PRODUITS PHARMACEUTIQUES
ET COSMETIQUES
INSTITUT SUPERIEUR DE BIOTECHNOLOGIE DE SIDI THABET
Unité d'Enseignement: contrôle qualité
ECUE n" 2 : contrôle qualité des produits pharmaceutiques et cosmétiques
Dr. OUERTANI Rihab
2020-2021
1
TABLE DES MATIERES
I - LES MÉDICAMENTS : DÉFINITION, CLASSIFICATION, MODE D'ACTION,
PHARMACOCINÉTIQUE GÉNÉRALE ET NOTION DE BIODISPONIBILITÉ
1- Définition
2- Classification
3- Mode d'action
4- Pharmacocinétique générale
5- Notion de Biodisponibilité
2
II- DÉVELOPPEMENT DES MÉDICAMENTS
3- Développement analytique
a) Spécifications
b) Méthodes analytiques
c) Validation des méthodes analytiques ; principe et critères
d) Etude de stabilité
3
1- Contrôles pharmacotechniques
2- Contrôles physicochimiques
3- Contrôles microbiologiques
4
PARTIE I :
LES MÉDICAMENTS : DÉFINITION,
CLASSIFICATION, MODE D'ACTION,
PHARMACOCINÉTIQUE GÉNÉRALE ET
NOTION DE BIODISPONIBILITÉ
5
I - LES MÉDICAMENTS : DÉFINITION, CLASSIFICATION, MODE
D'ACTION, PHARMACOCINÉTIQUE GÉNÉRALE ET NOTION DE
BIODISPONIBILITÉ
1- Définition
Le médicament est définit comme étant « toute substance ou composition présentée comme
possédant des propriétés curatives ou préventives à l’égard des maladies humaines ou animales,
ou toute substance ou composition pouvant être utilisée chez l’homme ou pouvant lui être
administrée en vue soit de restaurer, de corriger ou de modifier des fonctions physiologiques en
exerçant une action pharmacologique, immunologique ou métabolique, soit d’établir un
diagnostic médical. »
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I - LES MÉDICAMENTS : DÉFINITION, CLASSIFICATION, MODE
D'ACTION, PHARMACOCINÉTIQUE GÉNÉRALE ET NOTION DE
BIODISPONIBILITÉ
2- Classification
On peut définir des classes de médicaments de différentes manières : classes
selon leurs origines, leurs compositions ou leurs structures chimiques, classes
pharmacologiques selon leurs actions sur l’organisme, classes thérapeutiques
selon les pathologies traitées. On a donc recours à un système hétérogène de
classes pharmacothérapeutiques qui allient les mécanismes d’action et l’effet
thérapeutique. La plus répandue est la classification ATC (Anatomical
Therapeutic Chemical) qui a l’avantage d’être internationale,
7
8
9
I - LES MÉDICAMENTS : DÉFINITION, CLASSIFICATION, MODE
D'ACTION, PHARMACOCINÉTIQUE GÉNÉRALE ET NOTION DE
BIODISPONIBILITÉ
3- Mode d'action
Les mécanismes d’action des médicaments sont multiples. En voici les principales
catégories :
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3- Mode d'action
Exemples :
Inhibition de la synthèse de l’angiotensine II à partir de l’angiotensine I
(= inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine).
Inhibition de la synthèse du cholestérol par inhibition de l’HMG-CoA réductase
(hydroxy methyl glytaryl Co-enzyme A reductase) qui assure la synthèse de l’acide
mévalonique précurseur du cholestérol (= mécanisme d’action principal des
statines).
Inhibition des vitamines K réductases aboutissant au blocage du cycle d’oxydo-
reduction de la vitamine K (base du mécanisme d’action des anti-coagulants oraux).
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3- Mode d'action
12
I - LES MÉDICAMENTS : DÉFINITION, CLASSIFICATION, MODE
D'ACTION, PHARMACOCINÉTIQUE GÉNÉRALE ET NOTION DE
BIODISPONIBILITÉ
4- Pharmacocinétique générale
La pharmacocinétique a pour but d’étudier le devenir d’un médicament dans
l’organisme.
La détermination des paramètres pharmacocinétiques d’un médicament apporte
les informations qui permettent de choisir les voies d’administration et d’adapter
les posologies pour son utilisation future.
