Vous êtes sur la page 1sur 15

ÉTUDES SUR L'HISTOIRE ADMINISTRATIVE

DE BYZANCE

OBSERVATIONS SUR LE CLÈTOROLOGE DE PHILOTHÉE

A l'époque de l'architricline Philothée, vers 900, sous Léon VI, les


dignités palatines étaient réparties en deux classes : les unes, conférées
par insignes, δια βραβείων, les autres par un édit, δια λόγου. Les pre
mières étaient purement honorifiques, les secondes obligeaient leurs
titulaires à exercer une fonction active dans l'État.
Philothée divise les dignités à insignes en deux catégories : συγκλητ
ικοίet προελευσιμαίοι. Les premières étaient attribuées à l'ordre
sénatorial, τη συγκλήτω αρμόζονται (1); les secondes faisaient partie
de Vofficium, προέλευσις de l'empereur (2). Ces titres donnaient
peut-être accès aux cortèges palatins, pour lesquels se réunissaient en
corps fonctionnaires et dignitaires. Peut-être aussi ces dignités fa
isaient-el es partie de l'ordre impérial, ή βασιλική τάξις, opposé à
l'ordre sénatorial, ή συγκλητική τάξις (3).
Les dignités à insignes étaient vraisemblablement portées sur les
registres du Sénat. C'étaient : ex-préfet, silentiaire, vestitor, consul,
biconsul (dishypatos) (4). Toutes ces dignités, à l'exception de celle de
biconsul, étaient sous les ordres du Maître des Cérémonies (5). L'expli
cation de cette mesure reste obscure. Les titulaires de ces titres, en
effet, étant inscrits au Sénat, ne faisaient pas partie de Vofficium de
l'empereur et n'avaient pas rang à la Cour, sauf exceptions. Pour leur
donner accès aux cortèges officiels, on les avait classés dans Vofficium
du Maître des Cérémonies, fonctionnaire aulique. Il ne s'agit là, du
reste, que de titulaires de titres nus.

(1) Cer. II, 52, 712. Cf. Cer. I, 69,. 335.


(2) προέλευσις officium, suite d'un personnage, ή προέλευσις του στρατηγού, ot προελευσιμαϊοι.
les gens de sa suite. Cer. II, 44, 663. Cf. Reiske II, 10.
(3) Cer. II, 516, Préface.
(4) Cer. II, 52, 712.
(5) Cer. II, 52, 720.
R. GUILLAND : HISTOIRE ADMINISTRATIVE DE BYZANCE 157

Les vestitors et les silentiaires, qui remplissaient effectivement au


Grand Palais les fonctions correspondant à leurs titres, étaient natu
rellement placés sous la haute direction du Maître des Cérémonies (6).
Il en était de même pour leurs collègues en dignités, qui n'avaient
aucun service effectif et qui avaient seulement le titre nu de vestitor
ou de silentiaire. Les consuls dont il s'agit ici n'ont rien de commun
avec les anciens consuls; il s'agit seulement du titre nu, qui ne corres
pondait plus à aucune fonction. Léon VI avait définitivement abrogé
les lois sur le consulat (7), mais le titre était resté; il était générale
ment conféré aux simples sénateurs et parfois à des employés d'admin
istration. Le titre d'ex-préfet, le plus infime, ne correspondait à aucun
office. Les συγκλητικοί dont il est ici question sont, semble-t-il, de
simples gentilshommes, de famille sénatoriale, comme l'on disait alors,
c'est-à-dire de famille d'origine noble, mais dont les descendants
étaient dépourvus de titres antiques. Pour avoir accès à la Cour, ces
personnages étaient classés dans Yofficium du Maître des Cérémonies.
Les dishypatoi ne figurent pas dans Yofficium du Maître des Céré
monies, bien que leur dignité fît partie des dignités réservées au Sénat.
Mais cette dignité était la dixième; elle était donc déjà assez élevée (8).
Ses titulaires avaient peut-être accès, d'une manière ou d'une autre,
à la Cour, sans être tenus de se ranger autour du Maître des Cérémon
ies.
Le Clètorologe de Philothée appelle diverses remarques.
1° La liste de Philothée est très incomplète. Beaucoup de modestes
fonctionnaires ne sont pas mentionnés, qui se retrouvent soit dans
Vofficium des grands officiers de la Couronne, soit parmi les convives
des banquets impériaux.
2° A côté, des omissions et des inversions, qui sont dues soit à
l'auteur, soit au copiste, rendent certains passages difficiles à expliquer.
Par exemple, les dishypatoi (10e dignité) sont cités après les spatharo-
candidats (9e dignité), alors qu'ils sont supérieurs en rang (9).
C'est surtout dans le quatrième ordre que les omissions et les inver
sions se multiplient. Les apoéparques-stratèlates, qui sont des digni
taires à insignes, figurent, sans raison plausible, au milieu des fonc-

(6) Ger. I, 9, 69; I, 23, 136; I, 48, 249. Cependant, Philothée place les vestitors avec leur
primicier sous la direction du vice-concierge. (Ger. II, 52, 724).
(7) Novelle 94. Cf. P. Noailles-A. Dain, Les Novelles de Léon VI le Sage, Paris, 1944,
308-311.
(8) Cer. I, 9, 66. οί τα πρώτα όφφίκια κατέχοντες Cf. I, 23, 128, 134.
(9) Cer. II, 52, 734.
158 REVUE DES ÉTUDES BYZANTINES

