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32 LE CALCUL DES GRILLAGES DE POUTRES ET DALLES ORTHOTROPES

limites sur les bords non appuyés y = ±b qu'à l'équation de la dalle. On


exprime également le second membre de l'équation fondamentale de la dalle
sous forme d'une série analogue
00
5. Application de la théorie de la plaque ortho trope
p(x,y) = LPm(Y) sin rm;x. 4.14 à des grillages
m=l

En remplaçant w et p dans l'équation fondamentale de la dalle por les


expressions ci-dessus, on trouve une équation différentielle linéaire ordinaire
de laquelle découle une équation caractéristique de la forme
r< + 2a,r 2 + a2 = O.
La solution générale est de forme
Y m(Y) = Y mo(y) + Y ml(Y), 4.15
où Y mo(y) est la solution homogène de l'équation et Y ml(Y) la solution
particulière. Les constantes d'intégration se calculent ensuite à partir des Le grillage consiste en deux familles de poutres pouvant, en général,
conditions aux limites. se couper sous un angle quelconque. Ces familles sont ordinairement per-
En remplaçant Y m(Y) dans l'équation 4.13, on obtient la déformée w pendiculaires l'une à l'autre. De plus, l'une ou plus souvent toutes les deux
et, en dérivant cette expression, les valeurs des moments et efforts tranchants. sont solidaires d'une dalle constituant le platelage ou le tablier du pont.
Les poutres étant soit en béton armé ou précontraint, soit métalli-
ques et, dans les constructions modernes, souvent à section en caisson, elles
résistent toujours à la torsion. La dalle est fabriquée sans égard au matériau
des poutres, en général en béton armé ou précontraint. Elle est relativement
épaisse et il n'est pas possible de négliger son effet dans la transmission d'une
charge extérieure, en flexion ainsi qu'en torsion.
L'importance relative de ces deux éléments - familles de poutres et
dalle - varie selon les dispositions constructives. Il existe ici une série con-
tinue de constructions à partir de grillages à dalle très mince (ou, éventuelle-
ment, sans dalle) ou à dalle épaisse jusqu'à la dalle d'épaisseur constante.
D'habitude, on rencontre des constructions formées de familles de poutres
et d'une dalle d'épaisseur moyenne, dont le comportement est intermédiaire
entre celui d'un grillage simple (sans dalle) et celui d'une dalle anisotrope.
Nous allons faire une brève comparaison entre les relations donnant
les déformations de ces deux systèmes fondamentaux et nous ne consi-
dérerons, dans la suite, que des constructions à familles de poutres per-
pendiculaires ou orthotropes.
34 LE CALCUL DES GRILLAGES DE POUTRES ET DALLES ORTHOTROPES 5. APPLICATION DE LA THÉORIE DE LA PLAQUE ORTHOTROPE À DES GRILLAGES 35

5.1 Plaque orthotrope où

L'orthotropie de la plaque est produite en fait par des renforcem~nts 5.5


divers dans les deux sens perpendiculaires. Cependant, pour pouvmr smvre et
son comportement, nous la supposons faite d'un matériau homogène et ?rth~­
Ex
trope fictif dont les propriétés élastiques sont symétriques par rapport a trms Eu = -.---"---
1-'YJx'YJv'
plans orthogonaux. . . . .
Récapitulons brièvement la déduction de l'équation differentielle L'effort tranchant vertical Q11 à partir de la condition d'équilibre du moment
d'une plaque orthotrope. d'un élément de la dalle est
Entre les tensions ax, ay, ixy et les déformations ex, ey, ~xy, on a les Q _ àMv ilMxy
y-~-ax- 5.6
relations 3.19:
Gx = Entx + E12ey, et, en remplaçant Mu et Mxy,
Gy = E22E-y + E21~>x, 5.1
"txy = G~xY· à3w o3w
En supposant conservée la planéité des sections, les déformations sont
Qy = -ev ày' - (2y + exv) ox'ày . 5.6a

à'w o2w o2w De la condition d'équilibre dans le sens vertical du même élément de la
5.2
Sx = - z OX2 ' Sy = - z oy2 ' ~'Y = - 2z OXOY dalle, il vient
et, en combinaison avec 5.1, on a o2Mx . o'Mxv . o2M 11 o2Mvx
a•w a•w)
axz + àxày + a.Y'- axay = p(x,y)
ax = - z ( Eu àx' + E,, ày' ' En remplaçant les moments par leurs expressions 5.4, on obtient l'équation
a•w différentielle résultante d'une plaque orthotrope
av = - z ( E22 ày' + E,, à'w)
axz , 5.3
à4w à4w a<w
o2w ex àx• + 2(2y + exv) àx'oy' + ev ày4 = p(x,y), 5.7
Tzy = - 2Gz ax ay .
ou, à condition de poser
Les moments fléchissants et de torsion ont pour valeurs (2y + exv) = H, 5.8
d
+2 à4w à4w il4w
Mx =
J d
axz dz = - ( à'w
ex àx' + à'w)
exv ily'
ex àx4 + 2H àx' ày' + ev ày• = p(x, y). 5.7a

d 5.2 Grillage simple

My =
+2

J ayZ dz = -
·( a•w
ev ày' + exv à'w)
àx' , 5.4 Observons un grillage simple constitué, dans le sens Y, de m poutres
d (longerons) espacées les unes des autres de ho et, dans le sens X, de n poutres
d
(entreteoises) espacées de lo; les poutres sont, dans les deux sens, faites du
+2 même matériau, résistantes à la torsion et assemblées aux nœuds rigidement
Mxv = - ~vx = - Jd
TxyZ dz = 2y
o2w
ax ay '
l'une à l'autre (figure 5-1). Désignons par Bp = E/p la rigidité flexionnelle
des longerons, par BE = Eh la rigidité flexionnelle des entretoises et par
-2 Cp et CE les rigidités à la torsion des longerons et entretoises.
5. APPLICATION DE LA THÉORIE DE LA PLAQUE ORTHOTROPE À DES GRILLAGES 37
36 LE CALCUL DES GRILLAGES DE POUTRES ET DALLES ORTHOTROPES

.1 Mxy par leurs valeurs 5.11 et 5.12, l'équation différentielle d'un grillage
Si nous remplaçons cette construction par une construction équi-
valente où les rigidités sont réparties continûment sur la longueur et largeur, simple dont les rigidités sont réparties continûment
les rigidités flexionnelles seront, par unité de longueur, 1. o4w o4w -(]4w ---------------
(!P ox4 + (yp + YE) ox2 oyi + (!E oy4 = p(x,y). 5.13
Bp BE
f]P = ho et (!E = lo . 5.9
A condition de poser
De même, les rigidités torsionnelles par unité de longueur de la construction 2H = (yp + YE)'
on a
équivalente seront (figure 5-2)
5.10 5.13a

De la comparaison de cette équation avec celle différentielle d'une plaque


1 1
orthotrope 5.7a, il résulte qu'elles sont de forme identique.
1 1

1 1
i

1 f 2 iJ j n 1
5.3 Comparaison des deux théories ci-dessus en vue du calcul
1 2 1
du grillage général
1
1 1 1 1

