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Dr DALI-YAHIA M.K.
Bibliographie..................................................................................................................... 51
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TP n°1
Tissu de revêtement,
Tissu fondamental,
Cylindre central, composé de :
o Endoderme (seulement chez les racines, en « U » chez les monocot, à « cadre » chez les dicot.),
o Péricycle,
o Phloème,
o Xylème,
o Parenchyme central.
La présentation des différents éléments varie selon qu'il s'agit d'une tige ou d'une racine :
Dans la tige :
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Dans la racine :
Structure de base des Dicotylédones : Bien que fondamentalement identique à celle des
monocotylédones, la structure de base des Dicotylédones se distingue par l’apparition de
formations secondaires qui tendent à remplacer complètement les formations primaires
notamment au niveau des tissus de revêtement et de conduction. Ces formations secondaires ont
pour origine des assises génératrices :
AGLL (ou cambium): Assise génératrice libéro-ligneuse (tissus de conduction secondaires) qui
se différencie en liber secondaire vers l’extérieur et en bois secondaire vers l’intérieur. Ces
tissus conducteurs secondaires peuvent former soit un anneau continu (pachyte continu), soit
un anneau discontinu (pachyte discontinu). Le cambium génère :
Liber II est constitué par des tubes criblés et par du parenchyme libérien
des vaisseaux,
du parenchyme ligneux (cellulosique ou lignifié).
Structure des feuilles : La feuille est un appendice latéral de la tige se présentant comme un axe
aplati comportant :
Pétiole : qui se prolonge à l’intérieur du limbe sous forme de nervures dans lesquelles se
trouve le tissu conducteur sous forme de faisceau libéro-ligneux arqué transversalement.
Limbe : structure bifaciale adaptée à son rôle dans les échanges avec l'extérieur. On observe
de la face adaxiale (ventrale ou supérieure) vers la face abaxiale (dorsale ou inférieure) :
Parenchyme palissadique,
Parenchyme lacuneux.
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Monocotylédone Dicotylédone
Épiderme stomatifère sur les faces ventrale et dorsale sur la face dorsale
Épiderme :
Suber : normalement constitué par des cellules à parois minces (suber mou), celles-ci
peuvent parfois s'épaissir donnant ainsi du "suber dur".
Au niveau des parenchymes : Les parois cellulaires peuvent s'épaissir pour former les tissus
de soutien soit :
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TP n°2
APIACEAE (= Umbelliferae)
C'est une des familles botaniques les plus homogènes rassemblant 420 genres et près de 3000 espèces
d'herbes des régions tempérées. Beaucoup d’espèces de la flore algérienne font partie des Ombellifères.
Divers principes actifs ont été isolés des Apiacées, tels que les:
À l'exception de la carotte (Daucus carota) qui est un légume riche en carotène (source de provitamine A)
largement consommé, peu d'Apiaceae sont alimentaires. Certaines espèces sont utilisées comme
condiments ou comme aromates (ajowan, aneth, angélique, anis vert, carvi, céleri, coriandre, cumin, fenouil,
persil).
Le fruit des Apiacées est un diakène dont les 2 moitiés (méricarpes indéhiscents) symétriques et
identiques se séparent plus ou moins tôt à maturité par septicision et restent longtemps suspendues par le
sommet à un carpophore axile (columelle) prolongeant le pédicelle. Au sommet du fruit, le volumineux
disque épigyne qui a formé les stylopodes se prolonge en 2 styles de formes plus ou moins caractéristiques.
Quelle que soit leur forme (plats, courts ou longs), les méricarpes sont d'abord appliqués l'un contre l'autre
et ont ainsi une face ventrale (ou commissurale), plus pâle, plane ou concave et une face dorsale plus ou
moins convexe. La face dorsale du méricarpe est toujours marquée de cinq côtes longitudinales, dites
primaires :
1 médiane (carinale),
2 latérales,
2 marginales.
Les côtes primaires sont séparées par 4 dépressions régulières appelées vallécules. Chez quelques
espèces d’Apiacées, le fond des vallécules se soulève en côtes secondaires, alors généralement plus
développées que les côtes primaires. Selon que les côtes secondaires sont absentes ou présentes ont
distingue respectivement les Apiacées haplozygiées et Apiacées diplozygiées.
