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MODÉLISATION EN

ARCHITECTURE ET URBANISME
5. Modélisation Morphique

Master II - Semestre: 3

Cours 5: 12/2/2018

Dr. Lemya Kacha



Maître de Conférences

Département d’architecture, Institut d’architecture et d’urbanisme

2017-2018
LA MORPHOLOGIE URBAINE
1.L’ANALYSE
TYPO-MORPHOLOGIQUE

Le système
Le système parcellaire Le système viaire Le système bâti
des espaces libres
2. LA MODÉLISATION
MORPHIQUE
Analyser

Modélisation de la forme
Etudier

Une compréhension objective de la


forme
Comparer les formes
Un outil de caractérisation systématique
de l’information morphique Déceler les structures
morphiques invisibles
2. LA MODÉLISATION
MORPHIQUE
2. LA MODÉLISATION MORPHIQUE
1. La morphologie mathématique
La morphologie mathématique est une technique d’analyse de l’image qui s’appuie principalement
sur la théorie des ensembles.

Son idée de base est de comparer les objets que l’on veut analyser à un objet de forme connue,
appelé élément structurant d’analyse, choisi par l’opérateur. Il se définit par des formes géométriques
simples : rond, carré, hexagone, triangle, dodécagone, segment, etc. La taille de cet élément est définie
par son rayon (l’unité correspondant à la distance entre deux points voisins de la trame). Lors des
transformations, l’élément structurant parcourt la totalité de l’image en jouant le rôle de filtre spatial.

L’élément structurant modifie


l’image au moyen d’opérations
ensemblistes comme
A.l’intersection
B.l’union
C.l’inclusion
D.la complémentarité
E.la différence ensembliste
2. LA MODÉLISATION MORPHIQUE
1. La morphologie mathématique

- l’érosion  : Elle diminue les formes permettant ainsi de séparer les objets au niveau de leurs
étranglements. Elle fait disparaître les formes de taille inférieure à l’élément structurant
- la dilatation  : Elle grossit les formes, comble les trous et entraîne la connexion entre les
formes proches
- l’ouverture (érosion suivie d’une dilatation)  : Elle a pour effets de filtrer les contours,
d’éliminer les petites convexités tout en conservant les concavités. Elle élimine les particules trop
étroites et sépare en plusieurs composantes connexes les particules présentant un étranglement
assez long et étroit ;
- la fermeture (dilatation suivie d’une érosion) : a un effet semblable à celui de la dilatation en
ce sens qu’elle renforce la connexité entre des éléments distincts mais proches ; l’érosion
appliquée à la deuxième étape du processus entraîne la réduction des formes.
- Squelettisation  : le squelette conserve les propriétés topologiques de la forme qu’il
représente. La notion de squelette est apparue pour l’étude des objets minces. L’idée de
squelettisation consiste à centrer, dans une forme, un squelette qui soit significatif de son
allongement et de ses déformations. Le squelette d’un cercle va alors devenir son centre et celui
d’une ellipse son grand axe. Ainsi, dans le plan, il transforme une forme en un ensemble de lignes
qui passent au milieu des objets. Dans l’espace, ce sera une union de nappes.
2. LA MODÉLISATION MORPHIQUE
1. La morphologie mathématique
Objectif:
Extraire de la connaissance morphique à partir d’une image (taille, forme, orientations, connexité).
Cette méthode a donné lieu à différents travaux de recherche tels que:
• L’analyse de la texture par la morphologie mathématique: application à l'analyse des zones urbaines sur
des images satellitales 
• Utilisation de la morphologie mathématique pour l’analyse de l’occupation de l’espace en zones urbaines
et périurbaines présahariennes.
• Morphologie mathématique appliquée aux images RSO pour la différentiation des tissus urbains.
Avantage:
• La distinction parfaite entre régions habitées et non habitées à travers l’étude des textures des images
analysées.
Inconvénients:
• elle ne permet pas d’identifier les quartiers masqués par la végétation
• elle exige principalement des images à niveaux de gris (monospectrales) pour pouvoir identifier les
structures de forme prédéfinie (bâtiment, routes, etc.).
• elle présente une faiblesse due au déterminisme extrinsèque que représente «  l’élément structurant  »
utilisé pour comprendre la logique intrinsèque des tissus.
2. LA MODÉLISATION MORPHIQUE
1. La morphologie mathématique