1
+r- BE2 ,CEZ
-\. Le grillage général constituant une construction intermédiaire entre
Bn' en
la plaque orthotrope et le grillage simple (dont les rigidités sont réparties
Figure 5-1 Figure 5-2 en continu) doit satisfaire aussi bien à l'équation différentielle 5.7 qu'à
celle 5.13.
Pour un déplacement vertical de la construction selon la surface W = w(x,y), --1 L'effet de la dalle dans une telle construction n'est dû qu'à la plaque
dont les courbures ont pour valeurs ox 2
()2w
, il naît des moments flé-
ow
2
et - y de platelage ou au tablier qui (comme il a été déjà dit) sont ordinairement
0 2 en béton armé ou précontraint. On peut, sans commettre une grande erreur,
chissants par unité de longueur poser dès lors le coefficient de Poisson 1J (qui est de l'ordre de 10-1) égal
o2w (}2w à zéro. Cela conduit à négliger la rigidité correspondante (!xy devant (!x, (!y
Mx=- (!P ox2 et My=- (!E oy2 . 5.11
et y et les expressions des moments fléchissants et déformations sont alors
La géométrie montre que la torsion de la surface de déplacement W est équivalentes dans les deux cas.
02 Malgré cette simplification, la répartition des moments Mxy et Myx
· par l' express10n
donnee · ~ w et, d ans 1a constructton,
· •
nattront done 1es
- uX~ suivant la théorie de la plaque orthotrope et celle du grillage simple diffèrent
moments de torsion unitaires un peu. Alors qu'ils sont identiques dans la dalle, ces moments diffèrent
(}2w (]2w l'un de l'autre dans le grillage. Il s'ensuit que même les valeurs des
Mxy = YP ox oy et Myx = - YE ox oy . 5.12 efforts tranchants Qy seront, suivant les deux théories, un peu différentes
entre elles.
L'effort tranchant vertical Qy se calcule, comme dans le cas précédent, Une grande rigidité à la torsion se présente surtout dans les construc-
suivant la formule 5.6 en substituant les valeurs Mx et Mxu: tions en béton armé ou précontraint; elles obéissent à l'effet de la plaque
ow
3 ow
3
5.6b
de platelage ou de tablier. Comme nous allons, dans ce qui suit, appliquer
Qy = - (!E oy3 -yp OX 2 oy • aussi la méthode de calcul à des constructions formées seulement d'une dalle
De la condition d'équilibre de l'élément dans le sens vertical on trouve, de en béton précontraint (où l'orthotropie est liée, par exemple, à une pré-
façon analogue au cas précédent et après remplacement de Mx, My, Mux et contrainte différant dans les deux sens), nous adopterons, pour les calculs
38 LE CALCUL DES GRILLAGES DE POUTRES ET DALLES ORTHOTROPES 5. APPLICATION DE LA THÉORIE DE LA PLAQUE ORTHOTROPE À DES GRILLAGES 39

suivants, l'expression de Qy déduite pour la plaque orthotrope de la forme [66] en ne considérant exactement que les valeurs des moments fiéchissants
o3w 1 o3w et efforts tranchants et en remplaçant les moments de torsion par des efforts
Qy = - I!E ày3 -2 (yp + YE) àx2 oy' 5.14 supplémentaires. Par là, on obtient une nouvelle valeur de l'effort tranchant
car (réaction) sur le bord x = 0; l
(yp + YE) = 4y = 2H. 5.15
"Qx = Qx + 2y . ~x
0
5.17
Si la construction est constituée de poutres dont la rigidité torsion-
nene est négligeable, le coefficient (yp + YE) du terme médian du premier et sur le bord y= ±b
membre de l'équation 5.13 sera égal à zéro. -Q Q àMxy
y= y+ 2r-a-x 5.18
Si, par contre, la construction a le caractère d'une dalle isotrope,
l'équation de sa surface de déplacement est l'équation connue de Lagrange et, après substitution,
o4w o4w o4w p(x,y) - ow
3 ow 3
5.17a
ox4 + 2 àx2 oy2 + ày4 = -.-e-. ' 5.16 Qx = - f!P OX3 - 4y OX éJy2
Ed3 - aaw aaw
où e= ( _1J 2) est la rigidité "flexionnelle de la pl~que, identique
12 1 Qy = - (!E oy3 - 4y OX 2 oy 5.18a
dans tous 1es sens; a' .cond'ttton
. que 17 = 0, on a e = U
Bd = E1. Cette
En calculant de cette façon les réactions lé long des bords, il faut se
• rendre compte du fait que, dans les angles de la dalle, agissent les résultantes
équation correspond au cas particulier d'égalité 5.13 pour lequel
de composantes des moments de torsion y appliqués, ce qui fait naître, dans
I!P = I!E = e, YP + YE ~ 2e. les angles, des forces soulevant ces derniers. Si l'on n'empêche pas ce sou-

5.4 Conditions aux limites


1 1
'
La solution de l'équation fondamentale de la dalle dépend surtout i 1

de son mode d'apP.ui, c'est-à-dire de la forme des conditions aux limites. 1 1

Il résulte du carnctère de la construction que, pour chaque bord, il faut 1 1


i
--
1
toujours déterminer trois conditions aux limites. Selon le mode d'appui,
les conditions aux limites expriment, en général, l'allure des moments fié-
chissants et de torsion, des efforts tranchants ou déplacements verticaux.
-Y
r-
j_

Figure 5-3
+Y -Y i

Figure 5-4
-----
+Y

Les conditions de déformation sont employées directement, les autres


s'expriment, d'abord, en déformées w. Cela signifie qu'en déterminant lèvement des angles, les déplacements verticaux et les moments au milieu
toutes les conditions aux limites, on obtient 12 fonctions aux limites expri- - de la dalle seront un peu supérieurs à ceux déduits de l'équation de la dalle
mées à l'aide de la déformée w et auxquelles doit satisfaire l'équation fonda- 5. 7a suivant la théorie citée.
mentale de la dalle. Il importe de faire l'analyse des conditions aux limites pour les diffé-
L'équation fondamentale aux dérivées partielles de la dalle étant, en rents types de constructions.
raison d'hypothèses simplificatrices que nous avons introduites, une équation a) Considérons, d'abord, une construction type pont, appuyée simple-
différentielle du quatrième ordre de deux variables x et y seulement, ne ment sur deux bords parallèles et libre sur les deux autres (figure 5-3).
possède donc que 2 . 4 = 8 fonctions d'intégration d'une variable. La so- Au droit des appuis simples sur les bords x = 0, x = /la déformée et
lution de cette équation ne peut satisfaire qu'à 8 conditions aux limites, le n;1oment longitudinal de flexion sont nuls. On a donc (en supposant 1J = 0)