tionnaires roturiers (άπρατοι) (10). Les asècrètis et notaires des


asècrèteia roturiers sont placés avant les candidats impériaux de
l'Hippodrome, les mandators, les vestitors, les silentiaires (11). A l'énu-
mération des dignitaires du IVe groupe (12), il faut ajouter après
βεστητόρων les dignitaires σ^λεντιαρίων, άποεπάρχων et στρατηλάτων.
A la page 737, après μανδάτορες, βεστήτορες et σιλεντιάριοι,
il faut ajouter άποεπάρχοντες et στρατηλαταί, qu'il y a lieu de
supprimer après οι δρακονάριοι των έξκουβίτων. A partir de là
commencent les fonctionnaires non titrés, άπρατοι : άσηκρήται άπρα-
τοι... (13). L'auteur remplace souvent le mot άπρατοί, par ομοίως (14);
souvent aussi, il ne répète pas ces mentions, car il juge inutile cette
répétition, qui va de soi (15).
Par contre, l'auteur répète, parfois à plusieurs reprises, le même
renseignement. C'est le cas pour le renseignement suivant : les officiers,
fonctionnaires ou autres personnages, porteurs d'un titre à insigne,
figurent, sauf exception, dans la classe correspondant à leur titre.
Les officiers, fonctionnaires ou autres, qui n'ont pas de titres, sont
rangés d'après l'ordre hiérarchique de leurs offices et fonctions à la
suite de tous ceux qui sont titulaires d'un titre. Cette règle ne semble
pas souffrir d'exceptions. Par exemple (16) : « Si certains de tous les
fonctionnaires précités sont titulaires d'un titre accordé avec insigne,
que chacun d'entre eux soit honoré de la dignité de ceux qui portent
le même titre (à insignes) que lui, en tenant compte du rang hiérar
chique de sa fonction; mais, s'ils sont simples fonctionnaires (παγανός)
c'est-à-dire roturier (17), qu'ils soient honorés seulement à raison de
ses fonctions, étant rangés d'après l'ordre que celles-ci occupent dans
la hiérarchie, tel qu'il vient d'être indiqué (18). »
En règle générale, à chaque fonction correspondait une certaine
catégorie de titres, déterminé; l'usage faisait loi en la matière et
variait selon les époques. Psellos (19) parle de Théodore Muralidès,
(10) Cer. II, 52, 737.
(11) Cer. II, 52, 736.
(12) Cer. II, 52, 736, 12 B, 153, 6, Bury.
(13) Cer. II, 52, 737, 2 B, 153, 20, Bury.
(14) Cer. II, 52, 737, 6 B, 153, 25, Bury.
(15) Cer. II, 52, 737, 8 B, 153, 29, Bury.
(16) Cer. II, 52, 738, 23-739, 2 B; 155, 22-25, Bury.
(17) Le traducteur de l'édition de Bonn a mal saisi le sens de la phrase et mal compris le
sens de παγανός qui signifie ici roturier et non sans fonction, comme l'indique assez clair
ement la liste.
(18) Cer. Cf. Cer. II, 52, 733, 9-12 B, 150, 20-22 Bury; 734, 17-20 B, 151, 20-22 Bury;
736, 9-11 B, 153, 3-4 Bury; 738, 23-25 et 739, 1-2 B, 155, 22-25 Bury. Cf. 740, 9 B, 156, 16
Bury, ύποπίπτοντες τη τάξει et 740, 14 Β, 156, 21, Bury, ύποπίπτουσι πάντες αξία.
(19) Μ. Psellos, Δικαστικά Sathas, Μεσ. βισλ. V. 20 9.
R. GUILLAND : HISTOIRE ADMINISTRATIVE DE BYZANCE 159

maître des cérémonies, titré simplement consul. Les πρωτοκάραβοι,


rangés parmi les personnages non titrés (20), pouvaient être titrés,
comme ce Théodote, qui fut successivement candidat, strator,
spathaire, spatharocandidat, puis protospathaire et protospathaire
de la Phiale (21).
Les soixante grands officiers de la Couronne étaient titrés : magistroï,
proconsuls, patrices, protospathaires ou, au moins, spatharocandidats,
sauf de rares exceptions. Par exemple : le stratège des Anatoliques et
le domestique des Scholes, titrés simplement patrices, figuraient
cependant avec les proconsuls, à leur rang, en tête de l'ordre des proto
spathaires (22). Ces deux hauts fonctionnaires pouvaient, d'ailleurs,
être simplement titrés protospathaires (23). Ils ne semblent pas, d'un
autre côté, avoir porté de titre inférieur.
Les stratèges d'Orient et d'Occident, quelle que fût l'infériorité
de leur titre, figuraient dans l'ordre des protospathaires (24), mais
lorsqu'ils cessaient d'être stratèges en fonction, ils reprenaient le
rang afférant à leur titre et rentraient dans la classe des spatharocand
idats, où leur titre α'άπο στρατηγών leur donnait, du reste, un rang
spécial (25). Il en était de même pour les spatharocandidats anciens
grands officiers (26).
Le préfet et le questeur, même si ce dernier n'était pas proto
spathaire, étaient rangés, malgré l'infériorité de leur titre, dans l'ordre
des protospathaires (27). Lorsqu'ils cessaient d'être en fonction,
ils étaient classés, l'ex-éparque entre les protospathaires et ex-domest
iques des Excubites, et les protospathaires et ex-stratèges d'Occident,
l'ex-questeur entre ces derniers et les protospathaires du Chryso-
triklinos (28). L'éparque non patrice est introduit avec les patrices
dans le troisième ordre ou voile, mais le questeur, ainsi que les autres
grands officiers, n'entrent pas avec les patrices mais dans l'ordre
suivant avec le Sénat (29).
Le questeur, même s'il n'est pas protospathaire, est classé dans
cet ordre, en bonne place (30).
(20) Cer. II, 52, 737, 20 B, 154, 13 Bury.
(21) De adm. imp. 240 Β, 252, 150-154, ed. Moravcsik-Jenkins.
(22) Cer. II, 52, 727, 10-11 Β, 146, 18-19, Bury et 729, 18-21 Β, 147, 39-148, 3
(23) Ger. II, 52, 730, 19-20, 148, 26-27 Bury.
(24) Cer. II, 52, 730, 20-21 et 731, 2-4 Β; 148, 28-29 et 32-34 Bury.
(25) Cer. II, 52, 732, 12-13, 15 et 16 Β; 149, 38 et 150, 3 Bury.
(26) Cer. II, 52, 733, 9-12 Β; 20-22 Bury.
(27) Cer. II, 52, 731, 2 et 12 Β; 148, 31 et 149, 7, Bury.
(28) Cor. II, 52, 732, 14-15 et 16 Β ; 150, 2 et 4 Bury.
(29) Cer. I, 48, 246, 7-12.
(30) Cer. II, 52, 731, 12 Β; 149, 7 Bury.
160 REVUE DES ÉTUDES BYZANTINES

