Devéloppement

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CHAPITRE 2 : ETUDES PRELIMINAIRES

Dans ce premier chapitre de l’étude technique, nous allons faire une approche
technique de l’ossature et des matériaux utilisés dans la construction du bâtiment.

2.1 Choix de l’ossature

L’ossature doit assurer la tenue de l’ensemble de l’ouvrage qui est sollicité par deux
natures d’efforts :
 Les efforts verticaux : poids propre des éléments de la construction et
surcharges d’exploitation;
 Les efforts horizontaux dus au vent
L’ossature doit donc comporter des éléments résistant verticalement et horizontalement.
Dans notre cas, nous avons choisi une ossature complète en béton armé à cause de sa
bonne résistance à la traction et à la compression.

2.2 Les matériaux de construction

Les matériaux de construction doivent servir à édifier des bâtiments à haut rendement
énergétique, confortable, sain mais surtout assurant la sécurité de ses usagers.
Nous avons donc opté pour des matériaux de bonnes caractéristiques mécaniques.

a. Le ciment

Nous utiliserons du CEM I 42,5 pour les ossatures et du CEM II 32,5 pour les enduits.

b. Les granulats

Les granulats utilisés sont des graviers issus de carrières, des blocs de roches
concassés et broyés ou des granulats roulés, extraits du lit des rivières.
Afin de permettre le respect des résistances contractuelles des bétons, les granulats ne
devront pas être altérés par l’action de l’eau, des liants ou de l’air. Ils ne devront contenir
aucune impureté qui pourrait nuire à leur résistance.

 Les sables

Les sables roulés de rivières sont à utiliser de préférence. Ils doivent être propres,
saines (ne contiennent ni de terres, ni de matières organiques, ni d’argiles).
La plus grande dimension des grains ne peut pas dépasser les limites ci-après

 Sable pour maçonnerie et enduit : 2,5mm


 Sable pour béton : 5mm

 Les concassés

Les concassés utilisés ont les calibres suivants :


 5/15 pour les bétons armés de petit élément ;
 15/25 pour le béton armé courant.

c. Eaux de gâchage

L’eau de gâchage doit être exempte de toutes impuretés susceptibles d’être


préjudiciables à la résistance du béton.

2.3 Notion de béton armé aux états limites

a. Règles du BAEL

Les ouvrages et constructions en béton armé, soumis à des ambiances climatiques et


dont le béton est constitué de granulats naturels normaux, dosé à au moins égal à300 Kg de
ciment/m3, doivent être conçus en respectant les normes et les DTU(Documents Techniques
Unifiés) ainsi que les règles techniques de conception de calcul des ouvrages et constructions
en BA suivant la méthode des états limites (BAEL).

b. Notion d’états limites Définition

Un état limite est un état particulier dans lequel une condition requise pour une
construction est strictement satisfaite et cesserait de l’être en cas de modification défavorable
d’une action.
Les différents états limites :
 Etats limites ultimes (ELU)

Ce sont des états limites qui mettent en jeu la sécurité des biens et des personnes. Ils
correspondent à la tête maximale de la capacité portante de l’ouvrage ou l’un de ses éléments,
avant dépassement par :

- La perte d’équilibre statique ;


- L’instabilité de forme ;
- La transformation de la structure en mécanisme.
- Les critères de calcul sont la déformation limite et le calcul à la rupture.

 Etats limites de service (ELS)

Les ELS sont liées aux conditions normales d’exploitation et de durabilité. Ils
correspondent aux phénomènes suivants :

- Ouverture excessive de fissures ;


- Déformation excessive de l’élément porteur (poutre, poteau, plancher) ;
compression excessive du béton ;
- vibration excessive ;
- perte d’étanchéité.
- Les critères de calcul sont les contraintes limites et le calcul type élastique.
2.4. Caractéristiques mécaniques du béton armé

a. Le béton

- Résistance

Un béton est défini par la valeur de sa résistance à la compression à l’âge de 28 jours dite
valeur caractéristique requise notée fc28.
La résistance caractéristique à la traction du béton à 28 jours, notée ft28, est
conventionnellement définie par la relation :

ft28 = 0,6+0,06fc28

- Déformation longitudinale

Sous des contraintes normales d’une durée d’application inférieure à 24h, nous admettons,
à défaut de mesure, qu’à l’âge j jours, le module de déformation longitudinale instantanée du
béton Eij vaut :

