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bizarre
Le romantisme noir
de Goya à Max Ernst
Service de communication
Chef du service : Amélie Hardivillier
Attachée de presse : Marie Dussaussoy
Téléphone : 01 40 49 49 96
Courriel : presse@musee-orsay.fr
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Sommaire
1. Communiqué de presse 5
2. Press release 7
3. Comunicado de prensa 9
4. Parcours de l'exposition 11
6. Publication 57
7. Autour de l'exposition 59
9. Mécène de l’exposition 74
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1. Communiqué de presse
L'Ange du bizarre
Le romantisme noir,
de Goya à Max Ernst
Niveau 0,
grand espace d'exposition Carlos Schwabe (1866-1926), La Mort et le fossoyeur
5 mars – 9 juin 2013 © Musée d’Orsay, dist. RMN / Patrice Schmidt
Après une première étape au Städel Museum de Francfort-sur-le Main, le musée d’Orsay accueille dans
ses murs l’exposition L’Ange du bizarre, le Romantisme noir, de Goya à Max Ernst réunissant environ
200 œuvres, peintures, dessins, estampes et sculptures, de la fin du XVIIIe siècle jusqu’au début du XXe
siècle, mais aussi une douzaine de films datant de l’entre-deux-guerres.
Sous le terme de « romantisme noir » forgé par l’historien de la littérature Mario Praz, on désigne un
vaste pan de la littérature et des arts plastiques qui, à partir des années 1760-1770, met en évidence la
part d’ombre, d’irrationnel et d’excès qui se dissimule sous l’apparent triomphe des lumières de la
Raison. A la fin du XVIIIe siècle apparaissent en Angleterre les romans noirs gothiques, qui rencontrent
un succès immédiat. Tout en étant situés dans le monde contemporain, ils font la part belle au mystère
et aux émotions fortes, capables de faire frissonner le lecteur de peur comme de plaisir, explorant les
terreurs de chaque humain pour l’inconnu, mais aussi ses penchants sadiques et grotesques.
De Londres à Paris en passant par Madrid et Dresde, peintres, graveurs et sculpteurs multiplient les
solutions plastiques pour plonger leurs spectateurs dans les vertiges du terrible et du grotesque,
rivalisant avec les poètes, les dramaturges et les romanciers : Goya et Géricault nous confrontent aux
atrocités absurdes des guerres et des superstitions de leur temps, Füssli et Delacroix livrent leur
interprétation passionnée des lectures de Dante, Milton, Shakespeare et Goethe en donnant corps aux
spectres, sorcières et démons qui peuplent ces récits, tandis que C.D. Friedrich et Carl Blechen
projettent le spectateur dans des paysages énigmatiques et funèbres.
C’est sur ce terreau européen extrêmement divers et fécond que se développent les ramifications
sombres du symbolisme à partir des années 1880. Constatant la vanité et l’ambiguïté de la notion de
progrès, maints artistes se tournent vers les mondes occultes, raniment les mythes et exploitent les
nouvelles découvertes sur les rêves. À la suite des contes fantastiques d’Edgar Poe, Charles
Baudelaire, Théophile Gautier et Villiers de L’Isle-Adam, ils posent volontairement les questions
gênantes qui confrontent l’homme à ses terreurs ancestrales et ses contradictions : la sauvagerie et la
perversité cachée en tout être humain, le risque de dégénérescence collective, l’étrangeté angoissante
du quotidien faussement rassurant. Tandis que certains artistes tels Khnopff, Spilliaert et Klinger
essaient de dissoudre silencieusement la frontière entre réel et rêve, on voit ressurgir chez Ensor, Stuck
et Rops, en pleine époque de seconde révolution industrielle, les hordes fantastiques et bruyantes de
sorcières, squelettes ricanants, démons informes, Satans lubriques, Méduses et autres Sphinx qui, loin
de signifier un repli obscurantiste sur le passé, traduisent un désenchantement lucide, provocant et festif
face au présent et affirment le désir de liberté créatrice face aux carcans de la bienséance bourgeoise.
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Le romantisme noir reprend une nouvelle vigueur lorsque l’Europe s’éveille du cauchemar de la
Première guerre mondiale. Bercés par les fées maléfiques de Goya, du romantisme allemand et du
symbolisme, les surréalistes mettent en œuvre les forces motrices de l’inconscient, du rêve et de
l’ivresse comme fondement de la création artistique, parachevant le triomphe de l’imaginaire sur le
principe de réalité, et ainsi, l’esprit même du romantisme noir. Au même moment, la magie du cinéma
s’empare de Frankenstein, de Faust et des autres chefs-d’œuvre du romantisme noir qui, par des plans
filmés inoubliables, s’installe définitivement dans l’imaginaire collectif.
Convoquant les créations visionnaires de Goya, Füssli, Blake, Delacroix, Hugo, Friedrich, Böcklin,
Moreau, Stuck, Ensor, Mucha, Redon, Dali, Ernst, Bellmer, Klee et de nombreux autres artistes et
cinéastes, l’exposition permet aussi de relire et comprendre les sources littéraires et artistiques de
l’univers de la fantaisie noire qui continue d’imprégner nombre de films, de jeux vidéo et de créations
musicales de notre temps.
Commissariat général : Côme Fabre, conservateur peinture au musée d’Orsay
Felix Krämer, conservateur au Städel Museum, Francfort-sur-le-Main
Exposition organisée par le musée d'Orsay, Paris et le Städel Museum, Francfort
Partenaires médias : Le Figaro, Les Inrockuptibles, Le Point, France Culture et Arte
Cette exposition bénéficie du soutien de Roland Berger Strategy Consultants
Autour de l'exposition
Edition – Catalogue de l'exposition, coédition musée d'Orsay – Hatje Cantz, 304 pages, 289 illustrations, 45 €
Conférences à l’auditorium – Romantisme noir européen
- Jeudi 14 mars à 18h30 / Les sources obscures de la peinture anglaise : Shakespeare, Burke, Füssli, Von
Holst… par Guillaume Faroult, conservateur au musée du Louvre
- Jeudi 21 mars à 18h30 / Religion, mélancolie et paysage chez Caspar David Friedrich par Julie Ramos,
historienne de l’art, Institut National de l’Histoire de l’Art
- Jeudi 28 mars à 18h30 / Sorcières et fantômes dans la musique de Berlioz à Wagner par Emmanuel Reibel,
maître de conférences, Université Paris X
Séminaire – Vendredi 15 mars de 10h à 12h30 / Romantisme, Romantismes avec la participation de Côme
Fabre, conservateur au musée d’Orsay et commissaire de l’exposition, Annie Le Brun, écrivain, Sébastien
Mullier, professeur en classe préparatoire au Lycée Gambetta à Arras, Olivier Schefer, maître de conférences
d’Esthétique et de Philosophie de l’Art à l’Université Paris I et Pierre Wat, historien de l’art.
Level 0,
main exhibition area Carlos Schwabe (1866-1926), La Mort et le fossoyeur
5 March – 9 June 2013 © Musée d’Orsay, dist. RMN / Patrice Schmidt
After opening at the Städel Museum in Frankfurt am Main, the exhibition The Angel of the Odd – Dark
Romanticism from Goya to Max Ernst will travel to the Musée d’Orsay. It brings together around
200 works: paintings, drawings, prints and sculptures from the late 18th century to the early
20th century, as well as twelve films from the inter-war period.
It was literary critic and art historian Mario Praz who first used the term “Dark Romanticism”, thus
naming a vast swathe of literature and artistic creation, which from the 1760s onwards exploited the
shadows, excesses and irrational elements that lurked behind the apparent triumph of enlightened
Reason. Dark Gothic novels first appeared in England at the end of the 18th century and were instantly
a great success. Although set in the contemporary world, they were mainly concerned with mystery
and heightened emotions that could make the reader shiver with fear as well as pleasure, and
explored not only the terror we all have of the unknown, but also our fascination with the sadistic and
the grotesque.
Painters, engravers and sculptors from all over Europe, London and Paris, Madrid and Dresden,
striving to compete with poets, playwrights and novelists, expressed this dark side visually in a
multitude of ways, plunging the viewer into a dizzying spectacle of the horrific and the grotesque:
Goya and Géricault presented us with the senseless atrocities of war and the superstitions of their
time, Fuseli and Delacroix produced their passionate interpretations of the works of Dante, Milton,
Shakespeare and Goethe by giving substance to the ghosts, witches and devils in them, whereas C.D.
Friedrich and Carl Blechen cast the viewer into enigmatic, gloomy landscapes.
It was from these incredibly diverse and fertile European sources that the more sombre offshoots of
Symbolism first appeared in the 1880s. Seeing the vanity and ambiguity that lay behind the belief in
progress, many artists turned to the occult, reviving myths and exploiting the new ideas about dreams.
After the horror stories of Edgar Allen Poe, Charles Baudelaire, Théophile Gautier and Villiers de
L’Isle-Adam, they deliberately asked difficult questions in order to bring Man face to face with his age-
old fears and contradictions: the savagery and depravity hidden in every human being, the risk of
mass degeneration, the harrowing strangeness behind the deceptive reassurance of daily life. While
artists like Khnopff, Spilliaert and Klinger used silence to blur the boundary between dream and reality,
the work of Ensor, Stuck and Rops, right in the middle of the second industrial revolution, presented
fantastical, clamorous hordes of witches, sniggering skeletons, shapeless devils, lecherous Satans,
Medusas and Sphinxes, which, far from signifying a deliberately obscure withdrawal into the past,
expressed a clear, defiant, carnivalesque disillusionment with the present and affirmed the desire for
creative freedom in the face of the rigid constraints of bourgeois society.
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Dark Romanticism regained its momentum when Europe finally emerged from the nightmare of the
First World War. Long familiar with the malevolent fairies and creatures of Goya, German
Romanticism and Symbolism, the Surrealists took the driving forces of the unconscious, of dreams
and of intoxication as the basis for artistic creation, completing the triumph of the imagination over the
principle of reality, and thus, putting the finishing touches to the spirit itself of Dark Romanticism. At
the same time, the cinema seized on Frankenstein, Faust and other masterpieces of this genre whose
unforgettable scenes have firmly established them in the collective imagination.
By calling forth the visionary creations of Goya, Fuseli, Blake, Delacroix, Hugo, Friedrich, Böcklin,
Moreau, Stuck, Ensor, Mucha, Redon, Dali, Ernst, Bellmer, Klee and numerous other artists and film
makers, the exhibition also enables us to reassess and gain new insight into the literary and artistic
sources of the world of dark fantasy which continues to have a significant influence on the films, video
games and musical works of today.
Exhibition curators:
Côme Fabre, Painting curator at the Musée d’Orsay
Felix Krämer, curator at the Städel Museum in Frankfurt am Main
Exhibition organised by the Musée d'Orsay, Paris and the Städel Museum, Frankfurt
Media partners : Le Figaro, Les Inrockuptibles, Le Point, France Culture et Arte
Guided tours
- The Angel of the Odd, Dark Romanticism from Goya to Max Ernst, 12 March to 1 June (Tuesdays at
11.30am and 2.30pm, Wednesdays, Fridays and Saturdays at 11.30am and Thursdays at 11.30am and 7pm)
- Romanticism and Literature, on Fridays 22, 29 March and 5, 12, 19 April from 2.30pm to 4.30pm and on
Friday 24 May from 10am to 12 noon.
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3. Comunicado de prensa
El ángel de lo extraño
El romanticismo negro,
de Goya a Max Ernst
Nivel 0,
gran espacio de exposición
Carlos Schwabe (1866-1926), La Mort et le fossoyeur
5 de marzo – 9 de junio de 2013 © Musée d’Orsay, dist. RMN / Patrice Schmidt
Tras una primera etapa en el Städel Museum de Fráncfort del Meno, el museo de Orsay recibe en su
recinto la exposición El ángel de lo extraño, el Romanticismo negro, de Goya a Max Ernst que reúne
cerca de 200 obras, pinturas, dibujos, estampas y esculturas, de finales del siglo XVIII a comienzos
del siglo XX, pero también una docena de películas, fechadas de entre ambas guerras mundiales.
