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1
encres d imprimerie
l_anuerre
printing inks L.� encres
Infos techniques
Le principe de fabrication est commun aux différents types d’encres (encres offset
traditionnel, encres UV, encres helio/flexo) et met en jeu cinq étapes essentielles qui
conditionnent les propriétés finales et les performances des encres. Il est donc pro-
fitable de connaître les paramètres essentiels de la fabrication et d’en comprendre
les étapes clés.
gressivement l’air entourant les parti- Les encres grasses nécessitent généra-
cules de liant et donc de disperser de lement une seule passe. Elle peut éven-
façon optimale le pigment dans le ver- tuellement s’ensuivre d’une passe sur
nis. De la qualité de cet enrobage tricylindre (refroidissement de l’encre
dépendent certaines propriétés de l’en- échauffée, désaération). Les encres
cre telles que la force colorante ou le liquides nécessitent parfois plusieurs
brillant. passes en recirculation.
La finesse du broyage est un facteur
En fonction du type d’encre à fabri- primordial qui doit être contrôlé à
quer, la dispersion s’effectue soit à chaque fabrication. Elle caractérise la
l’aide d’un agitateur de type « disque » granulométrie du broyage. Ce contrôle
de forme variable, soit à l’aide d’un Broyeur tricylindre - Source Buhler peut s’effectuer à l’aide d’une jauge
fouet dit « papillon ». La géométrie de type jauge de North.
l’agitateur dépend de la formule de qui affine l’encre empâtée, la passe
l’encre mais le principe est le même : il demi-serrée qui fait éclater les agglo-
s’agit de créer un cisaillement suffisant mérats restants et la passe serrée qui
au cœur de la dispersion pour assurer la finalise la dispersion.
division des agrégats et l’enrobage du
pigment. La vitesse d’agitation (obten- Broyage avec micro-éléments :
tion d’un vortex), la température (élé- Toutes les encres (offset traditionnel, Jauge de North
vation due au cisaillement) ou encore UV et liquides) peuvent être broyées
la vitesse et l’ordre d’incorporation des selon ce procédé, seules les configura-
pigments et charges sont des paramè-
tres qui affectent la prédispersion.
tions des broyeurs diffèrent. Le broyage 4. La dilution
est ici assuré par la mise en mouvement
des billes (de diamètre et de matière Les propriétés structurelles et colori-
variables) au sein d’un bol (stator) via la métriques de l’encre sont obtenues
3. Broyage rotation d’un axe (rotor). Le bol et l’axe après le broyage.
sont munis de doigts et sont refroidis La dilution permet d’incorporer les dif-
Le broyage est l’étape qui permet d’af- pour éviter un échauffement trop férents additifs indispensables à l’ob-
finer la dispersion du pigment initiée à important. L’encre circule à l’intérieur tention d’un produit fini de qualité.
l’empâtage lors de la réduction de la de la chambre du broyeur et les agglo- C’est l’étape où l’on ajuste la viscosité
taille des agrégats. En effet, les élé- mérats sont divisés sous l’impact des du produit par ajout de diluant ou de
ments de pigments enrobés de liant qui billes. La qualité du broyage est optimi- solvant (en fonction du type d’encre
sont obtenus à l’empâtage peuvent sée par réglage de la température et du fabriquée). Les différents ajouts s’ef-
encore être dispersés de manière plus débit d’encre. fectuent sous agitation lente afin
fine grâce à différents types de d’homogénéiser correctement les
broyeurs. Cette étape est essentielle ingrédients sans détruire la cohésion
pour développer la force colorante du pigment/liant.
pigment car c’est sous sa forme la plus
finement divisée qu’il délivre les cou- A cette étape, les principaux contrôles
leurs les plus intenses et les plus bril- de fabrication peuvent être pratiqués
lantes. sur le produit afin d’atteindre ses spé-
Le broyage diffère selon les procédés et cifications finales :
appareillages mis en œuvre. Les plus
communément utilisés sont le broyage • Viscosité : il s’agit de la mesure phy-
tricylindre et le broyage avec micro- sique de la fluidité de l’encre (toujours
éléments. Broyeur à micro éléments - Source Buhler
définie à une température donnée).
Broyage tricylindre :
Ce type de broyage est utilisé pour la Encre offset Encre UV Encre liquide
fabrication des encres dites grasses
(offset traditionnel et UV). Comme son Séchage Traditionnel UV Traditionnel
nom l’indique, le broyeur comporte
Véhicule(s) Diluants pétroliers ou Diluants UV Eau / Solvants
trois cylindres entre lesquels circule de dilution d’origine végétale
l’encre. Classiquement, le broyage s’ef-
fectue en trois passes. Certains pig- Appareils de Viscosimètre rotatif Viscosimètre Coupes (Ford, Coupes (Ford, DIN,
ments, plus difficiles à broyer, peuvent mesure cône-plan rotatif cône-plan DIN, AFNOR) AFNOR
nécessiter une passe supplémentaire. Unité Poise (Po) Poise (Po) Seconde (s) Seconde (s)
Les trois passes s’enchaînent avec une (1 Po = 0,1 Pa.s) (1 Po = 0,1 Pa.s) (durée d’écoulement) (durée d’écoulement)
pression croissante entre les cylindres
qui effectuent le broyage : la descente Techniques de mesure de la viscosité.
5 Informations techniques
résines
pigment
additifs
Informations techniques
Végétale
Les encres végétales Séchage de l’encre en offset traditionnel
Les vernis et diluants utilisés dans leur
formulation sont exclusivement de
nature végétale et renouvelable. Les
charges, pigments et siccatifs restent
de nature minérale. C’est pourquoi
aucune encre n’est 100 % végétale.
2. Incidents / remèdes
Redémarrage après arrêt prolongé de la machine. Pulvériser de la bombe de démarrage (Rototack) sur les rouleaux.
Mettre un peu de diluant (Arctic Diluant 501) sur les rouleaux.
Laver les rouleaux.
Laver les blanchets.
Excès de poudre ou poudrage irrégulier. Adapter la quantité de poudre et sa granulométrie par rapport au
travail. Nettoyer les buses du poudreur.
Excès d’eau principalement sur les bords du papier. Diminuer ou régler l’uniformité du débit d’eau.
Filage de la plaque Dépôt de particules abrasives sur les blanchets Prélaquer le support.
Dégradation des zones provenant de la couche du papier. Si possible, mettre le premier groupe en pression avec unique-
imprimantes et/ou du ment le mouillage.
grainage (zones non
imprimantes). Plaque présensibilisée ayant subi une exposition à la Refaire la plaque. Protéger la plaque pendant le roulage et gom-
lumière trop importante. mer en cas d’arrêt de la machine.
Mauvais réglages des rouleaux toucheurs (pression Régler la touche des rouleaux.
trop forte).
Dureté excessive des rouleaux. Déglacer les rouleaux avec le déglaceur Roline Arctic ou les chan-
ger.
Balade anormale des rouleaux toucheurs (avec Changer les bagues ou les roulements.
certaines machines, munies de balade de rouleaux
toucheurs, il est recommandé d’utiliser des qualités de
plaques supérieures – cuites).
Utilisation abusive des systèmes d’arrachage des Utiliser le système de façon ponctuelle (moins d’une minute)
pétouilles (effet delta).
Acidité de l’eau trop importante. Ajuster le pH pour obtenir une solution de mouillage aux
normes. Voir article « la solution de mouillage » page 96.
Graissage Surfaçage ou couchage du papier. Améliorer le transfert de la solution de mouillage en vérifiant son
Bouchage Mauvais rapport : tension superficielle de la solution de dosage et si nécessaire, ajouter un agent véhiculant.
mouillage / énergie de surface de la plaque (TS < ES). Refaire la plaque.
Oxydation de la plaque due à un manque ou à un Nettoyer la plaque avec une solution désoxydante suivi d’un
mauvais gommage. gommage léger.
Température trop élevée dans la batterie d’encrage Réduire la température et la vitesse, changer l’encre et
(fluidification de l’encre). redémarrer.
Charge d’encre excessive. Diminuer l’encrage. Utiliser une encre avec une plus grande force
colorante.
Maculage Densité Opaque trop élevée, hors normes. Rouler au standard Brunner par exemple ou déposer sur deux
Charge d’encre excessive. groupes. Limiter la charge d’encre.
Déformation de la pile due à une forte charge. Pile trop Adapter la hauteur de pile suivant la charge d’encre et le poids du
haute. papier. Ne pas gerber les palettes.
Granulométrie de la poudre inadaptée au support. Adapter la granulométrie suivant le grammage du papier (car-
ton). Utiliser les poudres Arctic Vanesse ou Arctic Vanesse 15µ.