Collection des données Des images RSO

Pré-traitement des images Des images binaires

Greyscale
2. LA MODÉLISATION MORPHIQUE
1. La morphologie mathématique

Collection des données Des images RSO

Pré-traitement des images Des images binaires

Greyscale

Logiciels / Matlab
Traitement des images
(codes)
2. LA MODÉLISATION MORPHIQUE
2. La space syntax

La space syntax est une méthode d’analyse topologique, qui part du principe que les gens
ont tendance à emprunter les itinéraires les plus faciles à comprendre plutôt que les plus
courts.

Axialité Convexité

une dimension deux dimensions


2. LA MODÉLISATION MORPHIQUE
2. La space syntax
¬ L’axialité: mesure de la longueur de la ligne qui suit la rue et
¬ La convexité: mesure de la largeur de la rue ou des espaces qui en
font partie.
¬ Une carte axiale montre les lignes droites les plus longues pour un
système de ville, compte tenu de la limite de visibilité et du trajet
maximal que l’on peut effectuer à pied .
¬ La profondeur topologique d’un espace s’exprime par le
nombre de niveaux nécessaires pour arriver depuis une zone de
transit (une rue) : Peu profond /profond. Carte carte axiale
¬ Plus la profondeur relative est faible, plus l’axe est étroitement lié au
reste du système (intégration maximum.) et à l’inverse, plus la
profondeur relative est élevée, plus l’axe en est séparé (ségrégation ou
espace hiérarchisé).
Noyau
¬ Les espaces moins profonds et plus accessibles sont dits « intégrés » intégrateur
¬ Noyau intégrateur est la mesure d’accessibilité d’une ligne axiale
qui mesure la fréquence avec laquelle cette ligne est utilisée pour faire
un parcours complet entre toutes les lignes du système, par l’itinéraire
le plus court.
2. LA MODÉLISATION MORPHIQUE
2. La space syntax

L'analyse de graphique de visibilité VGA étudie les propriétés d'un


graphique de visibilité dérivé d'un environnement spatial.
Le VGA peut être appliqué à deux niveaux,
Le niveau des yeux pour ce que les gens peuvent voir (perception)
Le niveau du genou pour la façon dont les gens peuvent se déplacer,
ce qui est essentiel pour comprendre les dispositions spatiales.
2. LA MODÉLISATION MORPHIQUE
2. La space syntax

ISOVIST
2. LA MODÉLISATION MORPHIQUE
2. La space syntax

Collection des données Des cartes / plans

Pré-traitement des images Identifier les limites


2. LA MODÉLISATION MORPHIQUE
2. La space syntax

Collection des données Des cartes / plans

Pré-traitement des
Identifier les limites
données

Analyse des résultats Analyses statistiques

Interpretation des
résultats
2. LA MODÉLISATION MORPHIQUE
2. La space syntax
2. LA MODÉLISATION MORPHIQUE
3. La morphemétrie
La morphométrie est une méthode d’analyse qui sert à faire ressortir les
propriétés intrinsèques de la forme et à dégager sa structure morphique.
Elle se base sur le passage d’une représentation numérique de la forme à
une représentation fréquentielle grâce à la transformée de Fourrier.
Chaque fréquence véhicule une partie de l’information morphique de la
forme.
La représentation fréquentielle offre une possibilité de diagnostic, de
comparaison et de traitement automatique.
Elle constitue un outil opératoire d’analyse systématique et objective des
formes.
L’analyse fréquentielle de la forme se fait par une décomposition
hiérarchique suivant un axe d’étalonnage des basses fréquences,
correspondant aux strates fondamentales de l’information morphique,
aux hautes fréquences, correspondant aux strates complémentaires.
La superposition des différentes couches morphiques reproduit
intégralement la forme spatiale. Il s’agit de mesurer la forme selon cette
décomposition hiérarchique de l’information morphique des basses aux
hautes fréquences. Ceci permet de diagnostiquer et de comparer
progressivement la constitution des formes du niveau fondamental au
niveau complémentaire.
2. LA MODÉLISATION MORPHIQUE
3. La morphemétrie
• L’étalonnage de l’information morphique s’opère selon des bandes fréquentielles élémentaires déterminées. Chacune de
ces dernières possède une énergie totale. Celle-ci est la somme des énergies des fréquences connexes dont la distance par
rapport à la fréquence fondamentale est une constante. Le descripteur énergétique mesure l’apport énergétique des bandes
fréquentielles élémentaires en fonction des rayons  (distance à la fréquence fondamentale) afin de définir la quantité
d’information de chaque couche morphique élémentaire.
•La morphométrie est donc, une méthode d’analyse morphique objective qui sert à étudier la forme et sa structure
morphique à travers la comparaison de ses descripteurs énergétiques dans le même espace métrique.
• Elle est d’une part, une nouvelle méthode de manipulation numérique de l’information morphologique, et d’autre part,
une nouvelle hypothèse d’interprétation de la forme spatiale comme fondement des cultures de l’espace. 
2. LA MODÉLISATION MORPHIQUE
3. La morphemétrie