Du point de vue anatomique, on trouve 2 petits canaux sécréteurs sur la face commissurale et des poches
sécrétrices allongées ou bandelettes dans le mésocarpe. Ces poches sécrétrices ont tendance à disparaitre
chez le fruit mûr.
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ASPHODELACEAE
Selon la classification phylogénétique des Angiospermes (APG IV, 2016), cette famille de
monocotylédones inclut environ 800 espèces appartenant en majorité au genre Aloe qui fournit à la Matière
Médicale, les aloès officinaux.
ALOE
Le genre Aloe comprend environ 450 espèces réparties entre le continent africain et la péninsule
arabique, dont une cinquantaine en Arabie (Aloe vera), une centaine d’espèces sont endémiques des iles de
l’océan indien et de Madagascar, alors que le reste des espèces (environ 315) sont réparties dans toute
l’Afrique (Aloe ferox).
ALOES OFFICINAUX
Le suc desséché d’aloès est inscrit dans de nombreuses Pharmacopées pour ses propriétés cholagogues
(à faible dose), laxatives et purgatives (à forte dose). Seules 2 espèces d’Aloe sont officinales :
1- Test de solubilité : En principe, l’Aloès pur est complètement soluble dans l’alcool à 60° et dans
l’ammoniaque au 1/10e.
Manipulation : Dans un tube à essai, mettre 0,3 g de poudre d’Aloès et ajouter 2,5 ml d’alcool à
60°. Boucher le tube et laisser macérer tout en agitant de temps en temps. Observer le résultat après
au moins 24 heures. On doit obtenir une bonne dissolution de la poudre, donnant ainsi, une teinture
d’Aloès au 1/10e, de couleur brune et d’odeur caractéristique.
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2- Test d’identité : À l’aide de réactions chimiques spécifiques, ce test permet de caractériser les
différents principes actifs de l’aloès, ce qui confirmera l’identification de la drogue.
Les principes actifs de l’Aloès sont représentés par des dérivés anthracéniques, composés
phénoliques possédant un noyau anthracénique plus ou moins oxydé :
Les formes "oxydées" comme l’anthraquinone.
Les formes "réduites" comme l’anthrone et l’anthranol (qui sont des tautomères).
O O OH
8 9 1
O2 7 2
6 3
5 10 4
O
Anthraquinone Anthrone Anthranol Anthracène
Libre (aloe-émodol),
Combinée, quand il s’agit soit de :
OH O OH OH O OH OH O OH
Rha
OH OH O
O Glu Glu
L’aloe-émodol est extrait de l’aloès à l’aide d’un solvant organique apolaire. Il donne en
présence d’une solution alcaline une coloration rouge dans la phase aqueuse.
Observer la phase aqueuse qui prend une teinte rouge indiquant la présence
d’anthraquinones libres.
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Les hétérosides de l’aloès, dont les génines sont sous forme d’anthrone et d’anthranol (formes
réduites), sont mis en évidence par addition de borate de sodium à un extrait aqueux de la drogue,
ce qui donne une fluorescence verte caractéristique.
Manipulation : Dans un tube à essai, diluer 0,1 ml de teinture d’Aloès dans 2 ml d’eau
distillée (remarquer le précipité jaunâtre). Ajouter un peu de talc, agiter énergiquement puis filtrer ;
répartir le filtrat dans 2 petits tubes à essai (de 5ml). Observer filtrat sous une lumière
ultraviolette à 365 nm en comparant avant et après ajout d’un volume égal d’une solution de
borate de sodium à 4%.
La fluorescence verte qui apparait dans le tube contenant le borate de sodium indique la
présence de l’aloïne dans la teinture d’Aloès, C-hétéroside dont la génine est un dérivé
hydroxy-anthracénique sous sa forme réduite (anthrone/anthranol).
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TP n°3
FABACEAE (= Leguminosae)
Les Fabacées (au sens large) sont des plantes herbacées ou ligneuses, facilement reconnaissables à leurs
caractères botaniques généraux :
Faboideae (Papilionacées ou Fabacées au sens strict, avec 12000 espèces) : Plantes herbacées ou
ligneuses, corolle zygomorphe à préfloraison vexillaire (papilionacée), graines exalbuminées. À
cette sous-famille appartiennent l’arachide, le soja, l’haricot, le fenugrec, le genêt à balais, les
mélilots, la fève de Calabar, la réglisse...