Bajo el término de "romanticismo negro" forjado por el historiador de literatura Mario Praz, se nombra
una amplia vertiente de la literatura y de las artes plásticas que, a partir de la década de 1760-1770,
pone en evidencia la parte de sombra, de irracional y de exceso que se disimula bajo el aparente
triunfo de las Luces y de la Razón. A finales del siglo XVIII aparecen en Inglaterra las novelas negras
góticas, que de inmediato son todo un éxito. Aunque ambientadas en el mundo contemporáneo, dan
ampliamente cabida al misterio y a las emociones fuertes, capaces de dar escalofríos al lector, tanto
de medio como de placer, explorando los terrores de cada ser humano por lo desconocido, pero
también sus inclinaciones más sádicas y grotescas.
De Londres a París pasando por Madrid y Dresde, pintores, grabadores y escultores, multiplican las
soluciones plásticas, para sumergir a los espectadores en los vértigos de lo terrible y grotesco,
rivalizan con los poetas, los dramaturgos y los novelistas: Goya y Géricault nos enfrentan a las
atrocidades absurdas de las guerras y de las supersticiones de su época, Füssli y Delacroix entregan
su apasionada interpretación de las lecturas de Dante, Milton, Shakespeare y Goethe, dando cuerpo
a los espectros, brujas y demonios que habitan sus relatos, mientras que C.D. Friedrich y Carl
Blechen proyectan al espectador en paisajes enigmáticos y fúnebres.
Es en este entorno europeo extremadamente diverso y fértil que se desarrollan las sombrías
ramificaciones del simbolismo, a partir de la década de 1880. Observando la vanidad y la ambigüedad
de la noción de progreso, muchos artistas se orientan hacia los mundos ocultos, reaniman los mitos y
explotan los nuevos descubrimientos sobre los sueños. Tras los cuentos fantásticos de Edgar Poe,
Charles Baudelaire, Théophile Gautier y Villiers de L’Isle-Adam, plantean voluntariamente preguntas
molestas que enfrentan al hombre a sus terrores ancestrales y a sus contradicciones: el salvajismo y
la perversidad oculta en cada ser humano, el riesgo de degeneración colectiva, la extrañeza
angustiosa del día a día, falsamente tranquilizador. Mientras algunos artistas como Khnopff, Spilliaert
y Klinger intentan disolver silenciosamente la frontera entre real y sueño, vemos resurgir en Ensor,
Stuck y Rops, en plena época de la segunda revolución industrial, las hordas fantásticas y ruidosas
de las brujas, esqueletos risueños, demonios informes, Satanes lúbricos, Medusas y demás Esfinges
que, lejos de significar una vuelta atrás obscurantista hacia el pasado, traducen un desencanto lúcido
provocador y ocioso, frente al presente, y afirman el deseo de libertad creadora de cara a las trabas
del decoro burgués.
9
El romanticismo negro recupera un nuevo vigor, cuando Europa despierta de la pesadilla de la
Primera Guerra Mundial. Acunados por las hadas maléficas de Goya, del romanticismo alemán y del
simbolismo, los surrealistas ponen en marcha las fuerzas motrices del inconsciente, del sueño y de la
embriaguez, como fundamentos de la creación artística, dando el último toque al triunfo del imaginario
en base al principio de realidad y, así mismo, al propio espíritu del romanticismo negro. En el mismo
momento, la magia del cine se ampara de Frankenstein, de Fausto y de demás obras maestras del
romanticismo negro que, mediante inolvidables planos rodados, se instala definitivamente en el
imaginario colectivo.
Convocando las creaciones visionarias de Goya, Füssli, Blake, Delacroix, Hugo, Friedrich, Böcklin,
Moreau, Stuck, Ensor, Mucha, Redon, Dalí, Ernst, Elmer, Lee y muchos artistas y cineastas más, la
exposición también permite volver a leer y entender las fuentes literarias y artísticas del universo de la
fantasía negra que sigue impregnando numerosas películas, vídeo juegos y creaciones musicales de
nuestra época.
Comisariado general:
Côme Fabre, conservador de pintura en el museo de Orsay
Felix Krämer, conservador en el Städel Museum de Fráncfort del Meno
Exposición organizada por el museo de Orsay, París, y el Städel Museum, Fráncfort.
Socios medios: Le Figaro, Les Inrockuptibles, Le Point, France Culture et Arte
Esta exposición se beneficia del apoyo de Roland Berger Strategy Consultants
En torno a la exposición
Edición – Catálogo, coedición museo de Orsay – Hatje Cantz, 304 páginas y 289 ilustraciones, 45 €
Conferencias en el auditorio – Romanticismo negro europeo
- Jueves 14 de marzo a las 18:30 / Las oscuras fuentes de la pintura inglesa: Shakespeare, Burke, Füssli, Von
Holst… por Guillaume Faroult, conservador en el museo del Louvre
- Jueves 21 de marzo a las 18:30 / Religión, melancolía y paisaje en Caspar David Friedrich por Julie Ramos,
historiadora del arte, Institut National de l’Histoire de l’Art
- Jueves 28 de marzo a las 18:30 / Brujas y fantasmas en la música de Berlioz en Wagner por Emmanuel
Reibel, profesor, Universidad París X
Visitas conferencias
- El ángel de lo extraño. El romanticismo negro de Goya a Max Ernst, del 12 de marzo al 1 de junio (martes
a las 11:30 y 14:30, miércoles, viernes y sábado a las 11:30 y jueves a las 11:30 y 19:00)
- Romanticismo y literatura, los viernes 22, 29 de marzo y 5, 12, 19 de abril de 14:30 a 16:30 y el
viernes 24 de mayo de 10:00 a 12:00
10
4. Parcours de l'exposition
Cette exposition est organisée par le musée d'Orsay, Paris et le Städel Museum,
Francfort.
Commissariat
Côme Fabre, conservateur au musée d’Orsay
Felix Krämer, conservateur au Städel Museum
Scénographie
Hubert Le Gall, scénographe
Anne-Katherine Renaud, graphiste
« Et quand il eut passé le pont, les fantômes vinrent à sa rencontre », Nosferatu, Murnau
« Le plus parfait type de beauté virile est Satan, à la manière de Milton », Baudelaire
« Plonger au fond du gouffre, Enfer ou Ciel, qu'importe ? Au fond de l'inconnu pour trouver du
nouveau », Baudelaire
« L’immonde est beau et le beau, immonde. Planons dans le brouillard et les miasmes du
monde ». Shakespeare
11
Carlos Schwabe (1866-1926)
La Mort et le fossoyeur, 1900
Aquarelle, gouache et mine de plomb, 76 x 56 cm
Paris, musée d’Orsay, conservé au musée du Louvre, legs Michonis, 1902, RF 40162 bis recto
© Musée d’Orsay, dist. RMN / Patrice Schmidt
12
Introduction
Empruntant son titre à un conte fantastique de Poe, cette exposition propose une première
synthèse des expressions du romantisme noir dans les arts visuels européens, du XVIIIe au
XXe siècle. Aujourd'hui, l'industrie du divertissement utilise abondamment l'univers noir, avec
son cortège de spectres, de vampires, de châteaux et de sorciers, devenus des clichés de la
« dark fantasy ». Il faut toutefois se souvenir qu'ils dérivent d'un héritage plus complexe dont
les origines remontent paradoxalement au siècle des Lumières : un imaginaire sensuel,
inquiétant et cruel, dont l'exposition souhaite déployer l'audacieuse liberté.
Le romantisme noir n'est pas un style : il se comprend davantage comme un courant de l'art
occidental qui se nourrit des inquiétudes des temps de crise en y répondant par la force de
l'imaginaire. Né au temps de la tourmente révolutionnaire à la fin du XVIIIe siècle, le
romantisme noir est réactivé par certains symbolistes à la fin du XIXe siècle, puis au
lendemain de la Première guerre mondiale, inspirant la révolution surréaliste. A chaque fois,
sous couvert d'une évasion dans un monde sombre et irrationnel, ce « mauvais genre » vient
nier les idéologies, défier le masque des conventions morales et braver l'oppression des
religions, tant celle des Eglises que celle du progrès.
13
Johann Heinrich Füssli (1741-1825)
Le Cauchemar (The Nightmare), 1781
Huile sur toile, 101,6 x 126,7 cm
Detroit, Detroit Institute of Arts, Founders Society, inv. 55.5A
© Bridgeman Art Library
14
Le roman noir : espace de liberté, de peur et de plaisir
« Croyez-vous aux fantômes ? Non, mais j'en ai peur. » : ainsi répondait Mme Du Deffand à
son ami Horace Walpole. Homme des Lumières, il est aussi auteur du Château d'Otrante
(1764), premier roman noir bientôt imité aux quatre coins de l'Europe, de Shelley à Sade.
Comment expliquer l'envahissement du noir en ce siècle des Lumières ?
L'intrigue de ces romans est simple. D'innocents héros – souvent des jeunes filles –
s'aventurent dans d'obscures bâtisses gothiques, livrés aux horreurs morales et physiques
perpétrées par de fascinants anti-héros : moines sataniques, seigneurs sanguinaires ou
spectres vengeurs. Symboles du despotisme révolu, le château ou l'abbaye, isolés par une
épaisse forêt, sont le cadre imaginaire où le lecteur vient chercher peur et plaisir. Car dans ce
dédale hors du temps et de la société, il expérimente le vertige sublime et jouissif d'une
liberté extrême. Récits d'outrages ou de cauchemars transgressent les interdits moraux,
troublent les limites admises entre le naturel et le contre-nature. Ouvrant les portes
défendues, le lecteur descend aussi en lui-même, explorant le gouffre insondable de ses
hantises et de ses désirs secrets. Plus que la nuit, c'est la menace permanente du néant, le
vertige d'une liberté et d'un érotisme sans bornes, qui teintent ces récits d'une indélébile
couleur noire.
Le roman noir est le symptôme le plus intéressant d'un siècle de mutation, à la fois libertin et
superstitieux, révolutionnaire et nostalgique, libre-penseur et effrayé par ses propres
audaces. La présente exposition présente peu d'illustrations littérales de roman noir, genre
considéré trop mineur au XVIIIe et XIXe siècles pour intéresser les grands artistes ;
empruntant à d'autres sources, leurs œuvres recherchent pourtant la même beauté nouvelle.
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Johann Heinrich Füssli (1741-1825)
Les Trois Sorcières (The Three Witches), 1783
Huile sur toile, 65 x 91,5 cm
Zurich, Kunsthaus Zürich, don du conseil municipal, inv. 2540
© Zurich/Bridgeman Art Library
16
Sous l'empire de Satan
Terre natale des romans noirs, la Grande-Bretagne est aussi celle où le système de
production artistique est le plus libéral d'Europe au XVIIIe siècle, favorable à l'épanouissement
d'imaginaires noirs originaux.
Artistes plutôt autodidactes et imprégnés par une formation religieuse, Füssli et Blake puisent
leurs sujets chez Milton et Shakespeare, gloires littéraires britanniques en voie de
redécouverte. Ces auteurs baroques fascinent par la puissante beauté qu'ils donnent aux
anti-héros maléfiques, tel Satan, prince rebelle ténébreux ; ils incorporent aussi à leurs
drames des figures issues des superstitions populaires, telles les sorcières. Enfin,
Shakespeare et Cowper inspirent les peintres romantiques noirs car ils mettent en scène
l'abdication de la raison, sur un mode qui mêle le burlesque au tragique : comment l'individu,
poussé par le malheur ou la tentation, perd le contrôle de lui-même. A travers La folie de Kate
ou Les Trois Sorcières, Füssli peint le spectacle de la folie, de l'avidité du pouvoir et des
pulsions inavouées revenant à la surface. C'est à l'aide de ces éléments que ce peintre est
capable d'inventer à son tour des sujets originaux, comme Le Cauchemar.
