février 2005, un nouvel12 appel d’offres
concernant une deuxième licence avec des aménagements au niveau du cahier des
charges. Dans ce cadre, l’agence de régulation promet, cette année, une licence UMTS
(UNIVERSAL MOBILE TELECOMMUNICATION SYSTEM) qui sera
exclusivement destinée aux deux opérateurs mobiles, MAROC TELECOM et
MEDITELECOM.

B- Le secteur de la téléphonie mobile

Le secteur de la téléphonie mobile apparaît comme le secteur des


télécommunications le plus porteur. Le marché marocain de la téléphonie mobile
comptait 7,853 millions de clients GSM au 30 juin 2004.

Parts de marché (en % du nombre de clients)


Nature de service
Maroc Telecom Méditel

Mobile prépayé 71% 29%

Mobile postpayé 55%


45%
Total mobile 70% 30%

12
Le premier appel d’offres a été lancé en 2002 et il n’a reçu aucune réponse de la part des sociétés en raison de la
lourdeur des investissements nécessaires et de la montée de la téléphonie mobile.

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 52 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

En juillet 1999, le secteur des télécommunications a connu l’arrivée sur le marché


d’un nouveau groupe appelé Méditélecom. Méditelecom est un consortium composé
de grandes entreprises nationales et étrangères leaders dans les domaines des nouvelles
technologies et de la finance, notamment Téléfonica (Espagne), Portugal Télécoms
(Portugal), la BMCE, la CDG et HOLDCO ( Maroc). Son capital est répartie de la
manière suivante :

L'arrivée de ce nouvel entrant dans le secteur du téléphone mobile a eu comme


effet une baisse significative des tarifs sur les appels mobiles. Cependant,
Meditélecom devra utiliser le Gateway d’IAM pour les communications
internationales.

De plus, un nouveau marché s’est ouvert au Maroc depuis début mars 2000. Celui
de la téléphonie par satellite. En effet, malgré de longues réticences du gouvernement
marocain, Globalstar a finalement été autorisé à opérer sur le sol national. Le potentiel
estimé à 5.000 nouveaux clients par an est bien entendu sans commune mesure avec
celui de la téléphonie mobile traditionnelle. Cependant, pour le futur, cette nouvelle
ouverture des autorités est encourageante. En effet, de grands groupes présents sur
place pourront désormais avoir des opportunités de diversification.

Pour toutes les multinationales du secteur des télécoms, le Maroc représente


incontestablement une priorité en Afrique. Sa situation géographique aux portes de
l’Europe, l'élévation constante du niveau de vie, la qualité de la formation de bon
nombre de marocains et l’ouverture internationale acceptée sont autant d'indicateurs
favorables pour les investissements internationaux.

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 53 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

2. Tableau de la prise de connaissance :

CARACTERISTIQUES JURIDIQUES
CADRE JURIDIQUE DE L’ENTREPRISE
Forme de la Société Anonyme
La forme juridique
société
Montant du capital 8 833 867 500.00 dh
Principaux associés -BMCE BANK 18.06%
-TELEFONICA MOVILES ESPANA 32.18%
Capital Social
-Portugal TELECOM 32.18%
-HOLDCO 9.93%
-CDG 7.66%
Objet social Nature de l’objet
ƒ Forme des titres o Actions
sociaux
Clauses
ƒ Mode de transmission o Cession
essentielles des
des titres
statuts
Durée des exercices o Un an
sociaux
ORGANES DE GESTION ET DE CONTROLE
ƒ Compétence o Statuer sur les décisions stratégiques.
Assembler des ƒ Mode de convocation o Lettre recommandée à un mois avant la l’assemblé.
associés ƒ Règles de majorité et o 2/3 des droits de vote.
de vote.
ƒ Nature o Conseil d’administration.
Administration
ƒ Pouvoirs o Statuer sur les décisions de gestion courantes.
ƒ Commissaires aux o Le commissariat au compte est assure par deux
Contrôle externe et
comptes cabinets: Ernest and Young et Cabinet Manay.
interne
ƒ Auditeurs externes
CARACTERISTIQUES ECONOMIQUES
Activité
Nature de l’activité Branche d’activité Télécommunications
Lieux où s’exerce Twin Center – Casablanca
Lieu d’activité
l’activité sociale
Marché local (la cible) o Marché marocain
Marché de
Marché à l’étranger o Roaming
l’entreprise
(perspectives)
CARACTERISTIQUES DE L’EXPLOITATION
APPROVISIONNEMENT
Sources
Tous les fournisseurs de télécommunication
Fournisseurs d’approvisionnement
nationaux et étrangers
(local, import)
Conventions avec Stocks appartenant à
les fournisseurs et l’entreprise et déposés Stock chez ALBATROS
sous-traitants chez les tiers
PRODUCTION

Nature de la Production faite Prestation de services dans le domaine des


production exclusivement par télécommunications
l’entreprise
ƒ Vente sur commande - Non
ƒ Vente par - Oui
Mode de
représentants
distribution
Vente par réseau - Oui
distributeur
Clients Nature des clients - Grands comptes : ce sont les

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 54 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

existants avec certains entreprises


clients réguliers - Grand public : les particuliers
REGLEMENTATION SPECIALE
ƒ Options pour des - Aucune
régimes de faveur
ƒ Nature des - Aucun
Régimes spéciaux
obligations souscrites
dans le cadre de ce
régime.
Mesures ƒ Nature - Néant
d’encouragement d’encouragement.
Réglementation de ƒ Nature des L’ANRT impose une fourchette de prix des
prix obligations juridiques, communications que les opérateurs n’ont pas le droit
comptables et fiscales de d’en franchir les limites.
y afférentes.

Environnement fiscal de l’entreprise


Passé fiscal de ƒ Correspondance avec - Correspondances concernant les
l’e/se l’administration différents impôts
fiscale
ƒ Observations de - Aucune
nature fiscale
formulées par les
auditeurs et
commissaires aux
comptes.
ƒ Pénalités et amendes - Pénalités correspondant à la
fiscales mises à la capitalisation des intérêts
charge de l’e/se
Réglementation Y a-t-il une Non
spécifique à la réglementation
forme d’exercice de spécifique ? (ex :
l’activité coopératives, SICAV…)
Non
Réglementation Existence d’une
fiscale spécifique à Réglementation
l’activité spécifique au secteur :
(ex : immobilier,
sociétés pétrolières….)
ORGANISATION COMPTABLE
Importance du ƒ Existence d’une - Oui
système comptabilité
d’information analytique
comptable ƒ Existence d’une
comptabilité
budgétaire
Organisation de la ƒ Plan comptable CGNC
comptabilité ƒ Système employé -SAP
générale ƒ Mode
d’enregistrement des
opérations
Organisation de ƒ Manuel des Oui
service comptable procédures
ƒ Effectif - 6 personnes
ƒ Répartition des
taches
d’enregistrement et de
contrôle

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 55 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

VI. Etude des principaux impôts 13:

1. L’Impôt Général sur le Revenu :

Les personnes physiques réputées résidentes au Maroc au vue de la loi


fiscale, en raison de leur séjour au Maroc au moins 183 jours sur 365 jours sont
appréhendés à l’IGR sur leurs revenus de source marocaine et étrangère sous
réserve de l’application des dispositions des conventions fiscales
internationales.

L’IGR est calculé sur la base du revenu global du contribuable qui est
constitué de l’ensemble des revenus catégoriels ( revenus salariaux,
professionnels, de profits fonciers…) d’après le barème suivant :

Revenu annuel Taux en %


0 à 20 000 0
20 001 à 24 000 13
24 001 à 36 000 21
36 001 à 60 000 35
60 001 et plus 44

Par ailleurs, il existe des cas particuliers de revenus imposés par voie de retenue
à la source, liberatoire ou non de l’IGR. Ces taux sont de 10%, 15%, 17%, 20% et
30%.

Au niveau de Méditélecom, bien que nous n’avions pas à voir dans les détails
les calculs de l’IGR, notre conversation avec le responsable de la fonction fiscale nous
a amené à constater que l’IGR calculé se présente sous deux nature :

9 l’IGR sur les revenus salariaux : il est calculé au niveau de la DRH qui établit
les bulletins de paie et qui calcul le montant de l’IGR.

13
N.B : les chiffres présentés dans cette partie ont été modifié mais reflètent en général la situation réelle de
l’entreprise. Ils sont obtenus à partir des chiffres réels auxquels nous avons appliqué un ratio.

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 56 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

9 L’IGR de source patentable qui est de 30% : cet impôt est calculé sur la base
des versements effectués au profit de personnages parrainés ou sponsorisés par
la société (Exemple : l’artiste Hassan Elfad, younes Elaynaoui, Marouane
Chamakh).

2. L’Impôt sur les sociétés :


2.1. Personnes imposables :

Sont soumises à l’IS, toutes les sociétés et autres personnes morales assimilées
quelque soit leur objet et quelque soit leur forme, excepté les exclusions prévues
par la loi et les exonérations qui y sont énumérées.

2.2. Détermination du résultat fiscal :

Le résultat fiscal brut de chaque exercice comptable est égal au résultat


comptable majoré des réintégrations fiscales et minoré des déductions fiscales. Le
résultat fiscal net est égal au résultat fiscal brut minoré du montant du déficit fiscal.