13
4- Pharmacocinétique générale
PHASE BIOPHARMACEUTIQUE
14
4- Pharmacocinétique générale
PHASE PHARMACOCINETIQUE
On peut distinguer schématiquement 4 étapes dans la pharmacocinétique d’un
médicament :
1) Absorption/résorption
2) Distribution ADME
3) Métabolisme
4) Élimination
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I - LES MÉDICAMENTS : DÉFINITION, CLASSIFICATION, MODE
D'ACTION, PHARMACOCINÉTIQUE GÉNÉRALE ET NOTION DE
BIODISPONIBILITÉ
5- Notion de Biodisponibilité
a) La biodisponibilité
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La quantité de médicament qui atteint la circulation générale (ou systémique)
est fonction de la quantité absorbée par l’épithélium digestif (et donc de la dose
administrée) mais également, d’autres processus d’élimination pré-systémique :
— dégradation dans la lumière intestinale,
— métabolisme au niveau des entérocytes (cf métabolisme),
— captage hépatique important au premier passage. Lorsque le
médicament a une forte affinité
pour l’hépatocyte et les enzymes hépatiques, une fraction de la dose absorbée
est captée lors du premier passage, c’est à dire avant même d’atteindre la
circulation générale. La quantité de médicament retrouvée dans la circulation
systémique est alors diminuée. C’est l’effet de premier passage hépatique.
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Le facteur quantitatif (F) : de la biodisponibilité ne peut être apprécié que par
rapport à une forme de référence. On distingue ainsi :
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F= SSCpo / SSCiv (biodisponibilité absolue)
On voit selon cette équation que si toute la dose administrée par voie orale est
absorbée (comme en intra-veineux) la biodisponibilité absolue de ce produit sera 1.
Une biodisponibilité absolue de 0,5 pour un produit signifie que seule la moitié de la
quantité administrée est retrouvée dans le circulation générale.
F est donc par définition compris entre 0 et 1
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Le facteur vitesse : est apprécié par la constante de vitesse d’absorption Ka ou plus
facilement par la concentration maximale (Cmax) et le temps pour atteindre
cette concentration (Tmax).
Au même titre que la quantité absorbée, la vitesse d’absorption d’un médicament
est un paramètre significatif pour le délai d’action d’un principe actif.
La vitesse de passage est un paramètre prépondérant pour les médicaments destinés
à une action rapide (traitement maladies aigues) en prise unique ou de courte durée.
Pour les traitements chroniques, où une imprégnation constante est recherchée, la
notion de Tmax est moins déterminante.
20
PARTIE II :
21
II - DÉVELOPPEMENT DES MÉDICAMENTS
1- Genèse du médicament
22
23
II - DÉVELOPPEMENT DES MÉDICAMENTS
1- Genèse du médicament
a) Phase de recherche de nouvelles molécules actives :
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• Principales voies permettant d’obtenir des molécules :
4 grandes voies classiques :
- Extraction d'une substance à partir de produits naturels
- La synthèse chimique
- La production de substances biologiques par la biotechnologie
- La modélisation de molécules thérapeutiquement actives.
Nouvelles approches:
• Recherche de gènes responsables de maladie
• Identification de protéines cibles
• Création de plusieurs centaines de molécules : la recherche des séries
chimiques intéressantes. La sélection s’effectue après en utilisant des tests
rapides automatisés. On parle alors de criblage haut débit
25
II - DEVELOPPEMENT DES MEDICAMENTS
1- Genèse du médicament
b) Essais précliniques
Les molécules identifiées vont être testées de différentes manières avant tout
essai sur l’homme : c’est la phase des études pré-cliniques, qui comporte :
- Screening et pharmacologie expérimentale
• ils utilisent un certain nombre de tests réalisés sur des systèmes moléculaires
inertes, des cellules et des cultures de cellules.
•Si ces tests sont concluants, des expériences sont alors menées chez l'animal. -
- La toxicologie
Ils permettent de prévoir les effets secondaires des futurs médicaments et
d'éliminer les substances actives mais trop toxiques pour un organisme vivant.
- La pharmacocinétique
Le devenir du médicament : son absorption, sa distribution par la circulation
sanguine, son métabolisme, son élimination.