Penser aux opérations post-impression (vernissage, pelliculage).
Mauvais séchage Support trop acide (déstabilisation de l’équilibre eau- Vérifier le pH de la solution de mouillage. Changer de suppport.
encre).
Solution de mouillage trop acide. Vérifier la solution de mouillage. Voir article page 96.
Emballage ou cerclage trop rapide (mauvaise oxydation Attendre le séchage complet avant la mise sous film ou le cer-
du film d’encre). clage.
Pétouilles Qualité du papier (peluche, arrachage de la couche). Changer de papier ou réduire le tirant de l’encre avec de la
Pommade anti-tirante (3 % maxi).
Faire un passage à blanc.
Accumulation d’encre sur les mouilleurs et/ou sur les Laver les rouleaux mouilleurs.
rouleaux toucheurs-mouilleurs. Prévention : mettre à la place du premier toucheur un rouleau
anti-pétouilles. En cas de refente du papier, bien équerrer celui-
ci, en évitant une coupe de rejet.
Utilisation d’une boîte d’encre entamée et mal Bien protéger les boîtes entamées avec du cellophane ou par pul-
protégée. vérisation d’Antisec A11 et enlever la peau en surface.
A la marge, mauvais réglage des pinces ou mauvais Régler les pinces à des pressions régulières.
réglage des roulettes (pression trop forte). Alléger la pression des roulettes.
Poudrage Papier trop poreux engendrant la séparation du liant et Appliquer une sous-couche de fond.
Les extraits secs de du pigment de l’encre.
l’encre restent en
surface. Viscosité de l’encre trop faible. Utiliser une encre à viscosité supérieure.
Encre séchant trop lentement. Utiliser une encre plus siccative. Consulter le fournisseur.
Trop forte acidité de l’eau de mouillage entraînant une Régler la solution de mouillage.
augmentation du temps de séchage. Pour masquer le phénomène, appliquer un vernis de surimpres-
sion.
Dureté du blanchet inadaptée. Utiliser un blanchet d’une plus grande dureté de surface.
Encre trop tirante. Réduire le tirant avec la Pommade anti-tirante (3% max). Pour
l’impression d’aplat important, effectuer un premier passage en
imprimant une trame légère (semelle) qui permettra de réduire
l’épaisseur du film d’encre déposé au second passage.
Report au blanchet de l’encre des groupes précédents. Diluer l’encre des groupes précédents qui reportent.
Peluchage Collage ou surfaçage insuffisant de la feuille. Imprimer un aplat total de laque transparente sans mouillage.
Faire un passage en blanc. Changer de papier.
Blanchet neuf ou mal lavé qui présente une adhésivité Bien laver le blanchet et le talquer.
importante.
Encre trop tirante Réduire le tirant avec la Pommade anti-tirante (3% max).
Apport d’eau non uniforme sur le blanchet. Ajuster les réglages du mouilleur.
Montées en épaisseur Délitage de la couche papier dans la solution de Changer de papier. Augmenter légèrement le mouillage.
mouillage.
Effet fantôme Blanchet usagé. Changer de blanchet. Même si le blanchet paraît propre, il peut
Réapparition de être altéré au niveau de sa couche compressible et l’image fan-
l’impression précédente tôme peut apparaître ultérieurement.
ou de celle en cours mais
Mauvais réglage des toucheurs sur les tables d’encrage. Régler les pressions des toucheurs sur les tables.
décalée.
1. Formulation
Une encre UV, quel que soit son type d’impression, est formulée à partir des composants suivants :
additifs
Les encre UV ne contiennent aucun produit volatil. 100 % de l’encre déposée sur le
support se retrouve dans le film sec, contrairement aux encres traditionnelles.
Informations techniques 1
Offset UV • Balance eau/encre : l’encre offset UV est formulée de sorte que l’émulsion eau/encre se rapproche de
celle d’une encre offset conventionnel pour obtenir la meilleure dépouille.
• Voltige : l’encre ne doit pas projeter lorsqu’elle se transfère sur les rouleaux.
• Force colorante : La formulation du liant de l’encre doit permettre le meilleur développement de
pigment, pour obtenir le meilleur rendu d’impression.
• Rhéologie : une encre offset UV doit avoir une rhéologie adaptée : souple pour éviter qu’elle ne « dorme
dans l’encrier » et fluide en machine pour parfaire l’émulsion eau/encre et la dépouille. La rhéologie
influe aussi sur le transfert.
• Tack (tirant) : le tack représente la force de scission nécessaire pour déposer le film d’encre sur le
support. Il doit être le plus faible possible pour éviter tout problème d’arrachage de support ou de
décalage des repérages.
• Stockage : les encres UV ont une durée de vie limitée suivant leur formulation et les conditions de
stockage. Il est recommandé de les stocker entre 5 et 30°C à l’abri de la lumière. Les encres UV Brancher
sont garanties pour une période de 12 mois.
• Séchage : les encres offset UV doivent être très réactives pour pouvoir sécher parfaitement à des
cadences d’impression élevées.
Waterless UV • Force colorante.
• Rhéologie : l’encre waterless UV doit être souple pour avoir un bon transfert dans la batterie de
rouleaux mais aussi visqueuse pour éviter le voile.
• Comportement machine : l’encre waterless UV est formulée de telle façon que la différenciation entre
zones imprimantes et non-imprimantes (siliconées) de la plaque se fasse facilement.
• Tack : le plus faible possible, comme pour l’offset UV.
Informations techniques 1
• Stockage : les encres waterless UV Brancher sont garanties pour une période de 12 mois.
• Séchage : les encres waterless UV sont assez réactives pour sécher en un seul passage sous un sécheur
UV standard.
Flexo UV • Force colorante.
• Rhéologie : La rhéologie d’une encre flexo UV doit être similaire à celle d’une encre flexo traditionnelle
(à l’eau ou solvant). Elle doit rester fluide quels que soient la température, le temps de repos et les
étapes d’impressions (dans l’encrier, sur l’anilox, sur le cliché, avant le séchage).
• Comportement machine : faible moussage, facilité de pompage, bon transfert sur le cliché…
• Stockage : les encres flexo UV Brancher sont garanties pour une période de 12 mois.
• Séchage : les encres flexo UV sont assez réactives pour sécher en un seul passage sous une lampe UV
mais pas trop pour éviter tout phénomène de tuilage.
Typo UV • Force colorante.
• Rhéologie : une encre typo UV ne doit pas être trop ferme pour éviter qu’elle ne dorme dans l’encrier,
ni trop fluide pour ne pas boucher la trame.
• Tack : le plus faible possible, comme pour l’offset UV.
• Stockage : les encres typo UV Brancher sont garanties pour une période de 12 mois.
• Séchage : les encres typo UV sont assez réactives pour sécher en un passage sous un sécheur UV
standard.
Vernis UV • Brillance.
• Résistances physico-chimiques : le vernis de surimpression doit résister à tout type d’agressions
physiques (rayures, abrasion, frottement) et chimiques (solvant, diluant).
• Stockage : les vernis UV Brancher sont garantis pour une période de 12 mois.
• Séchage : les vernis UV sont totalement secs après le passage sous sécheur UV quel que soit le poids de
film déposé.
5/ Hygiène et sécurité
Par leurs formulations, les encres UV constituants majoritaires des encres et quettes). En revanche une fois séchée,
nécessitent des précautions d’utilisa- vernis UV, sont plus ou moins irritants l’encre UV ne présente plus aucun
tion. Les oligomères et monomères, pour la peau (symbole Xi sur les éti- risque de manipulation.
Le CEPE (Conseil Européen de l’industrie des Peintures, Encres d’imprimerie et Couleurs d’Art) a édité un guide d’utilisation et
précaution à prendre pour l’emploi des encres UV (« Guide à l'intention des imprimeurs sur la sécurité d'utilisation des encres
d'imprimerie et vernis réticulables » - www.cepe.org).
15 Informations techniques
Précautions à prendre lors de doit être obligatoirement évacué. leur. Eviter tout contact avec le sys-
l’impression de produits UV • Dans toutes les installations de tème de séchage : ceci peut provo-
séchage UV, une évacuation vers quer de graves brûlures.
• Le rayonnement ultraviolet aux lon- l’extérieur de l’atelier par les ventila- • De même, il faut éviter tout contact
gueurs d’ondes inférieures à 220 nm teurs servant au refroidissement des visuel avec le rayonnement UV qui
produit de l’ozone. Une surconcen- lampes est prévue. Il est donc impé- peut provoquer des brûlures au
tration d’ozone peut engendrer des ratif de veiller au bon fonctionne- niveau des yeux.
picotements au niveau des yeux et ment de ces ventilateurs.
des maux de tête. L’ozone produit • Les lampes UV génèrent de la cha-
Température excessive de la table d’encrage. Baisser la température des groupes ou renouveler l’encre
régulièrement.