(-éJ2w)
c'est-à-dire à deux conditions aux limites sur chaque extrémité et non à trois.
On peut faire disparaître cette contradiction, par exemple, selon Kirchhoff W(x=O;l) = 0, 2
=0 5.19
OX (x=O;l) '
40 LE CALCUL DES GRILLAGES DE POUTRES ET DALLES ORTHOTROPES 5. APPLICATION DE LA THÉORIE DE LA PLAQUE ORTHOTROPE À DES GRILLAGES 41

Sur les bords libres, les moments transversaux de flexion et les efforts Dans ce qui suit, nous allons surtout nous occuper de constructions
tranchants sont nuls, donc type pont, c'est-à-dire simplement appuyées sur deux extrémités et libres

(à2w)
ày2 (y=±b) = 0,
5.20
sur les deux restantes.
Les relations fondamentales ainsi que les tableaux et diagrammes
.( ()3w ()3w ) figurant aux chapitres 6 à 15 ont été déduites en tenant compte de ce type
(}E - 3 + 4y 2 = 0.
ày àx ày (y= ±b) d'appui.
b) Pour une construction type pont encastrée sur deux bords opposés Au chapitre 16, nous appliquerons cette méthode aux calculs de con-
'- (figure 5-4), les conditions aux limites sont les suivantes: structions continues et de diverses autres constructions; le chapitre 17 con-
Sur les bords x = 0 et x = l, les déplacements verticaux et les rota- cernera l'application de la méthode aux calculs de constructions précon-
tions sont nuls: traintes de ponts, le chapitre 18 portera sur une méthode de calcul simple
W(x=O;l) = 0,
des grillages de poutres appuyés sur leur périphérie (constructions dé· plan-
(~)
OX (x=O;l)
=0

5.21 cher) et au chapitre 19, nous appliquerons la méthode aux calculs des ponts
à deux maîtresses-poutres.
Sur les bords libres, on a les mêmes conditions qu'au cas précédent.
c) Pour une construction simplement appuyée sur les quatre côtés
Paramètres sans dimensions
~x b
~X'

5.5
b . b ~ . '·
:1 Dans la pratique, le -coefficient de rigidité torsionnelle (yp + YE) est
l '1
1 1
1
1
T 1
1
1 toujours compris entre les valeurs correspondant aux deux cas particuliers,
1 1 1 1
celui de la dalle et celui du grillage simple. Par conséquent, si l'on pose
1 1
1
1
i 1
1
1
i
(yp + YE) = 2et. VePeE , 5.24
::1. L l _j +Y -Y
-~-- on peut écrire, pour simplifier, l'équation de la surface de déformation W
sous la forme
Figure 5-5 Figure 5-6
o4w - - o4w o4w
(figure 5-5), il faut remplir, sur tous les bords, la condition de déplacement v
(!P OX 4 + 2et. (!P(}E OX 2oy 2 + (!E oy 4 = p(x, y) 5.25
vertical et de moment fléchissant nuls, donc et l'êquarion de l'effort tranchant
W(x=O;l,Jy=±b) = 0,

(à2w)
5.26
--2 = 0, 5.22
àx (x=O;I)
où l'effet de la torsion est caractérisé par le paramètre de torsion et.
à2w) dont la valeur, pour couvrir le domaine entier entre les deux cas particuliers
( ày2 (y= ±b) = o.
précités, variera de 0 à 1. De la comparaison des égalités 5.13 et 5.25 résulte
d) Dans une construction qui est encastrée sur les quatre côtés
la valeur du paramètre de torsion [91]
(figure 5-6), le déplacement vertical et la rotation sont nuls sur toute la
périphérie. On a donc
W(x=O;ly=±b) = 0,
Cf. =
YP
2 v+ YE
(!P (!E •
5.27

àw) _ Dans le cas général, nous pouvons calculer, par cette formule, le paramètre
( àx (x=O;l) - 0' 5.23
de torsion et.. L'évaluation des rigidités à la torsion yp et YE étant, ordinaire-
ment, très difficile, il faut introduire souvent des hypothèses simplificatrices
( ~)
ày (y=±b).
=0
• et se contenter d'une valeur approximative de et..
42 LE CALCUL DES GRILLAGES DE POUTRES ET DALLES ORTHOTROPES

Le second paramètre sans dimensions a été déduit par Guyon en


calculant les grillages sans tenir compte de la torsion [43] :

v:: ;
4 4

B= V-~; :: = ~ 5.31
6. Méthode des coefficients de répartition

nous l'appelons le paramètre d'entretoisement. Le paramètre fJ déter-


mine la souplesse de l'entretoisement. Plus grand est {}, plus souple est
l' entretoisement.
Par ces deux paramètres B et a., le comportement de la construction
est complètement défini, comme on le verra ci-après. ·

Au chapitre 4, il a été montré comment on peut calculer les con-


structions considérées. Toutes ces méthodes conduisent à des calculs impra-
ticables si le constructeur n'a à sa disposition que des instruments simples et
ordinaires tels que règles à calcul et machines à calculer. On a donc deux
possibilités: soit utiliser des méthodes
'; directes à l'aide de calculatrices électro-
' niques, soit, ce qui est plus simple, pro-
'//////A x
céder à partir d'une méthode approxi- li-----·---·-·-·--f. -~

mative et applicable en pratique. Une 1


1
1
1 ""'
telle méthode approximative appropriée : 1

est celle de coefficients de répartition,


basée, au fond, sur deux hypothèses l
principales:
a) la construction réelle est rem-
)2 1Il Il 111/11111 Il Il Il 1Il Il 1Il Il Il 2,_ al
placée par une dalle orthotrope pré-
sentant les mêmes rigidités moyennes de
flexion et de torsion et qui, au sens tech-
gun dlu1h ~ hl
1

1
nique, est exactement soluble par le cal-
cul différentiel; gn]:~-iJ~~~IIIlJ~- C}

b) la répartition transversale ré- Figure 6-1


1
elle du chargement est remplacée par
.celle qui naît sous une charge répartie le long de l'axe X de la construction
suivant la sinusoïde de la forme p(x) = P1 sin n: où P1 =la valeur con-
stante du chargement. Massonnet [91] justifie cette hypothèse par le fait
44 LE CALCUL DES GRILLAGES DE POUTRES ET DALLES ORTHOTROPES 6. MÉTHODE DES COEFFICIENTS DE RÉPARTITION 45

qu'on obtient, dans une poutre, les moments fléchissants maxima en char:' (
De ce qui a été dit plus haut, il résulte que le coefficient K dépend
geant la construction entière sur toute la longueur dans une bande d'une a) de la valeur du paramètre d'entretoisement -&,
certaine largeur (figure 6-1) et en situant la charge maximum aux environs b) de la valeur du paramètre de torsion a,
du milieu de la portée (figure 6-1 b). En ajoutant à ces charges utiles le poids
mort uniformément réparti (figure 6-1 a), nous constatons que la charge c) de l'excentricité relative ~ de la charge linéaire,
totale (figure 6-1 c) est répartie presque sinusoïdalement. On peut, en gé-
néral, (si la charge ne correspond pas à cette supposition) développer la d) de l'ordonnée relative t du -point considéré de la construction.
charge en série de Fourier dans le sens longitudinal, ce qui entraîne quelques
complications dans les calculs. La flèche moyenne de la section transversale de la construction est
Les hypothèses citées n'influencent que le calcul de la répartition donnée par l'égalité
+b
transversale de la charge. La répartition transversale une fois déterminée,
les autres calculs obéissent aux règles ordinaires de la stabilité des con-
structions.
Wo = ib J
-b
W(y) dy. 6.5

