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Résumé. On calcule le facteur de structure pour la réflexion « interdite » (222) dans les
2014
solides covalents du type carbone-diamant dans une approximation de liaisons fortes simplifiée,
en partant d’orbitales atomiques hybridées sp3. On utilise des fonctions atomiques de Hartree-
Fock-Slater, calculées par la méthode de Herman-Skillmann. Les résultats obtenus (1,19 el. par
maille pour C ; 0,91 pour Si ; 0,97 pour Ge ;1,05 pour Sn) sont en assez bon accord sauf pour Si
avec les valeurs expérimentales, obtenues par Renninger, Colella et Merlini, Weiss
(1,15 pour C ;1,71 ou 1,54 ou 1,74 pour Si ; 1,18, ou 1,08 ou 1,16 pour Ge).
"
Abstract. The scattering factor of the " forbidden line (222) for diamond type crystals
2014
Introduction. -
les vec-
réseau réciproque se trouvent simultanément sur la teurs de base de chacun des réseaux sont :
sphère de réflexion d’Ewald (effet Renninger [2]).
Les premières mesures systématiques ont été faites
par Renninger [3] en 1937 et reprises [4] par lui
en 1955 pour C. En 1959, Renninger effectua les
Si l’on introduit conventionnellement le vecteur
mesures pour Si et Ge. Plus récemment Colella et
Merlini [5] ont publié leurs résultats relatifs au Si
nul ao 0, chaque atome R’ aura quatre premiers
=
an et Ri + a. (fig. 2) c’est-à-dire,
en introduisant les fonctions atomiques de carac-
tères s et p centrées sur les atomes Rj et Rj,
finalement :
FIG. 2. -
Orbitales hybridées sp3 centrées sur deux
premiers voisins etpointant l’une vers l’autre.
La démonstration qui précède suppose E(k) non
Sans reprendre en détail, les calculs effectués dégénérée. Mais puisque les dégénérescences
dans [7], nous allons montrer qu’il est possible n’existent réellement qu’en des points, des lignes
ou des surfaces de la zone de Brillouin (1), on peut
d’améliorer la méthode sur deux points :
-
quant au choix de la fonction d’onde : il est par continuité au voisinage de ces dégénérescences
possible de choisir An dans l’expression (3) ; imposer An A* même pour celles-ci.
=
quant à la recherche des énergies électro- 1.2. MÉTHODE DE RECHERCHE DES VALEURS
niques : il est possible d’éviter l’emploi d’un déter- PROPRES. Dans la référence [7], on résolvait
minant séculaire du 8e ordre en utilisant systéma-
-
soit
où cp est le module de /.
de l’hamil- Cette équation redonne donc les quatre bandes
Es etE~ étant les valeurs propres
tonien Ho des électrons de valence s et p dans larges, obtenues dans [7], soit
l’atome libre.
Étant donné la forme [9] de~la fonction d’onde, le
produit scalaire de ~on E) ’Y k(r) sera
maintenant, compte tenu de la relation (5)
Rappelons que x4, constituent la bande de-
valence et xi, X3, x5 la bande de conduction, dont
En éliminant An entre l’équation (14) et sa com- les largeurs sont toutes deux égales à 4E dans notre
plexe conjuguée, on obtient : modèle, tandis que la bande interdite vaut
TABLEAU 1
simple au double, et que par conséquent les valeurs n’est différente de 0 que si n =m et RL=
R; a"
-
calculées de Eg sont beaucoup trop fortes. c’est-à-dire si et centrées sur deux premiers
Ceci confirme les conclusions que nous avions voisins pointent l’une vers l’autre. Les termes
tirées précédemment [7], à savoir que le modèle en ou
I c~~n~ 2, qui représentent des densités
simple que nous avons choisi, ne rend pas bien atomiques sp3 dans l’atome libre, ne doivent pas
de
compte des états excités. Par contre, les fonctions être retenus puisqu’ils s’éliminent ensuite par symé-
de Bloch que nous avons déterminées en tout point trie cristalline (la réflexion 222 est « interdite »).