Les protospathaires anciens stratèges des Anatoliques, anciens


domestiques de Scholes, anciens stratèges des thèmes d'Orient,
anciens domestiques des Excubites, anciens éparques, anciens stratèges
d'Occident, et anciens questeurs étaient placés à la suite du protospa-
thaire maître des Cérémonies, c'est-à-dire, à la suite du dernier des
soixante grands officiers (31). Les protospathaires du Salon d'Or, placés,
dans le Clètorologe, après ces divers protospathaires, étaient placés
avant eux, c'est-à-dire avant les ex-stratèges et les ex-éparques (32).
Les protospathaires anciens grands officiers occupaient eux aussi
un rang privilégié, avant certains protospathaires en fonction et
avant les simples protospathaires (33), ce qui prouve que l'on ne tenait
pas compte pour eux de la date de leur brevet.
Comme le préfet et le questeur, les stratèges d'Orient et d'Occident
malgré l'infériorité de leur titre siégeaient dans l'ordre des proto
spathaires, d'après le rang de leur thème, du moins au moment où
Philothée rédigeait sa Notice, ol νυν στρατηγοί (34).
Les spatharocandidats anciens stratèges (35) et anciens officiers (36)
occupaient dans l'ordre des spatharocandidats, le deuxième ordre,
un rang privilégié, après les grands officiers en service, mais avant
certains fonctionnaires d'ordre subalterne.
Les dignitaires ecclésiastiques de Rome avaient le pas sur leurs
collègues byzantins. Sous Léon VI (886-912), les trois patriarches
d'Orient (Constantinople, Antioche et Jérusalem) avaient bien une
place privilégiée (37), mais l'évêque Nicolas et le cardinal Jean, venus
de Rome pour traiter de l'Union des Églises, siégeaient avant les
magistroï (38). Les syncelles d'Antioche et de Jérusalem siégeaient
aussi avant les magistroï (39).
Les ambassadeurs arabes siégeaient après l'ordre des patrices et
des stratèges, mais les ambassadeurs arabes d'Orient avaient la pré
séance sur les ambassadeurs arabes d'Occident (40).
Les ambassadeurs bulgares siégeaient après les patrices et les

(31) Ger. II, 52, 732, 10-16 B; 149, 36-150, 4 Bury.


(32) Cer. II, 52, 732, 16-18 B; 150, 5-6 Bury.
(33) Ger. II, 52, 732, 20-21 B; 150, 10 Bury.
(34) Cer. II, 52, 733, 4-8 B; 150, 16-19 Bury.
(35) Cer. II, 52, 733, 18-19 B; 150, 30 Bury.
(36) Cer. II, 52, 733, 21-22 B; 150, 34 Bury.
(37) Cer. II, 52, 739, 11-12 B; 155, 32-33 Bury.
(38) Cer. II, 52, 739, 14-15 B; 155, 35-36 Bury. Cf. Cer. Reiske II, 864.
(39) Cer. II, 52, 739, 17-19 B; 156, 2-3 Bury.
(40) Cer. II, 52, 739, 19-21 B; 156, 5-6 Burv.
R. GUILLAND : HISTOIRE ADMINISTRATIVE DE BYZANCE 161

stratèges et les personnages introduits avec cet ordre (41). Depuis le


mariage de la fille aînée de Christophore, la princesse Marie Lécapène,
petite-fille de Romain Ier Lécapène, avec Pierre de Bulgarie, fils et
successeur du grand tsar Syméon, Byzance avait pour les « amis
Bulgares » des attentions particulières; les ambassadeurs bulgares
avaient la préséance sur tous les autres ambassadeurs (42). Le prélat
bulgare, qui siégeait à la table de Nicéphore II Phokas, et qui provoque
l'indignation de Liutprand, était patrice et avait ainsi la préséance
sur tous les autres évêques, surtout sur les évêques Francs (43).
Les ambassadeurs Francs, s'ils avaient un titre, siégeaient d'après
ce titre, mais s'ils n'en avaient pas, ils siégeaient après l'ordre des offi
ciers (44). Quant aux ambassadeurs des autres pays, ils siégeaient
tous après l'ordre des spatharocandidats (45).
Ainsi, sauf exceptions, tous les personnages titrés, fonctionnaires
ou non, siégeaient dans la classe à laquelle leur donnait droit leur
titre aulique.
Les fonctionnaires ou autres non titrés siégeaient à la suite des
classes de la noblesse, d'après l'ordre hiérarchique de leurs fonctions.
C'est parmi les άσηκρήται que l'on relève la plus grande variété de
titres. Ils pouvaient être titrés, en effet, protospathaires (46), spatharo
candidats (47), spathaires (48), strators (49) et même, ce qui est assez
surprenant, ne porter aucun titre, άπρατοΐ. (50). Les protonotaires
des thèmes étaient spathaires (51), mais aussi parfois roturiers,
παγανοί (52); il en était de même des comtes des thèmes (comtes de
la tente des thèmes d'Orient) qui pouvaient être spathaires (53) ou
άπρατοι (54).
La ligne de démarcation entre la noblesse de titres et les fonction
naires non titrés était précise : aucune dérogation ne semble avoir été
donnée, à raison de la fonction. Sans doute, des personnages de titre
(41) Cer. II, 52, 740, 2-7 B; 156, 10-12 Bury.
(42) G. Ostrogorsky, Histoire de l'État byzantin, Paris, 1956, 294.
(43) Liutprand, Legatio. J. Becker, Die Werke Liutprands von Cremona, Script. Rerum
German, Hannoverae et Lipsiae, 1915, 186, 1-8.
(44) Cer. II, 52, 740, 10-12 B; 18-19 Bury.
(45) Ger. II, 52, 740, 13-14 Β; 156, 20-21 Bury.
(46) Cer. II, 52, 733, 1 Β; 150, 12 Bury.
(47) Cer. II, 52, 734, 1 B; 151, 2 Bury.
(48) Cer. II, 52, 735, 5; 152, 1 Bury.
(49) Cer. II, 52, 736, 18 Β ; 153, 14 Bury.
(50) Cer. II, 52, 737, 2 B; 153, 20 Bury.
(51) Cer. II, 52, 736, 6-7 B; 152, 34 Bury.
(52) Cer. II, 52, 737, 21-22 B; 154, 15 Bury.
(53) Cer. II, 52, 735, 7 et 8-9 Β; 152, 4 et 6 Bury.
(54) Cer. II, 52, 737, 6 B et 153, 25 Bury.
11
162 REVUE DES ÉTUDES BYZANTINES

