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DE la Cour ; remarque 74
Texte N°2
Introduction
Jean de La Bruyères est un moraliste français du XVIIème siècle, rattaché au courant du
classicisme. Son œuvre Les Caractères, publiée en 1688 à connu un vif succès ,il y travaillera
jusqu’à sa mort en 1696; il y dépeint les mœurs de la Cour, qu’il a longtemps fréquenté, à
travers une série de portrait qui lui permettent de dénoncer avec humour les travers des
Hommes.
Le texte que nous allons étudier est la remarque 74 du livre 8 intitulé « De la Cour » Il ne
s’agit pas d’un portrait individuel, mais collectif. La Bruyère fait la description de la Cour et
des courtisant en choisissant le point de vue d’un étranger qui arrivait pour la première fois
dans ce lieu et dont il découvrirait les us et coutumes avec un œil neuf
Nous nous demanderons par quels procédés La Bruyère mène t’il la satire de la cour.
Dans un premier temps nous allons voir la critique des comportements excessif (L.1 a L.7)
puis dans un deuxième temps, nous envisagerons la critique de la trop grande importance
accordée à l’apparence (L.7 a L.15). Le troisième temps sera consacré à la critique religieuse
et politique (L.15 a L.23), qui précèdera le dernier temps de notre analyse qui prendra en
compte la chute du texte (L.24 a L.25)
Développement
I /La critique des comportements excessifs
Dans ce début de texte l’auteur ne prononce pas le nom du pays, ni l’identité du voyageur,
seul le pronom indéfini « on » est utilisé « L’on parle d’une région où … (L.1) »
Les habitants sont désignés par catégorie, de manière anonyme « les vieillards » (L.1), « les
jeunes gens » (L.1) et plus loin « les femmes du pays » (L.7) ou « Ceux qui habitent cette
contrée » (L.12)
Les vieillards sont présentés par une succession de trois adjectifs mélioratifs qui constituent
une énumération « galant, polis et civils » (L.1). La locution adverbiale « au contraire »
annonce une opposition confirmée immédiatement par la description qui suit ; les jeunes gens
sont présentés de manière négative par deux adjectifs et deux groupe nominal avec une
gradation dans le rythme : « dure, féroces sans mœurs ni politesse » (L.2). Les défauts des un
sont plus nombreux que les qualités des autres. Dans ce pays les jeunes gens impudents et
grossiers auraient tout a apprendre des vieillards, leurs attitude sont en complètes opposition.
L’observation qui suit avec l’adverbe « ailleurs » confirme qu’il s’agit du regard d’un
voyageur « dans un âge où l’on commence ailleurs a la sentir » (L.3)
On peut voir qu’il y a une opposition entre « affranchis » (L.2) et « ou l’on commence » (L.3)
qui souligne le comportement inadéquat des jeunes gens.
La Bruyère dénonce le comportement excessif des jeunes gens, leurs excès est souligner par
les noms au pluriel (« des repas, des viandes et des amours ridicule » (L.4), par des eaux de
vie » (L.6) puis sera suivi a la (L.5) par l’adverbe intensif « trop » « usage trop fréquent ».
Ces excès sont qualifiés négativement « ridicule (L.4) « insipide » (L.5). Le substantif
« débauche » (L.7) rapproche ces jeunes gens des libertins.
Ce passage descriptif s’achève par une chute avec le rapprochement « eaux de vie (L.6) /eaux
forte » (L .7) qui est de l’acide utilisé en gravure. Ceci est pour souligner le caractère excessif
des jeunes gens.
(La satire n’épargne personne ni les vieillard ni les jeunes gens ni les élégantes qui cache leurs
vrai visage sous leurs maquillage, ni les élégants qui cède à la mode des perruques
monumentales au risque d’être méconnaissables ,ni les « grands de la nation »(L.16))
Conclusion
Pour conclure, le texte se présentait d’abord comme une plaisante imitation d’un récit de
voyage, puis il s’est achevé en une satire politique. L’auteur est passé insensiblement d’une
observation anecdotique sur les comportements de la jeunesse a une réflexion sur les abus de
la monarchie absolue. Les Caractères peuvent donc apparaitre comme les débuts de l’esprit
des Lumières.
La Bruyère inaugure un procédé qui sera chers aux écrivains du XVIIIème siècle qui est celui
du regard étranger posé sur la société française comme la fait aussi Voltaire avec L’Ingénu
publiée en 1767.