Arrachage Encre trop « poisseuse » ou « tirante » pour le support Réduire le poisseux ou le tirant de l’encre (ajout de pâte adoucissante
utilisé. ou de diluant).
du support
Couche supérieure du papier trop fragile. Changer de papier.
Habillage inadéquat du blanchet. Adapter les habillages par rapport aux préconisations
constructeur.
Température du support trop froide. Stocker le support à la température de l’atelier et suivre les
recommandations du fournisseur de support.
Séquence d’application des couleurs inadaptée. Veiller à ne pas appliquer, si possible, les couleurs les plus
chargées sur les premiers groupes imprimants.
Vitesse d’impression inadaptée avec le nombre et la Diminuer la vitesse d’impression en conservant le même niveau
puissance des lampes UV. de puissance de lampes ou modifier l’installation de séchage
afin d’augmenter la puissance totale.
Entretien du sécheur. Vérifier l’état, l’efficacité des lampes, leur nombre d’heures
d’utilisation et la propreté du réflecteur.
Informations techniques 1
Cas particuliers :
• Séchage du Noir. Utiliser des lampes dopées au Fer.
Utiliser 2 groupes pour imprimer un noir de densité supérieure
à 2,00.
Mauvais tranfert de Rouleaux sales ou mal nettoyés. Nettoyer les rouleaux ou les déglacer.
l’encre
Rouleaux incompatibles avec l’encre. Vérifier la compatibilité des rouleaux avec les encres UV.
Polymérisation des Stockage des encres à des températures trop élevées ou Veiller aux conditions de stockage des encres UV et à la
encres dans leurs en contact avec le soleil dans des boîtes mal fermées. rotation des stocks.
boîtes Durée de conservation supérieure à un an.
1 Informations techniques
récupération d’une quantité maxi- une filtration de l'énergie UV (principa- gestion de la chaleur
male d’énergie et participent à la lement dans les longueurs d'ondes les propreté de la lampe (fréquence des
régulation de température. plus courtes), et donc réduire son effi- entretiens)
cacité. C’est pourquoi il est impératif de
nombre de mises en tension de la
Les lampes UV – la source vérifier régulièrement l’état général des lampe.
d'énergie lampes.
Ces dernières années, des réflecteurs réflecteurs classiques. Il en résulte une nues auparavant avec des lampes de
possédant un revêtement spécifique augmentation du rendement de la 200 W/cm.
on été développés. C’est le cas des production et une réduction de la
réflecteurs dichroïques dont la couche consommation d'énergie. Cette technologie offre des avantages
réfléchissante est composée d'environ autant en termes d'économies d'éner-
60 couches différentes d'oxydes gie que de réduction des infra-rouges
métalliques. Les réflecteurs dich- Fonctionnement qui échauffent le substrat (et donc de
roïques ou réflecteurs à miroir froid, réduction de la déformation des sup-
réfléchissent le rayonnement UV dans Les nouveaux réflecteurs URS® d’IST ports).
la gamme de 200 à 450 nm avec envi- combinent les avantages des réflec-
ron 98 % d'efficacité, tout en permet- teurs aluminium et CMK (miroir froid).
tant à l'énergie infra-rouge d'être Seule l'énergie UV est réfléchie tandis Adaptation individuelle des
transmise (par l'intermédiaire du revê- que l'énergie infra-rouge (i.e. la cha- réflecteurs
tement dichroïque) vers le profilé lui- leur) est transmise via le revêtement
même refroidi par eau. Si le refroidis- dichroïque vers le profilé refroidi par Cette nouvelle technologie a pour
sement par air reste à ce jour le pro- eau de manière efficace. avantage d’être adaptable en fonction
cédé le plus couramment utilisé dans des exigences spécifiques des clients
les systèmes UV, il peut également être Grâce à cette nouvelle technologie de (modification de la géométrie, des
associé à un refroidissement par eau. réflecteurs, il est maintenant possible revêtements). Les manipulations et
Un contrôle de la température est d'atteindre des vitesses de production nettoyages sont, de plus, fortement
nécessaire pour maintenir une tempé- avec des puissances de lampe de facilités.
rature stable de la lampe, ceci afin 140 W/cm équivalentes à celles obte-
d'assurer un rendement optimal. Les
capteurs de température sont installés
dans le sécheur et communiquent avec
le système de contrôle pour veiller à ce Réflecteurs URS® – Source IST®
que le bon volume d'air soit prélevé à
travers le système à tout moment. Très
souvent, le système est conçu en cir-
cuit fermé de sorte que le volume d'air
en circulation est continuellement
ajusté en fonction de la température
mesurée dans le système UV.
La solution de mouillage
Le rôle de la solution de mouillage est
primordial dans le procédé offset : elle
Maîtrise de la soluton de mouillage
씮
joue un rôle essentiel dans l'obtention
d’impressions de grande qualité Qualité:
(contraste entre les aplats et les demi- Solution de Contraste d'impression
tons tramés, brillant…). Un solution de et brillant optimal.
mouillage
씮
mouillage maîtrisée est également
synonyme d’économie, notamment en Economie - réduction:
terme de réglage machine. maîtrisée • de la gâche encre et supports,
• des temps d'arrêt machine.
Ainsi pour l'imprimeur, la recherche et
la maîtrise de la solution de mouillage
la mieux adaptée à son processus
d'impression se justifient par un dou- • une eau douce favorise l'émulsion.
En fonction de leur TH, les eaux du
ble enjeu : qualitatif et économique. Par ailleurs, elle est sensiblement plus
robinet se définissent de la façon sui-
vante : corrosive que l'eau dure et peut pro-
Afin de maîtriser la solution de mouil- voquer rapidement l'oxydation des
lage, il convient d’abord de connaître plaques et la corrosion des éléments
les propriétés de l’eau de réseau avant 0°f mécaniques de la machine.
de comprendre les différentes caracté-
ristiques de la solution de mouillage. Douce
Le traitement de l'eau de réseau
9°f La dureté n'est pas supprimée par l'ad-
1. L'eau de réseau
Zone préconisée ditif de mouillage, même s’il peut en
pour la solution réduire légèrement les inconvénients. A
L'eau de réseau est le constituant de de mouillage partir d'une valeur de TH égale ou
base de la solution de mouillage et ses 9 < TH < 27 supérieure à 27°f, il est souhaitable de
caractéristiques influent sur la qualité traiter l'eau de réseau. Le principe de
de cette dernière. La maîtrise de l’eau 27°f
l'osmose inverse donne d’excellents
de réseau est donc essentielle. résultats car il permet de régler le TH à
Sans traitement particulier, la qualité Dure 18°f (idéal pour la préparation de la
d'approvisionnement de l’eau de réseau 45°f solution de mouillage).
est inégale. Certaines irrégularités dans
la qualité sont responsables de phéno-
mènes perturbant le processus d'im-
pression : du point de vue de l'offset, la Dans la pratique, il importe peu de 2. Caractéristiques de
caractéristique essentielle est le TH connaître avec précision le TH. La pré- la solution de mouillage
(titre hydrotimétrique) qui caractérise cision de la méthode de mesure avec
la dureté de l'eau. des bandelettes réactives suffit pour
La solution de mouillage est, avec la
s'assurer de l'aptitude ou non d'une eau
plaque et l'encre, à la base du principe
Le TH (titre hydrotimétrique) : de réseau à la préparation d'une solu-
de l'offset. Elle sert à éviter le dépôt
dureté de l'eau tion de mouillage.
d’encre sur les zones non imprimantes
de la plaque et ainsi à assurer la diffé-
Le TH indique la teneur de l'eau de A savoir... renciation des zones imprimantes et
réseau en carbonates de sodium et de non imprimantes.
magnésium. Ces valeurs varient princi- En cas de grosses perturbations
climatiques (sécheresse / orages), le Les caractéristiques essentielles de la
palement en fonction des conditions TH peut connaître une variation forte solution de mouillage sont les suivantes :
géologiques locales. Les eaux à faible et brutale. • le pH (potentiel Hydrogène)
concentration en carbonates sont dites • la tension superficielle
"douces" (TH faible), les eaux à forte • le taux d'alcool isopropylique
concentration sont dites "dures" (TH • la température
élevé). Une eau du robinet inadaptée est à
• la conductivité
En France, le TH de l'eau du robinet l'origine de perturbations dans le pro-
• les effets de protection
s'exprime en degrés hydrotimétriques cessus d'impression :
français (°f). • une eau dure contient des sels qui
Le pH (potentiel Hydrogène)
bouchent les pores des rouleaux et
leur font perdre leur aptitude à
A savoir... Il mesure l'acidité ou l'alcalinité d'une
accueillir l'encre. Les dépôts peuvent
solution aqueuse. L'échelle de pH per-
s'accumuler dans la tuyauterie et les
1° français (°f) = 0,56° allemand (°d) met de classer les solutions suivant leur
buses de pulvérisation du système de
force et varie de 0 à 14. Un pH de 7 est
= 10 mg/l de CaCO3 mouillage et perturber la régularité
dit neutre.
de son fonctionnement.