Collection des données Images (Formes)

Pré-traitement des
Images binaire
données

Representation
Analyse des données
numérique

Descripteur Representation
énergétique fréquentielle
2. LA MODÉLISATION MORPHIQUE
3. La morphemétrie
2. LA MODÉLISATION MORPHIQUE
4. La géométrie fractale
Basée sur les travaux du célèbre mathématicien Benoît Mandelbrot (1975) sur les
objets fractals, l’analyse fractale est, dans le champ de la morphologie urbaine, une
approche relativement récente. Ses adeptes avancent que la qualité fractale des éléments
naturels sur lesquels a été fondée la ville ainsi que la similitude des structures
hiérarchiques, hétérogènes, de transformation et de croissance de celle-ci avec les
structures fractales, justifient pleinement le recours à la géométrie fractale en tant qu’outil
d’analyse.
Elle permet d’aborder la ville  en tant que système complexe qui se caractérise par un
certain degré d’emboîtement d’échelles: de l’immeuble à l’îlot, de l’îlot au quartier, du
quartier à la ville, et de la ville à la conurbation.
Elle utilise des modèles de référence qui sont construits pour faciliter l’analyse
morphologique. Pour étudier, à titre d’exemple, la répartition de la surface bâtie dans un
tissu, le tapis de Sierpinski ou la poussière de Fournier, sont les modèles de référence
adaptés.
2. LA MODÉLISATION MORPHIQUE
4. La géométrie fractale

LES OBJETS FRACTALS 

les objets fractals représentent un nouveau


modèle de structures complexes issues de
mécanismes relativement simples.

Chaque objet fractal avoir deux caractéristiques


importantes :

1. L’irrégularité: il ne se décrit pas


facilement par la géométrie euclidienne.

2. L’autosimilarité où le tout est semblable


à une de ses parties (des détails similaires à
des échelles différentes).
2. LA MODÉLISATION MORPHIQUE
4. La géométrie fractale
2. LA MODÉLISATION MORPHIQUE
4. La géométrie fractale
LA GÉOMÉTRIE FRACTALE
“Entre le domaine du désordre incontrôlé et l’ordre
excessif d’Euclide, il y a désormais une nouvelle zone
d’ordre fractal ’’

–Mandelbrot, 1975, p. 10
LA GEOMETRIE FRACTALE
1. La théorie fractale

La théorie fractale étudie une famille de formes particulières. Le concept renvoie à des
formes fragmentées, fractionnées, irrégulières, interrompues.
La géométrie fractale concerne le brisé, le fracturé, le grainé, l’enchevêtré. Les formes en
question sont dotées d’une complexité et d’une irrégularité intrinsèques qui se manifestent à
toutes les échelles d’observation. La théorie des fractals conduit à l’élaboration des modèles
de référence qui permettent de classifier ces formes irrégulières pour en faire ressortir les
propriétés géométriques.
La géométrie fractale sert à étudier et à modéliser en termes fractals des phénomènes plus
ou moins complexes, caractérisés, comme tout objet fractal, par leurs aspects « irréguliers »,
leurs similitudes d’échelle «  autosimilarité  » et leurs dimensions fractales. La géométrie
fractale a su se tailler une place de choix dans plusieurs domaines grâce à sa capacité à
simplifier les faits compliqués.
LA GEOMETRIE FRACTALE
2. Domaines d’application

¬ En informatique, la compression d'images s'appuie sur les fractales, puisqu'elle est le fruit d'un ensemble de
transformations par lequel l'image est codée. Pour exécuter ce procédé, il est nécessaire d'utiliser la transformation
fractale qui consiste à modifier l'image à l'aide d'un opérateur, de manière à ce que son aspect visuel reste quasiment
inchangé ;

¬ En biologie, l’utilisation des modèles fractals sert à décrire les structures ramifiées des vaisseaux sanguins, les
grosses artères se divisent en artères moyennes puis en artérioles, avec à chaque niveau une structure similaire.