Résultat fiscal imposable = Résultat comptable + Réintégrations – Déductions –


déficit fiscal reportable

2.3. Dans le cas de l’entreprise :

A la fin de l’exercice 2004, l’entreprise a affiché une perte nette de


322 136 370,9dh.
Le détail du passage du résultat comptable au résultat fiscal est le suivant :

1. Détail des réintégrations :

♦ Dons et libéralités : les dons ont été réintégrés pour un montant de 2 657 521dh
qui est non déductible selon l’article 7-9° de la loi. En fait, ces dons ont été octroyé
à des organismes qui ne figurent pas parmi ceux énumérés par la liste définie par
ledit article.
♦ Excédent d’amortissement des voitures de tourisme : un excédent
d’amortissement d’un montant de 457 573,07dh a été réintégré correspondant au
dépassement du plafond fixé par l’article 7 concernant le déduction des

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 57 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

amortissements sur les voitures de tourisme. En fait, la part de la dotation aux


amortissements ou la redevance versée dans le cadre d’un contrat crédit bail ou le
montant du loyer versé dans le cadre d’un contrat de location supporté par
l'utilisateur et correspondant à l'amortissement au taux de 2O % par an sur la partie
du prix du véhicule excédant 200.000 dirhams n'est pas déductible pour la
détermination du résultat fiscal de l'utilisateur.
♦ Amortissements sur exercices Antérieurs : cette réintégration correspond à
une révision du taux d’amortissement du petit matériel informatique qui a été revu
à la hausse. Ainsi, ce taux est passé de 15% à 25% qui, selon les responsables de
l’entreprise, reflète plus la réalité de la dépréciation économique du matériel
informatique. Et vu l’importance que représente ce poste dans l’actif de la société,
ce choix permettra de reconstituer les fonds nécessaires pour le renouvellement de
l’outil informatique qui connaît une obsolescence très rapide. Certes, ce choix est
largement justifié économiquement, mais sur le plan fiscal, la loi oblige les
entreprises à réintégrer les dotations complémentaires.
♦ Provision pour dépréciation du compte clients : le montant réintégré est de
4 160 213,48dh. Selon l’article 7, les provisions pour dépréciation des éléments de
l’actif sont réintégrées dès lors :
- qu’elles reçoivent, en tout ou en partie, un emploi non conforme à leur
destination ou deviennent sans objet,
- qu’elles soient irrégulièrement constituées ;
Dans notre cas, les provisions constituées ne sont pas justifiées.
♦ Ecart de conversion- Passif : le montant réintégré s’élève à 266 085 516,2 dh.
Cet écart est réintégré parce qu’il constitue un gain latent non enregistré en
produits de l’exercice.
♦ Charges sur exercices antérieurs : ces charges s’élèvent à 26 183 346,93dh
♦ La cotisation minimale : la CM à verser au titre de l’exercice 2004 s’élève à
9 928 617,333dh. Ce montant est totalement réintégrable puisque l’article 7 ne
permet pas de déduire l’IS ou la CM du résultat comptable de l’exercice.

CM = Chiffre d’Affaire x 0.5%

Chiffre d’Affaire = 1 985 723 432,00


Ventes de Biens et Services 1 977 572 507,00
+ Produits accessoirs, produits financiers 8 150 924,23

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 58 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

CM = 1 985 723 432x 0.5% = 9 928 617,33


♦ Excédent d’intérêts sur compte courant : le taux des intérêts déductibles ne
peut être supérieur à un taux fixé annuellement en fonction du taux d'intérêt
moyen des bons du Trésor à six mois de l'année précédente. Dans notre cas le
montant réintégré s’élève à 8 807 207,71dh.
♦ Pénalités et amendes : l’entreprise a versé au cours de l’exercice 29 566,07dh
d’amendes pour infraction aux dispositions légales et réglementaires en
application des dispositions de l’article 8 de la loi sur l’impôt sur les sociétés.
♦ Autres charges non courantes des exercices antérieurs : le montant réintégré
s’élève à 615 939,4 dh.

2. Détail des déductions :

Pour les déductions, un seul produit a fait l’objet de déduction pour la


détermination du résultat fiscal. Il s’agit de l’écart de conversion passif qui s’élève à
204 099 711dh. Cet écart de conversion est déduit du résultat fiscal puisqu’il a été déjà
réintégré durant l’exercice 2003.

Nous pouvons dire que toutes les règles en matière de détermination de résultat
fiscal ont été respectées et les calculs ont fait ressortir un déficit fiscal de 186 612 358
dh. En outre, d’une part il reste un cumul des amortissements fiscalement différés de
2 837 920 448 dh correspondant aux amortissements des années antérieures que la loi
permet de déduire du bénéfice net fiscal réalisé sans limitation du nombre d’années.
D’autre part, le cumul des déficits fiscaux restant à reporter s’élève 1 090 461 529 dh.
L’article 11 prévoit la possibilité de reporter le déficit jusqu’au quatrième exercice qui
suit l’exercice déficitaire.

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 59 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

Tableau de passage du résultat comptable au résultat fiscal

INTITULES MONTANT MONTANT


RESULTAT NET COMPTABLE
Perte nette 322 136 370,9
REINTEGRATIONS FISCALES 339 623 723
1- Courantes 338 978 218
Cadeaux à la clientèle -
Dons & libéralités 265 7521
Excédent d'amortissement des voitures de 457 573,07
tourisme
Amortissement sur exercices antérieurs 20 698 222,09
Provisions pour dépréciation du compte client 4 160 213,48
Ecart de conversion passif 26 608 5516,2
Charges sur exercices antérieurs 26 183 346,93
Cotisation minimale 9 928 617,33
Excédent d'intérêts sur compte courant 8 807 207,71
2- Non courantes 645 505,47
Charges non courantes
Pénalités & amendes 29 566,07
Autres charges non courantes des exercices 615 939,4
antérieurs
DEDUCTIONS FISCALES 204 099 711
Ecart de conversion passif 204 099 711
Total 339 623 723 204 099 711
RESULTAT BRUT FISCAL
Déficit brut fiscal 186 612 358
RESULTAT NET FISCAL
Déficit net fiscal 186 612 358
CUMUL DES AMORTISSEMENTS 2 837 920 448
FISCALEMENT DIFFERES
CUMUL DES DEFICITS FISCAUX 1 090 461 529
RESTANT A REPORTER
Exercice n-4
Exercice n-3 404 849 128
Exercice n-2 685 612 401
Exercice n-1
Exercice n

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 60 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

3. La Taxe sur la Valeur Ajoutée :

La TVA est une taxe sur les opérations de vente perçue à chaque phase du
circuit économique qui à travers le mécanisme des déductions, ne pèse que sur la
valeur ajoutée réalisée par chaque agent économique à raison de sa participation au
circuit de production de biens et de services.

3.1. La base imposable

La base imposable de la TVA est constituée par des éléments obligatoirement


assujettis définis par l’article 4 de la loi 30-85, et des éléments imposables par
option tels que définis par l’art 6.

3.2. La détermination de la TVA :

La TVA repose sur le principe des déductions, en vertu duquel chaque assujetti
calcule la taxe sur le prix des biens et services vendus et déduit la taxe qui a grevé
ses achats et ne verse au trésor public que la différence.

3.3. Dans le cas de l’entreprise :

En matière de TVA, l’entreprise adopte le régime de droit commun, c'est-à-dire


le régime des encaissements. Les modalités de préparation de la déclaration
mensuelle sont les suivantes :
♦ Le responsable de la cellule Impôts reçoit mensuellement les documents
suivants :
- Les copies des relevés bancaires auprès de la cellule Comptabilisation des
règlements et contrôle des dépenses ;
- Un fichier contenant les relevés bancaires auprès de la cellule
Comptabilisation des règlements et contrôle des dépenses ;
- Un état d’identification des chèques auprès de la même cellule ;
- Un fichier des encaissements auprès du service Trésorerie
♦ Après avoir reçu ces documents, le responsable de la cellule Impôts procède à la
préparation et à la mise en forme des fichiers, ensuite il remet les relevés

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 61 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

bancaires au responsable Collecte ressources financières pour identification des


encaissements des distributeurs.
♦ Une fois les relevés bancaires retournés, le responsable des impôts commence à
traiter les encaissements de manière à distinguer les différentes catégories.
En ce qui concerne le traitement de la TVA déductible, le responsable des impôts
procède de la manière suivante :
♦ Identification des bénéficiaires des chèques émis sur la base d’un fichier appelé
Etat d’identification des chèques reçu auprès de la cellule Comptabilisation des
règlements et contrôle des dépenses ;
♦ Identification des bénéficiaires des virements à partir de la comptabilité
(compte banque) ;
♦ Traitement des encaissements tout en se référant aux factures concernées pour
compléter le tableau des déductions suivant le modèle de l’administration
fiscale.

Une fois le responsable des Impôts finalise la déclaration de la TVA, il la


communique au chef du service pour supervision avant de la présenter au chef du
département pour validation.

Détermination de la TVA de l’exercice 2004

Nature Solde au début Opérations de Déclaration de Solde fin


de l’exercice l’exercice l’exercice d’exercice
TVA récupérable 10 337 024,9 398 710 795 363 872 154 138 508 999
TVA déductible 122 786 738.0 239 108 294 236 516 222 125 378 811
TVA due ou - 19 116 380,3 159 602 501 127 355 932 13 130 188,6
crédit de TVA

4. L’impôt des patentes :

L’impôt des patentes est un impôt forfaitaire. Il ne prend en compte ni le volume


des ventes, ni le résultat du contribuable. Cet impôt se base beaucoup plus sur la
capacité de production de l’entreprise et de son classement selon une rentabilité
éventuelle.

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 62 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

4.1. Les personnes imposables :

L’impôt des patentes s’applique à toute personne physique ou morale, de


nationalité marocaine ou étrangère qui exerce une profession, une industrie ou un
commerce.
4.2. La détermination de l’impôt des patentes :

L’impôt des patentes est calculé sur la base de la valeur locative qui est égale au
prix de location réel ou virtuel. La valeur locative pour les usines, établissements
industriels, commerciaux et prestataires de services en appliquant un taux de 3% à la
valeur actuelle des éléments suivants : les terrains, les bâtiments, les agencements et le
matériel et outillage.
Cette valeur locative est limitée à la partie du coût de revient des
investissements imposables inférieure ou égale à 50 millions de dirhams.

L’impôt est alors obtenu en appliquant à la valeur locative un taux prévu par
nature d’activité. En plus, s’ajoutent au montant de l’impôt déterminé des centimes et
décimes additionnels d’Etat s’élevant à 22% du montant de l’impôt.

