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Conseils pratiques pour monter son projet

Voici les étapes pour monter votre projet :


1 - FAITES VOTRE BILAN PERSONNEL
2 - QUI SONT VOS CLIENTS ?
3 - DE QUELS CAPITAUX DISPOSEZ-VOUS ?
4 – COMMENT CHOISIR VOTRE PERSONNEL ?
5 – QUEL LOCAL ET QUELS MATÉRIELS CHOISIR ?
6 – FIXEZ-VOUS UNE STRATÉGIE
7 – QUELLE FORME JURIDIQUE POUR VOTRE ENTREPRISE ?
8 - AVEZ-VOUS TOUT PRÉVU ?
9 - RÉGLEZ VOS DÉMARCHES ET FORMALITÉS
10 – A QUELLES AIDES POUVEZ-VOUS PRÉTENDRE ?
11 – FAITES VOUS CONNAÎTRE !

Voici les étapes pour monter votre projet :

1 - FAITES VOTRE BILAN PERSONNEL


 Faire son bilan personnel :
o objectifs personnels,
o motivations,
o compétences,
o ressources.
Maîtrisez bien le savoir-faire du métier vers lequel vous vous orientez.

 Actions à engager :
o différer le projet,
o modifier le projet,
o se former,
o trouver des partenaires.

2 - QUI SONT VOS CLIENTS ?


 Avant de créer votre entreprise, vérifiez que votre activité répond à
une véritable demande. Une étude de marché est vivement
recommandée pour caractériser la clientèle et identifier les concurrents,
avec une analyse des prix pour la clientèle ciblée.
 Pour un commerce, étudiez bien l’emplacement.
 Quelle part de marché comptez-vous prendre et quels gains en
attendez-vous ?
3 - DE QUELS CAPITAUX DISPOSEZ-VOUS ?
 La banque ne prête pas 100% de vos besoins en financement.
 Vous devez faire des apports personnels (20% à 30% du financement
sollicité).
 Le banquier vous demandera des garanties en contrepartie de son
prêt (caution, nantissement, domiciliation, hypothèque…)
 Évitez de vous surendetté au départ.
 Prévoyez de la trésorerie pour démarrer votre activité (achat du stock,
crédit client…).
 Quantifier vos besoins et l’investissement financier nécessaire à votre
équipement
 Identifier les moyens de financement (aides financières et fiscales,
prêts, crédits, caution, …)

4 – COMMENT CHOISIR VOTRE PERSONNEL?


 Informez-vous sur les personnes que vous allez recruter (compétence,
expérience, confiance).
 Il est important de bien répartir les tâches entre les différentes
personnes.

5 – QUEL LOCAL ET QUELS MATÉRIELS


CHOISIR ?
 Déterminer bien la surface dont vous avez besoin ; sans oublier les
aires de stockage.
 Prévoyez tous les matériels dont vous avez besoin mais sans excès.
 Pour bien démarrer il ne faut pas être suréquipé ou sous-équipé.
  Dans tous les cas posez-vous la question de savoir s’il vaut
mieux louer ou acheter.

6 – FIXEZ-VOUS UNE STRATÉGIE


 Que vendez- vous ?
 Dans quel but ?
 A quels clients ?
 De quelle façon ?
7 – QUELLE FORME JURIDIQUE POUR
VOTRE ENTREPRISE ?
Il faut examiner les avantages et les inconvénients de chaque forme
juridique : entreprise individuelle ou société.
 Le statut juridique dépend :
o des associés,
o du pouvoir et des responsabilités souhaités,
o de votre volonté d’engager vos biens personnels,
o du régime social et fiscal recherché.
 En cas d’association, évitez une répartition 50/50 ou la cogérance.
Attention aux alliances avec des amis ou des proches.

8 - AVEZ-VOUS TOUT PRÉVU ?


 Le lancement d’une entreprise ne s’improvise pas.
 Dressez la liste des travaux et démarches à faire :
 travaux d’installation,
 installation du matériel,
 abonnements (EDT, OPT, eau…),
 comptes bancaires, assurances, etc…
 Établissez un compte d’exploitation prévisionnel que le banquier vous
réclamera.

9 - RÉGLEZ VOS DÉMARCHES ET


FORMALITÉS
 Les actes accomplis pour le compte des sociétés en formation
 Dépôt de fonds de signature des statuts
 Dépôt de statuts au Centre de Formalités des Entreprises (CFE) de la
CCISM
 Les procédures financières : ouverture du compte courant, négociation
des ressources financières
 Immatriculation :
 L’entreprise n’a pas d’existence légale avant son immatriculation
au registre du commerce.
 Le passage par le CFE de la CCISM est obligatoire pour toutes les
déclarations telles que création d’entreprise, modification, radiation…
 Toutes ces déclarations se font au même endroit (CFE) et doivent
être réalisées au plus tôt un mois avant le début de l’activité et au plus
tard un mois après la date de début d’activité.
 Les informations et pièces recueillies par le CFE seront transmises
aux différents organismes concernés par votre formalité :
o Greffe du Tribunal de commerce
o ISPF
o DICP (Direction des Impôts et des Contributions Publiques)
o Caisse de Prévoyance Sociale
Attention, certaines activités nécessitent d’autres formalités :
o agrément d’installation classée,
o licences professionnelles,
o carte de démarcheurs professionnel, …

10 – A QUELLES AIDES POUVEZ-VOUS


PRÉTENDRE ?
 Il existe différentes mesures de soutien à la création et au
développement des entreprises sur la Polynésie française.
 Si vous souhaitez en bénéficier, faites-en la demande le plus tôt
possible car les formalités peuvent prendre un certain temps.
 N’oubliez pas que ces aides sont un à coup de pouce mais que votre
projet ne doit pas reposer exclusivement sur elles.

11 – FAITES VOUS CONNAÎTRE !


 Pour vendre il faut être connu.
 Il y a plusieurs moyens d’approcher une clientèle (presse, radio,
publicité, lettres, salons, prospectus…)
 L’important est de choisir le moyen le plus efficace au meilleur prix.

Comment rédiger son projet, son


business plan ?
Pourquoi rédiger son projet ?
 
Pour créer votre activité, vous allez avoir besoin d’argent. Pour en
trouver, il vous faudra convaincre votre banquier ou des investisseurs en
leur présentant un document crédible : un Business Plan (ou Plan
d’affaires, plan de développement)
C’est un “guide” qui permet de :
 trouver des financements (banquier, investisseurs, organismes
publics pour des aides…)
 présenter son projet : aux partenaires, aux fournisseurs, aux
associés potentiels, aux autres…
 suivre l’évolution de son activité dans le temps, c’est un outil de
pilotage pour soi
 

Qu’est-ce que le business plan ?


Le business plan n’est pas une simple compilation de chiffres, mais le
résumé de votre réflexion qui atteste de votre préparation et de votre
capacité à relever le défi. Pour l’établir, posez-vous les bonnes
questions. Définissez le marché sur lequel vous allez intervenir.
Analysez votre offre, appréciez votre environnement concurrentiel,
déterminez les ressources dont vous aurez besoin pour atteindre vos
objectifs.
C’est :
 Un outil de travail : qui permet de suivre le projet de le développer,
d’anticiper et prévoir. Il permet d’étudier un aspect particulier du
développement de votre entreprise à l’export (participation à un salon,
développement d’actions de communication ciblées….)
 Un outil de communication : une version spécifique est rédigée en
fonction de chaque interlocuteur : les financiers regardent la
rentabilité, les fournisseurs l’aspect technique et les clients, les prix…
 
COMMENT RÉDIGER SON PROJET,
SON BUSINESS PLAN ?
 Présentation du porteur de projet, du créateur
 Mon idée
 Mon produit
 Mes clients
 Mon chiffre d’affaires prévisionnel
 Mes moyens
 Tableau des investissements
 Plan de financement initial
 Compte de résultat avec solde intermédiaire
 Besoin en fonds de roulement
 Plan de financement à 3 ans
 Plan de trésorerie
 Mon statut juridique
Quelle forme juridique choisir pour
monter sa société ?

Quelle que soit votre activité, vous devrez choisir entre :


 l’entreprise individuelle (patente) : vous ne formerez, avec votre
entreprise, qu’une seule et même personne.
 ou la création d’une société (personne morale) : votre société sera
distincte de vous juridiquement.
Cela nécessite de faire un choix, selon la volonté ou non de vous
associer, le fonctionnement de votre entreprise, vos besoins financiers,
le régime fiscal, si vous avez ou non un patrimoine personnel à protéger,

LES DIFFÉRENTES FORMES


JURIDIQUES.
Découvrez dans les informations ci-après les différentes formes
juridiques pour monter sa société.

ENTREPRISE INDIVIDUELLE - EU
Pas d’associé, pas de statuts, pas de frais de constitution. C’est le projet
d’un chef d’entreprise qui veut rester seul maître à bord et accepte de
faire supporter les risques de sa gestion à son patrimoine personnel.
Convient à une personne qui n’envisage pas d’association à court terme
et ne prend pas de risques financiers trop importants
CAPITAL MINIMUM : Pas de capital; le patrimoine de l’entreprise et
celui de l’entrepreneur se confondent. La mise de fonds constituera sur
un plan comptable, le capital de l’exploitant.
ASSOCIES : Pas d’associé. L’entrepreneur prend seul les décisions.
RESPONSABILITÉ : L’entrepreneur individuel est responsable des
dettes de son entreprise de façon illimitée ; dettes qu’il devra rembourser
en vendant au besoin, ses biens personnels.
STATUT SOCIAL DU DIRIGEANT : Affiliation obligatoire à la CPS
(régime RNS)
RÉGIME FISCAL : Impôt sur les transactions. La déclaration du chiffre
d’affaires ou des recettes brutes doit être déposée avant le 1er avril.
Cession de fonds de commerce : 7 % de droits d’enregistrement
(Marchandises : 1,3 %)
ENTREPRISE UNIPERSONNELLE A
RESPONSABILITÉ LIMITÉE - EURL
L’EURL permet à une personne souhaitant s’installer seule de créer une
société. Avantages: facilités de transmission et protection du patrimoine.
Inconvénients: formalités de création et de fonctionnement d’une société.
CAPITAL MINIMUM : Le montant du capital est fixé par les statuts. Les
parts représentant les apports en numéraire doivent être libérées d’au
moins un cinquième de leur montant. Le solde dans un délai de 5 ans..
Le capital social représente le montant des apports faits par les associés
lors de la constitution. Il est le gage des créanciers de la société. Il
constitue rarement une garantie suffisante pour obtenir un crédit auprès
d’un organisme de crédit.
ASSOCIES : L’associé unique peut être une personne physique ou une
personne morale. Une SARL ne peut avoir pour associé unique une
autre SARL composée d’une seule personne.
RESPONSABILITÉ : L’associé a une responsabilité limitée à ses
apports, mais attention ! S’il est également gérant, il devra prendre garde
à ne pas confondre son patrimoine avec celui de la société. Le strict
respect de cette séparation des patrimoines est la contrepartie de la
limitation de responsabilité dont bénéficie l’associé unique. Toutefois, la
responsabilité peut être étendue à ses biens personnels en cas de faute
de gestion et de caution personnelle.
STATUT SOCIAL DU DIRIGEANT : Gérant Associé: forcément
majoritaire, il est soumis au même régime que l’entrepreneur individuel.
Gérant non associé : affiliation obligatoire au régime des salariés.
RÉGIME FISCAL : Si l’associé unique est une personne morale, autre
qu’une SNC, une société en commandite simple ou une société en
participation : Impôt sur les sociétés: entre 30 et 40 % sur les bénéfices.
Si l’associé est une personne physique, une SNC, une société en
commandite simple ou une société en participation : choix entre Impôt
sur les transactions et Impôt sur les sociétés ; Cession de parts
sociales : 5 % Versement de dividendes soumis à une taxation. de 10 %.

SOCIÉTÉ A RESPONSABILITÉ LIMITÉE -


SARL
Intermédiaire entre la société de personnes et la société de capitaux.
Elle convient à un petit nombre d’associés qui se connaissent bien mais
qui tiennent à limiter leur responsabilité à leurs apports.
CAPITAL MINIMUM : La cession des parts sociales à des tiers nécessite
l’accord de la majorité des associés représentant plus des 3/4 du capital.
ASSOCIES : Minimum : 2 ; Maximum : 50
RESPONSABILITÉ : Le gérant représente et engage la société vis à vis
des tiers. Il n’est responsable vis à vis des associés qu’en cas de faute
de gestion ayant entraîné une insuffisance d’actif. La responsabilité des
associés est limitée à leurs apports.
STATUT SOCIAL DU DIRIGEANT : Gérant majoritaire : Idem entreprise
individuelle. Gérant égalitaire minoritaire ou non associé : affiliation
obligatoire au régime des salarié.
Lorsque l’ensemble des parts détenues par les gérants ainsi que ceux
de leurs conjoints représente plus de 50 % des parts sociales, la
gérance est considéré majoritaire (le gérant doit alors être affilié au
régime RNS et non au RS).
RÉGIME FISCAL : Impôt sur les sociétés: entre 30 et 40 % sur les
bénéfices. La rémunération du gérant, quel qu’il soit, est déductible au
titre des charges de l’entreprise, sous réserve de ne pas être exagérée
par rapport à l’importance des services rendus. Cession de parts
sociales : 5 %. Versement de dividendes soumis à une taxation de 10 %.

SOCIÉTÉ EN NOM COLLECTIF - SNC


Société de personnes, elle convient plus particulièrement aux entreprises
qui n’ont qu’un petit nombre d’associés, se connaissant bien et ayant
confiance les uns dans les autres.
CAPITAL MINIMUM :Aucun capital minimum n’est exigé par la loi. La
cession des parts nécessite l’accord de l’ensemble des associés.
ASSOCIES : Minimum: 2. Pas de maximum, mais le nombre est en
pratique restreint en raison de la responsabilité indéfinie et solidaire des
associés.
RESPONSABILITÉ : La responsabilité est solidaire et indéfinie. Un
associé peut être obligé par un créancier de payer la totalité d’une dette,
à charge pour lui de se retourner ensuite vers les autres associés.
STATUT SOCIAL DU DIRIGEANT :  Le Gérant Associé est considéré
comme un commerçant individuel. Régime identique à l’entrepreneur
individuel
RÉGIME FISCAL : Possibilité d’option entre Impôt sur les transactions et
Impôt sur les sociétés Versement de dividendes n’est pas soumis à une
taxation.

SOCIÉTÉ ANONYME - SA
Elle est plus particulièrement indiquée lorsque l’entreprise nécessite des
capitaux importants et que la personne des associés est indifférente.
CAPITAL MINIMUM : 5.000.000 F C.F.P. Libération de la moitié au
moins de la valeur nominale des actions en numéraire lors de la
souscription; le reste dans les cinq ans. La cession des parts sociales
est libre sauf clause d’agrément prévue dans les statuts.
ASSOCIES : Minimum 7. Pas de maximum.
RESPONSABILITÉ : Responsabilité des actionnaires limitée à leurs
apports. Celle du P.D.G., des administrateurs et du directoire peut être
étendue à leurs biens personnels en cas de faute de gestion.
STATUT SOCIAL DU DIRIGEANT :Les directeurs généraux sont
assimilés, selon la CPS, aux salariés, donc soumis au régime des
salariés. Sur le plan du droit du travail, les directeurs généraux sont
plutôt assimilés à des mandataires sociaux (révocables par conséquent
sans préavis).
RÉGIME FISCAL : Impôt sur les sociétés: entre 30 et 40 % sur les
bénéfices. La cession d’actions n’entraîne pas l’obligation
d’enregistrement. Versement de dividendes soumis à une taxation de 10
%.
Vous trouverez un guide de création d’entreprise conçu et réalisé par
le Centre Information Jeunesse Aquitaine. Ce guide pourrait vous
aider dans votre démarche.

Cautionnement
QU’EST-CE QUE LE CAUTIONNEMENT ?
Il s’agit de prendre les mêmes engagements que la personne que l’on
cautionne (c’est à dire le débiteur principal).
Les banques utilisent cet outil juridique pour garantir le remboursement
des sommes qu’ils prêtent aux particuliers ou aux entreprises (par
exemple si vous cautionnez un ami qui achète une voiture à crédit et que
celui ci ne rembourse plus son crédit, vous rembourserez à sa
place sans bénéficier du véhicule).
Les obligations de la caution sont les mêmes que celles du débiteur
principal. En effet, la personne qui se porte caution est engagée au
même titre que celle qui contracte le prêt.

CAUTIONNEMENT SIMPLE OU SOLIDAI
RE
Il existe deux types de cautionnement, le cautionnement simple et le
cautionnement solidaire.

CAUTIONNEMENT SIMPLE
La caution peut exiger que la banque effectue toutes les démarches
nécessaires auprès du débiteur principal (la personne qui a contracté le
prêt) pour se faire rembourser, avant de se retourner sur celle-ci. Ce type
de cautionnement est peu usité, pour ainsi dire, jamais utilisé.

CAUTIONNEMENT SOLIDAIRE
Dès que le débiteur principal est défaillant (il ne paye pas), le créancier
peut exiger de la caution le remboursement de la totalité de la dette
avant même d’avoir engagé une procédure contre le débiteur principal.
Cette dernière forme de cautionnement est la plus répandue.

La caution doit savoir que le seul recours possible est à effectuer auprès
des tribunaux pour exiger du débiteur principal le remboursement des
sommes qu’elle a payées à sa place.