Mimosoideae (Mimosées) : Arbustes à arbres des régions tropicales, se caractérisant par des
fleurs actinomorphes en épis ou en capitules denses, corolle réduite, androcée méristémone,
graines albuminées ; le genre Acacia étant le plus important (1500 espèces).
D’une très grande importance économique, de nombreuses Légumineuses font l’objet de cultures
intensives (soja, arachide, haricot, lentille, pois, pois chiche, luzerne…) comme sources d’huiles alimentaires,
de protéines riches en acides aminés essentiels.
Les Fabacées fournissent à la pharmacie de nombreuses drogues (gomme arabique, gomme adragante,
gomme de caroube, baume de Tolu, baume du Pérou, copahu, cachou, réglisse, sénés, fenugrec… ) ; ce sont aussi
des matières premières pour l’extraction de principes actifs tels que :
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ﻋﺮﻕ ﺍﻟﺴﻮﺱ
Origine : Région méditerranéenne (Europe du Sud) et Asie (Iran). Rencontrée en Algérie. Cultivée dans
quelques pays (Espagne, Turquie, Russie, Inde, Chine, USA).
La plante : Sous arbrisseau vivace par ses parties souterraines très développées. Tiges dressées, striées
longitudinalement, creuses. Feuilles alternes, imparipennées à 9-17 folioles ovales, d’un vert foncé,
visqueuses à la face inférieure. Inflorescences en grappes denses, axillaires, à long pédoncule. Petites fleurs
zygomorphes, à corolle papilionacée d’un bleu violacé clair, à calice gamosépale, couvert de poils
glanduleux, bossu à la base, bilabié au sommet. Le fruit est une petite gousse (2 à 3 cm) aplatie, bosselée,
brune à maturité, renfermant jusqu’à 7 graines réniformes, exalbuminées.
La drogue : Est constituée par les parties souterraines de la plante : racine et stolon (souvent appelé
rhizome).
Caractères microscopiques :
de la coupe transversale :
o Chez le rhizome, le suber n’est formé que de quelques assises de cellules.
o Assise génératrice subéro-phellodermique.
o Phelloderme souvent réduit à une seule assise de cellules.
o Parenchyme cortical à cellules arrondies, renfermant de l’amidon.
o Nombreux faisceaux libéro-ligneux très effilés, séparés par des rayons médullaires
formés de 3 à 4 rangées de cellules s’élargissant dans la zone libérienne.
o Cônes libériens coiffés de fibres péricycliques ; liber secondaire renfermant des amas de
fibres libériennes, entourées de cellules cristalligènes.
o Le bois est constitué par de gros vaisseaux, par du parenchyme cellulosique et par
quelques amas de fibres ligneuses entourées de cellules cristalligènes.
o Présence d’une moelle (chez le rhizome) constituée de grandes cellules arrondies,
bourrées d’amidon.
de la poudre :
o Fragments de suber.
o Vaisseaux de bois ponctués ou réticulés.
o Nombreux grains d’amidon isolés, ou inclus dans les cellules du parenchyme.
o Paquets de fibres cristalligènes, jaunes, allongées, à parois épaisses et à lumen ponctué.
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Manipulation :
Étude microscopique de la coupe transversale du rhizome de Réglisse. Schéma et dessin détaillé.
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Composition chimique : À côté des nombreux glucides (glucose, saccharose, amidon, glycyrrhizane), de
l’asparagine, de stérols, de composés aromatiques volatils, de coumarines (licocoumarone) ; les principes
actifs sont représentés par :
COOH
Gly Gly
O
O O
Glc Glc
HO O HO OH
O O
Liquiritoside Isoliquiritoside
Manipulation :
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Dans le Tube B (mise en évidence des flavonoïdes) : Ajouter 3 ml d’un mélange acétate
d’éthyle-butanol (3V-2V), agiter et laisser décanter, puis prélever la phase organique
dans un autre tube ; dans lequel, on ajoutera 1ml d’acide chlorhydrique et 1 à 2 rognures
de magnésium (Réaction de la cyanidine). Observer la coloration rouge qui apparaît.
