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Toute personne, quels que soient son âge, sa nationalité, son statut et son niveau de for-

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mation, ayant au moins un an d’expérience en rapport direct avec la certification visée peut
prétendre à la VAE.
2 – Les principales étapes de la VAE
Un processus de VAE se décompose en quatre étapes principales :

Étapes Contenu
L’information sur la VAE est notamment disponible dans les Centres de
conseil sur la validation des acquis de l’expérience. Ces centres sont des
structures de proximité dédiées au conseil et à l’information sur la VAE,
portées par des organismes existants tels que Pôle Emploi, Fongecif… On
peut y solliciter un entretien auprès d’un conseiller VAE. Celui-ci aide les
personnes, a priori intéressées par la VAE, à :
• analyser la pertinence de leur projet VAE : il les réoriente, si besoin est,
vers d’autres démarches (recherche d’emploi, bilan de compétences…) ;
• se repérer parmi l’offre existante de certifications ;
Étape 1 :
• s’orienter vers le ou les organismes certificateurs ;
Se renseigner
• connaître les possibilités de financement selon leur statut (salarié,
demandeur d’emploi…).
Par ailleurs, le Répertoire opérationnel des métiers (Rome) permet d’accé-
der à des fiches métiers décrits par activités et compétences et aux certifi-
cations permettant d’accéder aux métiers ainsi présentés.
Après avoir identifié la certification voulue, il est souhaitable de contacter
directement le ou les organismes certificateurs pour confirmer définitive-
ment le choix de certification et connaître les spécificités de leurs procé-
dures de VAE (coûts, possibilités d’accompagnement, dates butoirs…)

Tout candidat à la VAE doit adresser une demande à l’organisme qui


Étape 2 :
délivre la certification ciblée, dans un dossier comprenant les justificatifs
La demande
d’expérience et de durée. L’organisme certificateur informe le candidat
(La recevabilité)
de la recevabilité ou du rejet motivé de sa demande.

Lorsque la demande est acceptée, l’organisme certificateur peut propo-


ser un accompagnement méthodologique pour :
Étape 3 :
• monter et rédiger un dossier présentant l’expérience ;
La préparation
• préparer l’évaluation en situation professionnelle réelle ou reconstituée ;
• préparer l’entretien avec le jury.
Thème 5 • La formation
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Un jury composé de professionnels et de personnes qualifiées évalue les
compétences du candidat en lien avec celles exigées par le référentiel de
la certification ciblée. L’évaluation se fait à partir de l’examen du dossier
Étape 4 :
et éventuellement d’un entretien ou d’une mise en situation profession-
L’évaluation
nelle. Les modalités sont fixées par chaque certificateur. Le jury souverain
se prononce pour une validation, totale ou partielle, ou pour un refus de
validation.

3 – Les modes de financement de la VAE


Le coût de la VAE est variable selon les certifications visées et les organismes certificateurs
concernés.
La démarche de VAE peut être financée à titre individuel. Toutefois, des possibilités de prise
en charge financière totale ou partielle existent.
Les possibilités de financement dépendent notamment du statut de l’individu (salarié, deman-
deur d’emploi, personne exerçant une activité non salariée…), de la personne qui est à l’ini-
tiative de la VAE (salarié ou employeur) et du cadre dans lequel la VAE a lieu (CPF, Congé
VAE…).
Voici les 3 principaux cas dans lesquels un salarié ne finance pas (totalement ou en partie)
une VAE à ses frais :
a) La VAE est à l’initiative de l’employeur (avec accord du salarié)
L’employeur peut proposer de prendre en charge la démarche dans le cadre du plan de
développement des compétences de l’entreprise. Les dépenses couvertes comprennent la
rémunération du salarié et les frais afférents à la démarche de VAE (frais de procédure et
d’accompagnement). Dans ce cadre, une convention entre l’employeur, le salarié et le ou les
organisme(s) intervenant en vue de la VAE doit être conclue.
b) La VAE est à l’initiative du salarié dans le cadre du CPF
Les actions d’accompagnement à la VAE font partie des formations éligibles au CPF. La prise
en charge financière est assurée par l’Opérateur de compétences (Opco) dont dépend l’entre-
prise. En principe, cette prise en charge se fait au coût réel et dans la limite des droits acquis
par le salarié. Si ce type de VAE se déroule hors du temps de travail du salarié, la rémunéra-
tion du salarié n’est pas affectée mais le salarié ne reçoit aucune indemnisation pour le temps
consacré à la VAE. Si ce type de VAE a lieu, en tout ou partie, sur le temps de travail, une
autorisation préalable de l’employeur est impérative.
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c) La VAE est à l’initiative du salarié dans le cadre du congé VAE sur le temps de