Chèque
Le chèque est un écrit par lequel le titulaire d’un compte (le tireur)
donne l’ordre à sa banque (le tiré) de remettre à un tiers bénéficiaire (le
porteur), sur présentation de cet écrit, une somme déterminée lui
appartenant et disponible.

PAS DE DROIT AU CHÉQUIER


Il existe un droit au compte mais pas de droit au chéquier. Le
banquier a même le devoir de refuser la délivrance d’un chéquier aux
mineurs de moins de 16 ans et aux personnes interdites bancaires ou
judiciaires. En cas de refus, le banquier doit motiver sa décision. Ceci ne
constitue ni un refus de vente, ni un abus de droit. Toutefois, il ne peut
refuser de délivrer un chèque certifié ou un chèque de banque.

VÉRIFICATIONS DE LA BANQUE
Avant l’ouverture d’un compte, le banquier doit vérifier le domicile
et l’identité du postulant, qui est tenu de présenter un document officiel
portant sa photographie. Avant la délivrance du premier carnet de
chèques, votre banquier doit interroger la Banque de France pour
s’assurer que vous n’êtes pas interdit de chéquier suite à une émission
de chèque sans provision sur un autre compte.

CONDITIONS DE DÉLIVRANCE DU CHÉQUIER


Les formules de chèques doivent être délivrées gratuitement par la
banque au titulaire du compte. Les formules de chèques sont barrées
d’avance et rendues, par une mention expresse du banquier, non
transmissibles par voie d’endossement, sauf au profit d’une banque. Les
formules de chèques qui sont remises au client doivent mentionner le
numéro de téléphone de la succursale ou de l’agence bancaire auprès
de laquelle le chèque est payable, ainsi que l’adresse du titulaire du
compte sur lequel le chèque est tiré. Elles doivent également mentionner
le nom du titulaire. Dans les banques qui disposent d’un réseau
d’agences, vous pouvez demander à votre banquier soit de conserver et
de mettre à votre disposition votre chéquier au guichet de l’agence, soit
de vous l’envoyer à votre domicile par courrier, en recommandé. Les
banques mettent à la charge du client le paiement des frais d’envoi par
la poste, auxquels s’ajoutent souvent d’autres frais.

DESCRIPTION DU CHÈQUE
Mentions obligatoires :
Pour être valable, un chèque doit comporter certaines mentions
obligatoires : – La dénomination de « chèque », dans la langue
employée pour la rédaction du titre ; – L’ordre pur et simple de payer une
somme déterminée. La formule la plus utilisée est : « Veuillez payer
contre ce chèque… » ; – Le nom de celui qui doit payer, le tiré, c’est-à-
dire la banque ; – L’indication du lieu où le paiement doit s’effectuer
(l’adresse de l’agence où est tenu votre compte) ; – L’indication de la
date et du lieu où le chèque est créé. Cette date, qui marque le point de
départ du délai de présentation du document, peut être inscrite en
chiffres ; – La signature de celui qui émet le chèque (le tireur),
manuscrite et conforme au spécimen déposé à la banque. Trois
mentions sont également requises : le nom du titulaire du compte, son
adresse et le numéro de téléphone de l’agence où le chèque est
payable.
Mention non obligatoire :
La désignation du bénéficiaire du chèque n’est pas obligatoire. Le
chèque est valable même si le nom du bénéficiaire n’y figure pas.
LA RÉDACTION DU CHÈQUE
Quelques conseils pratiques peuvent vous être utiles pour bien rédiger
un chèque :
1. Écrivez de préférence au stylo à encre noire indélébile.
2. Portez la somme en chiffres et en lettres (en cas de non-
concordance, c’est la somme en lettres qui prime) ;
3. Si le chèque est rempli par une machine, vérifiez-le et signez-le
après vous être assuré de la lisibilité et de l’exactitude des mentions
portées par la machine ;
4. Pour limiter les risques de falsification, ne laissez aucun blanc
(espace), ni avant ni après l’inscription de la somme en chiffres et en
lettres. Faites précéder le montant en chiffres et en lettres de deux tirets
et tracez un trait continu ensuite ;
5. Indiquez toujours le nom du bénéficiaire et la somme.
6. Signez toujours de la même façon pour que l’établissement
bancaire puisse détecter une imitation. La signature doit toujours être
manuscrite.
7. Datez votre chèque de la date du jour, ne le postdatez pas. Vous
risquez des sanctions pénales car le chèque peut être encaissé dès sa
présentation à la banque, même si la date mentionnée est postérieure.
8. Reportez sur le talon de chèque la date, le nom du bénéficiaire, le
montant, afin de réparer d’éventuelles erreurs sur votre relevé de
compte ;
* Avant toute utilisation de votre chéquier, notez à part les numéros des
chèques. Cela vous sera utile si vous devez faire opposition en cas de
perte ou de vol.

LE RÈGLEMENT PAR CHÈQUE


Délai de validité
La durée de validité d’un chèque est de 1 an et 8 jours pour un chèque
bancaire, et de 1 an pour un chèque postal. Passé ce délai la banque n’a
pas à le payer.

Conditions d’acceptation par le commerçant


Le chèque est un instrument de paiement largement accepté par les
commerçants, mais ces derniers peuvent refuser un paiement par
chèque ou ne l’accepter qu’au delà d’un montant minimal, car le chèque
n’équivaut pas à une monnaie ayant cours légal. Seule la monnaie
fiduciaire, constituée par les billets et la monnaie métallique, ayant cours
légal, ne peut être refusée pour un paiement. Toutefois, le commerçant
qui refuse ou limite le paiement par chèque doit clairement en informer
sa clientèle par voie d’affichage au niveau des caisses ou sur la carte s’il
s’agit d’un restaurant.

Vérification opérée par le commerçant : justification d’identité en


cas de paiement par chèque
Le commerçant peut exiger la présentation d’un ou plusieurs documents
officiels avec photographie en contrepartie de la remise du chèque. Est
considéré comme document officiel tout document émanant de l’autorité
publique avec une photographie (carte nationale d’identité, passeport,
permis de conduire etc…).

L’OPPOSITION SUR CHÈQUE

Dans quels cas peut-on faire opposition ?


Le titulaire d’un compte ne peut former opposition qu’en cas de : – Perte du chèque ; – Vol ou utilisation
frauduleuse (imitation de signature par exemple). Lorsque l’opposition est fondée sur un autre motif, la banque ne
peut refuser de payer le chèque. Ainsi, vous ne pouvez donc pas faire opposition au chèque pour annuler une
commande si la marchandise commandée n’est pas livrée dans les délais, si elle n’est pas conforme au bon de
commande ou si tout simplement vous avez changé d’avis.
Comment faire opposition ?
Vous devez faire opposition le plus rapidement possible, cela permet de vous dégager de toute responsabilité.
Les sommes litigieuses payées par des chèques présentés à votre banque après opposition ne vous seront pas
débitées.
 Prévenez donc au plus vite votre établissement bancaire par téléphone ;
 Signalez la perte ou le vol du chéquier à la gendarmerie ou à la police ;
 Confirmez sans délai votre opposition par écrit à votre banque par lettre recommandée avec AR (avec
indication des numéros de chèque en cause si vous les connaissez) et adressez-lui un double de votre
déclaration de perte ou de vol s’il y a lieu.
Si vous préférez vous présenter directement au guichet de votre banque afin de remettre votre opposition en
main propre, n’oubliez pas de demander un reçu et conservez-le.
Si un chèque que vous avez rédigé et remis à son bénéficiaire a été perdu ou volé, celui-ci devra adresser un
courrier à votre banque. Dans cette lettre, il devra confirmer avoir perdu le chèque dont il précisera le montant
ainsi que le numéro. En cas de perte, il s’engagera en outre à ne pas le représenter à l’encaissement s’il le
retrouve.
INTERDICTION BANCAIRE POUR ÉMISSION DE CHÈQUE SANS PROVISION
Le titulaire d’un compte doit s’assurer, préalablement à l’émission d’un chèque, qu’une provision suffisante et
disponible existe sur son compte, et la maintenir jusqu’à la présentation du chèque au paiement dans la limite de
la durée de validité de celui-ci fixée à un an et huit jours à compter de la date d’émission.
En cas d’absence de provision ou lorsqu’elle est insuffisante, avant de refuser le paiement d’un chèque, la
banque doit rappeler au titulaire par lettre, appel téléphonique ou télécopie, la nécessité d’alimenter
immédiatement le compte pour éviter le rejet de chèque et l’interdiction bancaire.
Si la banque refuse un chèque pour absence ou insuffisance de provision, elle adresse au titulaire du compte une
lettre d’injonction dans laquelle elle rappelle l’incident de paiement et précise le numéro et le montant du chèque
en cause et vous demande de restituer toutes les formules de chèques en votre possession en vous interdisant
de rédiger des chèques pendant 5 ans. Le titulaire du compte bénéficie de la possibilité permanente de recouvrer
le droit d’émettre des chèques, s’il procède à la régularisation de l’incident.
L’émetteur d’un chèque sans provision peut être redevable d’une amende au Trésor Public et de frais bancaires
(dont le montant est encadré par l’article L. 131-75 du Code monétaire et financier).
Comment régulariser la situation ?
3 situations sont possibles :
1. Constituer la provision sur le compte et demander au bénéficiaire de représenter le chèque.
2. Obtenir du bénéficiaire qu’il vous restitue le chèque pour le remettre à votre banque. Pour cela, vous
devez le régler en espèces.
3. Verser à la banque le montant du chèque et demandez-lui que cette somme soit réservée au paiement
du chèque jusqu’à ce que celui-ci soit présenté de nouveau.
Attention : Il est important que vous gardiez votre chéquier en lieu sûr. Ne le laissez pas dans votre voiture, dans
votre bureau… Chez vous, rangez-le soigneusement, ne le laissez pas à la vue de tierces personnes. Ne signez
pas par avance des formules de chèques vierges.
PETIT LEXIQUE BANCAIRE
Chèque de banque : Chèque émis par le banquier, à la demande du client, directement au bénéfice du créancier
après avoir débité du compte du client la somme correspondante. Ce chèque a pour effet de garantir au
bénéficiaire l’existence de la provision pendant le délai légal de validité du chèque.
Chèque barré : Chèque non endossable sauf au profit d’une banque. Il ne peut être directement encaissé par le
bénéficiaire du chèque, qui doit le remettre à son banquier après l’avoir contresigné. Le banquier se fait remettre
les fonds et crédite le compte du bénéficiaire du chèque.
Le chèque non barré est endossable. Ce chèque n’est délivré que sur demande expresse auprès de
l’établissement bancaire et moyennant un droit de timbre. Il peut être payé en espèce au bénéficiaire désigné sur
le chèque au guichet de n’importe quelle agence bancaire. Son bénéficiaire peut s’en servir pour régler une tierce
personne en inscrivant au dos du chèque les coordonnées de cette personne, en le datant et en le signant.
Créancier : Celui qui détient un droit de créance (s’oppose à débiteur). Débiteur : Celui qui est tenu au
remboursement d’une dette. Un compte débiteur présente un solde négatif.
Endosser : Apposer la signature du bénéficiaire au dos d’un titre de créance (un chèque par exemple) pour en
transférer la propriété. L’endossement d’un chèque n’est possible qu’au profit d’un établissement bancaire pour
encaissement.
Fiduciaire : Monnaie utilisée sous forme de pièces ou billets qui s’oppose à la monnaie scripturale (chèques,
virements…). La provision est constituée des sommes disponibles inscrites au crédit du compte ainsi que du
montant du découvert ou des facilités de caisse consenties par la banque.
Tireur : Personne qui crée un chèque
Tiré : Entité recevant mandat de payer une somme déterminée. Il s’agit le plus souvent de la banque dont le
client émet un chèque.
SOURCES :
Institut National de la Consommation (INC) Code monétaire et financier (articles L.131-1 et suivants)
L’ACCÈS À TOUS LES TEXTES RÉGLEMENTAIRES SE FAIT, PAR LIEN HYPERTEXTE,
VERS LE SITE DU SERVICE PUBLIC D’ACCÈS AU DROIT  EN POLYNÉSIE FRANÇAISE
LEXPOL.
– Pour consulter le texte en vigueur, cliquez sur « télécharger le texte consolidé » (qui comprend les dernières
mises à jour). – Pour consulter le texte originel, cliquez sur « paru in extenso au JOPF n°… »
MAJ 09/10/2015
https://www.dgae.gov.pf/article212-cheque/

Comment tenir son budget ?


Nous vivons dans une société de consommation. La publicité, le crédit, le démarchage à domicile, tout est fait
pour créer de nouveaux besoins et nous inciter à acheter davantage. Dans ces conditions, il peut paraître difficile
de maîtriser ses dépenses. Pourtant, pour mieux vivre et mieux consommer, il est très important d’établir un
budget. Maîtriser ses dépenses ne signifie pas se priver de tout ou presque. Cela signifie savoir vivre avec ce que
l’on a (ou ne pas dépenser plus que ce que l’on gagne). Autant que possible, il est bien sûr prudent de mettre un
peu d’argent de côté pour faire face à des événements imprévus. Pour vous aider à construire et à gérer votre
budget, la DGAE vous propose un guide. Vous y trouverez quelques conseils pratiques pour éviter de dépenser
plus que vos ressources et ainsi éviter l’endettement voire le surendettement.

Le surendettement, comment s’en


sortir ?
Manié avec précaution, le crédit est un instrument utile et parfois nécessaire.
Toutefois, le crédit impose des dettes qu’il est souvent difficile de rembourser.
Pire encore, le crédit produit un faux sentiment de bien être qui peut conduire à des situations de surendettement.
On estime généralement que l’endettement d’un ménage ne doit pas dépasser le 1/3 de ses revenus. En effet,
au-delà de 33% d’endettement, des difficultés financières peuvent survenir, notamment à la suite d’un « accident
de la vie » imprévu (longue maladie, perte d’emploi…).
QU’EST-CE QUE LE SURENDETTEMENT, À PARTIR DE QUAND EST ON SURENDETTÉ ?
Vous devenez surendetté, quand vous n’arrivez plus à faire face à l’ensemble de vos charges (factures,
dépenses alimentaires,…) et aux remboursements de vos emprunts.
Le surendettement est souvent lié aux accidents de la vie. Ce surendettement dit « passif » est une situation
malheureusement de plus en plus courante et qui peut arriver à tout le monde : une dépense supplémentaire
imprévue (réparation, véhicule à changer), une baisse de revenus due à un accident de la vie (chômage,
séparation, divorce, maladie, accident, décès) ou tout simplement des revenus insuffisants pour couvrir les
dépenses de la vie courante.
Le surendettement peut également naître des multiples tentations dont font l’objet les consommateurs de la part
des différents commerces.
L’addition, parfois inconsciente de plusieurs petits crédits finit par grever le budget de certains ménages, et les
faire basculer très rapidement dans une spirale dont ils ne peuvent plus en sortir seuls. Il s’agit alors de
surendettement « actif ».
QUE FAIRE QUAND ON EST SURENDETTÉ ?
Pour résoudre un problème d’endettement, il faudra souvent dans un premier temps, changer son mode de vie
(réduire les dépenses). Si vous êtes surendetté :
 supprimez tout ce qui n’est pas nécessaire, le superflu, les petits plaisirs.
 Revendez les choses inutiles, les choses qui ne vous servent plus. Ne gardez que le strict minimum.
 Ne signez surtout pas de nouveaux crédits, car sur le moment, même si vous pensez que cela vous sera
bénéfique, au final, vous serez encore plus endetté qu’au départ. Au contraire, il faut s’efforcer de diminuer le
volume global des crédits, quitte à revendre une partie des biens acquis.
 La plupart des factures doivent être payées avant une date précise. Vous pouvez essayer d’obtenir
auprès de vos créanciers des délais de paiement supplémentaires.
 Il existe certainement des priorités dans le règlement de vos dettes, mais prévoyez de régler au moins
une partie de chaque dette. Il est important de donner satisfaction à chacun de vos créanciers  (ceux à
qui vous devez de l’argent).
 Établissez un programme pour le règlement de vos dettes. Pour cela, soyez méthodique et réaliste.
Vous pouvez faire appel au service social de votre commune qui pourra vous aider à établir un plan de
règlement amiable de vos dettes. Ce plan peut comprendre des reports, des rééchelonnements de paiement,
des remises de dettes, des pénalités… Fixez vous une période pour rembourser chaque dette et échelonnez
vos versements.
 