26
II - DEVELOPPEMENT DES MEDICAMENTS
1- Genèse du médicament
c) Développement technique
Développement
technique
Développement Développement
Galénique analytique
Spécifications
Préformulation Méthodes analytiques
Formulation
Validation analytique
Transposition d’échelle
Étude de stabilité
27
d) Phase de développement clinique
28
• Phase 1 :
tolérance ou innocuité des quantités croissantes de la nouvelle molécule sont
administrées à des volontaires sains, sous surveillance étroite. Cette phase
permet d’évaluer les grandes lignes du profil de tolérance du produit et de son
activité pharmacologique.
• Phase 2 :
Efficacité du produit sur de petites populations et recherche de dose.
Cette phase se déroule chez un petit nombre de patients hospitalisés. Il s’agit
ici de définir la dose optimale, c’est-à-dire celle pour laquelle l’effet
thérapeutique est le meilleur pour le moins d’effets secondaires.
• Phase 3 :
Etudes « pivots » dans les conditions aussi proches que possible des
conditions habituelles d’utilisation des traitements, l’efficacité et la sécurité
sont étudiées de façon comparative au traitement de référence ou à un placebo.
Ceci est vérifié sur un grand groupe de malades. Cette phase peut couvrir
plusieurs centaines à plusieurs milliers de patients.
29
• Phase 4 :
Le suivi post-AMM est obligatoire et se fait grâce à
la pharmacovigilance et la pharmaco-épidémiologie, réalisées par les
laboratoires pharmaceutiques eux-mêmes ou par des organismes de
recherche.
En cas d’effet indésirable suspecté d'être dû à un médicament, médecins,
patients et associations agréées de patients peuvent faire une notification
spontanée auprès de leur centre régional de pharmacovigilance.
Ce dispositif permet de mieux connaître la tolérance du médicament en
situation réelle, mais il sous-estime probablement la prévalence de ces
événements.
30
e) Enregistrement du Médicament : AMM
31
II - DEVELOPPEMENT DES MEDICAMENTS
2- Développement galénique
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II - DEVELOPPEMENT DES MEDICAMENTS
2- Développement galénique
a) La préformulation :
33
II.2.1.1 Caractéristiques du principe actif
34
a-2 Choix de la forme galénique
Voie
d’administration??
type de malade et
biodisponibilité sa situation
du principe actif (alité…)
La voie orale est la voie d’administration la plus normale. C’est celle qui est
adoptée pour la plupart des principes actifs : les trois quarts des prescriptions
concernent la voie orale.
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a-2 Choix de la forme galénique
Forme galénique
??
Voie
d’administration Contrainte
Contrainte de technologique
formulation et de
Population stabilité de p.a
cible
36
37
a-3 Sélection des excipients
38
a-3 Sélection des excipients
39
II - DEVELOPPEMENT DES MEDICAMENTS
2- Développement galénique
b) La Formulation :
• But : Etablissement d’une formule pour une forme galénique, 3
qualités doivent être considérée :
• Simplicité : moins de composants, plus la formule est
compliquée ++ Problèmes biopharmaceutiques,
analytiques, galéniques..
• Souplesse : une formule qui s’adapte à des conditions technologiques
différentes ( une formule qui ne pose pas de problème au stade de
transposition d‘ échelle.
• Reproductible: il faut aboutir à une formule et à un mode de
fabrication reproductible.
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b-1 Développement de la formule
Le développement de formule fournit les informations de base sur le principe actif,
les excipients et l'impact des matières premières sur le produit. Généralement, ce
développement de formule doit fournir les informations suivantes :
- caractéristiques des composants de la formule, incluant toutes les informations
physiques ou chimiques de base des principes actifs et des excipients ;
- caractéristiques physico-chimiques exigées pour le produit, études de
compatibilité principe actif-excipients, effet de la formule sur la dissolution in
vitro ;
- effet des variables de la formule sur la biodisponibilité du produit ;
- spécificité des méthodes analytiques ;
- attributs clés du produit et/ou spécifications ;
- formule optimale ;
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b-2 Développement de Procédé de fabrication
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b-2 Développement de Procédé de fabrication
Bien que les activités de développement de procédé commencent
typiquement après le développement de la formule, ils peuvent aussi
être développés simultanément. La majorité des activités de
développement de procédé se produisent au laboratoire pilote ou
industriel. Le programme de développement de procédé devrait réunir
les objectifs suivants :
- développer un procédé approprié pour produire un médicament selon
les Bonnes Pratiques de Fabrication et qui respecte ses spécifications et
les contraintes industrielles ;
- identifier les paramètres clés du procédé qui affectent les attributs du
produit ;
- identifier les spécifications en cours de fabrication et les méthodes
d’analyse ;
- identifier l'équipement qui peut être exigé ;
- utiliser des méthodes de vérification de nettoyages.
