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Etude Du Traitement Traditionnel de L'Hypertension Arterielle Au Mali
Etude Du Traitement Traditionnel de L'Hypertension Arterielle Au Mali
MALI
MINISTERE DE L’EDUCATION Un Peuple - Un But - Une Foi
NATIONALE
……………… ………………………….
UNIVERSITE DE BAMAKO
………………
FACULTE DE MEDECINE, DE PHARMACIE
ET D’ODONTO-STOMATOLOGIE
TITRE:
ETUDE DU TRAITEMENT
TRADITIONNEL DE
L’HYPERTENSION ARTERIELLE
AU MALI
THESE
Présentée et soutenue publiquement le…janvier 2006
devant la Faculté de Médecine, de Pharmacie
et d’Odonto-Stomatologie du Mali
Par
Jury :
Hommages :
A mes grands-parents à Yélé : Seydou Guindo, Yagninè Guindo, Oumbon Guindo et Dôgui ;
A ma mère Assa Bintou Arama et mon grand frère Adama Guindo à Yélé ;
A mes amis et frères Seydou Anou Guindo et Amadou Kallè Lougué à Bankass et Kani-
Bonzon ;
Vous nous avez quitté avec une grande surprise mais c’est avec la volonté d’ALLAH. Nous
avons reçu vos conseils, vos encouragements et vos bénédictions tout au long de mes études.
Aujourd’hui j’ai souhaité partager la joie avec vous mais Dieu a décidé autrement.
Dormez en paix!.
DEDICACES
A mon oncle feu Sini Victorien DJOUNDO et ses épouses feu Thérèse SOGHO
et Sini Djénéba FONGORO :
Vous avez été un véritable père et mamans, vous m’avez donné toutes les portes
d’entrées et de sorties de la famille. J’étais comme le fils aîné de la famille. C’est vous qui avez
pris mes études en charge. J’ai reçu avec satisfaction l’éducation, des conseils, des critiques, des
encouragements, des douas et des prières tout au long de mes études. Qu’ALLAH le tout puissant
vous récompense!.
Chère tante, soyez assurée de ma gratitude et de ma reconnaissance!. Dormez papa et tanti en
paix!.
A mes frères : Laya, Moussa, Seydou, Daouda, Drissa, Aili, Gaigolo, Ousmane, Youssouf,
Adama, Feu Adama, Abdoulaye, Salif et Bocari. Merci pour les efforts consentis pendant mes
études. Soignons unis toujours pour renforcer la cohésion familiale!.
A mes sœurs : Alice, Michelle, Florence, Irène, Hawa, Kadia, Sata, Yaoumou, djénéba, Chantal,
Toumata dite Yélin et Yadjémè ;
Soignons unis pour sauvegarder la cohésion familiale!.
A mes cousins et cousines : Hélène Arama, Sabiné Arama, Emile Arama, Hassimou,
Vous avez été toujours à mes cotés. Je vous remercie pour l’aide spirituelle et matérielle.
A la famille DEMBELE : Madame DEMBELE Sira DIARRA, son époux et ses fils : Mohamed,
Adja, Atou, Oumou et Ismaïl ;
Nous avons reçu aisément les cours de mathématiques, biologies et statistiques en première année
de Pharmacie à la FMPOS. Mes camarades m’appelaient « Papou de Tanti ». Vous m’avez
toujours reçu avec des sourires et à bras ouverts. J’ai reçu aussi beaucoup de vos cadeaux en
genre et / ou en espèce. Je dirai que vous avez été plus qu’une maman, d’ailleurs les gens m’ont
toujours posé cette question au bureau, à la faculté et au domicile « Est-ce que Madame est votre
maman adoptive ? ».
Grâce à vous, ce travail a vu le jour. Je n’ai vraiment pas de mots pour vous remercier et votre
famille, puisse qu’ALLAH vous paye et bénisse ainsi votre famille. Que Dieu nous guide dans
cette fraternité!.
A mon ami Louis de Gongeague SANGALA et ses épouses Mah COULIBALY et Félicité
ARAMA Je n’ai pas de mots pour exprimer ici l’estime que je porte pour vous. Veuillez trouver
dans ce travail, toute ma reconnaissance et ma gratitude.
REMERCIEMENTS
Aux familles : Arama, Cissé, Coulibaly, Diané, Dogo, Doucouré, Doumbia, Djiguiba, Fongoro,
Guindo, Lougué, Sangala, Somboro, Togo à Banconi, Bankass, Boulkassoumbougou,
Diallassogou , Kalaban-Coura, Kalaban-Coro, Kani-Bonzon, Kani-Kombélé, Kati, Point
G, Sama, Ségué, Sévaré et Yélé.
Votre humanisme, votre fraternité, vos conseils et votre soutien matériel et spirituel m’ont
beaucoup encouragé tout au long de mes études. Ce travail est le vôtre. Soignez toujours rassurer
de ma reconnaissance et ma gratitude.
Aux membres de l’association islamique « AMAC & ISESCO » : Alpha Boubacar Koréissi,
Abdramane Dicko, Seny Koréissi, Amadou Maiga, Alpha Cissé, Haidara, Koné, Cheik Oumar
Bagayoko, Allassane Diakité, mon parent Guindo, Mr le photographe et Chaka Traoré ;
A mes logeurs Abdramane Niagaly, feu Bayin Guindo, feu Bocari Togo et familles ;
Merci pour votre hospitalité et soyez assurer toute ma reconnaissance.
A mes amis de Boulkassoumbougou : Kantara Kantako, Yacouba Sanogo, Lamine Dem, Madou
Sidibé, Aly Togo, Ousmane Togo, Souleymane Togo, Hamidou Togo.
Merci pour votre courtoisie, que Dieu nous donne longue vie et plein succès dans activités!.
A mes frères et mes amis : Mohamed Fongoro, Amadou Antandou Lougué, Modeste Somboro,
Ankounidji Djiguiba, Seydou Fongoro, Abdoulaye Togo et Abdoulaye Togo.
Je pense à vous, ce que nous avons fait pendant l’enfance.
A mes parents et amies à la faculté : Djimdé, Kadidiatou Diallo et Halida Korotimi Dako
Merci pour votre amitié et plein succès dans vos foyers et dans vos études.
A mes amis : Mathieu Z Samaké, Youssouf, Mory Mariko appelés le triplet et Mariam Ina
Coulibaly dite My Colove ;
Merci pour votre amitié et du courage pour les études!.
Aux aînés Jacques Somboro Dr Charles Arama, Dr Honoré Somboro et Dr Bocari Somboro,
Merci pour vos conseils et vos encouragements.
A mes frères « TOMON » de la FMPOS : Georges Uro-ogon, Pierre Sinali Sodio, Moise
Somboro, Moise Arama, Bouréima Anou Guindo, Bouréima Guindo, Jean Paul Somboro,
Seydou Arama, Moumini Guindo, Tolofoudié, Bouréima Arè Guindo, Youssouf Guindo ;
Beaucoup de courage et de succès chers frères!
Aux docteurs : Ousmane Maiga, Ousmane Traoré, Aissata , Cheick Traoré, Atou Traoré, Zanké
Diarra, Gaston, Ballo, Wade, Ousmane Coulibaly, Mounkoro, Guida Landouré, Alain, Deidia
Diallo, Issa Mallé, Dinding Diallo et Dramane Koné.
Merci pour vos précieux conseils.
A mon ami Issiaka Guindo et son épouse Fatoumata dite Adja Yossi ;
Nous avons célébré avec éclat le 25 Août passé, votre mariage. Je vous souhaite bon mariage et
heureux ménage. Merci pour votre amitié.
Nous avons été des compagnons de travail. Nos veillées à l’approche des examens n’ont pas été
inutiles. Tu as été plus qu’un ami puisse que tu as toujours trouvé une solution à mes caprices
et problèmes. Et tu as toujours songé à mes problèmes. Merci pour tout et je te souhaite une
bonne carrière.
A mes frères : Lassine Togo, Digui Togo, Mohamed dit Idal Togo, Ali Togo, Kola Togo, Yaya
Togo, Seydou Fongoro, Mahamane Touré, Kodio, Hassana Togo
Je souhaite bon vent au « grin ».
A mes anciens camarades: Dr Ramata Oumar Cissé, Dr Laya M Guindo, Dr Yaya Togora, Dr
Farga Maiga, Dr Djénéba Dabitao, Dr Fatoumata dite Badiè Diarra, Idrissa Zibo Diawara, Dr
Boubacar Souley, Dr Idrissa Awami, Dr Moustapha Taihirou, Dr Oumar Tangara, Dr Wadjou
Diakité, , Dr Soulemane Dama, Dr Moctar Djiguiba, Dr Soumaila Guindo, Dr Binta Timbo, Salif
Sissoko, Amadou Dama, Jojeph Togo, Agnès Guindo…
Merci pour les moments passés et bonne carrière à tous.
MENTION SPECIALE
Au peuple malien
A l’Université d’Oslo (Norvège) pour son soutien matériel à travers le projet CNRST – NUFU
Plantes médicinales
Au Professeur Drissa Diallo pour la formation reçue
Au Dr Ené Augustin Arama et sa famille
Aux Professeurs Moussa Harama et Amadou Diallo
Au Dr Saharè Fongoro et sa famille
Au Dr Rokia Sanogo pour ses conseils et critiques
Au personnel du Département de Médecine Traditionnelle (DMT) de l’Institut National de
Recherche en Santé Publique (INRSP) :
Au Dr Traoré Aminata au laboratoire de biochimie à l’INRSP
Au personnel du laboratoire national de la santé (LNS) ; plus particulièrement au Directeur
Général Pr Gaoussou Kanouté, mon parent Dolo, Dr Sindé, Dr Koné, Mme Koné Adeye, Mme
Dembélé Mariam
A Mme Dembélé Sira Diarra et sa famille
A la famille feu Sini Victorien Djoundo à Yélé et Bankass
A la Pharmacie « Lassana Samaké » à Boulkassoumbougou
A la Pharmacie « les Hirondelles »
A mes logeurs de Bankass, Koro, Sévaré et Bamako,
A mes camarades de promotion Professeur Gaoussou Kanouté
A mes camarades internes au DMT
A Louis De Gonzague Sangala
Au comité LIEEMA de la FMPOS
A l’association islamique « ISESCO »
A l’association « GUINADOGON » la cellule de la FMPOS
A tous mes enseignants du fondamental, du lycée et de l’université
A Michelle Djoundo, Dr Dominique Patomo Arama, Drissa Guindo, Bouréima Anou Guindo et
Abdramane Togo.
Honorable maître, vous nous faites ce jour, un honneur en acceptant de juger ce travail malgré
vos multiples occupations.
La chaleur humaine avec laquelle vous nous avez accueilli, votre grande sagesse, vos qualités
humaines font de vous un éminent homme de science reconnu de tous.
Veuillez trouver ici l’expression de notre profonde gratitude et de notre respect.
C’est un grand honneur que vous nous avez fait en acceptant de diriger ce travail malgré vos
multiples occupations.
Votre grande valeur humaine, vos éminentes connaissances scientifiques et votre souci du travail
bien fait nous ont beaucoup marqué.
Cher maître, veuillez trouver ici l’expression de notre reconnaissance infinie et de notre profond
respect.
ACTH : Adreno-corticotrophine
ADH : Hormone anti diurétique
AHC : Anti hypertenseurs centraux
AINS : Anti Inflammatoire Non-Stéroïdiens
AVC : Accident Vasculaire Cérébral
BAW : Butanol-Acide acétique-Eau
CCM : Chromatographie en couche mince
ECG : Electrocardiogramme
ED : Eau distillée
ES : Effets secondaires
EUV : Excrétion urinaire volumétrique
DC : Débit Cardiaque
DO : Densité optique
DCM : Dichlorométhane
DMT : Département de médecine traditionnelle
DPPH : 1, 1’ diphenyl-2 picrylhydrazyle
FAO : organisation des fonds alimentaires
H : Heure
HNPG : Hôpital National du Point G
HTA : Hypertension artérielle
IC : Inhibiteur calcique
IEC : Inhibiteur de l’enzyme conversion
INRSP : Institut National de Recherche en Santé Publique
IR : Insuffisance rénale
MeOH : Méthanol
mn : Minute
MTA : Médicament traditionnel amélioré
nm : Nanomètre
n° : Numéro
INTRODUCTION :
L’hypertension artérielle (HTA) est une affection très fréquente actuellement mais elle
était considérée pendant longtemps comme une pathologie rare et voire même inexistante en
Afrique.
L’HTA constitue aujourd’hui un véritable problème en santé publique, elle désigne une
élévation non transitoire de la pression sanguine dans les artères qui reposent sur deux points ;
l’élévation de la tension et sa persistance (ARAMA, 1988).
Selon l’organisation mondiale de la santé (OMS), l’HTA chez l’adulte est arbitrairement
définie par une pression artérielle systolique (PAS) supérieure ou égale à 140 mm de Hg et / ou
une pression artérielle diastolique (PAD) supérieure à 90 mm de Hg. Ces définitions sont
imparfaites car la tension artérielle varie en fonction de l’âge et du sexe.
L’OMS a classé l’HTA en trois classes ou grades ;
Grade 1 : HTA légère ; PAS = 140-159 mm de Hg avec PAD = 90-99mm de Hg.
Grade 2 : HTA modérée ; PAS = 160-179 mm de Hg avec PAD = 100-109mm
de Hg.
Grade 3 : HTA sévère ; PAS >180 mm de Hg, PAD >110mm de Hg.
L’HTA constitue l’une des prémières causes de mortalité chez les deux sexes. Face à ces
complications, nous avons besoin d’un traitement. L’objectif du traitement de l’HTA est
d’assurer la prévention des complications cardiovasculaires en particulier : l’accident vasculaire
cérébral et l’infarctus du myocarde (CHAMONTIN B., 1997).
traditionnel de l’hypertension artérielle à partir d’une plante: Spondias mombin L. et d’une recette
utilisée dans le traitement traditionnel de l’HTA. Pour cela nous identifierons les groupes
chimiques présents dans les poudres de la drogue et de la recette et nous procéderons aux tests
biologiques des extraits de la drogue et de la recette de l’HTA à savoir l’activité antioxydante et
diurétique.