RACHAT DE CRÉDIT
Si malgré vos efforts, la situation ne s’arrange pas, vous avez la solution de faire un rachat de
crédits. Il y a beaucoup d’offres dans ce domaine.
Comment ça marche ?
C’est simple, la banque vous propose un prêt du montant global de vos dettes, dans certains cas
vous pouvez même avoir un peu plus, ce qui vous permet d’ avoir un peu d’argent d’avance pour
les coups durs, les mensualités sont beaucoup moins élevées, mais attention, le temps de
remboursement est d’autant plus rallongé. Ceci vous permet de repartir avec un seul crédit, et
une mensualité adaptée à votre budget.
COMMENT RÉAGIR FACE À VOS CRÉANCIERS ?
Dans tous les cas, réagissez vite et soyez présents aux convocations qui vous sont adressées. Ne faites pas le
mort.
Il se peut que votre créancier laisse passer quelque temps avant de réclamer, mais il finira bien par se
manifester. Tôt ou tard, il faudra payer.
Si vous laissez traîner, vos dettes peuvent se grossir d’intérêts et de pénalités diverses. Alors, mieux
vaut payer le plus tôt possible.
AVANT DE RENCONTRER VOS CRÉANCIERS :
Souvenez vous que dans la plupart des cas, le créancier ne vous veut pas de mal. Il cherche simplement
à récupérer ce qui lui est dû. Afin d’éviter un procès, et avant de faire appel au juge, recherchez toujours un
accord à l’amiable. La réussite de ces négociations dépend :
 de la bonne foi,
 de la bonne volonté de chacune des parties,
 de votre sérieux.
Si votre compte est débiteur (en rouge), discutez-en calmement avec votre banquier. Prévenez-le de vos
difficultés et tentez de trouver une solution satisfaisante pour les deux parties. S’il s’agit d’une facture impayée,
rendez visite à votre créancier ou écrivez lui pour lui expliquer la situation. La moindre des choses que vous
pouvez faire est de le tenir au courant de vos difficultés et de vos intentions. En cas d’échec de
négociation avec vos créanciers, vous avez la possibilité de demander au juge un report et/ou un
rééchelonnement de vos dettes. Vous devez alors lui adresser un courrier en y joignant tous vos justificatifs.
Faites-vous aider par un service social.
ON VOUS RÉCLAME DE L’ARGENT ET VOUS N’ÊTES PAS D’ACCORD, QUE FAIRE ?
Si vous ne comprenez pas ce qu’on vous réclame, demandez des explications, faites faire des vérifications. Il se
peut que vous soyez victime d’une erreur. Apportez les preuves de ce que vous avancez.Surtout, conservez les
témoignages et documents concernant votre affaire.
Avant qu’il ne soit trop tard, n’hésitez pas à parler de vos problèmes aux organismes compétents (service social,
commune, syndicat ou association, direction générale des affaires économiques,…).
VOUS DEVEZ RENCONTRER UN SERVICE SOCIAL POUR UN CONSEIL OU UNE AIDE,
COMMENT PRÉPARER CET ENTRETIEN ?
Pour que l’on puisse vous apporter une aide efficace, mettez à la disposition de la personne qui vous
conseille (assistante sociale, agent administratif) tous les documents nécessaires à l’instruction de votre
dossier.
Décrivez précisément votre problème, essayez de raconter dans l’ordre, en commençant par le début. S’il y a
plusieurs problèmes, efforcez vous de ne pas tout mélanger.
Essayez de répondre aux questions suivantes :
 Comment en êtes-vous arrivé là ?
 Que souhaitez vous faire ?
 Que pouvez vous faire et quand ?
Dans certains services (CPS, direction des affaires sociales…), une aide matérielle pourra vous être accordée,
mais on attend de vous un comportement responsable. Vous devez collaborer avec ce service et surtout ne
pas aggraver votre situation entre temps.
Enfin, n’attendez pas que l’on prenne des décisions à votre place. Parfois, la solution s’imposera d’elle
même, mais il peut exister différentes combinaisons. Les services sociaux peuvent vous conseiller, vous informer
sur les conséquences éventuelles de certaines décisions, mais c’est à vous de choisir et d’assumer vos
décisions.
LA COMMISSION DE SURENDETTEMENT
Si vous avez tenté toutes les possibilités ci-dessus et que vous n’avez pas pu arriver à une solution (rachat de
crédit impossible, négociations avec les créanciers impossibles ou infructueuses,…), vous avez la possibilité de
déposer un dossier auprès de la commission de surendettement. Celle-ci peut vous aider à trouver une solution
pour le paiement de vos dettes.
La commission de surendettement, dont le secrétariat est assuré par l’IEOM, examine les situations des
personnes physiques de bonne foi qui sont dans l’impossibilité manifeste de faire face à leurs dettes non
professionnelles exigibles et à échoir. Cette personne physique peut être le débiteur ou la caution du débiteur.
TÉLÉCHARGEZ
– la brochure présentant la commission de surendettement
Pour en savoir plus sur la commission de surendettement et télécharger le formulaire de déclaration de
surendettement : http://www.ieom.fr/polynesie-francaise/particuliers-89/gestion-du-surendettement-1157.html
INSTITUT D’EMISSION D’OUTRE MER (IEOM)
21 rue du Docteur Cassiau – Papeete
Tel : 40 50.65.06
https://www.dgae.gov.pf/le-surendettement-comment-sen-sortir-2/

Crédit à la consommation

VOUS SOUHAITEZ FAIRE UN ACHAT ET OBTENIR UN CRÉDIT POUR EN ASSURER LE RÈGLEMENT ?


La loi du 10 janvier 1978 (relative à l’information et à la protection des consommateurs dans le domaine de certaines opérations de crédit) vous
protège, mais cette protection ne s’applique pas :
 aux prêts d’une durée inférieure ou égale à 3 mois ;
 aux prêts d’un montant supérieur à 2.545.454 F CFP (pour les montants supérieurs, c’est la loi des parties qui s’applique) ;
 aux crédits se rapportant à une activité professionnelle ;
 aux prêts passés devant notaire ;
 au crédit immobilier.

L’OFFRE PRÉALABLE
Le vendeur ou l’établissement de crédit doit vous remettre une proposition écrite, appelée offre préalable. Cette offre est valable 15 jours, elle doit
obligatoirement indiquer :
 le nom et l’adresse de l’établissement de crédit ;
 votre nom et votre adresse ;
 le bien ou le service acheté et son prix au comptant ;
 le montant du crédit, son taux d’intérêt et sa durée ;
 le nombre et le montant des échéances de remboursement ;
 le coût total du crédit.
Au bas de ce document vous trouverez un bordereau de rétractation. Cette offre préalable, sur votre demande, doit vous être remise rédigée en
langue tahitienne.
 Vous décidez d’accepter l’offre qui vous est proposée : les conditions de l’offre sont maintenues et deviennent votre contrat de crédit,
mais ce dernier ne sera définitif qu’après agrément de votre candidature par l’établissement de crédit.
 Mais vous n’êtes pas obligé(e) de l’accepter. Vous avez le droit de l’emporter chez vous pour la lire tranquillement et de vous informer
sur les autres crédits possibles afin de choisir le plus avantageux.

AU MOMENT DE SIGNER
 lisez bien l’offre préalable qui devient contrat de crédit après signature ;
 vérifiez que toutes les rubriques sont bien remplies ;
 vérifiez que l’offre porte bien la date du jour où vous la signez ;
 conservez l’exemplaire de cette offre qui doit vous êtes remis obligatoirement ;
 ne signez pas d’offre en blanc ;
 rappelez-vous qu’en signant, vous vous engagez à respecter toutes les conditions du contrat.
ATTENTION : Si vous vous portez caution, vous devrez rembourser les sommes dues par le bénéficiaire du crédit dans le cas où celui-
ci n’est pas en mesure de faire face à ses engagements. Réfléchissez donc bien avant de vous porter caution.

LE DÉLAI DE RÉTRACTATION
Après avoir signé, vous avez un délai de 7 jours pour changer d’avis (le délai de rétractation) : A partir de la date de signature, vous disposez d’un
délai de 7 jours pour revenir sur votre engagement. Toutefois, si vous avez signé une demande écrite de votre main précisant que votre achat doit
être livré immédiatement, le délai est réduit et expire :
 le troisième jour lorsque la livraison intervient dans les trois jours qui suivent votre signature ;
 le jour de la livraison lorsque celle-ci intervient entre le quatrième et le septième jour qui suivent votre signature.

A L’ISSUE DE CE DÉLAI
 Soit vous n’êtes pas revenu(e) sur votre engagement et votre contrat de crédit entre en application. Et, c’est au moment de la livraison
seulement que l’établissement de crédit peut commencer à vous réclamer le remboursement de son prêt ;
 Soit vous êtes revenu(e) sur votre décision et avez renoncé au contrat de crédit, selon les modalités décrites au verso.

COMMENT REVENIR SUR VOTRE DÉCISION


Utilisez le formulaire détachable qui doit obligatoirement être joint à votre contrat et envoyez-le à l’établissement de crédit par lettre recommandée
avec accusé de réception. Le vendeur, que vous aurez également averti, doit vous rembourser sur simple demande et dans les huit jours
l’acompte que vous lui auriez versé.

ACHAT ET CRÉDIT SONT LIÉS


Si le crédit vous est refusé, ou si vous y renoncez dans le délai de 7 jours, la vente est annulée automatiquement. Dans les deux cas, le vendeur
doit vous restituer sur simple demande l’acompte que vous lui auriez versé. Au-delà de 8 jours, la somme produit des intérêts au taux légal. Si la
livraison n’est pas conforme à votre commande, le contrat est suspendu : refusez la livraison et signalez ce refus par lettre recommandée à votre
établissement de crédit. Si vous avez accepté la livraison et qu’elle révèle par la suite un défaut caché, vous pouvez alors recourir au
tribunal. Attention  : Vous avez des difficultés financières (licenciement, perte d’emploi, etc…), essayez dans un premier temps de trouver un
règlement amiable avec l’établissement de crédit. Si cette démarche s’avère infructueuse,vous pouvez demander au juge d’instance de vous
accorder des délais de paiement. Avant de signer , pensez à votre endettement total. Soyez prudent(e). Les remboursements mensuels ne
doivent pas dépasser 30 à 35% de vos revenus
BASE RÈGLEMENTAIRE
– Loi n°78-22 du 10 janvier 1978 promulguée sur le territoire par arrêté n°625 DRCL du 1 er juin 1992. – Arrêté n°726/CM du 19 juin 1992 modifié.
TOUS LES TEXTES RÉGLEMENTAIRES SONT TOUS REDIRIGÉS VERS DES LIENS DU SITE LEXPOL.
– Pour consulter le texte en vigueur, cliquez sur « télécharger le texte consolidé » (qui comprend les dernières mises à jour).
– Pour consulter le texte originel, cliquez sur « paru in extenso au JOPF n°… »
MAJ 12/10/2015

Comptes bancaires
IL N’EXISTE PAS DE BANQUE IDÉALE POUR TOUS
En fonction de votre mode de vie et des moyens de paiement que vous utilisez le plus fréquemment, une banque
sera plus adaptée qu’une autre. Sachez cependant que certains établissements proposent des tarifs particuliers
sous forme de package pour certains segments de clientèle (fonctionnaires, jeunes). D’autres établissements
proposent des réductions tarifaires pour les opérations réalisées via leur site web. La banque la moins chère n’est
pas nécessairement celle qui offrira le meilleur service, dont la qualité dépend plutôt de la relation que vous
nouerez avec votre chargé de clientèle. En effet, les conseillers bénéficieront souvent de “marges de liberté” pour
ajuster la tarification de certaines prestations à leurs clients dont le compte s’avère ou s’avèrera très actif.
Renseignez-vous avant de faire votre choix : ce sera l’occasion de tester la qualité de la relation clientèle de vos
interlocuteurs.
ÉVITEZ D’OUVRIR UN COMPTE BANCAIRE DANS CHAQUE ÉTABLISSEMENT
La multibancarisation est souvent source de frais inutiles. Au gré des offres commerciales, notamment de crédits,
certains consommateurs ouvrent un compte dans un nouvel établissement, multipliant des frais inutiles pour avoir
les mêmes services. Si vous voyez une offre de crédit intéressante dans un autre établissement, allez voir votre
banquier actuel et demandez lui de vous faire une meilleure proposition en s’alignant sur les offres
concurrentes. S’il refuse, vous pouvez demander, au chargé de banque de l’autre banque, le rachat de tous vos
crédits en cours à un taux moyen généralement plus avantageux. N’hésitez pas à faire jouer la concurrence. Si
une banque vous fait de meilleures propositions, vous pouvez avoir intérêt à clôturer votre compte actuel et
transférer tous vos actifs vers une autre banque.
ATTENTION AUX INCIDENTS DE PAIEMENT SUR UN CHÈQUE SANS
PROVISION
Le rejet d’un chèque pour défaut de provision génère une cascade de frais pouvant même dépasser le
montant du chèque. Mais depuis février 2007, les pénalités retenus par les banques sont plafonnées
selon le montant de l’incident et sa gravité. Dans tous les cas, ces pénalités ne peuvent pas être
supérieures au montant des impayés. Si vous avez émis un chèque et que vous craignez qu’il soit débité
alors que la provision sur votre compte est insuffisante, informez-en rapidement votre conseiller financier
pour étudier avec lui la meilleure façon d’éviter son rejet. En effet, le rejet d’un chèque (1er chèque rejeté)
entraînera la facturation de nombreux frais (déclaration, envoi d’une lettre d’injonction, de mise en
interdit bancaire et de recommandé sur chèque impayé) qui viendront s’ajouter au montant de l’impayé.

Lexique de l’emprunteur
Amortissement – Remboursement échelonné d’un capital.
Assurance – Facultative mais fortement recommandée, elle peut être rendue obligatoire par le prêteur : auquel
cas, les frais d’assurance sont intégrés dans le TEG. Elle couvre vos engagements en cas de décès, d’invalidité,
d’incapacité de travail et, éventuellement, de perte d’emploi.
Bordereau de rétractation – Doit figurer obligatoirement sur l’offre préalable de crédit mobilier. Il vous permet de
renoncer au crédit dans un délai compris entre 3 et 7 jours. Si votre crédit était lié à un contrat de vente, le
renoncement au crédit annule automatiquement la vente.
Capital – Somme que vous empruntez, appelé aussi NOMINAL.
Caution – Engagement pris de payer en lieu et place de l’emprunteur en cas de défaillance de ce dernier.
Coût total – Ce qui sera à payer au total en fin de contrat (capital, intérêts, frais de dossier, assurances…).
Crédit report, crédit différé, franchise – Techniques diverses de financement permettant de différer la première
échéance.
Durée – Période d’emprunt jusqu’au remboursement total.
Échéances – Correspondent aux dates du paiement des sommes que vous vous engagez à verser soit
mensuellement, soit trimestriellement. Elles comprennent l’amortissement du capital emprunté, les intérêts, les
frais de gestion et éventuellement la prime d’assurance.
Frais de dossier – Calculés en pourcentage ou au forfait. Les frais de dossier doivent être intégrés dans le calcul
du T.E.G.
Intérêts – Loyer ou rémunération du capital emprunté. Ne pas confondre avec remboursement ou
amortissement.
Offre préalable – Document obligatoire qui précise toutes les caractéristiques du crédit.
Taux ou % – Fixé par le contrat. C’est un pourcentage du capital donnant pour l’unité de temps, généralement
l’année, l’intérêt à payer pour une somme donnée.
Taux actuariel – Tient compte de la capitalisation des intérêts. Si vous réglez 1 200 francs d’intérêts par an en
une seule fois, en décembre par exemple, cela ne revient pas au même que de les verser mensuellement, car
dans ce cas ils sont eux-mêmes productifs d’intérêts.
Taux effectif global ou T.E.G . – Intègre les intérêts convenus et, les frais, les commissions ou les
rémunérations de toute nature, directs ou indirects. C’est-à-dire tous les frais à la charge de l’emprunteur liés à la
mise en place du contrat. Selon la loi, seul le T.E.G. doit être utilisé en matière de crédit, dans les offres de prêts.
Il mérite toute votre attention.
Taux fixe – Reste toujours identique de la première à la dernière année. Dans un prêt à taux fixe et à échéances
constantes, le montant des versements périodiques ne varie pas pendant toute la durée du remboursement.
Dans un prêt à taux fixe et échéances progressives, les remboursements sont plus faibles au départ, mais
augmentent progressivement, soit par paliers, soit régulièrement chaque année, dans des proportions variables
définies au contrat et précisées dans le plan ou tableau d’amortissement.
Taux proportionnel – Définit, pour 100 francs de capital emprunté, le revenu annuel du prêteur.
Taux révisable ou ajustable – Contrairement au taux variable ou indexé, (cf. ci-dessous), les amortissements
varient à la hausse.
Taux d’usure – Taux excédant de plus du tiers le taux moyen pratiqué par les établissements de crédit au cours
du trimestre précédent. C’est le maximum prévu par la Loi.
Taux variable ou indexé – est déterminé dès le départ, mais varie, à la hausse comme la baisse, selon une
périodicité généralement annuelle, suivant l’évolution de sa base d’indexation fixée au contrat. Peut pratiquement
toujours être transformé, sur demande, en un prêt à taux fixe.

Commerce / Achats
Consommateurs
 
– PRATIQUE COMMERCIALES RÉGLEMENTÉES
– AVANT D’ACHETER
– AU MOMENT DE PAYER
– APRÈS L’ACHAT
– ACHETER ET CONSOMMER AUTREMENT
– ACHETER SUR INTERNET

Pratiques commerciales réglementées


La publicité
QU’EST-CE QUE LA PUBLICITÉ ?
La publicité est destinée à faire connaître et à faire vendre un produit ou un service. Elle peut se présenter sous
des formes et des supports multiples : dépliants, tracts, affiches, spots télévisés.

QUI EST RESPONSABLE DES MESSAGES PUBLICITAIRES ?


En principe, seul l’annonceur (le vendeur) est considéré comme responsable de la publicité.

QU’EST-CE QU’UNE BONNE PUBLICITÉ ?
Une bonne publicité doit être à la fois informative (dans l’intérêt du consommateur) et persuasive (dans l’intérêt
de l’annonceur). Dans son contenu ou dans sa présentation, la publicité est interdite lorsqu’elle peut induire en
erreur ou abuser le consommateur. Cette tromperie volontaire ou pas constitue une infraction qui peut entraîner
la suppression de la publicité, le paiement d’une amende voire le versement de dommages et intérêts à la
personne trompée.