Informations techniques
lors de l’impression (évacuation des inhibiteurs de corrosion qui limiteent levures néfastes au bon fonctionne-
poussières de papier notamment). les risques de corrosion des parties ment de la machine (même s’il reste
• la solution de mouillage lubrifie le métalliques de la presse indispensable de nettoyer ces circuits
blanchet dont la durée de vie est pro- • la plupart des additifs de mouillage périodiquement, avec un détergent
longée. comportent des biocides qui évitent pour circuits de mouillage)
• la solution de mouillage contient des le développement de bactéries et de
La tension superficielle :
chaque presse et système de mouillage Implication de la direction et du personnel en atelier. Collaboration avec
requièrent une tension superficielle une société spécialisée.
spécifique pour un résultat optimal.
Nettoyage et déglaçage du train d’encrage de la presse.
Avec les additifs de mouillage actuels,
il est possible d’ajuster sans problème Nettoyage du circuit de mouillage. Vidange et rinçage des bassines de
la tension superficielle en fonction de mouillage. Réglage de la température à 15°C ± 10 %.
la demande.
Mise en place (dosage) d’un additif adapté à l’équipement, aux systèmes
La viscosité : de mouillage et à l'eau utilisée.
contrairement à l’alcool, les substituts
n’augmentent pas la viscosité de la Remplacement éventuel des rouleaux pour des duretés adaptées.
solution de mouillage. Lorsque l’on Réduction des pressions de contact du système de mouillage.
supprime l’isopropanol, la solution de
mouillage devient plus fluide et, si la Encrage de la presse avec des encres neuves. Réglage initial des touches
presse est mal réglée, le système de haut et uniforme.
mouillage n’amène plus suffisamment
de solution sur la plaque. L'équilibre
eau/encre chavire et il entraîne un
graissage de la plaque.
Equilibre eau-encre :
au cœur de l’émulsion, l’alcool agit
comme un diluant pour l’encre. En le
supprimant, la quantité d’eau néces-
saire est abaissée. Différents travaux et
essais industriels démontrent que le
mouillage peut être réduit après sup-
pression de l’isopropanol. Les réglages
de l’eau et de l’encre étant plus faibles,
il est plus facile au conducteur de
presse de maintenir l'équilibre eau/
encre. Un film d’encre très concen-tré
et plus mince génère des points plus
nets et un rendu plus vif des couleurs.
Le séchage est plus rapide car il y a
moins de liquide dans le film d’encre.
Informations techniques
Le Waterless UV
Qu’est ce que le Le procédé Waterless
procédé Waterless ?
encre solution de mouillage
Le Waterless est un procédé lithogra-
phique sans mouillage. Le principe se
fonde sur la répulsion encre-zone sili-
conée. Une fois insolée, la plaque pré-
sente des zones siliconées et des zones
non siliconées suivant le masque d’in-
solation. L’encre déposée est repoussé
des zones siliconées vers les zones non
siliconées, ainsi se forme la différencia- Offset conventionnel
tion entre zone imprimantes et non
imprimantes. L’encre est ensuite trans-
férée sur un blanchet puis déposée sur encre plaque siliconée
le support.
Principaux polymères
Formulation d’une encre
Flexo-Hélio Dans les encres base eau, deux types de polymères acryliques sont utilisés :
• les polymères en émulsion ou en dispersion améliorent le séchage des encres , le
brillant, l’adhérence et la tenue à l’eau.
• les polymères en solution favorisent le mouillage du pigment et facilitent la re-
solubilisation et le nettoyage.
Dans les encres base solvant, les familles de polymères évoquées sont utilisées seules
ou en mélange en fonction de l’application et des propriétés finales requises pour
l’imprimé.
Principaux solvants
Le choix du solvant dépend de l’appli- Les émulsions et les dispersions relâ- • La nature du support
cation, de la vitesse de séchage souhai- chent l'eau rapidement, d’où un Sur un support ouvert (vélin, kraft,…)
tée et des polymères utilisés. Plus séchage accéléré. une viscosité assez haute est recom-
l’indice d’évaporation est faible, mandée afin d’éviter le phénomène
(ether = 1), plus le solvant est volatil et d’encre qui s’enterre par pénétration
plus le séchage est rapide. trop rapide dans le support.
Le point éclair est la température mini-
male à laquelle le solvant peut s’en- La prise en compte de ces différents
flammer en présence d’une source de paramètres permettra de déterminer la
chaleur (étincelle, flamme...). viscosité la plus appropriée pour opti-
miser la qualité de l’impression.
• par pénétration dans le support.
2. Séchage Uniquement pour les supports absor- Le réglage de la viscosité doit être
bants (papiers, cartons…), une partie de effectué sur une encre à température
Encre base solvant la phase aqueuse pénètre dans le sup- ambiante avant sa mise en machine.
port.
Le séchage s’effectue :
• par évaporation forcée du solvant. • Encre base solvant
Passage dans un caisson de séchage à Le réglage de la viscosité doit se faire
air chaud avec extraction des vapeurs 3. Préparation avec les solvants préconisés. La dilution
émises. usuelle varie entre 20 et 30%. Les sol-
Dans certains cas, seule l’extraction Du fait de la diversité des matériels vants doivent être ajoutés lentement
peut être utilisée si le support imprimé d’impression (groupe encreur, linéature sous agitation. Il est préférable de
est sensible à la déformation par éléva- des anilox, râcles) et des travaux réali- régler l’encre à une viscosité supérieure
tion de température. sés, les encres hélio et flexo, sont livrées à la viscosité prévue, afin d’ajuster
sous forme concentrées. cette viscosité au début du tirage.
Il est indispensable de préparer l’encre Les encres ayant été correctement
avant chaque tirage afin d’optimiser la réglées, la viscosité devra être contrô-
qualité de l’impression en ajustant : lée en cours de tirage. Elle aura ten-
dance à augmenter d’autant plus rapi-
• La viscosité dement que la température ambiante
• L’intensité sera élevée, et que la consommation
• La vitesse de séchage d’encre sera faible. Il faudra alors la
réajuster comme indiqué précédem-
• par pénétration dans le support. La viscosité ment.
Uniquement pour les supports absor-
bants (papiers, cartons…), une partie du La viscosité d’une encre flexo/hélio se • Encre base eau
solvant pénètre dans le support. mesure par le temps d'écoulement Dans des conditions normales d’utilisa-
(exprimé en secondes) d'un volume tion, la mise à viscosité de l’encre se
L’élimination du solvant conduit à une précis à travers un orifice de diamètre fait avec l’eau du robinet. La chute de
augmentation de la viscosité de l'encre déterminé. La viscosité est d'autant viscosité étant très rapide, il faut diluer
puis, à l'obtention d'un film sec et plus forte que l'écoulement est lent. par doses de 2 à 5 % ou utiliser à la
adhérent. Plusieurs paramètres interviennent place de l’eau le réducteur de viscosité
Les deux modes de séchage peuvent dans le réglage de la viscosité : (5 à 10 %, Voir Produits auxiliaires
être combinés. page 58).
• Le groupe encreur La caractéristique essentielle des encres
Encre base eau Certains groupes « montant », ancienne à l’eau est de présenter une bonne sta-
génération, nécessitent une encre à bilité en machine. Dans les cas de faible
Le séchage des encres base eau et la haute viscosité (supérieure à 60 consommation ou de température éle-
formation du film sont des phéno- secondes) pour assurer le transfert du vée, il est toutefois nécessaire d’incor-
mènes complexes. barboteur jusqu’au cliché. porer toutes les heures une quantité de
Le séchage s’effectue : régénérateur (1 à 2 %, Voir Produits
• par coalescence. • Le type de travail auxiliaires page 58), afin de maintenir
L’émulsion ou la dispersion, liant de L’impression en trame fine (quadri) la viscosité et le pH à leur niveau ini-
l’encre, se présentent telles des parti- requiert une viscosité assez basse (de 20 tial.
cules sphériques en suspension. à 25 secondes) pour optimiser la finesse
L’évaporation de la phase aqueuse per- du point et limiter l’engraissement.
met à ces particules de venir au contact Pour l’impression en aplat, une visco-
les unes des autres et de former un film sité plus haute (supérieure à 40
continu. secondes) assurera un bon tendu.