4.3. Dans le cas de l’entreprise :

Méditélecom bénéficie au titre de l’exercice 2004 de l’exonération temporaire


concernant les cinq premières années suivant le démarrage de l’activité.

5. La taxe urbaine et la taxe d’édilité :


5.1. La taxe urbaine :

Cette taxe vise les locaux et établissements dont l’entreprise est propriétaire et
qu’elle affecte à son exploitation commerciale ou industrielle.
L’assiette de cette taxe correspond à la valeur locative des locaux et établissements,
ainsi que les matériels qui en font partie intégrante.
Le montant de la taxe urbaine est déterminé par application du taux de 13.5% à la
valeur locative.

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 63 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

5.2. La taxe d’édilité :

La taxe d’édilité concerne toutes les propriétés bâties, y compris les usines et
outillage qui en font partie intégrante.
La taxe d’édilité est assise d’une part, pour les immeubles soumis à la TU sur la
valeur servant de base de calcul de cette taxe, et d’autre part, pour les immeubles non
soumis à la TU, soit sur le montant global des loyers lorsque lesdits immeubles sont
donnés en location, soit sur la valeur locative lorsqu’ils sont mis gratuitement à la
disposition des tiers. Elle est calculé au taux de :
- 10% pour les activités situées dans les zones des communes urbaines et des
centres délimités ;
- 3% pour les activités situées à la périphérie des communes urbaines.

VII. Analyse des risques fiscaux :


1. Présentation des risques :

Les risques fiscaux découlent du système déclaratif applicable en matière de la


fiscalité de l'entreprise. Les entreprises déclarent librement un résultat imposable et
l'administration fiscale dispose en contrepartie, d'un droit de contrôle à posteriori.

La mise en oeuvre de ce droit de contrôle peut aboutir à la rectification des


bases imposables déclarées auparavant par les entreprises. Ces corrections
s'accompagnent le plus souvent de sanctions fiscales et dans des cas extrêmes des
sanctions pénales.

La détermination des risques fiscaux requiert une importance cruciale dans une
mission d'audit, elle permet à l'auditeur d'avoir une vision claire quant aux anomalies
qu'il pourra rencontrer lors de l'exercice de son travail.

La connaissance préalable et détaillée des risques inhérents à la fiscalité de


l'entreprise, va se répercuter sur la qualité de l'intervention de l'auditeur en terme
d'exhaustivité et de gain de temps.

Ainsi, pour appréhender ces risques, nous avons jugé utile de présenter ces
risques sous forme de tableaux facilement exploitables, par références aux impôts et
taxes suivants :

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 64 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

¾ L’impôt sur les sociétés ;


¾ La taxe sur la valeur ajoutée ;
¾ L’impôt général sur les revenus ;
¾ Et les droits d’enregistrement.

1.1. Risques liés à l'impôt sur les sociétés :

L’impôt sur les sociétés constitue le principal impôt qui touche les sociétés, c'est
un impôt qui est calculé par l'entreprise sur les bénéfices imposables réalisés au cours
de chaque exercice.
Le calcul de l'IS se trouve alors intimement liés aux travaux de la comptabilité
puisque chaque écriture a un impact sur le patrimoine, les charges ou les produits de
l'entreprise, et par conséquent sur ses résultats.

La détermination des risques fiscaux liés à l'IS va se traduire par l'examen des
postes du bilan et du compte de produits et de charges. L'objectif est de s'assurer du
respect des dispositions de la loi au niveau de chaque opération ayant un impact fiscal.

ƒ Le financement permanent

Les risques fiscaux liés au financement permanent concernent essentiellement les


postes suivants :
- les capitaux propres ;
- les capitaux propres assimilés ;
- les dettes de financement ;
- les provisions pour risques et charges.

Les risques fiscaux présentés ci-après s'entendent des risques qui surviennent le
plus souvent dans les entreprises. Il est évident qu’il faut adapter l’analyse au contexte
dans lequel l’intervention de l’auditer est faite et tenir compte des risques spécifiques
et des particularités liés à certaines activités.

Il faudrait tenir compte également de la période de prescription, des contrôles


fiscaux en cours et passés et de l'évolution des textes de loi et de la doctrine fiscale.

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 65 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

1- RISQUES LIES AUX CAPITAUX PROPRES

¾En cas de réduction du capital par absorption des pertes, il y


a risque de déduction des pertes compensées du déficit
reportable.
¾En cas de fusion, la société absorbante peut-être exposée à
deux types de risques :
6 La non intégration de la prime de fusion dans les
résultats.
6 Risque en cas d'application de l'article 20 de l’IS
de non présentation dans les délais de
l'engagement de reprise des provisions, ou de la
non réintégration des profits nets réalisés par
chacune des sociétés absorbées.

2- RISQUES LIES AUX CAPITAUX PROPRES


ASSIMILES

¾L’existence parmi les subventions d'investissement d'autres


types de subventions.
¾ Déduction des provisions réglementées dépassant 20 % du
bénéfice fiscal et dans la limite de 30 % de
l'investissement.
¾ Cumul de la déduction de la provision et l’exonération
totale conformément à l'article 19 de l’IS, quand il s'agit
des produits de cession.
¾ En cas de non utilisation de la provision, il y a risque de
non report dans le résultat fiscal de la partie non utilisée.

3- RISQUES LIES AUX DETTES DE


FINANCEMENT

¾Non-respect des échéances des emprunts et du taux de


change.
¾ Non constitution de provisions en cas de l'existence
d’emprunt en devise.

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 66 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

4- RISQUE LIE AUX PROVISIONS POUR RISQUES


ET CHARGES

¾Déduction de provisions non déductibles.

ƒ Actifs immobilisés
Les risques fiscaux liés à l'actif immobilisé concernent essentiellement les postes
suivants :
- les non valeurs ;
- les immobilisations incorporelles ;
- les immobilisations corporelles ;
- les immobilisations financières.

5- RISQUES LIES AUX NON VALEURS

¾Existence d'une immobilisation correspondant à une charge


relative à l'exercice.
¾ Existence d'une immobilisation non justifiée.

6- RISQUES LIES AUX IMMOBILISATIONS


INCORPORELLES

¾Constitution de provision pour dépréciation des


immobilisations incorporelles sans respect des conditions
prévues par la loi (inexistence de risque, évaluation
incorrecte de la dépréciation)

¾Surestimation de la valeur des brevets propre à l’entreprise


(la valeur de brevet doit être au plus égale à la valeur des
éléments qui ont contribués à sa naissance)

¾Amortissement des brevets sur une période supérieure à 20


ans.

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 67 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

7- RISQUES LIES AUX IMMOBILISATIONS


CORPORELLES

¾Existence parmi les immobilisations corporelles, des éléments


de charges (intégration d’une charge de réparation ou
d’entretien dans les agencements des immobilisations).
¾Sous-évaluation de la valeur d’entrée de l’immobilisation
surtout pour les biens importés (dont la valeur doit inclure
les droits de douane, les frais de transit) et les
immobilisations produites par l’entreprise pour elle-même
(qui doivent être évalués en coût de production).
¾Non perception de loyer pour les immobilisations données en
location aux tiers.
¾Non application des taux d’amortissement normaux.

¾En cas de cession des immobilisations, il y a risque de calcul


erroné de la plus value de cession à imposer. (application des
abattements prévus par la loi, ou exonération avec obligation
d’investissement).
¾En cas de non intégration des plus values de cession, il y a
risque de non existence d’un engagement d’investissement
des produits de cession.

¾Non application du prorata de calcul des amortissements


complémentaires

¾Non existence de justificatifs des acquisitions des


immobilisations.

8- RISQUES LIES AUX IMMOBILISATIONS


FINANCIERES

¾Inscription des titres de participation à l’actif à une valeur


différente du prix d’acquisition.

¾Intégration des revenus de titres de participation en


provenance de sociétés soumises à l’IS dans le résultat
imposable.

ƒ Actif circulant

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 68 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

Les risques fiscaux liés à l’actif circulant concernent essentiellement les postes
suivants :
- Les stocks ;
- Les créances clients ;
- Les autres débiteurs.

9- RISQUES LIES AUX STOCKS

¾Non existence de l’inventaire physique


¾Evaluation des stocks par des méthodes autres que celles
prévues par la loi.
¾Constitution des provisions pour dépréciation des stocks
sans motif valable (mévente, risque de marché...)

¾Non respect du principe de séparation des exercices quant


aux sorties.

10- RISQUES LIES AUX CREANCES CLIENTS ET


AUTRES DEBITEURS

¾Non rattachement de la créance à l’exercice.


¾Existence de créance non correspondant à des opérations
réelles.
¾Constitution des provisions sur des créances en dehors des
règles applicables (intenter une action en justice contre le
client défaillant)

¾Maintien des créances irrécouvrables dans le bilan et non


reprises des provisions y afférentes.

¾Intégration des acomptes au personnel dans les charges.


¾Non soumission des prêts au personnel dont la durée est
supérieure à un an à l’intérêt.

ƒ Passif circulant

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 69 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

Les risques fiscaux liés au passif circulant concernent essentiellement les postes suivants :
- les fournisseurs
- les comptes d’associés.

12- RISQUES LIES AUX FOURNISSEURS

¾Existences des dettes envers les fournisseurs qui ne


correspondent pas à la réalité.

¾Non constitution de provision en cas d’augmentation des


dettes en devises.

13- RISQUES LIES AUX COMPTES D’ASSOCIES

¾Application d’un taux d’intérêt sur les comptes courants


d’associés supérieur aux normes en vigueur.

¾Non respect des conditions de déductibilité des charges


d’intérêt (libération du capital...)

Les charges

Les risques fiscaux liés aux charges concernent essentiellement les postes suivants :
- les autres charges externes ;
- Les impôts et taxe.
- Les frais de personnel.
- Les charges financière.
- Les charges non courantes.