Pour capter l'attention du public par le frisson, les peintres recourent également au sublime,
une nouvelle catégorie esthétique théorisée par le philosophe Edmund Burke. Là où le beau
flatte nos sens et satisfait notre raison, le sublime les bouleverse et les dépasse, provoquant
un effroi mêlé de plaisir. Lieu d'expression de la démesure et du déchaînement de forces
naturelles, le paysage sublime est la spécialité de John Martin ou de Samuel Colman.
17
Adolphe William Bouguereau (1825-1905)
Dante et Virgile aux Enfers, 1850
Huile sur toile, 281 x 225 cm
Paris, musée d’Orsay, dation, 2010, RF 2010 8
© Musée d’Orsay, dist. RMN / Patrice Schmidt
18
Valse des damnés, orgie des incroyants
Malgré quelques annonces vers 1800, le romantisme noir s'épanouit en France à partir de
1815, une fois balayée l'épopée glorieuse et tragique de l'Empire. La Révolution française, la
Terreur et les guerres avaient contribué à obscurcir le passé récent et à douter de la raison
comme guide de l'humanité future.
La référence de prédilection pour les jeunes artistes audacieux, désireux de frapper le public,
est La Divine Comédie de Dante : c'est avec une Barque de Dante que le jeune Delacroix
perce en 1822, c'est avec Dante et Virgile que William Bouguereau tente sa chance 28 ans
plus tard. Les scènes de l'Enfer décrites par Dante constituent en effet une mine de scènes
atroces et d'anti-héros. Qu'il s'agisse des adultères Paolo et Francesca, d'Ugolin dévorant
son ennemi, ou des traîtres damnés s'entre-déchirant, on y voit des humains acculés à des
actes transgressifs en raison d'un enfermement. Reproduisant cette séquestration en plaçant
le corps à l'état de bête brute et nue au centre du cadre sous un éclairage violent, le peintre
romantique fait vaciller nos certitudes humanistes, anime le fond noir qui git en nous. Avec
l'infanticide (Médée), le cannibalisme figure parmi les gestes « contre-nature » les plus
récurrents, fascinant par son ambiguïté : geste désespéré de survie, acte d'appropriation
passionnée de l'autre, morsure de haine absolue ? Le cannibalisme est aussi le sujet caché
de cette prison flottante qu'est le Radeau de la Méduse de Géricault qui ose ramener l'Enfer
dantesque à la surface terrestre.
Les artistes s'intéressent aussi à la damnation collective. Dans les Rondes de sabbat,
spirales de corps convulsifs, on ne sait si l'on a affaire à une orgie ou à un massacre, une
bacchanale ou une messe noire. L'incroyance n'empêche pas de céder aux séductions de
l'imaginaire satanique.
19
Eugène Delacroix (1798-1863)
Méphistophélès dans les airs, illustration pour Faust, 1828
Lithographie, 28 x 24 cm
Francfort-sur-le-Main, Städel Museum, SG 2848 D
© Droits réservés
20
La belle et le diable
L'art du contraste est l'un des grands principes esthétiques du romantisme. Contrairement à
l'idéalisation miltonienne de Satan, Delacroix, Feuchère ou Hugo se plaisent à imaginer des
Méphistos grotesques, grimaçants et velus, plus proches de la tradition populaire médiévale.
Or, la hideur du diable et de ses pactisants ne tire sa force qu'en proportion de l'innocence
des jeunes femmes vertueuses qui leur servent de proie. L'enfer, la mort et la folie emportent
sans pitié la belle amoureuse de la Ballade de Lénore, la douce Ophélie de Hamlet ou la
tendre Marguerite de Faust.
André Breton garde un souvenir ébloui de ce contraste dans ses lectures de romans noirs :
« Ces livres étaient tels qu'on pouvait les prendre et les ouvrir au hasard, il continuait à s'en
dégager on ne sait quel parfum de forêt sombre et de hautes voûtes. Leurs héroïnes, mal
dessinées, étaient impeccablement belles. Il fallait les voir [...], en proie aux apparitions
glaçantes, toutes blanches dans les caveaux. Rien de plus excitant que cette littérature ultra-
romanesque, archi-sophistiquée ».
Les artistes exploitent toute la sensualité et l'horreur qu'offre le supplice injuste auxquelles de
douces vierges consentent au nom d'idéaux bafoués. L'écho des romans noirs et sadiens, lus
sous le manteau, est clairement perceptible derrière ces représentations : à travers les
infortunes de la jeune captive, c'est la religion de la Vertu et de la Nature « bonne et
innocente », divinités des Lumières, qui est profanée et niée à plaisir.
21
L'irritante imagination de la barbarie
« Je n'ai pas peur des sorcières, des lutins, des apparitions, des géants vantards, des esprits
malins, des fardadets, etc. ni d'aucun autre genre de créatures hormis l'être humain ».
Enthousiaste partisan des Lumières, intime de l'aristocratie éclairée, Goya déchante et doute
à mesure que la Révolution française sombre dans la Terreur et que l'Europe s'embrase dans
les guerres.
Datant des ultimes années du XVIIIe siècle, les Caprices est une série d'estampes à la fois
exaspérée et émerveillée par les trésors d'imagination de la culture populaire espagnole,
pétrie de superstitions, de fanatisme et d'ignorance cultivées par les Jésuites. Dix ans plus
tard, au milieu des atrocités de la guerre anti-napoléonienne, les Désastres de la guerre sont
le cri d'horreur d'un révolté face aux dérives barbares de la Grande nation et au néant
effrayant d'un monde sans Dieu ni morale.
22
Caspar David Friedrich (1774-1840)
Rivage avec la lune cachée par des nuages (Clair de lune sur la mer) [Mond hinter Wolken
über dem Meeresufer (Meeresküste bei Mondschein)], 1836
Huile sur toile, 134 x 169,2 cm
Hambourg, Hamburger Kunsthalle, inv. 5489
© BPK, Berlin, dist. RMN-Grand Palais / Elke Walford
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Paysages de vertige et de mort
Lorsque les artistes exaltent le sublime de la nature elle-même, ils choisissent le thème de la
ruine et du gouffre, recherchant la sensation de vertige et de basculement qu'ils provoquent.
Au moyen de crevasses glaciaires et de failles rocheuses sous un ciel d'orage, Huet, Lessing
et Ender déclinent le thème de manière littérale en fendant leurs compositions de puissantes
lignes obliques. Le même glissement dans le néant menace le Cuirassier blessé de Géricault
ou l'Hamlet au cimetière de Delacroix : l'âge glorieux de l'épopée laisse place à celui du
doute, de la lâcheté et de la mélancolie. La nature reprend ses droits sur les héros vaincus et
les descendants déshérités.
Les paysages de mer nocturne de Géricault ou Friedrich inaugurent une autre genre de
gouffre, horizontal : le spectateur y tâtonne dans l'obscurité, s'enfonce dans une image sans
bords ni repères, aux lueurs incertaines dont la source demeure cachée. En l'exact milieu tel
un pivot, l'horizon supporte un ciel épais, dont la pesanteur menace d'inverser l'image.
Vertige de l'infini et menace de subversion traduisent ainsi l'esprit du romantisme noir dans le
paysage.
24
Résurgence et mutations symbolistes
L'héritage romantique noir est réactivé à la faveur des troubles de la fin de siècle inaugurés
par la terrible année 1871. La confiance envers le positivisme scientifique et la démocratie
s'essouffle, certaines franges intellectuelles s'exaspèrent de l'hypocrisie étouffante des
conventions morales et artistiques bourgeoises, trop soumises aux apparences. Avides de
donner forme aux énigmes profondes de la vie autrement que par l'analyse scientifique ou
l'imitation des formes extérieures, les symbolistes trouvent dans le romantisme noir le cri de
liberté, la force de subversion, de magie et de mystère qu'ils recherchent.
Méduse, face béante et hurlante, grouillante de serpents, pétrifie ceux qui croisent son regard
depuis le viol dont elle a été victime par Poséidon. Avant même que la psychanalyse
n'établisse le lien symbolique de cette figure avec le complexe de castration, les romantiques
avaient érigé cette figure en nouveau modèle esthétique, fascinant par sa laideur. A la fois
victime et agresseur, elle constitue le support idéal d'un art qui veut forcer le spectateur à
faire face à ses hantises.
25
Franz von Stuck (1863-1928)
Le Baiser du Sphinx (Der Kuss der Sphinx), après 1895
Fusain, pierre noire et rehauts de blanc sur papier brun clair, 55 x 48,5 cm
Collection particulière
© Droits réservés
26
La femme-Nature, idole de perversité
Qu'il s'agisse de Salammbô, de Cléopâtre ou d'Eve, le mythe de la femme fatale obsède les
artistes fin-de-siècle. La beauté vénéneuse de la Salomé, dessinée par Moreau et décrite
avec délices par Huysmans dans A rebours, est même devenue l'emblème du symbolisme
décadent.
Aussi diverses soient-elles, les femmes fatales semblent être les allégories d'un même
concept : celui qui pense la Nature comme une force cruelle, destructrice et perverse dès lors
que l'on s'enfonce dans ses secrets. Typiquement sadienne, ce thème subvertit le mythe
rousseauiste de la bonne Mère-Nature.
27
Paul Ranson (1861-1909)
La Sorcière au chat noir, 1893
Huile sur toile, 90 x 72 cm
Paris, musée d’Orsay, RF 2012 6
© Musée d’Orsay, dist. RMN / Patrice Schmidt
28
La sorcière et le squelette
Publiée par Jules Michelet en 1862, la Sorcière est une enquête historique dont les
résonances anticléricales et proto-féministes n'avaient pas échappé à la censure. L'auteur y
éclaire le rôle social nécessaire de la sorcière : elle maintenait un lien entre les hommes et la
nature, que le christianisme voulait briser. Michelet rappelle également la manière dont le
pouvoir, tant religieux que politique, a utilisé la sorcellerie comme levier d'oppression du
peuple et des femmes. Nostalgiques d'une connaissance perdue des harmonies cachées de
l'univers, les symbolistes trouvent aussi dans la sorcière une figure d'identification à la fois
subversive, mélancolique et magique. Les sculpteurs comme Heine, Carriès ou Soudbinine
semblent adopter le processus créatif d'apprentis-sorciers, jouant volontairement avec les
hasards incontrôlables de la matière comme le grès, accentuant le caractère organique de
leurs créatures, sur le mode de la métamorphose inachevée.
29
A la recherche de l'inquiétante étrangeté
Depuis les années 1820, les contes fantastiques d'Hoffmann et de Poe ont enrichi
l'imaginaire noir. Ce nouvel art fait surgir l'inattendu et l'inquiétant au cœur du réel, perturbant
la trame logique des faits. Le fantastique trouble d'autant plus qu'il surgit dans le cadre urbain
contemporain : sous le pinceau de Spilliaert, le surgissement du néant menace autant la ville
de villégiature qu'est Ostende que la Bruges morte de Khnopff. Le fantastique guette aussi
l'univers en apparence le plus rassurant et le plus intime qu'est le foyer bourgeois.
C'est à partir de l'Homme au sable, le plus étrange des contes d'Hoffmann, que Sigmund
Freud théorise l'inquiétante étrangeté, « das Unheimliche » comme le malaise éprouvé par la
manifestation inopinée de quelque chose qui aurait dû rester caché. A travers l'étouffement
d'intérieurs hantés par la mort ou par d'immondes créatures, Bonnard et Ensor semblent
aussi mettre en scène le retour du refoulé, la manifestation de l'absurde, annonçant Kafka.
Plus profondément, les symbolistes rencontrent dans le genre fantastique leur mode idéal de
communication et de connaissance : la solitude, le silence et l'obscurité.
L'irruption de l'irrationnel dans le quotidien est parfois ardemment désirée et mise en scène :
la vogue remarquable du spiritisme à partir de 1850 constitue probablement un avatar
moderne de l'animisme et du culte des morts dans une société sécularisée, mais aussi une
tentative pseudo-scientifique de capter des phénomènes non visibles à l'œil humain mais que
l'œil photographique était sensé pouvoir saisir.