Mode opératoire : Dans un bécher de 100 ml, préparer l’extrait aqueux de réglisse par
décoction pendant 10 minutes de 0,5 g de poudre de rhizome dans 50 ml d’eau distillée.
Filtrer le décocté dans une fiole Erlenmeyer et ajuster à 50 ml en y ajoutant de l’eau
distillée, répartir le décocté dans 10 tubes à essai de même calibre, selon le tableau suivant :
Tube N° 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Poids (g) de la drogue testé 0 0,005 0,01 0,015 0,02 0,025 0,03 0,035 0,04 0,045 0,05
Calcul de l’indice de mousse (IM) : Après avoir repéré le numéro du tube présentant une
hauteur de mousse égale à 1 cm, on calcule l’indice de mousse (IM) selon la formule
suivante :
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TP n°4
APOCYNACEAE
Importante famille botanique comptant plus 5000 espèces réparties en 400 genres, pour la plupart
originaires des régions tropicales. En Algérie sont rencontrées quelques espèces du genre : Calotropis,
Caralluma, Cynanchum, Leptadenia, Nerium, Pergularia, Periploca, Solenostemma, Vinca, Vincetoxicum.
Plumerioideae (80 genres) : regroupant des espèces se caractérisant par des anthères sans
appendices, séparées de la tête du style et à graines nues ; c’est le cas des Acokanthera, Carissa,
Catharanthus, Ochrosia, Rauvolfia, Thevetia, Vinca…
Apocynoideae (80 genres) : regroupant des espèces à anthères avec appendices, soudées à la tête du
style et à graines portant une aigrette de poils. Ces espèces se retrouvent notamment chez les
Funtumia, Holarrhena, Nerium, Strophanthus…
Aslepiadoideae (240 genres) : autrefois une famille botanique à part (ex. Asclepiadaceae), regroupe
toutes les espèces se distinguant des autres Apocynacées par leur pollen en tétrades (ou en pollinies)
et par la morphologie particulière de l’androcée et du gynécée, qui sont accolés en un ensemble
appelé gynostège, adapté à la conservation du nectar. Cette sous-famille est bien représentée en
Algérie par des espèces appartenant aux Calotropis, Caralluma, Cynanchum, Leptadenia,
Pergularia, Periploca, Solenostemma, Vincetoxicum…
Les Apocynacées présentent un appareil végétatif très diversifié : arbres (Alstonia, Ochrosia), arbustes
dressés (Acokanthera, Calotropis, Nerium) ou lianes (Strophanthus), rarement des herbes vivaces (Vinca,
Vincetoxicum). Cependant, quelques caractères botaniques sont partagés par la majorité des espèces
d’Apocynacées, tels que des :
Feuilles simples, entières, non stipulées, opposées ou verticillées (Nerium), rarement alternent
(Thevetia), non stipulées, mais présentant souvent des appendices glanduleux. Certaines espèces
(Nerium) pour s’adapter à la sécheresse présentent au niveau de leurs feuilles des cryptes pilifères,
au fond desquelles se trouvent les stomates ;
Fruits groupés en 2 follicules opposés, renfermant des graines garnies de poils ou d’aigrettes ; mais
il existe des espèces (Acokanthera, Carissa, Thevetia) à fruits charnus (baies ou drupes).
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par leur richesse en triterpènes et en polyprènes, à l’origine de caoutchouc naturel (gutta), c’est le
cas des latex de diverses espèces de Funtumia et de Landoiphia.
La plante : Arbuste (2 à 5 m) à rameaux dressés portant des feuilles persistantes, simples, coriaces,
verticillées par 3. Inflorescences en corymbes terminaux. Fleurs régulières, pentamères, à corolle rose
(parfois blanche) gamopétale, tubuleuse à la base, puis évasée en une coupe, anthères soudées à la corolle
sont prolongés par un appendice plumeux. Le fruit est follicule allongé renfermant de nombreuses petites
graines à aigrette.
