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Mr Benoît Giraud 2006-2007

Cours d’agriculture

COURS D’AGRICULTURE

1 INTRODUCTION A L’AGRICULTURE .................................................................................................. 2


1.1 LE CYCLE DE LA MATIERE ........................................................................................................................ 2
1.2 L’ORGANISATION DU TRAVAIL ................................................................................................................. 3

2 LA CULTURE DE LA TOMATE............................................................................................................... 3
2.1 GENERALITES SUR LA TOMATE ................................................................................................................ 3
2.2 CLASSIFICATION ...................................................................................................................................... 4
2.3 ETUDE DE MARCHE .................................................................................................................................. 5
2.4 COMPTE D’EXPLOITATION PREVISIONNEL ................................................................................................ 6
2.5 LE CHOIX DU TERRAIN ............................................................................................................................. 8
2.5.1 Le fonctionnement générale des plantes.......................................................................................... 8
2.5.2 Le sol ............................................................................................................................................. 10
2.5.3 L’eau ............................................................................................................................................. 10
2.5.4 L’ensoleillement ............................................................................................................................ 11

2.6 LA PEPINIERE ......................................................................................................................................... 11


2.6.1 La germination .............................................................................................................................. 11
2.6.2 La réalisation ................................................................................................................................ 12

2.7 LE SEMIS EN LIGNE EN PEPINIERE ........................................................................................................... 12


2.8 LA PREPARATION DU SOL ....................................................................................................................... 13
2.8.1 Les engrais .................................................................................................................................... 13
2.8.2 Le choix du mode de culture ......................................................................................................... 14
2.8.3 Le travail du sol ............................................................................................................................ 15

2.9 LE REPIQUAGE ....................................................................................................................................... 18


2.10 LE SARCLAGE ET LE BINAGE .................................................................................................................. 19
2.11 LE BUTTAGE........................................................................................................................................... 20
2.12 LA TAILLE .............................................................................................................................................. 21
2.13 LE TUTEURAGE ET L’ATTACHAGE .......................................................................................................... 22
2.14 LE PAILLAGE .......................................................................................................................................... 22
2.15 L’IRRIGATION ........................................................................................................................................ 22
2.16 LES METHODES DE LUTTES CONTRE LES ENNEMIS DES PLANTES ............................................................ 23
2.16.1 A titre préventif ............................................................................................................................. 23
2.16.2 A titre curatif ................................................................................................................................. 24

2.17 L’UTILISATION DELICATE DES PRODUITS CHIMIQUES ............................................................................. 24


2.18 RECOLTE ET COMPTE D‘EXPLOITATION ................................................................................................. 24

3 CONCLUSION............................................................................................................................................ 24

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1 INTRODUCTION A L’AGRICULTURE
Certain peuple en République Centrafricaine ne vivent que de la chasse et de la
cueillette. Ils sont nomades. D’autres cultivent pour obtenir de leur travail une nourriture
suffisante. Ils sont sédentaires. L’agriculture est la science qui permet d’augmenter la
production naturelle des végétaux pour vivre et vendre.

1.1 Le cycle de la matière

Pour faire de l’agriculture, il faut bien comprendre comment fonctionnent les


végétaux. Le cycle de la matière nous informe sur l’origine de leurs aliments et sur leurs
conditions de vie.
Un cycle est un enchaînement d’étapes qui se répètent et se réalisent en même
temps. Une étape peut durer plusieurs mois (ex : l’humification). Le cycle de la matière
consiste à renouveler la matière sous différentes formes vivantes ou mortes. C’est de ces
étapes de transformation de la matière que tirent les animaux et les végétaux, l’énergie
dont ils ont besoin pour vivre.
Les matières principales sont le carbone C, l’hydrogène H, l’oxygène O, l’azote N,
le phosphore P, la potasse K, le fer Fe, le calcium Ca et le magnésium Mg. Ce cycle
fonctionne naturellement. Mais nous pouvons l’améliorer ou l’accélérer en faveur d’une
culture ou d’un élevage.

Le cycle de la matière

Lumière

Animaux
Animaux et Photosynthèse
végétaux Respiration
et Nutrition

Végétaux
Niveau du sol
Mort et
déchets
Nutrition par absorption de l’eau

Humus Eléments
MOF ou terre assimilables :
poire NPK Mg Ca Fe
Humification Minéralisation

Légende :
Étapes
MOF Matière organique fraîche
L’humification : C’est la transformation de la MOF en humus.
La minéralisation : Par vieillissement, l’humus se transforme en éléments assimilables.
La nutrition : La plante absorbe les éléments assimilables qu’il y a dans l’eau.
La photosynthèse : La plante fabrique le sucre et le carbone à partir de la lumière.

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C’est en améliorant la réalisation de ces étapes naturelles que nous allons augmenter les
productions.

1.2 L’organisation du travail


Ce schéma permet d’avoir une vue d’ensemble de la culture afin de produire puis
de vendre.

Organisation du travail

Récolte Com
merci
Etude Pépinière,
alisati
de semis
Buttage, on-
marc
Paillage trans
hé Repiquage
Taille port
Tuteurage

Germination Floraison Fructification


CEP
Comp
te
d’expl
oitati
on
Fumure
d’entretien
Amendements
ou fumure de
fond, pépinière

Arrosage, Binage, Protection contre les maladies,…

CEP : Compte d’exploitation prévisionnel


Temps

2 LA CULTURE DE LA TOMATE
2.1 Généralités sur la tomate
La tomate est un aliment riche en vitamine C (os et dent) et A (reproduction, peau et
vision). Les fruits se mangent crus, sous forme de salade ou cuit en sauce. Elle est
originaire de l’Amérique du Sud.

Le cycle végétatif est le temps compris entre le moment où la graine germe jusqu’au
moment où la plante fourni des fruits mûrs.
Exemple pour la tomate : 120 à 150 jours

On peut réaliser un calendrier cultural en fonction de la variété.