14- RISQUES LIES AUX AUTRES CHARGES


EXTERNES

¾Porter les sommes données en garantie en charges ;


¾Enregistrement d’une charge d’entretien en immobilisation ;
¾Intégration des primes d’assurances non liées
à l’exploitation ;
¾Déduction des primes d’assurances au profit de ses

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 70 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

dirigeants ;
¾Existence des honoraires non correspondant à des charges
réelles ;
¾Non respect des conditions de déductibilité des dons (0.2%
du CA) et des cadeaux (valeur unitaire < à 100 Dhs) ;

¾Non intégration de la part de la charge dépassant 10000 Dhs


et dont le paiement n’est pas effectué par un chèque barré
non endossable ;
¾Non soumission des paiements fait aux personnes résidents
à l’étranger à la retenue à la source.

15- RISQUES LIES AUX IMPOTS ET TAXES

¾Non constitution des provisions sur les impôts et taxes à


payer ;
¾Non liaison de certains impôts et taxes à l’exploitation ;
¾Déduction d’un impôt non déductible.

16- RISQUES LIES AUX FRAIS DE PERSONNEL

¾Existence de charges de personnel non correspondante à la


réalité ;

17- RISQUES LIES AUX CHARGES FINANCIERES

¾Calcul erroné des charges d’intérêt ;


¾non application des taux applicables sur les prêts et comptes
associés ;
¾ non respect de la séparation des exercices.

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 71 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

18- RISQUES LIES AUX CHARGES NON


COURANTES

¾non exhaustivité et réalité des VNA des immobilisations


cédées ;
¾déduction des subventions données par l’entreprise en
dehors des conditions applicables.

ƒ Les produits

Les risques fiscaux liés aux produits concernent essentiellement les postes suivants :
- les produits d’exploitation
- les produits financiers
- les produits non courants

19- RISQUES LIES AUX PRODUITS


D’EXPLOITATION

¾ Existence d’une partie du CA non facturée ;


¾ Non inscription des travaux réalisés par l’entreprise pour
elle-même en produits ;
¾ Non intégration des dons et subventions reçus ;
¾ Non respect des règles de facturation ;
¾ Non respect de la spécialisation des exercices.

20- RISQUES LIES AUX PRODUITS FINANCIERS

¾Intégration des produits des titres de participation provenant


des sociétés soumises à l’IS, dans la base imposable ;
¾Non respect des conditions de marché sur les intérêts sur
prêts.

21- RISQUES LIES AUX PRODUITS NON


COURANTS

¾ Non exhaustivité des produits de cession.

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 72 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

1.2. Risques liés à la TVA :

La taxe sur la valeur ajoutée est un impôt indirect payé par le consommateur et
collecté par l’entreprise au profit de l’administration fiscale. La taxe à verser est
calculé sur le chiffre d’affaire réalisé après avoir enlevé la TVA déductible qui a grevé
les achats de l’entreprise.
Le calcul de la TVA fait intervenir plusieurs paramètres notamment la nature de
l’activité, les différents taux à appliquer et le mode de déclaration...

Cependant, vu la complexité des opérations qu’elle effectue (achat de


marchandises, services, biens d’investissement, ventes...), l’entreprise se voit exposer à
un certains nombre de risques quant à l’application de la réglementation en matière de
la TVA.

ƒ Actif immobilisé

Les risques fiscaux liés à l’actif immobilisé concernent essentiellement les postes suivants :
- les immobilisations corporelles.
- les immobilisations financières.

22- RISQUES LIES AUX IMMOBILISATIONS


CORPORELLES

¾Non imposition des immobilisations produites par


l’entreprise pour elle-même ;

¾ La non régularisation de la TVA déduite sur les


immobilisations en cas de cession dans un délai de moins
de 5 ans à partir de sa date d’acquisition ;

¾ Non récupération le mois même de la TVA déductible


payée sur l’achat d’immobilisations ;

¾ Non intégration de la TVA non récupérable sur


immobilisation dans la valeur d’entrée.

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 73 Année Universitaire 2004-2005


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Mémoire de Fin d’Etudes

22- RISQUES LIES AUX IMMOBILISATIONS


FINANCIERES

¾Non application de la TVA sur les intérêts.

ƒ L’actif circulant

Les risques fiscaux liés à l’actif circulant concernent essentiellement les postes suivants :
- les stocks
- les clients

24- RISQUES LIES AUX STOCKS

¾ Non tenue des comptes matières selon les dispositions


légales et réglementaires quand la société a bénéficié du
régime suspensif.

¾ Non régularisation au titre des destructions non justifiées


de certains articles de stocks.

25- RISQUES LIES AUX CLIENTS

¾Non respect du fait générateur au titre des encaissements


des créances (date de réception, ou de l’encaissement du
cheque ou la date d’échéance pour les effets).
¾ Non justification des créances devenues irrécouvrables.
¾ La non régularisation de la TVA sur les créances perdues.
¾ Le non respect des conditions normales de facturation
(prix, marge, TVA) sur les transactions avec les filiales ou
société mère.
¾ Existence de créance hors taxe en dehors des conditions
prévues par la loi (attestation d’exonération ou activité non
imposable).

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 74 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

ƒ Les charges

Les risques fiscaux liés aux charges concernent essentiellement les postes suivants :
- les autres charges externes
- les impôts et taxes.

26- RISQUES LIES AUX AUTRES CHARGES


EXTERNES

¾ Déduction de la TVA sur les déplacements et missions


non liés à l’exploitation ;

¾ Déduction de la quote-part non déductible sur les


opérations d’achat payées en espèce et dont le montant est
supérieur à 10.000 Dhs.

¾ Existence de pièces justificatives non probantes.

27- RISQUES LIES AUX IMPOTS ET TAXES

¾Calcul erroné du prorata de déduction pour les entreprises


oeuvrant dans des activités différentes ;
¾ Non-conformité des demandes de remboursement de la
TVA aux dispositions légales ;

ƒ Les produits

Les risques fiscaux liés aux produits concernent essentiellement les postes suivants :
- les produits d’exploitation
- les produits financiers

28- RISQUES LIES AUX PRODUITS


D’EXPLOITATION

¾Non taxation de certaines opérations taxables prévues par la


loi.

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 75 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

¾Inexistence de pièces probantes justifiant le chiffre


d’affaires.
¾ Non respect des dispositions légales en matière de
facturation.

29- RISQUES LIES AUX PRODUITS FINANCIERS

¾Non application de la TVA sur les intérêts des prêts et


avances données par l’entreprise.

¾ Non respect du principe de séparation des exercices.

1.3. Risques liés à l’IGR sur revenus salariaux :

L’impôt général sur les revenus salariaux est une retenue à la source effectuée
par les employeurs sur les rémunérations accordées à leurs employés.
L’entreprise, est tenue de déclarer mensuellement le montant de l’IGR dû, sous
contraintes de paiement d’amende ou de majoration de retard.

Le calcul de l’IGR dépend d’un certain nombre de restrictions relatives aux


déductions à effectuer sur les revenus perçus au titre de différentes cotisations et
pensions. Ceci oblige les entreprises à respecter les dispositions réglementaires
notamment de tenue de livre de paie, mais aussi d’être prudente quant à la traduction
comptable de ces opérations.

L’analyse des textes de lois nous permet de dégager un ensemble de risques


fiscaux liés à l’IGR et auxquels l’auditeur doit faire face.

Les risques fiscaux liés à l’IGR concernent essentiellement les postes suivants :
- les autres charges externes
- les frais de personnel

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 76 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

30- RISQUES LIES AUX AUTRES CHARGES


EXTERNES

¾ Non taxation des assurances souscrites au profit du


personnel à l’IGR et aux cotisations de la CNSS.

31- RISQUES LIES AUX FRAIS DE PERSONNEL

¾ Utilisation des méthodes erronées au niveau du calcul de


l’IGR et de la base imposable.

¾ Existence de remboursement de frais et d’indemnité divers


comme complément du salaire imposable.

¾ Traitement incorrect des indemnités de licenciement en


matière de l’IGR.

¾ Non application du taux de 30% (non libératoire) sur les


rémunérations liés au personnel ne faisant pas partie du
personnel de l’entreprise.

¾ Incohérence globale des chiffres déclarés en matière d’IGR


et de CNSS avec ceux enregistrés en comptabilité.

¾ Non tenue des registres prévus par les dispositions


réglementaires concernant la paie (livre de paie, livre de
congés payés ...)

1.4. Risques liés aux droits d’enregistrement :

Les risques fiscaux liés aux charges concernent essentiellement les droits
d’enregistrement.

- Risques liés aux droits d’enregistrement

¾Non enregistrement des actes relatifs à la constitution de la


société ou des opérations sur le capital dans le mois qui
suit leur date.

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 77 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

¾ Evaluation erronée des éléments apportés en nature.


¾ Non prise en considération des primes de fusion,
d’émission ou d’apport.
¾ Non enregistrement des acquisitions des fonds de
commerce et des autres éléments de l’actif incorporels.

¾ Non enregistrement des acquisitions d’immeubles.

VIII. LE TRAITEMENT DES RISQUES FISCAUX :

1. Traitement des risques liés à l’IS :

Le traitement des risques fiscaux liés à l’IS va se manifester par une série de
retraitement du résultat comptable. Ces retraitements concernent deux aspects : les
réintégrations et les déductions, qui visent soit à soumettre à l’imposition des produits
soustraits auparavant de la base imposable, ou bien faire la déduction d’un certain
nombre de charges jugées comme non déductibles.

1.1. Les réintégrations :

Les réintégrations de charges ou la reprise de produits soustraits auparavant de


la base imposable est une opération extra-comptable située au niveau du passage du
résultat comptable au résultat fiscal.

L’auditeur fiscal ne se fixe pas donc comme objectifs la correction des erreurs
au niveau de la comptabilité, mais seulement de se baser sur cette dernière pour
déterminer les redressements à effectuer au niveau de l’impôt à payer.