Si l'on divise membre à membre cette égalité par la valeur Wo et que l'on
6.1 Le coefficient de répartition transversale et ses propriétés introduit la définition de K selon 6.4, on peut écrire
+b
Sous l'effet de la charge linéaire répartie appliquée à la construction
de la figure 6-2 sur une parallèle à l'axe X d'excentricité e suivant la loi
ib J
-b
K(y) dy = 1, 6.6
sinusoïdale
. nx ce qui signifie que l'ordonnée moyenne de la ligne d'influence de Km = ~
wo
p (x) = P1 sm - -, 6.1
1 doit être égale à l'unité ou, en d'autres termes, que l'ordonnée moyenne de
la construction prend une déformée · la ligne d'influence w doit être égale à l'ordonnée wo d'une construction
en demi-onde de sinusoïde selon chargée uniformément sur toute la largeur.
l'équation j Calculer exactement la surface d'influence suivant la relation 6.6

/Y
w(x,y) = W(y) sin n: . 6.2
serait, en général, difficile. C'est pourquoi on divise la construction, dans le
sens de la largeur, en 8 bandes de même largeur. Ayant fait cela, il est facile
Figure 6-2 Si la charge p( x), au lieu d'être répar-
tie sur une droite, est répartie unifor- 1 de calculer, de manière approchée, la surface d'influence, soit par la formule
de Simpson
mément sur la largeur 2b de la construction (tout en restant sinusoïdale dans
le sens longitudinal), la construction prend, dès lors, une déformée en sur- ~- J
+b

K(y) dy~ ~: [K0 + Ks + 4(Kï +Ka+ Kr,+ Ki)+


face cylindrique d'équation ', 6.?a
wo(x) = Wo sin n; . 6.3
-b
+ 2(K2 + Kï + K5)],
soit à l'aide de la formule des trapèzes
Désignons le rapport du déplacement vertical w(x,y) d'un point de la con-
+b
struction sous l'effet d'une charge linéaire p(x) à celui wo(x) du même
point, mais sous l'effet de la charge Po(x) uniformément répartie sur la largeur
du pont, par le coefficient de répartition transversale K(y); alors -b
J K(y) dy ~
2b [ K-
8 y + Kï + K2 + Ka + K:;. +
6.7b
J(,(y) = w(x,y) = W(y) 64 + Kr, +
. K-]
K6 + K7 + --f- .
wo(x) Wo · ·
i
.!

6. MÉTHODE DES COEFFICIENTS DE RÉPARTITION


47
46 . LE CALCUL DES GRILLAGES DE POUTRES ET DALLES ORTHOTROPES

6.2 Solution homogène de l'équation du grillage général


Les deux expressions peuvent s'écrire, en tenant compte de 6.6, pour
l'ordonnée médiane Cherchons la solution de l'équation homogène sous forme d'une série

! [Ka + Ka + 4 .L
n=1,3,5,7
K;; +2 .L K;;, J~ 8 6.8a
de Lévy
Wzm =
co

y m(Y) sinL m7x '


6.12
m=l
ou azw
7 dont chaque terme satisfait aux conditions d'appui w = 0 et axz = 0 le
''
[ ~ (Ka + Ka) + .L
1l=l
K;. J ~ 8. 6.8b long des deux bords appuyés x = 0 et x = l. .
La fonction Ym(Y) doit être déterminée de façon que la séne 6.12 sati-
.

sfasse à l'équation différentielle d'une construction non chargée.


En vertu du théorème de Betti, le déplacement vertical en y dû à la En remplaçant dans l'équation annulée 5.25l'expression de wzm ~ar
ligne de forces unitaire en e est égal à celui en e provoqué par la ligne de sa valeur 6.12, on trouve que les fonctions Ym doivent satisfaire à la relat1on
forces unitaire en y. La même propriété de réciprocité doit s'appliquer aussi - - m2n2 n m4n4 6 13
aux coefficients K, ceux-ci étant, au fond, les déplacements verticaux divi- (!P
Y:;'- 21X VeP (!E - 1
-2 - Ym + 14- Ym =O. (!E- ·
sés par une certaine constante. On peut donc écrire Posons, pour simplifier,
4
Kca,b) = Kcb,a) . 6.9
Les deux dernières expressions 6.8, 6.9 permettent une vérification w =~v~: 6.14

efficace et exacte des calculs. en portant cette expression dans l'équation qui précède, il vient
Comme il a été indiqué plus haut, le coefficient K dépend, entre Y:;'- 2rxm2w2 Y~ m4w4Ym = O. + 6.13a
autres, de la valeur du paramètre rx. Pour éviter de calculer séparément Ka
L'équation caractéristique correspondante est bicarrée et elle a pour racines
pour chaque valeur de rx à partir de relations complexes, Massonnet [91]
a déduit, sur la base de calculs d'un grand nombre de cas, la formule =±mwllrx ± VIX 2 -1.
r1,2,3,4
d'interpolation Pour IX< 1, ces quatre racines sont complexes. En employant la formule
Ka = Ko + (K1 - Ko) V~,
dans laquelle on emploie des coefficients Ko et K1 pour les valeurs extrêmes
rx = 0 et rx = 1. Il s'ensuit qu'il suffit en pratique de connaître, en dehors
6.10 algébrique connue
Vrx ± iP = vV
rx + rx; v
+ p2 . ± i IX - VIX; + p2
on peut écrire ces racines sous forme complexe
de rx, les valeurs Ko = K ( rx = 0, fJ, ~ , ~) et K1 = K ( rx = 1, fJ, : , ~ ) ,
pour déterminer Ka.
r1,2,a,4 = ± mw (v -1+1X
- ± z·v1-IX)
2
--2- ·
Les valeurs de Ka satisfont aussi à la relation 6.7 et 6.8 de sorte qu'on La solution homogène de l'équation 6.13 est donc de la forme
peut écrire, sous forme condensée,
8 8 8
Y m = emw lf!_i~ Y [Am COS (mw V- 1
2
IX Y ) +
L Ka = L (Ko);; +v~ L(Kl- Ko);; ~ 8,
o n=o n=o
6.11
+ Bm sin (mw VJ 2 IX Y)] +
où l'on désigne par le signe de sommation la somme des ordonées faite en
vertu de la règle de Simpson ou selon la formule des trapèzes. A l'aide de
la formule ci-dessus, on peut contrôler l'exactitude de valeurs de Ka déduites
+e -mw lP i [Cm cos (mw
a Y V 1
2
ct-_ y) + Dm sin (mw V1 2 IX Y)] ·
6.15
des tableaux par interpolation.