30
L'urgence du noir : le surréalisme
C'est en 1930 que Mario Praz, historien italien, publia sous le titre La chair, la mort et le
diable, la première vaste étude du romantisme noir en littérature. A Paris, les surréalistes
remettaient au jour les romans jusqu'alors clandestins du marquis de Sade mais aussi la
peinture méconnue de Caspar David Friedrich. La même année, en pleine Dépression, les
studios Universal créaient les classiques hollywoodiens du film d'horreur en adaptant
Frankenstein de Mary Shelley et Dracula de Bram Stoker : c'est donc au moment où le
romantisme noir était absorbé par l'industrie cinématographique, que les intellectuels et les
artistes européens ont enquêté sur ses origines et l'ont revendiqué parmi leurs ascendants
artistiques.
Le surréalisme peut être compris, avec le dadaïsme, comme l'une des formes artistiques que
prend la révolte face à l'absurdité du premier conflit mondial et à la faillite d'un ordre ancien.
Mais là où les dadaïstes appliquaient le principe de table rase par une déconstruction
systématique et ironique des valeurs établies, les surréalistes, baignés de littérature et de
poésie romantique, préférèrent réactiver des formes anciennes de subversion.
Parmi elles, le romantisme noir est l'une des plus attractives, d'abord par sa prédilection pour
l'anticonformisme esthétique des contrastes poussés jusqu'à l'excès, mais surtout parce qu'il
est probablement l'un des premiers mouvements qui accordent une importance créatrice au
hasard, au rêve et à l'abdication de la raison pour laisser la place aux vertiges des
manifestations incontrôlées du corps et de l'inconscient.
31
Hans Bellmer (1902-1975)
La Poupée (tête et couteau), 1935
Épreuve gélatino-argentique, tirage d’époque, 16,9 x 16,9 cm
Collection Dietmar Siegert
© Photo : Roman Franke 2012
© ADAGP, Paris 2013
32
La poupée, le masque et la forêt
L'univers libertin de Sade, mêlant souffrance et sensualité, reprend vie à travers les dessins
de Masson mais aussi dans la poupée de Hans Bellmer qui expérimente à l'infini les
ambiguïtés de l'automate cassé, violenté, fétichisé, photographié non pas dans les caves
voûtées d'un château gothique, mais dans les recoins sordides et quotidiens d'un
appartement moderne.
Armés d'un appareil photographique ou d'un pinceau à lavis, les surréalistes sont à la quête
du merveilleux moderne qui hante villes et objets usuels, tel Brassaï capturant les masques
hurlants grattés sur les murs ; reproduisant les expériences quasi médiumniques des dessins
de Hugo, Bellmer fait émerger des visages muets d'un nuage d'encre, tandis que Painlevé
retrouve un monstre grotesque et hilare en approchant son objectif à quelques centimètres
d'une pince de homard : partout la force magique de l'art romantise l'univers, peuple le
quotidien de créatures fantastiques, anime l'inerte de vies étranges et cachées.
Le lieu imaginaire le plus excitant reste le château gothique, encore perceptible à travers le
motif acéré et séquestrant des grillages, herses et ferronneries qui forment la trame de
certaines œuvres de Klee ; mais la prison la plus inquiétante, parce que naturelle, demeure la
forêt. « Sentiments mitigés lorsque, pour la première fois, il pénètre dans la forêt :
ravissement, oppression […] dehors et dedans tout à la fois. Libre et prisonnier ». Tels sont
les mots avec lesquels Max Ernst décrit son expérience de la forêt, convoquant la tradition
romantique allemande : le lieu mythique des origines est aussi un tombeau silencieux hérissé
de barreaux.
33
Max Ernst (1891-1976)
L’Espérance, 1926
Collage, huile sur toile, 100 x 80,5 cm
Munich, Pinakothek der Moderne, inv. 14251
© BPK, Berlin, dist. RMN-Grand Palais / image BStGS
© ADAGP, Paris 2013
34
Conclusion
Par Annie Le Brun
En 1805, Hegel constate : « L’homme est cette nuit, ce néant vide qui contient tout dans la
simplicité de cette nuit, une richesse de représentations, d’images infiniment multiples dont
aucune précisément ne lui vient à l’esprit […]. C’est cette nuit qu’on découvre quand on
regarde un homme dans les yeux – on plonge son regard dans une nuit qui devient
effroyable, c’est la nuit du monde qui s’avance ici à la rencontre de chacun ». Une
cinquantaine d’années après, Victor Hugo semble lui répondre, en avançant dans son William
Shakespeare : « L’homme qui ne médite pas vit dans l’aveuglement. L’homme qui médite vit
dans l’obscurité. Nous n’avons que le choix du noir ».
Ce « choix du noir », il revient à tous ceux, partis en quête de ce que nous sommes, de l’avoir
fait plus ou moins consciemment. Non qu’il y aille seulement de reconnaître l’abîme qui nous
fonde, il y va de l’intuition que cette obscurité est également la source de tout le possible.
C’est pourquoi, devant l’évidence que la forêt mentale risque aujourd’hui d’être dévastée
comme l’est la forêt amazonienne, devant l’actuelle mise en coupe des jungles du désir et
leur marchandisation intensive, se pose la question de savoir si ce « choix du noir », nous
l’avons encore. Si la pollution lumineuse gagne chaque jour du terrain – Valéry remarquait
déjà en 1935 que « les progrès de l’insomnie sont remarquables et suivent exactement tous
les autres progrès » – puissent les grandes vagues de nuit évoquées dans cette exposition
rappeler à chacun que « comme on fait son rêve, on fait sa vie » (Victor Hugo).
35
William Blake (1757-1827)
Le Grand Dragon rouge et la femme vêtue de soleil (The Great Red Dragon and the Woman
Clothed with the Sun), vers 1803-1805
Plume, aquarelle, mine graphite et lignes incisées, 43,7 x 34,8 cm
New York, Brooklyn Museum
© Droits réservés
36
5. Liste des œuvres
Johann Heinrich Füssli (Zurich, Suisse, 1741 – Putney Hill, Londres, Royaume-Uni, 1825), Le
Cauchemar (The Nightmare), 1781, huile sur toile, Détroit, Detroit Institute of Arts, Founders Society
Johann Heinrich Füssli, Le Péché poursuivi par la Mort (Sin Pursued by Death), 1794-1796, huile
sur toile, Zurich, Kunsthaus Zürich, propriété de la Fondation Gottfried Keller
Johann Heinrich Füssli, La Folie de Kate (Mad Kate), 1806-1807, huile sur toile
Francfort-sur-le-Main, Frankfurter Goethe-Haus – Freies Deutsches Hochstift
Johann Heinrich Füssli, Les Trois Sorcières (The Three Witches), 1783, huile sur toile
Zurich, Kunsthaus Zürich, don du conseil municipal
Johann Heinrich Füssli, Satan s’échappant sous le coup de la lance d’Ithuriel (Satan Starting at the
Touch of Ithuriel’s Spear), 1779, huile sur toile, Stuttgart, Staatsgalerie Stuttgart
Johann Heinrich Füssli, Satan invoquant Belzébuth sur la mer de feu (Satan Calling up His
Legions), 1802, huile sur toile, Zurich, Kunsthaus Zürich, Vereinigung Zürcher Kunstfreunde
William Blake (Londres, Royaume-Uni, 1757-1827), Le Grand Dragon rouge et la femme vêtue de
soleil, (The Great Red Dragon and the Woman Clothed with the Sun), vers 1803-1805, plume,
aquarelle, mine graphite et lignes incisées
New York, Brooklyn Museum, don de William Augustus White
Johann Heinrich Füssli, Thor luttant contre le serpent Midgard (Thor Battering the Midgard Serpent),
1790, huile sur toile, Londres, Royal Academy of Arts
Theodor von Holst (Londres, Royaume-Uni, 1810-1844), Fantaisie d’après le Faust de Goethe
(Fantasy based on Goethe’s Faust), 1834, huile sur toile, Londres, Tate
Thomas Cole (Bolton, Royaume-Uni, 1801 – Catskill, États-Unis, 1848), Expulsion, Lune et lueur de
feu, 1828, huile sur toile, Madrid, Museo Thyssen-Bornemisza
37
Ary Scheffer (Dordrecht, Pays-Bas, 1795 – Argenteuil, France, 1858), Les Ombres de Paolo et
Francesca dans la tourmente infernale, 1854, huile sur toile, Hambourg, Hamburger Kunsthalle
Jean-Baptiste Carpeaux (Valenciennes, France, 1827 – Courbevoie, France, 1875, Ugolin dévorant
le crâne de l’archevêque, esquisse, vers 1863, terre cuite
Paris, musée d’Orsay, don de Jacques Doucet, 1908
Eugène Delacroix (Charenton-Saint-Maurice, France, 1798 – Paris, France, 1863), Médée, esquisse,
vers 1836, huile sur toile, Lille, palais des Beaux-Arts
Louis Boulanger (Verceil, Italie, 1806 – Dijon, France, 1867), La Ronde du sabbat (d’après le poème
de Victor Hugo, 1827), vers 1830, huile sur toile, Paris et Guernesey, Maisons de Victor Hugo
Eugène Delacroix, Sabbat des sorcières, vers 1831-1833, huile sur toile
Bâle, Kunstmuseum Basel
Eugène Delacroix, Méphistophélès dans les airs, illustration pour Faust de Goethe, 1828,
lithographie, Francfort-sur-le-Main, Städel Museum
Victor Hugo (Besançon, France, 1802 – Paris, France, 1885), Diable de profil à droite. Poème de la
sorcière, série Pièces du procès, 1872-1873, plume et lavis d’encre brune sur papier vergé, Paris et
Guernesey. Maisons de Victor Hugo.