Eij =11 000(fcj)1/3 [MPa]

Où fcj : résistance à la compression du béton à l’âge j jours [MPa]

Les déformations différées du béton comprennent le retrait et le fluage. Et le module


de déformation longitudinale différée du béton vaut :

Evj = 3 700(fcj)1/3 = Eij [MPa]

b. Les aciers

Les barres d’acier les plus souvent mises en œuvre sont torsadées. Elles sont dites « à
haute adhérence » car leur surface rugueuse permet un lien intime avec le béton et les
contraintes peuvent se transmettre entre les deux composants.
Les armatures permettent une grande économie de béton. Pourtant, elles nécessitent
des précautions particulières lors de la mise en œuvre. Il est ainsi indispensable que l’acier
soit correctement enrobé de béton et ne soit pas au contact avec le milieu extérieur.
Ainsi, le caractère servant de base aux justifications est la limite d’élasticité garantie
fe.
Le module d’élasticité longitudinal de l’acier est égal à Es= 200 000MPa.
Pour les barres à haute adhérence (HA), les valeurs de fe les plus courantes sont :

o FeE400, fe= 400MPa ;


o FeE500, fe= 500MPa.
CHAPITRE 3 : PREDIMESIONNEMENT

Le prédimensionnement consiste à déterminer les sections des différents éléments en


béton armé de la structure via l’utilisation des formules approchées. Il a pour but d’évaluer les
sollicitations qui agissent sur ces éléments.

3.1. Les poutres

a. Hauteur h

Nous allons opter pour des poutres à section rectangulaire étant donné que ces poutres
s’avèrent être les plus courantes.
D’après la condition de non déformabilité, la hauteur h de la poutre est proportionnelle
à sa longueur L, et doit vérifier les inégalités suivantes :

L/16 < h < L/10 : pour les poutres isostatiques


L/18 < h < L/14 ou h > L/16 pour les poutres continues

Dans notre cas, la longueur maximale des poutres longitudinales est de 8m. De même,
celle des poutres transversales aussi est de 8m.

Nous avons donc le prédimensionnement suivant :

Tableau : Prédimensionnement des hauteurs des poutres

L[m] L[m] L/18 [cm] L/14 [cm] L/16 [cm] h [cm]


Poutres 8 44,44 57,14 50 50

b. Base b

La base b des poutres doit vérifier la condition suivante :

0,3d ≤ b ≤ 0,5d

avec d = h – e : hauteur utile

e : enrobage des aciers. Nous allons prendre comme valeur de l’enrobage e = 3cm car notre
bâtiment sera sis dans une zone littorale, d’où une fissuration qui pourrait être très
préjudiciable.

Par conséquent, d = 50 cm - 3 cm = 47 cm

0,3×d =13,8 cm
0,5×d =23 cm

Nous allons prendre b =20 cm. Et d’où la section des poutres est les suivants :

3.2 Le plancher

Afin d’assurer une bonne isolation phonique des chambres et des autres salles du
bâtiment, nous avons choisi le plancher à corps creux avec des poutrelles préfabriquées.

Le plancher concerne celui des étages.

L’épaisseur du plancher est déterminée à partir de la condition de flèche :

3.3 Les poteaux

Les poteaux sont supposés travailler en compression simple.


Leur section sera déterminée à partir de la relation suivante :

avec B : section [cm²], B= a ×b pour une section rectangulaire et B = a² pour une section
carrée

N : effort normal de compression [T], N = n×q×S

n : nombre de niveaux, n= 4 ;

q : charge moyenne supportée par un plancher d’étage, souvent comprise entre 1T/m² et
1,50T/m². Prenons q = 1,25T/m² ; S : surface d’influence du poteau [m²] ;

0,9 : coefficient de sécurité ;


σbc : contrainte de compression du béton [MPa] telle que :
σbc = fbu=

où fc28 : contrainte de compression du béton à l’âge de 28 jours.