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b-2 Développement de Procédé de fabrication
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b-3 Choix du conditionnement
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Le conditionnement ou emballage d’un médicament se compose de
différents éléments dont les principaux rôles sont les suivants :
- rôle de protection. Le conditionnement doit assurer la conservation
du médicament jusqu’au moment de l’utilisation. L’élément essentiel
de cette protection est évidemment le récipient qui se trouve en
contact direct avec le médicament, mais l’emballage extérieur et les
éléments de bouchage et de calage interviennent aussi ;
- rôle fonctionnel. Il doit être conçu pour faciliter l’emploi du
médicament. Il peut intervenir aussi dans son efficacité et augmenter
la sécurité de son utilisation ;
- rôle d’identification et d’information. Il comporte pour cela un
étiquetage et des notices avec mode d’emploi, précautions à prendre,
numéro de lot de fabrication, etc.
.
46
LES FACTEURS INTERVENANT DANS LE CHOIX DES
MATÉRIAUX DE CONDITIONNEMENT QUI SONT EN CONTACT
DIRECT AVEC LE MÉDICAMENT
47
II - DEVELOPPEMENT DES MEDICAMENTS
1- Développement galénique
c) Transposition d’échelle:
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c) Transposition d’échelle:
Lots essais Lots pilotes Lots industriels
• Destinés à la mise au • Au stade du développement • Produits pour la
point d’une • Mise en évidence des difficultés commercialisation
formulation et des points critiques: ceux • Déterminer la taille
• Essais préliminaires dont les variations peuvent avoir • Justifier les
prédictifs une influence sur la qualité du changements de
• Non utilisables pour médicament, doivent être taille
enregistrement contrôlés par des moyens
• Utilisés pour
appropriés
enregistrement
• Recherche des appareils et
techniques adaptés à une large
échelle
• 10% de la taille industrielle
revendiquée
• Utilisés pour enregistrement
49
c) Transposition d’échelle:
50
c) Transposition d’échelle:
La Validation de procédé
La validation du procédé de fabrication permet de fournir la preuve
écrite que le procédé (dans les paramètres de conception indiqués) est capable,
avec répétabilité, d’assurer la production d'un médicament de qualité exigée.
51
II - DEVELOPPEMENT DES MEDICAMENTS
3- Développement analytique
a) Spécifications: (ICH Q6)
52
c) Dosage : Un dosage spécifique indicateur de la teneur doit être inclus
pour tout nouveau produit pharmaceutique. Dans de nombreux cas,
on peut appliquer la même procédure (comme la HPLC) pour le
dosage de la nouvelle substance médicamenteuse et la quantification
des impuretés. Les résultats des essais d'uniformité dans la teneur des
nouveaux produits pharmaceutiques peuvent servir à quantifier la
puissance d'un produit pharmaceutique à condition que les méthodes
employées pour l'uniformité dans la teneur soient également
appropriées pour un dosage.
d) Impuretés : Les impuretés (produits de dégradation) et les solvants
résiduels organiques et inorganiques entrent dans cette catégorie.
e) Essais et critères spécifiques:
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Comprimés et aux gélules Liquides par voie orale Produits pharmaceutiques à
- Dissolution : - pH : administration parentérale
- Désagrégation -Uniformité de la préparation unidose:
- Uniformité de la préparation unidose:
- Dureté et/ou friabilité : -Teneur en agents de conservation
-pH: .