¬ En médecine, la géométrie des poumons, avec ses bronches et leurs ramifications est efficacement modélisée par
des fractales ;

¬ En météorologie, les structures telles les tourbillons et les cellules convectives occurrents dans l’atmosphère
autant à l’échelle planétaire qu’à l’ordre de 1 mm. A cause de l'analogie des petites structures avec les plus grosses, le
principe des fractales permet de décrire tous les phénomènes atmosphériques et ce quelque soit leur échelle;

¬ En économie, il est prouvé que les fractales et le monde boursier sont étroitement liés. En effet, si on prend l'allure
générale d'une courbe boursière sur un an, il est possible de retrouver le même motif à des échelles de plus en plus
petites, de l'ordre d'un mois, d'une semaine ou d'une journée; c'est là, la définition propre d'une fractale.

¬ En géologie, les fractales sont très efficaces pour décrire les reliefs de la terre ou des autres planètes ;
LA GEOMETRIE FRACTALE
2. Domaines d’application

la description des
structures urbaines

Batty et
Frankhausser
Lonley

1985, 1994 1988, 1991, 1992


LA GEOMETRIE FRACTALE
3. DEFINITION DE LA GEOMETRIE FRACTALE
« URBAINE »
un ordre complexe sous-jacent
une morphologie fragmentée,
complexe et irrégulière

Objet fractal Tissu urbain


LA GEOMETRIE FRACTALE
3. DEFINITION DE LA GEOMETRIE FRACTALE
« URBAINE »

a.La géométrie fractale, une méthode d'analyse spatiale

Etudier la loi de répartition des espaces bâtis dans les tissus urbains à travers leurs différentes échelles, de la
parcelle à l’îlot, de l’îlot au quartier et du quartier à la ville. Par le biais de modèles de référence choisis selon la
thématique et l’objectif de la recherche, elle permet aussi de classifier et de faire une typologie des tissus étudiés,
comme elle permet de localiser les ruptures dans une organisation spatiale.

b. La géométrie fractale, un outil de modélisation


La géométrie fractale peut générer des structures géométriques qui suivent une loi de répartition définie. Ceci
permet de concevoir des tissus de référence afin d'illustrer certains types d'organisation spatiale. En recourant à
une logique multifractale il existe une multitude de possibilités de générer des tissus complexes. I1 serait même
possible de modéliser des ruptures à certaines échelles en introduisant une variation du générateur.
c.La géométrie fractale, un outil de réflexion 
Comparer des structures empiriques, même si celles-ci paraissent irrégulières, à des structures construites qui
suivent la même loi de distribution. Dans ce cas, de tels tissus construits pourraient servir de modèles de
référence en matière d'urbanisme et permettre de déduire des mesures spatiales utiles pour l’aménagement.
LA GEOMETRIE FRACTALE
4. LES POTENTIALITE THEORIQUES DE LA
GEOMETRIE FRACTALE URBAINE 
La géométrie fractale urbaine fournit :

¬ La possibilité de découvrir des seuils « des ruptures » dans l’organisation spatiale des tissus
urbains, elle informe sur la morphologie de cette organisation et permet de situer chaque
seuil au niveau spatial;

¬ Une nouvelle catégorie de mesures spatiales qui ne sont pas basées sur la notion de densité,
mais sur celle d’une hiérarchie des différentes échelles ;

¬ La possibilité de faire une comparaison morphologique et une classification des tissus urbains
permettant ainsi de mieux mettre en évidence les principes d’ordre interne indécelables par
d’autres approches ;