inférieur pouvaient siéger avec d'autres personnages de titre supérieur,


à raison de l'éclat de leurs fonctions, mais un personnage non titré
n'était jamais admis dans les rangs de la noblesse. Tous les grands
officiers, du reste, étaient en fait titrés ; quant aux autres fonctionnaires,
ils étaient le plus souvent eux aussi titrés, selon l'importance de
leurs fonctions et pouvaient souvent parvenir aux plus hautes dignités.
Il y avait, cependant, deux exceptions à la règle générale. La
première avait trait aux ambassadeurs. Les ambassadeurs arabes,
comme on l'a vu, avaient un rang privilégié, et étaient rangés après
les ambassadeurs bulgares assimilés, depuis Romain Ier Lécapène
(919-944), aux patrices.
Les ambassadeurs Francs, comme il a été dit, étaient classés selon
leur titre ou leur fonction (χειροτονία) (55), dont ils étaient investis
dans leur pays d'origine et, s'ils n'en avaient pas, ils étaient placés
après les grands officiers de la Couronne (56), c'est-à-dire dans les
tout premiers rangs des spatharocandidats (57). Jadis, les ambass
adeurs de l'ancienne Rome, à titres égaux ou fonctions égales, étaient
assimilés à leurs collègues byzantins et recevaient les mêmes
honneurs (58). Depuis que Rome était au pouvoir des papes, les
nonces du pape avaient, à fonctions égales, le pas sur le clergé byzant
in (59).
La seconde exception jouait en faveur des ecclésiastiques. En principe
les clercs pouvaient être titrés comme les autres laïcs. Toutefois, la
collation des dignités se faisait non par remise d'insignes, mais par
simple édit verbal (60). Une seule exception était faite pour le proto-
spatharat, conféré par l'imposition de l'épiriptarion (61). Il est
incontestable que les clercs pouvaient recevoir un titre à insigne et

(55) Cf. Cer. II. 53. 788.3. οί χειροτονούμενοι στρατηγοί.


(56) Cer II, 52, 733, 11-12 Β; 150, 22 Bury. Cf. plus haut, note 44.
(57) Cer. II, 52, 733, 1-15 B; 150, 25 Bury. Par όφφικιάλιοι, le Livre des Cérémonies
entend les 60 grands officiers; au sens étroit du mot, il désigne les grands officiers de la classe
des stratèges et des domestiques (Cer. II, 52, 714, 15-715, 7 B; 138, 1-18 Bury).
(58) Cer. I, 87, 394-395.
(59) Cer. II, 52, 739, 6-10 B; 155, 29-32 Bury.
(60) Cer. II, 52, 723, 9 B; 144, 9 Bury.
(61) Cer. 11,52, 723, 10 B; 144, 10 B. Cf. de adm. imp. 132 : έπικούτζουλον. C'était une
sorte de capuchon couvrant la tête et les épaules ou une pèlerine à capuchon. Le P. Par-
goire, L'Église byzantine de 527 à 847, Paris, 1923, 69, déclare que c'était un petit manteau
en étoffe ou en paille tressée qui se jette sur les épaules et s'arrête à hauteur des reins. Mais
l'épiriptarion comportait certainement un capuchon ou couvre-chef, comme il ressort de
divers textes. Léo Gramm. 292, rapporte que le patriarche Nicolas le Mystique plaça, en
guise de stemma, sur la tête du roi Syméon de Bulgarie son propre epiriptarion. (Cf. Cedr.
II, 282). Cf. Cer. App. 473 et Ps. — Cod. de off. 44 et notes, 274, qui oppose les clercs portant
l'épiriptarion aux clercs nu-tête, ασκεπείς. Cf. Du Cange, Glossar., s. v. et aux mots κούτζουλον
et καμάσος.
R. GUILLAND : HISTOIRE ADMINISTRATIVE DE BYZANCE 163