O O
O
HO
O O
OH
O O
oléandrine
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Caractères microscopiques :
de la coupe transversale :
de la poudre :
Composition chimique :
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Emplois :
2. Essai physico-chimique :
2.1. Extraction des hétérosides cardiotoniques (basée sur leurs propriétés physico-chimiques) :
Substances de saveur amère, généralement bien cristallisées à l’état pur ; mais fragiles en milieu
alcalin (perte de l’activité pharmacologique, soit par ouverture du cycle lactonique, soit par épimérisation ),
très soluble dans l’alcool et les solutions hydro-alcooliques, assez solubles dans le chloroforme,
mais insoluble dans le benzène et l’éther de pétrole ; leur hydrosolubilité augmente en fonction du
nombre des hydroxyles fixés sur la génine.
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2.2.2. Par une réaction de fluorescence (Réaction de Pesez) : Réaction donnée par les
cardénolides du type B, sous l’action d’un acide fort déshydratant (acide phosphorique),
entrainant l’élimination des hydroxyles en C14 et C16 et la formation de doubles liaisons
conjuguées.
Extrait
Test/Réacti d’hétérosides
Manipulation/Réactifs Observation/Résultat positif
on (résidu
chloroformique)
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TP n°5
SOLANACEAE
Dans cette famille sont regroupées environ 2900 espèces réparties en 147 genres ; le genre Solanum
regroupe à lui seul 1400 espèces, dont certaines sont d’une grande importance économique (pomme de terre,
tomate, aubergine). Bien que rencontrées dans toutes les régions chaudes et tempérées du globe, la plupart
des espèces de Solanacées sont originaires de l’Amérique du Sud. On dénombre environ 30 espèces de
Solanacées en Algérie.
Ce sont généralement de grandes herbes annuelles, bisannuelles ou vivaces (parfois des arbustes ou de
petits arbres) ; à feuilles non stipulées, alternes, simples (très rarement composées), parfois profondément
lobées. Les fleurs des Solanacées sont pentamères, régulières à légèrement zygomorphes, gamopétales,
gamosépales, le calice est souvent persistant entourant la base du fruit à maturité (belladone, daturas),
parfois accrescent (pyxide des jusquiames) ; le fruit est soit une baie (tomate, piments, belladone), soit une
capsule (jusquiames, daturas).
Du point de vue anatomique, toutes les espèces de Solanacées présentent quelques caractères
histologiques communs, tel que la présence au niveau des tiges et des feuilles :
de phloème périmédullaire (liber interne en îlots sur la partie supérieure du faisceau libéro-ligneux),
de fibres péricycliques et périmédullaires,
de poils tecteurs pluricellulaires unisériés,
de poils sécréteurs à pied unicellulaire ou pluricellulaire et à tête sécrétrice pluricellulaire,
de cellules à sable (cellules isolées chargées de microcristaux d’oxalate de calcium, rencontrées surtout
dans les parenchymes des tiges et des nervures).
Plusieurs espèces de Solanacées ont une importance économique et font l’objet de grandes exploitations
industrielles (tabac, pomme de terre, tomate, aubergine, poivrons, piments), alors qu’en biotechnologie les
tabacs génétiquement modifiés sont de plus en plus utilisés comme sources :
D’autres espèces de Solanacées, bien que toxiques, fournissent à la matière médicale de précieux
alcaloïdes, tel que :
les alcaloïdes tropaniques des Solanacées mydriatiques (belladone, daturas, jusquiames, duboisias).
les alcaloïdes stéroïdiques (Solanum) pouvant servir à l’hémisynthèse de médicaments stéroïdiens
(corticoïdes, hormones sexuelles).
Leurs feuilles constituent des drogues officinales renfermant en proportion variable (0,3 à 0,5%) des
alcaloïdes esters dérivés du trans-tropanol, tel que la scopolamine, l'hyoscyamine et l'atropine (isomère
racémique de l'hyoscyamine), tous doués de propriétés parasympatholytiques puisqu'ils agissent comme
inhibiteurs des récepteurs cholinergiques muscariniques. La scopolamine est de plus un antiparkinsonien
anticholinergique agissant également comme dépresseur du SNC à fortes doses.