Informations techniques
4. Incidents / remèdes
Impression jaspée Viscosité trop faible. Ajouter de l’encre non diluée et ajuster la viscosité.
Changer le cliché.
Apparence mouchetée ou Ajouter de l’épaississant.
tachetée de l’impression,
cercles colorés ou noirs, Mauvais état de surface du cliché. Nettoyer minutieusement les clichés, ne pas utiliser de matériaux
apparaissant le plus sou- Pollution du cliché (antimousse, silicone,...). susceptibles de laisser des peluches sur le cliché.
vent dans les couleurs
claires. Mauvais état du barboteur ou de l’anilox. Vérifier l’état du barboteur, l’usure du cylindre anilox, s’assurer
que les alvéoles ne sont pas bouchées.
Absorption de l’encre de façon inégale dans le Utiliser des clichés plus mous, ou des encres opaques.
support. Changer de support.
Séchage trop rapide Encre base solvant : Utiliser un solvant à évaporation plus lente (retardateur).
Le solvant de dilution s’évapore trop vite.
L’encre sèche sur le sys-
tème d’encrage (cliché et Encre base eau : Ajouter 2-3% de retardateur.
cylindre), ce qui nuit au pH incorrect. Ajouter du régénérateur (1à 2 % tous les 3/4 heure).
transfert.
Impression d’intensité Viscosité trop faible. Ajouter de l’encre non diluée ou un concentré.
trop faible Trame de l’anilox trop fine. Utiliser un anilox avec une trame plus grosse.
Usure ou bouchage de la trame de l’anilox. Nettoyer ou changer l’anilox.
Impression trop intense Viscosité trop élevée. Diminuer la viscosité avec le diluant approprié.
Trame de l’anilox trop grosse. Choisir un anilox avec trame plus fine.
Mauvais réglage de la râcle. Régler la râcle de façon à essuyer correctement le cylindre.
Le cliché ne dépose pas Tension de surface du support trop faible ou tension Vérifier le traitement du support et l’énergie de surface du
suffisamment d’encre sur de surface du cliché trop élevée. cliché.
le support.
Mauvais réglage de la pression entre le cliché et Ajuster les réglages.
l’anilox.
Usure ou bouchage de la trame de l’anilox Changer ou nettoyer l’anilox.
Trame de l’anilox trop fine. Utiliser une trame plus grosse.
Encre non homogène Incorporation incorrecte d’un produit d’ajout Filtrer l’encre de l’encrier.
provoquant une précipitation. Vérifier si le produit utilisé est compatible avec l’encre.
Particules en suspension. Ajouter les additifs sous agitation lente.
Moirage Mauvais rapport entre la linéature du cliché et celle Sélectionner un anilox adapté au travail à réaliser.
de l’anilox. En flexo le rapport entre la trame du cliché et celle de l’anilox
Flou de l’impression en doit être de 1 à 3.5 voire 4.
quadrichromie.
Mauvais angle des trames des clichés. Les films de sélection doivent être corrigés.
Impressions empâtées Excès de pression entre le cliché et l’anilox. Régler la pression correctement.
Présence d’un excès d’en- Séchage de l’encre trop rapide. Ajuster le séchage de l’encre.
cre autour des points de
trames, de l’œil du cliché Viscosité trop élevée. Diminuer la viscosité.
et des petits caractères.
Larges raies transversales Serrage excessif du cylindre encreur. Vérifier l’épaisseur du cliché (l’utilisation d’un cliché dont l’épais-
sur l’impression. seur est insuffisante est compensée par un excès de serrage).
Informations techniques
La couleur et sa reproduction
Il est essentiel de bien définir la notion A savoir... L’axe L* perpendiculaire au plan chro-
de couleur. La matière n’a pas de cou- matique décrit la clarté (axe de valeurs
leur, elle possède uniquement la pro- de gris) de 0 (Noir) à 100 (Blanc).
priété de réfléchir plus ou moins cer- La couleur perçue est très dépendante de
l’illuminant. Deux couleurs, identiques
tains rayonnements lumineux auxquels sous un illuminant donné, peuvent appa- • Coordonnées cylindriques
l’œil est sensible. La couleur est donc la raître différentes sous un autre, ce phé-
sensation visuelle perçue par l’observa- nomène s’appelle le métamérisme.
teur d’un objet sous un éclairage
donné.
Le CIE a également défini deux obser-
Différents éléments interviennent dans vateurs standardisés représentant l’ob-
la perception de la couleur : servateur humain moyen, possédant
• La lumière : il s’agit d’une onde élec- une vision normale :
tromagnétique qui peut notamment • l’observateur 2° correspond à la
être caractérisée par sa longueur vision d’un objet de petite taille.
d’onde et sa température. Elle peut • l’observateur 10° correspond à l’ana-
modifier considérablement la per- lyse d’un objet en vision normale.
ception de la couleur.
• La matière : elle a la propriété de
réfléchir plus ou moins l’énergie
lumineuse. La description de la couleur
• L’œil : il a pour rôle de convertir les Dans ce système, 3 coordonnées
informations qu’il reçoit et les trans- La caractérisation de la couleur d’un polaires définissent la couleur :
met au cerveau pour interprétation. objet perçue par un observateur stan- • C* qui représente la saturation
L’oeil est sensible aux radiations dard sous un éclairage normalisé se fait (Chroma) : cette valeur correspond à
électromagnétiques comprises mathématiquement grâce à des coor- la « pureté » de la teinte. Si la couleur
entre 400 et 700 nm (spectre du données colorimétriques qui permet- est proche du centre du cercle colori-
visible). tent de repérer la teinte dans un espace métrique, elle sera dite « sale ». A l’in-
colorimétrique. C’est en positionnant verse, plus elle s’éloigne du cercle,
La colorimétrie est le moyen technique dans cet espace différents échantillons plus elle sera saturée et donc « vive ».
d’associer des chiffres à une couleur, de que l’on peut calculer des écarts colori- • h qui représente l’angle de teinte
manière à la positionner dans un métriques. (Hue), exprimée en degrés.
espace. Il devient alors possible de cal- 0° correspond à +a* (rouge)
culer des différences entre un standard En 1976, le CIE a mis en place un 90° correspond à +b* (jaune)
et un échantillon, de déterminer des espace couleur appelé CIE L*a*b* encore 180° correspond à –a* (vert)
tolérances colorimétriques d’accepta- très utilisé pour la mesure de la couleur. 270° correspond à –b* (bleu)
tion mais également de faire de la for- Dans cet espace, on peut caractériser C* et h décrivent le plan chromatique.
mulation de couleur. une couleur en fonction de deux types
de coordonnées : rectangulaires (L* a* • L’axe L*, qui représente la clarté
b*) ou cylindriques (L* C* h). (Lightness), est identique à celui uti-
lisé en coordonnées rectangulaires.
Normalisation des conditions
• Coordonnées rectangulaires
d’observation
Ces coordonnées sont essentielles pour
La perception d’un objet coloré dépend caractériser mathématiquement les
des conditions d’observation. Ces der- couleurs mais ont également un équi-
nières dépendent notamment de la valent qualitatif :
source lumineuse (illuminant) et de • La teinte (ou tonalité) définit la sen-
l’observateur. sation visuelle (dénomination des
couleurs : bleu, rouge, vert…)
Le CIE (Comité International de • La saturation (ou chroma) permet
l’Eclairage) a défini 3 illuminants prin- d’exprimer la sensation de pureté
cipaux standardisés : d’une couleur. Elle décrit le caractère
plus ou moins coloré et vif de la sur-
• l’illuminant D65 qui reproduit la face d’un objet.
lumière moyenne du jour. • La clarté (ou luminosité) représente
• l’illuminant A, représentatif des 2 axes définissent le plan chromatique : la quantité de lumière réfléchie ou
sources à incandescence. l’axe [-a ; +a] qui représente les transmise par l’objet (relativement à
• l’illuminant F11, qui reproduit la variations rouge - vert une surface blanche éclairée de
lumière des néons. l’axe [-b ; +b] qui représente les manière identique).
variations jaune - bleu
Informations techniques
Comme précédemment, les différents Cette norme indique entre autre : • Les conditions normalisées de mesure
chapitres correspondent aux différents • Les différents types de supports à uti- des densités et des couleurs
procédés d’impression. liser • Les courbes d’engraissement norma-
• Les densités et couleurs de référence lisées de référence
Valeurs des densités d'aplats et valeurs d'engraissements selon la norme ISO 12647-2 (1996)
Couleur Densité Tolérance Engraissement Tolérance Engraissement Tolérance
80% 40%
A savoir...