le conserver, avant d'entrer dans les ordres. En fait, les clercs ne por
taient pas les titres auliques, qu'ils pouvaient avoir, et n'en sollic
itaient pas, s'ils n'en possédaient pas. Dans l'ordre des préséances,
ils étaient, du reste, classés d'après leurs fonctions ecclésiastiques et
jamais d'après leurs titres.
Les métropolites, archevêques et évêques, ainsi que le sacellaire,
étaient rangés dans l'ordre des protospathaires, immédiatement
après les stratèges des thèmes d'Occident (62); les prêtres palatins,
les prêtres, higoumènes et prêtres de la Grande Église étaient classés
dans l'ordre des spatharocandidats (63) ; divers dignitaires du patriar
cat (kouboukleisioï du patriarche et économe de la Grande Église)
et les diacres (diacres palatins et diacres de la Grande Église) dans
l'ordre des spathaires (64) et les clercs palatins ainsi que les clercs de
la Grande Église dans l'ordre des consuls (65). Il se peut, d'ailleurs,
que dans des cas particuliers où un clerc portait un titre aulique,
comme Kténas, cité par Constantin VII Porphyrogénète (66), le
personnage en question prenait exceptionnellement rang dans l'ordre
de son titre. Les clercs, au surplus, pouvant être fonctionnaires et
même grands officiers, étaient classés dans ce cas dans le rang attribué
à leurs fonctions, si ce rang était supérieur à celui de leur dignité
ecclésiastique. Quant au patriarche de Constantinople, il avait la
préséance sur le césar lui-même (67) et il était de ceux qui étaient
admis à la table particulière de l'empereur avec le césar, le nobilis-
sime, le curopalate, le basileopator et la zôstè (68).
Quant aux moines, non seulement, ils repoussaient tout titre
aulique, mais encore ils se démettaient de ceux qu'ils pouvaient avoir.
Les règles monastiques étaient formelles sur ce point. Les plus hauts
personnages, même les empereurs, lorsqu'ils embrassaient la vie
monastique, se dépouillaient de leurs titres nobiliaires. D'innombrables
exemples en font foi.
Lors du partage des largesses impériales, on faisait exceptionnel
lement figurer dans l'ordre des magistroï les ex-magistroï moines,
οι άπα μαγίστρων μοναδικοί (69). Il est certain que, si les moines

(62) Cer. II, 52, 731, 4-6 B; 148, 34-37 Bury.


(63) Cer. II, 52, 733, 17-18 Β; 150, 48-49 Bury.
(64) Cer. II, 52, 734, 22-24-735, 1 Β; 151, 26-29 Bury.
(65) Ger. II, 52, 736, 16-17 Β; 153, 11 Bury.
(66) De adm. imp. 232.
(67) Cer. Π, 52, 726, 19 Β; 145, 35 Bury.
(68) Cer. 11,52, 726, 21-727, 1 Β ; 146, 4-6 Bury.
(69) Cer. II, 54, 784, 4.
'
164 REVUE DES ÉTUDES BYZANTINES

n'avaient pas été déchus en fait de leurs dignités, il n'y aurait pas eu
lieu de les mentionner, car ils auraient touché tout naturellement la
part qui leur revenait.

Les dignités à insignes, δια βραβείων, qui étaient de véritables titres


nobiliaires, étaient nettement distinctes des dignités par édit, δια
λόγου, qui étaient de simples offices ou fonctions. Ces dignités sont,
cependant, souvent confondues sous la même appellation άξίαι (70).
Les dignités à insignes sont dites indifféremment αξιώματα ou άξίαι (71)
ou encore δόξαι (72). Les dignités par édit sont, elles aussi, appelées
αξιώματα (73), l'expression είδη αξιωμάτων (74), désignant des offices
subalternes, subordonnés aux offices majeurs, les soixante offices,
ou άξίαι (75) ou δόξαι (76) ou même όφφικία (77). Les deux classes
sont également parfois confondues sous la même appellation : δια
τών βραβείων και δια λόγων προσγενομένων άξιων (78) ou encore τας
έργω και λόγω αξίας (79).
D'un autre côté, une distinction très nette est faite parfois entre
αξιώματα et όφφίκια (80). L'empereur, comme don de joyeux avène
ment, distribue όφφίκια και αντιλήψεις αξιωμάτων (81). Le mot
οφφίκιον désigne aussi les offices subordonnés aux soixante grands
officiers de la Couronne (82). Les fonctionnaires de la classe des domest
iques sont dit aussi όφφικιάλιοι (83). Les soixante grands offices
étaient divisés en impériaux, provinciaux et sénatoriaux ou civils, εις

(70) Cer. II, 52, 707. 3-4, 8-10 Β ; 133, 19, 23, 27 Bury.
(71) Cer. II, 52, 712, 14 Β; 136, 7 Bury.
(72) Cer. I, 48, 253, 19 Bury.
(73) Cer. II, 52, 716, 6 Β; 138, 37 Bury.
(74) Cer. II, 52, 716, 6-7, II, 16-17, 20-717, 1, 4-5, 8... B; 138, 37, 139, 3-4, 11-12, 18, 23,
29... Bury.
(75) Cer. II, 52, 713, 2 B; 136, 17 Bury.
(76) Cer. II, 52, 712, 18 Β ; 136, 12 Bury.
(77) Cer. II, 52, 716, 8 B; 139, 1 Bury.
(78) Cer. II, 52, 787, 11-12 B; 178, 1 Bury.
(79) Cer. II, 52, 726, 1 B; 145, 21 Bury.
(80) Cer. II, 52, 743, 4-5 et 15 Β ; 157, 29-30 et 38 Bury.
(81) Cer. II, 52, 712, 10 Β; 136, 3 Bury. Cf. Nicétas, 334, écrit qu'Andronic Ier Comnène
distribua à ses amis τά λαμπρά των αξιωμάτων καΐ τα τών όφφικίων μεγαλοπρεπή. Nie.
Bryenne 129 : Nicéphore Botaniste distribue à tout venant les titres (αξιώματα) et les
fonctions (όφφίκια), mais le Trésor étant épuisé, il ne put donner le traitement afférent soit
aux titres, αξιώματα, soit aux fonctions, όφφίκια. — Acropolite, 131, écrit que Jean III
Vatatzès honora ses partisans όφφικίοις καΐ άξιώμασι.
(82) Cer. II, 52, 716, 8 Β; 138, 38-139, 1 Bury.
(83) Cer. II, 52, 715, 12 Β; 138, 17 Bury.
R. GUILLAND : HISTOIRE ADMINISTRATIVE DE BYZANCE 165