,(
6. MÉTHODE DES COEFFICIENTS DE RÉPARTITION 49
48 LE CALCUL DES GRILLAGES DE POUTRES ET DALLES ORTHOTROPES

Considérons surtout la partie OABC de la construction, qui correspond à des


Cette expression ne s'applique pas, cependant, au cas limite où IJ. = 1;
valeurs positives de y, et exprimons le fait que le déplacement vertical w
dans ce cas, les racines se réduisent à
ainsi que ses dérivées s'annulent à de grandes distances de la charge.
r1, 2,3,4 = ± mw La solution homog~ne 6.17 se réduit alors à
et la solution correspondante est
y m = Amemwy + Bm mwyemwy + Cme-mwy + Dmmwye-mwu, 6.16 Ym ~,-moy [ ëm cos (mty) + v-~"- sin (mty).]' (y> 0) 6 _20
tandis que de l'équation précédente 6.15 il viendrait
Ym = Arnemwy + Cme-mwu.
d'où la fonction de déplacement vertical est
Remplaçons dans l'équation 6.15 les constantes d'intégration Bm, Dm

v v
par les valeurs - Bm
1
2(/.
, · Dm
1
2(/.
, de sorte que nous pouvons ecrue,
' · W>m ~ ,-moy
[
-
Cm cos (mty) + v Dm
1 2
. (
" sm mty
)] SID
. -~-'
mnx (y> 0).
6.21
pour(/.= 1,
sin (mw V~y) mwy.
De la symétrie, il résulte que ( ~w )
uy y=o
= 0,
lim
a-->-1
vl 2(/. = d'où il vient

Dm= Cm Vl! IJ.. 6.22


La solution homogène est donc de la forme 1.1

La seconde constante s'obtient en exprimant l'effort tranchant Qu le long


Ym ~ emn> [Am cos (mty) -1 +
vl 2(/. .sin (mty)l

6. 17
1
1 -..
<:)-
~
1
1
: 'fi C' 'ft 1


+ ,-moy [ C 0, cos (mty) +
v Dm
1
2 (/.
sin (mty)l ,
11
1

1
1
..
0 r-·-.;r-·-·::-;:·d--·----~-1

...
~
0

~
O(J 'f5
\ 1

1
1
·---2
N

n= w
V l+a
--2- et t = w
vl-a
--2-

Pour une construction infiniment large, simplement appuyée sur les


. 6.18

bords x = 0, x = l, on peut chercher avantageusement une solution parti- Figure 6-3 Figure 6-4
culière comme nous l'indiquerons ci-après.
de l'axe X. Comme Qum=- P;~ sin m;x , on a, selon la relation 5.26

w+ (/. v-- o w) y=o = -Pm


6.3 Solution particulière de l'équation du grillage général pour
une charge linéaire harmonique à ( à2 2
. mnx 6.23
- ày (!E ày2 (!P (!E y sm-~-.
àx2

Supposons une construction infiniment large (fig. 6-3) ~t chargé~ en En portant dans cette égalité le w de l'équation 6.21 modifiée d'après la
y = 0 d'une charge linéaire variant dans le sens de l'axe X smvant la smu-
relation 6.22, on obtient, tous calculs faits,
soïde (charge linéaire harmonique)
- Pm
p (x ) =
. -mnx
Pm sm -. 6 · 19 Cm= 2 V2(1 + 1J.) (!E m3w3
6.24
1
50 LE CALCUL DES GRILLAGES DE POUTRES ET DALLES ORTHOTROPES
6. MÉTHODE DES COEFFICIENTS DE RÉPARTITION
51
Si, au lieu d'agir sur l'axe X, la charge p = Pm sin m7x agit sur une parallèle tions aux limites le long des deux bords libres comme suit:
à cette dernière à distance e <y (fig. 6-4), il faut mesurer y' par rapport a2w)
Mv= ( - - -0 6.27
à cette parallèle, c'est-à-dire remplacer dans la formule 6.21 y par l'expression ay2 y~±b-
(y-e) =ly-e 1· Il vient Qv = Qy + aMy~= (a w
3
a v(!P aaw ) _
ax aya +2 (!E ax2 ay Y~±b - 0. 6.28
+
Wim = ë 111 e-mniy-ei ) COS (mt 1y -

1 _+ aa sm
e 1
6.25 Dans la dernière relation, remplaçons V (!p par
2 2
w l •

+
V 1
. (mt l y - e l) 1 . -mnx- ,
j sm 1
La ligne de chargement MN est, évidemment, l'axe de symétrie de la ligne
(y> e).
En effectuant les dérivations correspondantes de l'expression de w
d'après 6.26 et en substituant aux conditions aux limites 6.27 et 6.28, on
(!E n2

obtient successivement:
élastique. C'est pourquoi le déplacement vertical du point C' à distance
y~< ede MN est égal au déplacement vertical du point C symétrique de C' par
pour y = + b sèlon l'égalité 6.27:
rapport à MN; il faut alors remplacer, dans les formules, y par l'expression
(e- y) = 1y - e 1· La formule 6.25 est donc d'une validité générale. l/ 1_a e-mnlb-ei!1/I + a- sin mt 1b-e 1- l/1- œ cos mt 1b-e JI +
-. + emnb 1l [rJ.l/I-
l/2 Bm 1/--
CJ.
].
1- œ Am sin mtb +
-
2

6.4 Solution complète de l'équation du grillage général pour une 6.29


charge linéaire harmonique + [aAm + l/2(1 + œ) Bm] COS mtb / + e-mnb l [Cl. l/2 Dm +
l 1 l/1-a
Si la construction est de largeur finie 2b, d'extrémités x = 0 et x = l
simplement appuyées et y = ± b libres et qu'elle est soumise à une charge + l/1- œ2 Cm Jsin mtb + [ œCm -l/2(1 +a) Dm] cos mtb i = 0;
linéaire parallèle à l'axe X à distance e, la charge variant dans le sens X pour y = + b selon l'égalité 6.28:
suivant la loi sinusoïdale, on obtiendra la solution complète de l'équation
2 la. sm· mt
5.25 en superposant la solution homogène indiquée plus haut à celle parti- ëm l/
l/I e-mnib-el
1 1 b
+ 1/ 1 - œ2 cos mt 1b -
1+
e lj

v v
a - e!
culière pour un pont infiniment large. On a donc

Wm + ""m c~. emnu [Am cos (mty) + v:~-"' sin (mty)] +


+ emnb ~-
j [ 1 + Cl. B .
1 _ a m --;-
1-
- - - a Am
2
J sm. mtb +
cc Wb, [ 630

+' [- Vl ! a._ Am + Bm J COS mtb ~ + e-mnb 1[V~ + : Dm-


+ e-m'> [Cm cos (mry)+ v~? sin (mry)] + .
6 26
-V 1
2 a Cm ] sin mtb +[ V! 1
CJ. Cm + Dm Jcos mtb ~ = 0;
pour y = - b selon l'égalité 6.27:
+ ëme-mniy-ei [cos (mt 1y - e \) +
/__
lÎIëm a e-mn(b+e>
[
11 + 'Y. sin mt(b + e)- l/1- œ cos mt(b + e)] +
J lj sm. -mnx- =
+
V+1_ a
1
. (mt l y - e l)
a sm
1
Wm (y ) stn
. -~-
mnx .
+ e-mnb ~-
\ [al/2
1
11 _Bma -
v-- ] .
1- !Y. Am sm mtb + [ a.Am +
631
Nous déterminerons les constantes d'intégration Am, Bm, Cm, Dm de cette
solution de manière que la somme Wm = 'Wim + Wzm satisfasse aux condi- + l/2(1 +a.) Bm] cosmtb 1 + emnb ~- [ 1l~:~ + 1il-œ2C ]sinmtb+ 111
52 LE CALCUL DES GRILLAGES DE POUTRES ET DALLES ORTHOTROPES
6. MÉTHODE DES COEFFICIENTS DE RÉPARTITION 53

