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PLAN
Introduction 3
Chapitre 3. Dimensionnement 13
3.1. Calcul de la hauteur effective 13
3.2. Mur soumis à un chargement vertical réparti 13
3.3. Coefficient de réduction 13
3.4. Mur soumis à un chargement vertical concentré 16
Exemple de calcul 21
Conclusion 30
Annexe 31
Bibliographie 35
Introduction
La maçonnerie est apparue à l’époque de «la révolution néolithique», en cette période de la
préhistoire où l’homme a fait preuve d’une grande innovation. L’invention de la maçonnerie est
survenue en parallèle à d’autres inventions (notamment l’outillage). Ces nombreuses prouesses
techniques s’expliquent sans aucun doute par une mutation profonde du mode de vie des hommes.
La maçonnerie a évolué au fil des âges, la domestication des animaux et des plantes, ainsi que
l’abandon de la vie de nomades, pour une large partie des hommes, ont suscité dans la population un
réel besoin de se loger. C’est la construction de bâtiment qui a pu répondre à ce besoin. A toutes
périodes de l’histoire humaine, l’évolution de la construction fut intimement liée à la progression des
moyens techniques à l’époque donnée (par exemple l’électricité) et aux matières disponibles dans les
différentes régions du monde.
Il semblerait que le travail de maçonnerie date de la période néolithique. On estime que les premiers
bâtiments de l’histoire humaine soient apparus à cette époque de la préhistoire. C’est durant le
néolithique que l’homme développe l’élevage et l’agriculture et se sédentarise. C’est sans doute pour
ces raisons que les hommes ressentent le besoin de construire des habitations pour se mettre à l’abri
durablement.
La maçonnerie au Moyen-âge et pendant le 19ème siècle est marqué par l’édification de nombreuses
cathédrales et monuments de grande ambition. Le maçon au 19e siècle est quasi exclu sivement un
travail de tailleur de pierre et de plâtrier, car le béton n’a pas encore été inventé. Ce madère
architectural assure également l’entretien du patrimoine historique, il a connu un tel succès qu’on le
rencontre de nos jours dans les différents monuments touristiques (France: Albi, Liban: château de
Sidon, Egypte: pyramides égyptiennes).
Au 21ème siècle, avec l’invention du béton et la mécanisation, le métier de maçon a considérablement
évolué au siècle dernier. Aujourd’hui, Compte tenu de la diversification des marchés de l’évolution
des matériaux, la construction s’élargit et se modernise avec l’apparition des nouvelle techniques du
béton armé et du béton précontraint qui permettent la création de nombreux ouvrages et travaux
publics.
Avec cette évolution, le béton armé a remplacé la maçonnerie malgré la performance, le confort
qu’elle offre, et ses caractéristiques esthétiques qui affirment l’art et la création, et surtout sa résistance
mécanique élevée.
Ce rapport a pour objectif de présenter la maçonnerie : ses propriétés et éléments, ensuite, de
démontrer par un cas d’usage la problématique suivante : pourquoi la maçonnerie a été remplacée par
le béton armé ?
Pour répondre à cette problématique, le document sera composé de plusieurs parties :
1- La construction en maçonnerie : propriétés, éléments et actions sur les ouvrages.
2- Un dimensionnement aux ELU en 2 parties distinctes.
3- Les différentes données concernant les caractéristiques structurales de la maçonnerie
4- Exemple de calcul de la résistance et du coût selon l’EUROCODE
5- Conclusion.
La maçonnerie est un type de construction composée de différents matériaux unis par un liant (mortier,
ciment, etc.)
Avec:
R m: la résistance moyenne
Rc: la résistance caractéristique
β: le coefficient qui permet d’obtenir la résistance moyenne à partir de la résistance
caractéristique, sachant que 11
D’où:
Les deux coefficients δ et χ sont définis dans l’annexe (Table 1 et 2 respectivement).
1.6. Déformation
La maçonnerie, comme tous les éléments, présente des caractéristiques spécifiques comme le
module d’élasticité E et le module de cisaillement G.
Le module d’élasticité longitudinal E, encore nommé module d’Young représente le rapport
entre la contrainte appliquée sur un élément en fonction de sa déformation, tel que :
Il existe deux modules d’élasticité différents:
, avec 1
, avec est présenter dans l’annexe
2 1
FADEL Salwa 10 | P a g e
Maçonnerie sous charge statique 2017
2.1. Définition
Une action est définie comme étant toute cause produisant un état de contrainte. Elles sont à
prendre en compte en cours d’exécution, incluant lorsqu’il y a lieu des charges de construction et
d’autres charges non incluses en construction. On peut rencontrer différentes charges (autres que
les charges de construction) tel que le poids, le vent, la neige, etc.
Ces actions sollicitent l’ouvrage qui les reçoit par des forces ponctuelles, linéaires, réparties.
Les actions sont réglementées et normatives et doivent être classées conformément à
l’Eurocode0 (EN 1990-2002) et l’Eurocode1 (EN 1991), ou texte particulier à chaque ouvrage
(CCTP3). Elles doivent être classées selon leurs variations dans le temps.