Le fabricant d’encres s’engage à fournir un certificat de conformité avec la norme ISO 2846. Cette conformité permet à l’imprimeur d’utiliter un set
de quadri « standardisé », conforme aux exigences de la norme ISO 12647.
Il faut toutefois noter que la conformité avec la norme ISO12647 dépend de nombreux paramètres tels que la machine, les blanchets ou les supports
qui influent fortement sur le résultat de l’impression.
C’est pourquoi la conformité avec la norme ISO 12647 relève exclusivement de l’imprimeur.
Attention : les bases Hexachrome® ont Il se présente sous la forme d’un nuan- toutes les teintes de ce nuancier.
une solidité lumière quasi nulle ( Voir cier contenant 1000 teintes réalisables
article « La résistance des impres- à partir de 13 bases colorées, d’un noir A savoir...
sions » page 110). Il est recommandé neutre et d’une laque transparente.
de juger de l’utilisation finale de l’im-
Les nuanciers Pantone® ne doivent pas
primé et le cas échéant, d’utiliser une En septembre 2007, la société Pantone® être considérés comme des étalons colo-
hexachromie solide (nuances diffé- a lancé sur le marché un nouveau sys- rimétriques mais comme des guides
rentes). tème appelé Pantone Goe™ System. contenant des formules d’orientation
Pour toute information complémen- Contenant 10 bases et une « laque facilitant l’obtention de la teinte requise.
taire, nous consulter transparente », il est accompagné d’un
nuancier contenant plus de 2000
teintes. La société Brancher soumet, chaque
Les systèmes Pantone® année, ses encres de base référen-
A la différence du système PMS où cer- cées par Pantone® pour obtenir le
Le système Pantone® le plus connu, taines teintes ne sont pas vernissables renouvellement de son homologa-
appelé PMS (Pantone Matching acrylique ou UV, les pigments sélec- tion.
System®) a été développé en 1963 et tionnés dans le système Pantone®
introduit en France en 1966. Goe™ offrent la possibilité de vernir
ter les phénomènes d’arrachage, de Les films ayant reçu une enduction ou
peluchage… 4/ L’imprimabilité avec un prélaquage (communs en hélio/
Dans le cas d’impression de supports les encres flexo/hélio flexo) doivent être imprimés avec des
très poreux (non couchés) en flexo UV, encres compatibles avec ces traite-
le véhicule de l’encre peut être absorbé Papiers ments (ex. : prélaquage cellulosique/
trop rapidement par le support du fait encre cellulosique ou prélaquage acry-
de sa faible viscosité et peut provoquer Quel que soit le type de papiers et car- lique /encre cellulosique).
un phénomène de marbrure. tons, l’imprimabilité avec ces encres est
bonne. Les papiers couchés et friction- Supports métallisés et métalliques
Supports synthétiques et fermés nés permettent d’obtenir des impres-
sions de meilleure qualité. L’aluminium mince utilisé seul ou en
Les remarques faites en offset tradi- complexe doit toujours subir une opé-
tionnel sont également valables pour le Supports synthétiques ration de prélaquage (cellulosique ou
séchage UV. Néanmoins, des problèmes acrylique). Le prélaquage est moins
d’adhérence peuvent apparaître même La surface ne doit pas être souillée par nécessaire lorsqu’on utilise de l’alumi-
avec un traitement correct. En effet, des impuretés, graisses, cires, huiles... nium plus épais tel que celui utilisé
certains synthétiques, type PVC, L’une des conditions essentielles est dans la fabrication des capsules de sur-
contiennent des agents lubrifiants qui que l’énergie de surface soit à un bouchage. Les films métallisés sous vide
migrent en surface : ceux-ci peuvent niveau suffisant pour obtenir une ont une surface très fragile. Pour favo-
nuire à l’adhésion même si la tension bonne imprimabilité et plus particuliè- riser leur imprimabilité il est donc
de surface est correcte. Dans tous les rement une bonne adhérence. recommandé de les prélaquer.
cas, la réalisation d’essais en machine
ou dans nos laboratoires est nécessaire. Les films de polyéthylène haute et L’imprimabilité nécessite la parfaite
basse densité, les films de polypro- adéquation de l’encre et du support.
Supports métallisés et métalliques pylène bi-orientés et co-extrudés Nos laboratoires sont disponibles afin
doivent avoir un niveau de traite- d’étudier l’imprimabilité de vos sup-
Comme dans le cas des encres offset, ment de 38 à 40 dynes/cm. Le poly- ports et vous préconiser l’encre la plus
des formulations spécifiques sont ester (PET) peut être traité jusqu’à adaptée.
développées pour l’impression sur 45 dynes/cm.
métal.
ISO 2838 (NF Q 64-005) : A savoir... cahier des charges afin de vous propo-
Technologie graphique - Impressions et ser les produits adaptés à vos exi-
encres d'imprimerie – Evaluation de la gences.
résistance aux alcalis. La résistance aux alcools et aux solvants
nitrocellulosiques (mélange d’éthanol,
Certaines applications demandent à
d’éthoxypropanol et d’acétate d’éthyl)
ISO 2839 (NF Q 64-006) : renseigne sur la vernissabilité avec les avoir une résistance thermique parti-
Technologie graphique - Impressions et vernis alcool, cellulosiques, acryliques et culière. C’est le cas par exemple :
encres d'imprimerie – Evaluation de la UV. • de l’ondulage,
résistance aux savons. La résistance aux alcalis concerne les • de la dorure à chaud,
imprimés pouvant entrer en contact avec • d’une impression thermique directe
ISO 2840 (NF Q 64-007) : les lessives (étiquettes, boîtes carton…) sur papier thermique. Les impressions
Technologie graphique - Impressions et ou certaines colles alcalines (étiquettes, doivent résister à des températures
encres d'imprimerie – Evaluation de la affiches…). comprises entre 65 et 85C° afin d’évi-
résistance aux détergents. ter l’encrassement des têtes ther-
miques,
ISO 2842 (NF Q 64-009) : • du thermoscellage : la résistance de
Technologie graphique - Impressions et 3. Autres résistances l’impression et donc de l’encre doit
encres d'imprimerie – Evaluation de la être supérieure d’au moins 30C° par
résistance aux huiles et graisses ali- Différentes résistances mécaniques rapport à la thermoscellabilité du
mentaires. peuvent être évaluées sur un imprimé : support,
résistance au ruban adhésif, résistance • de la stérilisation,
ISO 2843 (NF Q 64-010) : à l’ongle, résistance au froissement, à • d’un séchage en tunnel.
Technologie graphique - Impressions et la pliure ou encore à l’abrasion.
encres d'imprimerie – Evaluation de la Il est impératif pour l’imprimeur de
résistance aux cires et paraffines. Ces caractéristiques sont exigées en connaître la finalité de l’imprimé.
fonction du cahier des charges des Cette information est nécessaire au
clients et donneurs d’ordre. Nous vous fabricant d’encre pour préconiser le
préconisons de nous soumettre le produit le plus adapté.
Refus / Mauvais tendu Excès de poudrage (si vernissage en reprise). Réduire le poudrage.
Vérifier la granulométrie.
Collage d’une impression Incompatibilité colle / vernis. Réaliser des réserves, travailler avec mouillage.
vernie Utiliser un vernis acrylique.
Mauvais séchage Ajouter du siccatif incolore (1% maxi), un excès de siccatif pro-
voquerait un jaunissement et un effet contraire au séchage.
2. Vernis acryliques Emploi : Dans tous les cas (base eau ou solvant),
Les vernis à base eau peuvent s’appli- il est recommandé d’utiliser des encres
De plus en plus utilisé, le vernis acry- quer à partir du bac de mouillage, solides car certains pigments peuvent
lique connaît un véritable succès grâce d’une vernisseuse ou d’un groupe ver- être altérés chimiquement.
à son faible coût et sa facilité d’utilisa- nisseur (chambre à râcle avec cylindre
tion. anilox de linéature 80-100 l/cm et de Caractéristiques :
capacité 6, 9 ou 13 cm3/m2, le plus cou- Le séchage est rapide voire immédiat
Formulation : ramment utilisé). (soufflage air chaud ou IR).
Deux types de formulations à base de Les vernis à base solvant s’appliquent Ils sont incolores et non jaunissants.
résines acryliques existent : dispersion à partir de l’encrier en offset sec. Leur brillance est élevée.
dans l’eau ou dans des solvants. La vis- Les vernis acryliques peuvent s’utiliser Ces vernis sont collables.
cosité est ajustée en fonction du mode en ligne sur des encres offset/typo tra-
d’application. ditionnelles.
Refus / Mauvais tendu Excès de poudrage (si vernissage en reprise). Réduire le poudrage. Vérifier la granulométrie.