Exemple de calendrier cultural pour la variété roma VF :

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1. Choix du site, préparation de la pépinière : Septembre


2. Semis en pépinière, apport d’engrais et préparation du sol : 15 septembre
3. Habillage, repiquage : 15 octobre
4. Tuteurage 1er novembre
5. Taille, attachage, buttage : 10 novembre
6. Récolte 15 janvier au 15 mars

2.2 Classification
Le nom scientifique des plantes est un nom international :
Exemple : Lycopersicum esculentum
Le nom commun est le nom d’une espèce dans une langue officielle d’un pays.
Exemple : Tomate
La famille des plantes permet de les classer selon leurs propriétés culturales.
Exemple : Solanacées
La variété permet de définir les propriétés de la plante. On la choisi en fonction des
capacités de développement de la plante, de sa résistance aux maladies, de la saison de
culture, de ses besoins nutritifs, du poids de production à l’hectare (rendement), à sa
capacité de se conserver, à sa forme, à leur goût, à son attirance au client,…

Exemple comparaison de variétés de la tomate en RCA

Saison Résistance
Variétés Saison sèche
humide aux maladies
Roma VF,
Oui Oui V, F, N
rossol VFN
Merveille des
Oui Non -
saisons
F1 sumo Oui Oui F, V, PS, ST
V : Verticulum N : Nématodes
F : Fusarium ST : Stemphylium
PS : Pseudomonas

Les variétés qu’on appelle « F1» sont des variétés hybrides (le résultat du croisement
entre deux variétés différentes) améliorées artificiellement. Elles donnent des plantes
toutes de même propriétés (taille, taille des fruits, couleur, résistance,…). Il n’est pas
possible de faire les semences.

Exemple de Classification :

Les végétaux Familles Espèces Variétés

Les solanacées Tomate Rio Grande


F1 sumo
Roma VF

Poivron Yolo wonder

Capella

Les cucurbitacées Concombre Poinsett

F1 Antilla
Pastèque
Sugar Baby

Creemson sweet
Courge
Précoce maraîchère

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Tableau des familles


Familles de plantes légumières
Famille Légume / herbe / Fruit
Chénopodiacées Bette à carde, betterave, épinard
Aneth, carotte, céleri, céleri-rave, cerfeuil,
Ombellifères
coriandre, fenouil, panais, persil
Brocoli, chou pommé, chou de bruxelles, chou
chinois, chou-fleur, chou-rave, cresson, kale,
Crucifères
moutarde, navet, radis, raifort, roquette,
rutabaga
Cucurbitacées Concombre, courge d'été, courge d'hiver, melon
Graminées Sorgho
Labiées Basilic, marjolaine, origan, sauge
Liliacées Ail, asperge, ciboulette, échalote, oignon, poireau
Légumineuses Arachide, haricot, pois
Rosacées Fraise
Tomate, aubergine, piment, poivron, pomme de
Solanacées
terre
Artichaut, chicorée, endive, estragon, laitue,
Composées
salsifis, topinambour, tournesol
Source: La Bible du potager, E. Smith

2.3 Etude de marché


C’est une enquête (recherche d’informations économiques) menée dans notre
unité géographique (ville, département, région, pays).
Elle va servir à réaliser un compte d’exploitation prévisionnel le plus probable possible.
Elle permet de :
¾ estimer la demande : Prévoir le poids de légume que nous allons vendre sur place
ou plus loin,
¾ prévoir le prix de vente au kg selon la période de vente,
¾ repérer la concurrence (quantifier les producteurs et la quantité qu’ils produisent
par rapport à la demande),
¾ nous aider à trouver les matériaux, matériels et la main d’œuvre à des prix
convenables,
¾ Nous aider à qualifier les préférences des clients,
¾ nous aider à choisir la variété à cultiver.
Exemple : Pour le séminaire Carme, nous savons qu’il y a environ 100 personnes à
nourrir. Nous estimons qu’il faut 300 kg de tomates par mois. Puisque le potager est
proche du séminaire, on va choisir une variété qui n’est pas forcément résistante au
transport. Le client n’est pas exigent sur la forme des tomates et notre budget de départ
est limité, donc nous n’allons pas choisir une variété hybride.

J’ai choisi la variété ROMA VF ou Rossol VNF parce qu’elle permet d’être cultivée
autant en saison sèche qu’en saison humide. De plus, elle résiste aux maladies
fréquemment rencontrées sur nos parelles Fusarium et Verticillium sp et Nématodes.
Cette variété n’est pas « hybride », nous pourrons donc récupérer les semences pour les
prochains cycles.

Exercice : Cette variété produit 30T/Ha récoltés sur deux mois. Quelle surface doit on
donc cultiver pour satisfaire la demande ?

Poids Surface
30T 1Ha

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30 000kg 10 000m²
300kg x
300 × 10000
x= = 100 m²
30000

Nous devons donc cultiver 200m² puisque la récolte se fait sur deux mois.

Exercice 2 : Nous pouvons lire dans le Guide des semis1 qu’il faut 0,15kg/Ha à 0,45kg/Ha
de semences de tomates. On choisi la valeur selon la date de fermeture de la boite
sachant que des semences se garde correctement pendant environ 2 ans. Plus la date de
fermeture est récente et plus le pourcentage de germination sera grand. Pour une boite
dont la date de fermeture est récente, quelle quantité (poids) de graines faut t’il apporter
pour nos 200m² ?

Poids Surface
0,15kg 1Ha
150g 10 000m²
x 200m²
150 × 200
x= = 3g
10000
Il faut donc 3g de semences de tomates Roma VF pour ensemencer 200m².
Selon le guide des semis, pour un semis en pépinière, il faut 0,15 à 0,45kg /Ha et pour
un semis direct 0,5 à 1kg/Ha.

Nous avons besoin d’acheter 3 grammes de semence. Grâce à l’étude de marché, nous
allons trouver où les acheter.
Exemples d’adresses :

Prochimie
Sis Boulevard Charles DeGAULLE
BP 2679 Bangui RCA
Tel :236 613 263
professionnelle_chimie@yahoo.fr

Sté Jaco
Elig-Essono 355 Avenu Mvog-fouda Ada
BP 224 Yaoundé
Cameroun
Tel : 237 22 13 71
jaco@camnet.cm

2.4 Compte d’exploitation prévisionnel


C’est un tableau de calcul pour estimer la rentabilité d’une culture.
Il consiste à prévoir les dépenses et les recettes de la culture. Il faut que le bilan soit
supérieur ou égale à 0 pour que l’exploitation soit rentable. Le bilan est la différence
entre les recettes et les dépenses.
Pour réaliser un compte d’exploitation prévisionnel, il faut lister toutes les dépenses puis
toutes les recettes de la culture. Les dépenses sont classées en trois catégories: Le
matériel, les matériaux et la main d’œuvre. Un pourcentage d’imprévues doit être ajouté
pour fixer une marge d’erreur (de sécurité), exemple : 10% des dépenses.