Les actions variables (notées Q): elles sont appliquées à l’ouvrage ayant une
intensité légèrement variable. Ces actions sont distinguées par rapport à la charge
permanente par leur courte durée.
Exemple: Surcharges de toitures, machines et équipements lourds déplaçables,
personnel et petit outillage, surcharges d’exploitation sur planchers, etc.
Les actions accidentelles (notées A): telles que les chocs, l’effet d’un séisme, explosions, etc.
Les tableaux de G et Q représentant les charges permanentes et les charges d’exploitation sont
définies dans l’annexe (table 3 et 4)
FADEL Salwa 11 | P a g e
Maçonnerie sous charge statique 2017
Pour chaque limite, on distingue un système de combinaison qui est défini à partir de facteurs
partiels γG, γQ et γA associés à la sollicitation. Au cours de cette étude, on s’intéresse aux
combinaisons défavorables des charges suivantes:
ELU: 1, 5 1,5
ELS: (combinaison caractéristique)
Avec:
1
: La valeur caractéristique des matériaux
: Le coefficient partiel des matériaux qui est représenté dans le tableau suivant:
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Maçonnerie sous charge statique 2017
Chapitre 3: Dimensionnement
Avec:
h: La hauteur entre nu de l’étage
ρ: Le coefficient de réduction défini dans l’annexe
Il est possible de considérer que
Avec:
t: L’épaisseur du mur
: La résistance caractéristique à la compression de la maçonnerie
γ : Le coefficient partiel de sécurité du matériau
: Le coefficient de réduction pour l’élancement et l’excentricité
FADEL Salwa 13 | P a g e
Maçonnerie sous charge statique 2017
Sachant que:
: L’excentricité due aux charges horizontales
b. A mi-hauteur du mur:
Le coefficient de réduction à mi-hauteur du mur est donné par:
2 2
Avec:
2 2
1
2
Sachant que:
emk : l’excentricité à mi-hauteur du mur
hef : la hauteur effective du mur
t: l’épaisseur du mur
FADEL Salwa 14 | P a g e
Maçonnerie sous charge statique 2017
5
Où:
ek est l’excentricité due au fluage.
≤ 15
2 15
Où:
Mmd est le moment à mi-hauteur du mur
Nmd est la charge à mi-hauteur du mur
einit est l’excentricité initiale
ehm est l’excentricité due aux charges horizontales
2
Où :
MEdf est le moment en tête du mur
MEdu est le moment en pied du mur
FADEL Salwa 15 | P a g e
Maçonnerie sous charge statique 2017
Pour les éléments de maçonnerie de groupe 1, il faut que la charge verticale concentrée soumise
sur le mur peut être plus petite ou égale à la résistance de calcul d’une charge concentrée, tel que:
≤ Avec:
β: le facteur de majoration des charges concentrées. On prend 1
: la surface où la charge est appliquée
: la résistance de calcul à la compression
Si la condition n’est pas vérifiée ( , alors β est calculé suivant la formule suivante:
1 15 11
1 25
2
15
Avec:
: La distance de l’extrémité du mur au bord le plus proche de l’aire soumise à la charge
: La hauteur du mur par rapport au niveau de la charge
: L’aire d’appui soumise à la charge
: L’aire d’appui effective qui est définie par:
5
2
FADEL Salwa 16 | P a g e
Maçonnerie sous charge statique 2017
Si ≤ 25 mm alors
2
Si 25 mm alors
1
Condition à respecter:
Si l’épaisseur des joints verticaux dépasse 40% de l’épaisseur de l’élément, alors ils sont
considérés comme des joints remplis.
FADEL Salwa 17 | P a g e
Maçonnerie sous charge statique 2017
b. Longueur d’ancrage:
La longueur d’ancrage présentée par:
Avec:
1 15
: Le diamètre des armatures
: La résistance de calcul de l’acier
: L’adhérence entre l’acier et le béton
,
,
, 1
1
FADEL Salwa 18 | P a g e
Maçonnerie sous charge statique 2017
Les sections d’armatures coulées dans le béton qui disposent de plusieurs rôles:
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Maçonnerie sous charge statique 2017
La section minimale des armatures dont le joint d’assise avec leur rôle:
La section minimale des armatures, dans les joints d’assise, sera limitée selon ses
rôles:
L’espacement:
5
≥ ; Tandis que ≤ pour les armatures tendues
1
FADEL Salwa 20 | P a g e
Maçonnerie sous charge statique 2017
Exemple de calcul
L’objectif de cette étude est de présenter une comparaison de la résistance et du coût dans le
marché libanais du béton armé et de la maçonnerie.
En ce qui concerne la maçonnerie: le calcul est basé sur la vérification de la résistance des
murs et des semelles filantes.
Par rapport au béton armé: l’étude concerne la vérification de la résistance des poteaux et des
semelles isolées.
(Les résultats sont présentés dans un tableau Excel ci-joints afin de faciliter le calcul)
Soit le plan d’un bâtiment résidentiel représenté dans la figure ci-dessous. Cet exercice calculera
la résistance des murs en fonction du nombre d’étages en utilisant les données ci-dessous.