Pour être déductible, une charge doit répondre à un certain nombre de conditions :

ƒ Etre engagée dans l’intérêt de l’activité imposable de la société, c'est-à-dire qu’elle


doit être rattachée à l’exploitation de la société.
ƒ Se traduire par une diminution de l’actif net de l’entreprise : ne sont pas déductibles
les dépenses engagées pour la revalorisation d’un bien immobilisé, ainsi que celles
qui ont pour effet l’entrée en actif d’un nouvel élément immobilisable.
ƒ Correspondre à des dépenses effectives et être justifiée par des pièces probantes.
ƒ Etre constatée en comptabilité.

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 78 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

Ainsi, la loi sur l’IS prévoit un certain nombre de réintégration dont les principales
sont les suivantes :
ƒ Rémunération ne correspondant pas à un service effectif. : l’administration
fiscale précise que les rémunérations tant en argent qu’en nature, allouées aux
dirigeants des sociétés passibles de l’IS ainsi qu’à certains prestataires ne faisant pas
partie du personnel, ne sont admises en déduction de leur résultat imposable que
dans la mesure où elles correspondent à un travail effectif et ne sont pas excessives,
eu égard à la nature et l’importance de service rendu.
ƒ Frais généraux n’incombant pas à la société : toute charge ne respectant pas les
conditions de déduction exposées ci-dessus doit être réintégrée dans le résultat
imposable. En effet, les charges engagées pour les besoins personnels des
actionnaires, associés ou dirigeants, ou pour le besoin d’une activité autre que celle
de la société, ne sont pas admises en déduction.
ƒ Autres frais non déductibles : les frais d’établissement, les achats de matières
premières, les frais généraux et les dons au profit de toute personne physique ou
morale doivent obligatoirement être réintégrés pour 50% de leur montant lorsque ce
dernier est supérieur à 10.000 Dhs et dont le règlement n’a pas été effectué par un
chèque barré non endossable, effet de commerce, moyen magnétique ou virement
bancaire.
ƒ Amendes, majorations et intérêt de retard : les intérêts de retard afférents à l’IS
doivent être réintégrés dans le résultat comptable. Il en est de même des intérêts et
majorations afférents à l’IGR et la TVA.
Les pénalités pour infraction à la législation de travail, code de route ...ne sont pas
déductibles.
ƒ Excèdent d’amortissement : l’amortissement fiscalement déductible de la base
imposable à l’IS est calculé en appliquant à la valeur d’origine des biens
immobilisés inscrits au bilan, les taux usuels admis au niveau de chaque profession.
De ce fait, lorsque les amortissements comptabilisés ont été calculés selon des taux
supérieurs à ceux prévus, l’excédent non admis en déduction doit être réintégré dans
le résultat comptable de l’exercice concerné.
Il est à rappeler également que pour les véhicules de tourisme la dotation aux
amortissements admise en déduction ne peut dépasser 40000 Dhs calculée selon un
taux de 20% par an.
ƒ Les provisions : la loi prévoit le déductibilité fiscale des provisions constituées en
vue de faire face soit à la dépréciation des éléments de l’actif (provision pour

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 79 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

dépréciation), soit à des charges ou des pertes ( provision pour risques et charges),
non encore réalisées et que des événements encours les rendent probables.
Sur le plan fiscal, la déduction de la provision est conditionnée par sa
comptabilisation effective, et son inscription sur l’état des provisions devant
accompagner la déclaration fiscale.
ƒ Dons non déductibles : tout don octroyé à des organismes ou à toute personne
morale autre que celles prévues limitativement par la loi ne peut être déduit de la
base imposable à l’IS. Cependant certains dons légalement déductibles, peuvent
faire l’objet d’une réintégration partielle dans le résultat fiscal (c’est le cas par
exemple des dons dont le montant dépassent 0.2 % du chiffre d’affaires, ou ceux
dépassant 10.000 Dhs et réglés en espèces).
ƒ Excèdent non déductible d’intérêt des comptes courants d’associés : les
rémunérations servies aux associés, à raison des sommes qu’ils mettent à la
disposition de la société en dehors de leur part dans le capital, sont en principe
déductible du bénéfice imposable à l’IS. Cette déduction est subordonnée aux
conditions ci-après :
y Le capital social doit être totalement libéré au préalable ;
y Les sommes rémunérées ne doivent pas excéder le montant du capital
social ;
y Le taux de rémunération ne doit pas excéder le taux d’intérêt exercé sur
les places financières.

Ainsi, la société est tenue de réintégrer dans son résultat comptable, la totalité
des intérêts servis aux associés lorsque la condition de libération intégrale du capital
n’est pas vérifiée, et dans le cas contraire l’excédent non déductible déterminé par
application des deux autres limitations.

1.2. Les déductions :

L’objectif à ce niveau est de permettre à la société d’éviter la double imposition


de certains produits, ou de subir doublement la réintégration d’une charge.
Parmi les principales déductions on distingue :

ƒ La fraction d’amortissement ayant fait l’objet de réintégration antérieure :


lorsque la fraction d’amortissement réintégrée fiscalement durant les exercices

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 80 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

antérieures est régularisé sur le plan comptable, une déduction de ladite fraction
doit être effectuée.
ƒ Les provisions faisant l’objet d’une reprise dans le résultat comptable et dont la
déduction fiscale avait été antérieurement annulée.
ƒ Abattement sur la plus value de cession d’immobilisation : la société qui réalise
au cours de l’exploitation, des profits et des plus value de cessions
d’immobilisations peut bénéficier d’une exonération totale s’elle s’engage à
réinvestir la totalité des produits de cession dans un délai de 3 ans à compter de
l’année de cession. Dans le cas contraire, la société doit déduire du montant des
plus values réalisées, l’abattement prévu par la loi.
ƒ Les produits de participation émanant de sociétés soumises à l’IS : ces produits
bénéficient d’une exonération de 100%, et par conséquent, ils doivent être déduits
intégralement du résultat imposable.

Après avoir énumérer les différents traitements à effectuer pour la détermination du


résultat fiscal, nous allons présenté les traitements à opérer correspondants aux risques
liés à l’IS présentés plus haut.

Au niveau du financement permanent

Les risques fiscaux Traitement du risque


Au niveau du passage du résultat
En cas de réduction du capital par comptable au résultat fiscal, il faut
absorption des pertes, il y a risque de procéder à une vérification de la nature et
déduction des pertes compensées du de l'origine des déficits reportables. (Ne
déficit reportable. pas prendre en considération les déficits
absorbés).
En cas de la fusion, la société absorbante
peut-être exposée à deux types de risques:
• la non intégration de la prime de la
fusion dans le résultat. La société doit faire appel à un conseil
• risque en cas d'application de l'article 20 fiscal pour optimiser l'impôt à payer d'une
de l'IS de non présentation dans les part, et d'autre part pour éviter les risques
délais de l'engagement de reprise des fiscaux inhérents à cette opération.
provisions, ou de la non intégration des
profits nets réalisés par chacune des
sociétés absorbées.

L'existence parmi les subventions Réintégrer le montant des subventions


d'investissement d'autres types de d'exploitation avec les produits.
subventions.
Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 81 Année Universitaire 2004-2005
et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

Déduction des provisions réglementées Réintégrer dans le résultat imposable


dépassant 20 % du bénéfice fiscal et dans l’excédent sur la somme autorisé en
la limite de 30 % de l'investissement. déduction.
Cumul de la déduction de la provision et
l’exonération totale conformément à
Reprise de la provision constituée.
l'article 19 de l'IS, quand il s'agit des
produits de cession.
Dresser pour chaque emprunt un tableau
Non respect des échéances des emprunts d'amortissement, précisant la valeur de
et du taux de change. l'amortissement et l'intérêt avec leur
échéance.
Avant de procéder à la déduction des
provisions pour risques et charges, il faut
Déduction de provisions pour risques et
vérifier leur nature et leurs conditions de
charges non déductibles.
déductibilité.

Au niveau de l'actif immobilisé :

Les risques fiscaux Traitement du risque


Existence d'une immobilisation Constater l'achat de l'immobilisation en
correspondant à une charge relative à charges, et imputer la totalité de son prix
l'exercice. d'achat sur le résultat
Existence d'une immobilisation non Ne pas déduire l'amortissement relatif à
justifiée. cette immobilisation.

Constitution de provisions pour


dépréciation des immobilisations Réintégration de la provision dans le
incorporelles hors les conditions prévues résultat imposable.
par la loi (inexistence du risque,
évaluation incorrecte de la dépréciation)
Surestimation de la valeur des brevets
propres à l'entreprise (la valeur du brevet
Réintégration de la partie qui dépasse la
doit être au plus égale à la valeur des
juste valeur de l'amortissement.
éléments qui ont contribué à sa naissance,
et amortie sur 20 ans maximum)
Existence parmi les immobilisations Constater le montant considéré en charge
corporelles, des éléments de charges (réintégrer la différence entre le montant
(intégration d'une charge de réparation ou de la charge et celui de l'amortissement
d'entretien dans les agencements des enregistré).
immobilisations).

Sous-évaluation de la valeur d'entrée de Recalcule du montant de l'amortissement


l'immobilisation surtout pour les biens et réintégration de la partie
importés (dont la valeur doit inclure des supplémentaire.

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 82 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

droits de douane, les frais de transit), les


immobilisations produites par l'entreprise
pour elle-même (qui doivent être évaluées
au coût de production) ; non application
des taux d'amortissement normaux.
En cas de cession des immobilisations, il
y a risque du calcul erroné de la plus- Le calcul de la plus-value à imposer doit
value de cession à imposer. (Application être fait après consultation du tableau
des abattements prévus par la loi, ou d'amortissement de l'immobilisation et
exonération avec engagement des taux d'abattements prévus par la loi.
d'investissement).
En cas de non intégration des plus-values
Réintégration du montant de la plus-value
de cession, il y a risque de non existence
à imposer dans le résultat fiscal, après
d'un engagement d'investissement des
application des abattements.
produits de cession.
Non existence de justificatifs des Réintégration de l'amortissement
acquisitions des immobilisations. correspondant.
Intégration des revenus des titres de Le produit des participations en
participation en provenance de sociétés provenance de sociétés soumises à l'IS
soumises à l'IS dans le résultat imposable. doit être distingué des autres produits et
déduit du résultat imposable.