Eugène Delacroix, Redgauntlet (d’après Walter Scott), vers 1829, lavis d’encre brune
Collection Louis-Antoine Prat
Victor Hugo, Main bénissante de l’abbesse, s.d., plume et encre brune sur papier
Paris et Guernesey. Maisons de Victor Hugo
Eugène Delacroix, Chauve-souris, vers 1825-1835, pierre noire sur vélin brun
Francfort-sur-le-Main, Städel Museum
Victor Hugo, Aigle noir, vers 1855-1856, papier découpé et noirci à l’encre de Chine, contrecollé sur
vélin beige, Genève, courtesy galerie Krugier & Cie
Victor Hugo, Étude pour un chandelier, vers 1856-1857, plume et encre brune sur papier à lettre plié
Genève, Collection Marie-Anne Krugier-Poniatowski
Ary Scheffer, Lénore ou Les Morts vont vite (d’après Lenore de Gottfried Bürger), 1830, huile sur toile
Paris, musée de la Vie romantique
Paul Delaroche (Paris, France, 1797-1856), La Femme de l’artiste, Louise Vernet, sur son lit de mort,
1846, huile sur toile, Nantes, musée des Beaux-Arts
38
Auguste Préault (Paris, France, 1809-1879), Ophélie (d’après Hamlet de Shakespeare), 1842 (fonte
de 1876), bronze, relief, Paris, musée d’Orsay
Louis Boulanger (Fontenay-aux-Roses, France, 1867 – Le Cannet, France, 1947), Illustration pour
Les Orientales : les fantômes, 1829, aquarelle, Paris et Guernesey, Maisons de Victor Hugo
Eugène Delacroix, L’Ombre de Marguerite apparaissant à Faust et Méphisto in Johann Wolfgang von
Goethe, Faust, tragédie traduite en français par Albert Stapfer Paris, Motte et Sautelet, 1828, 1 vol.,
broché, Francfort-sur-le-Main, Städel Museum
Francisco de Goya, Ils l’emportèrent ! (Que se la llevaron!), planche 8 du cycle Les Caprices (Los
caprichos), 1797-1799, 1re éd., 1799, eau-forte et aquatinte, Francfort-sur-le-Main, Städel Museum
Francisco de Goya, Il n’y avait pas de remède (No hubo remedio), planche 24 du cycle Les Caprices
(Los caprichos), 1797-1799, 1re éd., 1799, eau-forte et aquatinte
Francfort-sur-le-Main, Städel Museum
Francisco de Goya, Le Songe de la raison engendre des monstres (El sueño de la razón produce
monstruos), planche 43 du cycle Les Caprices (Los caprichos), 1797-1799, 1re éd., 1799, eau-forte et
aquatinte, Francfort-sur-le-Main, Städel Museum
Francisco de Goya, Il y a beaucoup à sucer (Mucho hay que chupar), planche 45 du cycle Les
Caprices (Los caprichos), 1797-1799, 1re éd., 1799, eau-forte et aquatinte
Francfort-sur-le-Main, Städel Museum
Francisco de Goya, Les Chinchillas (Los chinchillas), planche 50 du cycle Les Caprices (Los
caprichos), 1797-1799,1re éd., 1799, eau-forte, aquatinte et burin
Francfort-sur-le-Main, Städel Museum
Francisco de Goya, Ils se pomponnent (Se repulen), planche 51 du cycle Les Caprices (Los
caprichos), 1797-1799, 1re éd., 1799, eau-forte et aquatinte, Francfort-sur-le-Main, Städel Museum
Francisco de Goya, Bon voyage (Buen viaje), planche 64 du cycle Les Caprices (Los caprichos),
1797-1799, 1re éd., 1799, eau-forte et aquatinte, Francfort-sur-le-Main, Städel Museum
Francisco de Goya, N’y a-t-il personne pour nous détacher ? (No hay quien nos desate?),
planche 75 du cycle Les Caprices (Los caprichos), 1797-1799, 1re éd., 1799 ; Estampe
Francfort-sur-le-Main, Städel Museum
Francisco de Goya, Cannibales montrant des restes humains, vers 1800-1808, huile sur bois
Besançon, musée des Beaux-Arts et d’Archéologie, legs Jean Gigoux, 1894
Francisco de Goya, Cannibales préparant leurs victimes, vers 1800-1808, huile sur bois
Besançon, musée des Beaux-Arts et d’Archéologie, legs Jean Gigoux, 1894
39
Francisco José de Goya y Lucientes (1746-1828)
Le Vol de sorcières, 1797-1798
Huile sur toile, 43 x 30,5 cm
Madrid, Museo Nacional del Prado, PO 7748
© Museo Nacional del Prado – Madrid
40
Francisco de Goya, Triste présage de ce qui va avoir lieu (Tristes presentimientos de lo que ha de
acontecer), planche 1 du cycle Les Désastres de la guerre (Los desastres de la guerra), 1810-1815,
1re éd., 1863, eau-forte, pointe sèche, burin et brunissoir, Francfort-sur-le-Main, Städel Museum
Francisco de Goya, Grand exploit ! Avec des morts ! (Grande hazaña! Con muertos!), planche 39 du
cycle Les Désastres de la guerre (Los desastres de la guerra), 1810-1815, 1re éd., 1863, eau-forte et
pointe sèche, Francfort-sur-le-Main, Städel Museum
Francisco de Goya, Les Ravages de la guerre (Estragos de la guerra), planche 30 du cycle Les
Désastres de la guerre (Los desastres de la guerra), 1810-1815, 1re éd., 1863, eau-forte, pointe
sèche, burin et brunissoir, Francfort-sur-le-Main, Städel Museum
Francisco de Goya, Les Résultats (Las resultas), planche 72 du cycle Les Désastres de la guerre
(Los desastres de la guerra), 1810-1815, 1re éd., 1863, eau-forte
Francfort-sur-le-Main, Städel Museum
Francisco de Goya, Rien. On verra bien (Nada. Ello dirà), planche 69 du cycle Les Désastres de la
guerre (Los desastres de la guerra), 1810-1815, 1re éd., 1863, eau-forte
Francfort-sur-le-Main, Städel Museum
Francisco de Goya, La vérité est morte (Murio la verdad), planche 79 du cycle Les Désastres de la
guerre (Los desastres de la guerra), 1810-1815, 1re éd., 1863, eau-forte, 17,5 × 22 cm (motif)
Francfort-sur-le-Main, Städel Museum
Francisco de Goya, Disparate de frayeur (Disparate de miedo), planche 2 du cycle Les Proverbes
(Los proverbios), 1816-1819, 1re éd., 1864, au-forte, aquatinte et pointe sèche, Francfort-sur-le-Main,
Städel Museum
Francisco de Goya, Disparate volante (Disparate volante), planche 5 du cycle Les Proverbes (Los
proverbios), 1816-1819, 1re éd., 1864, eau-forte et aquatinte, Francfort-sur-le-Main, Städel Museum
Francisco de Goya, Disparate funèbre (Disparate funebre), planche 18 du cycle Les Proverbes (Los
proverbios), 1816-1819, 1re éd., 1864, eau-forte, Francfort-sur-le-Main, Städel Museum
Théodore Géricault, Le Cuirassier blessé quittant le feu, étude, 1814, huile sur toile
New York, Brooklyn Museum, don anonyme
Eugène Delacroix, Hamlet et Horatio au cimetière (d’après Shakespeare), 1835, huile sur toile
Francfort-sur-le-Main, Städel Museum
Paul Huet (Paris, France, 1803-1869), Le Gouffre, paysage, 1861, huile sur toile
Paris, musée d’Orsay
Victor Hugo, Paysage avec forteresse et pont, 1856, encre brune, lavis brun et rehauts de craie
blanche, Paris, Collection Louis-Antoine Prat
41
Victor Hugo, Paysage avec un pont (paysage guernesiais), 1856, crayon graphite, encre brune et
lavis sur papier crème, feuillet d’un carnet, Genève, galerie Krugier & Cie
Victor Hugo, Ruines dans un paysage imaginaire, vers, 1845-1847, plume et encre brune, lavis brun
sur papier brun clair, Collection particulière, Genève, courtesy galerie Krugier & Cie
Victor Hugo, Le Vieux Pont, 1847, lavis d’encre brune sur papier, Genève, succession Jan Krugier
Victor Hugo, Ruines d’un portique Renaissance, s.d., plume et lavis sur papier, Paris et Guernesey.
Maisons de Victor Hugo
Victor Hugo, Château des Cris-la-Nuit, s.d., plume et lavis d’encre brune, fusain et crayon noir sur
papier vélin, Paris et Guernesey. Maisons de Victor Hugo
Carl Gustav Carus (Leipzig, Allemagne, 1789 – Dresde, Allemagne, 1869), Nuages de brume en
Suisse saxonne (Nebelwolken in der Sächsischen Schweiz), vers 1828, huile sur toile, Stuttgart,
Staatsgalerie Stuttgart
Thomas Ender (Vienne, Autriche, 1793-1875), Glacier (Gletscher), vers 1830, huile sur toile
Brême, Kunsthalle
Carl Friedrich Lessing (Breslau [auj. Wrocław], Pologne, 1808 – Karlsruhe, Allemagne, 1880)
Paysage montagneux : Ruines dans une gorge (Felsenlandschaft: Schlucht mit Ruinen), 1830, huile
sur toile, Francfort-sur-le-Main, Städel Museum
Caspar David Friedrich, Le Portail du cimetière (Das Friedhofstor), 1825-1830, huile sur toile
Brême, Kunsthalle
Caspar David Friedrich, Rivage avec la lune cachée par des nuages (Clair de lune sur la mer) [Mond
hinter Wolken über dem Meeresufer (Meeresküste bei Mondschein)], 1836, huile sur toile
Hambourg, Hamburger Kunsthalle, SHK Stiftung für die Hamburger Kunstsammlungen
Carl Blechen (Cottbus, Allemagne, 1798 – Berlin, Allemagne, 1840), Galgenberg par temps d’orage
(Galgenberg bei Gewitterstimmung), vers 1835, huile sur papier sur carton, Dresde, Galerie Neue
Meister, Staatliche Kunstsammlungen Dresden
Carl Blechen, Route de campagne en hiver au clair de lune (Landstraße im Winter bei Mondschein),
après 1829, huile sur panneau, Lubeck, Die Lübecker Museen, Museum Behnhaus Drägerhaus
Carl Blechen, Paysage romantique avec ruine (Romantische Landschaft mit Ruine), vers 1820-1825,
huile sur toile, Münster, LWL – Landesmuseum für Kunst und Kulturgeschichte, Westfälisches
Landesmuseum
42
Carl Gustav Carus, Le Colisée à Rome (Das Kolosseum in Rom), vers 1828, huile sur toile
Dresde, Galerie Neue Meister
Ferdinand Fellner, Ronde des spectres (Geistertanz), Vers 1817-1825, plume, encre noire, lavis gris
sur vélin monté sur carton, Francfort-sur-le-Main, Städel Museum
Ferdinand Fellner, Scène dans un cimetière (chevalier sur un catafalque, attaqué par des revenants)
[Friedhofsszene (Ritter auf Totenbahre, Gespenster überfallen ihn)], vers 1817-1825, plume, encre
noire, lavis gris et rehauts de blanc sur vélin monté sur carton, Francfort-sur-le-Main, Städel Museum
Arnold Böcklin (Bâle, Suisse, 1827 – San Domenico di Fiesole, Italie, 1901), Astolphe s’enfuyant
avec la tête d’Orrile (Astolf reitet mit dem Haupte Orills davon), vers 1873, huile sur toile
Bâle, Kunstmuseum Basel
Gustave Moreau (Paris, France, 1826-1898), Victime, s.d., huile sur toile
Paris, musée Gustave-Moreau
Auguste Rodin (Paris, France, 1840 – Meudon, France, 1917), La Main du diable, 1903, Plâtre,
Paris, musée Rodin
Franz von Stuck, Persée tenant la tête de Méduse (Perseus hält das Haupt der Medusa), 1908, huile
sur toile, Venise, Ca’Pesaro
Arnold Böcklin, Bouclier avec le visage de Méduse, 1897, papier maché peint et doré
Paris, musée d’Orsay
43
Jean Delville (1867-1953)
L’Idole de la perversité, 1891
Pierre noire sur papier, 81,5 x 48,5 cm
Collection Privée
© Droits réservés
44
Gustave Moreau, L’Apparition, vers 1876, aquarelle, Paris, musée d’Orsay
Albert von Keller (Gais, Suisse, 1844 – Munich, Allemagne, 1920), La Martyre (Die Märtyrerin), avant
1892, huile sur carton, Francfort-sur-le-Main, Städel Museum
Charles-François Jeandel, Deux femmes nues attachées et allongées l’une sur l’autre, le visage de
face, Femme nue, de trois quarts dos, attachée, Deux femmes nues à genoux, attachées face à face,
Entre 1890 et 1900, cyanotypes
Paris, musée d’Orsay, don de la famille Braunschweig, en souvenir de la galerie Texbraun, 1987
Charles-François Jeandel, Femme nue trois-quarts face, attachée bras le long du corps, Femme
allongée enveloppée dans un tissu, Femme nue de dos, attachée, bras le long du corps, Entre 1890
et 1900, cyanotypes
Paris, musée d’Orsay, don de la famille Braunschweig, en souvenir de la galerie Texbraun, 1987
Franz von Stuck, Le Péché (Die Sünde), 1893, huile sur toile, Zurich, galerie Katharina Büttiker
Gustave Moreau, Les Sirènes, s.d., huile sur toile, Paris, musée Gustave-Moreau
Gustave Moreau, La Débauche, 1893-1896, huile sur toile, Paris, musée Gustave-Moreau
Christian Behrens (Gotha, Allemagne, 1852 – Breslau [auj. Wrocław], Pologne, 1905)
Le Baiser du Sphinx (Der Küss der Sphinx), 1879, bronze à patine brun sombre
LETTER Stiftung, Cologne, prêt permanent Clemens-Sels-Museum Neuss
Franz von Stuck, Le Baiser du Sphinx (Der Kuss der Sphinx), après 1895, fusain, pierre noire et
rehauts de blanc sur papier brun clair, collection particulière
Félicien Rops (Namur, Belgique, 1833 –Essonnes [auj. Corbeil-Essonnes], France, 1898), Le Sphinx,
frontispice pour Les Diaboliques de Barbey d’Aurevilly, 1879, crayon Conté, lavis gris, pierre noire,