Vernissage acrylique sur encre traditionnelle. Observer un temps de séchage de 24 à 48h avant vernissage
Le séchage IR ou air chaud d’une encre traditionnelle est décon-
seillé en cas de vernissage acrylique.
Dégradation de la Attaque chimique par les constituants du vernis Utiliser des encres solides : Rhodamine, Héliotrope, Violet, Bleu
couleur du film d’encre acrylique. 072 et Bleu Reflex .
Voir article « La résistances des impressions » page 110.
Maculage Vernissage acrylique, séchage air chaud ou IR : Réduire le rayonnement IR. Température maximale en pile
température de pile trop élevée. conseillée : 35°C recto et 30°C verso.
Refus / Mauvais tendu Excès de poudrage (si vernissage en reprise). Réduire le poudrage. Vérifier la granulométrie.
Vernissage UV sur encre traditionnelle. Observer un temps de séchage de 24 à 48h avant vernissage UV.
Le séchage IR ou air chaud d’une encre traditionnelle est décon-
seillé en cas de vernissage UV.
Dégradation de la Attaque chimique par les constituants du vernis UV. Utiliser des encres solides : Rhodamine, Héliotrope, Violet, Bleu
couleur du film d’encre 072 et Bleu Reflex.
Voir article « La résistances des impressions » page 110.
Collage d’une Incompatibilité colle / vernis. Utiliser un vernis dorable ou réaliser des réserves.
impression vernie Utiliser un vernis acrylique.
* Vernissage UV en reprise sur des encres traditionnelles offset ou flexo : des précautions sont à prendre, se reporter aux fiches techniques.
** Temps de séchage pour obtenir un séchage complet du vernis (séchage à cœur) : ce temps est donné à titre indicatif car il dépend des conditions d’impression et de vernissage.
Qualité - Sécurité - Environnement
Imprim’Vert®
Imprim’Vert® est une marque accordée
Le cahier des charges
aux imprimeurs respectant les exi-
Imprim’Vert®
gences d’un cahier des charges environ-
nemental.
REACH
REACH est une réglementation euro- Cet article présente les différentes L’enregistrement des substances
péenne, entrée en vigueur le 1er juin étapes prévues par la réglementation
2007, instaurant de nouvelles règles et les exigences à suivre pour s’y Depuis l’entrée en vigueur de la régle-
de gestion pour l’ensemble des subs- conformer. mentation REACH, tout producteur ou
tances chimiques mises sur le marché importateur sur le territoire européen
communautaire. de substances (existantes ou nouvelle-
L’acronyme « REACH » résume les Généralités ment produites après l’entrée en
vigueur de la réglementation) à plus
lignes directrices de la réglementa- d’une tonne par an doit y souscrire
tion : l’enRegistrement, l’Evaluation, Le règlement vise à améliorer la
connaissance des propriétés intrin- pour conserver une autorisation de
l’Autorisation et la restriction des mise sur le marché.
substances CHimiques. sèques des substances chimiques et à
mieux maîtriser les risques pour
l’homme et pour l’environnement liés à Seules les substances de la liste ELINCS
L’objectif visé par cette nouvelle poli- (mises sur le marché après juin 1992 et
tique de gestion des substances chi- l’usage de ces substances.
avant l’entrée en vigueur du règlement
miques est d’améliorer le niveau de REACH et ayant fait l’objet d’une noti-
protection de la santé et de l’environ- L’atteinte de ces objectifs repose sur un
système prévoyant l’enregistrement, fication auprès de la communauté
nement par une connaissance accrue européenne) sont exclues du cadre
du risque chimique. l’évaluation, l’autorisation et la restric-
tion de l’ensemble des substances chi- général de cette obligation.
La réglementation REACH visant à miques (déjà existantes ou nouvelle-
ment produites) fabriquées ou impor- L’AEPC met à disposition un système
améliorer la connaissance et la maî- d’information dédié pour réaliser cet
trise du risque chimique, les importa- tées dans l’Union Européenne.
enregistrement (le système informa-
teurs, producteurs, distributeurs et tique REACH-IT) et la réglementation
utilisateurs avals de substances chi- C’est l’Agence Européenne des Produits
Chimiques (AEPC), instituée par la prévoit deux étapes distinctes, fonc-
miques européens sont soumis à sa tions de la nature des substances et de
mise en application. réglementation REACH, qui a la charge
d’administrer ce système. la stratégie adoptée par le déclarant :
A ce titre, les différents acteurs de la 1. Le pré-enregistrement, facultatif, est
chaîne graphique (fabricants d’encres A terme ce sont quelques 30 000 subs-
tances chimiques - telles quelles ou réservé aux substances dites phase-
et de vernis, fabricants de consomma- in. Il s’agit des substances réperto-
bles, imprimeurs, distributeurs) doi- contenues dans des préparations ou
dans des articles – qui devraient être riées dans l’inventaire EINECS (subs-
vent engager des actions de mises à tances mises sur le marché avant
niveau de leurs systèmes de manage- soumises à enregistrement auprès de
l’AEPC. septembre 1981) et de celles qui ont
ment afin de se mettre en conformité été produites mais non mises sur le
avec la réglementation. marché avant juin 1992. Cette étape
1 Qualité - Sécurité - Environnement
d’enregistrement préalable, s’éche- Le régime transitoire permettra aux prié des données. Il consistera à véri-
lonnant entre le 1er juin et le 1er déclarants ayant pré-enregistré des fier la complétude des données
décembre 2008, permettra aux substances “phase-in” de disposer d’un transmises. Une fois le caractère
déclarants y ayant souscrit de béné- échéancier pour l’enregistrement défi- complet des dossiers vérifié, les don-
ficier d’un régime transitoire pour nitif de ces substances. Cet échéancier nées fournies seront rendues accessi-
l’enregistrement définitif de leurs est établi selon la classification de la ble dans la base de données centrale
substances phase-in. En contrepartie substance et sur la base du tonnage de REACH-IT aux autorités compétentes
du délai obtenu, les déclarants s’en- substance produite ou importée par désignées par les états membres (Le
gagent à partager entre eux sur des déclarant. Les substances “phase-in” Medad pour la France, avec déléga-
forums d’échange prévus sur seront soumises à enregistrement : tion de responsabilité à l’AFSSET et au
REACH-IT (les SFEI) les informations BERPC) ;
qu’ils possèdent sur les propriétés • 3 ans et demi après l’entrée en
intrinsèques des substances et le vigueur de la réglementation, pour • l'examen par l’AEPC des propositions
risque qu’elles représentent pour la les substances en quantité supérieure d’essais sur les animaux formulées
santé et l’environnement ; ou tout à 1000 t/an, les CMR1 1&2 en quan- par les déclarants pour les substances
au moins à partager les coûts inhé- tité supérieure à 1 t/an et les subs- fabriquées ou importées en quantités
rents aux études d’évaluation de ces tances R50-532 en quantité supé- égales ou supérieures à 100 tonnes
propriétés et de ce risque ; rieure à 100 t/an, c'est-à-dire le 1er par an et par fabricant/importateur ;
décembre 2010 ;
2. l’enregistrement proprement dit,
obligatoire pour toute substance • 6 ans, pour les substances en quan- • l’évaluation approfondie des subs-
produite ou importée à plus d’une tité supérieure à 100 t/an, soit le 1er tances par les autorités compétentes
tonne par an (à l’exception des subs- juin 2013 ; sur la base des critères de priorités
tances ELINCS), avec, pour chacune fixés par le plan d’action communau-
des substances concernées, la trans- • 11 ans, pour les substances en quan- taire : le premier projet de plan d’ac-
mission d'un dossier à l’AEPC. Ce tité supérieure à 1 t/an, soit le 1er juin tion sera présenté au plus tard le 1er
dossier devra contenir les informa- 2018. décembre 2011. Il sera établi pour 3
tions relatives aux propriétés phy- ans et indiquera les substances qui
sico-chimiques, toxicologiques et Les substances phase-in bénéficieront devront être examinées chaque
éco-toxicologiques des substances. du régime transitoire d’enregistrement année.
uniquement si elles ont été préalable-
Il devra également présenter pour ment pré enregistrées. Dans le cas En fonction des tonnages fabriqués ou
chaque substance une étude de ges- contraire, elles devront être enregis- importés et des contraintes d’évalua-
tion du risque, établie pour l’ensem- trées immédiatement (c'est-à-dire le tion liées aux bandes de tonnage, des
ble des conditions d’utilisations de la premier juin 2008) auprès de l’AEPC. évaluations complémentaires pourront
substance dans la chaîne d’utilisation être demandées pour les substances
des produits. Afin de permettre cette Les substances nouvellement produites notifiées (déjà enregistrées).