+ [ aC11~ -l/2(1 +a) Dm] cos mtb l = 0;


G=
ëm l/2
1/ 1-a
j
e-mn'(n-1JJ) a sin mt'(n -1p) + 6.35
pour y = -b selon l'égalité 6.28
+ l/1- a 2 cos mt'(n -1p) 1,
_ëm V2 e-?nn(b+e) [a sin mt(b + e) + l/1- C/. 2 cos mt(b + e)] + ëmV2
VI-a H= l/1- a !
e-mn'(n+!JJ) a sin mt'(n + "P) +
+ e-mnb 1~- [Vl+a
l _a Bm + vi
- -2-a Am] sm
. mtb + 6 .32 + l/1- a 2
cos mt'(n + 1p) 1.
V~
+ [- l a Am + Bm ] cos mtb ~+ emnb l[V~ + : Dm -
1 = (emn'n
J =
+ e-mn'n) sin mt'1t,
(emn'n - e-mn'n) sin mt'-r:,
6.36
K = (emn'n + e-mn'n) cos mt'1t,
- V Cn~l
2
a ] sin mtb +[ V~ 1
a Cm + Dn~ ] cos mtb ~= O. L = (e'nn'n- e-mn'n) cos mt'1t.

Introduisons, pour simplifier, les notations Après addition et soustraction des équations 6.29, 6.31 et 6.30, 6.32, on
obtient, en introduisant les notations indiquées,
ny ne 6.33
b=ffJ et b="P·
E + F +J [v~ V2"(f. (Bm- Dm)--:- VI- a 2
- (Am+ Cm)] +
Introduisant, dans les expressions 6.18 de n et t, le paramètre d'entretoi-
sement +K [ a(Am + Cm) + V2(1 + a) (Bm- Dm) ] = O.
4

{}=!?_V [
(!P
(!E
au lieu de E- F +1 [V~ ~a (Bm + Dm) -lfl- a2 (Am- C n) J + 1

n + l/2(1 + a)
et employant w =

n(b
b {), on a

+ e) = fJ V~ (n + 1p) = n' (n + 1p),


il

1
G + H- 1 [ v+L
~+:
[ a(Am- Cm)

(Bm- Dm) + v~
(Bm

(Am
+ Dm) ] =
+
0,

Cm) J + 637

t(b + e) = {} V~ (n + 1p) = t' (n + 1p), 6 .34


+L [ (B,n- Dm) - v~ (Am + Cm) ] = 0,

n 1 b-e 1= ff V~ (n-1p) =n' (n-1p), G-H-J [v~+: (Bm-Dm) +v~ (Am- Cm) J+

~ 1 b-e 1 = {) V 1
2
a (n -1p) = t'(n -1p). +K [ (Bm + Dm)- v l ~a (Am- Cm) J= O.
Nous poserons encore
Nous introduirons encore les notations
aK- VI- a 2 J = k1,
E= - / ëm
- e-mn'(n-IJJ) jvl
1i - sin mt'(n -1p)-
+a
11-a V2(1 + a) K + Vl-a
a V2' J = k2,
-VI- a cos mt'(n -1p)l,

F- / ~~~ e-mn'(n+IJJ) jvl1i+


--a sin mt'(n + 1p)- aL -l/1- a 2 1 =ka,
-]l-a
-l/1- a cos mt'(n + "P)!, l/2(1 +a) L + V~ ~a 1 = k4
54 LE CALCUL DES GRILLAGES DE POUTRES ET DALLES ORTHOTROPES 6. MÉTHODE DES COEFFICIENTS DE RÉPARTITIOS 55

6.38 6.5 Calcul du coefficient de répartition transversale


V1!a L+ V 9 l = k 5 ,

v 1
+
Le déplacement vertical moyen d'une construction sollicitée sur sa

v
L- a l = kG, largeur par une charge uniformément répartie et variant, dans le sens X,
1-'l.
suivant la loi sinusoïdale, est défini par l'équation
1 -oc J - k

' . V _1_+_(f.__ K
--2-

K-
_L
1

v
--2- - 7,

1 + oc J= ks
d4 wo p(x) Pm . nt1tX
dx 4 = 2beP = 2bep sm--~- ' 6 .43
d'où
1-a
Pm [4 . nt1tX TV.r • nt1tX 44
et nous pouvons écrire les équations précédentes sous forme condensée: Wom = 2b(!p 1t 4m4 sm - -
1
= w om stn - -
1
. 6.
E + +
F k1(An~ Cm) + + kz(Bm-:- Dm) = 0, En introduisant, dans l'expression 6.26 de w, les notations déjà employées
E- F+ ka(Am - Cm) + k4(Bm + Dm) = 0, 6.37a
G +H- k5(Am Cm) + + ks(Bm - Dm) = 0,
G-H-k1(Am- Cm)+ ks(Bm +Dm)= O.
De la première et la troisième de ces équations, il résulte que
(G + H) kz - (E + F) ks 6.39 on obtient
Am + Cm = k1ks + kz k5
et
D (E + F) k5 + (G + H) kt
Wm=
[ ( A,.Mom +v~• Nom)+ (CmOom+ v~? P•m )+
l.
6.40
+ k2k5
Bm- m =- ktk6

et, en co~binant la deuxième et la quatrième équations, on obtient + Cm-( 0 11P-1Jll1n + v+ 1 _a