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HO hyoscyamine HO HO
O N O 6-hydroxylase N O N O
O O O
STRAMOINE
BELLADONE
(= DATURA OFFICINAL)
STRAMOINE
BELLADONE
(= DATURA OFFICINAL)
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Le principe de l’extraction est basé sur la particularité qu’ont les alcaloïdes d’être soit solubles dans les :
Cette propriété, spécifique aux alcaloïdes est mise à profit non seulement pour les extraire, mais aussi
pour les purifiés en totum alcaloïdique ; ainsi dans une ampoule à décanter, par simple changement de pH,
ils passent de la phase aqueuse à phase organique et réversiblement.
ESSAI PHYSICO-CHIMIQUE
1- Extraction des alcaloïdes à partir d’une poudre de feuille de belladone : Dans une fiole
Erlenmeyer de 25 ml, agiter 1 g de poudre de belladone avec 15 ml d’une solution d’acide
sulfurique à 0,1% pendant 5 minutes, puis filtrer directement dans une ampoule à décanter de 50
ml. Répartir 3 à 4 ml du filtrat dans 3 tubes à essai (numérotés de 1 à 3) et grader le reste du filtrat
dans l’ampoule à décanter.
2.1. Principe : Consiste à faire précipiter les alcaloïdes, sous forme de complexes
insolubles (visibles) grâce à des réactifs à base de métaux lourds et/ou de métalloïdes en
solutions acides.
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3- Caractérisations des alcaloïdes esters tropaniques de l’acide tropique par la réaction de Vitali-Morin :
3.1. Principe : La nitration du noyau benzénique de l’acide tropique donne en milieu alcalin une
coloration violette.
3.2- Confirmation pour les alcaloïdes tropaniques : Dans l’ampoule à décanter, alcaliniser le
reste du filtrat avec une solution de soude (NaOH) à 20 % jusqu’à un léger changement de couleur
(quelques millilitres), puis ajouter 10 ml de dichlorométhane ; agiter avec précaution (afin d’éviter
toute émulsion). Observer les deux phases qui apparaissent après décantation. Recueillir la phase
inférieure dans une petite fiole Erlenmeyer contenant au préalable une petite quantité de sulfate de
sodium anhydre. Filtrer cette phase organique desséchée directement dans une capsule en
porcelaine, puis évaporer le solvant. Redissoudre le résidu (avec précaution) dans 0,5 ml d’acide
nitrique fumant et transvasé à la pipette Pasteur dans un verre de montre, puis évaporer à sec ( sous
une hotte). Laisser refroidir avant d’ajouter 1 ml d’acétone et gouttes à goutte d’une solution de
potasse (KOH) alcoolique à 30 g/l.
Observer la coloration violette qui se développe avant de disparaître (réaction colorée fugace).
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TP n°6
RUBIACEAE
La famille des Rubiacées comprend plus de 10.000 espèces réparties en 600 genres ; largement
répandues, des régions froides aux régions tropicales. Ce sont des plantes généralement ligneuses
(Cinchona, Coffea), parfois herbacées (Asperula, Galium, Rubia), à feuilles simples, entières, opposées à
verticillées et stipulées. Inflorescences en cymes sont constituées de fleurs du type 4, ou du type 5.
L’ovaire est infère, biloculaire, uniovulé (Coffea) ou multi-ovulé (Cinchona). Le fruit est variable : akène
(Asperula), capsule (Cinchona), baie ou drupe (Coffea).
Les Rubiacées fournissent à la Matière Médicale quelques drogues à alcaloïdes, comme les quinquinas,
les ipécas (Cephaelis) et les caféiers (Coffea) dont l’importance économique est considérable.
Amérique du Sud (Bolivie, Colombie, Équateur, Pérou, Venezuela) ; cultivé en Inde, en Indonésie, en
Afrique tropicale (Cameroun, Kenya) et en Australie.
Caractères botaniques :
Arbre (≈ 15 m) à tronc droit, à écorce brune, à grandes feuilles simples, glabres, à limbe mince, ovale,
d’un vert plus foncé et brillant sur la face supérieure ; les feuilles plus âgées prennent une teinte rougeâtre à
la face inférieure. Les inflorescences sont des cymes terminales sur les rameaux latéraux. Les fleurs sont
gamosépales à long calice pubescent, gamopétales à corolle terminée par 5 lobes frangés de poils blancs,
rose à pourpre à l’extérieur, blanche à l’intérieur ; les étamines insérées dans le tube, sont longues dans les
fleurs à style court et inversement, courtes dans les fleurs à style long. Les fruits sont des capsules
oblongues (≈ 2,5 cm), renfermant des petites graines pourvues d'une aile marginale denticulée.