1
Guide des semis : Voir l’annexe 1

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Le matériel est l’ensemble des outils et des bâtiments utilisés le temps de l’exploitation.
Il est remboursé sur plusieurs campagnes pour pouvoir les racheter ou les entretenir.
Une campagne est la durée d’une culture. Exemple pour la tomate : 5 mois
Les matériaux sont les éléments consommables par la culture : eau, engrais,
insecticides,…
La main d’œuvre est le travail du personnel qualifié ou non qualifié effectué de la culture.

Exemple pour la tomate ROMA VF sous forme de tableau.

CEP pour 200 m² en Frs CFA


Dépenses
Quan Prix Quan Prix
Paramètres Unité Total Paramètres Total
tité unité tité unité
Matériel/Investissement amorti sur 3 campagnes Main d'œuvre en temps (h)
Houe 1 1500 1500 Etude de marché 2 125 250
Brouette 1 20000 20000 CEP pour 200m² 2 125 250
Bêche 1 2000 2000 Dessouchage 0 125 0
Rateau 1 1500 1500 Réalisation pépinière 1 125 125
Machette 1 2000 2000 Arrosage pépinière 4 125 500
Triandine 1 1500 1500 Fumures 3 125 375
Pulvérisateur 1 25000 25000 Labour 10 125 1250
Sceau de récolte 1 2000 2000 Herssage 1 125 125
Couteau de taille 1 600 600 Habillage/repiquage 2 125 250
Système d'arrosage
2 3000 6000 Paillage 2 125 250
arrosoir
Fils m 12 100 1200 Tuteurage 8 125 1000
Gans de protection paire 1 2000 2000 Taille (3 fois) 10 125 1250
Bottes paire 1 2500 2500 Sarclage (1fois) 4 125 500
Lunettes paire 1 1000 1000 Binage (3 fois) 2 125 250
Masque respiration 1 500 500 Arrosage 50,4 125 6300
Traitements par produits
Sac de transport 0 300 0 10 125 1250
phytosanitaires (12 fois)
Total pour 3 campagnes 69300 Récolte 10 125 1250
Total pour 1 campagne 23100 Commercialisation 10 125 1250
Matériaux Transport (forfait)
Location terrain 0 100 0 Total main d'œuvre 131 125 16425
Semences g 9 378 3402 Imprévues 10% 6353
Fumier de vache kg 900 10 9000 Total 69880
Humus kg 180 20 3600 Recettes 1ère campagne
Cendre kg 20 20 400 Quantité en kg Prix unité Total
Paille ou film plastique 1 2000 2000 600 150 90000
Insecticide L 0,4 4200 1680 Bilan première campagne
Fongicide L 0,4 2300 920 20120
Piquets bois 600 5 3000
Total matériaux 24002
Explications des calculs :
« Total pour 3 campagnes » C’est la somme des dépenses du matériel.
« Total pour 1 campagne » Le matériel est prévu pour être remplacé toutes les trois
campagnes. Donc le total des dépenses du matériel est divisé par 3 sachant que chaque
69300
campagne dure 5°mois°: = 23100 F CFA
3
« Imprévues 10% » est une sécurité évaluée à 10% des dépenses de la campagne :
(23100 + 24002 + 16425) × 10
= 6353 F CFA
100

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« Total » des dépenses est égale à la somme des dépenses du matériel d’une campagne,
des dépenses des matériaux, des dépenses de la main d’œuvre et des dépenses des
imprévues.
23100 + 24002 + 16425 + 6353 = 69880 F CFA
Le prix à l’unité du kilogramme de tomate (150 F CFA/kg ) a été décidé à l’étude de
marché, de même pour le calcul de la quantité de production (600kg). Le total des
bénéfices pour la première campagne est de 90 000 F CFA soit 150 × 600 .
Le bilan est égale aux recettes moins les dépenses : 90000 - 69880 = 20120 F CFA. Il est
donc supérieur à zéro. Les travaux peuvent commencer sachant qu’il faudra un capital
d’investissement de départ de 69300 + 24002 + 16425 + 6353 = 116080 F CFA.
Le montant du bilan et la somme des imprévues non utilisée peuvent être ensuite
réinvestis dans l’une des trois catégories des dépenses. C'est-à-dire soit dans la main
d’œuvre, soit dans le matériel, soit dans les matériaux, pour améliorer la qualité et la
rentabilité du travail.

Si le résultat du bilan est supérieur à 0, c’est du bénéfice. S’il est inférieur, c’est du
déficit.
Pour le compte d’exploitation, il est possible en cas de bénéfice de le réinvestir dans la
catégorie de notre choix. Il est conseillé de le réinvestir dans du matériel plus performant
qui aidera à produire plus et plus facilement.

2.5 Le choix du terrain

2.5.1 Le fonctionnement générale des plantes


Pour choisir le terrain, il faut bien connaître le fonctionnement des plantes.

La plante réalise 5 actions simultanément. Celles-ci permettent son


développement. Elles sont :
¾ La photosynthèse
¾ La transpiration
¾ L’absorption
¾ L’assimilation
¾ La respiration
L’efficacité de ces actions dépend des 7 facteurs climatiques suivant et des qualités du
sol.
¾ Le dioxyde de carbone :CO2
¾ Le dioxygène : O2
¾ La lumière
¾ La chaleur
¾ L’eau dans le sol
¾ L’eau dans l’air
¾ Le vent

En fonction de la famille et de la variété de la plante, il va falloir faire varier ces


facteurs climatiques et les qualités du sol. Nous maîtriserons alors le développement
de la plante.

Le fonctionnement de la plante :

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2.5.1.1.1 La transpiration
C’est l’eau de la plante qui s’évapore de la feuille sous forme de vapeur d’eau. La
chaleur, le vent et l’air sec provoquent la transpiration. La transpiration provoque
l’absorption de l’eau par les racines et la circulation de la sève.