- Uniformité de la antimicrobiens - stérilité
- teneur en agents anti-oxydants
préparation unidose: - Endotoxines et pyrogènes
- contrôle de la qualité microbiologique
-Teneur en eau : Dans certains - Matières particulaires : Il s'agit
- Éléments extractibles : En règle
généralement de critères relatifs aux particules
cas, un test de perte à la générale, lorsque les données sur le
visibles et/ou à la clarté de la solution, ainsi
dessiccation pourra être jugé développement et sur la stabilité montrent que
qu'aux particules sous-visibles, le cas échéant .
les éléments extractibles issus du contenant et
adéquat, mais il est toutefois dispositif de fermeture sont systématiquement
-Teneur en eau : Pour les produits à
préférable d'employer une inférieurs aux taux démontrés comme étant administration parentérale non aqueux et
méthode de détection acceptables et sans danger, l'élimination de ce ceux à reconstituer
test peut généralement être acceptée - Teneur en agents de conservation
spécifique à l'eau (comme la - teneur en alcool antimicrobiens
méthode de Karl Fischer). -Dissolution : cas des suspensions orales - teneur en agents anti-oxydants
- contrôle de la qualité - Distribution de la taille des - Tests de fonctionnalité des systèmes de
microbiologique: L'analyse particules: Pour les suspensions par voie distribution :
des limites microbiennes est orale - Éléments extractibles :
- Capacité de redispersion : Pour les - Osmolarité :
considérée comme un
suspensions orales - Distribution de la taille des particules :
paramètre des bonnes - Propriétés rhéologiques : Pour les Pour les suspensions injectables
pratiques de fabrication, ainsi solutions ou suspensions relativement -Capacité de redispersion: Pour les
qu'un élément de l'assurance visqueuses suspensions injectables qui se précipitent
de la qualité - Temps de reconstitution durant le stockage.
- Teneur en eau : Pour les produits par - Temps de reconstitution: pour tous les
voie orale à reconstituer produits à administration parentérale à
reconstituer
54
I – PARTIE I : CONTROLES PHARMACO-TECHNIQUES
b) Méthodes Analytiques:
La vie d’une méthode d’analyse est un processus évolutif qui suit différentes
étapes pouvant être représentées par le cycle suivant:
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- étape préliminaire (étape « 0 ») : expression du déploiement et de la
mise en œuvre d’une méthode pour un client/prescripteur et/ou pour
un usage spécifié sous la forme d’un cahier des charges ;
- étape 1 : phase de sélection des outils, des analytes, … ;
- étape 2 : phase de développement / optimisation de la méthode (en
l’absence de méthode préexistante pour le domaine d’application
considéré) ;
- étape 3 : caractérisation intra-laboratoire et, au besoin, inter-
laboratoires, de la méthode ;
- étape 4 : validation de la méthode développée au regard de l’usage
attendu (voir étape 0)
56
I – PARTIE I ; CONTROLES PHARMACO-TECHNIQUES
c) Validation Analytique:
57
Critères de validation
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II - DEVELOPPEMENT DES MEDICAMENTS
3- Développement analytique
d) Etude de stabilité:
La stabilité d’un médicament peut être définie comme son aptitude à conserver
ses propriétés chimiques, physiques, microbiologiques et biopharmaceutiques
dans des limites spécifiées pendant toute sa durée de validité.
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L’étude de stabilité est requise pour chaque produit afin de définir sa durée de
validité et les conditions du stockage.
60
Stabilité à long termes : Les essais se feront normalement tous les 3 mois
pendant la première année, tous les 6 mois pendant la seconde année, puis
ensuite chaque année.
61
Arbre décisionnel d’évaluation des données de stabilité
62
Recommandations et étiquetage
63
PARTIE III :
CONTRÔLE QUALITÉ
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Le contrôle de la qualité fait partie des bonnes pratiques de fabrication ; il
concerne l’échantillonnage, les spécifications et le contrôle, ainsi que les
procédures d’organisation, de documentation et de libération qui garantissent
que les analyses nécessaires et appropriées sont réellement effectuées et que les
matières premières, les articles de conditionnement et les produits finis ne sont
pas libérés pour l’utilisation, pour la vente ou l’approvisionnement, sans que
leur qualité n’ait été jugée satisfaisante
65
Méthodes
Méthodes analytiques
microbiologiques
66
III- PARTIE III: CONTRÔLES QUALITE
1- Les contrôles pharmaco-techniques:
67
I- PARTIE I: LES CONTRÔLES PHARMACO-TECHNIQUES
1- Les contrôles pharmaco-techniques:
a] Les Méthodes de pharmacotechnie
Les méthodes de pharmacotechnie sont décrits dans la pharmacopée
européenne sous le chapitre 2.9.