¬ La possibilité de concevoir (après avoir réalisé des analyses morphologiques) des structures
théoriques de référence qui suivent le même principe d’ordre interne que les tissus réels ceci
peut servir de point de départ pour des réflexions sur la structuration des espaces urbains.
LA GEOMETRIE FRACTALE
5. LES CARACTERISTIQUES DES FRACTALES
a. L’initiateur ou figure initiale (L) c. L’itération
Est la forme de la structure de base. Il s’agit en général d’un La fractale est générée en appliquant la règle
objet géométrique euclidien (un carré, un cercle, …etc). L’initiateur de répétition de façon itérative, en passant par
joue un rôle mineur dans la géométrie fractale. Il représente la différentes étapes d’itération. À chaque étape, la
partie euclidienne dans un objet fractal. Il exprime si un objet structure générée est constituée de répliques de
ressemble plutôt à un carré ou à un cercle ou à une autre forme la figure initiale qui s’appellent les éléments ou
euclidienne. Il est lié au paramètre «facteur de forme. éléments occupés (N) de la structure. L’ensemble
b.Le générateur de ces éléments occupés est désigné comme la
La règle de répétition qui génère le système spatial masse occupée d’une fractale à une étape
hiérarchique est désignée comme le générateur de la fractale. Il d’itération donnée.
définit de quelle manière on passe d’une échelle à la suivante et
contient l’information sur les paramètres qui caractérisent le La répétition d’un principe
principe d’emboîtement. d’emboîtement d’échelles 
LA GEOMETRIE FRACTALE
6. LES MODELES FRACTALS

1. Le tapis de Sierpinski

Est une structure dans laquelle tous les éléments


sont connectés. Il se prête ainsi à la modélisation des
tissus urbains à l’échelle de l’agglomération : à un tel
niveau d’observation, on s’intéresse moins à la
distinction des maisons ou des îlots, mais plus à la
forme de la tache urbaine dans son ensemble.

Il est une fractale obtenue à partir d’un initiateur


de forme carrée avec une longueur de base  L. Cet
initiateur est réduit par un facteur de réduction
r=1/3 (la longueur de base L est divisée en trois (03)
éléments) dans laquelle tous les éléments (N) sont
connectés (N= 5 et Nlacunes= 4).
LA GEOMETRIE FRACTALE
6. LES MODELES FRACTALS

2. La poussière de Fournier

Elle est une fractale obtenue à partir d’un


initiateur de forme carrée, dont les éléments ne
sont plus connectés. Le nombre d’agrégats croît
au fil des itérations contrairement au tapis de
Sierpinski qui est constitué d’un seul agrégat.
La figure « a » représente une poussière de N=4
et un facteur de réduction r= 2/5. Cette
poussière ressemble au plan d’un quartier.
Dans la figure « b », les éléments sont placés de
façon à laisser une lacune centrale. Ce type de
modèles peut servir de référence pour étudier
les tissus urbains à l’échelle du quartier urbain,
les îlots sont séparés par la voirie et organisés
en réseau hiérarchisé.
LA GEOMETRIE FRACTALE
6. LES MODELES FRACTALS
LA GEOMETRIE FRACTALE
6. LES MODELES FRACTALS

3. Le teragone

Le téragone est un modèle fractal adapté à l’étude de la bordure urbaine. Il génère un objet de topologie
linéaire dont la figure initiale est une section de droite de longueur donnée (L), le générateur remplace cette figure
par un polygone composé de N = 8 sections de droite de longueur 1/4 L. Cette logique est ensuite appliquée à
chacune des huit sections de droite. La figure 16 montre l’exemple d’une ville compacte de forme carrée avec une
bordure lisse. Au cours des itérations la structure du téragone s’étend en surface et la bordure ressemble de plus
en plus, par son aspect dendrique, aux tissus urbains réels.
LA GEOMETRIE FRACTALE
6. LES MODELES FRACTALS

4. Les modèles mixtes

Exemple 01 : Poussière de Fournier + Tapis de Sierpinski

¬ Le générateur composé du nombre total Ntot= Next +Nint=13

éléments ;

¬ Le facteur de réduction r= 1/5 ;

¬ Nombre d’éléments extérieurs Next=4 Des îles extérieurs à

l’agrégat central ;

¬ Nombre d’éléments intérieurs Nint=9 éléments connectés.