EN CAS DE PUBLICITÉ MENSONGÈRE, QUE FAIRE ?


En Métropole, un bureau officiel (Bureau de Vérification de la Publicité) vérifie les publicités et effectue auprès du
responsable les recommandations ou les rappels à l’ordre qui s’imposent.
A Tahiti, la Direction générale des Affaires Économiques (DGAE) veille à la bonne application des textes
réglementaires. Si vous considérez avoir été trompé, adressez-vous :
 d’abord au vendeur, qui pourra peut-être vous proposer un arrangement à l’amiable ;
 puis à la DGAE
Le texte en vigueur en Polynésie française est relativement précis à cet égard puisqu’il indique :
« Est interdite toute publicité comportant sous quelque forme que ce soit des allégations, indications ou
présentations fausses ou de nature à induire en erreur lorsque celles-ci portent sur un ou plusieurs des éléments
ci-après :
 existence,
 espèce,
 origine,
 qualités substantielles,
 quantité,
 mode et date de fabrication ;
 propriétés,
 prix,
 conditions de vente ou de mise à disposition des produits ou services ».
Ces renseignements de portée générale ne sauraient régler tous les cas particuliers qui pourraient se présenter. 

Publicité portant sur la réduction de


prix
QUE DIT LA RÉGLEMENTATION ?
La réglementation oblige les commerçants à indiquer l’ancien prix du produit ou du service soldé. C’est
le principe du double étiquetage obligatoire.
Le prix de référence doit être le prix le plus bas pratiqué par l’établissement dans les trente derniers jours. Le
commerçant n’a pas le droit d’augmenter ses prix pour vendre en solde quinze jours plus tard. L’ancien prix doit
être barré et à côté doit figurer le nouveau prix qui est le prix réduit (attention aux soldes sur les produits dont les
prix sont libres). Lorsque la réduction est la même pour tous les produits ou tous les services, le commerçant au
lieu de barrer tous les prix n’indique que ce taux (par exemple : – 20 % sur toutes les armoires). L’annonce de
rabais variables par l’indication d’une fourchette de rabais (par exemple : remise de -10 à -50%) est interdite.
L’annonce d’un rabais minimum est tolérée.

N’ACHETEZ EN SOLDE QUE CE DONT VOUS AVEZ RÉELLEMENT BESOIN.


Vous devez raisonner sur le prix affiché, c’est-à-dire le prix de l’article soldé (prix réduit). Vous devez tenir compte
de l’importance de la réduction ou du rabais que si le prix de référence est déjà raisonnable.
Attention  : un article soldé n’est pas forcément un article deux ou trois fois moins cher.

LA PRATIQUE DES ARTICLES VENDUS PAR LOT N’EST AVANTAGEUSE QU’À


DEUX CONDITIONS
 Si le prix du lot est bien inférieur à la somme des prix des différentes composantes (ce qui n’est pas
toujours évident).
 Si vous êtes certains d’utiliser réellement la totalité de la quantité offerte.
A cet égard, il peut être intéressant de grouper son achat avec celui d’un voisin ou d’un parent, pour bénéficier
d’un tarif réduit, notamment pour des matériaux de construction du carrelage ou de la peinture.
QUELQUES QUESTIONS À SE POSER AVANT D’ACHETER UN ARTICLE EN
SOLDE :
 avez-vous vraiment besoin de cet article ?
 le rapport Qualité – Prix est-il raisonnable ?
 les quantités proposées vous conviennent-elles ?
Sachez profiter d’une bonne occasion, mais n’achetez pas n’importe quoi sous prétexte que c’est en promotion.
Ces renseignements de portée générale ne sauraient régler tous les cas particuliers qui pourraient se présenter. 
Source réglementaire :
 Arrêté n°170/CM du 07/02/92 relatif à l’information et la protection du consommateur sur le territoire de
la Polynésie Française.

ETIQUETTES ÉNERGÉTIQUES, MIEUX CHOISIR POUR


RÉDUIRE SA FACTURE D’ÉLECTRICITÉ
Accueil » Avant d'acheter » Etiquettes énergétiques, mieux choisir pour réduire sa facture d’électricité

En Polynésie française, certains appareils électriques mis en vente sont accompagnés d’une étiquette énergétique :
 les machines à laver le linge, mono-cuves avec système d’essorage ;
 les sèche-linge à tambour ;
 les climatiseurs d’une puissance frigorifique inférieur ou égale à 12 kilowatts ;
 les réfrigérateurs et les congélateurs et appareils combinés ;
 les lave-vaisselle ;
 les four électriques, isolés ou faisant l’instant partie d’une installation plus vaste à l’exception des fours mobiles pesant moins de 18 kg,
non fixes et non destinés à équiper une installation.
A QUOI SERT L’ÉTIQUETTE ÉNERGÉTIQUE ?
L’étiquette énergétique est une petite fiche destinée au consommateur qui informe sur les caractéristiques d’un produit, notamment ses
performances énergétiques.
Cette étiquette énergétique permet :
 de comparer la consommation électrique des appareils
 d’identifier l’efficacité énergétique d’un produit, c’est-à-dire son niveau de consommation
 d’évaluer dans quelle mesure le produit pourrait permettre de réduire les dépenses liées à l’ énergie.
 de choisir l’équipement le plus performant et de maîtriser sa facture d’électricité.
CONSEILS POUR CHOISIR UN APPAREIL ÉLECTRIQUE
Selon la provenance du produit, l’étiquette est différente. On trouve ainsi en Polynésie française, 3 principales étiquettes :
 l’étiquette européenne,
 l’étiquette australienne/néo-zélandaise,
 l’étiquette américaine.
1. L’ÉTIQUETTE EUROPÉENNE
Le nombre de classes énergétiques et/ou de pictogrammes peut varier en fonction des appareils.
Conseils : dans une volonté d’économie d’énergie, choisissez les appareils classés A.
Les informations figurant sur l’étiquette énergie sont fondées sur une déclaration du fabricant du produit, sur la base de critères identiques pour
tous les produits de la même catégorie. L’exactitude de ces informations peut être vérifiée par les autorités nationales de surveillance du marché
par des tests de produits.
2. L’ÉTIQUETTE AMÉRICAINE
3. L’ÉTIQUETTE AUSTRALIENNE

Attention, quelle que soit l’étiquette, les performances énergétiques d’un appareil peuvent varier en fonction de la fréquence d’utilisation, de
l’entretien de l’appareil, etc… Par exemple, 4 cm de givre dans votre congélateur peut doubler votre consommation d’énergie. Pensez donc à
dégivrer régulièrement votre congélateur.
Il faut également tenir compte de l’utilisation au quotidien de l’appareil, par exemple l’ouverture répétée des portes pour les réfrigérateurs
provoque un redémarrage du moteur et donc une augmentation de sa consommation.
Source réglementaire :

 Arrêté n°27/CM du 17/01/2008 relatif à l’indication de la consommation d’énergie de certains appareils électriques à usage domestique

ACHETER ET CONSOMMER AUTREMENT


Accueil » Acheter et consommer autrement » Acheter et consommer autrement

Après plusieurs décennies de consommation de masse, on constate un


élan pour acheter et consommer autrement. Pour certains, il s’agit d’un impératif pour sauver la planète en achetant des produits respectueux de
l’environnement ou une façon d’augmenter la qualité de vie des consommateurs. Pour d’autres, c’est une opportunité pour relancer l’innovation
dans de nombreux secteurs.
A la DGAE, nous œuvrons pour que chacun prenne conscience de son « pouvoir d’achat » et se responsabilise lors de ses achats de la vie
courante. Même si les actions de grande envergure doivent être soutenues par une politique gouvernementale audacieuse, chacun de nous peut
agir dès aujourd’hui !
OBJECTIF : CONSOMMER AUTREMENT !
Saviez-vous qu’il n’y a pas d’âge pour changer et évoluer ? S’interroger, comprendre ses envies, réfléchir à sa consommation. Et si nous
commencions aujourd’hui ?
Chacun de nous peut choisir de consommer autrement, mais il faut pour cela accepter de remettre en question :
 nos choix, en réfléchissant à nos véritables besoins et en sélectionnant les produits avant l’achat ;
 notre comportement, en utilisant au mieux les produits que nous achetons et en évitant le gaspillage ;
 notre attitude, en triant les produits usagés pour qu’ils soient valorisés, recyclés ou réutilisés.
Voyons comment, à travers quelques attitudes et gestes simples à adopter, nous pouvons passer d’une consommation inconsciente et
insouciante à de nouveaux modes de consommation réfléchis.
1. TRIEZ VOS DÉCHETS.
En matière de déchets, il n’existe pas de solution miracle. Mais avec un ensemble de gestes et comportements complémentaires, nous pouvons
réduire et limiter l’impact sur notre environnement.
Recyclez vos épluchures de légumes pour en faire du compost. Jetez les piles usagées dans les bornes prévues à cet effet. Donnez les
vêtements que vous ne mettez plus au lieu de les jeter.

2. AVANT DE FAIRE VOS COURSES, FAITES TOUJOURS UNE LISTE DE COURSES.


Au supermarché, il n’est pas rare de se laisser tenter par des produits non prévus. Pour limiter ces achats, le meilleur réflexe est de faire une liste
de courses des produits indispensables, de s’y tenir, et surtout de faire les courses le ventre plein. Vous serez moins tentés.

3. SAVIEZ-VOUS QUE ?
• Les produits de base sans marque (« premiers prix ») sont aussi sains sur le plan nutritionnel que ceux vendus par les grandes marques
(d’après un avis du Conseil National de l’Alimentation).
• Les promotions peuvent être intéressantes à condition que vous ayez réellement besoin de ces produits en promotion.
• Certaines enseignes proposent des cartes de fidélité qui permettent d’obtenir des avantages. Cumulez des points pour payer moins cher, avoir
une réduction de 5% sur certains achats, une pizza gratuite pour 10 pizzas achetés, etc…
4. COMPAREZ LES PRIX AU KILO
Pour bien comparer les prix des produits, il faut regarder le prix au kilo et non le prix du produit. En effet, les produits ont rarement le même
conditionnement ; difficile alors de comparer le prix du pot de confiture de 200g et celui de 250g.

5. ACHETEZ EN GROS À PLUSIEURS.


En règle générale, quand on achète un produit en grande quantité, son prix au kilo ou à l’unité diminue. Pour en profiter, vous pouvez regrouper
vos achats avec un(e) ami(e), un parent isolé, un voisin. En mettant les besoins de chacun dans un pot commun, on peut facilement réduire son
budget courses alimentaires.

6. RENOUEZ AVEC LA CUISINE MAISON.


Cuisiner revient moins cher que d’acheter des plats cuisinés. Bien qu’étant pratique, ces derniers se révèlent plus coûteux à la longue. Pour
réduire le coût de l’alimentation, le bon réflexe est de cuisiner soi-même.

7. DIVERSIFIEZ LES MODES DE CONSERVATION.


Parfois, il arrive que l’on ait trop acheté de produits alimentaires. Au lieu d’attendre que ceux-ci ne deviennent impropres à la consommation, vous
pouvez faire quelque chose. Vos aliments peuvent être conservés plusieurs mois après l’achat sous une forme crue ou préparée. Pensez à
diversifier les modes de conservation. Préparez des plats cuisinés que vous congèlerez. Faites des légumes au vinaigre. Variez les préparations
pour une utilisation plus pratique au quotidien.

8. L’ÉQUIPEMENT DE LA MAISON.
Une ampoule basse consommation est réputée pour durer plus longtemps qu’une ampoule classique. Mais surtout, elle consomme moins
d’électricité. Bien que plus chère à l’achat, elle se révèle plus économique dans le temps.
Pour voir un exemple cliquez ici
En achetant une ampoule basse consommation, je paye plus cher l’ampoule mais je consomme moins d’électricité. Au total, cela me coûte 1190
F.
Si j’achète une ampoule standard, je paye moins cher l’ampoule mais je consomme plus d’électricité. Au final, cela me coûte 3032 F.
En choisissant l’ampoule basse consommation par rapport à une ampoule standard, l’économie que je réalise est de 1842 F (3032 F – 1190 F)
sur l’année.

ACHETER SUR INTERNET


Accueil » Acheter sur internet » Acheter sur internet

Grâce au développement de l’Internet en Polynésie française, de plus en


plus d’internautes polynésiens effectuent des achats sur Internet.
Face à cet engouement, nous avons souhaité réaliser un guide conseil pour les achats réalisés en ligne pour des  produits en provenance de
France métropolitaine.
Ce guide conseil est volontairement limité à la France métropolitaine car il faut savoir que les règles de protection du consommateur dépendent
souvent de la réglementation du pays fournisseur et varient d’un pays à l’autre.
Afin que vos achats se passent dans les conditions les meilleures, voici quelques précautions à prendre.
 
POUVEZ-VOUS ACHETER LE PRODUIT QUE VOUS SOUHAITEZ ?
Avant de vous lancer dans vos achats, sachez que certains produits qui sont en vente libres dans leur pays d’origine peuvent être
interdits en Polynésie française.
Exemples : les armes, certains médicaments, etc…
 
QU’EST-CE QUE LA FRANCHISE ?
La franchise est une exemption de certaines taxes en-dessous d’un certain montant d’achat.
En Polynésie française, pour un montant inférieur à 20 000 FCP, le consommateur n’aura pas de droits et de taxes à payer.
La franchise recouvre :
– l’ensemble des droits et taxes liquidés par le Service des Douanes
– la taxe pour l’environnement et l’agriculture
– la taxe de consommation
– la taxe spécifique grands travaux et routes
– la taxe de développement local.
A noter, pour les colis postaux, sont exclus de cette franchise, les boissons alcooliques, les tabacs et les produits du tabac.
Ces produits sont soumis à une taxation forfaitaire spécifique dans la limite de 10 litres de boissons alcooliques, de 1000 cigarettes, de
500 cigares ou cigarillos et de 1250 grammes de tabac à fumer.
Pour plus de détails, contactez le Service des douanes.
 
QUELS SONT LES PRODUITS SOUMIS À RÉGLEMENTATION ?
Certains produits sont soumis à réglementation.
Pour plus de renseignements, veuillez contacter le service concerné.
Pour l’importation de plantes, animaux, denrées alimentaires (saucisses, fromage, …), produits artisanaux en bois, vous pouvez
consulter le service phytosanitaire de Polynésie française au 544 585 ou par email à à dpv.srv@rural.gov.pf.  Leur site internet
est www.biosecurite.gov.pf
A noter
Il existe différentes normes pour certains appareils électriques et audiovisuels.
Exemples :
– Bandes de fréquence des « vinis »
– Voltage des appareils électriques (220 volts pour la France, 110 volts aux Etats-Unis)
 
IDENTIFIEZ LE COMMERÇANT
Faîtes des recherches sur le site Internet pour savoir s’il s’agit bien d’un site professionnel, et non d’un site amateur.
En effet, la qualité et le sérieux de l’organisme permettent de garantir un achat qui se passera dans les meilleures conditions possibles.
Pour reconnaître un site professionnel, consultez les mentions légales du site (nom et adresse de l’entreprise, numéro de registre du
commerce).
 
LISEZ LES CONDITIONS DE VENTE
Les conditions de vente comportent des informations concernant le vendeur, le prix, la disponibilité des produits, la livraison, les droits
de douane, le paiement, le retour de marchandises, les garanties et responsabilités.
Les conditions de vente vous permettent de connaître le déroulement de votre achat. Ceci est d’autant plus important qu’il s’agit d’un
achat en ligne, sans possibilité de contact physique avec un commerçant, ni une boutique. Nous vous conseillons d’orienter vos achats
vers des sites Internet connus.
 
VÉRIFIEZ LE LIEU DE LIVRAISON
Assurez-vous que la société livre bien en Polynésie française. Reportez-vous aux conditions de livraison de votre commerçant en ligne.
Dans les conditions de vente, dans la rubrique livraison, les sociétés précisent les lieux de livraison et les moyens de transport utilisé.
Si la Polynésie française n’y figure pas, vous pouvez écrire au vendeur pour vous renseigner si cela est possible et quels sont les frais
de livraison.
 
L’ENVOI DE VOTRE COLIS
Les colis sont acheminés via la poste ou bien par des organismes de transport tel que Chronopost Fedex, UPS ou autres. Les frais de
livraison dépendent du poids du colis, mais également des options que vous aurez éventuellement choisies tel que le suivi, un envoi
rapide, l’indemnisation en cas de perte ou d’avarie du colis. Donc en fonction du prix que vous payerez pour la livraison, les délais ne
seront pas les mêmes. Par exemple, pour un colissimo recommandé outre-mer, vous recevrez votre colis en quelques jours, alors que
le colis économique outre-mer mettra plusieurs semaines.
 
UN SITE INTERNET SÉCURISÉ
Le paiement en ligne se fait de plus en plus par carte bancaire. Dans ce cas, faîtes attention que le paiement en ligne soit bien sécurisé.
Le paiement sécurisé apporte des garanties quant à la fiabilité du système contre le risque de piratage des cartes bancaires.
Lors du paiement en ligne, vérifiez que le site soit bien sécurisé avec la présence du «  s » dans l’adresse https ou par la présence d’un
petit cadenas fermé en bas de votre page à droite.
 
GARDEZ TOUTES LES TRACES DE VOTRE ACHAT
Après validation de votre commande, demandez un accusé de réception à votre fournisseur. Par précaution, conservez toutes les
traces de la transaction (sur papier ou sur support informatique) pour constituer des preuves écrites en cas de litige.
 