68
1 2.9. Méthodes de pharmacotechnie 23 2.9.26. Surface spécifique par adsorption gazeuse
2 2.9.1. Désagrégation des comprimés et des capsules 2.9.27. Uniformité de masse de la dose délivrée par les
24
3 2.9.2. Désagrégation des suppositoires et des ovules récipients multidoses
6 2.9.5. Uniformité de masse des préparations unidoses 2.9.32. Porosité et distribution de la taille des pores des
27
solides par porosimétrie au mercure
7 2.9.6. Uniformité de teneur des préparations unidoses
2.9.33. Caractérisation des solides cristallins et partiellement
8 2.9.7. Friabilité des comprimés non enrobés 28
cristallins par diffraction x sur poudre
9 2.9.8. Résistance à la rupture des comprimés
2.9.34. Masse volumique vrac et masse volumique après
10 2.9.9. Mesure de la consistance par pénétrométrie 29
tassement
11 2.9.10. Teneur en éthanol 30 2.9.35. Finesse des poudres
12 2.9.11. Recherche du méthanol et du 2-propanol 31 2.9.36. Aptitude à l écoulement des poudres
69
B] Les contrôles pharmacotechniques des comprimés
70
Désignation de l’étape Paramètres de contrôle
Aspect de la solution de mouillage
Mouillage
Contrôles en cours de fabrication Densité
Granulation Aspect des granulés
Séchage Humidité résiduelle de la poudre
Humidité résiduelle de la poudre
Refroidissement
Température de la poudre
Calibrage à sec Propriétés rhéologiques
Homogénéité du mélange: dosage du principe actif
Mélange Final
Humidité résiduelle
caractères organoleptiques
Masse moyenne
Uniformité de masse
Compression Dimensions
Friabilité
Dureté
désagrégation
caractères organoleptiques
Masse moyenne
Uniformité de masse
pelliculage
Epaisseur
Friabilité
Désagrégation
Etanchéité des blisters
Conditionnement primaire
Contrôles statistique des blisters selon les NQA et les types de défauts
Conditionnement secondaire Contrôles statistique des boites selon les NQA et les types de défauts
71
B] Les contrôles pharmacotechniques des comprimés
b-2) Contrôles pharmacotechniques :
La masse moyenne
La masse moyenne des comprimés permet de déterminer en pourcentage la
variation de masse des comprimés.
72
73
Fiabilité des comprimés non enrobés
.
Principe La procédure d’essai décrite dans ce chapitre est généralement applicable à la plupart des
comprimés obtenus par compression. La mesure de la friabilité complète d’autres mesures de
résistance mécanique, par exemple celle de la résistance à la rupture.
Dans le cas de comprimés de masse unitaire inférieure ou égale à 650 mg, prélevez un nombre de
Mode opératoire comprimés entiers correspondant d’aussi près que possible à une masse de 6,5 g. Dans le cas de
comprimés de masse unitaire supérieure à 650 mg, prélevez un échantillon de 10 comprimés entiers.
Les comprimés doivent être soigneusement dépoussiérés avant l’essai. Pesez exactement
l’échantillon et placez les comprimés dans le tambour. Procédez à 100 rotations, puis sortez les
comprimés du tambour, éliminez les poussières libres comme précédemment et pesez à nouveau
exactement.
En règle générale, l’essai est effectué sans répétition. Si, au terme du cycle de rotations, l’échantillon
Normes comporte des comprimés visiblement fêlés, fissurés ou cassés, il ne satisfait pas à l’essai. Si les
résultats sont difficiles à interpréter ou si la perte de masse est supérieure à la valeur cible, répétez
l’essai à 2 reprises et calculez la moyenne des 3 résultats. Pour la plupart des produits, la perte de
masse maximale (résultant d’un seul essai ou de la moyenne de 3 essais) considérée comme
acceptable est de 1,0 pour cent.
74
Essai de résistance à la rupture (dureté)
.
Principe Cet essai est destiné à déterminer, dans des conditions définies, la résistance à la
rupture des comprimés, mesurée par la force nécessaire pour provoquer leur
rupture par écrasement.
Mode opératoire Placez le comprimé entre les mâchoires en tenant compte, le cas échéant, de sa
forme, de la barre de cassure et de la gravure ; pour chaque détermination, orientez
le comprimé de la même façon par rapport à la direction d’application de la force.
Effectuez la mesure sur 10 comprimés, en prenant soin d’éliminer tout débris de
comprimés avant chaque détermination.