On suppose que G=2KN /m2 (poids propre non compris) et Q=2 KN /m2, et que le plancher est
une dalle nervurée en béton armé (qui porte dans un seul sens) de 25 cm d’épaisseur (18+7).
Données :
Hauteur d’un étage: .
Coefficient de réduction 1.
5 .
1 .
Blocs creux en béton (CMU).
Résistance de calcul à la compression 1
2
Masse volumique des blocs 11
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Maçonnerie sous charge statique 2017
FADEL Salwa 22 | P a g e
Maçonnerie sous charge statique 2017
SOLUTION :
L’exercice est basé sur l’étude du mur 1, qui est intermédiaire, d’un bâtiment résidentiel de 3 étages
(RDC+2).
a. Calcul des résistances:
Pour un plancher:
5 2
En tête du mur:
1 5 15
1 5 21 15 2 21
2 2 2 2
1 5 15 Image 7: Mur 1
1 5 2 15 2 2
2 5 2 5
2 2 2 5
1 5 2
1 5 2 22 1 2 1 2 5
1 5 1
1 5 1 22 1 2 1 5
152
1 5
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Maçonnerie sous charge statique 2017
2
2
2
a ec
5
5
1
1
1
2
1
2
2
2
Alors vérifier
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Maçonnerie sous charge statique 2017
En pied du mur:
1 5 15
1 5 21 15 2 21
2 2 2 2
1 5 15
1 5 2 15 2 2
2 5 2 5
2 2 2 5
1 5
1 5 22 1 2 1 5
21 55
1 5 2
1 5 2 22 1 2 1 2 5
1 5 1
1 5 1 22 1 2 1 5
152
a ec
5
5
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Maçonnerie sous charge statique 2017
1
1
1
2
1
2
2
2
Alors vérifier
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A mi-hauteur:
2
2 5 1
1 2
2
2
1
1
1
a ec
5
5
1
1
1
2 2
A ec 1 2
2 15
15
2 15
5
o 5
5
22
22
22
Alors vérifié
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Maçonnerie sous charge statique 2017
b. Résultats:
D’après l’étude effectuée sur le logiciel «Excel», on a obtenu les résultats suivants:
Tableau 8: La variation des résistances des murs en maçonnerie en fonction du nombre d’étages
On a remarqué que la résistance des murs de maçonnerie pour les trois premiers étages est vérifiée
tel que: 1. Cependant, cette résistance n’est plus vérifiée à partir du quatrième étage.
c. Coût :
Béton: :
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Maçonnerie sous charge statique 2017
Concernant le coût, la maçonnerie reste plus économique que le béton armé, même si on augmente le
nombre d’étage.
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Maçonnerie sous charge statique 2017
Conclusion
La maçonnerie a évolué au cours des siècles, cette évolution répondait aux divers besoins de
l’homme. Pour assurer cette évolution, l’homme n’arrêtait pas d’innover dans différents domaines
pour atteindre le niveau de nos jours. La maçonnerie de nos jours est le fruit de l’invention du béton et
la mécanisation. Dans cette étude, on s’est focalisé sur un cas d’usage qui traduit le besoin de l’homme
d’évoluer en termes de maçonnerie.
La maçonnerie traditionnelle offre plusieurs avantages comme : le gain de temps durant la mise
en œuvre, sa constitution en produits naturels qui n’ont aucun effet nuisible sur l’environnement, la
protection contre la corrosion et les moisissures, le confort en été et en hiver et l’aspect esthétique qui
permet d’économiser la décoration et la peinture, sans oublier les économies sur le coût total de
l’ouvrage par rapport aux autres constructions.
Cependant, la maçonnerie traditionnelle a ses points faibles comme sa faible résistance en zone
sismique et le besoin de main d’œuvre qualifiée. De plus, on s’est rendu compte dans cette étude (cas
d’usage de 4 étages) que la maçonnerie a ses limites concernant la réalisation de différentes formes et
type d’ouvrage désiré. Ce qui expliquait le besoin de l’homme d’évoluer ses méthodes de maçonnerie
et de chercher de nouvelles méthodes de construction afin de répondre à ses besoins.
L’homme n’arrêtera pas de faire évoluer la maçonnerie pour répondre à des besoins futurs.
Aujourd’hui, le béton armé est la méthode la plus utilisée dans la construction. Le futur proche ou loin
nous présentera peut-être de nouvelles méthodes de construction pour répondre à de nouveaux besoins
que le béton armé ne pourrait pas satisfaire.
FADEL Salwa 30 | P a g e
Maçonnerie sous charge statique 2017
Annexe
1. Coefficient δ
Table 1: Coefficient
2. Coefficient :
Table 2: Coefficient
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3. Charge permanente
FADEL Salwa 32 | P a g e
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4. Charge variable
FADEL Salwa 33 | P a g e
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5. Coefficient ∞
Table 5: Coefficient ∞
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Maçonnerie sous charge statique 2017
Bibliographie
4. Eurocode 6 Dimensionnemer les ouvrages en maçonnerie (Marcel Hurez – Nicolas Juraszek – Marc
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FADEL Salwa 36 | P a g e