Motivations :
Objectifs :
Objectif général :
Objectifs spécifiques :
1-2 Epidémiologie :
HTA est une affection qui devient de plus en plus fréquente. Cette pathologie n’épargne
ni les pays développés, ni les pays sous développés. Les études épidémiologiques des dernières
décennies ont montré l’extraordinaire fréquence de l’HTA dans les populations des pays
industriels. Elle atteint de façon patente les adultes, mais aussi semble -t-il les enfants, plus que
nous le pensons naguère (ARAMA, 1988).
Le pourcentage d’adulte atteint de l’HTA est de 15 à 20 % ; chez les enfants, les études
épidémiologiques ont été retardées par la difficulté de mesurer la PA avec les très jeunes enfants
(PAS > 140 - 130 mm de Hg et PAD < 90 - 85 mm de Hg) (MEYER, 1978).
Aux Etats-Unis (USA), les chiffres fournis par le National Health and Nutrition
Examination Survey montrent que de 1976 à 1980 la prévalence était de 51 % d’hypertension
artérielle dans la population générale tandis que de 1991 à 1994, elle était de 68 % (TINDAKIR,
2004).
L’étude du service national de santé estimait qu’en 1960, les complications de l’HTA ont été
responsables de 7300 000 de jours d’arrêt de travail, de 26000000 de jours d’alitements et
82 000 000 de journées pendant laquelle l’activité professionnelle était perturbée. Ces quelques
exemples montrent clairement que l’HTA constitue un des plus grands fléaux de l’humanité.
(Meyer, 1978). Dans ces états américains, nous avons 20 % de l’H.T.A. qui est deux fois plus
fréquentes des sujets de race noire 30 % et 15 % des sujets de race blanche.
En France, l’H.T.A. représente 20 % selon les études de NGHONGUIA en 2001.
La fréquence hospitalière de l’HTA est estimée à 13,90 % en Afrique (TINDAKIR,
2004).
En Afrique centrale, au Cameroun selon l’étude faite par Youmbissi en 1989, la fréquence de
Les limites physiologiques de la tension artérielle sont mal définies et comportent une
large part d’arbitraire (TINDAKIR, 2004).
L’HTA est due à l’augmentation du débit cardiaque et le volume sanguin circulant. C’est
l’augmentation des résistances qui déterminent une élevation durable de la pression dans les
vaisseaux sanguins. Nous avons deux facteurs essentiels permettant d’expliquer ce système:
- Au début de la maladie, la résistance augmente par suite d’une vasoconstriction
fonctionnelle réversible dont les causes essentielles sont l’élévation du tonus sympathique et
de la réactivité des vaisseaux.
- Au stade chronique de la maladie, il y a une apparition des lésions artérioscléroses ou une
hyper plagie, une fibrose ensuite une nécrose des tissus artériolaires.
L’augmentation de la tension au niveau des artères va entraîner des atteintes organiques plus
ou moins graves. Les complications de l’HTA sont d’ordre : cardiaque, rénal, cérébral, oculaire,
vasculaire.
• Le cœur : nous avons une insuffisance cardiaque, une cardiopathie ischémique,
l’hypertrophie ventriculaire gauche, l’angine de poitrine et l’infarctus de myocarde.
• Le rein : nous avons une créatinémie ( > 20 mg / l), une insuffisance rénale, une
néphro-angiosclérose, les néphropathies parenchymateuses et une sténose de l’artère
rénale.
• Le cerveau : nous avons une thrombose cérébrale qui est accompagnée des lésions
athéroscléreuses, les accidents cérébraux; les encéphalopathies hypertensives
accompagnées aussi de coma, les convulsions, les céphalées, les nausées et les
vomissements.
• Les yeux : nous avons l’hémorragie et les exudats rétiniens avec œdème de la pupille.
• Les vaisseaux sanguins : nous avons un anévrisme et l’athériopathie périphérique.
chacune à des radicaux différents, ces classes étant subdivisées par les chiffres pour le nombre de
double liaison sur la chaîne latérale.
Le facteur de relaxations :
Ce facteur, dont le principal a été identique au radical NO, serait formé à partir de l’arginine. Il
diffuse dans les cellules musculaires lisse en activant la guanylate-cyclase avec conséquence,
l’accélération de la production de la GMP-cyclique et la relaxation des fibres musculaires lisses.
Kallicréine par kinine :
Les kinines sont des enzymes qui libèrent, à partir des substances d’origine hépatique
(kininogènes), des peptides possédant des propriétés vasodilatatrices (bradykinines)
Les bradykinines :
Ce sont des polypeptides vasodilatateurs qui sont dégradés par la kinase II (enzyme de
conversion).
La dopamine :
Elle est un neurotransmetteur du groupe des catécholamines.
L’action sur les récepteurs DA1 :
La stimulation provoque une relaxation du muscle lisse (territoires vasculaires rénaux
mésentériques, coronaires, cérébraux).
L’action sur les récepteurs DA2 :
La stimulation de ces récepteurs provoque une inhibition de la noradrénaline et provoque
ainsi une hypotension. La stimulation des récepteurs DA2 provoque également le vomissement et
la sécrétion de prolactine.
Il existe d’autres mécanismes d’ordre secondaire qui interviennent dans la régulation immédiate
de la TA telles les modifications de la répartition liquidienne entre les secteurs intra et
extracellulaire, la variation du volume résiduel veineux etc.
Angiotensine I
Kinines
IEC Actives
Salarasine
losartan IEC
Enzyme de conversion
Angiotensine II Fragments
Active inactifs
Recepteur de
l'angiotensine II Angiotensinases
Angiotensine III
et fragments inactifs Vasodilatation
Vasoconctriction Sécrétion
aldostérone
Résistance vasculaire
périphérique
Résistance Rétension
périphérique vasculaire Na+, H2O
PA PA
Les principaux ions : (Patte D. et al, 1981 ; Delbarre, 1993) ; Bouvenot G. et al, 1994 ;
TORTORA G.J. et GRABOWSKI S.R., 1994;).
• L’ion sodium (Na+) :
C’est le cation le plus abondant des liquides extracellulaires, il est secrété dans l’urine et
la sueur.
Le sodium est fortement influencé dans la distribution de l’eau par l’osmose. Il joue un rôle
important dans l’équilibre acido-basique, dans les sucs digestifs, dans la conduction des influx
nerveux et la conduction des potentiels d’action musculaires. Sur le plan intracellulaire, le sodium
joue un rôle essentiel pour le potentiel membranaire des parois cellulaires de même que co-
facteurs de plusieurs enzymes.
La carence en Na+ peut entraîner les troubles liés à l’excès, de l’HTA, de la rétention d’eau
(avec une prise de poids) et d’ulcères d’estomac.
Il faut consommer du sel marin et éviter les conserves et les cacahuètes.
L’apport quotidien minimal est 550 à 1000 mg de Na+ par jour.
• L’ion potassium (K+) :
Il est présent dans les liquides extracellulaire et intracellulaire. Un apport alimentaire
normal fournit la quantité nécessaire de K+.
Le potassium joue un rôle important dans l’équilibre de l’eau dans les tissus. C’est un
tonique cardiaque et musculaire. Il et aussi utilisé dans la fabrication des sucres et des protéines.
La carence en potassium peut donner la soif, les troubles de rythmes cardiaques, les
crampes, la grande fatigue rhumatisme, la polyarthrite chronique, les affections pulmonaires et le
retentissement du transit.
Les principales sources sont : les légumes secs, les céréales, les noix, le lait, les fruits
secs, les algues, le blé.
La quantité moyenne de K+ d’un adulte est inférieure à 1g par jour.
• L’ion calcium (Ca2+) :
Le calcium est un régulateur cardiaque, il améliore l’endormissement et il favorise la
tension musculaire. C’est un élément essentiel à la croissance et à l’entretien des os.
Chez l’hypertendu le taux de Ca2+ cytoplasmique est élevé dans les plaquettes sanguines,
les mécanismes qui jouent un rôle dans la répartition du Ca2+ cytoplasmique peuvent être altérés.
lentilles, les légumineuses, les viandes rouges, les amandes, la gelée royale, les jaunes d’œufs…
La quantité moyenne de Fe2+ est de 1 à 2 g par jour pour un adulte.
• L’ion chlorure (Cl-) :
C’est un anion principal du liquide extracellulaire, il est secrété dans l’urine.
Du point de vue physiologique, les éléments de sel de cuisine sont les plus fréquents dans le
liquide extracellulaire. Le chlore et le sodium déterminent une large mesure de volume et de
pression osmotique.
Une quantité normale de chlorure de sodium fournit les quantités requises de Cl-.
• L’ion chrome (Cr3+) :
Le chrome joue un rôle important dans l’assimilation des glucides, il diminue aussi les
mauvais cholestérols et augmente les bons cholestérols. Le chrome associé à l’insuline, est réduit
pour produire l’énergie provenant des glucoses.
Sa carence peut provoquer le diabète, l’intolérance aux glucoses, l’artériosclérose et
l’hyperlipidémie.
Les principales sources de chrome sont : la pomme de terre, le ginseng, la levure de bière, les
matières grasses, l’huile végétale et les aliments non raffinés.
3-2-3-3 Le phéochromocytome :
Il s’agit d’une maladie très rare mais potentiellement mortelle. C’est une tumeur de la
médullosurrénale secrétant des catécholamines en excès. On observe en général une hypertension
labile avec alternance de poussées tensionnelles et de tension normale.
3-2-3-4 La coarctation de l’aorte :
Elle correspond au rétrécissement congénital de l’aorte après le départ de la sous-clavière
gauche. Elle peut être responsable d’HTA caractérisée par le fait qu’elle est limitée aux membres
supérieurs.
3-3 HTA gravidique :
Au cours d’une grossesse normale, la pression artérielle (PA) baisse. Cette baisse
s’explique par une réduction des résistances vasculaires périphériques. Mais dans certains cas
pathologiques, la PA tend à s’élever entraînant une hypertension gravidique. L’HTA représente
8 à 10 % de toutes les grossesses chez les jeunes primipares et 40 à 50 % des grossesses
gémellaires. Ces grossesses s’accompagnent d’un risque accru de complications graves pour la
mère (éclampsie, atteint rénale ou hépatique, hémorragie cérébrale, coagulation intra-vasculaire
disséminée, hématome retro-placentaire, voire décès) que pour l’enfant (prématurité, retard de
croissance intra-utérine, mort in-utéro). Ces complications sont essentiellement liées à
l’apparition d’une pré-éclampsie, ce qui multiplie le risque d’hypotrophie et de mort fœtale par
vingt, mettant cette pathologie au premier rang de la morbidité et de la mortalité périnatale.
La pré-éclampsie est l’HTA survenant après la vingtième semaine d’aménorrhée chez une
jeune femme primipare sans antécédent d’HTA et s’accompagne d’une protéinurie et œdème
généralisé. Cette pré-éclampsie peut progresser rapidement et se compliquer de convulsions
(éclampsie) parfois précédées de céphalées, d’épigastralgie, d’une hyper-reflexivité et
d’anomalies visuelles. Toutes ces complications entraînent une nécessité ultime d’un bilan
clinique et para clinique chez les sujets hypertendus.
rénale.
• La glomérulosclérose : elle n’est pas spécifique à l’HTA mais très impliquée dans la
progression des lésions rénales. Au cours de l’HTA, l’atteinte glomérulaire peut être aussi
bien une résultante de l’ischémie secondaire à la réduction du calibre des vaisseaux pré-
glomérulaires que la résultante directe de l’hyper perfusion et de l’hypertension capillaire
glomérulaire. En effet la sclérose progressive des glomérules qui est responsable de la
réduction nephronique et de la diminution de la fonction rénale aggrave à son tour l’HTA du
fait de l’incapacité du rein à excréter suffisamment l’eau et le sel. Le cercle vicieux ainsi crée
aboutit à l’insuffisance rénale chronique (IRC) terminale.
6 Traitement de l’HTA:
6-1 Traitements conventionnels:
6-1-1 Bases et objectifs de traitement :
L’HTA est le premier motif de prescription. Le traitement de l’HTA essentiel mériterait
un chapitre à part entière. Nous nous intéressons aux questions relatives aux diurétiques, aux
bêta-bloquants, aux inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC) aux inhibiteurs de calcium (IC)
ainsi qu’aux références bibliographiques.
La prise en charge thérapeutique de l’HTA a subi une nette évolution aucours des
dernières années. L’objectif essentiel est d’assurer la prévention des complications
cardiovasculaires en particulier l’accident vasculaire cérébral et l’infarctus du myocarde. Le
traitement doit être efficace et en mesure d’abaisser le niveau est de PAS de 140 de mm de Hg et
de 90 mm Hg. C’est le seuil retenu par les recommandations (CHAMONTIN B., 2001).
C’est ainsi que l’organisation mondiale de la santé (OMS) a proposé une PAS < 130 mm
de Hg et une PAD < 85 mm de Hg à un sujet hypertendu. Il existe des arguments pour abaisser
d’avantage encore la PA chez les patients à haut risque cardiovasculaire comme les diabétiques
et les insuffisants rénaux.
Le traitement ne doit pas s’arrêter aux chiffres de pression artérielle. La diminution de la
PA est bien évidemment nécessaire, mais il convient de prendre aussi les anomalies structurelles
cardiovasculaires de l’HTA et de ne pas exercer d’effet métabolique néfaste de façon à assurer
une prévention efficace de l’athérosclérose.