Au niveau de la circulant

Les risques fiscaux Traitement du risque


Évaluation des stocks par des méthodes Calculer l'incidence fiscale, et procéder
autres que celles prévues par la loi. aux réintégrations ou aux déductions qui
s'imposent.
Constitution de provisions pour
Réintégration de la provision.
dépréciation des stocks sans motif valable
(méventes, risque du marché...)
Non-respect du principe de séparation des Calculer l'impact sur le chiffre d'affaires
exercices quant aux sorties. et réintégration de la fraction qui
concerne l'exercice.
Constitution de provisions sur les Réintégration de la provision
créances en dehors des règles applicables correspondante.
(intenter une action en justice contre le
client défaillant).
Maintien des créances irrécouvrables Le montant de la créance doit être
dans le bilan et non reprise des provisions enregistré en pertes, la provision doit être
y afférentes. reprise ou le cas échéant réintégrée dans
le résultat imposable.
Intégration des acomptes au personnel Réintégration du montant passé en
dans les charges. charge.
Non soumission des prêts au personnel La société doit calculer pour chaque prêt

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 83 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

dont la durée est supérieure à un an à dont la durée est supérieure à un an, le


l'intérêt. montant des intérêts et l'intégrer dans le
résultat imposable.

Au niveau du passif circulant

Les risques fiscaux Traitement du risque


Existence de dettes envers les Réintégrer le montant des achats
fournisseurs qui ne correspondent pas à la correspondant dans les charges de
réalité. l’exercice.
Non constitution de provision en cas de Constituer les provisions pour perte de
d’augmentation de dettes en devises. change.
Application d’un taux d’intérêt sur les Réintégrer la différence d’intérêt résultant
comptes courants d’associés supérieur de l’écart de taux.
aux normes en vigueur.
Non respect des conditions de Vérifier les conditions de déductibilité
déductibilité des charges d’intérêt des intérêts versés et réintégrer le montant
(libération du capital...) ne respectant pas les conditions prévues.

Au niveau des charges


Les risques fiscaux Traitement du risque
Porter les sommes données en garantie en Les sommes données en garantie doivent
charges. être réintégrées dans le résultat
imposable.
La société doit justifier les honoraires
Existence des honoraires non versés, dans le cas contraire il faut
correspondant à des charges réelles. procéder à une réintégration dans le
résultat imposable.
Non respect des conditions de Réintégration du montant dépassant la
déductibilité des dons (0.2 % du CA) et partie autorisée.
des cadeaux (valeur unitaire < à 100 Dhs)
Non intégration de la partie dépassant Réintégration de 50 % de la charge.
10 000 Dhs et dont le règlement est
effectué en espèces.
Non liaison de certains impôts et taxes à La société ne peut déduire les amendes et
l’exploitation. taxes dues à une infraction de la loi. Le
montant correspondant doit être réintégré
dans le résultat imposable.
Non exhaustivité et réalité des VNA des Les VNA doivent être calculées en se
immobilisations cédées. référant au tableau d’amortissement des
immobilisations

Déduction des subventions données par Réintégration des subventions non


l’entreprise en dehors des conditions autorisées en déduction.
applicables.

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 84 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

Au niveau des produits :

Les risques fiscaux Traitement du risque


Existence d’une partie du CA non Réintégration dans le résultat imposable
facturée.
Non inscription des travaux réalisés par Réintégration des montants des travaux
l’entreprise pour elle-même en produits. pour leur coût de production.
Les subventions d’exploitation sont
imposées au niveau du résultat de
Non intégration des dons et subventions
l’exercice de leur obtention, de ce fait
reçus.
elles doivent être réintégrées dans le
résultat imposable.
Intégration des titres de participation Déduction des produits de participation
provenant de sociétés soumises à l’IS, provenant d’une société soumise à l’IS.
dans la base imposable.
Non respect des conditions du marché Réintégrer l’écart résultant de la
pour les intérêts sur prêts. différence des taux.

2. Traitement des risques liés à la TVA :

Le traitement des risques fiscaux au niveau de la TVA va se manifester soit par


un surplus de la taxe à payer (majoré éventuellement des amendes et majorations de
retard), ou par un crédit de TVA qui sera imputé sur les déclarations à venir :

2.1. Les régularisations en matière de TVA :

Les déductions opérées sur la TVA ayant grevée les achats peuvent être revues et
régularisées dans certain cas, ou à cause des événements intervenus postérieurement à
la date de la déduction. Ces régularisations concernent la TVA calculée sur les
immobilisations en cas de cession, ou en cas d’utilisation de la règle du prorata de
déduction :
y Régularisations dues à l’application de prorata de déduction : Le prorata de
déduction est un coefficient calculé par les entreprises qui opèrent dans des activités
ouvrant droit à déduction et d’autres où la TVA n’est pas déductible. Ce coefficient
leur permet de déterminer le montant de la TVA à déduire.
Le prorata est calculé en rapportant le chiffre d’affaires annuel au titre des opérations
imposable, au chiffre d’affaires annuel au titre des opérations imposable et exonérées.
Dans la pratique la déduction de la TVA se fait sur la base du prorata calculé à la fin
de l’année précédente (appelé prorata provisoire de l’exercice) ; à la fin de l’exercice

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 85 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

en question, l’entreprise réunie tous les éléments de calcul du prorata définitif, et


effectue les régularisation qui s’imposent.
Ces régularisations ne concernent que la TVA sur les achats des biens immobilisés,
lorsque la différence entre le prorata définitif et provisoire dépasse 5%.
La régularisation de la TVA sur immobilisation se fait pendant 5 ans. Chaque année,
l’entreprise calcule la fraction complémentaire à déduire ou le versement
supplémentaire à effectuer, en appliquant le prorata définitif de l’année en question et
en se referant à la déduction faite pendant l’année d’acquisition.

y Régularisation de la TVA en cas de cession ou de transfert d’une


immobilisation : Cette régularisation donne lieu au reversement de la taxe déduite sur
l’achat lorsque la cession ou le transfert du bien se produit avant l’expiration d’un
délai de 5 ans à compter de la date d’acquisition des biens.
Le montant des reversements correspond au montant déduit au moment d’achat
multiplié par un coefficient proportionnel au nombre d’année ou fraction d’année
séparant la date d’acquisition de cette cession.

y Régularisation suite à l’établissement d’une facture-avoir par le fournisseur :


Lorsque l’entreprise reçoit une facture-avoir de son fournisseur concernant une
opération d’achat, dont la TVA a été déduite, il faut procéder à une régularisation de la
déduction initiale en réajustant celle-ci à concurrence de la taxe figurant sur l’avoir.

Actif immobilisé
Les risques fiscaux Traitement du risque
La non régularisation de la TVA déduite Cette partie de TVA est devenue non
sur les immobilisations en cas de cession déductible et par conséquent à réintégrer
dans un délai de moins de 5 ans à partir dans le résultat fiscal.
de sa date d’acquisition.
Non récupération le mois même de la Il n y a pas de risque fiscal. Mais il faut le
TVA déductible payée sur l’achat faire pour des motifs de trésorerie.
d’immobilisations.
Non intégration de la TVA non Ces immobilisations doivent être
récupérable sur immobilisation dans la comptabilisés TTC
valeur d’entrée.
Non application de la TVA sur les Calcul du montant de la TVA sur les
intérêts intérêts perçus et les intérêts versés.

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 86 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

L’actif circulant
Les risques fiscaux Traitement du risque
Non régularisation au titre des Le montant de la TVA correspondant
destructions non justifiées de certains devient non récupérable.
articles de stocks.
Non justification des créances devenues La non justification de ces créances
irrécouvrables. n’ouvre pas droit à la récupération de la
taxe correspondante.
La non régularisation de la TVA sur les L’entreprise doit procéder à la déduction
créances perdues. de la TVA correspondant
Le non respect des conditions normales La partie restante de la Taxe en
de facturation sur les transactions avec les appliquant le prix normal doit être
filiales ou société mère. intégrée dans le montant de la TVA
facturée
L’absence de l’attestation d’exonération
Existence de créance hors taxe en dehors entraîne la réintégration de la TVA
des conditions prévues par la loi correspondante dans la déclaration de la
TVA.

Les charges
Les risques fiscaux Traitement du risque
Déduction de la TVA sur les Ces frais n’ouvrent pas droit à déduction
déplacements et missions non liés à et doivent être comptabilisés TTC.
l’exploitation.
Calcul erroné du prorata de déduction Les calculs doivent être refaits avant de
pour les entreprises oeuvrant dans des procéder aux réintégrations ou déductions
activités différentes. nécessaires

Les produits
Les risques fiscaux Traitement du risque
Non taxation de certaines opérations Toutes les opérations de l’entreprise
taxables prévues par la loi doivent être taxées sauf s’elles sont hors
champs ou exonérées conformément aux
textes de loi.
Non application de la TVA sur les Les prêts et les avances ne sortent pas du
intérêts des prêts et avances données par champs d’application de TVA et doivent
l’entreprise donnés naissance à des TVA facturées.