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2.5.1.1.2 L’absorption
C’est l’eau et les sels minéraux du sol qui passent dans la sève brute par les poils
absorbants. L’absorption est efficace si les racines sont bien formées ! Il faut avoir un sol
meuble et profond environ 30cm pour faciliter la circulation de l’eau.

2.5.1.1.3 La photosynthèse
La photosynthèse permet à la plante de fabriquer du sucre qu’elle ajoute dans la sève
brute. Celle-ci devient alors la sève élaborée.
Elle se réalise en présence de lumière, de chaleur et de dioxyde de carbone dans toutes
les parties vertes (feuilles, tiges,…). Son efficacité optimale se situe entre 25 et 30
degrés pour la plupart des plantes en Centrafrique. Lorsque la température dépasse
35°C, la photosynthèse s’arrête. Plus la plante est éclairée longtemps et plus elle
fabrique de sucre.

2.5.1.1.4 L’assimilation
La plante se nourrit du sucre, de l’eau et des sels minéraux contenus dans la sève
élaborée. La sève élaborée redevient la sève brute. Elle emmagasine ces éléments dans
les tiges, les fruits, ou les racines selon son stade de développement.

2.5.1.1.5 La respiration
Elle se fait en présence de dioxygène jour et nuit. Toutes les parties de la plante
respirent.

Exemple :

Les tomates sont de la famille des solanacées. Cette famille a pour caractéristique de
bien résister à la chaleur. Si le sol est bien humide, le vent sec et si le sol permet une
bonne circulation de l’eau pour l’absorption, alors la plante transpirera bien. La
photosynthèse est optimale à 33 degrés. La tomate éclairée longtemps, se développera
rapidement.

2.5.2 Le sol
En règle générale, il y a les sols sableux (sol léger), limoneux et argileux (sol lourd). Les
sols sableux laissent passer trop facilement l’eau. A l’inverse, les sols argileux sont trop
dure et limitent la pénétration des racines et de l’eau dans le sol.
Pour une bonne culture, le sol doit être de structure grumeleuse. C’est un mélange de
chacun de ces éléments ainsi que de l’humus en proportions égales.
Un sol grumeleux est un sol meuble facile à travailler. C’est un sol favorable pour la
culture maraîchère.

La tomate aime les sols sablo limoneux. C'est-à-dire qu’il lui faut un sol qui contient plus
de sable et de limons que d’argile. La tomate aime des sols moyennement profonds (30-
40 cm).

2.5.3 L’eau
La culture doit se situer proche d’un point d’eau si elle est faite en saison sèche. La
tomate aime les sols bien irrigués mais non inondés.

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2.5.4 L’ensoleillement
La tomate aime les terrains bien ensoleillés toute la journée.

2.6 La pépinière
Avantages :
La pépinière permet d’améliorer la germination des graines. Il faut donc acheter moins
de graine que pour un semis direct.
Elle permet de repiquer les plants avec un bon espacement.
Inconvénients :
La pépinière demande plus de travail.
La pépinière ne permet pas toujours de gagner du temps sur le cycle de culture.

2.6.1 La germination
La germination des graines se réalise en
présence de bonnes conditions. Il faut :
¾ De l’humus (terre noire ou
matière organique ou terreau)
riche en matières assimilables.
Cette terre noir doit être fine pour
faciliter le développement de la
radicule et de la tigelle.
¾ La potasse active la germination.
La cendre est de la potasse.
¾ De l’eau : Le sol doit être humide.
¾ De la lumière. La graine doit
recevoir de la lumière pour
germer.

Schéma : La germination

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2.6.2 La réalisation
La pépinière doit être proche d’un point d’eau. 1m² permet de repiquer environ 50m²
pour la tomate. Le sol doit être profond de 20 cm.
1. Délimiter et terrasser la surface pour avoir une surface plate de largeur de 1,2 m
maximum.
2. Ajouter 50kg d’humus (2 brouettes) et 15kg de cendre (1/2 brouette).
3. Bêcher et ratisser

2.7 Le semis en ligne en pépinière


Le semis à la volée est très déconseillé en pépinière.

1. Arroser légèrement
2. Tracer les sillons tous les 10 à 15 cm sur une profondeur de 3 cm avec un
transplantoir. Les graines ne doivent pas être à plus de 5 cm pour recevoir
suffisamment de lumière pour germer. Elles ne doivent pas non plus être semée à
moins de 3cm parce que les oiseaux granivores risquent de venir les manger. Il
est toutefois possible de faire un épouvantail pour faire peur aux oiseaux

Schéma : La profondeur du semis


Ce schéma représente la levée des graines selon la profondeur du semis. On voit que
plus les graines sont semées proche de la surface et plus elles sortent vites.

3. Calculer à l’aide du guide des semis le poids de graine nécessaire, puis le peser
avec un pèse lettre.
4. Epandre les graines dans le sillon et recouvrir de terre fine en tassant légèrement.
5. Mettre un paillage fin sur les lignes pour maintenir l’humidité au sol et laisser
passer la lumière.
6. Arroser environ 10L/m² avec un arrosoir et sa pomme.
En cas d’infestation du sol par les termites, faire une ombrière à 10 cm du sol.

Entretien :
7. Enlever le paillage 2 jours après la levé pour laisser profiter les plants pleinement
de la lumière.
8. Effectuer un binage succin pour faciliter l’infiltration de l’eau dans le sol et la
pénétration des racines dans le sol.
9. Traiter de façon préventive avec un insecticide (tue les insectes) et un fongicide
(tue les champignons) pour limiter l’arrivée des maladies.

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Le repiquage se fait lorsque 5 feuilles apparaissent sur les plants de tomates.

2.8 La préparation du sol


C’est la fumure de fond et le travail du sol.
Il faut apporter suffisamment d’engrais pour avoir un développement de la tomate
optimale (le meilleur). Il faudra ensuite travailler le sol.

2.8.1 Les engrais


Ce sont les aliments des plantes. On distingue plusieurs types d’engrais, les engrais
organiques les engrais minéraux et les engrais chimiques.

2.8.1.1 Les engrais organiques


Ils sont issus des êtres vivants. Ils ne sont assimilables par la plante qu’après leur
décomposition (humification).

2.8.1.1.1 Le compost
Il permet d’obtenir de l’humus plus couramment appelé (terre noire). Cet humus peut
servir à la réalisation de la pépinière. Il est toujours présent dans un bon potager.