LE DÉLAI DE RÉTRACTATION
Si vous vous rétractez, la loi prévoit que vous disposez d’un délai de sept jours après réception de la commande pour retourner les
articles sans avoir à justifier de motif. Il faut savoir que les commerçants demandent à ce que le(s) produit(s) acheté(s) soi(en)t
retourné(s) dans leur emballage d’origine.
 
LE RETOUR DE MARCHANDISES
Les frais de renvoi sont à la charge du client. Il existe des exceptions au droit de rétractation notamment pour des objets tels que les
CD, DVD sortis de leur emballage, les magazines, journaux, les fabrications sur mesure, les denrées périssables (cf. art. L 121-20-2 du
code de la consommation). Le remboursement intégral de la commande vous est dû dans les 30 jours.
 
LES RECOURS JUDICIAIRES
La DGCCRF informe qu’en « France, l’internaute qui a subi un dommage important peut engager contre le professionnel une action
civile en responsabilité, par exemple en cas de non livraison d’un matériel informatique coûteux dont le prix avait été intégralement
payé. Le vendeur est considéré comme le seul interlocuteur responsable de la bonne exécution du contrat depuis la loi sur la confiance
dans l’économie numérique. »
 
CONSEILS SI VOUS RENCONTREZ DES DIFFICULTÉS AVEC UN VENDEUR QUI NE SE
TROUVE PAS EN POLYNÉSIE FRANÇAISE
Dans ce cas, nous vous conseillons de prendre contact avec la chambre de commerce ainsi que les associations de consommateur
situées dans la même ville que la société qui vous a vendu un produit ou un service.

Dépannage à domicile
La machine à laver déborde, le robinet fuit, le chauffe-eau ne s’allume plus… Ces problèmes peuvent arriver à
n’importe qui. Heureusement, il existe de nombreux professionnels se déplaçant jusqu’au domicile de leurs
clients capables de résoudre ces problèmes. Dans la majorité des cas, leurs interventions se déroulent dans de
bonnes conditions. Néanmoins, il arrive que le service rendu ne réponde pas à l’attente du client.
Quelles sont les principales causes des litiges rencontrés dans le cadre du dépannage à domicile ?
Quelles sont les obligations du professionnel dans ce domaine ?
Quelle devra être l’attitude du consommateur averti ?
QUELLES SONT LES PRINCIPALES CAUSES DES LITIGES RENCONTRÉS
DANS LE CADRE DU DÉPANNAGE À DOMICILE ?
Les problèmes que le client peut rencontrer sont les suivants :
1. Les problèmes relatifs aux conditions d’engagement d’exécution du contrat de prestation.
Lorsque très peu d’informations sont fournies par le dépanneur arrivé sur place et que le client donne son accord,
il peut s’avérer par la suite que certains éléments dans l’exécution du contrat posent problème car les parties n’en
ont pas discuté.
Ne vous contentez pas de quelques phrases telles que « ce n’est rien, ce sera fait en une demi heure maximum,
pour le prix, il faut compter 10 000 à 15 000 F CFP à tout casser », posez des questions, renseignez-vous.
Prenez le temps de dire au dépanneur ce que vous avez compris pour être sûr que vous avez tout compris.
2. Les problèmes relatifs au montant de la prestation.
Les tarifs pratiqués sont parfois excessifs. Vous pouvez vérifier qu’il n’y a pas d’abus en lisant attentivement votre
facture. Voici les éléments à regarder avec vigilance.
Faites attention :
– au nombre d’heures de travail effectuées (En regardant les factures, on se rend compte que certains
dépanneurs arrivent à travailler plus de 20 heures/jour),
– aux frais de déplacement,
– aux prix des pièces ou des matériaux utilisés (Certaines pièces nettoyées uniquement mais facturées comme
ayant fait l’objet d’un échange standard, de bricolage ou rafistolage afin que l’appareil fonctionne quelque temps
jusqu’à la prochaine panne ou pièce achetée à prix réduit chez le fournisseur mais dont le dépanneur fait payer
au client le prix fort).
QUELLES SONT LES OBLIGATIONS DU PROFESSIONNEL DANS CE
DOMAINE ?
 Faire homologuer ses tarifs auprès de la Direction générale des Affaires Économiques. En effet, tous les
tarifs des prestations de service au consommateur doivent être déposés. De plus, ces prix ne peuvent être
majorés d’une année sur l’autre que dans la limite de la variation de l’indice général des prix.
 Afficher ses tarifs dans ses locaux ou par tout moyen approprié afin que le client ait à l’avance une idée
de ce qu’il aura à payer (tarif des diverses prestations, déplacements, devis s’il est payant).
 Une obligation de service. L’obligation la plus importante est d’effectuer la réparation dans les règles de
l’art. En effet, l’appareil doit pouvoir fonctionner normalement une fois la réparation terminée.
Le Code civil ajoute que le professionnel est responsable de la réparation qui a été faite. Si par exemple, la
même panne survenait peu de temps après la réparation, le dépanneur devra recommencer son travail, à ses
frais, sauf s’il arrive à prouver qu’il s’agit d’une autre panne ou que la nouvelle panne a une origine autre que
celle qui a fait l’objet de la précédente réparation (Article 1147 du Code civil).
Lors d’un dépannage, le réparateur peut vous proposer d’autres prestations que celle correspondant à votre
demande initiale. Il s’agit alors de démarchage à domicile dont la réglementation est spécifique (cf. fiche
d’information sur le démarchage à domicile).
QUELLE DEVRA ÊTRE L’ATTITUDE DU CONSOMMATEUR AVERTI ?
1. Être prévoyant en se constituant un répertoire de professionnels. Pour cela, renseignez-vous sur les
artisans de votre quartier en interrogeant vos voisins, vos relations… Ainsi, vous éviterez de faire appel à la
première entreprise trouvée dans l’annuaire.
2. Prenez connaissance des prix, des prestations (tarif horaire, tarif forfaitaire minimum), du déplacement
et du devis (payant ou non) préalablement à la commande de la prestation. Veillez à contacter un professionnel
patenté titulaire d’un numéro de registre du commerce et du numéro Tahiti.
3. Sollicitez plusieurs devis auprès des différents professionnels afin de les comparer.
4. Refusez le démarrage des travaux avant la signature d’un contrat écrit (le devis accepté par le client en
fait souvent office) car c’est souvent quand il y a urgence que les démarches normales ne sont pas respectées
et peuvent donner lieu à des abus.
Vérifiez également sur ce devis les mentions suivantes : 
– nom, adresse et références du numéro du registre du commerce et du numéro Tahiti du dépanneur ;
– détails des interventions (pièces, main d’œuvre, décompte du temps passé) ;
– prix exact de la prestation, du déplacement et s’il y a lieu du devis ; montant total à payer.
Attention le devis établi en 2 exemplaires, une fois signé et daté,
devient un contrat qui engage les 2 parties. Par contre, ne signez
jamais un devis établi ou présenté après que les travaux aient été
effectués.
5. Vérifiez les modalités de paiement. Lors du démarrage des travaux et si le professionnel le réclame, ne versez
que 25% de la commande de la prestation et le solde de la facture après que les travaux soient entièrement
achevés et contrôlés par vos soins. Il est également recommandé de prévoir sur le devis, en particulier pour des
travaux importants, des délais d’exécution, des pénalités de retard, et les modalités de règlement.
6. Exigez l’inscription sur la facture de la garantie accordée ainsi que la durée de sa validité. La facture acquittée
doit comporter les mêmes mentions exigées pour le devis.
A noter : Les pièces remplacées vous appartiennent. Elles peuvent vous être utiles en cas de litige. Le
dépanneur ne peut les emporter que s’il vous fait signer une décharge.
Le dépannage à domicile est une prestation pratique et utile pour le consommateur. Néanmoins, ce dernier doit
se responsabiliser et être vigilant.
COMMENT RÉAGIR EN CAS DE LITIGE ?
Si vous estimez que les travaux ont été mal effectués, ou de façon incomplète ou s’ils dépassent les limites de
votre accord, vous devez envoyer à votre dépanneur une lettre recommandée avec accusé de réception qui lui
indiquera les points de désaccord et le mettra en demeure de reprendre les travaux ou les réparations en lui
fixant un délai.
Si le litige persiste, vous pouvez contacter l’Accueil Consommateur de la DGAE ou le syndicat professionnel dont
relève votre prestataire ou votre assurance de protection juridique si vous en avez une. A défaut d’accord final, il
faudra porter l’affaire devant le tribunal.
Sources réglementaires :
 Décision n°764/AE du 13/10/1978 fixant le régime général des prix des prestations de service en
Polynésie,
 Arrêté n°170/CM modifié du 07/02/1992 relatif à l’information et la protection du consommateur en
Polynésie française.
 Arrêté n°171/CM du 07/02/1992 fixant le régime général des prix et des marges des produits aux
différents stades de la commercialisation en Polynésie.
L’ACCÈS À TOUS LES TEXTES RÉGLEMENTAIRES SE FAIT, PAR LIEN HYPERTEXTE,
VERS LE SITE DU SERVICE PUBLIC D’ACCÈS AU DROIT EN POLYNÉSIE
FRANÇAISE LEXPOL.
– Pour consulter le texte en vigueur, cliquez sur « télécharger le texte consolidé » (qui comprend les dernières
mises à jour).
– Pour consulter le texte originel, cliquez sur « paru in extenso au JOPF n°… »

PROBLÈMES DE LIVRAISON
Accueil » Après l'achat » Problèmes de livraison

 
 
Vous avez commandé une machine à laver et vous n’avez pas encore été livré. A la livraison, vous vous apercevez que rien ne correspond à
votre commande ou que le produit livré est endommagé ou qu’il a été égaré. Cette fiche vous éclairera sur vos droits.
VOUS N’AVEZ PAS ÉTÉ LIVRÉ.
Si une date de livraison figure sur votre bon de commande  :
 Mettez en demeure le vendeur de vous livrer dans un délai que vous fixerez (faites-le par courrier, en recommandé avec accusé de
réception et conservez un double de cette correspondance).
ou
 Demandez la résolution* de la vente avec restitution des sommes versées à la commande.
Attention  : un retard de quelques jours n’est pas suffisant pour obtenir l’annulation de la vente.
S’il n’est prévu aucune date de livraison ou une date de livraison à titre indicatif  :
Préférez le règlement amiable (lettre de mise en demeure). Si cette démarche n’aboutit pas, adressez une requête* au Président du tribunal civil
de première instance ( de Raiatea pour les habitants des îles sous le vent, de Papeete pour les autres îles) afin d’obtenir la livraison immédiate.
Si à la commande vous avez versé une somme  :
Le vendeur doit vous rendre l’argent que vous lui avez versé. Il ne peut vous obliger à accepter un avoir*.
 Si vous avez versé un acompte* : Le vendeur doit vous rembourser cette somme. Le tribunal pourra même le condamner à vous
verser des dommages et intérêts.
 Si vous avez versé des arrhes* : Le vendeur doit vous rendre le double de cette somme. S’il refuse, adressez une requête au
Président du tribunal civil de première instance.
VOUS ÊTES LIVRÉ : VÉRIFIEZ VOTRE COMMANDE
Lorsque le livreur se présente chez vous et vous demande de signer le bon de livraison  :
 Ne signez pas sans vérifier le contenu des colis ;
 Vérifiez que la marchandise n’a pas de défaut apparent. Si c’est le cas, inscrivez des réserves sur le bon de livraison afin d’avoir la
possibilité de demander en justice l’annulation de la vente pour livraison non conforme.
 Ne signez pas le bon de livraison en indiquant « sous réserve de déballage » ou « sous réserve de vérification », car ces clauses
n’auront aucune valeur en cas de litige.
Si la marchandise ne correspond pas à ce que vous avez commandé  :
 Refusez-la et ne signez pas le bon de livraison.
 Refusez de payer le solde et adressez une lettre recommandée au vendeur en le mettant en demeure de vous livrer la marchandise
convenue.
Si le vendeur propose l’échange contre un autre modèle, vous n’êtes pas obligé d’accepter.
Si votre commande n’est plus réalisable, vous pouvez demander au vendeur son annulation et la restitution de toute somme versée à la
commande.
Si la livraison n’est pas complète  :
 Faites des réserves sur le bon de livraison en indiquant quels éléments de votre commande n’ont pas été livrés.
 Envoyez au vendeur une lettre de mise en demeure, en recommandée, pour obtenir le reste de votre commande.
Si votre demande n’aboutit pas, vous pouvez demander la résolution de la vente devant les tribunaux. Votre commande pourra être annulée en
partie ou en totalité.
Si vous êtes absent au moment de la livraison  :
Vous pouvez donner mandat à quelqu’un pour réceptionner votre commande.
Demandez-lui d’être vigilant, car sa signature vous engage.
Dans tous les cas vous pouvez tenter de trouver un arrangement amiable avec le vendeur, par exemple celui de garder la marchandise en
contrepartie d’une diminution de prix…
Vous êtes livré : la marchandise est abîmée ou cassée
Le vendeur s’est chargé de la livraison avec ses propres moyens de transport  :
Faites des réserves sur le bon de livraison et envoyez au vendeur une lettre recommandée les confirmant.
Mettez le vendeur en demeure de vous livrer une marchandise non endommagée.
Le vendeur fait appel à un transporteur pour vous livrer  :
Le transporteur est présumé responsable des dommages subis pendant le transport ainsi que la perte (sauf en cas de force majeure).
Si le bien est livré partiellement ou endommagé vous devez faire des réserves complètes et détaillées sur le bon de livraison et les confirmer
immédiatement après, par courrier en recommandé.
POUR EN SAVOIR PLUS
Résolution : synonyme d’ Annulation (vous devez adressez une lettre d’annulation au Tribunal civil) 
Requête : synonyme de demande (demandez à avoir copie d’un modèle type auprès de nos services)
Avoir, arrhes, acompte : voir notre rubrique sur ces thèmes
 
Source réglementaire :
 articles 1604 et suivants du Code civil

RÉPARATION
Accueil » Après l'achat » Réparation

Quand vous déposez en réparation un bien (téléviseur,


ordinateur, voiture…), demandez un bon de dépôt, daté, qui mentionne toutes les caractéristiques de ce bien. Ce
document, ainsi que la facture d’achat et le bon de garantie, sont essentiels en cas de litige notamment dans les
cas suivants :
VOTRE BIEN N’A PAS ÉTÉ RÉPARÉ
Le réparateur est dans l’impossibilité d’effectuer la réparation  Le client refuse la poursuite des
travaux (devis trop élevé, délais trop longs…) Le réparateur ne peut pas exiger de rémunération pour un travail
sans résultat, à moins qu’au moment du dépôt, il n’ait prévenu le client qu’une somme forfaitaire serait demandée
pour les frais d’examen, par un affichage au lieu de réception de la clientèle, ou par une mention sur ses
prospectus publicitaires par exemple.
APRÈS RÉPARATION, VOTRE BIEN NE FONCTIONNE PAS OU FONCTIONNE
MAL
Le réparateur a fait un mauvais diagnostic, ou a décelé la cause de la panne mais a mal exécuté la
réparation, ou avec des pièces de rechange défectueuses Le réparateur n’a pas honoré ses obligations. En
acceptant de réparer, sans formuler de réserves sur les résultats de la réparation il est obligé de restituer
l’appareil en bon état de marche. Si tel n’est pas le cas, le client peut réclamer une indemnité, pour faute, au
réparateur. Le réparateur prétend avoir effectué une réparation qui n’a pas eu lieu Dans ce cas, sa
responsabilité est beaucoup plus lourde puisque, si les faits sont établis par une expertise, le réparateur encourt
les sanctions prévues par la loi du 1 er août 1905 réprimant les fraudes et tromperies.  
VOTRE BIEN N’EST PAS RESTITUÉ OU EST DÉTÉRIORÉ
S’il tarde exagérément à vous le rendre  Envoyez-lui un courrier en recommandé avec accusé de réception
dans lequel vous le mettez en demeure de vous restituer l’objet dans un délai précis. Passé ce délai, vous
pourrez demander votre « mise en possession », c’est-à-dire la restitution de l’objet, en vous adressant au
Président du Tribunal Civil de Première Instance de Papeete au moyen d’une requête. Si le réparateur a égaré
votre bien Sa responsabilité est engagée. Il doit vous dédommager en tenant compte de la valeur de l’article
perdu et du moment de l’achat. Si votre bien est détérioré Le réparateur a commis une faute. En acceptant de
prendre en charge un objet à réparer, il a loué ses services et contracté une obligation de dépositaire, c’est dans
ce cadre que l’article 1932 du Code Civil prévoit que « le dépositaire doit rendre identiquement la chose même
qu’il a reçue » . Si tel n’est pas le cas et que votre réparateur a détérioré l’objet que vous lui avez confié, il doit :
 Soit vous indemniser en vous versant une somme d’argent (cette somme sera fixée en fonction de la
valeur du bien et de sa vétusté)  ;
 Soit procéder gratuitement à la remise en état qui s’impose.
 