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travail
Depuis le 1er janvier 2019, les Opacif ne prennent plus en charge les frais de procédure et
d’accompagnement de la VAE. Aussi, du point de vue du salarié, ce dispositif a seulement
pour avantage de lui libérer du temps, au minimum 24h consécutives ou non. Le salarié doit
faire une demande d’autorisation d’absence à son employeur. Ce dernier peut reporter le
congé pour des raisons de service selon des modalités fixées par décret.
4 – Les motivations des candidats à la VAE et les apports de la VAE
Les principaux apports et motivations sont les suivants :
––la VAE peut être un tremplin de carrière pour évoluer au sein de l’entreprise, changer d’em-
ployeur, passer des concours qui demandent tel ou tel diplôme pour pouvoir candidater ;
––la VAE peut permettre l’obtention d’une certification sans avoir à arrêter de travailler pour
la préparer ;
––la VAE permet d’intégrer des cycles de formation en cours (par exemple, intégrer une
Licence directement en troisième année, L3) ou uniquement certains modules de formation
(par exemple, uniquement certaines UE de master) ce qui permet de gagner du temps ;
––la VAE permet l’obtention de diplômes « récents » par des individus « âgés », c’est-à-dire
qu’elle permet à des salariés d’obtenir des diplômes de niveau supérieur à ceux qui exis-
taient lorsqu’ils étaient encore dans le système scolaire. Ceci rend les possibilités d’évolu-
tion de carrière plus équitables entre des individus de différentes classes d’âge ;
––l’obtention d’une certification est une source de satisfaction personnelle, un moyen de
reconnaissance et de valorisation personnelle. C’est aussi un moyen d’avoir plus de crédit
vis-à-vis de l’environnement ;
––la VAE permet de faire un bilan sur son parcours professionnel, de mieux cerner les élé-
ments réussis et ceux qui le sont moins. Elle permet donc de savoir sur quoi travailler ;
––la VAE aide à parler de son parcours professionnel ce qui est utile en période de recherche
d’emploi ;
––si certaines VAE impliquent de suivre des cours pour valider certains modules, ces cours
peuvent donner lieu à des échanges constructifs avec des professeurs et d’autres étudiants,
de revenir sur des fondamentaux.
5 – Les difficultés rencontrées par certains candidats
Au cours d’une démarche de VAE, les candidats peuvent rencontrer de multiples difficultés :
––les aspects rédactionnels requis : la rédaction du dossier 2, consacré à la présentation de
l’expérience professionnelle, peut être difficile pour toute personne ayant peu de compé-
tences « littéraires » ;
––la mise à niveau dans certaines matières peut nécessiter beaucoup d’efforts, de suivre des
cours… ;
––la démarche peut être mal vue par les collègues ou l’employeur ;
Thème 5 • La formation
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––faire coïncider référentiel et expérience professionnelle peut s’avérer délicat ;

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––le processus de VAE demande d’y consacrer beaucoup de temps ;
––entreprendre une démarche de VAE suppose de concilier cette démarche avec une activité
professionnelle ou une recherche d’emploi et une vie familiale ;
––les candidats peuvent rencontrer l’hostilité de certains enseignants à l’égard du principe
même de la VAE ;
––les candidats peuvent être mal orientés, peu ou mal conseillés, par leur accompagnateur.
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