Le compost est un mélange de débris organiques (MOF) coupés en petits morceaux de


préférence. La Matière Organique Fraîche est issue de la matière des êtres vivants. Selon
le cycle de la matière, l’humification se fait naturellement. Pour accélérer le processus,
on peut y ajouter de l’urine diluée. Il ne faut pas mettre de piles, de plastique et de
métaux.
L’humification :

Les bactéries et les animaux


du sol mangent la MOF
MOF Humus

Humification
Légende :
MOF : Matière Organique Fraîche.
Durée de l’humification (deux à trois mois).

L’humus :
Avantages Inconvénients
Garde l’eau Facilement lessivable
Maintien la plante Peut donner trop de chaleur à la plante
et d’eau. Il risque un dvlppt de
champignons
Apporte les minéraux par
minéralisation
Contient les animaux qui eux aussi
apporteront de la MOF.

En saison sèche
Pour garder l’humidité, on creuse un trou de 1 m de profondeur minimum. Deux trous
supplémentaires permettront d’aérer le composte chaque mois parce que les bactéries
qui dégradent la MOF ont besoin d’oxygène et d’humidité. Il est donc conseillé de
l’arroser tous les 5 à 6 jours par exemple deux arrosoirs pour 1 m3.

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En saison humide
On peut simplement disposer le compost sur le sol. Il suffit de le retourner tous les mois.

Un bon entretien permet d’avoir de l’humus en 2 à 3 mois.

2.8.1.1.2 Le fumier
C’est un mélange d’excréments solide d’animaux et de paille. Le fumier ne peut être
épandue qu’après un repos de 3 mois.

2.8.1.1.3 Les engrais verts


Ce sont des plantes qu’on sème. Lors du travail du sol, elles sont enfuies dans le sol.
Sans lumière, elles meurt, se décomposent pour devenir de l’engrais. Exemple : la
luzerne

2.8.1.1.4 Le purin
C’est un engrais composé des excréments liquide du bétail.

2.8.1.2 Les engrais minéraux


Ce sont les matériaux issus de la matière morte. (Calcaire, fer, silice,…)

2.8.1.3 Les engrais chimiques


Ce sont des engrais recréés artificiellement. Eux ne pourrissent pas. Ils sont assimilables
directement par la plante. Ils se mélangent facilement à l’eau et au sol. Il faut les
épandre une fois la culture en place.
Prenons un sac de 50Kg : On lit les inscriptions suivantes : 14.23.15+5%Mg.
Ces chiffres indiquent les quantités NPK dans 100kg. Mg est le magnésium. Dans ce sac
de 50kg, il y a donc 7kg d’azote, 11,5kg de phosphore, 7,5kg de potasse et 5% de
magnésium.
L’azote permet à la plante de grandir, le phosphore de se reproduire et la potasse de
germer.

Exemple : Pour obtenir 500kg de grain de maïs, il faut : 47.1,5.1,5.


Pour obtenir 14 000kg de manioc, il faut 57.13.77 en fumure d’entretien. Il faut donc un
engrais chimique plus riche en potasse.

La culture de la tomate pour un are a besoin de 300kg de fumure organique (fumure de


fond) et 4kg d’engrais chimique NPK 10.10.20 pour la fumure d’entretien.

2.8.2 Le choix du mode de culture


Il y a deux grands modes de culture :
¾ La culture plein champ :
On va choisir la culture plein champ pour les grandes surfaces. Elle demande moins de
travail, mais les rendements seront moindres.
¾ La culture en planche
La culture en planche est conseillée pour obtenir de très bons rendements (bon poids par
rapport à la surface). Elle demande par contre beaucoup de temps de travail manuel.
Une planche permet d’avoir un sol très meuble. On peut ne pas marcher dedans du fait
de leurs dimensions: 1,2 m de large maximum.

Les bords de la planche en saison humide doivent être plats pour éviter une saturation de
l’eau dans le sol et permettre son infiltration.

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Les bords de la planche en saison sèche doivent être au dessus de la planche pour retenir
l’eau.

La largeur du passage entre chaque planche ne doit pas être supérieur à 20cm.

2.8.3 Le travail du sol


Généralement, la plupart des légumes nécessite un sol d’une profondeur de 30cm. La
couche du sol travaillé s’appelle la couche arable. Pour les cultures à sol plus profond
(maïs), on décompacte le sol à 80 cm, mais ce travail ne peut se faire qu’avec un
tracteur.

Il y a le matériel manuel et le matériel mécanisé.

2.8.3.1 Le matériel manuel


La houe permet d’ameublir le sol. Par contre, ce matériel ne permet un travail du sol
profond (10-20cm).
La bêche permet de labourer.
Labourer, c’est : retourner le sol de façon à mettre la terre du dessus au dessous. Le
labour se fait à 30 cm du sol.
Il faudra alors un râteau pour émietter le sol.
Ces matériels permettent de travailler que de petites surfaces.

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2.8.3.2 Le matériel mécanisé


Le matériel mécanisé ne peut être rentable que pour les grandes surfaces. Il plus cher à
l’achat et demande beaucoup d’entretien. Le matériel mécanisé concerne tous les outils
tractés et tracteurs qui ont des pièces en mouvement.
Pour le labour, on a la charrue. Elle permet de labourer le sol sur une profondeur de 30
cm environ, de mettre la terre de la surface au fond et inversement, d’ameublir le sol et
d’enfouir l’engrais vert. Ce travail permet une bonne infiltration de l’eau et de l’air. Il faut
labourer perpendiculairement à la pente !
Schéma :

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Inconvénients : Une terre bien labourée risque d’être lessivée par les fortes pluies qui
suivent. Il ne faut pas laisser le sol nu trop longtemps.
La charrue :

La herse : Elle permet de scarifier ou de décompacter le sol sans rentrer en profondeur.


La herse :

Ces outils peuvent être de plusieurs tailles différentes selon le type et la puissance de
traction choisie (âne, chevaux, bœufs, motoculteur ou tracteur).
Exemple de matériel mécanisé : la charrue , la herse, le canadien, le girobroyeur,…

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2.9 Le repiquage
Les plants des légumes semés en pépinière doivent être transplantés. Cette opération est
le repiquage.
Cette opération comporte plusieurs étapes :
1. L’arrachage
On commence par bien arroser sol de la pépinière. On arrache le plant soit en racine nue
avec le transplantoir, soit avec une motte de terre découpée avec la bêche. Il faut
compresser la terre pour qu’elle ne s’émiette pas.
L’arrachage avec la motte est préférable car le plant souffre moins au changement de
sol. La reprise est donc plus rapide.
Pour la tomate l’arrachage se fait à 5 feuilles.