Le traitement de l’HTA à inscrire dans le cadre d’une prévention cardiaque vasculaire
globale. Sa prise en charge ne doit pas être dissociée du traitement d’une hypercholestérolémie,
d’un tabagisme, d’un diabète; sans lesquels, il ne sera possible d’obtenir et de retenir la réduction
de l’incidence de l’athérosclérose.
Enfin, pour une bonne observance et tolérance, ce traitement doit être simple, administré
en monoprise matinale avec un médicament dépourvu d’effet secondaire. Les contraintes
économiques justifient d’invoquer le coût.
6-1-2 Bénéfice du traitement de l’HTA :
Le bénéfice du traitement de HTA a été démontré par les essais thérapeutiques menés
dans les années 1990 chez l’hypertendu âgé. Ce bénéfice a été établi avec les bêta-bloquants et
les diurétiques en référence soit au placebo, soit en les comparant et voire même en les associant.
Nous disposons des meta-analyses permettant d’enregistrer une réduction d’AVC de 42 %
et d’insuffisance coronaire de 15 %. Il attribue à la PA et à l’heure actuelle, aucune classe
antihypertenseur n’a montré réellement de supériorité par rapport à une autre. C’est à dire que si
les études épidémiologiques plaident pour le maintien de l’usage des bêta-bloquants et
diurétiques et les nouvelles classes antihypertenseurs tels que : les IEC, les EC et les antagonistes
des récepteurs de l’angiotensine II.
La diversité des classes antihypertenseurs dont nous disposons doit permettre de
répondre à un traitement de l’hypertension en situation prenant en compte le contexte
métabolique d’un patient, son âge, l’existence d’une cardiopathie hypertensive, d’une
insuffisance coronaire associée d’une artériopathie des membres inférieurs, d’un asthme….
6-1-3 Moyens thérapeutiques :
6-1-3-1 Mesures hygiéno-diététiques :
Il s’agit de la réduction pondérale et de la limitation des apports sodés. Selon ce contexte
métabolique, elles doivent privilégier soit l’exclusion des graisses saturées et d’aliments riches en
cholestérols en cas d’hypercholestérolémie. Nous considérons la ration glucidique ou fractionner
les repas en cas d’intolérance aux hydrates de carbone ou de diabète. Le tabagisme devra être
interrompu, les excès de boissons alcoolisées supprimées.
6-1-3-2 Les antihypertenseurs :
Les antihypertenseurs sont des médicaments symptomatiques qui font baisser la tension
artérielle sans toucher à la cause de la maladie. L’objectif principal essentiel du traitement est,
grâce à la normalisation des chiffres tensionnels, la prévention des complications cardio-
vasculaires, en particulier l’accident vasculaire cérébral et l’infarctus du myocarde. Les
médicaments antihypertenseurs doivent être administrés au long cours et à doses suffisantes pour
ramener les chiffres tensionnels à la normale. On a souvent recours à l’association de plusieurs
antihypertenseurs.
Le traitement de HTA comporte :
Le repos physique et moral ;
Les médicaments tranquillisants pour calmer le malade ;
Les médicaments antihypertenseurs ;
Le régime hyposodé plus ou moins rigoureux selon le cas. Seulement
30 % des hypertendus sont sensibles au sel, c’est à dire que la
réduction de leur consommation en sel diminue la PA. Pour les 70 %
restants, un régime hyposodé est inutile.
6-1-3-2-1 Les diurétiques :
Seuls, ils sont capables de contrôler environ 20 % des HTA essentielles. Ils agissent en
entraînant une déplétion hydrosodée puis ils diminuent la réactivité vasculaire. Ils sont souvent
utilisés avec d’autres antihypertenseurs dont ils potentialisent l’action. On utilise les thiazidiques
et les anti aldostérones.
6-1-3-2-1-1- Rappels physiologiques
Le rein est constitué d’une succession d’organites élémentaires : les néphrons, réunis par
un tissu interstitiel. Chaque rein contient environ 1000000 de néphrons. Chaque néphron
comporte deux parties :
Le glomérule de filtration ;
Le tube urinifère constitué de deux parties : la partie proximale ou tube contourné et la
partie distale.
Le tube proximal permet la réabsorption iso-osmotique de sodium et de bicarbonate des 2/3
du volume filtré au niveau des glomérules. Le Cl- et le Na+ sont absorbés de façon active au
niveau de la branche ascendante de l’anse de Henlé. La partie terminale du tube distal, sous
l’action de l’aldostérone, permet une réabsorption active de Na+.
La formation de l’urine comporte trois phases :
• La filtration glomérulaire : le glomérule laisse filtrer les petites molécules comme l’eau, les
sels, le glucose et retient les grosses molécules comme les protéines. La filtration dépend de
la pression artérielle : une hypotension réduit la diurèse, une hypertension l’augmente.
• La réabsorption tubulaire : c’est un phénomène actif se produisant au niveau du tube
séminifère et qui porte sur l’eau et les matières dissoutes : le glucose, le sodium, le
potassium, les chlorures, etc…
Avec certaines pathologies (la glycémie, la glycosurie et le diabète rénale), le rein ne peut
pas réabsorber certaines substances quand celles-ci se trouvent dans le sang en trop grande
quantité ; il y a un seuil de réabsorption de ses substances c’est à dire une concentration limite au-
delà de laquelle le rein n’intervient plus. Ces substances se retrouvent alors dans l’urine.
• L’excrétion tubulaire : les tubes urinifères synthétisent certaines substances qui sont
déversées dans l’urine. La formation est conditionnée par trois phases : la filtration
glomérulaire, la réabsorption et la sécrétion tubulaire.
La filtration glomérulaire et la réabsorption tubulaire sont contrôlées par trois facteurs :
La pression artérielle au niveau du glomérule dirige la filtration glomérulaire ;
L’aldostérone et l’hormone corticosurrénalienne favorisent la réabsorption
tubulaire du sodium ;
L’hormone antidiurétique ou ADH, secrétée par l’hypothalamus et stockée dans la
post-hypophyse, agit au niveau du tube urinifère.
• L’eau : il est facile d’observer que plus on absorbe d’eau, plus le volume urinaire est
important (si le rein est normal) ; on peut donc considérer l’eau comme le premier et le plus
simple des diurétiques.
• Le glucose : en soluté hypertonique à 300 pour mille et le mannitol, par voie intraveineuse,
le saccharose et le lactose par la voie intraveineuse ou buccale ont également un effet
diuretique. Ces produits agissent en provoquant un appel de l’eau tissulaire vers le plasma
pour pallier l’hyper osmolarité qu’ils déterminent.
• Osmotiques :
Ce sont des électrolytes ou non-électrolytes qui doivent être excrétés par la voie rénale et qui
élimine l’eau : ce sont les agents qui réclament de l’eau pour se dissoudre. Ils agissent au niveau
proximal en maintenant l’osmolarité de l’urine en n’étant pas réabsorbée. Le mannitol n’est pas
du tout absorbé et constitue une substance diurétique. L’urée n’est pas toxique donc elle présente
les même propriétés. Ces traitements ont été proposés en mélange (mannitol-urée) dans le
démarrage des diurétiques forcés.
• Les inhibiteurs de l’anhydrase carbonique :
Ce sont des premiers médicaments diurétiques efficaces à avoir pu être utilisés par la voie
orale. Ce sont des substances des dérivés des sulfamides, le seul à avoir être utilisé étant
l’acétazolamide dont l’administration est suivie d’une alcanisation des urines et d’une
augmentation de l’excrétion de bicarbonate. L’anhydrase carbonique facilite le transfert en ion
bicarbonate de HCO3- et de H2 (équation de Henderson-Hasselbach) au niveau de la cellule du
type proximal ; l’ion bicarbonate ainsi formé favorise la réabsorption de Na+ de l’urine dans la
cellule, l’inhibition de l’anhydrase carbonique diminue la formation de bicarbonate et donc
l’urine fait baisser la réabsorption de Na+ au niveau du tube proximal.
Chez l’animal normal, nous observons une élimination de Na+, K+, Ca2+, une augmentation du
débit cardiaque, une diminution de NH4+. Ceux-ci conduisent à une acidose métabolique
hyperchloremique, par diminution de la quantité de bicarbonate réabsorbée.
Le chef de fil est le furosémide. C’est une molécule des sulfamides. L’administration se
fait par la voie orale ou intraveineuse.
Son action s’exerce par inhibition de la réabsorption de Na+ et de Cl- au niveau de la totalité de la
branche ascendante de l’anse de Henlé. La durée d’action est de 6 heures.
Il possède également une action vasculaire périphérique et indépendante de l’action
rénale. Chez le patient d’insuffisance cardiaque, et qui semblerait faire intervenir le système des
prostaglandines. Son action est une dose indépendante, elle est puissante et persiste même en cas
d’insuffisance rénale.
L’effet apparaît 2 mn après l’injection par la voie intraveineuse (IV), 15 mn après
absorption orale. L’effet maximal est obtenu 15 à 30 mn après IV et 2 heures après la voie
cutanée.
L’importance de la perte de la courbe explique qu’une faible augmentation de la
posologie peut entraîner une très forte dose de l’effet.
Exemple:
furosémide : LasilixR,
bumetamide : BurimexR,
piretanide : EurelixR LP (libération prolongée) ; il est surtout indiqué
dans le traitement de l’HTA.
Les pseudo-anti-aldostérones :
6-1-3-2-1-4 Indications :
Insuffisance cardiaque :
Le traitement des diurétiques doit être accompagné par un régime désodé, celui-ci ne doit
pas être strict mais doit amené un minimum de 2 g de sel par jour. Les diurétiques sont indiqués
en cas d’IC dès qu’il existe une rétention hydrosodée, donc dans les stades IV de la NYHA, et
probablement dans les stades III, en association avec la digitaline et les vasodilatateurs.
En revanche, leur utilité n’a jamais été formellement démontrée dans les IC au stade II.
De même, en absence de volemie augmentée, leur indication dans les IC congestives est très
limitée (CMH). Dans les obstacles à l’éjection ventriculaire gauche, précisément dans le
rétrécissement aortique, leur effet peut conduire à une diminution du débit cardiaque, plus
particulièrement chez le sujet âgé, et un traitement diurétique très puissant prolongé peut dépasser
son but.
En cas de IC chronique, les diurétiques de l’anse sont indiqués de façon préférentielle ;
nous pourrons leur adjoindre un diurétique épargneur potassique ayant pour but de diminuer les
risques d’hypokaliémie et de lutter contre l’hyperaldostéronisme fréquent en cas de IC.
En cas de IC aiguë, c’est à dire si elle est accompagnée d’œdème pulmonaire, les diurétiques de
l’anse par la voie IV sont indiqués, permettant de diminuer rapidement la volémie et
profondément un effet sur le système vasculaire capacitif.
HTA :
hypertensives paroxystiques.
6-1-3-2-5 Les antihypertenseurs centraux (AHC) (Touitou, 1997 ; TINDAKIR, 2004) :
Ils s’agissent sur les centres nerveux régulateurs de la PA. Ils ont peu ou pas d’effet sur le
flux sanguin rénal, sur la filtration glomérulaire et ils diminuent les résistances vasculaires intra
rénales. Ils sont éliminés par voie rénale et peuvent s’accumuler dans l’organisme en cas
d’insuffisance importante. Il convient de diminuer leurs posologies lorsque la filtration
glomérulaire est inférieure à 30 ml / mn.
Leur prescription est moins fréquente à cause de leurs effets secondaires (ES) mal tolérés
(sédation, sécheresse buccale, hypotension orthostatique, l’impuissance).
Les principaux AHC sont : le methyldopa, la clonidine et la guanéthidine.
6-1-3-2-5-1 Le méthyldopa (AldometR) :
C’est un antihypertenseur majeur, efficace sur toutes les formes de l’hypertension
permanente, utilisé à des doses orales de 250mg à 1g par jour. On observe parfois des troubles
d’hypotension orthostatique (vertiges, éblouissements) qui disparaissent en diminuant la
posologie. Bien toléré, ce médicament est intéressant en cas d’insuffisance rénale associée. Les
dépressions et l’insuffisance hépatique sont des contre-indications. Elle figure sur la liste des
médicaments de l’OMS.
6-1-3-2-5-2 La clonidine (CatapressanR) :
Elle déprime l’activité des centres sympathiques, ce qui entraîne une inhibition du tonus
sympathique en particulier au niveau du cœur. Les effets antihypertenseurs apparaissent
rapidement lors de l’administration par la voie intramusculaire ou buccale aux doses quotidiennes
de 150 à 300 μg. La voie intraveineuse est à proscrire à raison de l’hypertension initiale qu’elle
entraîne par effet vasoconstricteur direct immédiat.
Les ES sont faits de somnolence, asthénie, bradycardie, larmoiements, congestion nasale,
réactivation d’ulcères gastro-intestinaux. Les antécédents de psychose dépressive grave sont une
contre-indication. La surveillance du traitement comporte la prise régulière de la TA et la
recherche des ES.