1
Cl.
PIIP-•Pim ) sm -nt1tX
1-,
6.26a

6.41 où nous avons, pour simplifier, posé encore


Mq>m = cos mrpt',
emq>n'
et Nq>m = sin mrpt',
emq>n'
(E- F) k1 + (G - H) ka =e-mq>n' cos mrpt',
6.42
Bm + Dn~ = - kaks k4k7 + Otpm
Pq>m = e-mq>n' sin mrpt', 6.45
Il est facile de calculer, à partir de ces quatre équations, les valeurs des o,Ql-7pjln = e-mltp-1pjn' cos m 1 f[i -1p 1 t',

constantes d'intégration Am, Bm, Cm, Dm. ~ PIIP-'Pim = e-mi~P-'Pin' sin m 1 rp -1p 1 t'.
En introduisant ces dernières dans la solution intégrale (selon l'égalité Tenant compte de ce qui précède, on obtient les lignes d'influence du coef-
6.26), on obtient l'équation de la déformée d'une construction type pont, ficient Ka en calculant w et le divisant ensuite par la quantité wo. On a donc
chargée d'une charge harmonique
• nt1tX
p( x ) =Pm sm - -.
1
Des constructions possédant d'autres conditions aux limites (appui simple
à toutes les extrémités, encastrement, continuité) seront examinées par
la suite.
'1
56 LE CALCUL DES GRILLAGES DE POUTRES ET DALLES ORTHOTROPES 6. MÉTHODE DES COEFFICIENTS DE RÉPARTITION 57

v
Pour une charge linéaire, répartie dans le sens X sinusoïdalement, m sera
4
égal à l'unité.
On arrive au même résultat en remplaçant, dans l'équation 6.26a, Â- Tt (!P - rr;{} 6.50
·- z V2 e;;; - b V2 ·
l'expression ëm sin m;x (où le coefficient ëm est donné par la formule
6.24) par le quotient Si la charge P1 sin ~x est répartie sur toute la largeur du pont, toutes les

' . - .
Cmsm--
1
mrr:x
1
poutres prendront la même déformée suivant la relation 6.44. En divisant
l'expression de w selon 6.49 par cette expression de wo, on obtient le coef-
Wom . mrr:x ficient de répartition transversale de la forme
sm--
l

ve;;;
6.47
2Âb sh 2 2Âb ~ sin 2 2 Âb ( 2 ch Â(b +y) cos Â(b + y) ...
4
Ko =
b (!P rr:m
=T V2(1 + ex)
V2(1 +ex) .. [sh 2Âb cos Â(b + e) ch Â(b- e)- sin 2Âb ch Â(b + e) cos Â(b- e)] +
Dans le cas particulier où ex = 0, les expressions 6.29 à 6.32 et 6.39 à 6.42 + [ch Â(b +y) sin Â(b +y) + 6.51
sont considérablement plus simples et l'on parvient aux résultats que Guyon + sh Â(b +y) cos Â(b +y)] {sh 2Âb[sin Â(b e) ch Â(b- e)- +
avait obtenus pour un grillage ne présentant aucune résistance à la torsion.
-cos Â(b + e) sh Â(b- e)] + sin 2Âb[sh Â(b + e) cos Â(b- e)-
Dans un de ses mémoires [90], Massonnet décrit une autre méthode
pour déterminer le déplacement vertical et le coefficient de répartition trans- -ch Â(b + e) sin Â(b- e)]}) .
versale K pour un grillage sans rigidité de torsion. Il considère les poutres
comme étant un sol souple de fondation dont le module de fondation est Cette formule s'applique à la partie de la largeur à gauche de la charge.
rr;4 A droite de cette dernière, il faut changer de signes de y et e entre parenthè-
C = (!P [4, 6.48
ses. Kom vient de l'équation 6.51 si l'on remplace{} par mf} et  par mÂ.
sur laquelle sont appuyées les entretoises. Une entretoise de largueur infini- Guyon (42), par contre, obtient le coefficient K sous forme d'une
ment petite peut être, dans ce cas, considérée comme une poutre sur une série complexe dont le calcul est très difficile:
fondation élastique.
1 + 2{}4 ~ ~s mp
Si l'on introduit cette analogie avantageuse, il est possible d'employer, Ko =
L.._. {}4 + n4 +
pour le calcul du déplacement vertical d'une construction à poutres multiples 1

sans rigidité de torsion, les relations déduites par Hetenyi [49] pour la défor- 4{} ~(-l}n+l n 2 cos n(ep -7p) ~(-l)n+l n2 cos nep+
+ ~ 1 L..... ~+0 L..... ~+0
mation d'une poutre appuyée élastiquement (chargée de p = P1 sin rr:; ) 1 - 2{}-4L..... {}4 + n4
de la forme ___2___ ~-(-1 )n+l n3 sin n(ep - 7p) ~ (-1 )n+l n3 sin nep
6.52
4
P1Âl · rr:x 1 (2 ch Â(b +Y) cos J.(b + Y) "· + ~ n2 L.._. {}4 + n4 L.._. {}4 + n4 •
w= (!prr:4 sm-~- sh2 2Âb- sin2 2Âb '
L.._.{}4 + n4
... [sh 2Âb cos Â(b + e) ch Â(b- e)- sin 2Âb ch Â(b + e) cos Â(b- e)] +
Les résultats obtenus à l'aide des deux méthodes sont presque identi-
+[ch Â(b +y) sin Â(b +y)+ ques. Cependant, l'influence de la torsion est notable même pour petites
+ sh Â(b +y) cos Â(b +y)] {sh 2/,b [sin (b + e) ch Â(b- e)- ;;, quantités de ex; par exemple, pour a= 0,25, l'effet de torsion est la moitié
-cos Â(b + e) sh Â(b- e)] + sin 2Âb [sh Â(b + e) cos Â(b- e)- de celui qui correspond à une dalle isotrope pour a= 1, comme il découle
6.49 de la figure 6-5 où sont tracées les lignes d'influence de Ka pour différentes
-ch Â(b + e) sin Â(b- e)]} ) , valeurs de a et pour le paramètre d'entretoisement {} = 0,66874. Si nous
58 LE CALCUL DF.S GRILLAGES DE POUTRES ET DALLES ORTHOTROPES 6. MÉTHODE DES COEFFICIENTS DE RÉPARTITION 59

négligions la rigidité à la torsion, nous commettrions donc une erreur con- où


Rrp = (a ch Œ- sh Œ) ch {}rp- -&rp sh Œ sh fJrp,
sidérable, surtout en ce qu1 concerne les constructions en béton armé et
RlfJ = (Œ ch Œ- sh Œ) ch fhp- {}1p sh a sh {}1p,
précontraint ou les constructions métalliques solidaires d'une dalle en
Qrp = (2 sh 'Œ + Œ ch Œ) sh {}1p- -&rp sh Œ ch fJrp, 6.54
béton armé.
·Dans le cas particulier où œ = 1, il est possible d'employer, pour QlfJ = (2 sh Œ + Œ ch Œ) sh {}1p- {}1p sh a ch {}1p,
Œ = {}7t et x= n - 1 rp - 1fJ 1 • 6.55
,.