APPAREILS ET ARTICLES OUBLIÉS, NON RÉCUPÉRÉS
Les réparateurs préviennent parfois leur clientèle qu’ils ne gardent les appareils que pendant quelques mois ou
quelques semaines. Or l’article 2078 du Code Civil énonce que les objets mobiliers confiés à un professionnel
pour être travaillés, façonnés ou réparés et qui ne sont pas retirés, ne peuvent pas être vendus dans l’année qui
suit leur dépôt . A compter du dépôt de votre appareil, le réparateur doit le conserver pendant un an. Si tel n’est
pas le cas, vous êtes en droit de lui réclamer le même dédommagement que pour un objet égaré. Si vous avez
laissé passer plus d’un an avant de réclamer votre bien et que le professionnel vous répond qu’il ne l’a plus,
normalement, il doit l’avoir vendu aux enchères comme le prescrit la loi, et c’est auprès de la Caisse des Dépôts
et Consignations que vous devez aller chercher le produit de la vente diminué des frais de réparation. S’il n’a pas
procédé ainsi, c’est qu’il détient encore en principe votre bien. Il doit alors vous le rendre ou à défaut vous le
rembourser.
VOS RECOURS
 Lettres : Si vos interventions auprès du réparateur n’aboutissent pas, l’envoi de lettres recommandées
avec avis de réception (dans lesquelles vous formulerez clairement les faits et vos exigences) est souvent plus
efficace que des demandes verbales répétées.
 Mise en demeure : art. 1146 du Code Civil : avant d’entreprendre une action en justice, faîtes une “mise
en demeure”, c’est-à-dire accorder un dernier délai au réparateur pour respecter ses obligations (par exemple :
effectuer une nouvelle réparation si la première n’a pas été faite de façon satisfaisante ; vous restituer l’appareil
confié…). Cette mise en demeure peut prendre la forme d’une simple lettre recommandée (avec avis de
réception) claire et bien argumentée.
 Recours devant les tribunaux : si malgré vos interventions amiables, le réparateur ne vous donne pas
satisfaction, ou s’il conteste vos demandes, c’est le juge du Tribunal civil de première instance qui arbitrera
votre différend.

Délais de réflexion et rétractation

Les délais de réflexion ou de rétractation selon les différents contrats

Types de Délais de réflexion ou de


Modalités de renonciation
contrats rétractation

Crédit à la Rétractation : 7 jours. A compter Renvoi sous 7 jours du formulaire détachable à


consommation de la signature de l’offre préalable l’organisme prêteur, sous pli recommandé avec avis de
Sauf livraison anticipée demandée réception.Remarque : Achat et crédit sont liés, si la
par le client :– le 3 ème jour si la vente est faite à crédit, le contrat de vente ou de
livraison intervient dans les 3 prestations de service est résilié de plein droit sans
jours suivant la signature du indemnité si le crédit n’a pas été accordé, ou si vous
contrat d’achat, avez renoncé à votre commande dans les délais.
– le jour de la livraison si celle-ci
intervient entre le 4 ème et le 7
ème jour suivant la signature du
contrat d’achat.

Immobilier – Réflexion : 10 jours Par lettre recommandée avec avis de réception


Contrat de prêt obligatoires. A compter de la
réception de l’offre préalable de
crédit. Signature interdite avant le
terme.

Démarchage à Rétractation : 7 jours pour Tahiti Renvoi sous pli recommandé avec A.R., dans les délais,
domicile et 30 jours pour les îles. A du formulaire détachable OBLIGATOIREMENT joint au
compter de la signature du contrat contrat.
de commande ou de l’engagement
d’achat Aucun paiement ne peut
être exigé dans ce délai.

Assurance vie Rétractation : 30 jours. A Par lettre recommandée avec A.R. Remboursement,
compter du premier versement dans un délai d’un mois, de l’intégralité de la prime
versée à la souscription.

La renonciation est toujours possible sur papier libre, mais chaque fois par courrier
recommandé avec avis de réception (A.R.)

DEVIS
Accueil » Avant d'acheter » Devis

On distingue généralement deux types d’accord de prix,


le marché à forfait et le marché sur devis :
 Le marché à forfait :
Le prix global est fixé en bloc en fonction d’un plan de travaux. Dès la conclusion du contrat, il ne peut plus être
modifié. Le client évite toute surprise et sait exactement à quoi il s’engage. L’entrepreneur est seul responsable
du dépassement de ses prévisions.
 Le marché sur devis : 
Le devis est descriptif (il contient le détail des travaux à faire, la manière de les exécuter et la qualité des
matériaux à employer) et estimatif (il indique le prix de chaque partie du travail mais fait dépendre le prix total
de la quantité de travaux effectués). Il doit être clair, précis et complet. Il fixe le prix de l’ouvrage article par
article et non pas globalement comme dans le forfait. L’entrepreneur ne court pas le risque de supporter les
frais de travaux qu’il n’a pas prévu.

QUE DOIT MENTIONNER UN DEVIS ?


Lorsque vous vous adressez à un professionnel pour obtenir un devis, exigez que celui-ci comporte :
 la description précise de la nature, de la quantité, de la qualité des travaux à effectuer,
 le prix de chaque unité de main d’œuvre et de matériaux nécessaires à la réalisation des travaux,
 la durée de validité du devis,
 la date prévue pour le commencement des travaux et leur durée probable,- l’indication des frais justifiés
d’établissement du devis, en cas de devis payant,
 le montant des taxes (une facture, un devis, une estimation de prix).

LES DEVIS SONT-ILS PAYANTS ?


Sauf exception ou convention contraire, les devis sont gratuits. S’ils ne le sont pas, le client doit en être informé à
l’avance. Attention aux frais de déplacement éventuels qui peuvent être payants ( P.M : les devis d’architectes
sont toujours payants).

UN DEVIS ENGAGE-T-IL LE CLIENT ?


Vous n’êtes jamais obligé de confier l’exécution des travaux au professionnel auquel vous avez demandé ce
devis. Par contre, il y a engagement dès que vous signez le devis. Aussi, n’hésitez pas à faire établir des devis
par différentes entreprises et comparez-les. Un devis contresigné par le consommateur devient un contrat qui
engage les deux parties. Veillez à ce qu’il soit établi en double exemplaire et signé par l’entrepreneur et par vous-
même. Conservez l’un des exemplaires en votre possession.
DEVIS NON RESPECTÉ, QUE FAIRE ?
En cas de dépassement du devis dû à une faute de l’entrepreneur (négligence dans la rédaction du devis, oubli
de travaux indispensables) ou s’il y a une différence notable et injustifiée entre le prix réel et le prix annoncé,
l’entrepreneur est responsable des dépenses supplémentaires engagées et est tenu de les prendre en charge
totalement ou partiellement

Agent immobilier
L’agent immobilier – Une profession réglementée
 
L’agent immobilier est une personne physique ou une société qui se livre, de manière habituelle, à la conclusion
de contrats d’opérations immobilières tels que l’achat, la vente, l’échange, la location de terrains, maisons ou
fonds de commerce ou à la gestion immobilière.
 
 
LA MISSION DE L’AGENT IMMOBILIER
C’est vous qui définissez la mission que vous voulez confier à l’agent immobilier.   Elle peut consister uniquement
en la vente d’une maison, d’un terrain, d’un bureau ou d’un appartement, en la recherche d’acheteur ou de
locataire. Elle peut tout aussi bien comprendre un service complet : recherche, négociation du prix et rédaction du
compromis de vente. La mission doit être précisée dans le mandat.
 
UNE PROFESSION RÉGLEMENTÉE
La profession d’agent immobilier est réglementée afin de mieux organiser cette profession et protéger le
consommateur.
Pour exercer, l’agent immobilier doit être titulaire d’une carte professionnelle délivrée par le Ministre de tutelle de
la DGAE. Ses collaborateurs doivent être détenteurs d’une habilitation établie par le titulaire de la carte
professionnelle et visée par le directeur de la DGAE. Le fac-similé de cette carte professionnelle d’agent
immobilier doit obligatoirement être affiché dans tous les lieux où est habituellement reçue la clientèle.
La délivrance de cette carte donne au consommateur la garantie que l’agent immobilier remplit les conditions
nécessaires pour exercer sa profession :
 II dispose d’une garantie financière suffisante pour le remboursement des fonds, effets ou valeurs
déposés chez lui.
 Il est couvert contre les conséquences pécuniaires de la responsabilité civile professionnelle pour
l’exercice de sa profession et son contrat d’assurance le garantit pour un minimum de 30 millions de francs.
 
 L’IMPORTANCE DE SIGNER UN MANDAT
Quand vous traitez avec un agent immobilier, ou avec l’un de ses collaborateurs, l’acte  juridique par lequel vous
lui confiez cette mission est le mandat. Celui-ci doit préciser  l’objet de sa mission, le montant de sa rémunération
et également indiquer sans ambiguïté si l’agent a ou non l’exclusivité de l’affaire concernée ainsi que la durée du
mandat. Avant toute intervention, il doit être en possession d’un mandat écrit. Ce mandat comporte un numéro
d’inscription sur le registre des mandats tenu par l’agent immobilier.
 
MANDAT SIMPLE OU EXCLUSIF
Le mandat simple vous permet de confier l’affaire à d’autres professionnels ou d’effectuer la recherche par vos
propres moyens. En revanche, dans le cas d’un mandat exclusif, si vous trouvez un acquéreur par vous-même,
sans le concours de l’agent immobilier ayant mandat exclusif, vous devrez quand même lui payer les honoraires.
Attention, la clause d’exclusivité doit apparaître en caractères très apparents dans le mandat, dont un exemplaire
doit d’ailleurs vous être remis. Compte tenu des contraintes du mandat exclusif, vous êtes en droit d’exiger un
service plus actif de la part de l’agence : publicité dans la presse, panneau sur l’immeuble …
 
DÉLAI DE RÉTRACTATION EN CAS DE DÉMARCHAGE A DOMICILE PAR
TÉLÉPHONE
Une agence immobilière vous appelle pour vous proposer ses services. Si vous signez un mandat, sachez que
vous avez le droit à un délai de réflexion. Il est de 7 jours à Tahiti et de 30 jours dans les îles. Si vous décidez de
ne pas donner suite, retournez le coupon détachable du mandat à l’agence en courrier recommandé avec accusé
de réception.  
 
LA COMMISSION DE L’AGENT IMMOBILIER
Les honoraires sont librement fixés et  négociés entre les parties et précisés dans le contrat. Il convient toutefois
de préciser, en matière de location immobilière, la réglementation locale prévoit que les frais d’établissement sont
à partager pour moitié entre le bailleur et le locataire.
 
LA DURÉE D’UN MANDAT
La réglementation locale énonce que la durée du mandat d’exclusivité devra figurer en caractères apparents dans
la convention la formalisant. Ainsi les mandats à durée indéterminée qui ne comportent pas de limitation de durée
ou de mention relative à la durée sont interdits.
 
LA RÉVOCATION
Pour un mandat exclusif
Avant le terme de cette durée, la révocation du mandat exclusif n’est possible qu’en cas de force majeure ou de
faute de l’agent immobilier. Dans ces cas précis, un préavis d’au moins 15 jours doit être respecté et être envoyé
par lettre recommandée à l’agence immobilière. En conclusion, nous vous conseillons de bien réfléchir avant de
signer un mandat exclusif avec un agent immobilier. Pour un mandat simple Le mandat simple est, quant à lui,
révocable à tout moment par le mandataire.
 
LA LISTE OFFICIELLE DES AGENTS IMMOBILIERS
Pour mieux vous protéger, consultez la liste officielle des agents immobiliers.
Elle est accessible auprès de la DGAE – Cellule « Accompagnement des entreprises et des professionnels » et
auprès de la Chambre syndicale des agents immobiliers.   Vous pouvez également vous adresser à votre notaire
ou à votre huissier.