étude, l’ensemble des acteurs indus- devront quant à elles être enregistrées
triels de la chaîne d'approvisionne- sans délai avant leur fabrication ou
ment est tenu de s’échanger des leur mise sur le marché.
données relatives à l’ensemble des
L’autorisation des substances
conditions d’utilisation de la subs- Ne pas effectuer le pré-enregistre-
tance à étudier, en procédant à la ment ou l’enregistrement d’une subs- Certaines substances très préoccu-
transmission de l’information aussi tance entraînera la suspension de son pantes (CMR 1&2, PBT, vPvB33…) ne
bien en aval (du fournisseur vers le utilisation et de sa mise sur le mar- pourront plus être utilisées, sauf si une
client) qu’en amont (du client vers le ché. autorisation est accordée pour une
fournisseur). application spécifique. Cette autorisa-
tion pourra être délivrée si le deman-
Enfin, pour les substances fabriquées deur parvient à démontrer que les
ou importées en quantités égales ou
L’évaluation risques associés à l'usage de la subs-
supérieures à 100 tonnes par an, le tance sont valablement maîtrisés, ou
dossier devra comporter des proposi- Après enregistrement des substances, dans le cas contraire, que les avantages
tions d’essais (tests sur les animaux) à l'Agence Européenne des Produits socio-économiques l'emportent sur les
effectuer pour améliorer la connais- Chimiques et les autorités compétentes risques et qu'aucune substitution n'est
sance du risque toxicologique de la nationales procéderont à trois types envisageable.
substance. d'évaluation : Le demandeur doit, dans tous les cas,
fournir une analyse des solutions alter-
E • l'évaluation par l’AEPC de la confor- natives possibles, faisant état d'infor-
mité du dossier d’enregistrement : ce mations sur les activités de recherche
contrôle n’aura pas pour objet d'éva- et développement menées.
luer la qualité ou le caractère appro- Dans le cas où le risque est maîtrisé, si
Qualité - Sécurité - Environnement
Plus récemment, le Décret Français 3. Les déchets d’emballages Emballages ayant contenu des encres
n°98-638 du 20 juillet 1998 est venu d’encres et vernis liquides
corroborer ces directives euro-
péennes, en intégrant le caractère Comme évoqué précédemment, (généralement utilisées avec un solvant
réutilisable ou valorisable de l’embal- toutes les décharges devront être fer- d’allongement)
lage. Par rapport à ce décret, les mées à terme sauf celles accueillant
encres sont concernées au titre de des déchets “ultimes”, c’est-à-dire Le rinçage de l’emballage avec une partie
l’article 3 sur la conception de l’em- indestructibles. Dès lors l’emballage du solvant d’allongement, conduit à un
ballage et sa valorisation et de l’arti- souillé, s’il ne peut être totalement emballage quasi-propre et représente une
cle 4 qui porte sur la teneur en nettoyé, est un déchet. économie. Ceci n’altère en rien sa qualité.
métaux lourds précédemment énon- Il est donc nécessaire de trier les Le mode opératoire est le suivant :
cés. déchets afin de diminuer les coûts de • Agiter le solvant dans l’emballage.
l’élimination (le prix d’élimination • Placer l’emballage sur un berceau,
L’encre, dans la majorité des cas, d’un déchet spécial est plus élevé que ouverture en bas, jusqu’à égouttage
répond à ces exigences, après attesta- celui d’un déchet banal) et de respec- complet.
tion par son fabricant, en terme de : ter la législation. • Procéder à plusieurs rinçages plutôt
• valorisation énergétique, La SOGEFI (Société de Gestion de la qu’à un grand.
• respect des teneurs en métaux FIPEC) a établi, en 1992, un guide des • Ne jamais refermer les emballages
lourds. Déchets Industriels Peintures et (danger dû aux vapeurs de solvants
Encres. Sur la base de ces travaux, la dans un emballage vide).
En fonction de leurs propriétés de FIPEC a proposé une classification de • Ne compacter que des emballages non
danger et des risques liés à leur élimi- ces emballages et les solutions de hermétiquement fermés.
nation, nous pouvons classer les traitement retenues sur la base des • Séparer les emballages métalliques des
déchets en trois catégories : caractéristiques « contenant / emballages plastiques.
• Les déchets spéciaux. contenu » du déchet et du risque
• Les déchets ménagers et assimilés. généré. Cette classification répond à Consulter la Fiche de Données de
• Les déchets inertes. l’obligation de tri « souillé / non Sécurité pour prendre connaissance
souillé » basée sur 2 critères : des précautions particulières éven-
Cette classification provient de la • le classement de la préparation tuelles.
Directive Européenne 91/689/CE du contenue.
12 décembre 1991. • le nettoyage de l’emballage et la Emballages ayant contenu des encres
quantité de résidu présente. ”grasses” oxydables
Opérations nécessaires et suffisantes pour considérer qu’un emballage est un déchet industriel banal :
Encres oxydables
vidés, égoutés Produit Emballage BANAL C 830 Rarement Quelquefois Oui Non à
et séchés étiqueté rincé plastique (fûts plastiques) (plastiques) terme
F,F+,T
ou Xn Emballage SPECIAL C305 ou Rarement Quelquefois Oui Interdit
à cause non rincé code du (fûts plastiques) (plastiques)
de son produit
extrait sec contenu
4. Les déchets d’emballages évoqué. Cependant, les techniques de péennes et nationales évoluent. Les
imprimés désencrage sont plus ou moins com- renseignements que nous fournissons
plexes en fonction du type d’encres au travers de cet article sont donc
Le recyclage de l’emballage imprimé Offset, Flexo et UV. Par ailleurs, cer- également susceptibles d’évoluer.
impose la récupération de la matière taines de ces techniques sont forte-
afin de fabriquer un nouveau maté- ment consommatrices d’énergie. Les Dès qu’une question relative à l’en-
riau. La majorité des récupérateurs de boues d’encres récupérées ne peuvent vironnement se pose, nous vous
papiers et cartons imprimés recyclent être qu’incinérées. Enfin, les qualités conseillons de nous contacter ou de
directement les produits imprimés et des supports désencrés restent en deçà contacter la DRIRE (Direction
obtiennent des papiers ou cartons des supports standards. Le recyclage Régionale de l’Industrie, de la
teintés de qualité “moyenne”. de l’emballage est donc aujourd’hui Recherche et de l’Environnement)
Afin d’améliorer cette qualité, le dés- un axe primordial de la protection de de votre région (située à la préfec-
encrage des emballages imprimés est l’environnement. Les législations euro- ture).
afférentes à la sécurité des jouets. Ils d’analyse des teneurs en métaux La Société Brancher s’engage à
proviennent, pour la plupart, des pig- “lourds” opérés par les fabricants de répondre à toute demande relative
ments organiques. Les pigments utili- matières colorantes ne sont pas réali- aux produits qu’elle commercialise
sés pour la fabrication des encres, sés sur chaque lot de production mais quant à leur conformité aux légis-
entrant en tant qu’éléments constitu- sur un ensemble de lots. lations sur les jouets.
tifs du jouet, répondent aux exi-
gences de pureté dans la limite du Les limites fixées sont légalement
contrôle statistique. Ces contrôles résumées dans le tableau ci-dessous.
Les limites ci-dessus se rapportent au pourcentage d’impuretés extractibles dans les peintures colorées pigmentées ou dans
les articles finis (dans la mesure où ils ne sont pas marqués “T”).
T = teneur totale.
- = non spécifié.
Centres de formation
ALSACE réalisation de produits imprimés.
AQUITAINE Contact :
Madame PELISSIER (Proviseur)
C.F.A. Le Vigean
BP 73 BOURGOGNE
33326 EYSINES Cedex
Tél : 05 56 16 12 05 C.F.A. La Noue
Fax : 05 56 16 13 00 1 Chemin de La Noue
E-mail : contact@cfa-levigean.fr BP 80
internet : www.cfa-levigean.fr 21602 LONGVIC Cedex
Tél : 03 80 68 48 80
Formations dispensées : Fax : 03 80 68 48 81
• BAC Pro options production graphique E-mail : contact@cfalanoue.com
et production imprimée en 2 ans Site internet : www.cfalanoue.com
accessible après un diplôme de niveau 5
des Industries Graphiques. Formations dispensées :
• BAC Pro options production graphique et • CAP en sérigraphie
production imprimée en 3 ans accessible • CAP Signalétique Enseigne Décoration
dès la 3ème. • BEP Métiers de la Communication et de
l’Industrie Graphique
Contact : • BAC Pro Industries Graphiques options
Isabelle CAILLAUD (Coordinatrice production graphique et production
Pédagogique) imprimée