ταγματικούς, εις θεματικούς, εις συγκλητικούς (84). Les offices δια


λόγου étaient répartis en réalité en sept catégories : stratèges, domest
iques, juges, secrétaires, démocrates, stratarques et offices personn
els (85), une première liste ayant omis les stratarques (86). Cinq digni
tésà insignes relevaient du Sénat : ex-éparque, silentiaire, vestitor,
consul et bi-consul (87); toutes les autres étaient inscrites sur les
registres impériaux (88). L'origine diverse des Notes, juxtaposées
dans le Cérémonial, explique que, dans la Préface du Livre II, les
titres et offices soient seulement répartis en deux classes : une hiérar
chieimpériale et une hiérarchie sénatoriale : της βασιλικής και συγ
κλητικής τάξεως (89). Toutefois, tout en distinguant très nettement les
titres des offices dans leur nature même et dans leurs effets, les écrivains
byzantins les confondent le plus souvent sous la même appellation.
Ce sont tous pour eux des dignités, des honneurs : άξίαι, αξιώματα,
δόξαι, τίμαι.
Comme les titres, les offices avaient une hiérarchie et un rang
spécial dans le protocole. Mais, comme en règle générale, l'officier
ou fonctionnaire était titré, son titre aussi bien que sa fonction lui
assurait un rang déterminé immuablement. Toutefois, à raison
de l'éclat de sa fonction, un officier titré pouvait figurer dans un ordre
supérieur à celui que lui assignait son titre. Des personnages de même
fonction, mais de titres divers, siégeaient par suite souvent fort loin
les uns des autres. Si l'un d'entre eux n'était pas titré, il était relégué
avec les roturiers, άπρατοι, παγανοί, λίτοι; le cas se présentait assez
souvent avec les asècrètis, qui pouvaient être protospathaires (90)
ou simples roturiers. La fonction, en règle générale, avait peu
d'influence dans les préséances; seul, le titre comptait en principe.
Un simple premier pilote, titré exceptionnellement protospathaire (91),
avait le pas sur l'un des soixante grands officiers, titré simplement
spatharocandidat.
*
* *
La hiérarchie des titres avait été minutieusement réglée par les
empereurs, et, en principe, on n'en gravissait qu'un à un les échelons,
(84) Ger. II, 52, 716, 9-10 B; 139, 1-2 Bury.
(85) Ger. II, 52, 714, 12-14 B; 137, 39-40 Bury.
(86) Cer. II, 52, 707, 18-20 B; 133, 30-31 Bury.
(87) Cer. II, 52, 712, 14-16 B; 136, 7-9 Bury.
(88) Cer. II, 52, 712, 16-17 B; 136, 9-10 Bury.
(89) Cer. II, Préface, 516, 1.
(90) Cer. II, 52, 733, 1 B; 150, 12 Bury.
(91) Cf. plus haut, note 21.
166 REVUE DES ÉTUDES BYZANTINES

βαθμοί. A certaines époques ou en certaines circonstances, les emper


eurs faisaient des promotions, αναβρασμός (92), αναβιβάζει (93),
προαναβιβάζειν (94), προβολή (95), προβάλλει (96), προαγωγή (97).
Il semble, cependant, que pour certaines dignités ou pour certains
titres d'ordre sénatorial ou civil, la règle fléchissait. Un homme d'épée
devait rarement être titré consul ou biconsul. C'est ce que montre
le livre Sur V administration de VEmpire à propos du premier pilote
Théodote, cité plus haut. Créé successivement candidat (5e dignité),
strator (6e dignité), spathaire (8e dignité), spatharocandidat (9e digni
té) et enfin protospathaire (11e dignité), il ne passa ni par le consulat
(7e dignité) et le biconsulat (10e dignité) qui étaient des dignités sénator
iales(98). Du premier coup, ce personnage fut titré candidat (5e dignit
é),sans passer par les quatre précédentes : apoéparque, silentiaire,
vestitor, mandator. De ces quatre dignités, les trois premières étaient
des dignités sénatoriales (99).
Il semble que l'on réservait surtout aux civils certaines dignités
inférieures, et, en particulier, celles de consul et de bi-consul (100).
Ces deux dignités étaient, d'ailleurs, souvent concédées aux étrangers,
vraisemblablement à cause de leur nom, d'illustre mémoire (101).
Il n'y avait, d'ailleurs, aucune corrélation entre la nature des
fonctions exercées par le bénéficiaire d'un titre et la nature du titre
conféré. Un premier pilote pouvait être nommé strator, écuyer, bien
que ses fonctions n'eussent aucun rapport avec l'emploi auquel le
titre faisait allusion. Le protospatharat était conféré aux fonction
nairesles plus divers, civils et militaires (102); il en était de même
du spatharat (103) et pour les autres titres, alors même que ces titres
avaient manifestement une origine militaire; le titre de strator, par
exemple (104), était donné à des fonctionnaires, civils ou militaires,

(92) Cer. II, 52, 711, 18 B; 135, 30 Bury.


(93) Cer. II, 33, 632, 17.
(94) Ger. I, 64, 293, 2; II, 34, 633, 11 B.
(95) Cer. I, 64, 293, 2; II, 34, 633, 10 B.
(96) Cer. I, 64, 293, 1; II, 33, 632, 14 B.
(97) Cer. I, 45, 231, 9, 13; I, 46, 16; I, 47, 236. 14... II, 33, 632, 4...
(98) Cer. II, 52, 712, 16 B; 136, 9 Bury.
(99) Cer. II, 52, 712, 13-16 B; 136, 7-9 Bury.
(100) R. Guilland, « Études sur l'histoire administrative de l'Empire byzantin, Le
Consul, Byzantion, XXIV, 1954, 545-565.
(101) R. Guilland, op. cit., 565-567.
(102) R. Guilland, « Études sur l'histoire administrative de l'Empire byzantin. Les
titres auliques des eunuques. Le protospathaire », Byzaniion, XXV-XXVI-XXVII (1955,
56-57), 1957, 649-676.
(103) Cer. II, 52, 734, 20-736, II, B; 151, 23-153, 4 Bury.
(104) Cer. II, 52, 736, 17-20 B; 153, 12-16 Bury.
R. GUILLAND : HISTOIRE ADMINISTRATIVE DE BYZANCE 167

n'ayant rien de commun avec les écuries impériales. Les sceaux nous
donnent à ce sujet des indications nombreuses et précises (105).
R. GUILLAND.