5-1-3-2-5-3 La guanéthidine (IsmélineR) :
Son action est proche de celle des ganglioplégiques dont elle présente des inconvénients. Elle
diminue le flux sanguin et la filtration glomérulaire. C’est pourquoi elle est très souvent
déconseillée. Ses indications doivent donc être limitées aux HTA sévères ou malignes des sujets
Les diurétiques :
O O
O O S COOH
S COOH H2N
H
H 2N
N CH 3
N O
Cl
H
O
Acide 4-chloro-2-(furan-2-yl methyl) Acide 3-(butyl amino)-4-phenoxy-5-
amine-5- sulfamoylbenzoique
sulfamoylbenzoique
Furosémide
Bumétanide
O O O
O
S
S O H
NH
H 2N O N
S CH 3
H 2N
N O
Cl
N N
H N-(5-sulfamoyl-1,3,4-thiadiazol-2yl)acétamide
6chloro-3,4 dihydro 2H-1,2,4-benzothiazine
-7-sulfonamide Acétazolamide
Hydrochlorothiazide
O
O
S COOH
O O O H 2N
O S
S
NH
H 2N O
N
Cl N
1,1-dioxyde 6-chloro-2H-1,2,4
benzothiazide-7-sulfonamide
Acide4-phenoxy-3-(pyrrolidin-1-yl)-5-
Chlorothiazide sulfamoyl benzoique
Pirétanide
H O
OH H CH 3
O O OH OH
O HO
S
H 2N
OH H
H H
Cl
O
2-chloro-5-(1RS-1-hydroxy-3-oxo-2,3-dihydro-1H-
iso indol-1-yl) benzène sulfonamide 11β,17,21-trihydroxyprégn-4-ène-3,20-dione
Chlortalidone Hydrocortisone
COOH Cl
NH 2 NH
CH 3
N
OH N
H
OH Cl
Acide 2S-2-amino-3-(3,4-dihydroxy phenyl) - 2,6-dichloro-N(imidazolidin-2-ylidène) aniline
2-méthyl propanoique
Méthyldopa Clonidine
NH
N
N NH 2
Guanéthidine
CH 3 O OCH 3
CH 3
N
S N
CH 3
NH
H 3 CO O
H H O CH 3
NO 2 O
CH 3 OCH 3
O
Diméthyl 1,4-dihydro-2,6-diméthyl-4-(O
-5-[2-(Diméthylamino) éthyl]-cis-2,3-dihydro-3-hydroxy-2- nitrophenyl)-3,5-pyridinedicarboylate
(p-methoxyphenyl)-1,5-benzothiazepin-4(5H)-one acétate
Nifédipine
Diltriazem
N OCH 3
CH 3
H 3 CO OCH 3
N
CH 3
CH 3
H 3 CO
Vérapamil
Les bêta-bloquants :
H
OH
H C 2H 5
H OH CH 3 N O N
H H
S
O C C C N C H CH 3
N CH 3
H H H CH 3
N
Propanolol Timolol
H OH
H CH 3
O N
CH 3
NH 2
2-[4-[(2SR)-2 hydroxy-3-[(1-methylethyl)
amino] propoxy] phenyl acétamide
Aténolol
Les vasodilatateurs :
N N N NH2
NH2
N
N N H N
O
NH2 H
NH2
P h ta la z in e -1 ,4 (2 H , 3 H ) -d iy lid è n e
d ih y d ra la z in e O x y d e 6 - (p ip é rid in -1 -y l) p y rim id in e 2 ,4 -d ia m in e
D ih y d ra la z in e M in o xid il
O
H 3C O N N O
N
H 3C O
NH2
1 -(4 -a m in o -6 ,7 -d im é th o x y q u in a z o lin -2 -y l -4 -
(fu ra n -2 -y l c a rb o n y l) p ip é ra z in e
P ra z is in e
H CO 2H
H O
O CO 2 H H
N
N
CH 3
HS H H
H CH 3 O O
H 3C
Acide (2S) -1-[(2S)-2- méthyl-3-sulfanylpropanyl] Acide -1-[ (2S) -2-[[(1S) -1-(éthoxycarbonyl)
pyrrolidine-2-carboxilique -3-phényl propyl] propanoyl] pyrrolidine
-2- caboxylique
Captopril Enalapril
son sens. Les limites et les insuffisantes de part et d’autre pourront se corriger mutuellement.
Malgré la volonté du gouvernement malien à s’asseoir une politique sectorielle de santé
pour satisfaire les populations, les pratiques médicinales ancestrales demeurent dans un conteste
de pluralité et de diversité de pratiques médicinales en dépit d’une responsabilité du citoyen pour
la prise en charge du système sanitaire et social.
6-2-3 La phytothérapie : médecine de toute la famille (Romart, 1997) :
6-2-3-1 Notions sur la phytothérapie :
Il aura fallu des siècles d’évolutions, de connaissances et de progrès techniques pour que
l’homme redécouvre un jour la nature. Cette redécouverte s’appelle la phytothérapie, grâce à
elle, nous avons retrouvé nos plantes et la santé au naturel.
La phytothérapie est une science qui a pu analyser avec précision les principes actifs
majeurs contenus dans les plantes et faire définitivement la preuve de leur efficacité réelle à
travers de nombreuses études cliniques. Les médicaments recommandés en phytothérapie sont
tous tirés en principe actif, ce qui signifie en d’autres termes, qu’ils contiennent en concentration
plus ou moins forte mais toujours connues comme des substances actives.
Cette médecine connaît un engouement extraordinaire à travers le monde. Notre époque
est profondément marquée par la recherche d’une vie saine, d’un retour à la nature et aux valeurs
essentielles.
Le succès de la phytothérapie s’explique avant tout par le niveau de la maîtrise technique
et scientifique. La pharmacognosie, la chimie, la pharmacologie, l’agronomie et la botanique ont
permis, en progressant, de mettre au point des formes thérapeutiques et galéniques plus sûres,
plus adaptées et plus efficaces.
Par son action en douceur, leur absence d’effet secondaire ou de contre-indication, la
phytothérapie apparaît en d’autre part comme la réponse idéale aux « maladies du siècle » qui
caractérisent nos sociétés, comme les maladies cardiovasculaires, le stress, l’insomnie, la prise du
poids…
6-2-3-2 Les médicaments modernes face à la phytothérapie :
On oppose souvent les médicaments modernes dits « médicaments classiques » ou
« médicaments chimiques » à la phytothérapie. Il y’a pourtant une place pour chacun d’eux dans
l’arsenal thérapeutique dont nous disposons aujourd’hui. S’il est vrai que la pharmacie a occupé
pendant près d’un siècle des excellents résultats qu’elle a permis d’obtenir dans de nombreux
domaines. Elle a pourtant laissé apparaître des effets secondaires indésirables, parfois néfastes
qui incitent aujourd’hui à la prudence.
Les médicaments de « santé », fruits de la phytothérapie, proposent des traitements de
fond dont l’action plus douce nous aiderons à prévenir et à traiter les maladies telles que les
maladies cardiovasculaires, le diabète, le paludisme, l’insomnie par exemple.
Pour cela, la phytothérapie agit en profondeur, sans agresser l’organisme et en stimulant ses
bonnes réactions. Le traitement aboutit à un résultat d’action plus efficace, durable et surtout
dépourvu d’effets secondaires.
6-2-4 Traitement de l’HTA par les thérapeutes traditionnels :
Le traitement ne peut pas être codifié sous forme de schémas thérapeutiques applicables.
Le thérapeute associe plusieurs recettes dirigées contre les différents signes cliniques. On assiste
alors à un traitement par élimination successive des symptômes. Les recettes utilisées varient
d’un sujet à un autre, d’un thérapeute à un autre. Cependant, certaines recettes se retrouvent dans
plusieurs schémas thérapeutiques, soit qu’elles soient indiquées contre plusieurs signes cliniques
à la fois, soit qu’elles agissent sur un seul symptôme qui revient dans tous les cas.
Le traitement est généralement à base des plantes administrées sous forme d’infusé, de
décocté ou de macéré que le patient boit ou utilise sous forme de bains. Toutes les parties des
plantes sont proposées : les feuilles, les écorces de racine ou de tronc, les racines entières et
parfois la plante entière. Le thérapeute se charge le plus souvent de la récolte des recettes.
Cependant, dans le cadre de l’automédication, certains patients utilisent les plantes sans
consultation des thérapeutes.
Les signes cliniques observés par les thérapeutes traditionnels pour un sujet hypertendu
sont : les vertiges, les bourdonnements d’oreille, les douleurs thoraciques et les œdèmes. Ces
recettes ont une activité au moins pour deux signes cliniques. Ces plantes proposées sont
reconnues pour les propriétés antihypertensives dans la littérature.
Autre fois, les thérapeutes allaient du simple cauris (l’ancienne monnaie) aux petits bétails mais
ils utilisent de plus en plus leur art à des fins lucratifs. Certains d’entre eux perçoivent des
sommes substancielles pour des services rendus. D’autres vont même jusqu’à lier la guérison du
patient à l’acquittement total de la somme exigée.
Dans la pharmacopée traditionnelle, les feuilles de cette rutacée sont réputées comme
diurétiques et fébrifuges. On y a recours au Mali pour soigner les accès de paludisme.
D’une manière générale, le kinkéliba de Kita se trouve en vente dans les marchés, en
bottes de feuilles sèches.
Tableau n˚ II : Principales molécules isolées à partir de Vepris heterophylla
6-2-5-3-2 Cymbopognon giganteus Chov (Kéita A., 1986 ; Koumaré et al, 1986) :
C’est une plante rencontrée sur des vastes de vieilles friches, dans les savanes soudano-
zambéziennes, depuis la vallée du fleuve Sénégal jusqu’au Soudan. C’est une herbacée de grande
taille pouvant atteindre 2 à 2,5 m de haut. Elle est vivace par sa souche rhizomateuse d’où partent
de nombreux chaumes.
Les feuilles sont planes et longuement acuminées : celles de la base peuvent atteindre 4
cm de large et 30 à 40 cm de long. Les bords sont rudes au toucher. Les plus jeunes sont
recouvertes d’une pubescence blanchâtre, qualifiée par certains auteurs de farineuse (Kerharo et
Adam, 1974). L’unité de base de l’inflorescence comprend deux épis entourés d’une partie
foliacée acumée dénommée « spathe » (Roberty, 1960). Ces unités sont regroupées en grappes
compactes ou racèmes.
Ces derniers constituent une panicule pouvant atteindre plus de 50 cm de long. A chaque
ramification se situe une feuille ou une bractée foliacée. Chaque épi comprend 6 à 8 épillets
mesurant environ 2 à 3,5 mm de long.
Les épillets sont de deux types :
Les uns, hermaphrodites, aristés, comprennent deux glumes striées longitudinalement et deux
glumelles très distranslucides, port une longue arête, codée, environ 5 cm. La glumelle interne,
oblonge, aiguë au sommet, présente un aspect de parchemin et mesure environ 2,5 mm de long.
Les étamines, au nombre de 3, entraînent l’ovaire muni de deux styles surmontés de deux
stigmates plumeux.
Les autres staminés, mutiques, comprennent deux glumes striées longitudinalement et deux
glumelles oblonges aiguës, à aspect parcheminé dont la marge est velue.
Tableau no III : Principales molécules isolées à partir de Cymbopognon giganteus
6-2-6 Quelques plantes médécinales utilisées par les thérapeutes dans le traitement de
HTA :
Tableau no IV : Quelques recettes utilisées dans le traite ment traditionnel de l’HTA
Alliaceae
Allium sativum L. Bulbe ARAMA, 1988 ; Boullard, 2001
Anacardiaceae
Anacardium occidentale L. Ecorces du tronc ARAMA, 1988
Heeria insignis O. Kuntze Feuilles Kerharo et Adam, 1974
Malgras, 1992
Sclerocarya birrea Hochst. Racines, fruits Koumaré et al, 1986
Fomba, 2001
Apocynaceae
Catharantus roseus G. Don Parties aériennes Bernard, 2001
Rauvolfia vomitoria -Afzel Racines, Parties Koumaré et al, 1986 ; Duez et al,
aériennes 1987 ; Boullard, 2001
Voacanga africana Strept Graines sèches Kerharo et Adam, 1974
Asteraceae
Tridax procumbens Plantes entières Boullard, 2001
Cesalpiniaceae
Cassia alata L. Feuilles Koumaré et al, 1986 ; ARAMA,
1988
Cassia occidentalis L. Feuilles Koumaré et al, 1986 ;
Boullard, 2001
Combretaceae
Combretum glutinosum Perr.ex DC Feuilles Koumaré et al, 1986 ;
Boubacar, 2004
Combretum micranthum G Don Feuilles Koumaré et al, 1986 ;
Boullard, 2001; Malgras, 1992
Guiera senegalensis J.F.G.mel Feuilles Koumaré et al, 1986 ;
ARAMA, 1988
Euphorbiaceae
Uapaca sp Racines Koumaré et al, 1986
Malgras, 1992
Fabaceae
Phaseolus vulgaris Ktze Gousses sans graines Koumaré et al, 1986
Ginkgoaceae
7-3 Noms locaux de Spondias mombin (Malgras, 1992 ; Burkill, 1985 ; Guignard, 1996)
Français : Mombin, Prune mombin ou Prune Myrobolan;
Barbara: minko, mingo; ninkom, ningô, nemkôô.
Malinké: Minko, minko;
Peul : Talé, tali;
Diola: bueta, fogny, bulila;
Dogon : énye Vevey ; c’est à dire la maladie de la poule;
Wolof: sob; ninkôm;
Minianka: minkwo;
Senoufo: minkòsun.
jaunâtres, odorantes ; calices à 5 segments largement triangulaires, aigus, de 5 mm, portant des
poils courts à l’extérieur ; 5 pétales plus ou moins valvés de 2,5 à 3 mm de log, elliptiques,
subaigus, pubescents extérieurement ; 8 à 10 étamines à peu près de la longueur des pétales. Cela
nous donne la formule florale : 5 calices + 5 corolles + 5 pétales + 3 à 5 carpelles + 8 à 10
étamines (Crété, 1965).
• Les fruits :
Les fruits sont sous forme de prune à chaire astringente sucrée plus ou moins acidulée et
agréable. Ils ont des drupes ovoïdes de 2,5 à 4 cm de long et de 2 à 2,5 cm de large, jaunes dorées
à pulpe acide. Ils sont comestibles. L’épicarpe est mince de couleur jaune ou jaune orangée
glabre ; noyau ligneux, ridé, ovale, de 2 à 2,5 cm de long, très épais dans une pulpe molle et très
juteuse.
• Drogue :
La partie utilisée est l’écorce de tronc.
7-5- Culture et traitement : (Fougue,1973 ; FAO, 1982).
La multiplication se fait par des graines ou par des boutures. Les graines demandent 35 à
75 jours pour l’enlever. P. J.Werter recommande des boutures aoûtées de 50 à 70 cm de long
(bois de la saison précédente ou même plus vieux), mises dans le sol à une profondeur d’environ
30 cm à l’écartement définitif. La distance des plantations est de 7,5 à 9 m en tout sens.