LA GEOMETRIE FRACTALE
6. LES MODELES FRACTALS

4. Les modèles mixtes

Exemple 02  : Le téragone + agrégats de type


« lacune et île »

Ce modèle complexe réunit la logique du téragone


avec des agrégats de tailles différentes. Le téragone est
une section de droite réduite par un facteur r = 1/5 et un
générateur Nbord = 10. S’ajoutent à ceci, deux « îles »
carrées, constituée chacune de Nîle = 4 éléments de même
taille que les éléments du téragone. Les îles situées à
l’intérieur du téragone deviennent des lacunes vides. Le
générateur du téragone est alors composé d’un agrégat
central qui contient quatre lacunes à l’intérieur et qui est
entouré de quatre îles à l’extérieur.
LA GEOMETRIE FRACTALE
6. LES MODELES FRACTALS

5. Les modèles multifractales

Une structure multifractale est le résultat de la combinaison


de plusieurs facteurs de réduction ri dans un générateur, au
cours de l’itération apparaissent ainsi des facteurs mixtes du
genre r1n·r2m.

Dans cet exemple, on a appliqué deux facteurs de réduction


au même carré. Le premier facteur r1 = 1/2 sert à générer
un carré qui est placé au centre du carré initial et un second
facteur r2 = 1/4 est utilisé pour générer les quatre carrés
placés autour du carré central. L’étape suivante montre déjà
des carrés de trois tailles différentes qui correspondent aux
facteurs mixtes. En opposition aux multifractales on parlera
d’unifractales pour désigner des structures à un seul
facteur de réduction
LA GEOMETRIE FRACTALE
6. LES MODELES FRACTALS

5. Les Fractales aléatoires

L’aspect symétrique des fractales construites ne correspond pas aux


structures observées qui paraissent irrégulières, tels que les tissus
urbains. Afin d’obtenir des figures d’allure moins artificielle, il est
possible d’introduire des éléments aléatoires dans la construction
d’une fractale sans que ses propriétés fractales ne soient changées.
Par exemple dans le cas d’un tapis de Sierpinski, comme le
générateur n’est défini que par les paramètres N et r, il paraît
possible de choisir à chaque étape la position des éléments à
condition de respecter les lacunes engendrées lors des étapes
précédentes.
LA GEOMETRIE FRACTALE
7. MESURER LA MORPHOLOGIE URBAINE À
PARTIR DE LA GEOMETRIE FRACTALE

La dimension La dendricité
Fractale des bordures
1. LA DIMENSION FRACTALE
LA DIMENSION FRACTALE
LA DIMENSION FRACTALE SURFACIQUE
le degré d’irrégularité et de
brisure
L’idée est de couvrir la structure en question par 
des objets géométriques et des éléments  de taille
Selon Frankhauser (2003, p. 48), il est possible de
donnée (par exemple des carrés de longueur de base ε).
reformuler la loi fractale sous la forme suivante qui
Et de déterminer le nombre minimal d’objets
inclut a et c :
nécessaires pour couvrir la structure.

La dimension fractale est définie comme :

a est une constante qui s’appelle le


préfacteur ou «  facteur  de la forme». Il
D : La dimension fractale est un paramètre invariant décrit l’aspect de la structure qui n’est pas
qui ne dépend pas de l’étape d’itération n. lié à sa fractalité. Il caractérise la forme
N : le nombre d’éléments de l’étape d’itération n. générale de l’objet et il donne une

r  : est un facteur de réduction de l’étape information grossière sur la forme


euclidienne de l’objet.
d’itération n.
c : est un paramètre de position.
LA DIMENSION FRACTALE
EUCLIDIENNE VS FRACTALE

Dans la dimension euclidienne:


¬ Le point comme une figure de dimension 0 ;
¬ La ligne droite comme un objet de dimension 1 ;
¬ La surface plane comme un objet de dimension 2 ;
¬ Et le volume de dimension 3.
LA DIMENSION FRACTALE
LES MODELES FRACTALS
LA DIMENSION FRACTALE
LES MODELES FRACTALS
Dsurf Dbord Dtot Dsous-

ensemble

Tapis de Sierpinski 1 < Dsurf < 2 1 < Dsurf < 2 — — Dsurf = Dbord

Poussière de 0 < Dsurf < 2 0 < Dsuf < 2 — — Dsurf = Dbord

fournier
Téragone 2.00 1 < Dbord <2 — — Dsurf > Dbord

Tapis avec agrégats 1 < Dtot < 2 1 < Ds-e. < 2 Dtot > Ds-e
2.00 (surface) (surface)
périphériques Dbord = Dsurf

Téragone avec îles 1 < Dtot < 2 1 < Ds-e. < 2 Dtot > Ds-e.