Acheter / Vendre

Achat d’un terrain à bâtir

LA RECHERCHE D’UN TERRAIN À VENDRE


Pour trouver un terrain à vendre, diverses pistes s’offrent à vous, les classiques : les annonces dans les journaux
et commerces, les agents immobiliers, les notaires, les moins connues : les constructeurs de maisons
individuelles qui possèdent une bonne connaissance du secteur, les fichiers tenus dans les mairies et le bouche-
à-oreille. La loi interdit aux constructeurs de maisons individuelles d’intervenir directement dans la vente du
terrain.
COMMENT CHOISIR SON TERRAIN ?
– L’EMPLACEMENT DU TERRAIN
 L’orientation. Une bonne orientation par rapport au soleil vous permettra d’avoir moins chaud. Sous les
tropiques, il fait très chaud et le soleil se couche à l’ouest alors limitez l’exposition de votre maison à l’ouest par
des tentures, débords de toiture ou plantes.
 La vue. Une vue « imprenable » n’est pas garantie. En effet, le Code civil règlemente les vues entres
voisins mais ne protège pas la vue sur l’horizon.
 La situation dans la localité : caractère résidentiel, proximité des commerces, écoles, moyens de
transport. Les éléments à éviter : être proche d’établissements industriels et commerciaux (bruits, poussières,
odeurs, fumées, etc), le bruit de la circulation, l’éloignement des transports et commerces.
– LA CONFIGURATION DU TERRAIN
 La forme du terrain : le mieux est d’acheter un terrain suffisamment large et long pour y construire. Le
permis de construire peut vous être refusé si votre terrain est trop en longueur donc trop exigu pour y
construire. Pour savoir si le terrain est constructible, demandez une Note de Renseignements d’Aménagement
(NRA) auprès du Service de l’Urbanisme.
 La pente et l’accessibilité. Un terrain en pente entraînera des travaux coûteux. Une pente de 15% est un
maximum. Les terrassements (remblais ou déblais) de plus de 60 m3 de matériaux doivent faire l’objet d’une
demande de permis de terrassement auprès du Service de l’Urbanisme.
 Rendez-vous dans la mairie où se trouve le terrain que vous souhaitez acheter pour vous renseigner sur
le Plan Général d’Aménagement (PGA), s’il existe dans cette commune.
– LA QUALITÉ DU SOL
 Une étude du sol a pour but d’examiner les risques d’érosion, la stabilité des ouvrages, la position et le
niveau des fondations et l’assainissement des plateformes (collecte et évacuation des eaux de ruissellement).
 Il est conseillé de faire faire une étude du sol afin de prévenir les risques d’affaissement des
constructions, de glissement de terrain, etc…
 Dans certaines communes, le Plan Général d’Aménagement (PGA) impose une étude du sol.
 Contact pour étude du sol : LABOTP, Société d’Économie Mixte au service des collectivités, des
investisseurs des entreprises et des particuliers pour les secteurs d’activités de la géotechnique, géologie,
essais matériaux, expertise BTP, instrumentations et mesures, hydrogéologie, environnement, maîtrise
d’ouvrage, ouvrages géotechniques – tél : 40 42 02 09 – fax : 40 42 45 10 – Site internet : www.labotp.pf – BP
404 – 98713 PPT
– LES ÉQUIPEMENTS PUBLICS
 L’EAU : vérifiez auprès de la mairie que votre terrain a accès à l’eau, mais également que la pression et
le débit sont suffisants notamment sur les terrains en hauteur.
 ÉLECTRICITÉ : évaluez le coût du raccordement voire de l’extension ou du renforcement du réseau
existant. Consultez EDT, INFOS CONSEILS : 40 86 77 86 / FAX : 40 83 12 87
 LE TÉLÉPHONE : rendez-vous dans une agence de l’OPT ou sur le site internet www.opt.pf
 Frais forfaitaire d’installation par ligne installée 5 339 FCP TTC
 Abonnement mensuel par ligne 2 350 FCP TTC (abonnement minimum de 6 mois)
 L’ASSAINISSEMENT : Existe-t-il un tout-à-l’égout, le raccordement est-il possible ? Voyez avec les
services de la mairie.
– CONSEILS PRATIQUES
 Pour la construction, faites attention à la saison des pluies et à la période des cyclones ; vous éviterez
les retards dus aux intempéries.
– UN TERRAIN CONSTRUCTIBLE
 Tous les terrains ne sont pas constructibles. Pour connaître les règles en matière de construction,
rendez-vous au Service de l’Urbanisme (Tél : 40 468 023) et demandez la Note de Renseignements
d’Aménagement (NRA) ou allez sur leur site internet www.urbanisme.gov.pf dans la rubrique « formulaires » et
cherchez « demande de note de renseignements d’aménagement ».
 Vous pouvez demander une NRA sans avoir à déposer un permis de construire.
 NB : lors de l’acquisition d’un terrain, tout dossier de terre doit être accompagné d’une NRA qui
renseigne l’acquéreur sur les conditions de constructibilité de cette terre. Dans ce cas, c’est le notaire qui
demande au Service de l’Urbanisme la NRA. Vérifiez que la NRA est jointe à l’acte de vente. La constructibilité
de cette parcelle peut constituer une condition suspensive figurant dans le compromis de vente.
 Vérifier les conditions de réalisation, d’utilisation ou d’exploitation prescrites par le plan de prévention
des risques ou le projet de plan de prévention des risques. Les plans de prévention des risques naturels
prévisibles dits P.P.R. sont destinés à délimiter des zones plus particulièrement exposées aux risques naturels
prévisibles, tels que les inondations, les mouvements de terrain, les séismes, les éruptions volcaniques, les
tempêtes, les cyclones, les raz de marée ou tsunamis (indiquer dans la note de renseignements
d’aménagements).
– LES SERVITUDES
 Les servitudes limitent votre droit à la propriété et restreignent vos possibilités de construction. Elles
peuvent être privées ou publiques.
 Une servitude privée peut être légale c’est-à-dire instituée par la loi ou conventionnelle c’est-à-dire
résulter d’un accord avec le voisin. Il peut s’agir d’une servitude de passage ou de désenclavement. Dans ce
cas, on parle d’accès au terrain (droit de passage) et doit figurer dans le contrat.
 Une servitude publique est apparente ou non, ce sont les lignes aériennes, câbles souterrains, passage
d’une canalisation publique, règles de reculement. Pour les connaître, renseignez-vous au Service de
l’Urbanisme.
ACHETER UN TERRAIN “ISOLÉ”
 Un terrain isolé est un terrain vendu par un particulier. Il n’est pas toujours viabilisé donc vous devrez
vous occuper des différents raccordements (électricité, eau). Vous devez vous renseigner pour savoir s’il est
constructible c’est-à-dire que la surface et la configuration vous permettent de réaliser une construction. Vous
devrez également faire analyser la nature du sol par un cabinet d’étude pour s’assurer qu’il n’y aura pas de
problèmes pour les fondations à long terme (risque d’affaissement de la maison).
 Enfin, la surface indiquée dans le titre de propriété est indicative, au même titre que celle indiquée au
cadastre. Il est donc conseillé de faire mesurer le terrain par un géomètre expert.
– ACHETER UN TERRAIN EN LOTISSEMENT
 L’achat d’un terrain dans un lotissement vous permet d’acquérir une parcelle prête à construire donc
viabilisée et constructible. Néanmoins, sachez que vous êtes soumis aux règles du cahier des charges du
lotissement pour la construction de votre habitation. Le cahier des charges peut par exemple imposer la couleur
des toitures, interdire de gêner la vue de ses voisins, etc…
 Tout lotissement doit être autorisé par un arrêté du conseil des ministres. Le dossier est déposé à la
mairie du lieu de lotissement où il peut être consulté par tous et au secrétariat du Service de l’Urbanisme.
 Le lotisseur privé ne peut procéder à la vente de terrains qu’après avoir obtenu le certificat de
conformité.
 Aucune vente ou location ne peuvent intervenir sans l’obtention par le lotisseur de l’arrêté d’autorisation
de lotir, l’exécution des prestations et l’obtention du certificat de conformité.
 Néanmoins, en vue d’éviter la dégradation des voies pendant la construction des bâtiments, le lotisseur
peut obtenir l’autorisation de différer la réalisation du revêtement des voies, de l’aménagement des trottoirs. Les
conditions sont l’engagement du lotisseur de terminer les travaux dans les délais que fixe l’arrêté. Et si le
lotisseur est un privé, il doit consigner sur un compte bloqué la somme équivalant aux coûts des travaux à
réaliser ou justifier d’une garantie d’achèvement.
 La date de la décision approbative doit être visée dans tous les actes et promesses de vente, et dans
tous engagements de location ou de location-vente.
 Les affiches, annonces, tracts et tous moyens de publicité doivent faire connaître le dépôt du projet à la
mairie ou au Service de l’Urbanisme, ainsi que la date de la décision approbative, et ne doivent porter aucune
indication susceptible d’induire les acquéreurs en erreur.
 Aucune publicité ne peut être entreprise avant intervention de l’arrêté d’approbation.
– LES LIMITES DU TERRAIN
 Pour connaître les limites du terrain, il faut exiger du vendeur un plan de bornage et un arpentage
réalisés par un géomètre afin de payer le juste prix, d’éviter des litiges avec les voisins et de connaître la
surface constructible.
VOUS AVEZ TROUVÉ UN TERRAIN À ACHETER ?
– VISITER LE TERRAIN PLUSIEURS FOIS AVANT DE L’ACHETER
 Venez en semaine, le week-end, par temps de pluie, à la tombée de la nuit et en pleine journée, ce qui
vous permettra d’évaluer le terrain selon différents contextes. Par exemple, le week-end, un terrain peut se
révéler idéal mais ne plus l’être en semaine à cause du bruit en provenance d’une route très fréquentée ou
d’industries et commerces. Par temps de pluie, vous pouvez vous rendre compte que les eaux de pluie de vos
voisins inondent votre jardin.
 Discutez avec le voisinage, renseignez-vous auprès de la mairie et observez les terrains aux alentours.
– FORMALITÉS JURIDIQUES
 Si vous êtes intéressé par un terrain, allez chez un notaire pour signer un avant-contrat (promesse de
vente ou compromis).
 Si le vendeur veut confier la rédaction de l’avant-contrat à son intermédiaire (notaire, agent immobilier), il
ne peut s’opposer à ce que votre notaire consulte l’acte, vous conseille et procède à quelques vérifications. Il
défendra vos intérêts en proposant l’addition ou la modification de certaines clauses. Il ne vous coûtera pas
plus cher car les deux notaires se partagent les honoraires.
 L’intervention du notaire dès l’avant-contrat n’entraîne pas de coût supplémentaire s’il est chargé par la
suite de la rédaction du contrat de vente.
 Avant la signature de l’avant-contrat, refusez tout versement de sommes d’argent.
 Localement il est d’usage, lors de la signature du compromis, de déposer en garantie une somme
d’argent dont le montant peut varier entre 5 et 10% du prix de vente.
– LE FINANCEMENT DU TERRAIN
 En plus des prêts proposés par les banques, l’achat du terrain peut également être financé par un plan
épargne logement (si vous en avez souscrit un et si vous arrivez au terme de vos années de cotisations).
 Si vous voulez construire dès l’acquisition du terrain, il faut prévoir un financement unique ou inscrire
dans le contrat de vente du terrain une clause particulière.
 Si l’achat du terrain est étroitement lié à l’obtention d’un crédit pour la construction d’une maison, vous
pouvez indiquer dans l’avant-contrat que vous subordonnez la réalisation de la vente à l’obtention de
l’ensemble des prêts nécessaires à l’opération globale : achat de terrain et construction. Ainsi, si votre prêt est
refusé, le vendeur ne pourra vous obliger à acheter le terrain.
APRÈS L’ACHAT DU TERRAIN – VOS GARANTIES
– LE VENDEUR EST TENU A 3 OBLIGATIONS
 Ces 3 obligations sont les suivantes :
o délivrer la contenance promise ;
o garantir son acheteur contre le risque d’éviction, en cas d’empiètement sur le terrain d’autrui ;
o garantir son acheteur contre les vices cachés du terrain.
 L’acheteur qui veut obtenir l’annulation de la vente en raison d’un vice du terrain vendu doit le faire dans
de brefs délais (art. 1648 du Code civil).
– LA GARANTIE DE LA CONTENANCE
 L’intermédiaire (agent immobilier, notaire) ne doit pas se contenter des superficies cadastrales, mais se
procurer un plan de bornage, comparer le relevé cadastral et les limites de la propriété cédée. Toutefois, il n’a
pas l’obligation de visiter systématiquement les lieux pour y confronter les biens vendus et leur désignation sur
les titres de propriété.
 Les erreurs sur la contenance peuvent avoir des conséquences sur la constructibilité du terrain et donc
constituer un élément substantiel de la vente qui peut entraîner la nullité du contrat de vente.
– LA GARANTIE CONTRE L’ÉVICTION
 Sauf clause contraire, le vendeur est tenu de garantir son acheteur contre l’éviction qui pourrait résulter
des charges et servitudes non déclarées, d’une erreur de délimitation de la propriété. Le vendeur doit défendre
l’acquéreur contre le trouble apporté par autrui à sa possession et l’indemniser au cas où la propriété de la
chose vendue serait reconnue appartenir à un tiers ou qu’il existe des droits appartenant à des tiers dessus.
– LA GARANTIE CONTRE LES VICES CACHÉES
 Le vendeur est tenu de garantir l’acheteur contre les vices qu’il n’a pu déceler ; ce qui ne sera pas le cas
si le vice est apparent pour une personne normalement diligente.
– LES INTERMÉDIAIRES
 Notaires et agents immobiliers garantissent par leur présence la loyauté des pourparlers. Ils ont un
devoir de conseil et de vérification. Ils ne peuvent se contenter des informations fournies par le vendeur. Ils
doivent confronter entre eux les documents existants ou accessibles afin de lever toutes les incertitudes.
– LA PUBLICITÉ MENSONGÈRE
 Lorsqu’une information erronée est parue dans une publicité, l’acheteur peut porter plainte pour publicité
mensongère auprès du Service des Affaires Economiques (Tél : 50 97 97).
– LES GARANTIES DUES PAR LE PAYS ET LA COMMUNE
 Le Code de l’aménagement de la Polynésie française prévoit que le Conseil des ministres ordonne par
arrêté l’établissement d’un plan de prévention des risques naturels prévisibles.
 Les plans sont établis par le Service de l’Urbanisme ou par un organisme compétent sous le contrôle
d’une commission.
 Ce plan est consultable dans chaque mairie concernée, au Service de l’Urbanisme et dans chaque
circonscription administrative territoriale concernée.
 Il comporte les mesures de prévention et de protection nécessaires et fixe les règles particulières de
construction.
 Le fait de construire ou d’aménager un terrain dans une zone interdite par un plan de prévention des
risques ou de ne pas respecter les conditions prescrites par ce plan est puni de peines pouvant aller jusqu’à 4
mois d’emprisonnement et 1 000 000 FCP d’amende.

Acquisition immobilière à l’étranger


Voici quelques précautions à prendre si vous souhaitez acheter un bien immobilier à l’étranger en passant par
une agence basée en Polynésie française. Face au développement des offres commerciales proposant l’achat
d’appartements en Nouvelle-Zélande avec des promesses de taux de rendement élevés, La Direction Générale
des Affaires Économiques appelle les consommateurs à la prudence.
 

1) VÉRIFIER L’HABILITATION DE VOTRE INTERLOCUTEUR
Avant d’entamer toute transaction en réponse à une publicité diffusée localement, exigez de l’intermédiaire la
présentation de sa carte d’agent immobilier ou de son habilitation. Si la personne avec laquelle vous êtes en
contact n’est pas titulaire d’une carte d’agent immobilier ou non habilitée, n’achetez surtout pas !
2) NE SIGNEZ PAS DE CONTRAT EN ANGLAIS, SI VOUS NE MAÎTRISÉ PAS
CETTE LANGUE !
3) FAITE SIGNER UN CONTRAT DE MANDAT (PROCURATION)
A VOTRE INTERMÉDIAIRE
Exigez de l’intermédiaire de signer avec vous un contrat de mandat (procuration) dans lequel sera mentionné
l’ensemble des caractéristiques de la publicité (taux de rendement locatif net, montant des frais, taxes et impôt
fonciers ou sur le revenu, surtout lorsqu’ils sont annoncés à des niveaux très réduits, gestion transparente du
bien, charges de copropriété), la localisation et les caractéristiques de l’appartement (Ville, rue, étage, présence
d’un parking, parties privatives, joindre le plan de l’appartement en annexe au mandat). C’est votre mandataire
qui signera pour vous le contrat en anglais. S’il signe un contrat qui va au-delà de votre procuration, vous pourrez
alors engager sa responsabilité devant les tribunaux de Polynésie.
4) REFUSEZ DE VOUS DÉPLACER EN NOUVELLE-ZÉLANDE POUR SIGNER UN
CONTRAT DE VENTE !
Vous ne seriez plus protégé par le droit applicable en Polynésie française. La liste des agents immobiliers et des
personnes habilitées est disponible auprès de la Direction Générale des Affaires Économiques ( tél. : 40.50.97.97
) Si, après contrôle, vous découvriez que vous avez été démarché à domicile ou si vous avez pris contact avec
un intermédiaire non agréé pour signer sur le territoire polynésien un contrat en anglais pour l’achat d’un
appartement en Nouvelle-Zélande, faites vous connaître : Appelez la Direction Générale des Affaires
Économiques au 40 50.97.97 ou présentez vous dans nos locaux avec tous vos documents (publicité,
coordonnées de l’intermédiaire, contrat d’achat,…) pour analyse de votre dossier.

Permis de construire
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DANS QUEL CAS A T-ON BESOIN D’UN PERMIS DE
TRAVAUX IMMOBILIERS ?
Selon les articles LP. 114-6, 114-7et D. 114-8 et D.114-9 du Code de l’aménagement de la Polynésie française , les autorisations de travaux-
immobiliers sont nécessaires pour tout terrassement, toute exécution de travaux ou tout autre projet de nature à modifier l’état des lieux. Ainsi, il
doit être demandé dès que vous souhaitez construire une maison, un immeuble, un mur, un fare potee, un garage…  3 types d’autorisations de
travaux immobiliers existent :
 Le permis de terrassement (D.114-8 Code de l’aménagement de P.F) qui est obligatoire si on déplace ou manipule plus de 60m3 de
matériaux qu’il s’agisse d’un déblai ou d’un remblai.
Si les travaux d’aménagement de terrain sont liés à un projet de construction faisant l’objet d’une demande de permis de construire, il n’est pas
nécessaire de demander un permis de terrassement. Les terrassements seront instruits en même temps que la demande de construction.
 Le permis de construire (D.114-9 Code de l’aménagement de P.F) qui est obligatoire pour tout ouvrage, qu’il soit maritime, terrestre,
souterrain ou fluvial. Cependant, les travaux d’entretien courant, de réparation ou de rénovation, sauf s’ils modifient le gros œuvre ou l’aspect
extérieur des ouvrages ou leur destination, ne sont pas soumis au permis de construire.
Lorsque l’ouvrage dépasse 600m2 de plancher ou que le projet nécessite l’aménagement de plus de 3 000 m² de terrain, le dossier relatif à la
demande de permis de construire doit être établi, vérifié ou signé par un homme de l’art, organisme ou toute personnalité reconnue apte à le
garantir.
 L’autorisation de lotir (D. 114-12 Code de l’aménagement de P.F.) qui ne concerne que les constructions de lotissement, c’est-à-dire
un terrain divisé en plusieurs parcelles destinées à recevoir des constructions.
Où faut-il demander le permis de construire ? La demande est adressée :
 soit au maire de la commune dans laquelle sont exécutés les travaux,
 soit au Service de l’Urbanisme (article A.114-14 Code de l’aménagement de P.F).
Cependant, lorsque la commune dans laquelle sont exécutés les travaux dispose d’un PGA (Plan Général d’Aménagement) et des moyens
d’instruire la demande, celle-ci est obligatoirement déposée en mairie (article A.114-16 Code de l’aménagement de P.F). Il faut donc se rendre à
la mairie ou au Service de l’Urbanisme selon le cas afin de retirer une demande de travaux immobiliers qu’il vous faudra remplir. En fonction du
type de travaux envisagés, il vous sera remis une fiche listant les pièces nécessaires à la constitution du dossier. Le permis de construire
est délivré gratuitement.
 
PAR QUI EST-IL DÉLIVRÉ ?
Le permis de construire est délivré par le ministre en charge de l’urbanisme , sur avis du maire et du chef de service de l’urbanisme, qui vérifient la
conformité de la construction avec les règles d’aménagement et d’urbanisme.
 
EXISTE-T-IL UNE PROCÉDURE SIMPLIFIÉE ?
Oui, certains ouvrages, en raison de leur faible importance, disposent d’une procédure simplifiée pour la demande d’autorisation voir
même d’une exemption d’autorisation de travaux immobiliers. Il s’agit de la « déclaration de travaux » (article D. 114-6-1 Code de
l’aménagement de P.F). Cette procédure concerne (article A. 114-30-2 Code de l’aménagement de P.F.) les constructions n’ayant pas effet de
changer la destination d’un bâtiment existant et dont la surface au sol est inférieur est inférieure ou égale à 20m 2; Par ailleurs, l’article A .1130-1 du
code a prévu que certaine type de construction ou d’aménagement serait exempté de permis de construire comme :
 les clôtures ne dépassant pas 2 mètres de hauteur, à l’exception de celles réalisées en bordure du domaine public
 les abris de jardin ayant pour effet de créer une surface au sol inférieure ou égale à 6 m2 et dont la hauteur ne dépasse pas 2,5
mètres au-dessus du sol
 les constructions ou travaux n’ayant pas pour effet de changer la destination d’un bâtiment existant et dont la surface au sol est
inférieure ou égale à 20 m2
 certains types de piscine (article A. 114-30-1 Code de l’aménagement de P.F.) ;
La demande et le dossier qui l’accompagne sont déposés au service de l’urbanisme ou à la mairie de la commune dans laquelle les travaux sont
envisagés. L’autorité compétente dispose d’un délai d’un mois ( si votre projet n’est pas un établissement recevant du public ou s’il n’est pas
assujetti au respect d’une réglementation à caractère domaniale ou d’urbanisme commerciale ou d’installation classée) pour manifester son
opposition à la réalisation des travaux ou notifier les prescriptions auxquelles est subordonnée la réalisation desdits travaux. Ce délai écoulé, les
travaux peuvent être réalisés sous réserve d’avoir effectué les formalités de publicité (articles A. 114-30-3 à A. 114-30-5 Code de l’aménagement
de P.F.).
 
EN COMBIEN DE TEMPS LE PERMIS DE CONSTRUIRE EST-IL DÉLIVRÉ ?
L’article A. 114-18 du Code de l’aménagement de la Polynésie française prévoit que le délai de réponse varie de 1 à 6 mois en fonction de la
nature du projet. Toute demande de pièces complémentaires ou d’informations suspend ce délai. Dans le cas de la déclaration de travaux, le délai
d’instruction est de 1 mois. Lorsque la décision n’est pas notifiée dans le délai prévu, le demandeur est titulaire d’un permis de construire tacite.
ATTENTION : le permis de travaux immobiliers est périmé si les constructions ne sont pas commencées dans un délai de deux ans à compter de
sa délivrance ou si les travaux sont interrompus pendant plus d’un an. Ces délais peuvent être prorogés 1 fois, pour une période d’une année
mais vous devrez effectuer une demande par écrit dans le délai de 2 mois avant   l’expiration du délai de validité de votre permis initial . Il n’y aura
pas de nouvelle instruction de la demande, l’administration vérifiera simplement qu’il n’existe pas de nouvelles réglementations d’urbanisme. La
demande de prorogation doit être déposée, contre récépissé, à la mairie dans les deux mois avant l’expiration du délai en cours.
 