Le mombin est assez adaptable en saison sèche et pluvieuse. Les fruits étant souvent
attaqués par les larves d’insectes dans nos nombreux pays, des traitements phytochimiques sont à
prévoir.
• Bois :
L’aubier est blanchâtre ou crème. Le bois parfait, à l’état frais a la même couleur que l’aubier,
mais il vire au brin doré au moment du séchage. Il est particulièrement sensible aux attaques des
insectes, surtout les termites et les champignons. Nous ne pouvons l’utiliser dans les ouvrages
permanents, même en situation privilégiée sans qu’il ait reçu au préalable une protection efficace
contre les agents destructeurs.
Dépourvu de cachet, le bois est tout au plus qualifié pour la ménisierie d’intérieur. Tendre,
poreux et léger, il se prête bien au déroulage et peut être ensuite converti en panneaux de contre
plaque, soit en panneaux de fibres ou de particules. Il est utilisé en caisserie ou dans l’industrie
allumettière. Sa durée, sa densité et sa coloration peu foncée en font au bon bois de pâte. Le
(Boullard, 2001). Pour combattre les caries dentaires, le suc des jeunes feuilles préalablement
passées à la flamme est exprimé en quantité suffisante après pulpation pour faire de bain de
bouche répétée (Adjanohoun EJ et al, 1979).
La pulpe aromatique est de saveur variable, un peu astringente et plus ou moins acidulée.
Elle peut être consommée crue mais elle est surtout utilisée pour la confection des sirops et des
boissons ou encore des gelées.
7-6-4 Les fleurs :
Les fleurs, en infusions apaiseraient les maux de gorges (Boullard, 2001).
7-6-5 Les fruits :
Les jus de fruits sont fréquemment mangés en se désaltérant. Ils sont utilisés
occasionnellement pour aromatiser les boissons et de la glace. D’autres variétés sont aigrelettes
à peu de chair et sont utilisées pour l’alimentation des porcs et de bétails.
Les fruits se révèleraient astringents, ils ont des propriétés fébrifuges en Océanie et en
Polynésie. En médecine antillaise, les fruits verts fortifient les gencives et soignent l’urémie. Ce
sont ses fruits, sources de vitamines A et C, laxatifs (comme non pruneaux) qui confèrent à
l’espèce un intérêt thérapeutique (Boullard, 2001). Les meilleurs fruits ont une saveur agréable et
à peu près la même quantité de chair et de graines qu’une très grande olive. C’est également une
plante mellifère intéressante.
7-7 Pharmacologie de Spondias mombin :
7-7-1 Activité anxiolytique :
Cette activité a été étudiée par les extraits aqueux à la dose comprise entre 1,36 – 1,42 g /
kg, les extraits méthanolique (1,08 – 1,10 g / kg) et les extraits éthanoliques (0,48 – 0,62 g / kg)
par la voie intrapéritoriale. Ces extraits hydroalcooliques des feuilles sont utilisés pour soigner la
convulsion et l’anxiété dans le domaine de la neuropharmacologie.
(www.africanethnomedicines.net).
7-7-2 Activité antibactérienne et antimicrobienne :
Les feuilles de Spondias mombin présentent par ailleurs un pouvoir antimicrobien
remarquable puisque leur extrait inhibe Staphylococcus aureus mais surtout Candida albicans
ainsi que les levures (Adjanohoum E.J., 1985).
Le décocté des feuilles et des racines de Spondias mombin est utilisé dans le traitement des
diarrhées, dysenteries, gonorrhées, et des leucorrhées (Adjanohoun EJ et al, 1979 ; Ayoka AO et
al, 2005).
Eau 82,2 - -
Glucides 10,20 - -
Protéines 0,90 - -
Cendres 0,50 - -
Celluloses 0,33 - -
Lipides 0,20 - -
Phosphore - 39,00 -
Calcium - 24,00 -
Vitamine C - 12,00 -
Niacine - 1,40 -
Fer - 1,00 -
Thiamine - 0,04 -
Riboflavine - 0,03 -
Vitamine A - - 500
7-7-7 Structure chimique synthétisée à partir de Spondias mombin : (Benson D.A. et al,
2005)
O O
CO2H
H3C
CH3
Dioxolane
8 Les antioxydants :
8-1 Définition :
Un antioxydant est toute substance qui lorsqu’elle est présente en faible concentration par
rapport à celle du substrat oxydable, retarde ou prévient de manière significative l’oxydation de
ce substrat.
8-2 Les différentes espèces réactives de l’oxygène :
Les radicaux superoxydes :
Les radicaux libres :
Les radicaux hydroxyles :
Les radicaux alkoxyles et peroxyles :
Le peroxyde d’oxygène :
L’oxygène singulet :
Ces espèces sont utilisées pour l’organisme afin de combattre les agents infectieux
8-3 Origine des antioxydants :
Nous trouvons beaucoup d’antioxydants dans notre nourriture, tels que: la vitamine E, C,
B, les caroténoïdes, les polyphénols (les flavonols). Il semblerait que ces derniers contribuent de
manière significative à la prévention et le risque des maladies telles que le cancer et les maladies
cardiaques :
Les maladies cardio-vasculaires : l’infarctus de myocarde, les thromboses,
l’artériosclérose.
Les cancers: c’est particulièrement vrai pour ceux qui sont induits par le tabac (poumon,
pancréas, bouche, œsophage, larynx, rein, vessie).
Les accidents vasculaires cérébraux : les antioxydants ont une action thrombotique (thé).
8-4 Rôle des antioxydants :
Un intérêt croissant existe pour les antioxydants car il semblerait que les formes réactives
de l’oxygène soient à l’origine de nombreuses maladies comme par exemple : la maladie de
Parkinson, la maladie d’Alzheimer, l’athérosclérose, la polyarthrite chronique, le mongolisme ou
encore le cancer (Chevalley, 2000).
Les antioxydants jouent également un rôle clé dans la régulation de l’oxygène, la
réduction du stress oxydatif du tabac, la réduction du taux de cholestérol, la régulation des
signaux cellulaires, ils ont aussi une action anti-infectieuse et hémostatique. La régulation de
l’apoptose qui met en jeu des enzymatiques (caspases), des protéines régulatrices (P53, BCl2, NF
KB…) et des multiples interactions avec les facteurs de contrôle du cycle cellulaire.
Le glutathion réduit, joue un rôle très complexe dans la régulation de l’apoptose mais
aussi dans la transcription de gènes pro et anti-inflammatoires ou de gènes codant pour
l’expression d’enzymes antioxydantes (Princemail, 2002).
8-5 Mécanismes physiologiques de la défense antioxydante :
L’oxygène, étant une molécule indispensable pour la vie, peut entraîner des dommages
cellulaires importants par la formation des dérivés oxygénés activés (radicaux libres).
De nombreuses études épidémiologiques et cliniques ont suggéré le rôle des espèces
réactives de l’oxygène (ERO) dans de nombreux processus pathologiques comme
l’athérosclérose et la cancérogenèse. Face à ces maladies, l’organisme a besoin des systèmes de
défense antioxydants composés d’enzymes (le glutathion peroxydases, peroxyrédoxine, hème
oxygénase…), des vitamines (A, C, E), des protéines (la ferritine), des molécules antioxydantes
de petite taille (les caroténoïdes, le glutathion, l’acide urique, la bilirubine...) qui préviennent ou
luttent contre les différentes agressions de l’organisme. Ces composés maintiennent aussi les
métaux de transitions dans un état inactif pour la formation d’ERO. Certains oligo-éléments
comme le cuivre, le zinc, le sélénium sont indispensables pour l’activité des enzymes
antioxydantes. Il faut signaler que les ERO peuvent jouer un rôle physiologique important
comme la phagocytose des bactéries par les cellules polymorphonucléaires. Le stress oxydant
peut résulter d’un dysfonctionnement de la chaîne mitochondriale, d’une activation de systèmes
enzymatiques (NADPH oxydase, glucose oxydase), d’une libération de fer libre à partir des
protéines chelatrices (ferritine) ou d’une oxydation de certaines molécules (glucose,
hémoglobine, catécholamines,…)
Toutes ces défenses peuvent être renforcées par les apports exogènes en flavonoïdes
(quercétine, rutine, resvératrol, pycnogénol) qui se retrouvent en grande quantité dans le vin
rouge, le thé vert, les légumes et dans les extraits de Guigko biloba, de Vaccinum myrtillus et
d’algues marines (Pincemail, 2002).
8-6 Le stress oxydant et les antioxydants comme agents de prévention :
De nombreux travaux indiquent que le stress oxydant est impliqué dans le développement
de plus d’une centaine de pathologies (maladies cardiovasculaires, cancer, diabète, arthrite
rhumatoïde, …). D’autres études épidémiologiques et cliniques indiquent que des personnes
présentant des concentrations sanguines faibles en antioxydants sont plus à risque de développer
des maladies cardiovasculaires que des sujets ayant un bilan antioxydant bien équilibré.
Les scientifiques accordent de plus en plus d’importance à une alimentation riche en fruits
et légumes et/ou à la prise d’antioxydants en terme sur la prévention de l’incidence des maladies
cardiovasculaires. La prise d’un cocktail d’antioxydants (effet de synergie) à des doses
physiologiques pendant une longue durée est une piste privilégiée par rapport à l’ingestion d’un
antioxydant pris à des mégadoses (effet pro oxydant). Dans cette optique, une étude française
SUVIMAX est en cours sur l’impact de la prise pendant huit ans d’un mélange d’antioxydants à
des doses physiologiques (30 mg de vitamine E, 120 mg de vitamine C, 6 mg de β-carotène,
100μg de sélénium et 20 mg de zinc) sur l’incidence de l’apparition des maladies
cardiovasculaires et du cancer. Les antioxydants pris à des doses importantes pendant une courte
durée, peuvent avoir des effets positifs. L’amélioration des fonctions vasomotrices des cellules
endothéliales de l’artère radiale observée chez les patients présentant de problèmes coronariens et
prenant 2 g de vitamine C pendant 4 semaines ( Pincemail, 2002).
8-7 Sources des antioxydants :
8-7-1 Les médicaments:
• Le probucol est un médicament qui fait baisser le taux sanguin de cholestérol et
prévenir l’arthérogénèse en agissant comme antioxydant et en supprimant la
modification oxydative des lipoprotéines de basse densité.
• N- acétyl cystéine agit en régulant les systèmes de défense d’antioxydants comme une
enzyme principale: le glutathion peroxydase.
Le glutathion réduit, joue un rôle très complexe dans la régulation de l’apoptose
mais aussi dans la transcription de gènes pro et anti-inflammatoires ou de gènes codant
pour l’expression d’enzymes antioxydantes (Princemail, 2000).
• D’autres médicaments comme les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), les
antihyperlipoprotéinémiques, les antihypertenseurs (les bêta-bloquants) ont des
propriétés antioxydantes (MOGODE D. J., 2005).
8-7-2 Les aliments :
• Acide ascorbique ( vitamine C ) :
La vitamine C est un puissant réducteur et joue un rôle important dans la régulation de la
vitamine E. Elle se trouve dans les légumes, les agrumes et les fruits.
OH OH
H
C C H 2O H
O
O OH
Acide ascorbique
• La vitamine E (tocophérol):
Le tocophérol est un antioxydant soluble dans les lipides. C’est la vitamine C de la
reproduction qui prévient dans la peroxydation des lipides membranaires par capture des
radicaux. On les rencontre dans les fruits et légumes à feuilles vertes, le lait et les graines.
CH3
HO
Tocophérol
• Les bêta-carotènes :
Les bêta-carotènes sont reconnus par l’importance de leur précurseurs. Ils ont la capacité de
capter l’oxygène singulet. Selon Diallo S. en 2005, ces bêta-carotènes contribuent à la coloration
jaune, rouge ou orange des fruits et des légumes.
Ils se trouvent dans les légumes, les fromages, le lait, la carotte, le melon, le papaye et les fruits
jaunes.
ß-carotène
• Sélénium
C’est un oligo-élément réputé pour ses propriétés antioxydantes. Jadis connu comme
toxique, les effets bénéfiques du sélénium sur l’organisme ne sont connus que depuis un quart de
siècle. Il neutralise les métaux toxiques (plomb, mercure) et prévient le vieillissement. Il aurait
aussi une action préventive sur certains cancers ( DIALLO S., 2004).
8-7-3 Autres sources des antioxydants:
Les plantes sont sources de nombreux composés à propriétés antioxydantes. Ainsi nous
pouvons citer entre autres composés :
• Les flavonoïdes:
Ils ont un groupe d’antioxydants polyphénoliques présents dans les fruits, les légumes, le
thé et le vin rouge.
Les flavonoïdes se rencontrent dans presque toutes les parties de la plante. Ils jouent un
rôle important dans le système de défense comme antioxydant.
La consommation en grande partie du thé vert par les chinois et les japonais serait la
cause de leur faible taux de mortalité dû aux maladies coronariennes (Chetima, 2003).
• Les tanins:
Toutes les plantes en contiennent en degré plus ou moins élevé, ils ont des propriétés
antioxydantes. Ces tanins sont de donneurs de protons aux radicaux libres lipidiques produits au
cours de la peroxydation. Des radicaux sont très soudés et très stables, ce qui leur permet de
stopper la réaction d’auto oxydation des lipides (Cavin, 1999).
Les tanins sont des composés présentant des propriétés antioxydantes significatives. Deux
grands groupes peuvent être distincts :
Les tanins hydrosolubles : sont des esters d’un sucre (polyol apparenté)
et d’un nombre variable de molécules d’acide phénol.
Les tanins condensés ou proanthocyanidols sont des polymères
flavoniques. Ils ont été isolés ou identifiés dans tous les groupes de
végétaux, Gymnospermes et Fougères compris (DIALLO S., 2004).
