Université Ibn Tofail

Faculté des Lettres et des Sciences Humaines

Master : Langue Française et Diversité Linguistique - Semestre 2


Module : NTIC
Pr. BELHAJ Laila

Quel est le rôle de la technologie dans l'enseignement et qu'est-ce que cela

signifie pour l'enseignant ?

Les élèves de la génération actuelle grandissent dans un monde numérique. L’utilisation

d’appareils numériques représente une immense part de leur quotidien en dehors de l’école.
Avec Google, ils ont accès à un large éventail d’informations, de ressources et de contenus
dématérialisés.

Cette nouvelle technologie va-t-elle améliorer l'enseignement ?

L’une des questions essentielles posées par cette nouvelle technologie concerne la qualité de
l’enseignement. L’impact des TIC (technologies de l’information et de la communication) sur
les performances d’apprentissage se traduit pour l’instant par plusieurs milliards de livres ou
d’euros dépensés, sans résultats vraiment concluants. Notons qu’il est en général difficile
d’évaluer l’efficacité d’une action en termes d’amélioration. Il existe toutefois des conclusions
satisfaisantes, qui ont une influence indirecte sur les performances d’apprentissage. Citons, par
exemple, les améliorations des aspects suivants :

• Engagement
• Motivation
• Autonomie
• Implication des parents
• Présentéisme et ponctualité des étudiants et du personnel
• Augmentation du temps d’apprentissage

Avec ces nouveaux procédés pédagogiques, le rôle de l’enseignant évolue aussi : Il doit à la
fois exposer le contenu de son cours et jouer les « animateurs » ou « coachs » dans un
environnement d’apprentissage de plus en plus coopératif. Ces deux grands piliers de
l’enseignement, exposer et coopérer, ont un lien direct avec certains types de technologie
utilisés dans les salles de classe. Les tableaux blancs interactifs constituent le bastion du volet
« exposé », où l’enseignant se trouve en face de la classe et les élèves sont tous plongés dans
un exercice interactif. Pour un mode d’apprentissage plus personnalisé, les ordinateurs
portables, netbooks et tablettes sont de plus en plus répandus dans les salles de classe. A
l’échelle mondiale, 2 % des élèves disposent d’appareils informatiques mobiles fournis par
l’école, un chiffre qui devrait passer à 7 % d’ici 2016. L’un des éléments déterminants est que
les enseignants vont vouloir et devoir conserver la responsabilité de la classe : même s’ils
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décident d’autoriser les élèves à recourir à la technologie pour certains exercices, ils auront
toujours la volonté de rester le centre de l’attention et l’organe de contrôle. Cette fonction
d’autorité peut être endossée en restant devant la classe ou en se déplaçant partout dans la salle,
ce qui semble être plus adapté. Dans ce type d’environnements éducatifs, la capacité des
périphériques à communiquer entre eux sans effort, par le biais d’une connectivité entre
tablettes des élèves et dispositif d’affichage à l’avant de la classe, devient incontournable. Les
enseignants et les chefs d’établissements souhaiteront certainement adopter les technologies à
leur propre rythme : si certains enseignants travaillaient directement avec le tableau blanc
interactif toute la journée, d’autres ne l’allumeraient que pour mettre en avant un message clé.
Le même principe s’appliquera à l’apprentissage individualisé sur ordinateur (1 élève = 1
ordinateur). Le matériel individuel n’est pas une nouveauté en pédagogie : plus simplement, de
nombreuses écoles utilisent des ardoises afin que chaque enfant puisse écrire une réponse ou
créer une image qui sera montrée à l’enseignant ou à la classe tout entière.

La transition vers le numérique dans le milieu de l’enseignement fait naître une myriade de
nouvelles opportunités pédagogiques. Lorsqu’ils envisagent d’investir dans la technologie, les
établissements scolaires doivent prendre en compte les points suivants :

• Etudier attentivement l’investissement concerné en fonction de son impact sur la

pédagogie
• Déterminer clairement la façon dont les dispositifs vont être utilisés et apporter une
valeur ajoutée à l’expérience d’apprentissage
• Introduire et exploiter les concepts petit à petit, sans initier de changement radical
(modèle de la classe inversée, par exemple)
• Envisager l’investissement au sens large, en tenant compte des différents modes
d’enseignement (exposé et coopération) et de la façon dont les périphériques concernés
peuvent communiquer et se connecter entre eux
• Considérer l’expérience globale d’apprentissage, à la fois en classe et à la maison, et la
manière dont ces deux vecteurs peuvent s’enrichir mutuellement
• Evaluer l’impact sur les enseignants et le volume d’apprentissage nécessaire pour
maximiser les avantages de la technologie

Source : David Millar, Futuresource Consulting.