EST-IL POSSIBLE D’OBTENIR UN PERMIS DE CONSTRUIRE SUR UN TERRAIN EN INDIVISION ?
Oui, si le demandeur justifie d’un droit de propriété indivis sur le terrain concerné par le projet. Toutefois, si une procédure de sortie d’indivision est
engagée devant les tribunaux, il faudra attendre le jugement pour déposer la demande de permis. En présence d’une opposition émanant d’un
autre co-indivisaire pendant la phase d’instruction, l’indivisaire qui sollicite un permis de construire perd la qualité de propriété apparente lui
donnant un titre suffisant l’habilitant à construire. En cas de recours pour un motif sérieux présenté par un des autres propriétaires indivis pendant
les 4 mois consécutifs à la date de délivrance du permis, l’autorité qui l’a délivré peut le retirer.
 
Dois-je informer les tiers de mon obtention du permis de construire ?
L’information des tiers est obligatoire (article A. 116-9 Code de l’aménagement de P.F.). Le bénéficiaire du permis doit  poser un panneau
d’affichage contenant des informations lisibles à l’extérieur du terrain. Les mentions obligatoires sont le numéro et la date du permis, le nom du
bénéficiaire, la nature et la destination des travaux et, le cas échéant, le nombre d’étages prévus pour le projet. Ce panneau d’affichage doit rester
installé pendant un mois à compter de la notification de l’autorisation à l’intéressé. A défaut, toute personne s’opposant au projet pourra saisir le
tribunal administratif et demander l’annulation du permis. Les autorisations de travaux immobiliers font également l’objet d’une publication par
listes récapitulatives au Journal officiel de la Polynésie française et un mois à la mairie.
 
QUE SE PASSE-T-IL SI JE VEUX FAIRE UNE CLÔTURE EN BORD DE MER ?
Lorsqu’une propriété se situe en bord de mer et longe le domaine public maritime, il convient de connaître les délimitations exactes de sa
propriété afin de ne pas construire sur le domaine public. Il vous faut demander une délimitation du domaine public maritime à la Direction de
l’Équipement.   Si la clôture envisagée empiète sur le domaine public maritime, vous devez obtenir préalablement de la Direction des Affaires
Foncières, une autorisation d’occupation temporaire du domaine public maritime. A défaut, il s’agit d’une atteinte au domaine public maritime
(contravention de grande voirie) et l’auteur s’expose à des sanctions lourdes. Vous devez ensuite faire les démarches soit à la mairie, soit au
Service de l’Urbanisme pour obtenir un permis de construire ou de terrassement.
 
AI-JE BESOIN D’UN PERMIS DE DÉMOLITION SI JE VEUX CONSTRUIRE UNE NOUVELLE MAISON À
L’EMPLACEMENT DE L’ANCIENNE ?
Non. Il n’existe pas de permis de démolition. Si vous souhaitez construire une nouvelle maison à l’emplacement ou non de l’ancienne
construction, il suffit de demander un nouveau permis de construire. Mais vous devrez informer la Direction des Impôts et des Contributions
Publiques (Tel : 40.50.68.60) de la démolition pour ne plus avoir à payer l’impôt sur la propriété bâtie relatif à la construction démolie.
 
QUE SE PASSE-T-IL SI JE CONSTRUIS SANS PERMIS DE CONSTRUIRE ?
Si aucun permis de construire n’a été délivré, l’administration, saisie d’une plainte émanant d’un particulier, disposera d’un délai de 3 ans à
compter de la fin des travaux effectués illégalement pour saisir le tribunal correctionnel. Les articles  D.117-1 et D.117-2 (Code de
l’aménagement de P.F) prévoient plusieurs sanctions : amendes, emprisonnement et remise en état des lieux. Passé ce délai de 3 ans, l’action
administrative est prescrite, c’est-à-dire que l’administration ne pourra plus agir devant le Tribunal correctionnel. Cependant, un particulier ayant
subi un préjudice du fait de la construction illicite peut toujours demander au Tribunal de première instance réparation du préjudice subi. Ce
préjudice doit être démontré. Il peut, par exemple, s’agir d’une obstruction de la vue, d’un défaut d’ensoleillement, d’un défaut d’écoulement des
eaux de pluie… Attention, aux termes de l’article LP.114-14 (Code de l’aménagement de P.F), l’occupation ou la location des lotes ou
constructions, ne peuvent avoir lieu sans que l’autorité, qui a délivré l’autorisation initiale, ait établi un certificat constatant la conformité des
travaux réalisés avec ceux prévus par l’autorisation de travaux immobiliers notamment en matière d’hygiène, d’assainissement, d’implantation,
d’aspect, de destination, de conditions de raccordement aux voies et réseaux. Le non respect de cette obligation expose le contrevenant à des
sanctions allant de 2 à 4 mois d’emprisonnement et d’une amende de 200.000 à 1.000.000 de francs CFP. A défaut d’obtenir un permis de
construire, il n’est pas possible d’obtenir de certificat de conformité et aucune occupation de la construction n’est possible.   Cependant, Il est
toujours possible et surtout souhaitable de régulariser sa situation en demandant un permis de régularisation. Si cette régularisation est possible, il
vous sera délivré un constat de travaux. Cette démarche ne vous affranchira pas pour autant des éventuelles poursuites ou sanctions pour défaut
d’autorisation préalable. Par ailleurs, les aménagements et les constructions neuves n’ayant pas obtenu de certificat de conformité dans les délais
ou n’ayant pas été autorisés sont redevables de l’impôt sur les propriétés bâties.   Les constructions nouvelles, les reconstructions, les additions
de construction, régulièrement déclarées, bénéficient :
 de 5 ans d’exonération totale
 puis de 3 ans d’exonération partielle (abattement de 50%)
 elles sont imposées en totalité à partir de la 9 ème année.
Qu’est-ce que le PGA ? Le Plan Général d’Aménagement (PGA) est destiné à fixer les  règles générales et les servitudes d’occupation des
sols sur une commune ou un groupe de commune. Ces règles sont justifiées par le caractère de la région, du site, de l’agglomération, les
nécessités générales ou locales (Article D.111-4 Code de l’aménagement de P.F). Chaque PGA fixe un zonage  : la commune est divisée en
zones d’urbanisme et zones naturelles, en fonction de leur utilisation possible ou organisée. Les constructions envisagées doivent respecter les
règles particulières applicables dans la zone où se trouve le terrain.  
 
QUI EST DOTÉ D’UN PGA ?
En 2013 , 17communes sont dotées d’un PGA :
 Aux Iles-du-Vent : Papeete, Pirae, Arue, Mahina, Punaauia, Paea, Papara et Moorea
  Les îles des Gambier, Tahaa, Maupiti, Ua Pou, Fakarava, Nuku-Hiva, Hiva Oa, Huahine
 

Responsabilité des constructeurs


L’acte de construire est un acte complexe. Il implique le plus souvent des intervenants multiples et des opérations plus ou moins périlleuses. Le
régime actuel de la responsabilité des constructeurs, après réception de l’ouvrage, est régi par la Loi du 4 janvier 1978*, dite «  loi Spinetta »
rendue partiellement applicable en Polynésie française depuis 1996 (articles 1 à 5). Ce dispositif fait peser sur les constructeurs une grande
responsabilité. L’entrepreneur qui s’engage à exécuter des travaux pour le compte d’un client (le maître d’ouvrage) est tenu à une obligation de
résultat, c’est-à-dire qu’il devra fournir exactement ce à quoi il s’est engagé.
 
QUE FAIRE EN CAS DE DÉFAUT DE CONSTRUCTION ? CONTRE QUI ET COMMENT AGIR EN CAS DE
DÉFAUT DE CONSTRUCTION ?
 
Tous les constructeurs engagent leur responsabilité en cas de mauvaise exécution de leurs obligations ou en cas de défauts dans la construction.
Sont assimilés aux constructeurs : les entrepreneurs, les architectes, les bureaux d’études, les ingénieurs-conseils, les techniciens du bâtiment,
les métreurs, les vendeurs en l’état futur d’achèvement, les fabricants d’un ouvrage ou d’une partie de l’ouvrage. Le régime de la responsabilité
des constructeurs repose sur la notion de présomption de responsabilité, qui implique :
 qu’il suffit pour le client de prouver l’existence d’un dommage pour mettre en jeu la responsabilité du constructeur, sans qu’il soit
nécessaire de démontrer une faute de sa part ;
 que le constructeur demeure responsable même s’il prouve qu’il n’a commis aucune faute. Le constructeur ne peut s’exonérer de sa
responsabilité en invoquant la responsabilité d’un sous-traitant ou d’un fournisseur, car il doit répondre des personnes avec lesquelles il
contracte. Seule la cause étrangère peut l’exonérer de sa responsabilité.
 
QUELLE EST LA DÉMARCHE À SUIVRE SI JE SUBIS UN PRÉJUDICE LORS OU APRÈS LA
CONSTRUCTION D’UN BIEN IMMOBILIER ?
Si vous subissez un préjudice lors ou après la construction d’un bien immobilier, vous devez adresser au constructeur une lettre de mise en
demeure en recommandé avec accusé de réception lui enjoignant de respecter ses obligations ou de faire cesser le trouble. Vous devez lui fixer
un délai pour réagir. S’il ne fait rien ou s’il ne répond pas à vos attentes, vous pourrez alors vous adresser à un avocat ou directement au greffe du
Tribunal de première instance.
 
QUELS TYPES DE DÉFAUT ENGAGENT LA RESPONSABILITÉ DES CONSTRUCTEURS ?
 
La loi prévoit plusieurs types de garantie lors de la construction d’un immeuble.

RESPONSABILITÉ DES CONSTRUCTEURS AVANT LA RÉCEPTION


 

 1. La garantie L’article 1788 du Code civil fait supporter la perte de la chose à l’ouvrier qui fournit la matière.
effondrement

2. Les Tant que la réception n’a pas été prononcée, la responsabilité des intervenants à l’acte de
malfaçons construire est fondée sur la responsabilité contractuelle de droit commun prévue à l’article 1147
du Code civil. S’agissant d’une obligation de résultat, le maître d’ouvrage n’aura pas à
démontrer la faute du constructeur mais seulement que son préjudice est causé par
l’inexécution de l’obligation. Seule la cause étrangère pourra exonérer l’entrepreneur.

3. Les retards Tout retard est susceptible d’engager la responsabilité des constructeurs en charge de
procéder concrètement à leur réalisation.

 
LA RESPONSABILITÉ DES CONSTRUCTEURS APRÈS LA RÉCEPTION
 
1. La garantie de parfait achèvement
Durée : 1 an
Types de garanties : L’entrepreneur doit réparer les désordres qui ont fait l’objet de réserves lors de la réception, ou qui ont été notifiés par le
client pendant la première année. Après une mise en demeure adressée en recommandé avec accusé de réception à l’entrepreneur restée
infructueuse, le maître d’ouvrage peut engager les travaux aux frais et risques de celui-ci. Si les dommages apparents n’ont fait l’objet d’aucune
réserve à la réception, ils ne donneront lieu à aucune garantie car la jurisprudence estime que l’acceptation sans réserve opère «  purge » des
responsabilités.
Dommages couverts :
 malfaçons qui apparaissent la première année, sauf celles résultant de l’usure
 désordres faisant l’objet de réserves
 désordres qui sont apparus dans l’année qui suit la réception et qui ont été notifiés à l’entreprise
 Normes minimales obligatoires en matière d’isolation phonique
 
2. La garantie de bon fonctionnement (garantie biennale)
Durée : 2 ans
Types de garanties : Le constructeur est tenu de réparer les défauts qui affectent le fonctionnement des éléments d’équipement dissociables,
c’est-à-dire ceux qui peuvent être enlevés sans détérioration du gros œuvre (radiateur, faux plafond, carrelages collés…). Elle couvre le risque
survenu dans les deux années qui courent après la réception de l’ouvrage.
Dommages couverts : Dommages affectant certains éléments d’équipement des bâtiments, si ces éléments sont dissociables des ouvrages de
viabilité, de fondation, de clos, de couvert ou d’ossature.
 
3. La garantie décennale
Durée : 10 ans
Types de garanties : Le constructeur est responsable, pendant 10 ans à compter de la réception de l’ouvrage, des désordres qui compromettent la
solidité de l’ouvrage (effondrement de charpente, affaissement de plancher…) ou qui, l’affectant dans l’un de ses éléments d’équipement, le
rendent impropre à sa destination (infiltration d’eau par la toiture…). Elle n’est mobilisée que pour les dommages cachés et d’une certaine gravité
pour l’ouvrage. Ainsi, ne compromettent pas la solidité de l’ouvrage, selon les juges  : des éclats de ciment sur les murs, des microfissures sans
gravité… Les désordres dont les conséquences sont seulement esthétiques n’entrent pas dans le champ de la garantie décennale.
Dommages couverts :
 Dommages compromettant la solidité de l’ouvrage (fissures…)
 Dommages rendant l’immeuble impropre à sa destination
 Dommages qui affectent la solidité des éléments d’équipement indissociables
 
QUELS SONT LES DOMMAGES QUI NE SONT PAS COUVERTS ?
 
La loi ne protège pas le maître de l’ouvrage contre :
 les dommages de faible gravité, notamment ceux qui ne compromettent pas la solidité de l’ouvrage ni ne l’affectent dans sa
destination
 les dommages immatériels, c’est-à-dire ceux qui résultent du trouble de jouissance, de la gêne occasionnée pendant les travaux de
reprise, le préjudice moral… Cependant, le constructeur doit une réparation intégrale à son client.
 
QU’EST-CE QUE LA RÉCEPTION DES TRAVAUX ET QUELLE EST SON IMPORTANCE ?
 
La réception des travaux est l’acte par lequel le maître d’ouvrage déclare accepter l’ouvrage, avec ou sans réserves. Elle intervient à la demande
de la partie la plus diligente, soit à l’amiable, soit à défaut judiciairement. Elle est prononcée contradictoirement. Si la maison est achevée et que
le constructeur ne convoque pas le maître d’ouvrage c’est-à-dire vous (son client), vous pouvez provoquer la réception en lui fixant un rendez-
vous. Si le constructeur refuse de venir, vous pouvez saisir le juge des référés. La réception des travaux implique deux conséquences :
  elle emporte le transfert de la garde de l’ouvrage, c’est-à-dire que l’entrepreneur n’a plus à supporter la responsabilité des dégâts
survenant sur l’ouvrage,
 elle marque le départ de la responsabilité décennale et des autres garanties des constructeurs.
 
LES ASSURANCES CONSTRUCTION
 
En Polynésie française, les constructeurs n’ont pas d’obligation d’assurance. Cependant, la Direction Générale des Affaires Économiques
recommande aux constructeurs et aux maîtres d’ouvrage de prendre une assurance «  longue durée » ou « tous risques chantier » afin de couvrir
une partie de leur responsabilité en cas de difficulté.
Il existe sur le territoire ces deux types d’assurance.
1. L’assurance « Tous risques chantier » couvre tous les dommages matériels de l’ouvrage en cours de construction. Elle couvre tous les
intervenants à l’acte de construire pour un chantier déterminé. Des extensions de garantie peuvent être offertes  : l’assurance responsabilité civile
du maître de l’ouvrage, la garantie maintenance-visite, la garantie de certains risques financiers…
 
2. L’assurance « Longue durée » garantit le paiement des travaux de réparation des dommages matériels affectant la construction et résultant
d’un défaut de solidité ou de stabilité du «  gros œuvre ». Elle couvre tous les intervenants à l’acte de construire pendant une durée de 10 ans à
compter de la réception. Elle peut également comprendre des extensions de garantie. Les professionnels du bâtiment peuvent également
souscrire une assurance responsabilité civile professionnelle. Vous pouvez donc demander à l’entreprise qui construit votre maison de souscrire
une assurance décennale de type Longue Durée sur l’ouvrage et de vous en fournir l’attestation d’assurance. Si le constructeur n’a pas souscrit
cette garantie, il sera responsable sur ses propres deniers. Par conséquent, il est prudent de travailler avec des entreprises qui vous apparaissent
sérieuses, pérennes, et donc en principe solvable. Vérifiez qu’elles aient bien un numéro Tahiti et n’hésitez pas à poser des questions  : depuis
combien de temps cette entreprise est en Polynésie française ? Avec quels sous-traitants travaille-t-elle ?…
 
LEXIQUE
 Le maître de l’ouvrage : C’est la personne pour le compte de laquelle des travaux ou un ouvrage immobilier sont réalisés.
 Le maître d’œuvre : C’est l’entreprise ou la personne chargée de réaliser un ouvrage ou des travaux immobiliers, ou d’en diriger la
réalisation.
 La réception des travaux : Il s’agit de l’acte par lequel le maître de l’ouvrage déclare accepter l’ouvrage avec ou sans réserves. Elle
intervient à la demande de la partie la plus diligente, soit à l’amiable soit, à défaut judiciairement. Elle est, en tout état de cause, prononcée
contradictoirement. La date de la réception a pour effet d’ouvrir les délais des garanties.
 Les réserves : ce sont les différences entre les prestations promises par l’entrepreneur et celles qui sont effectivement réalisées.
 
https://www.dgae.gov.pf/article117-responsabilite-des-constucteurs/

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