COOH
HO OH
OH
Acide gallique
• Les coumarines :
Les coumarines ont aussi des antioxydants car ils préviennent la peroxydation des lipides
membranaires et captent les des radicaux hydroxyles et des superoxydes (Chetima, 2004).
O O O
H3C
O C CH3
CH3 O
O H
O C C CH2CH3
CH3
Visnadine
• Les xanthones:
Ce sont des polyphénols possédant également des propriétés d’inhibition par la peroxydation
lipidique ainsi que des propriétés des capteurs de radicaux libres contre les anions superoxydes.
• Les lignames:
La résistance à l’oxydation de l’huile de sésame. Les lignames d’arylfuranofuraniques tels
que le sésaminol contenu dans cette huile ont des propriétés antioxydantes; Ceux qui expliquent
leurs stabilités.
O
O
OH
Sésaminol
METHODOLOGIE :
1 Matériels :
1-1 Choix de la plante d’étude :
Nous avons passé en revue des enquêtes ethnobotaniques déjà effectuées en Afrique et
ailleurs. Nous nous sommes basés sur les recettes et les préparations utilisées en médecine
traditionnelle dans le traitement de HTA de la littérature suivante :
La pharmacopée sénégalaise (Kerharo et Adams, 1974)
Médecine et Magie africaine (Traoré D., 1983);
The useful plants of West tropical Africa Volume 1,2,3 et 4 (Burkill H.M., 1985, 1993, 1995
et 1997) ;
Arbres et arbustes guérisseurs des savanes maliennes (Malgras, 1992) ;
Médecine traditionnelle et pharmacopée : Bulletin Volume 1 ( Adjanohoun E.J et al, 1987) ;
A.B.C. des plantes : guide pratique de phytothérapie (Rowart T. , 1997) ;
Espèces fruitières forestières ONU pour l’alimentation et l’agriculture Rome (FAO, 1982) ;
Spondias mombin fruits ,Volume 28 Volume 2, Paris (Fougue A, 1973) ;
1-2 Matériel végétal :
Nous avons analysé les données sur des plantes citées, c’est ainsi que nous avons choisi
Spondias mombin L. (Anacardiaceae) puisqu’il n’y a pas eu d’études approfondies et réalisées
sur cette plante. La drogue est l’écorce de tronc de Spondias mombin récoltée le 31/ 12 / 2004 à
Blendio qui est un village situé dans la préfecture de Sikasso (3ème région du Mali), à 320
kilomètres de Bamako. Un spécimen est déposé à l’herbier du DMT sous le numéro 0279.
1-3 Préparation de la drogue :
Cette drogue a été bien séchée à la température ambiante du laboratoire du Département
de Médicine Traditionnelle (DMT) de l’Institut National de Recherche en Santé Publique
(INRSP). Ensuite les écorces ont été broyées à l’aide d’un pulvérisateur de type Retsch SM 2000
(1430 UPM) pour l’obtention des poudres très fines.
2 Etudes phytochimiques :
2-1 Matériels utilisés :
• Becher, ballons, fioles, erlenmeyer, éprouvettes graduées, spatule, entonnoirs, Pipettes,
poire; tubes à essai;
• Coton, papier filtre;
• Agitateur et baguette magnétique de type GS Tuv Bayern;
• Balance de précision de type MFD ; AND EK – 400;
• Bain-Marie heating bath BM490;
• Rotavapor de type Bûchi-200;
• Lyophilisateur de type Heto DRYWINER;
• Dessicateur;
• Verre de montre, creuset en silice;
• Four électrique réglé à 800° C et Etuve réglable de type Karl Rolb MEMMERT;
• Spectrophotomètre UV 254-366nm de type abnehmbar renovable;
• Congélateur de type ZANKER;
pendant 30 mn. Refroidir sous un courant d’eau. Agiter avec 5 ml de CHCl3. Soutirer la phase
chloroformique. Y ajouter 1 ml de NH4OH dilué. L’apparition d’une coloration rouge plus ou
moins intense indique la présence de génines de C-hétérosides.
A 1 g de poudre humectée avec H2SO4 10 % sont ajoutés 20 ml d’un mélange à volume égal
d’éther et de chloroforme. Après une macération de 24 heures, 5 ml du filtrat obtenu sont
évaporés à l’air, puis le résidu est repris par quelques gouttes d’éthanol à 95 %. Ajouter goutte à
goutte une solution aqueuse d’acétate de nickel à 5 %. La réaction positive se caractérise par une
coloration rouge.
2-3-1-4 Stérols et terpènes :
L’extrait à tester est obtenu à partir de 1 g de poudre et 20 ml d’éther laissé en macération
pendant 24 heures, filtré et complété à 20 ml. Evaporer jusqu’à sec dans une capsule de 10 ml
d’extrait, puis dissoudre le résidu dans 1 ml d’anhydride acétique puis 1 ml de chloroforme.
Partager dans deux tubes à essai, l’un servant de témoin. Mettre dans le fond du second tube à
l’aide d’une pipette 1 à 2 ml de H2SO4 concentré. A la zone de contact des deux liquides il y a
formation d’un anneau rouge brunâtre ou violet, la couche surnageant devenant verte ou violette
révèle la présence de stérols et triterpènes.
2-3-1-5 Caroténoïdes :
Après évaporation jusqu’à sec de 5 ml d’extrait, ajouter 2 à 3 gouttes d’une solution
saturée de trichlorure d’antimoine dans le chloroforme. Il se développe en présence de
caroténoïdes une coloration bleue devenant rouge par la suite.
2-3-1-6 Hétérosides cardiotoniques :
La solution à analyser est obtenue par addition de 1 g de poudre de 10 ml d’éthanol à
60 % et 5 ml d’une solution d’acétate neutre de plomb à 10 %, le tout porté au bain-marie
bouillant pendant 10 minutes. La phase chloroformique obtenue après agitation du filtrat avec 10
ml de chloroforme est partagée entre 3 tubes à essais et évaporée au bain-marie bouillant jusqu’à
sec. Les résidus sont repris avec 0,4 ml d’isopropanol et dans les 3 tubes sont ajoutés
respectivement 1 ml de réactif de Baljet, 1 ml de réactif de Kedde, 1 ml de réactif de Raymond-
Marthoud. Introduire dans chaque tube 2 gouttes de KOH à 5 % dans l’éthanol et observer après
10 minutes environ. En présence de caroténoïdes, les colorations suivantes se développent :
tube 1 : orangé ; tube 2 : rouge violacé ; tube 3 : violet fugace.
2-3-1-7 Saponosides :
Nous avons reparti le décocté à 1 % dans 10 tubes à essai numérotés de 1 à 10 de manière
que chaque volume soit égal au numéro du tube et nous avons ajusté le volume de chacun des 9
tubes à 10 ml avec de l’eau distillée. Chaque tube est agité pendant 15 secondes dans le sens de la
longueur puis laissé au repos pendant 15 minutes, puis la hauteur de la mousse est mesurée.
L’indice de mousse ( I.M) est calculé à partir du tube dans lequel la hauteur de la mousse est de 1
cm.
1
I.M =
Dilution du tube
2-3-1-8 Composés réducteurs :
5 ml de décocté aqueux à 10 % sont évaporés au bain-marie jusqu’à sec. Ajouter au résidu
1 ml de réactif de Fehling (0,5 ml réactif A + 0,5 ml réactif B, mélange extemporané).
L’obtention d’un précipité rouge brique indique la présence de composés réducteurs.
2-3-1-9 Oses et holosides :
A 5 ml de décocté aqueux à 10 % évaporé à sec ajouter 2 à 3 gouttes de H2SO4 concentré,
puis après 5 minutes 3 à 5 gouttes d’alcool saturé avec du thymol. Le développement d’une
coloration rouge révèle la présence d’oses et holosides.
2-3-1-10 Mucilages :
A 1 ml de décocté à 10 % ajouter 5 ml d’éthanol absolu. L’obtention d’un précipité
floconneux, par mélange, indique la présence de mucilages.
2-3-1-11- Coumarines :
5 ml d’extrait éthérique obtenu après une macération de 24 heures sont évaporés à l’air libre,
puis repris avec 2 ml d’eau chaude. La solution est partagée entre deux tubes à essai. La présence
de coumarines est manifestée après ajout dans l’un des tubes de 0,5 ml de NH4OH à 25 % et
observation de la fluorescence sous UV 366 nm. Une fluorescence bleue intense dans le tube où il
a été ajouté de l’ammoniaque indique la présence de coumarines.
2-3-1-12 Hétérosides cyanogénétiques :
5ml d’un mélange à volume égal d’eau de toluène sont ajoutés à 1 g de poudre. Bien
agiter, nettoyer la partie supérieure du tube à essai et y fixer à l’aide d’un bouchon le papier
picrosodé fraîchement préparé. La présence d’hétérosides cyanogénétiques est indiquée par la
2-4 Extractions :
2-4-1 Principe : La détermination des extraits est une méthode destinée à mesurer la quantité
des composés ou substances pouvant être extraites par un solvant dans des conditions spécifiques.
2-4-2 Matériels : Ballon de 3000 ml, erlenmeyer, entonnoirs, éprouvette, baguettes
magnétiques, agitateurs, thermomètre, ballons, papier filtre, tissu percale.
2-4-3 Appareillage : balance de précision type Sartorius, bain-marie, Rotavapor de type Büchi
R-200, congélateur.
2-4-3-1 Types : Nous avons utilisé des méthodes d’extraction à froid et des méthodes
d’extraction à chaud.
2-4-3-1-1 Méthodes d’extraction à chaud :
Décoction à 10 % :
Nous avons introduit 310 g de poudre d’écorces de tronc de Spondias mombin dans un ballon
contenant 3100ml d’eau distillée. Ensuite nous avons mis 50 g de poudre de la recette dans un
ballon de 500 ml d’eau distillée. Elle a été maintenue en ébullition au bain-marie pendant trois
heures. Après refroidissement, nous avons filtré sur une compresse puis concentré le filtrat à
l’aide du rotavapor sous vide à la température de 55°C. Nous avons ensuite lyophilisé l’extrait
concentré après 72 heures de congélation. La lyophilisation nous a permis d’obtenir des poudres
qui ont été conservées dans les flacons en verres, stériles et hermétiquement fermées.
310g de poudre
Spondias mombin
3100 ml H2O,
Macéré
Marc
aqueux
50g de poudre
de la recette
500 ml H2O
Décocté
aqueux Marc
Infusion à l’eau ( 5 et 10 % ):
Nous avons pesé 10 prises avec une cuillerée à café de la poudre de la recette par 10
personnes et nous avons fait la moyenne. Cette moyenne correspondait à 4,16 g auquel nous
avons ajouté 100 ml d’eau bouillante. Après 15 mn de contact, nous avons filtré et le filtrat a été
concentré et lyophilisé.
2-4-3-1-2 Méthodes d’extraction à froid :
A 50 g de poudre de la drogue, nous avons ajouté 500 ml d’eau distillée. Nous avons laissé
sous agitation magnétique, pendant 24 heures. Après nous avons filtré et le marc a été repris de
nouveau avec 500 ml d’eau distillée. Le filtrat a été concentré et lyophilisé.
50g de poudre de
Spondias mombin
500 ml H2O,
Macéré
Marc
aqueux
Le procédé est le même que pour la macération avec de l’eau. Le solvant utilisé a été
l’éthanol à 80 %.
20g de poudre de
Spondias mombin
Ethanol à 80%
Extrait
Marc
éthanolique
Poudre 10g
DCM
MeOH
Figure n° 12 : Schéma de l’extraction avec les solvants à polarité croissante des écorces de tronc
de Spondias mombin.
10g de
poudre
Extrait Marc
EP
DCM
Extrait Marc
DCM
Méthanol
Extrait Marc
MeOH épuisé
Mode opératoire :
Opérer en utilisant cinq verres de montre préalablement chauffés et les peser après
refroidissement. La masse du verre de montre vide représente la tare. Peser 5 g de poudre qui sont
placés dans les différents verres.
Peser les verres de montre pour obtenir la masse totale avant l’étuvage. Placer les cinq verres de
montre dans l’étuve à 105°C pendant 24 heures. Peser ensuite pour obtenir la masse après
étuvage. Calculer donc à l’aide de ces données, le pourcentage d’eau en sachant que :
Masse drogue essai = Masse totale avant étuvage – tare
Masse eau = Masse totale avant étuvage – Masse totale après étuvage
Masse eau x 100
Pourcentage d’eau =
Masse drogue essai
Nous avons considéré la moyenne des cinq prises d’essai pour déterminer la teneur en eau de
notre échantillon par la méthode pondérale.
2-5-1-2 Méthode par entraînement azéotropique :
Dans ce cas, l’eau est entraînée, par distillation dans un solvant non miscible mais qui
forme avec elle un mélange azéotrope à une température d’ébullition constante. Après
condensation par réfrigération des vapeurs de l’azéotrope, l’eau se sépare et est mesurée en
volume.
• Matériel et Réactif :
L’appareillage nécessite un ballon de 250 ml, un réfrigérateur à reflux et un tube gradué
relié au réfrigérant. Nous avons utilisé 100 ml de toluène comme solvant et 1 ml d’eau distillée.
• Mode opératoire :
Faire bouillir cet ensemble
2-5-2-2 Dosage des cendres :
2-5-2-1 Cendres totales :
• Matériels :
Balance analytique de précision type Sartorius,
Etuve MEMENT,
Pince et spatule métallique,
Creuset en quartz,
baguette. Nous avons placé le creuset dans l’étuve jusqu’à évaporation à sec puis au four jusqu’à
l'obtention des cendres. Il est refroidi dans un dessiccateur, sa masse est déterminée (P’).