2. L’habillage
Habiller un plant, c’est couper une partie des racines et des feuilles avec un couteau bien
désinfecté (lame passée au feu).
L’habillage favorise l’enracinement (éviter de repiquer les racines pliées, ce qui
empêcherait la circulation de la sève). Il diminue la transpiration du plant qui trop forte
dessècherait le plant.
Exemple : schéma P24 du livre « le jardin en zone tropicale »

3. La mise en place
On procède au repiquage en quinconce. Le repiquage en quinconce consiste à alterner les
plants sur les lignes de façon à améliorer la répartition au sol et à diminuer la
concurrence entre les plants (partage des éléments minéraux du sol, de l’eau et de la
lumière).
Il demande beaucoup de soin. Il faut repiquer tôt le matin ou en soirée.
Les matériels utilisés sont :
¾ Le transplantoir
¾ Le fils
¾ L’arrosoir
¾ Un outil de mesure (mètre ou bâton gradué)
Avec le fils, on trace les lignes perpendiculairement à la pente. En bordure, la première
ligne est tracée à la moitié de l’espacement prévu entre les lignes.
Dans, le guide des semis, il faut 80 à 90 cm entre les lignes et 50 cm sur les lignes.

Le repiquage en quinconce

45 cm 90 cm 90 cm 45 cm

25 cm 50 cm

Légende
Limites de parcelle Lignes
Plants Sens de la pente

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Après avoir mouillé légèrement le sol, on utilise le transplantoir pour faire trou
suffisamment grand pour ne pas plier les racines. Le pliage des racines ne permet pas à
la sève de circuler correctement et risque de faire mourir le plant. Il faut mettre le plant
bien droit, rabattre la terre contre le plant et tasser légèrement de haut en bas pour ne
pas laisser d’air entre la terre et les racines.
Enfin, il faut arroser les plants à l’arrosoir avec la pomme d’arrosoir, ou à la raie.
Cas où le plant est mal repiqué : Le plant n’est pas droit, les racines sont retournées, il y
a de l’air autour des racines.
Exemple : schéma P24 du livre « le jardin en zone tropicale »

Autres techniques culturales :


¾ La mise en jauge
Au cas où il reste des plants arrachés et habillés, il est possible de les conserver, en les
mettant en jauge. On les met dans une tranchée qu’on referme sur la motte des plants
avec de la terre humide. Pour diminuer la transpiration des feuilles, on met un paillage
au dessus.
¾ Le pralinage
Pour faciliter la reprise des plants, au moment de la mise en place, on trempe les plants
habillés dans un récipient de boue de terre noire ou de terre de termitière.
¾ L’apport d’engrais à la mise en place
Pour favoriser la reprise des plants, on peut arroser avec un mélange d’eau et de NPK
10-10-10, ou avec un bol de fumier et un demi bol de cendre dans 5 L d’eau.

2.10 Le sarclage et le binage


1. Le sarclage
Sarcler consiste à déraciner les adventices (autres herbes de la parcelle) qui font
concurrence avec la culture.
On sarcle au moment où la concurrence devient forte et avant que les adventices ne
fassent leurs graines. Le sarclage a pour inconvénient de faire sortir et germer les
graines des cinq premiers centimètres du sol. Un sarclage trop fréquent risque de
multiplier le travail.
Méthodologie :
On utilise la houe, la binette ou le piochon. Il est préférable de mouiller légèrement le sol
par aspersion pour que les racines ne se cassent pas à l’arrachage. Ensuite, on secoue
les racines pour laisser la terre dans la parcelle. Ces adventices permettront de ravitailler
le composte pour fabriquer de l’humus.

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2. Le binage
On bine avec un petit trident ou un piochon pour casser la croûte de battance. La croûte
de battance est une couche superficielle dure, épaisse de 3 cm maximum.
Biner permet :
¾ Une bonne infiltration de l’eau à l’irrigation,
¾ Une bonne circulation de l’air pour la respiration des racines,
¾ Une bonne pénétration des radicelles,
¾ De garder le l’humidité du sol. Lorsque le sol est compacté, des capillaires
(fissures fines) font évaporer l’eau trop rapidement. Le binage permet de les
casser.
En revanche, le binage demande beaucoup de travail manuel à répéter toutes les
semaines.

On dit parfois : « un binage vaut deux arrosages ».

2.11 Le buttage
Le buttage est l’action de faire les buttes. La terre est mise, avec une houe, aux pieds
des plants. La hauteur des buttes ne doit pas dépasser 10 cm. Pour les plantes à
tubercules, les buttes peuvent faire 15-20 cm de hauteur.
Cette technique a deux objectifs :
¾ Maintenir les plants contre l’action du vent ou de l’irrigation.
¾ Pour les plantes à tubercules (pomme de terre, manioc), des racines seront
produites dans la butte ce qui permettra de produire plus de tubercules.

Le buttage permet d’utiliser plusieurs techniques de culture comme la fumure d’entretien,


le paillage et l’irrigation à la raie.

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Ex de fumure d’entretien pour la tomate : 200Kg/are.

2.12 La taille
La taille de la tomate permet d’avoir des fruits volumineux et bien formés, mais moins
nombreux.

Pour les variétés à croissance déterminée (Rio grande), nous pouvons laisser deux à trois
gourmands vigoureux à la base. Pour les variétés à croissance indéterminée, nous n’en
laissons aucun. Nous taillons lorsque le plant atteint 30 à 40 cm. Cette technique
s’effectue après le buttage.
On utilise un couteau bien désinfecté (au feu ou à l’eau de javel) pour couper les
gourmands. La coupe se fait au dessus du bourlet cicatriciel pour aider à cicatriser. Au
contraire, le plant risque d’attraper plus facilement les maladies.
Description des tailles

Légende :
= Egourmandage

Egourmandage d’une variété à Egourmandage d’une variété à


Croissance déterminée Croissance indéterminée

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2.13 Le tuteurage et l’attachage


Le tuteurage est l’action de mettre des tuteurs (piquets) aux plants trop fragiles
(tomates, Haricots, concombres,…). Les plants tuteurés profitent mieux de la lumière et
de l’aération grâce à une meilleure répartition au sol. Leurs fruits ne toucheront pas le sol
lors de leur formation. Le risque de pourritures et autres maladies est diminué.
La taille du tuteur varie en fonction de la variété à croissance indéterminée ou
indéterminée (1 à 2m). Le bois du tuteur doit être bien choisi pour ne pas pourrir ou
mangé par les termites (bois rouge).
Le tuteur doit être planté lorsque le plant atteint 40 cm, à 10 cm du pied du plant
pour éviter de casser les racines et enfoncé de 40 cm sur la ligne de la butte.