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La drogue est constituée par les écorces qui proviennent surtout d'arbres âgés ; se présentant en
fragments de taille et de forme variable :
Rugueuses sur la face externe, les écorces portent un suber gris brunâtre à blanchâtre, pouvant porter des
lichens ou des mousses, crevassées transversalement, sillonnée longitudinalement. La surface interne est
brun rougeâtre, striée. La cassure est courte dans les couches externes, fibreuses dans les couches internes.
L’odeur est faiblement aromatique, la saveur à la fois astringente et amère.
- De nombreuses fibres libériennes jaunâtres, fusiformes, de grande taille (1,5 mm) à paroi épaisse,
striée, à extrémité brusquement rétrécie, à lumen étroit et présentant des canalicules très apparents
élargis à la base en forme d’entonnoir.
- Débris de parenchyme à cellules polygonales avec amidon en très petits grains, oxalate de calcium
sous forme de sable et cellules à tanins.
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En dehors de matières minérales, d’amidon, de traces d’huile essentielle, il faut noter la présence :
O
HO OH
HO OH
OH
- d’un principe amer, le quinovoside, hétéroside triterpénique libérant par hydrolyse l’acide
quinovique et le quinivose (méthylpentose).
- Les principes actifs sont représentés par environ 7% d’alcaloïdes, presque tous rattachés à une
structure de base, comportant un noyau quinoléine relié par une fonction alcool secondaire à un noyau
quinuclidine (très spécifique) porteur d’une chaine vinylée en 3. Les alcaloïdes majoritaires forment 2
couples de stéréo-isomères :
Par ailleurs quinine et cinchonidine sont lévogyres, alors que quinidine et cinchonine sont dextrogyres.
4 4
7 7
5 5
6 3 6 3
8 8
HO HO 2
9 N 2
9 N
5' 4' 1 5' 4' 1
R 6' 3' R 6' 3'
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MANIPULATIONS
Essais sur la poudre de quinquina rouge
Essai botanique :
Recherches des caractères microscopiques spécifiques à la poudre de quinquina : À l’aide d’une petite
spatule, prélever un échantillon de poudre sur une lame ; délayer dans une goutte du réactif de Gazet ;
recouvrir ensuite d’une lamelle. Observer au microscope optique les éléments cellulaires (fibres, fragments
de parenchyme) ou contenus cellulaires (oxalate de calcium, amidon). Cette étude sera terminée par un dessin
avec légendes des éléments essentiels.
Essai physicochimique :
1- Préparation de la teinture de quinquina rouge : Dans une petite fiole Erlenmeyer tarée, mettre 3g de
poudre de quinquina rouge, ajouter de l’alcool à 60° jusqu'à 15 g de teinture. Laisser macérer en vase clos
quelques jours, en agitant de temps en temps. Filtrer. Observer la couleur brun rouge du filtrat, sa saveur
amère et aromatique.
2.1- Mise en évidence des polyphénols par la réaction au FeCl3 : Dans un tube à essai, verser 1
ml de teinture de quinquina, ajouter 1 à 2 gouttes de chlorure ferrique à 10%. Observer le précipité
noir-vert qui apparait.
2.2- Mise en évidence des tanins catéchiques par la réaction de Bate-Smith : Dans une capsule,
évaporez environ 3 ml de teinture de quinquina, puis reprise du résidu sec par 3 ml de butanol
chlorhydrique. Filtrer dans un tube à essai. Porter le tube dans un bain-marie à 90°C, pendant 10
minutes, en agitant de temps en temps. Observer la coloration rouge (cyanidol) qui se développe
lentement.
3.1- Recherche rapide par les réactifs généraux des alcaloïdes : Dans une petite fiole Erlenmeyer,
mélanger 0,5 ml de teinture de quinquina rouge avec 6 ml d’une solution d’acide sulfurique à 0,1%,
puis répartir dans 4 tubes à essai numérotés de 1 à 4 (selon le tableau) avant d’ajouter 1 à 2 gouttes
du réactif. Observer les précipités caractérisant les alcaloïdes dans les tubes n°1, n°2 et n°3.