La masse de cendre sulfurique de la prise d’essai est : S = P’ - T
S x 100
La teneur en cendre sulfurique =
P
S = masse de cendre sulfurique de la prise d’essai,
P = masse en g de la prise d’essai,
T = tare du creuset,
P’ = masse en gramme du creuset après calcination
2-5-2-4 Dosages des substances extractibles :
2-5-2-4-1 Substances extractibles par l’éthanol à 80 % :
Introduire dans un erlenmeyer 1 g de poudre puis 20 ml d’éthanol à 80 % ; laisser macérer
pendant 24 heures à la température du laboratoire du DMT après avoir fermer à l’aide d’un verre
de montre. Filtrer avec du papier filtre. Peser un bêcher vide (n).
Mettre le filtrat dans ce bêcher, évaporer à sec et peser le bêcher avec le résidu (n’).
( n’ – n ) x 100
Substance extractible par l’éthanol à 80 % =
PE (Prise d’Essai)
2-5-2-4-2 Substances extractibles par l’eau :
Introduire dans un ballon 1 g de poudre et 20 ml d’eau distillée. Faire une décoction pendant
15 mn.
Laisser refroidir pendant 20 mn. Filtrer sur du papier filtre.
Peser une capsule vide (n)
Mettre le filtrat dans cette capsule. Evaporer à sec.
Peser la capsule avec le résidu (n’)
(n’ – n) x 100
Substances extractives par l’eau =
PE (Prise d’Essai)
Mode opératoire
L’échantillon doit se présenter sous forme d’un aérosol de façon à ce que le solvant
s’évapore instantanément dans la flamme
Les photons émis par l’étalon interne de potassium ou de sodium vaporisé dans la flamme
sont envoyés au travers d’un filtre interférentiel sur un photomultiplicateur générant ainsi une
tension de référence.
Les photons émis par l’échantillon à doser selon le même procédé génèrent une tension de
mesure.
Les concentrations en sodium ou potassium sont affichées en temps réel sur l’appareil.
Etalon - 10 μl -
Echantillon - - 10 μl
Solution de travail 1 ml 1 ml 1 ml
Calcul :
Avec le spectrophotomètre, les calculs sont effectués comme suit :
DO échantillon x N
Concentration de l’échantillon =
DO étalon
N = concentration de l’étalon
Mode opératoire :
Tableau n0 IX : Protocole opératoire de dosage du magnésium
Etalon - 20 μl -
Echantillon - - 20 μl
Solution de travail 1 ml 1 ml 1 ml
CE : concentration de l’échantillon ;
DO : densité optique ;
N : concentration de l’étalon.
2-6-4 Dosage du fer (Fe2+) :
Principe :
Le Ferrimat-Kit permet le dosage colorimétrique du fer dans les solutions à analyser, en
présence de guanidine et en milieu acide, avec l’hydroxylamine comme réducteur et la ferrozine
comme indicateur.
Le chlorhydrate de guanidine dénature les protéines transporteuses et les maintient en solution
de pH acide. Le fer ferrique est réduit en fer ferreux par l’hydroxylamine. L’ion Fe2+ se chélate à
la ferrozine pour donner un complexe coloré.
Le fer présent dans l’échantillon a été dosé par les réactions suivantes :
Guanidine-HC
Fe+++ - transferrine Fe+++
Hydroxylamine
+++
Fe Fe++
Ferrozine
++
Fe complexe coloré
Mode opératoire :
Il est résumé par le tableau suivant :
Tableau n0 X : Protocole opératoire de dosage du fer
Blanc réactif Etalon Blanc échantillon Dosage
Eau distillée 200 μl - - -
Etalon - 200 μl - -
Echantillon - - 200 μl 200 μl
Réactif 2 - - 1 ml -
Solution de travail 1 ml 1 ml 1 ml 1 ml
Comme la méthode précédente, on mélange l’échantillon avec les différents réactifs, puis
on attend 1 mn à 20 - 250 C.
Après, on met le tout dans le photomètre déjà réglé et on effectue un étalonnage à chaque série de
dosages.
L’interprétation des résultats du test doit être faite en tenant compte du contexte clinique
et éventuellement des résultats d’autres tests.
La concentration de l’échantillon s’effectue au produit de DO de l’échantillon ; la densité
optimale du blanc de l’échantillon (DOBE) et la concentration de l’étalon par le rapport de la DO
de l’étalon.
DO échantillon x DOBE x N
CE =
DO étalon
CE : concentration de l’échantillon ;
DOBE : densité optimale du blanc de l’échantillon ;
DO : densité optique ;
N : concentration de l’étalon.
2-7-2 Matériels:
Une balance analytique de précision de type Sartorius,
Une cuve avec couvercle,
Un solvant de migration,
Un révélateur,
Une lampe à Ultra Violet,
Un crayon de papier,
Des éprouvettes graduées,
Micro pipettes,
Une pince,
Plaque de silicagel 60F254,
Pulvérisateur,
Une règle graduée,
Un séchoir.
2-7-3 Technique :
2-7-3-1 Solution à analyser :
Nous avons dissous 10 mg des extraits aqueux et hydro-alcoolique dans 1 ml d’un mélange
de solution méthanol– eau (1-1) et 10 ml des extraits organiques dans 1 ml d’acétate d’éthyle.
2-7-3-2 Dépôt :
Nous avons déposé 10 μl de chaque solution à l’aide d’une micro pipette sur une plaque de
CCM.
2-7-3-3 Migration :
Nous avons placé des plaques dans les cuves de développement dans lesquelles se trouvait un
système de solvants appropriés appelés phase mobile, à environ 0,5 cm de hauteur, pour chacun.
Pour la migration, nous avons choisi le système butanol acide acétique eau (BAW) dans les
proportions (60 : 15 : 25) pour les extraits aqueux, hydro-alcoolique et pour l’extrait
dichlorométhane nous avons choisi le système ligroïne-acétate d’éthyle (1 : 1).
2-7-3-3 Révélation :
L’observation a été faite à l’UV 254 et 366 nm et la révélation a été faite avec le réactif de
Godin ou AlCl3. Nous avons déterminé le facteur de rétention (Rf) pour chaque extrait.
Distance parcourue par la substance
Rf =
Distance parcourue par le solvant
La migration se fait dans un solvant de migration approprié.
3 Etudes pharmacologiques :.
3-1 Détermination de l’activité antioxydante :
Ce test a été réalisé par la réduction du radical 1,1’diphényl-2 picrylhydrazyle (DPPH)
Principe:
Ce test consiste à déposer les produits à tester sur des plaques de CCM en aluminium recouvertes
de gel de silice GF254 et à les développer dans des systèmes de solvants appropriés. Après
séchage, les plaques sont révélées avec une solution méthanolique de DPPH à 2mg / ml. Les
activités antiradicalaires apparaissent sous forme de spots de couleur jaune-blanc sur fond violet
(Souley B., 2004).
3-2-2 Méthode :
Les souris par groupe de 5 sont soumises à un régime alimentaire normal. L’extrait du
décocté aqueux de Spondias mombin est administré par voie intragastrique, immédiatement après
administration par la même voie, de 50 mg / kg d’une solution de NaCl à 1,8 %. Un lot témoin
servant de contrôle ne reçoit que NaCl et de l’eau distillée. Tous les animaux d’un même lot sont
placés dans la cage métabolique et les urines ont été recueillies dans une fiole pendant six
heures.
1 Résultats de la phytochimie
1-2 Résultats des réactions de caractérisation :
1-2-1 Résultats des réactions en tubes :
Tableau n° XI : Résultats des réactions en tube réalisées sur des écorces de Spondias mombin
Tableau n° XII : Résultats des réactions en tube réalisées sur la recette de l’HTA
Recherches Colorations Résultats
Les réactions en tube de la recette de l’HTA ont montré l’absence des alcaloïdes, hétérosides
cyanogénétiques et cardiotoniques, coumarines, caroténoïdes, anthracénosides, composés
réducteurs, oses et holosides et des anthocyanes.
1-2-2 Extractions :
La masse, le rendement, l’aspect et la couleur des extraits et fractions obtenus à partir des écorces
de tronc de Spondias mombin et de la recette de l’HTA sont rapportés dans le tableau n° XIII.
Tableau no XIII : Résultats du rendement, de l’aspect et de la couleur des extraits de la recette et
de Spondias mombin
Extraits Rendement (%) Couleur Aspect
Nous constatons que l’extrait de l’infusé à 5 % de la recette a donné le rendement le plus élevé
avec 30,20 % alors que l’extrait du macéré aqueux de Spondias mombin a le plus faible
rendement avec 4,38 %.
1-2-3 Dosages :
1-2-3-1 Substances extractibles par l’eau :
La teneur des substances extractibles par l’eau est de 25,40 % pour Spondias mombin et
11,50 % pour la recette de l’HTA.
1-2-3-2 Substances extractibles par l’éthanol 80 % :
6,65 % des substances contenues dans la poudre d’écorces de tronc de Spondias mombin et 27 %
pour la recette ont été extraites par l’éthanol 80 % dans l’eau.
1-2-3-3 Dosages de l’eau :
1-2-3-3-1 Méthode gravimétrique :
Tableau n° XIV : Teneur en eau de la poudre des écorces de tronc de Spondias mombin
Le tableau n° XVIII présente les résultats de la teneur en eau, substances extractibles par
l’eau, par l’éthanol et les teneurs des cendres des écorces de tronc de Spondias mombin et de la
recette de l’HTA.
Tableau n° XVIII : Résultats des dosages des écorces de Spondias mombin et de la recette
La majorité des substances est extractible par l’éthanol à 80 % avec une teneur de 27 %. La
teneur en eau est inférieure à 10 % par les deux méthodes.
Tableau n° XX : Résultats de dosage des ions de Ca2+, Mg2+ et de Fe2+ dans 100 g d’extraits de
la poudre de Spondias mombin et de la recette de l’HTA
Tableau n° XXI : Résultats de dosage des ions de Na+ et de K+ dans 100 g d’extraits de la
poudre de Spondias mombin et de la recette de l’HTA
Tableau n° XXII : Résultats de l’excrétion urinaire par le décocté aqueux de Spondias mombin
La teneur en Na+ est le plus élevée dans le volume urinaire de nos échantillons.
250
200 150 mg
P o u rcen tag e
300 mg
150
Furosémide
100
Témoin 1
50
Témoin 2
0
Na+ K+
Dose des ions en mEq / l
2 Résultats de CCM :
Tableau n° XXIII : Résultats de CCM des extraits polaires d’écorces de troncs de Spondias
mombin et de la recette dans le système BAW (60 : 15 : 25)
Extraits 254 nm 366 nm Godin Rf
Spondias mombin macéré EtOH à 80 % Grisâtre Gris sur fond noir Blanc 0,05
,, Grisâtre Gris sur fond noir Blanc 0,27
,, Grisâtre Grisâtre Blanc 0,43
,, Grisâtre Grisâtre - 0,52
,, Grisâtre - - 0,74
Spondias mombin digesté après épuis. Grisâtre Grisâtre Blanc 0,16
,, Grisâtre Grisâtre - 0,26
,, Grisâtre Grisâtre - 0,32
,, Grisâtre - - 0,42
,, Grisâtre - - 0,48
,, Grisâtre - - 0,53
,, Grisâtre - - 0,76
Spondias mombin extrait MeOH Grisâtre Gris Marro 0,27
n
,, Jaunâtre Bleu Marro 0,60
n
Spondias mombin extrait MeOH Grisâtre Bleu Noirâtr 0,75
e
,, - - Gris 0,23
,, - - Gris 0,27
,, - - Marro 0,34
n
Spondias mombin macéré à H2O - - - 0,43
,, - - - 0,77
Spondias mombin décocté 10 %. Grisâtre Neutre Marro 0,17
n
- - Gris 0,27
- - Marro 0,32
n
- - Marro 0,43
n
- - Marro 0,49
n
- - - 0,57
- - - 0,78
A 254 nm, les extraits sont apparus en couleur grise. A 366 nm, la majorité des taches est grise.
Après révélation au Godin, les taches grises et bleues sont apparues en marron et gris.
Tableau no XXIV : Résultats de CCM des extraits polaires d’écorces de troncs de Spondias
mombin et de la recette dans le système BAW (60 : 15 : 25)
Extraits 254 nm 366 nm Godin Rf
Recette de l’HTA décocté 10% Grisâtre Bleuâtre Jaunâtre 0,17
,, - Bleuâtre Jaunâtre 0,30
,, - - - 0,45
,, - - - 0,47
,, - - - 0,73
,, - - - 0,84
Recette de l’HTA extrait MeOH Grisâtre Rouge Orange 0,42
,, - - Jaune 0,45
,, - - Violet 0,75
,, - - - 0,85
Recette de l’HTA infusé du trad. Grisâtre Bleuâtre Jaune 0,27
,, - - Jaune 0,41
,, - - Jaune 0,50
,, - - - 0,73
,, - - - 0,83
Recette de l’HTA infusé à 5 % Grisâtre Bleuâtre Jaunâtre 0,27
,, - - - 0,40
,, - - - 0,49
,, - - Jaune 0,73
orangée
,, - - - 0,84
Recette de l’HTA infusé à 10 % Grisâtre Bleuâtre Jaunâtre 0,27
,, - - Jaunâtre 0,49
,, - - - 0,66
,, - - - 0,73
,, - - - 0,82
A 254 nm, les extraits sont apparus en couleur grise. Nous avons eu des taches bleuâtres et rouges
à 366 nm. Ces taches sont devenues jaunes, vertes et orangées après révélation au Godin.