L’attachage est l’action d’attacher les plants. Il faut utiliser des lianes dégradables.
Les ligatures doivent être lâches pour permettre aux tiges du plant de grossir.
L’attachage se fait sous la feuille pour permettre à la sève des tiges des fruits de bien
circuler.
Voir schéma : Le tuteurage et l’attachage

2.14 Le paillage
Pailler consiste à étendre autour des plants une couche de paille, d’herbe ou de tige de
mil.
On l’utilise dans deux cas :
¾ Le paillage après buttage : il doit être assez épais de façon à ne pas laisser passer
la lumière.
On le met dans la raie en saison sèche ou sur toute la planche en saison humide. Il a
plusieurs effets. Le paillage fait de l’ombre au sol, ce qui diminue l’évaporation de l’eau
du sol. La pluie et l’eau d’arrosage ne frappent pas le sol, le tassement est donc réduit.
Les adventices ne reçoivent pas la lumière donc ne poussent pas. Le sarclage est fait
moins souvent. Au bout de quelques temps, le paillage pourrit est sert d’engrais. Lorsque
l’on pratique l’irrigation à la raie, le paillage ralenti la circulation de l’eau. Il facilite donc
l’infiltration de l’eau et améliore la qualité de l’irrigation.
Il ne faut pas mettre de paille infectée par les maladies ou les termites.

¾ Le paillage après semis : Il doit être moins épais pour laisser passer la lumière et
permettre la germination. Il est appliqué seulement sur la ligne de semis. Il a les
mêmes effets que le paillage après buttage mais ne protège pas contre les
adventices.

2.15 L’irrigation
Les rôles de l’eau pour la plante :
L’eau de constitution : permet la vie de la plante.
L’eau de nutrition : permet à la plante de grandir. Les plantes sont constituées de plus de
90% d’eau.
L’eau de circulation : C’est l’eau contenu dans la sève qui circule grâce à la transpiration.

Il y a trois modes d’irrigation :


¾ L’irrigation à surface libre (gravitaire) :
Il y a l’irrigation des planches par inondation. Les planches doivent être bien façonnées.
L’eau doit circuler sur toute la surface. Ce mode d’irrigation est conseillé pour les
cucurbitacées car elles ont besoin d’une grande quantité d’eau réparti. L’efficience est de
60%, c'est-à-dire qu’il y a 40% de perte.
L’irrigation à la raie : L’eau est conduite par les raies, ce qui diminue les pertes par
évaporation. On peut arroser à n’importe quelle heure puisque les feuilles ne sont pas

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mouillées. Cela évite les maladies cryptogamiques (bactéries ; champignons). Efficience


95% !
¾ L’irrigation par aspersion :
L’eau est distribuée sous forme de pluie. L’eau touche les parties aériennes. Il y a risque
de maladies, de brûlure par le soleil aux heures chaudes. Cette technique enlève les
traitements foliaires (feuilles). On peut utiliser un arrosoir ou des tuyaux sous pression.
¾ L’irrigation lente :
L’eau est apportée à très faible débit (1L/h) avec des gouttes à gouttes alimentés par des
tuyaux. Il est recommandé d’arrêter l’arrosage au moins 6h par jour pour que les plants
puissent respirer. Il y a une économie d’eau, une réduction des plantes adventices, une
économie de la main d’œuvre, mais l’installation a un coût élevé.

2.16 Les méthodes de luttes contre les ennemis des plantes

2.16.1 A titre préventif


1. Entretenir le contour des parcelles en coupant l’herbe
2. Tailler avec un couteau bien désinfecté et mettre au compost les débris de la
culture. Ne pas laisser les fruits au contact du sol. Il faut tuteurer ou pailler.
3. Utiliser des variétés résistantes aux différents ennemis rencontrés.
4. Faire des associations culturales. On peut associer la tomate avec l’ail pour
repousser les chenilles qui pondent leurs œufs dans les tomates. On peut mettre
deux lignes d’ail entre chaque ligne de tomate.

5. Faire la rotation des cultures.


Elle permet d’éviter les ennemis de la culture précédente.

¾ Les ennemis sont différents pour chaque famille. Donc il faut éviter de faire
plusieurs mêmes campagnes de suite sur la même parcelle.
Ex : Campagne 1 : Tomate, famille des solanacées
Campagne 2 : Oignon, famille des liliacées. Donc il ne faut pas mettre de
l’aubergine, pomme de terre, poivrons qui sont de la famille des solanacées,
Campagne 3 : Haricot, famille des légumineuses
Campagne 4 : Carotte, famille des ombellifères
Campagne 5 : Chou, famille des Crucifères
Campagne 6 : Tomate, famille des solanacées

¾ Si vous savez bien reconnaître les ennemis, vous pouvez changer directement en
fonction d’eux.
Ex : Sont très infectés par le nématodes à galle (insecte) : variété sensible de tomate,
carotte, courge, poivron, haricot,… Donc, après l’une de ces cultures, il ne faut pas
choisir une culture de cette liste si le nématode à galle est très présent.