INDEX
(Les chiffres renvoient aux notes, sauf exceptions indiquées.)
(Index établi par Mme R. Guilland)
I. INDEX DES NOMS DE PERSONNES
Jean, cardinal, 38. Philothée, architricline, 1.
Ktènas, clerc, 66. Théodote, candidat, 21, 98; pilote
Muralidès, Théodore, consul, maître (premier), 98; protospathaire, 21,
des cérémonies, 20. 98; protospathaire de la Phiale,
Nicolas, évêque, 38. 21; spathaire, spatharocandidat,
Nicolas le Mystique, patriarche de strator, 21, 98.
Constantinople, 61.
II. INDEX DES DIGNITES ET FONCTIONS
Ambassadeurs arabes, 40, p. 162. Basileopator, 6.
Ambassadeurs arabes d'Occident, 40. βαθμός, 8.
Ambassadeurs arabes d'Orient, 40. βεστήτωρ, 2.
Ambassadeurs bulgares, 41, 42. βραβείων δια, 1, 7.
Ambassadeurs byzantins, 58.
Ambassadeurs francs, 55. Candidat : Théodote, 21, 98; pilote
Ambassadeurs de l'ancienne Rome, (premier), 98; protospathaire, 21,
58. 91; protospathaire de la Phiale,
άναβιβάζειν, 93. 21 ; spathaire, spatharocandidat,
άναβιβασμός, 92. strator, 21, 91.
Apoéparque, 99. Candidats impériaux de l'Hippo
άπο έπαρχων, 13. drome, 11.
Apoéparques-stratèlates, 13. Cardinal : Jean, 38.
άπο στρατηγών, 25. César, 67.
άπρατος, 14, 50, 90. Civil, ordre, cf. ordre civil, 84.
Archevêques, 62. Clercs : 61; Kténas, 66.
Architricline : Philothée, 1. Clercs de la Grande Église, 65.
Asecretis, 11, 90; protospathaire, 90. Clercs palatins, 65.
άσηκρητις, 46. Comtes de la tente des thèmes
άσηκρήτις άπρατος, 13. d'Orient, 53.
αξία, 18. Comtes des thèmes, 53.
αξίωμα 81. Concierge 6.
(105) G. Schlumberger, Sigillographie de l'Empire byzantin, Paris, 1884; K. Kons-
tantopoulos, Βυζαντιακα Μολυβδόβουλλα τοϋ έν 'Αθήναις Έθνικοϋ Νομισματικού Μουσείου
Athènes, 1917; V. Laurent, Les Bulles métriques dans la sigillographie byzantine, Athènes-
Bucarest, 1932-1937; V. Laurent, La collection C. Orghidan, Paris, 1952.
168 REVUE DES ETUDES BYZANTINES

Consuls, 4, 65, 98, 100; Muralidès, Fonctionnaires roturiers, 11, 17.


Théodore, 20; maître des cérémon Fonctionnaires non titrés, p. 161.
ies, 20. Fonctions, pp. 156-159, 161-166 et
Consul (bi), 4, 98, 100; cf. dishypatos. n. 81.
Consulat, 4, 100. Fonctions ecclésiastiques, p. 163.
Consulat (bi), 100.
Curopalate, 68. Hiérarchie impériale, 89.
Hiérarchie sénatoriale, 89.
Démocrates, 86. Higoumènes, 63.
Diacre, 64.
Diacre de la Grande Église, 64. Impérial, ordre, cf. ordre impérial, 3.
Diacre palatin, 64. Impériale, hiérarchie, cf. hiérar
Dignitaires ecclésiastiques de By- chieimpériale, 89.
zance, 37.
Dignitaires ecclésiastiques de Rome, Juges, 85.
37. καμάσος, 61.
Dignitaires du patriarcat, 64. χειροτονία, 55.
Dignités par édit, 1, 60, 74. Kouboukleisioï du patriarche, 64.
Dignités inférieures, 100. κούτζυλον, 61.
Dignités à insignes, 1, 10, 16, 60, 72. λίτος, 90.
Dignités palatines, p. 156. λόγου, διά, pp. 156 et η. 78.
Dignités sénatoriales, pp. 157, 166.
Magistroï, 38, 39; officiers (grands)
Dishypatos, cf. bi-consul, 4, 9.
de la Couronne, p. 159.
Domestiques, 83.
Magistroï (ex) moines, 69.
Domestiques (ex) des Excubites, 28.
Maître des Cérémonies, 5, 31 ; Mural
31.
idès, Théodore 20, consul, 20.
Domestique des Scholes, patrîce, 32.
Mandator, pp. 158, 166.
Domestique (ex) des Scholes, 31,
μανδάτωρ, ρ. 158.
δόξα, 72.
Métropolites, 62.
δρακονάριος, ρ. 158.
Moines, p. 163.
Econome de la Grande Église, 64.
Ecuyer, p. 166; pilote (premier), n. 91. Nobilissime, 68.
Eparque non patrice, 29. Noblesse, pp. 161, 162.
Eparque (ex), 28, 31, 87; cf. aussi Nonces, 59.
préfet (ex). Notaire des asécrèteia roturiers, 11.
έπικούτζουλον, 61.
Evêques 62; Nicolas, 38. Offices, pp. 156-157, 164-165.
Evêques francs, 43. όφφίκιον, 8, 81.
έξκούβιτος, ρ. 158. Offices civils, cf. offices sénatoriaux,
84.
Fonctionnaires, pp. 158, 161-169. Offices impériaux, 84.
Fonctionnaires civils, p. 169. Offices majeurs, 84; cf. grands offi
Fonctionnaires militaires, p. 169. ciers.
R. GUILLAND : HISTOIRE ADMINISTRATIVE DE BYZANGE 169

Offices personnels, 85. προαναβιβάζειν, 94.