3.2- Test de fluorescence, spécifique des alcaloïdes du quinquina : Le 4e tube sert, tel quel, pour
le test de fluorescence. Le couple quinine/quinidine mis en solution dans les acides oxygénés donne
un fluorochrome bleu à 365 nm (chromophore fluorescent). Observer l’extinction de cette
fluorescence après addition de quelques gouttes d’HCl.
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3.3.1- Préparation :
- Solutions à examiner :
- Dépôts : Après activation de la plaque CCM, tracer une ligne de départ (1cm de
hauteur). Sur 5 pistes bien espacées, déposer en petite bande (à l’aide d’un capillaire),
les solutions à examiner (teinture et témoins).
3.3.2- Révélation : Après avoir retiré la plaque, la faire sécher à l’air chaud (séchoir à
cheveux) pour éliminer toutes traces de solvant.
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N°08 : BOURDAINE,
Frangula alnus Mill. [= Rhamnus frangula L.] [RHAMNACEAE]
Provenance : Bois humides de l’Europe centrale (Pologne).
Partie employée (drogue) : Écorce de tige.
Description/Caractères organoleptiques : Fragments d’écorce cintrés ou en tuyaux, d’environ 1mm
d'épaisseur. La surface externe est d’un brun noirâtre, ridée longitudinalement et couverte de
nombreuses lenticelles blanchâtres, étirées transversalement. La surface interne d’un jaune orangé à
brun cannelle, pourvue de fines stries longitudinales. La cassure est courte. Odeur faible. Saveur
d'abord mucilagineuse, puis amère et légèrement astringente.
Propriétés/Usages : Laxatif, purgatif, préparation de formes galéniques.
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N°14 : CASCARA,
Frangula purshiana Cooper [= Rhamnus purshiana DC.] [RHAMNACEAE]
Provenance : USA, Canada, cultivé au Kenya.
Partie employée (drogue) : Écorce de tige.
Description/Caractères organoleptiques : Fragments plus ou moins cintrés, plus épais que ceux de la
bourdaine (> 2 mm). Surface externe gris brunâtre, presque lisse, portant des lenticelles allongées
transversalement. Surface interne brun jaunâtre, violacée, finement striée. Présence fréquente de
lichens foliacés. Odeur faible, un peu désagréable. Saveur amère et persistante.
Propriétés/Usages : Laxatif, purgatif.
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[44]
N°30 : GINKGO,
Ginkgo biloba L., [GINKGOACEAE]
Provenance : Chine, Japon. Cultivé en Allemagne, en France, aux USA.
Partie employée (drogue) : Feuille.
Description/Caractères organoleptiques : Feuilles en forme d’éventail bilobé, longuement pétiolées,
d’un vert clair virant au jaune, à nervures parallèles denses, en trame sur le limbe. Odeur nulle.
Saveur faible.
Propriétés/Usages : Protecteur des capillaires, anti-inflammatoire, antiallergique, diurétique.
Traitement du déficit de la circulation artérielle cérébrale et périphérique.
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N°31 : GINSENG,
Panax ginseng C.A.Mey. et autres espèces du genre Panax [ARALIACEAE]
Provenance : Asie du Nord-est (Chine, les Corées, Japon). Cultivé en Russie et en Amérique du Nord.
Partie employée (drogue) : Racine tubérisée.
Description/Caractères organoleptiques : Fragments fusiformes, certains échantillons entiers de
racines présentent quelques ronflements annulaires dans leur partie supérieure, sont souvent divisées
en plusieurs branches donnant parfois un aspect anthropomorphe à la drogue. La surface externe est
blanc jaunâtre à ocre, ridée longitudinalement, la section est blanche, farineuse ou cornée (s’il y’a eu
stabilisation). Odeur peu marquée. Saveur douceâtre, puis un peu âcre et amère.
Propriétés/Usages : Adaptogène, antiasthénique, stimulant du SNC, hypoglycémiant.
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BIBLIOGRAPHIE
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Bruneton J. Pharmacognosie, phytochimie, plantes médicinales. 5e édition. Paris Cachan: Éd. Tec
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