¾ Il est possible aussi de faire la rotation en choisissant une culture racine ou


légumes-fruits après une culture légumes-feuilles.
Ex : Légumes-feuilles : laitue, chou, persil
Légumes-fruits : tomate, gombo, pastèque, piment

6. Faire la jachère. Après plusieurs cultures dans une parcelle, on n’y cultive plus
pendant 3 ans.

7. Utiliser des produits chimiques. Ils sont utilisés quand les symptômes des
maladies ne sont pas apparus.

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2.16.2 A titre curatif


1. Faire la protection intégrée de la culture. Elle consiste à apporter les prédateurs
des ennemis de la culture. Ex : Les coccinelles mangent les pucerons qui sucent la
sève des plants de tomate.
2. Utiliser des pesticides ou produits phytosanitaires (produits chimiques : zinc,
manèbe, mancozèbe
Les insecticides pour tuer les insectes : ver du fruit (chenille), mouches, acarien
(araignée).
Les fongicides pour tuer les champignons responsables des pourritures, les bactéries
comme Alternariose, Xanthomonas vesicaoria, mildiou
Les herbicides sélectifs pour tuer les adventices seulement.
Il faut changer alterner les produits pour ne pas que ces ennemis deviennent résistants.

2.17 L’utilisation délicate des produits chimiques


Les produits chimiques sont dangereux pour la santé des Hommes. Ils doivent être
utilisés avec précaution.
Il faut :
¾ Se protéger : Porter des gans, des lunettes, un masque de respiration, des
vêtements avec capuche long, étanches couvrant tout le corps, des bottes. Le
pulvérisateur doit être bien réglé pour envoyer un brouillard,
¾ Bien lire la notice d’utilisation du produit avant usage,
¾ Respecter les dosages spécifiés sur la notice : exemple : 50ml pour 5L,
¾ Respecter les délais d’utilisation de la notice,
¾ Arrêter les traitements après les premiers fruits récoltés,
¾ Brûler les emballages ou les donner à des organismes spécialisés pour leurs
recyclages,
¾ Bien se laver directement après l’épandage avec du savon et à plusieurs reprises,
ainsi que les vêtements,
¾ En cas d’intoxication, appeler directement un médecin en lui donnant l’emballage
du produit !
¾ Pulvériser lorsqu’il n’y a pas de vent ou de pluie jusqu’à 24h après l’épandage. Le
vent risque de disperser les produits. La pluie risque de laver les plantes des
produits et de ne plus faire effet.

2.18 Récolte et Compte d‘Exploitation


Selon les variétés de tomate, nous pouvons obtenir un rendement après récolte
de la tomate de 15 à 30 tonnes par hectare (15-30T/Ha).
Le compte d’exploitation permet de faire le bilan de la culture. Nous résumons les
activités passées dans le même tableau que le compte d’exploitation prévisionnel en
enlevant les imprévues.
Nous le comparons ensuite au compte d’exploitation prévisionnel pour tirer des
conclusions et des leçons et pour améliorer les futures prévisions.

La culture de la tomate est une culture difficile qui requière une grande quantité
de techniques.

3 CONCLUSION
L’agriculture nous permet de comprendre l’évolution naturelle et artificielle des
plantes. Cette évolution est logique. Cette science nous a permis d’en déduire des
techniques culturales. Par expérience pratique, nous améliorons celles-ci sans cesse.

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4 ANNEXES ET BIBLIOGRAPHIE
Annexe 1 : Le guide des semis
Guide des Semis

Nombre de Quantité de semences en kg/Ha Densité de plantation en cm


Espèces graines par
gramme
Semis direct Avec repiquage Sur le rang Entre les rangs

Amarante 3000-5000 0,2 0,2 10-20 10-20


Aubergine
220-300 1-2 0,2-0,4 40-50 80-120
Européenne
Aubergine
250-300 0,2-0,3 40-50 60
Africaine
Betterave 50-60 5-15 7-10 20-50
Carotte 500-1000 2-4 2-7 45-60
Céleri 2500-2800 0,2-0,3 20-30 40-80
Chicorée 550-700 0,3-0,5 15-20 35
Chou 200-300 0,3 30-60 60-90
Chou brocoli 200-350 0,3-0,6 30-60 50-80
Chou de chine
320-700 0,3-0,6 40-60 70
pommé
Chou fleur 200-550 0,3-0,6 40-60 60-75
Concombre 30-50 1,5-3 30-50 90-160
Courge 5-15 3-10 90-120 90-120
Gombo 15-20 5-10 20-60 90-150

Haricot kilomètre 1-2 25-50 10-30 60-120

Haricot vert 1-5 70-100 5-10 45-90


Laitue 600-2000 1-1,5 0,5-0,7 20-30 30-40
Maïs doux sucré 38872 20-30 20-25 75-120
Melon 20-45 1-3,5 60-100 150-200
Navet chinois 80-90 3-5 5-10 30-70
Navet Européen 400-700 2-5 5 30
Oignon 200-400 6 5-10 30-50
Papaye 44105 0,25-0,3 200 200
Pastèque 11232 3-5 60-90 180-240
Persil 600-700 3-5 5-15 15-40
Piment 150-300 1-2,5 0,4-0,8 40-70 50-80
Poireau 350-400 1à3 15 40
Pois 38992 120-200 3-5 30-80
Poivron 120-200 1-2 0,25-0,4 40-50 50-90
Radis 80-120 35-40 2-5 20-45
Tomates 150-400 0,5-1 0,15-0,45 35-70 90-150

Bibliographie : Rangée du plus utilisée au moins utilisée.


La voix du paysan Tome 2 : Vogela KOUAYEP Responsable de diffusion dkvnaff@yahoo.fr
La voix du paysan Tome 1 : Vogela KOUAYEP

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Le jardin en zone tropicale : Les classiques africains


Agriculture et petit élevage en zone tropicale : Les classiques africains
Mémento de l’agronome 2004 : CIRAD, GRET, Ministère des affaires étrangères,
La culture de la tomate : Agence Centrafricaine pour le développement Agricole, FAO et
PNUD
La culture de l’oignon: Agence Centrafricaine pour le développement Agricole, FAO et
PNUD
Protection naturelle des végétaux : CTA Agrecol
Agriculture tropicale en milieu paysan africain : Terre et vie, l’harmathan, enda de
Hugues Dupriez et Philippe de Leener
Arbres et agricultures multiétagées d’Afrique : CTA, Terre et vie de Hugues Dupriez et
Philippe de Leener
Comment déterminer les besoins du sol en éléments nutritifs ? : collection techniques
américaines
Comment éliminer les pucerons : Communautés africainesN°44
Magazines Spore : CTA
Atlas de la République Centrafricaine : Les éditions jeune afrique
Calendrier Lunaire 2007

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