pinceau et rehauts de blanc, Paris, musée d’Orsay, don de Charles Hayem, 1899
45
Alfred Kubin, Suceurs (Sauger), vers 1901, plume, encre
Munich, Städtische Galerie im Lenbachhaus
Edvard Munch (Løten, Norvège, 1863 – Ekely, près d’Oslo, Norvège, 1944)
Vampire (Vampyr), 1893-1894, huile sur toile, Oslo, Munch-museet
Paul-Élie Ranson, La Sorcière au chat noir, 1893, huile sur toile, Paris, musée d’Orsay
Luc Olivier Merson (Paris, France, 1846-1920), Projet d’illustration pour Macbeth : les sorcières
dansant autour du chaudron, s. d., encre noire, lavis gris, papier calque, plume, rehauts de blanc et
crayon noir, Paris, musée d’Orsay, don, 1980
Luc Olivier Merson, Projet d’illustration pour Macbeth : les sorcières font surgir des apparitions, s. d.,
encre noire, gouache, plume et peinture à l’essence
Paris, musée d’Orsay, conservé au musée du Louvre
Luc Olivier Merson, Projet d’illustration pour Macbeth : les trois sorcières volent sur la lande, s. d.,
encre brune, lavis gris, papier calque, plume, rehauts de blanc et crayon noir
Paris, musée d’Orsay, don, 1980
Luigi Frullini, Chaises à décor fantastique, 1868, bois d’acajou et assise de velours
Paris, musée d’Orsay
46
Odilon Redon (Bordeaux, France, 1840 – Paris, France, 1916), La Mort : mon ironie dépasse toutes
les autres, planche I, À Gustave Flaubert, dessins pour La Tentation de saint Antoine (d’après
Gustave Flaubert), 1889, lithographie sur chine appliqué sur vélin
Francfort-sur-le-Main, Städel Museum
Odilon Redon, Antoine : - Quel est le but de tout cela ? Le diable :- Il n’y a pas de but !,
planche XVIII, La Tentation de saint Antoine (d’après Gustave Flaubert), 1896, lithographie sur chine
appliqué, Francfort-sur-le-Main, Städel Museum
Odilon Redon, … et que des yeux sans tête flottaient comme des mollusques, planche XIII, La
Tentation de saint Antoine (d’après Gustave Flaubert), 1896, lithographie sur chine appliqué
Francfort-sur-le-Main, Städel Museum
Odilon Redon, La Mort / C’est moi qui te rends sérieuse : enlaçons-nous !, planche XX, La Tentation
de Saint-Antoine (d’après Gustave Flaubert), 1896, lithographie sur Chine appliqué
Francfort-sur-le-Main, Städel Museum
Odilon Redon, … j’ai quelquefois aperçu dans le ciel comme des formes d’esprits, planche XXI, La
Tentation de saint Antoine (d’après Gustave Flaubert), 1896, lithographie sur chine appliqué
Francfort-sur-le-Main, Städel Museum
Odilon Redon, … je me suis enfoncé dans la solitude. J’habitais l’arbre derrière moi, planche IX, La
Tentation de saint Antoine (d’après Gustave Flaubert), 1896, lithographie sur chine appliqué
Francfort-sur-le-Main, Städel Museum
Léon Frédéric (Bruxelles, Belgique, 1856 – Schaerbeek, Belgique, 1940), Vanité, 1893, huile sur toile
marouflée sur bois, collection particulière
Paul Gauguin, Madame la Mort (projet de frontispice pour le drame de Mme Rachilde), 1890-1891,
fusain, Paris, musée d’Orsay
Gaston Redon, Monument funéraire et montagnes, s. d., plume et encre noire, Paris, musée d’Orsay
Gaston Redon, Paysage fantastique, arbres morts et nuit étoilée, s. d., plume et encre noire
Paris, musée d’Orsay
Gaston Redon, Paysage fantastique, tours et flèches enveloppées de nuages, 1893, plume et encres
noire et rouge, lavis, Paris, musée d’Orsay
47
Alphonse Mucha (Ivancice, auj. République tchèque, 1860 – Prague, auj. République tchèque, 1939)
Le Gouffre. Dans les profondeurs, un cadavre, vers 1898-1899, pastel sur papier marouflé
Paris, musée d’Orsay, don de Jiři Mucha, 1979
Max Klinger, Premier Avenir (Erste Zukunft), planche 2 du cycle Ève et l’avenir (Eva und die Zukunft)
[Opus III], 1880, eau-forte et aquatinte, Francfort-sur-le-Main, Städel Museum
Max Klinger, Troisième Avenir (Dritte Zukunft), planche 6 du cycle Ève et l’avenir (Eva und die
Zukunft) [Opus III], 1880, eau-forte, Francfort-sur-le-Main, Städel Museum
Max Klinger, Mort (Tod), planche 10 du cycle Un amour (Eine Liebe) [Opus X], 1887, eau-forte, burin
et aquatinte, Francfort-sur-le-Main, Städel Museum
Léon Frédéric, Intérieur d’atelier (le Beau et le Laid sont des conventions), 1882, huile sur toile,
Bruxelles, musée d’Ixelles
Félicien Rops, La Mort au bal, 1865-1875, huile sur toile, Otterlo, Kröller-Müller Museum
Arnold Böcklin, Villa en bord de mer (Villa am Meer), 1871-1874, huile sur toile
Francfort-sur-le-Main, Städel Museum
Odilon Redon, Temple vitrail, assez grand, des colonnes autour du vitrail indéterminé ; à droite en bas un
ange tenant une sorte de crâne, 1904, fusain, pastel et estompe sur carton, Paris, musée d’Orsay
James Ensor (Ostende, Belgique, 1860-1949), La Dame en détresse, 1882, huile sur toile
Paris, musée d’Orsay, don d’Armilde Lheureux, 1932
48
William Degouve de Nuncques (Monthermé, France, 1867 – Stavelot, Belgique, 1935)
La Maison rose (La Maison aveugle), 1892, huile sur toile, Otterlo, Kröller-Müller Museum
Edvard Munch, Sombre forêt de sapins (Mørk granskog), 1899, huile sur bois, Oslo, Munch-museet
Edvard Munch, Dans la forêt II, 1915, Estampe, Francfort-sur-le-Main, Städel Museum
Charles Lacoste (Floirac, France, 1870 – Paris, France, 1959), La Main de l’ombre, 1896, huile sur
toile, Paris, musée d’Orsay, don de la Société des amis du musée d’Orsay, 1980
József Rippl-Rónai (Kaposvar, Hongrie, 1861-1927), Un parc la nuit, vers 1892-1895, pastel sur
papier marouflé sur toile, Paris, musée d’Orsay, don de la Société des Amis du Musée d’Orsay
Léon Spilliaert (Ostende, Belgique, 1881 – Bruxelles, Belgique, 1946), Digue la nuit. Reflets de
lumière, 1908, crayon de couleur et lavis d’encre de Chine, Paris, musée d’Orsay
Léon Spilliaert, Clair de lune et lumières, vers 1909, pastel et lavis d’encre de Chine
Paris, musée d’Orsay don de Madeleine Spilliaert, 1981
Gabriel von Max (Prague, auj. République tchèque, 1840 – Munich, Allemagne, 1915)
La Femme en blanc (Die weiße Frau), vers 1900, huile sur toile, collection particulière
Albert von Keller, Incident lors d’une séance (Zwischenfall bei einer Séance), 1887, huile sur carton
Zurich, Kunsthaus Zuሷrich, donation issue de la succession du Dr. Oskar A. Müller
Max Klinger, Rêves (Träume), planche 3 du cycle Une vie (Ein Leben) [Opus VIII], 1884, Estampe
Hambourg, Hamburger Kunsthalle
Anonyme, Photographies spirites (médium et spectre ; médium et deux spectres ; médium et spectre
d’homme ; médium et spectre de femme ; médium et deux spectres ; médium et spectre de femme),
vers 1910, épreuves argentiques collés sur page d’album, Paris, musée d’Orsay
Anonyme, Photographie spirite (médium et spectre de jeune femme ; médium et spectre de jeune
femme ; médium et spectre de femme), vers 1910, épreuves argentiques collées sur page d’album
Paris, musée d’Orsay
Anonyme, Photographie spirite (spectre de femme ; médium et spectre voilé ; trois silhouettes
spectrales ; spectre de jeune femme voilé ; homme assis et deux spectres de jeunes femmes ;
spectre de jeune homme), vers 1910, épreuves argentiques collées sur page d’album, Paris, musée
d’Orsay
49
Gabriel von Max (1840-1915)
La Femme en blanc (Die weiß Frau), vers 1900
Huile sur toile, 100 x 72 cm
Collection particulière
© Droits réservés
50
Anonyme, Photographies spirites (série), vers 1910, épreuves argentiques collés sur page d’album
Paris, musée d’Orsay
Pierre Bonnard, Femme assoupie sur un lit ou L’Indolente, 1899, huile sur toile
Paris, musée d’Orsay
Odilon Redon, Yeux clos, 1890, huile sur toile marouflée sur carton, Paris, musée d’Orsay
František Drtikol (Přibram, auj. République tchèque, 1883 – Prague, auj. République tchèque, 1961)
Mère-Terre (Matka-Zeme), 1931, épreuve gélatino-argentique
Paris, Centre Pompidou, musée national d’Art moderne – Centre de création industrielle
André Masson (Balagny-sur-Thérain, France, 1896 – Paris, France, 1987), La Terre, 1939, huile sur
contreplaqué, Centre Pompidou, musée national d’Art moderne – Centre de création industrielle
Hans Bellmer, La Poupée (tête et couteau), 1935, épreuve gélatino-argentique, tirage d’époque
Collection Dietmar Siegert
Hans Bellmer, Sans titre (Nora), 1948, décalcomanie et gouache sur papier,
Suisse, collection particulière
Brassaï (Gyula Halász) (Braşov, auj. Roumanie, 1899 – Paris, France, 1984), Sans titre, graffiti no 22
de la série Masques et visages, 1933-1956, épreuve gélatino-argentique sur papier
Courtesy galerie Kicken Berlin
Brassaï (Gyula Halász), Sans titre, graffiti de la série La Naissance de l’homme, 1933-1956, épreuve
gélatino-argentique sur papier, Courtesy galerie Françoise-Paviot
Brassaï (Gyula Halász), Sans titre, graffiti de la série Magie, 1933-1956, épreuve gélatino-argentique
sur papier, Courtesy galerie Kicken Berlin
Brassaï (Gyula Halász), Sans titre, graffiti no 70 de la série La Mort, 1933-1956, épreuve gélatino-
argentique sur papier, courtesy galerie Kicken Berlin
51
René Magritte (Lessines, Belgique, 1898 – Bruxelles, Belgique, 1967), Le Colloque sentimental,
1945, huile sur toile, Collection particulière
Brassaï (Gyula Halász), Tour Saint-Jacques, vers 1932-1933, épreuve gélatino-argentique sur papier
Collection Dietmar Siegert
Roger Parry, Sans titre, illustration pour Banalité de Léon-Paul Fargue (Paris, 1930), 1929, tirage
gélatino-argentique, collection Dietmar Siegert
Roger Parry, Sans titre, illustration pour Après d’Erich Maria Remarque (Paris, 1931), 1931, tirage
gélatino-argentique, collection Dietmar Siegert
Roger Parry, Sans titre, illustration pour Le Peseur d’âmes d’André Maurois (Paris, 1931), 1931,
tirage gélatino-argentique, collection Dietmar Siegert
Max Ernst (Brühl, Allemagne, 1891 – Paris, France, 1976), Le Radeau (Das Floß), 1926
Huile sur toile, Stuttgart, Staatsgalerie Stuttgart
Max Ernst, Nature dans la lumière de l’aube (Natur im Morgenlicht), 1936, huile sur toile
Francfort-sur-le-Main, Städel Museum
Max Ernst, Le Banquet du Sphinx (Das Gastmahl der Sphinx), 1940, huile sur toile
Oldenburg, Landesmuseum für Kunst und Kulturgeschichte
Max Ernst, Les Asperges de la lune (Die Mondspargel), 1935 (fonte vers 1973-1974), bronze
Francfort-sur-le-Main, Städel Museum, prêt permanent de la Commerzbank AG
Max Ernst, Forêt (Wald), 1927, gouache sur carton, collection Victor et Marianne Langen
Max Ernst, Ils sont restés trop longtemps dans la forêt (Sie sind zu lange im Wald geblieben), 1927,
huile sur toile, Sarrebruck, Stiftung Saarländischer Kulturbesitz, Saarlandmuseum
Max Ernst, Forêt d’arêtes (Grätenwald), 1927, huile sur toile, collection particulière
52
Paul Klee (Münchenbuchsee, Suisse, 1879 – Muralto, Suisse, 1940), Sans titre (Captif, en deçà – au-
delà/Figure) [Ohne Titel (Gefangen, Diesseits – Jenseits/Figur)], vers 1940, huile, dessin en réserve
avec peinture à la colle sur jute préparé à la colle, contrecollé sur jute
Riehen/Bâle, Fondation Beyeler
Paul Klee, Sorcières de la forêt (Wald-Hexen), 1938, huile sur papier marouflé sur jute
Riehen/Bâle, Fondation Beyeler
Marie Čermínová Toyen (Prague, auj. République tchèque, 1902 – Paris, France, 1980)
Message de la forêt, 1936, huile sur toile, collection Roy & Mary Cullen
53
Friedrich Wilhelm Murnau (1888-1931)
Faust, une légende allemande (Faust – Eine deutsche Volkssage), 1926
© Friedrich-Wilhelm-Murnau-Stiftung
54
Liste des films
Nosferatu le vampire (Nosferatu – Eine Symphonie des Grauens), Allemagne, 1922, film muet, noir et
blanc/colorisé ; réalisateur : Friedrich Wilhelm Murnau (Bielefeld, 1888 – Santa Barbara, 1931) ;
scénario : Henrik Galeen, d’après Bram Stoker, Dracula ; caméra : Fritz Arno Wagner ; acteurs : Max
Schreck, Alexander Granach, Gustav von Wangenheim, Greta Schröder. © Friedrich-Wilhelm-
Murnau-Stiftung.