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 87 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

3. Traitement des risques liés à l’IGR

Comme nous l’avons vu au niveau des parties précédentes, les risques liés à
l’IGR découlent essentiellement des erreurs de détermination de le base imposable et
donc les risques relatif aux composants du salaire (on parle ici uniquement de l’IGR
salarial), notamment les indemnités, les primes et les avantages accordés au personnel.
Nous proposons ci-après une liste non exhaustive de ces composants et le régime
fiscal qui leur est applicable.
Ainsi, à l’aide de ce tableau, l’entreprise pourra réduire les risques liés à ces
éléments.
Eléments (liste non exhaustive) Conditions exigées IGR sur salaire
Indemnités :
ƒ Allocation familiale - Non imposable
ƒ Allocation hiérarchique - Imposable
ƒ Indemnité compensatrice de - Imposable
logement Imposable
ƒ Indemnité de congé payé -
ƒ Indemnité de déménagement ou de -Si la mutation est décidée par Non imposable
mutation l’employeur dans l’intérêt du
service
-Si la mutation est provoquée sur Imposable
demande de l’employé pour des
convenances personnelles
ƒ Indemnité de départ à la retraite ou -
fin de carrière Imposable
ƒ Indemnité de déplacement Celles prévues par la loi (art 66)
ƒ Indemnité de direction - Non imposable
ƒ Indemnité d’éloignement - Imposable
ƒ Indemnité d’encadrement - Imposable
ƒ Indemnité d’habillement et de - Imposable
salissement Non imposable
ƒ Indemnité pour travaux pénibles ou -
dangereux Non imposable
ƒ Indemnité kilométrique -Partie couvrant des frais réels
-Partie ne couvrant pas des frais Non imposable
réels imposable

ƒ Indemnité de licenciement -Partie correspondant à l’indemnité


légale ou aux dommages intérêts Non imposable
fixés par le tribunal

-Partie excédant l’indemnité légale


fixée par le tribunal Imposable

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 88 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

ƒ Indemnité de nourriture Pour les salariés travaillant sur des


chantiers éloignés de leurs Non imposable
domiciles
-
ƒ Indemnité ou prime de responsabilité - Imposable
ƒ Indemnité pour risque professionnel - Imposable
ƒ Indemnité pour travail de nuit - Imposable
ƒ Indemnité de stage Imposable
Primes :
ƒ Prime à l’ancienneté - Imposable
ƒ Prime à la production - Imposable
ƒ Prime d’intérimaire - Imposable
ƒ Prime d’inventaire - Imposable
ƒ Prime pour l’Aid Elkbir - Imposable
ƒ Prime de naissance - Imposable
ƒ Prime de rendement - Imposable
ƒ Prime de responsabilité - Imposable
ƒ Prime de technicité - Imposable
ƒ Prime de bilan - Imposable
Autres avantages :
ƒ Achat de jouets à l’occasion de - Non imposable
l’Achoura
ƒ Cotisations salariales de sécurité Prises en charge par l’employeur Imposable
sociale ou d’assurance ;
- Imposable
ƒ Frais exposés pour la formation
continue du personnel de l’entreprise

ƒ Frais de voyage et de séjour Imposable


-
particulier ;
ƒ Prime d’assurance pour utilisation de Souscrite par l’employeur Non imposable
voiture personnelle pour les besoins
(art 66 loi 17-89)
du service ;

ƒ Repas servis par une cantine gérée Différence entre le coût direct du Non imposable
par l’employeur repas et la somme supportée par
l’employeur ;

ƒ Frais du pèlerinage Accordés à des employés non Non imposable


cadres proches de la retraite.
ƒ Dispense ou réduction sur intérêts
-Prêt pour acquisition ou
relatifs aux prêts consentis par construction de logement Non imposable
l’employeur ; économique ;

-Prêts sociaux dont la période de


Non imposable
remboursement n’excède pas 12
mois ;
ƒ Dépenses d’eau, électricité et de - Imposable
chauffage ;
ƒ Dépenses relatives aux voitures de
service :

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 89 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

- Pour la voiture affectée à la - Non imposable


direction générale ;
- Pour les voitures mises à
disposition des autres employés - Non imposable
en permanence pour les besoins
du service ;
- Pour toutes les voitures
- Imposable
supplémentaires ;

ƒ Logement :
- affecté gratuitement à un -Appartenant à l’employeur Non imposable
employé ; -loué par l’employeur Imposable
- Affectée à un employé moyennant -Appartenant à l’employeur Imposable
une participation à titre de loyer ; -louée par l’employeur Imposable

4. Traitement des risques liés aux droits d’enregistrement :

L’enregistrement est une formalité importante pour l’entreprise à laquelle sont


soumis les actes et conventions. Il donne lieu à la perception d’un impôt dit "droit
d’enregistrement".

La formalité de l’enregistrement a pour effet de faire acquérir date certaine aux


conventions sous seing privé au moyen de leur inscription sur un registre dit "registre
des entrées" et d’assurer la conservation des actes d’où son importance pour
l’entreprise.

Par ailleurs, le caractère obligatoire de l’enregistrement de ces actes et convention


oblige l’entreprise à respecter les règles prévues en la matière. Après avoir exposé les
risques liés à ces droits, nous proposons ci-après les retraitements nécessaires pour
faire face à ces risques :

Risque Traitement approprié


Tout actes sous seing privé ou
authentique portant sur la constitution,
l’augmentation du capital, la prorogation
Non enregistrement des actes relatifs à la
ou la dissolution de société sont
constitution de la société ou des
imposables aux droits d’enregistrement
opérations sur le capital dans le mois qui
dans le mois suivant leurs date, à défaut
suit leur date.
une pénalité de 10% des droits dus est
appliquée, d’une majoration de 5% pour
le premier mois de retard et de 0,50% par

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 90 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

mois ou fraction de mois


supplémentaire.

Ce type d’évaluation erronée est passible


d’une majoration de 15% du montant du
Evaluation erronée des éléments apportés
droit complémentaire exigible. Toute
en nature.
évaluation doit être effectuée par un
expert.
Tous les éléments imposables tels que
Non prise en considération des primes de précisé par l’article 2 de la loi de finance
fusion, d’émission ou d’apport n° 48-03 afin de se conformer à la
législation en vigueur.

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 91 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

CONCLUSION

Le dispositif fiscal marocain est caractérisé par sa variété et sa complexité.


Cette complexité, combiné, en général, au retard d’adaptation et de compréhension des
entreprises (en particulier les PME) engendrent un accroissement des risques fiscaux.
Ces risques peuvent être inhérents soit à la particularité du secteur d’activité, soit à une
mauvaise interprétation de la législation fiscale due à une imprécision du législateur ou
encore à une défaillances des structures internes de l’entreprise.

L’auditeur fiscal a donc pour mission de détecter ces risques qui peuvent altérer
la fiabilité de l’information financière et d’en trouver les traitements appropriés, afin
d’éviter à l’entreprise de supporter les charges latentes (les amendes et les sanctions)
dues au non respect des dispositions réglementaires en vigueur.

La théorie comptable est aujourd'hui en pleine évolution. La tendance vers


l’harmonisation des normes et l’unification du référentiel comptable « IAS-IFRS »
aura-t-elle un impact sur la fiscalité des entreprises ?

L’introduction de tels concepts laisse présager des incidences comptables non


négligeables et en conséquence des impacts fiscaux et exige une adaptation des règles
fiscales.

L’imposition sur la base des IAS-IFRS aurait des incidences non négligeables,
positives ou négatives, sur l’impôt sur les sociétés. On peut citer par exemple les
incidences liées à la reconnaissance des gains de change latents, à la comptabilisation
de la juste valeur des instruments financiers, à la reconnaissance progressive des
revenus sur les contrats à long terme, aux durées d’amortissement des immobilisations,
aux règles de capitalisation des frais de recherche et développement, aux principes de
valorisation des stocks, aux fusions etc. Aussi, cette mesure impliquerait une refonte
plus ou moins importante du cadre fiscal marocain, allant de l’identification de simples
retraitements fiscaux au décrochage complet du bilan fiscal. Cette stratégie de refonte
doit être basée sur :

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 92 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

*- un principe d’incitation et d’orientation ;


*- un principe de simplification, d’harmonisation et de cohérence ;
*- un principe de compétitivité
afin de pouvoir suivre les perpétuelles mutations internationales tant au niveau
juridiques qu’économique et sociale. Il serait également indispensable de revoir les
lois sur les sociétés commerciales afin de redéfinir les notions de bénéfices
distribuables, de capitaux propres, de prévention des difficultés financières.

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 93 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

BIBLIOGRAPHIE

ƒ « Gestion fiscale de l’entreprise marocaine » Editions Cabinet Kasraoui,


2003

ƒ « L’audit fiscal des sociétés dans le contexte marocain : aspects


méthodologiques et pratiques » Mémoire pour l’obtention du diplôme
national d’expert comptable. Mai 1996

ƒ « Guide d’audit fiscal de la comptabilité et de la déclaration fiscal


annuelle du résultat imposable à l’impôt sur les sociétés » 1ère édition.
Ouvrages collectifs du cabinet Masnauoi.