de la zone de Brillouin offrent une base raisonnable
pour l’étude des propriétés physiques dépendant de 2.1. DÉTERMINATION DES I,. L’intégrale (27)
-
l’ensemble des états électroniques de valence. C’est peut prendre deux valeurs seulement, suivant que le
le cas du facteur de structure F222 que nous allons vecteur K est dirigé ou non suivant l’axe de la
maintenant calculer. liaison considérée soit, avec les notations que nous
avons choisies,
2. Calcul de F222. - En électrons par atome, on a
TABLEAU II
termes T 1 et T~ en puissance de 2e:/À, adopté de nos résultats avec les données expérimentales
dans [7], était valable. Les valeurs de I, I’ et et les valeurs de F222 calculées par d’autres auteurs
Tl -
T 2 ainsi que celles de F222 en électrons par pour C, suggère les remarques suivantes :
atome sont rassemblées dans le tableau II. a) Sauf dans le cas du silicium, les valeurs de F222
calculées dans notre modèle, sont bien de l’ordre des
2.3. DISCUSSION. -
TABLEAU III
par Colella et Merlini [6] et par Weiss [6]. Il faut mais comme nous l’avions signalé déjà [7], on
souligner cependant que la valeur de F222 dépend n’obtient pas ainsi, de résultats satisfaisants pour
assez bien des fonctions d’ondes utilisées, en parti- les états de la bande de conduction.
culier de leur forme asymptotique, et l’on s’accorde Cependant, le calcul que nous avons fait du fac-
en général [16] pour penser que les fonctions de teur de structure F222 et la comparaison assez favo-
Hartree-Fock-Slater ont une extension trop grande. rable pour C et Ge, des valeurs calculées et des
Pour comparaison, nous avons reporté dans le données expérimentales montre que ce modèle
tableau II, la valeur de F222 obtenue à partir des simple peut être utile quand il s’agit d’étudier des
fonctions de Slater pour le carbone en adoptant propriétés physiques faisant intervenir tous les états
pour T1- T2, la valeur 1,97 calculée dans notre électroniques de valence dans les solides du type
modèle ; le résultat que l’on trouve est inférieur diamant.
de 25 % environ à celui que donnent les fonctions
de Hartree-Fock-Slater.
’
Remerciements. -
Conclusion. -
Le modèle que nous avons utilisé On établit le théorème, utilisé pour écrire l’expres-
sion (31) : Le résultat de l’intégration de la quan-
pour étudier la structure électronique des solides
covalents du type carbone-diamant est basé sur tité An2 +OC* A2 IC2 sur la première zone de
l’emploi d’orbitales atomiques hybridées sp3 dans Brillouin est indépendant de l’indice n et on peut
l’approximation des liaisons fortes ; compte-tenu des donc l’écrire
perfectionnements apportés dans le présent travail,
le principal avantage de ce modèle est de donner très
simplement (3) les fonctions de Bloch et les énergies
électroniques en tout point de la zone de Brillouin ;
Démonstration : En utilisant l’expression (15)
(3) On peut montrer que si l’on tient compte du
[16] de An il est facile de montrer que :
recouvrement des orbitales centrées sur des atomes
n
et
[1] BRAGG (W. H.), Proc. Phys. Soc. London, 1921, 33, Calculations, Prentice-Hall Inc., Englewood
304. Cliffs, New Jersey, 1963.
[2] RENNINGER (M.), Physik Z., 1935, 36, 834. [12] SLATER (P. P.) et KOSTER (G. K.), Phys. Rev., 1954,
[3] RENNINGER (M.), Z. Kristall., 1937, 97, 107. 94, 1498.
[4] RENNINGER (M.), Acta Cryst., 1955, 8, 606. [13] EWALD (H. C.) et HÖNL (H.), Ann. Physik, 1936,
[5] COLELLA (R.) et MERLINI (A.), A Study on " For- 25, 281.
bidden " reflexion in Ge and Si (à paraître). [14] BOLTON (H. C.) et HEATON (J. W.), Proc. Phys.
[6] WEISS (R. J.), Communication privée. Soc., 1961, 78, 239.
[7] LEMAN (G.), Annales de Physique, 1962, 7, 505. [15] KLEINMAN (L.) et PHILIPS (J. C.), Phys. Rev., 1959,
[8] MORITA (A.), Sc. Rep. Tohoku Univ., 1949, 33, 92. 116, 287 ; Phys. Rev., 1962, 125, 819.
[9] TORRANCE (C. C.), Phys. Rev., 1934, 46, 388. [16] LELIEUR (J. P.), Thèse de 3e cycle, Orsay (non
[10] MCDOUGALL (J.), Proc. Phys. Soc., 1961, 78, 239. publiée).
[11] HERMAN (F.) et SKILLMANN (S.), Atomic Structure