Normes Norme définit en interne selon une analyse de tendance et de sorte à ce que la
friabilité ( limite inf) et désagrégation (limite sup) soient conformes.
En règle générale, une dureté minimale de 80.0 N est requise pour les comprimés qui
vont subir un pelliculage.
75
Désagrégation
.
Principe Cet essai est destiné à déterminer l’aptitude des comprimés ou capsules à se désagréger dans un temps prescrit, en
milieu liquide et dans les conditions expérimentales décrites ci-après.
Dans le cadre de cet essai, la désagrégation n’implique pas une dissolution complète de l’unité soumise à l’essai ni
même de son composant actif. Par définition la désagrégation est complète, lorsque tout résidu, à l’exception de
fragments insolubles d’enrobage ou d’enveloppe de capsule, pouvant subsister sur la grille de l’appareil ou adhérer
à la face inférieure du disque, si l’on en a utilisé un, est constitué d’une masse molle ne comportant pas de noyau
palpable.
Mode Placez 1 unité de la préparation à examiner dans chacun des 6 tubes du râtelier, puis ajoutez un disque si l’emploi de
disques est prescrit. Faites fonctionner l’appareil en utilisant, comme liquide d’immersion, le milieu spécifié maintenu à
opératoire 37 ± 2 °C. Au temps indiqué, remontez le porte-tubes hors du liquide et examinez l’état des unités soumises à l’essai.
Toutes les unités sont complètement désagrégées. Si 1 ou 2 d’entre elles ne sont pas désagrégées, répétez l’essai sur
12 unités supplémentaires. Les exigences de l’essai sont satisfaites si au moins 16 des 18 unités soumises à l’essai sont
désagrégées.
Les comprimés dispersibles et les comprimés solubles Eau 15 – 25°C < 3min
76
Dissolution
.
Principe Cet essai vise à déterminer la conformité des formes pharmaceutiques solides orales aux exigences de dissolution.
Dans ce chapitre, une unité de la préparation à examiner est définie comme 1 comprimé/capsule
77
Mode APPAREILS 1 ET 2
opératoire Formes à libération conventionnelle
Mode opératoire. Introduisez le volume indiqué du milieu de dissolution
(± 1 pour cent) dans le récipient de l’appareil spécifié, puis assemblez l’appareil,
équilibrez le milieu de dissolution à 37 ± 0,5 °C et retirez le thermomètre. L’essai
peut également être effectué avec le thermomètre en place, à condition de
démontrer que les résultats obtenus en présence et en l’absence du thermomètre
sont équivalents.
Placez 1 unité de la préparation à examiner dans l’appareil, en prenant soin
d’éviter la formation de bulles d’air sur la surface de l’échantillon et mettez
l’appareil en marche à la vitesse spécifiée. Dans l’intervalle de temps spécifié ou à
chacun des temps indiqués, prélevez un échantillon du milieu de dissolution dans
une zone située à mi-distance de la surface du milieu et du haut du panier ou de la
pale en rotation, et à au moins 1 cm de la paroi du récipient. Si plusieurs
prélèvements sont indiqués, remplacez les échantillons de milieu prélevés par des
volumes égaux de milieu de dissolution frais à 37 °C ou, s’il peut être démontré
que le remplacement du milieu n’est pas nécessaire, tenez compte du changement
de volume dans le calcul
78
Normes: Formes à libération conventionnelle
Niveau Nombre d’unités Critères d’acceptation
examinées
S1 6 Aucune unité n’est inférieure à Q + 5 pour cent.
S2 6 La moyenne des 12 unités (S1 + S2) est égale ou supérieure à Q et aucune unité n’est inférieure à Q − 15 pour cent.
S3 12 La moyenne des 24 unités (S1 + S2 + S3) est égale ou supérieure à Q, au maximum 2 unités peuvent être inférieures à Q − 15 pour
cent et aucune unité n’est inférieure à Q − 25 pour cent.
79
III- PARTIE III: LE CONTRÔLE QUALITE
2- Les contrôles physico-chimiques:
a] Les Méthodes physiques et physicochimiques
Les méthodes physiques et physicochimiques sont décrits dans la
pharmacopée européenne sous le chapitre 2.2.
80
81
b] Description de quelques méthodes physicochimiques
82
83
Spectrophotométrie d’absorption dans l’Ultraviolet et le Visible
84
85
Chromatographie liquide haute performance
86
87
88