Pour le béton dosé à 350 Kg/m3 (de CEM I), fc28=25MPa
γb =1,5 : coefficient de sécurité du béton (combinaison fondamentale)
θ : coefficient qui dépend de la durée d’application des charges

θ=1 : si la durée d’application des charges est supérieure à 24h( c’est la cas de la compression
simple) ;

θ=0,9 : si la durée d’application des charges est compris entre 1h et 24h ;

θ=0,85 : si la durée d’application des charges est inférieure à 1h.

Nous allons prendre θ=1.


D’où la valeur de σbc =14,2 MPa.
Par ailleurs, nous devons aussi vérifier la condition de non-flambement telle que :

≤ 14,4 pour une section rectangulaire ou carrée


avec lf : longueur de flambement du poteau[m] telle que lf = 0,7×l0 pour les poteaux
assemblés à des poutres planchers à ses deux extrémités, l0 étant la longueur libre du poteau
[m]

Nous avons donc :


= ≤ 14,4 => a ≥

Dans notre cas, pour les niveaux 1 et 4 (RDC et 3ème étage), l0=5,15m et pour les deux
autres niveaux (1er et 2ème étage), l0=3,15m.
Vérifions la condition de non-flambement :
! pour l0=5,15m, a ≥ 25cm

! pour l0=3,15m, a ≥ 15cm

Pour notre prédimensionnement, nous allons considérer le cas le plus défavorable. Nous
allons donc dimensionner un poteau intérieur qui a pour surface d’impact S= 8m×8m=64m².
D’où,

B≥ = 25dm² soit 2500cm²

Nous allons opter pour des poteaux de section de carrée, d’où la section des poteaux de toute
la construction: 50cm×50cm.

3.4 Escalier et dégagement

Dans ce prédimensionnement, nous allons déterminer la hauteur des marches, le giron et le


nombre de marches.

Nous avons choisi un escalier de type le plus courant mais qui offre le plus grand confort par
l’existence d’un palier intermédiaire.

Soit g le giron qui est, par définition, la distance horizontale séparant deux marches.
Selon la loi de Blondel :

60cm≤ 2h+g≤64cm
h étant la hauteur de marche.

D’où le prédimensionnement suivant :

Hauteur h [cm]
16,5 à 17,5

Giron[g]

27à30

a. Calcul des marches entre RDC et 1er étage


Hauteur de marche

La hauteur à franchir entre le RDC et l’étage 1 est de 5,55m.


Prenons h=17cm, nous obtenons alors
n= 555 =32,65 hauteurs de marche

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Notre escalier étant constitué de deux volées, il est donc préférable que le nombre de marches
de chaque soit identique.

Prenons 32 hauteurs de marche, et nous avons :


555
h= =17,0 cm

32.65

Giron

Suivant la loi de Blondel :


g=60cm-2×17,0cm=26cm
g=64cm-2×17,0cm=30cm
En prenant la moyenne, nous avons g= 28cm.

b. Calcul des marches entre 1er étage ! 2ème étage et 2ème étage – 3ème étage
i. Hauteur de marche h

La hauteur à franchir est de 3,55m. Pour h=17cm, nous avons :


n= 355 =20,88 hauteurs de marche

17
Pour avoir un nombre de marches identique pour chaque volée, nous prendrons n= 22.
D’où, h=16,13cm, soit 16,5cm car la valeur de h est minorée par 16,5cm.
ii. Giron g
D’après la loi de Blondel : g=60cm-2×16,5cm=27cm g=64cm-2×16,5cm=31cm

En prenant encore la moyenne, nous avons g=29cm. En résumant les résultats, nous avons :

Tableau 20 : Prédimensionnement des escaliers

Escalier h [cm] g [cm]


RDC-1er étage 17,2 28
1er étage-2ème étage 16,5 29
2ème étage-3ème étage 16,5 29

3.5 Palier intermédiaire

L’emmarchement e doit être supérieur ou égal à 1m, et nous allons prendre le jour j égal à 1m.

Prenons e=1,40m.

La longueur L du palier intermédiaire est donc de : (2× 1,40m+1,09m)=3,89m, et sa largeur


vérifie la condition suivante :

l ≥ 1,2×e => l ≥ 1,68m


Prenons l = 1,70m.
En résumé :
e = 1,40m
L = 3,89m
l = 1,70m
j = 1,09m

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