2.00 (bordure) (bordure)


et lacunes Dsurf >Dbord
LA GEOMETRIE FRACTALE
La courbe du comportement scalant

Le comportement scalant est une courbe issue


des analyses fractales qui montre la variabilité de la
dimension fractale des tissus étudiés. Elle permet de
comprendre la répartition des espaces bâtis et de
segmenter les zones selon leur organisation spatiale.
La courbe issue des analyses de corrélation montre
la moyenne de la variation de la dimension fractale
mais celle issue des analyses radiales montre la
variation détaillée de la répartition du bâti.
2. LA DENDRICITE DES
BORDURES URBAINES
LA DENDRICITE DES BORDURES
LA DIMENSION FRACTALES DES BORDURES
LES METHODES D’ANALYSE
LES METHODES D’ANALYSE
1. TYPES

1. Les méthodes d’analyse globales 2. Les méthodes d’analyse locales

Elles décrivent les organisations en question, Elle donne une information morphique plus
à l’intérieur de la fenêtre d’analyse. Ces détaillée sur l’organisation spatiale du tissu
méthodes transcrivent la moyenne des urbain en question. Elle détaille les
informations fractales. Si l’on cherche, par méthodes d’analyses globales et fournit des
exemple, la dimension fractale de surface informations relatives à des endroits
d’un tissu urbain donné, les méthodes variables dans la même fenêtre d’analyse.
globales donnent la moyenne de cette
dimension dans la fenêtre d’analyse qui
occupe tout le tissu urbain.
LES METHODES D’ANALYSE
1. TYPES

1. Les méthodes d’analyse globales 2. Les méthodes d’analyse locales

L’analyse du quadrillage L’analyse radiale 

L’analyse de dilatation

L’analyse de corrélation

L’analyse gaussienne

L’analyse multifractale
LES METHODES D’ANALYSE
2. Autres analyses des bordures urbaines

L’indice de dendricité (δ)

L’indice de
fragmentation (φ)

L’indicateur synthétique
de rugosité (Is)
Méthode Descripteur
Indicateur Definition
d’analyse morphique
Décrit l’égalité plus ou moins grande des valeurs d’une variable ou
1. Le degré d’une combinaison de caractéristiques dans un ensemble urbain.
Un tissu homogène est un type de tissu défini par une plus grande
L’analyse de La dimension
d’homogénéité ressemblance entre les unités qui le composent. Le degré corrélation fractale « D »
d’hétérogénéité est son antonyme.

Décrit une forme d’organisation spatiale d’une échelle à l’autre.


2. Le degré Son indicateur est le nombre de lacunes « le vide » qui L’analyse de La dimension
d’hiérarchie hiérarchisent le tissu en question. Un tissu hiérarchisé est un type
de tissu caractérisé par une forte existence d’espaces non bâtis.
corrélation fractale « D »
Décrit l’irrégularité plus ou moins grande de la taille et Le facteur de
3. Le degré de de la forme des unités qui forment le tissu urbain. Le L’analyse de
forme
complexité degré de complexité a une relation directe avec le corrélation
degré d’hétérogénéité. « a »
Un tissu est compact lorsque les lacunes « le non Nombre
4. Le degré de bâti » sont inférieures aux masses occupées « le bâti ». L’analyse de
d’itérations
compacité Lorsque les lacunes sont supérieures aux masses dilatation
occupées, le tissu est lâche. « N »

5. Le degré de Détermine si la morphologie du périmètre ou de la L’analyse


bordure est de nature sinueuse ou plutôt lisse « forme δ= Dsurf/Dbord
dendricité géométrique simple » gaussienne

L’analyse de
6. Le degré de Détermine l’incohérence qui existe entre la dimension Is= (2 – Dsurf)
corrélation
rugosité fractale de surface et la dimension fractale de bordure. – (1-Dbord)
des bordures
2. LA MODÉLISATION MORPHIQUE
4. La géométrie fractale
Fin.

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