Frankenstein, États-Unis, film parlant, noir et blanc, 1931 ; réalisateur : James Whale (Dudley 1889 –
Los Angeles 1957) ; assistant réalisateur : Joseph A. MacDonough ; scénario : Garrett Fort, Francis
Edward Faragoh ; d’après Mary Shelley, Frankenstein ; caméra : Arthur Edeson, Paul Ivano ; acteurs :
Colin Clive, Mae Clarke, John Boles, Boris Karloff. © Universal Studios
Un chien andalou, France, 1929, film muet, noir et blanc ; réalisateurs : Luis Buñuel (Calanda, Aragon,
1900 –Mexico, 1983), Salvador Dalí (Figueras, 1904-1989) ; scénario : Luis Buñuel, Salvador Dalí ;
caméra : Albert Duverger, Jimmy Berliet ; direction artistique : Pierre Schildknecht ; acteurs : Simone
Mareuil, Pierre Batcheff, Luis Buñuel, Salvador Dalí ; © Films sans frontières
La Sorcellerie à travers les âges (Häxan), Danemark, 1922, film muet, noir et blanc ; réalisateur :
Benjamin Christensen (Viborg, 1879 – Copenhague, 1959) ; scénario : Benjamin Christensen ;
caméra : Rudolf ; acteurs : Maren Pedersen, Clara Pontoppidan, Elith Pio ; © Svensk Filmindustri
Rebecca, États-Unis, 1940, film parlant, noir et blanc ; réalisateur : Alfred Hitchcock (Londres, 1899 –
Los Angeles, 1980) ; assistant réalisateur : Edmond Bernoudy ; scénario : Robert E. Sherwood,
d’apres le roman de Daphne Du Maurier ; caméra : George Barnes ; acteurs : Laurence Olivier, Joan
Fontaine, George Sanders. © Disney / American Broadcast Company inc.
Los olvidados (Pitié pour eux), Mexique, 1950, film parlant, noir et blanc ; réalisateur : Luis Bunuel
(Calanda, Aragon, 1900 –Mexico, 1983), assistant réalisateur : Ignacio Villareal ; scénario : Luis
Bunuel, Luis Alcoriza ; caméra : Gabriel ; acteurs : Estela Inda, Miguel Inclán, Alfonso Mejía, Roberto
Cobo. © Films sans frontieres
Dracula, États-Unis, 1931, film parlant, noir et blanc ; réalisateur : Tod Browning (Louisville, Kentucky,
1880 – Los Angeles, 1962) ; assistant réalisateur : Scott R. Beal ; scénario : Garrett Fort ; d’après
Bram Stoker, Dracula ; caméra : Karl Freund ; acteurs : Bela Lugosi, Helen Chandler, David Manners.
© Universal Studios
Faust, une légende allemande (Faust – Eine deutsche Volkssage), Allemagne, 1926, film muet, noir et
blanc ; réalisateur : Friedrich Wilhelm Murnau (Bielefeld, 1888 – Santa Barbara, Californie, 1931) ;
assistant réalisateur : Hans Rameau ; scénario : Hans Kyser, d’après Johann Wolfgang von Goethe,
Faust, et la pièce de Christopher Marlowe Faust ; caméra : Carl Hoffmann ; acteurs : Gösta Ekman,
Emil Jannings, Camilla Horn. © Friedrich-Wilhelm-Murnau-Stiftung
55
La Charrette fantôme (Körkarlen), Suède, 1921, film muet, noir et blanc/colorisé ; réalisateur : Victor
Sjöström (Silbodal 1879 – Stockholm 1960) ; assistant réalisateur : Arthur Engborg ; scénario : Victor
Sjöström ; d’après Selma Lagerlöf, Körkarlen ; caméra : J. Julius ; acteurs : Victor Sjöström, Hilda
Borgström, Tore Svennberg. © AB Svensk Filmindustri
La Chute de la maison Usher, France, 1928, film muet, noir et blanc ; réalisateur : Jean Epstein
(Varsovie 1897 – Paris 1953) ; assistant réalisateur : Luis Buñuel ; scénario : Luis Buñuel, Jean
Epstein ; d’après Edgar Allan Poe, The Fall of the House of Usher ; caméra : Georges Lucas, Jean
Lucas ; acteurs : Jean Debucourt, Marguerite Gance, Charles Lamy. © Cinémathèque française
Les Trois Lumières (Der müde Tod – Ein deutsches Volkslied in sechs Versen), Allemagne, 1921, film
muet, noir et blanc ; réalisateur : Fritz Lang (Vienne, 1890 – Beverly Hills, 1976) ; scénario : Thea von
Harbou, Fritz Lang ; caméra : Fritz Arno Wagner, Erich Nitzschmann, Hermann Saalfrank ; acteurs :
Bernhard Goetzke, Lil Dagover, Walter Janssen. © Friedrich-Wilhelm-Murnau-Stiftung.
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6. Publication
I. Catalogue de l'exposition
L’Ange du Bizarre
Le romantisme noir
de Goya à Max Ernst
sous la direction
de Côme Fabre et Felix Krämer
« Le romantisme est une grâce, céleste ou infernale, à qui nous devons des stigmates éternels. »
Charles Baudelaire, Salon de 1859.
« Croyez-vous aux fantômes ? – Non, mais j’en ai peur. » Ainsi répondait Madame Du Deffand à son
ami Horace Walpole, auteur du premier roman noir, Le Château d’Otrante. Ce mot d’esprit si
« libertin », où l’incroyance se mêle à la superstition, l’effroi au plaisir, la distance ironique à la
libération des sens, peut être le sésame permettant de saisir toute la complexité du romantisme noir.
Loin de se résumer en un simple mouvement de réaction irrationnelle aux Lumières, il se révèle en
être l’enfant terrible, poussant à l’extrême une liberté nouvellement acquise, bousculant les
conventions du XVIIIe siècle. Qu’il agisse sur le mode de la cruauté grotesque, du sublime terrifiant ou
de « l’inquiétante étrangeté », le romantisme noir est avant tout un mouvement qui aime semer le
doute, donne corps à l’impensable, exige la perte de contrôle de la raison et la prise de pouvoir par
l’imaginaire. À travers les œuvres de Goya, Friedrich, Füssli, Delacroix, Hugo, Redon, Stuck, Munch,
Klee, Ernst, Dalí…, on mesure mieux la fécondité de ce mouvement dans l’art occidental et son ombre
portée sur tout le XIXe siècle, jusqu’au surréalisme et au cinéma du XXe siècle.
57
Sommaire
Préface
Introduction
Auteurs
Essais
• La révolution, la nuit Sous la direction de
Annie Le Brun Côme Fabre, conservateur, musée d’Orsay,
• Le romantisme noir. Une approche Paris et
Felix Krämer Felix Krämer, conservateur, Francfort-sur-le-
• Des images d’une inquiétante étrangeté. Les Main
« faces nocturnes » des arts visuels vers 1800
Johannes Grave Ingo Borges, conseiller personnel du président,
• Cauchemar – peur – apocalypse. Le sentiment Klassik Stiftung Weimar
d’inquiétude et de catastrophe dans l’art moderne
Hubertus Kohle Claudia Dillmann, directrice, Deutsches
Filminstitut – Deutsches Filmmuseum
Catalogue
• Goya et l’obscure beauté Johannes Grave, professeur d’histoire des
Manuela B. Mena Marqués sciences de l’image et d’histoire de l’art, universit.
• Moments du sublime. Füssli et le romantisme noir de Bielefeld
dans l’art anglais, Franziska Lentzsch
• Les fils de Satan. L’héritage de la déraison dans le Mareike Hennig, historienne de l’art, Kulturfonds
romantisme français, Nerina Santorius Frankfurt RheinMain
• Ce que tu as vu dans l’obscurité… Le romantisme
noir dans la peinture allemande jusqu’en 1850, Hubertus Kohle, professeur d’histoire de l’art,
Mareike Hennig Ludwig-Maximilians-Universität, Munich
• Le romantisme noir à l'heure symboliste : la
perversité de Dame Nature, Côme Fabre Annie Le Brun, écrivain
• La sorcière, le monstre et le squelette : les démons
de la libre-pensée, Côme Fabre Franziska Lentzsch, chef du service des
• Sous le masque. L’inquiétante étrangeté dans l’art expositions, Kunsthaus Zürich, Zurich
du symbolisme, Felix Krämer
• La toute-puissance du rêve. Aspects du Manuela B. Mena Marqués, conservateur en
romantisme noir dans le surréalisme, Ingo Borges chef de la peinture du XVIIIe siècle et de Goya,
Museo Nacional del Prado, Madrid
Essais
• L’opéra fantastique ou les voix du romantisme noir Emmanuel Reibel, maître de conférences à
Emmanuel Reibel l’université de Paris Ouest Nanterre La Défense
• Tableaux vivants. Le romantisme noir au cinéma
Claudia Dillmann Nerina Santorius, assistante de conservation de
l’art moderne, Städel Museum, Francfort-sur-le-
Annexes Main
Bibliographie sélective
Liste des œuvres
Index
58
7. Autour de l'exposition
Cinéma
Deux projections exceptionnelles dans la nef, accompagnées à l’orgue de cinéma, ouvrent le festival
La chair, la mort et le diable, proposé parallèlement à l’exposition. Ce cycle est consacré à trois
grands maîtres du cinéma scandinave : Victor Sjöström, Mauritz Stiller et Benjamin Christensen.
Letty s’installe dans une région désertique où souffle un vent terrible. Elle est bientôt contrainte à
épouser un cow-boy brutal…
Le projet fut initié par Lillian Gish qui confia le scénario à Frances Marion et la réalisation à Victor
Sjöström qui l’avait déjà dirigée dans La lettre écarlate. Il en fit son chef-d’œuvre où se retrouvent
toutes ses obsessions, poussées jusqu’au paroxysme : violence de la nature, personnages gagnés
par la folie et réalité transfigurée par leurs visions.