Offices provinciaux, 84. προβάλλειν, 96.
Offices sénatoriaux, 84; cf. offices προβολή, 95.
civils. Proconsuls, 22; officiers (grands) de
Offices subalternes, 75. la Couronne, 22.
όφφικιάλιος, 83. προελευσιμαΐοί, 2.
Officiers, p. 158, n. 44. προέλευσης, 2.
Officier (ex), 36. πρωτοκάραβος, 20.
Officiers (grands) de la Couronne, Protonotaires des thèmes, 51.
22, 31, 57, p. 163, 82; magistroï, Protospathaires,, pp. 159-166;
patrice, proconsul, protospathaire, asécrètis, 90; domestiques (ex)
spatharocandidat, 22. des Excubites, domestiques des
Officiers (ex) (grands), spatharo- Scholes (ex), éparques (ex), maître
candidats, 36. des cérémonies, 31; officiers
Officium, 2. (grands) de la Couronne, 22;
Officium de l'empereur, 2. officiers (ex) (grands), 36; ques
Officium du Maître des Cérémonies, teurs; pilote (premier), 91; stra
pp. 156, 157. tèges (ex) des Anatoliques, stra
Officium des grands officiers de la tèges (ex) d'Occident, stratèges
Couronne, p. 157. (ex) des thèmes d'Orient, 31;
Ordre civil, p. 166. Théodote, 21, 98.
Ordre impérial, 1. Protospathaires du Chrysotrikli-
Ordre sénatorial, 3, p. 166. nos, 28. Cf. protospathaires du
Salon d'Or, 32.
παγανός, 17, 52, p. 165. Protospathaire de la Phiale : Théod
Patriarche de Constantinople, 71; ote, 21.
Nicolas le Mystique, 61. Protospathaire du Salon d'Or, 32.
Patriarches d'Orient, p. 160. Cf. protospathaires du Chryso-
Patrices, 29, 41, p. 162; domestique triklinos, 28.
des Scholes, officiers (grands) de la Protospatharat, 61, 102.
Couronne, stratèges des Anatoli-
ques, 31.
Questeurs, 27, 30.
Pilote (premier), 91 ; écuyer, protospat
Questeurs (ex), 28, 31.
haire,strator, 91; Théodote, 98.
Préfet, 27, 34.
Préfet (ex), 4, 28; cf. aussi éparque Roturiers, 17, 52, p. 165.
(ex), 28.
Prélat bulgare, 43; patrice, 43. Sacellaire, 62.
Prêtres, 63. Secrétaires, 85.
Prêtre de la Grande Église, 63. Sénat, 156-159, n. 87.
Prêtres palatins, 63. Sénateurs, p. 157.
Primicier, 63. Sénatorial (ordre), 3.
προαγωγή, 97. Sénatoriales (dignités), p. 166.
170 REVUE DES ÉTUDES BYZANTINES

Sénatoriale (hiérarchie), 89. στρατηλάτης, 13.


Silentiaires, 6, 11, 87, 99. Strator, 49, p. 166, pilote (premier),
σιλεντιάριος, 13. n. 91; Théodote, 21, 98.
Spathaires, 48, 64; Théodote, 21, 98. συγκλητικοί, ρ. 157, n. 84.
Spatharat, 103. σίγκλητος, 1.
Spatharocandidats, pp. 157-163, Syncelles d'Antioche, 39.
n. 98; officiers (grands) de la Cou- Syncelles de Jérusalem, 39.
ronne, 22; officiers (ex), stratèges
(ex), 32; Théodote, 21, 98. ταγματικός, 84.
Stratarques, 86. τάξις, 18.
Stratèges, 24, 25, 85. τάξις βασιλική, 3, 89.
στρατηγός, 34, 55. τάξις συγκλητική, 3, 89.
Stratèges (ex), 25, 32. θεματικός, 84.
Stratège des Anatoliques, patrice, 22. τιμή, ρ. 165.
Stratèges (ex) des Anatoliques, 31. Titres, 81.
Stratèges d'Occident, 24, 34, 62.
Stratèges (ex) d'Occident, 25, 31, 32. Vestitors, 6, 13, 87, 99.
Stratèges d'Orient, 22, 24, 34. Voile, 29.
Stratège (ex) d'Orient, 31, 32.
Stratèlate, cf. apoéparque, 13. Zostè, 68.

III. INDEX GÉOGRAPHIQUE

Anatoliques, stratège des, 22. Jérusalem, syncelles de, 39.


Anatoliques, stratèges (ex) des, 31.
Antioche, syncelle d', 39. Occident, stratèges d', 24, 34, 62.
Arabes, ambassadeurs, 40. Occident, stratèges (ex) d', 25, 31,
Arabes d'Occident, ambassadeurs, 32.
40 Orient, ambassadeurs arabes d', 40.
Arabes d'Orient, ambassadeurs, 40. Orient, comtes de la tente des
thèmes d', 53.
Bulgares, ambassadeurs, 41. Orient, patriarches d', 40.
Bulgare, prélat, 43. Orient, stratèges d', 22, 24, 34,
Orient, stratèges (ex) d', 31, 32.
Constantinople, patriarche de, 67;
Nicolas le Mystique, 61. Rome, ambassadeurs de l'ancienne,
58.
Francs, ambassadeurs, 55. Rome, dignitaires ecclésiastiques de,
Francs, évêques, 43. p. 160.
R. G.

Vous aimerez peut-être aussi