Tableau no XXV : Résultats de CCM des extraits polaires d’écorces de troncs de Spondias
mombin et de la recette dans le système BAW (60 : 15 : 25) (suite)
Extraits 254 nm 366 nm Godin Rf
Tableau no XXVI : Résultats de CCM des extraits apolaires d’écorces de tronc de Spondias
mombin et de la recette dans le système Ligroïne – Acétate d’Ethyle (1 : 1)
Extraits 254 nm 366 nm Godin Rf
Spondias mombin extrait DCM Blanc Jaune clair sur fond rouge Blanc 0.63
,, - Jaunâtre - 0,74
,, - Jaunâtre - 0,83
,, - Jaunâtre - 0,88
Recette de l’HTA extrait DCM Blanc Brune sur fond rouge Blanc 0,05
,, - - Blanc 0,21
,, - Rouge Vert 0,44
,, - Rouge Vert 0,50
,, - Rouge Noirâtre 0,68
,, - - - 0,75
,, - - - 0,79
,, - - - 0,83
,, - - - 0,88
,, - - - 0,96
,, Blanc Jaune sur fond rouge Blanc 0,50
Recette de l’HTA extrait éther - Jaune sur fond rouge Vert 0,66
de Pétrole
,, - Rouge Noir 0,74
Recette de l’HTA extrait éther de - Rouge Noir 0,83
Pétrole
,, - Rouge Noir 0,88
,, - Rouge Noir O,94
La révélation à 254 nm n’a pas donné de coloration. A 366 nm, la présence des colorations
jaunes et rouges pourrait être des flavonoides. La révélation au Godin a donné les taches vertes et
noires qui pourraient être des tanins.
1 2
Figure n° 15 : CCM d’extraits polaires (1) et d’extraits apolaires (2) après révélation au Godin
Les colorations jaunes pourraient être des flavonoïdes.
Front du solvant : 8 cm
Support : Plaque de silice G60f264
Dépôt : 4 μl
Eluant : BAW : Butanol – Acide acétique – Eau (60 : 15 : 25)
Révélateur : Réactif de Godin
3 Pharmacologie :
3-1 Détermination de l’activité antioxydante :
Nous avons fait le chromatogramme des extraits d’écorces de tronc de Spondias mombin et de la
recette de l’HTA dans le système BAW (60 : 15 : 25) pour les extraits polaires et ligroine-Acétate
d’Ethyle (1 : 1) pour les extraits polaires. Ils ont été revélés par une solution de DPPH à 2 mg /
ml dans l’alcool méthylique. L’apparition de taches jaune-blanc sur fond violet nous a permis de
mettre en évidence la présence de substances à activité antioxydante.
Tableau no XXVII : Résultats du test antioxydant sur CCM réalisés sur les extraits polaires
d’écorces de tronc de Spondias mombin et de la recette dans le système BAW (60 : 15 : 25) après
révélation par le DPPH
,, ,, 0,74
,, ,, 0,79
,, ,, 0,85
,, ,, 0,97
Recette de l’HTA extrait MeOH Jaune sur fond violet 0,40
,, ,, 0,44
,, ,, 0,54
,, ,, 0,62
DPPH ,, ,, 0,69
,, ,, 0,71
,, ,, 0,81
,, ,, 0,87
,, ,, 0,97
Recette de l’HTA infusé traditionnel Jaune sur fond violet 0,27
,, ,, 0,40
,, ,, 0,49
,, ,, 0,65
,, ,, 0,65
,, ,, 0,75
,, ,, 0,84
,, ,, 0,92
Recette de l’HTA infusé à 5 % Jaune sur fond violet 0,28
,, ,, 0,41
,, ,, 0,49
,, ,, 0,57
,, ,, 0,66
,, ,, 0,73
,, ,, 0,84
,, ,, 0,92
Recette de l’HTA de l’infusé à 10 % Jaune sur fond violet 0,27
,, ,, 0,41
,, ,, 0,49
,, ,, 0,58
,, ,, 0,73
,, ,, 0,82
,, ,, 0,92
Tous les extraits ont donné des taches jaunes sur fond violet. Ceux qui caractérisent leur activité
antiradicalaire.
Tableau no XXVIII : Résultats du test antioxydant sur CCM réalisés sur les extraits polaires
d’écorces de tronc de Spondias mombin et de la recette dans le système BAW (60 : 15 : 25) après
révélation par le DPPH (suite)
Révélation Extraits Tâches Rf
La majorité des extraits a donné la coloration jaune, cela explique que les extraits épuisés
réduisent l’activité antiradicalaire.
Figure n°17 : Plaque de CCM des extraits polaires Figure n° 18 : Plaque de CCM
des extraits révelée avec le DPPH apolaires révelée avec le
DPPH
Front du solvant : 8 cm
Support : Plaque de silice G60f264
Dépôt : 4 μl
Eluant : BAW : Butanol – Acide acétique – Eau (60 : 15 : 25)
Révélateur : Réactif de DPPH
200
Doses
EUV en %
150
150 mg
100
300 mg
50
Furosémide
0 Témoin 1
1 Témoin 2
Dose des échantillons en mg
ou ml / kg
COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS :
Les coumarines quant à elles, ont été abondantes dans la poudre des écorces de tronc de
Spondias mombin. Elles ont un facteur « intravitaminique P » et des propriétés veinotoniques et
vasculoprotectrices. Elles pourraient être utiles dans l’établissement des régimes restrictifs
destinés au traitement de l’obésité et le risque de complications de l’HTA.
Au cours de nos extractions, les meilleurs rendements ont été obtenus avec l’infusé 5 %
de la recette (30,20 %) suivi de l’infusé selon la méthode du tradipraticien de la recette (28,80 %)
et de l’extrait méthanonique de Spondias mombin (25,00 %). L’extrait du macéré aqueux de
Spondias mombin a donné le plus faible rendement avec 4,38 %.
La teneur en eau aussi bien par la méthode gravimétrique qu’azéotropique a été inférieure
à 10 %, ce qui permet d’éviter la fermentation et l’attaque des moisissures.
Les taux des substances extractibles par l’eau ont été de 25,40 % pour Spondias mombin
et 11,50 % pour la recette.
Le taux en cendres totales a été de 20,00 % pour Spondias mombin et 18,57 % de la
recette, ce qui pourrait expliquer la richesse en éléments minéraux de nos échantillons.
Les teneurs en cendres chlorhydriques sont de 4,25 % pour Spondias mombin et 5,75 %
pour la recette, ces taux indiquent les teneurs en éléments siliceux.
Le décocté de la recette après épuisement au soxhlet a présenté le plus grand nombre de
substances anti-radicalaires. L’activité antioxydante de Spondias mombin pourrait s’expliquer par
la présence des tanins, des flavonoïdes et des coumarines (Bruneton, 1993 ; Cavin, 1999).
La présence dans la recette de l’HTA des tanins, des flavonoïdes et des leucoanthocyanes
pourrait expliquer aussi son action antioxydante. Ces substances antioxydantes rentrent dans
l’arsenal thérapeutique de la lutte contre l’artériosclérose et les cancers qui constituent les
facteurs favorisants de l’HTA (Chevaly, 2000).
Les flavonoïdes sont particulièrement des substances antioxydantes actives dans le
maintien de la circulation sanguine. Ils contribueraient à l’augmentation de la production de
l’oxyde nitrique des plaquettes sanguines qui limite la formation des caillots en empêchant les
plaquettes de s’agglutiner, donc ils permettront de prévenir l’athérosclérose (DIALLO S., 2005).
L’ionogramme nous a permis de constater que nos extraits avaient une charge importante
en éléments minéraux (sodium, potassium, calcium, magnésium et fer). La présence de ces ions
en proportion élevée dans nos extraits a un rapport considérable dans la prévention des maladies
cardiovasculaires en général et l’hypertension artérielle en particulier (Delbarre, 1993).
La présence de sodium dans nos extraits pourrait avoir un effet natriurèse, un reflet de
l’état d’hydratation intracellulaire et un rôle dans l’équilibre acido-basique. Les observations
montrent qu’il existerait une relation significative entre la pression artérielle et la natriurèse.
L’hypertension est en corrélation avec une forte natriurèse (Hamburger J. et al, 1966 ; Delbarre,
1993).
Le potassium est le principal cation intracellulaire, il intervient dans la polarisation des
membres cellulaires, le potentiel neuromusculaire, l’automatisme cardiaque et certaines activités
enzymatiques. Les auteurs montrent que l’HTA est plus fréquente chez l’individu en
hypokaliémie. L’administration du supplément de potassium entraînerait une diminution de la
pression artérielle. Donc il existe une relation inversement proportionnelle entre l’hypertension et
le taux de potassium (Delbarre, 1993).
Le même auteur a rapporté que toute augmentation du calcium intracellulaire provoquerait
la contraction du muscle lisse vasculaire et entraînerait une augmentation de la résistance
périphérique totale. Le taux élevé du calcium cytoplasmique dans les plaquettes sanguines
pourrait être altéré chez l’hypertendu.
Beaucoup d’auteurs montrent que l’HTA est fréquente et grave chez l’individu en
hypokaliémie. Par contre l’administration du supplément potassique entraîne une diminution de
la pression artérielle. Ainsi le potassium aurait un effet natriurèse sur le système kallicréine /
kinine (vasodilatation) ou augmenterait la dégradation des catécholamines
(Delbarre, 1993).
CONCLUSION
Notre travail a porté sur l’étude du traitement traditionnel de l’hypertension artérielle par
une plante : Spondias mombin et une recette.
Nous avons fait la recherche phytochimique et le dosage des ions. Les activités
antioxydantes et diurétiques ainsi que l’excrétion urinaire ont été appréciées. Le criblage
phytochimique a permis de révéler la présence des tanins, des flavonoïdes, des leucoanthocyanes,
des saponosides, des coumarines, des mucilages, des stérols et triterpènes.
Le dosage de certaines substances et des éléments minéraux dans nos extraits et dans nos
poudres a été réalisé.
Tous les extraits contenaient des substances à activité antioxydante.
Nous avons obtenu une importante activité diurétique avec le décocté de Spondias
mombin aux doses de 150 et 300 mg / kg.
Les résultats obtenus au cours de cette étude pourraient justifier l’utilisation de Spondias
mombin et de la recette pour le traitement traditionnel de l’hypertension artérielle.
Notre travail constitue un grand pas dans l’étude du traitement traditionnel de l’HTA. Il
serait important de poursuivre les travaux sur Spondias mombin qui posséderait beaucoup
d’activités : antipaludiques, microbiennes, anxiolytiques, laxatives, antitussives et
salidiurétiques.
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Nutrition clinique et métabolisme; Université de Liège, Belgique, 239 p.
ayokaabiodun@ yahoo.com
www.africanethnomedicines.net
www nephrohus schema
Réactif de MAYER
Iodure de potassium ……………………………………………………………………: 25 g
Chlorure mercurique ………………………………………...………………………....: 6,77 g
Eau distillée qsp …………………………………………………………………….….: 500 ml
Réactif de DRAGENDORFF
Nitrate de bismuth pulvérisé ………………………………………..…………………: 20,80 g
Iode……………………………………………………………………...……………...: 38,10 g
Iodure de sodium anhydre …………………………………………………..…………: 200 g
Eau distillée qsp ……………………………………………………………………….: 1000 ml
Agiter pendant 30 mn.
Réactif de GUIGNARD ( papier picrosodé )
Acide picrique ……………………………………………………………………...…..: 1 g
Carbonate de Sodium ………………………………………………………………..…: 10 g
Eau distillée …………………………………….……………………………………....: 100 ml
Réactif de KEEDE
Acide dinitro 3, 5 benzoïque …………………………………………………………...: 1 g
Ethanol à 95° qsp………………………………………….……………………………: 100ml
Réactif de RAYMOND MARTHOUD
1-3dinitrobenzène ……………………………………………..………………………..: 1 g
Ethanol à 96° qsp………………………………………………….…………………...: 100 ml
Réactif de BALJET
Acide picrique …………………………………………………………………………: 1 g
Ethanol 50° qsp …………………………………………………………….…………: 100 ml
Réactif de FEHLING
Solution A: CuSO4 …………………………………………………………………….: 35 g
Eau distillée: ………………………………………………………… ….: 500 ml
H2SO4…………………………………………………………………….: 5 ml
Laisser refroidir et compléter à un litre avec l´eau distillée.
Solution B: Sel de Seignette ……………………………………………...……………: 150 g
FICHE SIGNALETIQUE:
Prénom : Issiaka
Nom : GUINDO
Titre de thèse : Etude du traitement traditionnel de l’hypertension artérielle au Mali
Année de soutenance : 2005 - 2006
Ville de soutenance : Bamako
Pays d’origine : Mali
Lieu de dépôt : Bibliothèque de la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odonto-
Stomatologie (FMPOS)
Secteur d’intérêt : Médecine Traditionnelle, Hypertension artérielle
Résumé :
Notre travail a porté sur l’étude du traitement traditionnel de l’hypertension artérielle
(HTA) par une plante, Spondias mombin, et une recette.
Après un rappel sur l’HTA, nous avons recensé quelques plantes indiquées dans le
traitement traditionnel de l’HTA au Mali.
Les études phytochimiques de la poudre d’écorces de tronc de Spondias mombin et de la
recette ont montré la présence des tanins, des leucoanthocyanes, des saponosides, des stérols et
triterpènes. Les coumarines ont été retrouvées dans la plante, les mucilages et les flavonoïdes
dans la recette.
L’activité antioxydante a été observée avec tous les extraits.
L’activité diurétique a été observée avec les extraits aqueux des écorces de tronc de
Spondias mombin à partir de l’excrétion urinaire des souris. L’activité diurétique la plus élevée a
été obtenue avec le décocté de Spondias mombin aux doses de 150 et 300 mg / kg.
Enfin, nous avons fait le dosage des ions des poudres des écorces de tronc de Spondias
mombin, de la recette de l’HTA et de leurs extraits aqueux. Le sodium, le potassium, le calcium,
le magnésium et le fer ont été retrouvés dans tous les échantillons.
Mots clés : Traitement traditionnel, HTA, Spondias mombin, recette de l’HTA, antioxydants
ions, diurétique.
SERMENT DE GALIEN
D’honorer ceux qui m’ont instruit dans les préceptes de mon art et de leur
témoigner ma reconnaissance en restant fidèle à leur enseignement ;
Que les hommes m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses.
Je le jure!