59
Benjamin Christensen
La Sorcellerie à travers les âges, 1922
© The Danish Filminstitute / Stills & Posters Archive
60
Festival à l’auditorium
Vendredi 27 avril – Dimanche 19 mai
L’univers en blanc et noir, très pictural de ces trois cinéastes, leur goût pour les éléments naturels
comme l’eau, la neige ou le vent, montrent également comment ils s’inscrivent dans la riche histoire
de l’imaginaire nordique, qu’il soit pictural ou romanesque puisqu’ils travaillèrent notamment sur des
scénarios inspirés de l’œuvre de Selma Lagerlöff, Henrik Ibsen ou d’Herman Bang.
Le fantastique dans ces films, parmi les plus importants du cinéma muet, s’invente à travers la
représentation des fantômes et des esprits (La charrette fantôme, La voix des ancêtres), la sorcellerie
(La sorcellerie à travers les âges). Même lorsqu’ils n’appartiennent pas à ce genre, beaucoup de ces
films sont teintés de fantastique, notamment grâce à un travail formel où le contraste entre l’ombre et
la lumière joue un rôle central.
Le mélodrame peut ainsi basculer dans une forme d’onirisme ou de folie (Le vent, Larmes de clown..),
ou encore dans une noirceur proche du roman gothique (Le monastère de Sendomir, Le trésor
d’Arne…). Le rôle que joue la nature dans certains de ces films relève d’une forme de romantisme qui
se réfère parfois clairement à la peinture, comme dans Le trésor d’Arne de Stiller, mais aussi dans
Terje Vigen, Les proscrits ou Le vent de Sjöström. La peinture et la sculpture sont d’ailleurs
directement évoquées dans Les Ailes de Stiller. Un grand nombre ces films dénoncent frontalement
l’intolérance en matière de mœurs, que ce soit par l’évocation du puritanisme religieux (La lettre
écarlate), de la violence masculine (Le vent) ou de l’homosexualité (Les ailes).
Le festival présentera les films réalisés par ces cinéastes en Suède ou au Danemark, mais aussi aux
Etats-Unis, dans le cas de Christensen et de Sjöström qui émigrèrent au milieu des années 20 et
pendant un temps à Hollywood. Ce cycle sera aussi l’occasion de redécouvrir le moins connu de ces
trois réalisateurs, dont certains films ont été récemment restaurés : Benjamin Christensen. Celui-ci se
distingue des autres par son humour, ce qui ne l’empêche pas d’être également un grand formaliste.
Programmation
61
Dimanche 28 avril à 16h
Le monastère de Sendomir [Klostret i Sendomir ]
Réalisation et scénario: Victor Sjöström
Suède, 1920 - 54 min - muet
62
Samedi 18 mai à 16h
L’idiot [Mockery]
Réalisation et scénario : Benjamin Christensen
Etats-Unis, 1927 - 1h03 - muet
Mauritz Stiller
Les ailes, 1916
© The Swedish film Institute
63
Visites conférences
Visite-conférence de l’exposition
L’Ange du bizarre. Le romantisme noir de Goya à Max Ernst
Du 12 mars au 1er juin
Les mardis à 11h30 et 14h30
Les mercredis, vendredis et samedis à 11h30
Les jeudis à 11h30 et 19h
(sauf le 1er 8 et 9 mai)
Visite - conférence
Du frisson… à en perdre la tête !
Les vendredis 3, 17, 24 et 31 mai à 14h30
Cycle conférences
Romantisme noir européen
Jeudis – 14 mars au 28 mars - auditorium – 18h30
Jeudi 14 mars – 18h30
Les sources obscures de la peinture anglaise : Shakespeare, Burke, Füssli, Von Holst…
Guillaume Faroult, conservateur au musée du Louvre
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Jeune public
Ateliers
Mystère et boules de gomme
Pour les enfants de 5 à 7 et de 8 à 11 ans
Les peintres romantiques et symbolistes puisent leurs sources d’inspiration dans les contes et
les légendes, mais aussi dans leurs rêves les plus étranges et leurs pires cauchemars.
Dans l’atelier, les petits monstres jouent avec leurs ombres (chinoises) qui se forment et se
déforment prenant des allures fort inquiétantes. Frissons garantis !
Informations sur le site www.musee-orsay.fr
Visites en famille
Un succès monstre
Pour les enfants de 8 à 12 ans
Les samedis 23 mars, 20 avril et 18 mai à 15h
Jouer à se faire peur, rien de plus réjouissant ! C’est pourquoi cette visite propose de
confronter les participants, parents et enfants, à des personnages tous plus monstrueux, en
dévoilant une exceptionnelle galerie de portraits. Démons informes, sorcières, tête de
méduse, fantômes, fées maléfiques : voilà qui change un peu des éternelles beautés que l’on
aime montrer dans les musées. Un (faux) cauchemar… joyeux et fantaisiste.
Ranc’arts
Les démons qui sommeillent
Pour les adolescents de 12 à 15 ans
Les vendredis 8 mars et 3 mai à 15h30
Le romantisme noir est un courant littéraire et artistique qui, à partir du milieu du XVIIIème
siècle, met en évidence la part d’ombre et d’irrationnel qui se cache derrière l’apparent
triomphe de la Raison en Europe. Romanciers, poètes, peintres, sculpteurs font alors la part
belle au mystère et aux émotions fortes. Dans l’exposition L’Ange du bizarre, les participants
seront d’abord plongés dans les vertiges du terrible et du grotesque. Ils traverseront un
univers peuplés de spectres, de squelettes ricanants et de démons informes. Puis, lors d’une
séance photographique, ils pourront libérer les forces de leur inconscient, de leurs rêves, de
leur imaginaire.
65
John Martin (1789-1854)
Le Pandémonium (Milton, Paradise Lost), 1841
Huile sur toile, 123 x 184 cm
Paris, musée du Louvre, legs de M. et Mme Pierre Belliot, 2006, RF 2006 21
© RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Gérard Blot
66
8. Visuels disponibles pour la presse
La reproduction de ces visuels est autorisée à titre gracieux uniquement dans le cadre de l'illustration
d'articles concernant l'exposition et pendant sa durée, droits réservés pour toute autre utilisation.
Pour obtenir les visuels presse, merci d’adresser votre demande à presse@musee-orsay.fr.
Dans le cadre des articles de presse qui font la promotion des expositions, les deux premières
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ou en nombre devra faire l'objet d'une demande d'autorisation de reproduction auprès de l'ADAGP.
Les reproductions à la une ne sont jamais exonérées.
Contact : Patricia Louot / ADAGP / tél : 01 43 59 09 38 /
Fax : 01 45 63 44 89 / email : patricia.louot@adagp.fr
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06. Adolphe William Bouguereau (1825-1905)
Dante et Virgile aux Enfers, 1850
Huile sur toile, 281 x 225 cm
Paris, musée d’Orsay, dation, 2010, RF 2010 8
© Musée d’Orsay, dist. RMN / Patrice Schmidt
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Paul Hippolyte Delaroche (1797-1856)
Louise Vernet, la femme de l’artiste sur son lit de mort, 1846
Huile sur toile, 62,3 x 74,5 cm
Nantes, musée des beaux-arts, inv. 997.3.1.P
© RMN-Grand Palais / Gérard Blot
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14. Caspar David Friedrich (1774-1840)
Rivage avec la lune cachée par des nuages (Clair de lune sur la mer) [Mond hinter Wolken über dem
Meeresufer (Meeresküste bei Mondschein)], 1836
Huile sur toile, 134 x 169,2 cm
Hambourg, Hamburger Kunsthalle, inv. 5489
© BPK, Berlin, dist. RMN-Grand Palais / Elke Walford
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30. Charles Lacoste (1870-1959)
La Main de l’ombre, 1896
Huile sur toile, 36 x 64,5 cm
Paris, musée d’Orsay, don de la Société des Amis du Musée d’Orsay, 1980, RF 1980 208
© RMN (Musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski
© Droits réservés
33. Anonyme
Photographie Spirite (médium et spectres), vers 1910
Épreuve argentique, 14 x 9,8 cm
Paris, musée d’Orsay, PHO 2000 14
© RMN (Musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski
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37. Marie Čermínová Toyen (1902-1980)
Message de la forêt, 1936
Huile sur toile, 160 x 120 cm
Houston, The Roy and Mary Cullen Art Collection
© Roy and Mary Cullen
© ADAGP, Paris 2013
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9. Mécène de l’exposition
Soutenir l'art, sous toutes ses formes, est dans l'ADN de Roland Berger Strategy Consultants.
Dr. h.c. Roland Berger, fondateur de la compagnie, est un grand collectionneur qui ne dissocie
pas l’art (et un certain art de vivre) de son travail : “For me, art stands for creativity at the same
time for tolerance because you have to tolerate different tastes (...)".
L’art symbolise la capacité à apporter la rupture, l’inattendu, le meilleur. Ce sont des éléments
pratiqués au quotidien dans l'exercice de notre métier.
Partout dans le monde, Roland Berger Strategy Consultants soutient des artistes, via des
expositions dans ses locaux, ou via le soutien à des expositions à l'extérieur.
Ce soutien apporté à la création artistique s'inscrit en cohérence avec la démarche
professionnelle de Roland Berger Strategy Consultants : sens de l'innovation, recherche de
l'excellence et créativité.
Fondé en 1967, Roland Berger Strategy Consultants est l'un des leaders mondiaux du conseil en
Direction Générale et le premier cabinet d'origine européenne. Le cabinet conseille les Directions
Générales des plus grandes entreprises françaises et internationales sur l'ensemble des
problématiques de stratégie, de management, d'amélioration de la performance des entreprises et
s'attache à proposer des solutions innovantes, avec une attention particulière portée à l'obtention
de résultats concrets et mesurables.
Le cabinet compte 2700 collaborateurs et bénéficie d'un réseau international constitué de 51
bureaux dans 36 pays en Europe, aux Etats-Unis, en Amérique du Sud, en Afrique du Nord, au
Moyen-Orient et en Asie. Son envergure internationale lui permet d'accompagner les plus grands
groupes internationaux sur leurs problématiques clés en conjuguant approche locale et vision
internationale.
Présent en France depuis 1990, le bureau de Paris avec 350 collaborateurs dont 260 consultants
et 36 Partners, est reconnu comme une référence par les plus grands groupes industriels et de
services : il accompagne plus de la moitié des entreprises du CAC 40.
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10. Partenaires médias
Arte
Les Inrockuptibles
Le Figaro
Le Point
France Culture
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11. Städel Museum
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12. Informations pratiques
Musée d'Orsay
1, rue de la Légion d'Honneur, 75007 Paris
Téléphone : 01 40 49 48 14
www.musee-orsay.fr
Transports
Bus : 24, 63, 68, 69, 73,83, 84, 94
Métro : ligne 12, station Solférino
RER : ligne C, station Musée d'Orsay
Taxis : rue de Solférino et quai Anatole-France
Parcs de stationnement : Deligny, Louvre, Montalembert
Station Vélib' : n°7007, 62 rue de Lille
Musée et exposition
Plein tarif : 12,00 euros / tarif réduit : 9,50 euros
Bénéficiaires du tarif réduit : famille nombreuse et en nocturne à partir de 18h pour tous.
Gratuité : moins de 18 ans, visiteurs âgés de 18 à 25 ans ressortissants des pays de l'Union
européenne, adhérents Carte blanche et MuséO, la carte jeune du musée d'Orsay, Amis du musée
d'Orsay, personnes handicapées, demandeurs d'emploi et le premier dimanche du mois pour tous.
Audioguide de l’exposition
Parcours de 26 œuvres commentées, introduit par le commissaire de l’exposition.
Plein tarif : 5,00 euros / tarif réduit Carte Blanche : 4,00 euros
Disponible sur place en français, anglais et italien et en téléchargement pour iPod/iPhone.
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Musée d’Orsay
62 rue de Lille
75343 Paris Cedex 07
Service de communication
- Responsable :
Amélie Hardivillier : 01 40 49 48 56
- Attachée de presse :
Marie Dussaussoy : 01 40 49 49 96
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