ƒ « La problématique fiscale des entreprises hôtelières au Maroc :


Analyse critique et démarche d’audit fiscal » Mémoire pour
l’obtention du diplôme de CSG – Med Youssef BOUSELLAME &
Majid TACHFINE-

ƒ « les textes de loi portant sur l’IS, l’IGR, la TVA et les Droits
d’enregistrement de l’année 2005 »

ƒ « Dossiers internationaux, FRANCIS LEFEBVRE,- Maroc :


juridique et fiscal- 1ière édition 2002 »

ƒ Site : www.hlb.be

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 94 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

ANNEXES

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 95 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

Déclarations obligatoires en matière d’IGR

Référence Objet de la Souscripteur Périodicité Imprimé modèle Délai légal de dépôt


légale déclaration
Art 5 bis Contribuables au titre des Dans les 30 jours suivant,
revenus professionnels, Une seule fois lors du soit la date du début de leur
Déclaration revenus salariaux, revenus et début de l’activité ou de activité, soit celle de
Imprimé n° 9101
d’identité fiscale profits fonciers et des l’acquisition du premier l’acquisition de la première
revenus et profits des revenu source de revenu.
capitaux immobiliers
Art 31 Contribuables qui démarrent
une activité professionnelle à
Déclaration
titre individuel ou dans le Dans le délai de 3 mois
d’existance d’une Une seule fois lors du
cadre d’une société de - suivant la date de début de
activité début de l’activité
personnes, d’une indivision l’activité
professionnelle
ou d’une association en
participation
Art 100 Déclaration du Contribuables assujettis à Au plus tard le 31 Mars de
annuelle Imprimé n° 9000
revenu global l’IGR chaque année
Art 77 Déclaration des Employeurs de droit privé et
Au cours du mois de février
traitements et personnes morales de droit annuelle Imprimé n° 9421
de chaque année
salaires public
Art 32 Tout contribuable ayant une
frofession au Maroc lorsqu’il
En même temps que le
verse à des tiers inscrits à Au plus tard le 31 Mars de
dépôt de la déclaration du
Déclaration des l’impôt des patentes ou à l’IS chaque année, au plus tard
revenu global ou de la Imprimé n°
rémunérations des honoraires, des un mois avant la date du
déclaration en cas du 9306/D/F/IGR/FT
versées à des tiers commissions de courtage ou départ ou les trois mois qui
départ du Maroc ou de
autres rémunérations ou leur suivent le décès.
décès
accorde des rabais, remises
et ristournes.
Art 78 Déckarations des Débirentiers domiciliés au Au cours du mois de février
annuelle
pensions et rentes Maroc de chaque année

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 96 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

viagères
Art 102 Déclaration en cas Le contribuable ou ses ayant Au plus tard un mois avant la
de départ du Maroc droit date du départ ou dans les
Imprimé n° 9000
ou en cas du décès trois mois qui suivent le
du contribuable décès
Art 31 Contribuables qui cèssent
Déclaration de l’exercice d’une activité
Délai de 45 jours suivant la
cessation ou de professionnelle ou qui
A l’occasion de la cessation date de cessation, de cession
cession d’une cèdent tout ou partie de leur Imprimé n° 9000
ou de la cession ou d’apport de ces éléments
activité entreprise ou de leur
en société
professionnelle clientèle ou qui font apport à
une société
Art 104 Contribuables disposant de Avant le 1er février de l’année
bis Versement de la revenus professionnels suivant celle durant laquelle
annuelle Imprimé n° 9401
cotisation minimale déterminés d’après le régime les revenus professionnels
du RNR ou celui du RNS sont dégagés
Art 100 Personnes physiques
Dans les 60 jours suivant
ter et 104 réalisant des profits
A l’occasion de la celui de la cession ou de
Déclaration des immobiliers à l’exclusion de
réalisation d’opérations l’encaissement de l’indemnité
profits immobiliers ceux réalisés dans le cadre
immobilières d’expropriation en cas
d’une activité
d’expropriation
professionnelle.
Art 89 Propriétaire ou usufruitier Lors de mutations
d’immeubles ou partie
Déclaration en cas Dans les 60 jours suivant la
d’immeubles par suite de
de transfert de date de la survenance de ces
vente, échange, partage ou
propriété mutations.
autre acte translatif de
propriété ou d’usufruit

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 97 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

Déclarations obligatoires prévues en matière d’IS

Référence Objet de la Souscripteur Périodicité Imprimé modèle Délai légal de dépôt


légale déclaration
Art 26 Déclaration Toutes les sociétés qu’elles Lors de la constitution de la Imprimé n° 8301 Au plus tard 3 mois à
d’existence soient soumises à l’IS ou société compter de la date de
exemptées constitution ou d’installation
pour les sociétés étrangères
Art 26 Déclaration de Sociétés assujetties à l’IS qui A l’occasion de chaque Imprimé n° 8307 Dans le mois qui suit le
transfert du siège procèdent au transfert de leur transfert transfert
social ou du siège social ou de leur
principal établissement principal situé
établissement au Maroc
Art 27 Déclaration du Toutes les sociétés à Chaque exercice comptable Dans les 3 mois qui suivent la
résultat fiscal et du l’exception des sociétés clôture de chaque exercice
chiffre d’affaire étrangères soumises au comptable.
régime forfaitaire Pour les sociétés étrangères
imposées forfitairement, elles
doivent établir leurs
déclarations de CA avant le
1er Avril de chaque année
Art 28 Déclaration de Sociétés concernées par la Lors de chaque changement 45 jours suivant la date du
cessation, cessation totale ou partielle, intervenu changement opéré
fusion,scission ou la fusion, la scission ou la
transformation de la transformation de la forme
société juridique entraînant leur
exclusion du champs de l’IS
ou la création d’une nouvelle
société
Art 28 Déclaration des Liquidateur de la société en Lors de la cessation totale Dans les trois mois suivant la
résultats provisoires cas de cessation totale suivie de l’activité suivie d’une date de clôture de chaque
de la liquidation d’une liquidation liquidation exercice

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 98 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

d’une société pour


chaque période de
12 mois
Art 28 Déclaration du Liquidateur de la société en Lors de la cessation totale 45 jours à partir de la date de
résultat final de la cas de cessation totale suivie de l’activité suivie d’une clôture des opérations de
liquidation d’une d’une liquidation liquidation liquidation
société
Art 30 Déclaration des Toutes les sociétés ayant une Lors de l’octroi de ces En même temps que la
rémunérations activité au Maroc y compris rémunérations déclaration du résultat fiscal
allouées aux tiers les sociétés étrangères qui ont ou celle de cessation , de
opté pour l’imposition scission, fusion et
forfaitaire changement de forme
Art 30 ter Déclaration des Sociétés distributrices de ces annuelle Avant le 1er avril de l’année
et 37 ter produits des actions, revenus suivant celle pendant laquelle
parts sociales et la distribution de ces revenus
revenus assimilés, a eu lieu
des produits de
placement à revenu
fixe, ainsi que des
bénéfices des
établissements
étrangers distribués
au cours d’un
exercice
Art 100 Déclaration Intermédiaires financiers annuelle Au plus tard le 31 mars de
ter récapitulative des chaque année
cessions de titres
effectuées au cours
de l’année
précédente pour
chaque titulaire de
compte
Art 30 bis Déclaration des Cliniques et établissements annuelle Dans les 3 mois suivant la

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 99 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

actes chirurgicaux et assimilés date de clôture de ‘exercice


médicaux réalisés comptable
par les médecins
patentables
Art 37 bis Déclaration des Cliniques et établissements annuelle Dans les 3 mois suivant la
honoraires et des assimilés date de clôture de ‘exercice
rémunérations comptable
versées à des
médecins non
patentables
Art 37 Déclaration des Sociétés soumises à l’IS annuelle Imprimé n° Dans les 3 mois suivant la
rémunérations 8305D/F/IS ou date de clôture de ‘exercice
versées à des imprimé n° 9305 comptable
sociétés étrangères D/F/IGR lorsque
non résidentes les produits sont
versés à des
personnes non
résidentes
Art 20 Fusion de sociétés La société née de la fusion ou En cas de fusion de deux ou Dans les 30 jours suivant la
la société absorbante plusieurs sociétés date de fusion
Art 18 et Demande d’option Sociétés étrangères En même temps que la Dans les 3 mois de leur
26 pour l’imposition adjudicataires de marchés de déclaration d’existence installation
forfaitaire sur le travaux de construction et de
marché montage

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 100 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

Déclarations obligatoires prévues en matière de TVA

Référence Objet de la Souscripteur Périodicité Imprimé modèle Délai légal de dépôt


légale déclaration
Dans le mois qui suit le
Déclaration Toute personne assujettie à la Lors du commencement de
Art 34 Imprimé n° 625/88 commencement de ses
d’existence TVA ses opérations
opérations
Dans le cas de transfert de
Tout redevable de la TVA qui propriété de l’entreprise ou
Déclaration de Dans le mois qui suit la date de
Art 35 cède son entreprise ou en cesse lors de la cession de Simple lettre
cessation d’activité cession ou de cessation
l’exploitation l’entreprise ou de l’activité
assujettie à la TVA
Les commerçants exportateurs,
les petits fabricants et les petits
Déclaration par
propriétaires qui réalisent un Elle prend effet à l’expiration
option de prendre la Par option sur tout ou partie
Art 6 CA annuel égal ou inférieur à Simple lettre d’un délai de 30 jours à compter
qualité d’assujetti à des ventes ou prestations
180 000 dh et les revendeurs en de la date de son envoi
la TVA
l’état de produits énumérés à
l’art 7
Redevables dont le CA taxable
réalisé au cours de l’année
Déclaration atteint ou dépasse 1 000 000 dh
Elle porte sur le CA du mois
Art 26 et 29 mensuelle Personnes n’ayant pas Imprimé n° 718/92 Avant la fin de chaque mois.
précédent
obligatoire d’établissement au Maroc et y
effectuant des opérations
imposables
Redevables au CA annuel
taxable au titre de l’année
Déclaration
écoulée est inférieur à Elle porte sur le CA du Avant la fin du premier mois de
Art 27 et 29 trimestrielle Imprimé n° 609/92
1 000 000dh trimestre précédent chaque trimestre
obligatoire
Redevables exploitant des
établissements saisonniers,

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 101 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

exerçant une activité périodique


ou effectuant de opérations
occasionnelle
Les nouveaux redevables
Art 19 du
Déclaration du
décret n° 2- Les bénéficiaires des déductions Imprimé n° 612 Avant le 1er avril de chaque
prorata des annuelle
86-99 du 14 Prévues au chapitre IV de la loi bis/86 année
déductions
mars 1986
Art 19 de la
A la fin de chaque trimestre de
loi et art 22
Demande de Les personnes effectuant des l'année civile au titre
du décret n° A chaque fois qu’un crédit de
remboursement de opérations ouvrant droit au des opérations réalisées au cours
2-86-99 du TVA est constaté
la TVA remboursement du ou des trimestres écoulés.
14 mars
1986

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 102 Année Universitaire 2004-2005


et moyens de prévention
Mémoire de Fin d’Etudes

Audit Fiscal : Evaluation du risque fiscal 103


Année Universitaire 2004-2005
et moyens de prévention

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