-b -'?"J b b Il 0 b .Il. }.b h
-7- ~ ...&,
J:
2 ~ * K1m s'obtient de l'équation 6.53 en remplaçant-& par mfJ et Œpar mŒ.
0,0 a. 1 La figure 6-6 représente, pour différentes valeurs du paramètre
l\_ J , 0,669 / 0
E:= ~ ~lr,O, ~6 [û l::::
0,.5 d'entretoisement {}, la variation de la ligne d'influence de K1 (œ = 1), et
~~
1
~~ 2
f
/ 2
~H 1,05?
la figure 6-7 celle de la ligne d'influence Ko (IX = 0).
1,0 ~ 4 if • 1, 'ftg§
c-,::: ::::;:;- :7 3
1,5
2,0
t ~=0
1/f K
~

K
-~- 0 *t
-1
..,
0 ['-_ ·.. ,
~ 1- k
-f
0~
~
ft-
""
0 ... ·
~
,~·· ~
······ ·····.
·.
-f-b -ib-1- ib b -b·fb -f -'?; 0 f '} fb b
r\ :/1=0 1/ ·/ v
/~,
~ ~~ 1
Î'\
""
r--...:··.
, r 1
r-. 71= 0,660 0 0,66911 1t,o57 1
~ :-- k ~ ~~ 12\;\
1
~ ~0 f.··'
- ......
~ t/
0 f
1 o,) 2 1 ~ 2
l·"i ~ 2
= o. 869
2
?} = 0,'669 !j' ~
A'- vi IY ··'/f'
'•
(X,= 1 1 J
3 3 f--
V' v
2 3 J 1
l' 4 1 ' 7f = 1,4.95
t,.
~-~ ~ J = 1057/
t,.
#= 1,057
\~
3 t,.
K
g
5 i~~ ~
5
J = (1,.9§' /
5
f\
-b-:ib 0 4
_}J_ _./)_ i .:}.b b 6 6 {j
\\
0 " 2 " .,. '1
-r-:: 8:: 1 r
1 1 ~ 0,66!],
7 7 7
K K
2 1 a b K
c ~
3
ot-=1 ~
1,057{\ ·Figure 6-7
4 #=f1,.95\'
5
1 \ Lorsque le pont est très allongé ou les entretoises très rigides, le
6
7
_L paramètre d'entretoisement -& est voisin de zéro. Pour -& < 0,3, on peut,
K à titre d'approximation, considérer les entretoises comme infiniment rigides -
ce qui correspond à -& = O. Examinons de plus près ce cas. Si IX > 0, {} = 0
Figure 6-6
correspond à une construction dont les entretoises présenteraient des rigi-
Figure 6-5
dités de flexion (!E et de torsion YE infiniment grandes, de même que les
calculer le coefficient de répartition transversale K~, la formule déduite par longerons une rigidité de torsion YP infiniment grande.
Dans ces conditions, les entretoises chargées restent droites et hori-
Guyon [42] pour les dalles isotropes :
zontales. La construction se déforme donc de façon que tous les points de
r
2 2
K1 = s~ a [(a ch Œ + sh a) ch Ux- -&x sh Œsh Ux + chaque entretoise .s'abaissent également dans le sens vertical, les poutres
prenant toutes là même déformée. Il s'ensuit que si-&= 0, le coefficient de
6.53
+ RrpR!p + QrpQ!fJ ] répartition transversale pour tous les IX =1= 0 est K = 1, quelle que soit la
3 sh Œ ch Œ - Œ 3 sh Œ ch Œ + a ' position de la charge et du point considérés. Cette conclusion n'est pas valable
60 LE CALCUL DES GRILLAGES DE POUTRES ET DALLES ORTHOTROPES
6. MÉTHODE :DES COEFFICIENTS·_.DE RÉPARTITION 61

si les entretoises ne présentent aucune rigidité de torsion et que donc a = O. Ces moments sont de grandeur finie puisque YP est infiniment grand. Ils
Ce cas correspond aux hypothèses d'une méthode très ancienne de calcul atteignent leur valeur maximum y P ~ dE aux extrémités de poutres où il
que les auteurs allemands attribuent à Engesser1). Les valeurs de K considé-
rées comme fonctions de a sont donc discontinues pour a = O. faut supposer l'existence .de fortes entretoises capables de transmettre ces
Au premier abord, il est dif- derniers. La condition d'équilibre de moment autour de l'axe longitudinal
\, du pont donne
ficile de se représenter comment
la construction peut transmettre
sur les appuis la charge sinusoïda- 4b(Mxy)max =
· J.
ep
1

sm - - dx
1
1tX
=
2pel
~,
le appliquéeàdistanceeducentre 0

et se déformer selon une surface d'où


de flexion cylindrique (fig. 6-8). pel
(Mxy)max = 1tb
2
Les poutres qui se défor-
ment de façon tout à fait identi-
J et
que (comme il est montré ci-des- li
.,•; Mx y =
pel 1tX
COS - - . 6.56
21tb 1
sus) produisent sur les entretoises
des réactions uniformément ré- Dans le cas où le nombre de poutres est assez grand, on trouve (pour
2f.sin?
a = 0) pour les lignes d'influence du paramètre d'entretoisement des lignes
parues. pb sm - . L a resu
. -1tX ' 1tante
droites d'équation
Figure 6-8 2 1 ·1

de ces réactions passe par l'axe e y


du pont et n'équilibre pas la charge extérieure. Cette contradiction s'explique Koo = 1 ± 3b .b , 6.57
si l'on prend en considération les moments de torsion. Pour équilibrer le
1
qui sont représentées à lâ fig. 6-9.

moment extérieur ep J sin 7t; dx, les entretoises doivent tourner d'un
Guyon [43] donne, pour calculer Ko dans le domaine des petites
valeurs de fJ, la formule
Ko = Koo + U4 C/J(cp, 1p),
0
6.58
angle infiniment petit dE en produisant ainsi une flèche du pont de valeur
où Koo est l'expression d'Engesser donnée par la formule (6.57) ci-dessus
• 1tX d~
w = y sm -- .!:!,, et où la fonction C/J est définie en fonction des positions de la poutre et de la
1
charge par le tableau ci-dessous
Il naît de ce fait une torsion infinimen~ petite
ow
2 1t 1tX ~
ax ay = T cos -~- d,!j Posi-
tion
Position de la charge

de la
qui fait naître des moments de torsion uniformément répartis dans une poutre -b l-3b/41 -b/21 -b/41 0 b/4 b/2 3b/4 1 b
section transversale 1 1 1
o2w 1t 1tX ~
Mxy = YP àx ày = YPz cos-1- d.!:!,, 0 -7,305 -3,262 +0,5591 +3,586 +4,870 +3,586 +0,559 -3,262 - 7,305
b/4 -4,905 -2,397 +0,072 +2,230 +3,586 +3,390 +1,013 -2,637 -6,694
1) Nous n'avons pas connaisance de l'article original où elle a été exposée mais elle b/2 -0,472 -0,444 -0,271 +0,072 +0,559 + 1,013 +0,880 -0,501 -2,466
est en tout cas signalée dans plusieurs traités de stabilité des constructions hyperstatiques
3b/4 +5,091 +2,162 -0,444 -2,397 -3,262 -2,637 -0,501 +2,444 + 5,125
tel que celui de Beyer [14].
Cette méthode a été reprise récemment par deux auteurs français Courbon [24] et b +11,164 +5,091 -0,472 -4,905 -7,305 -6,694 -2,466 +5,125 +14,811
1
Mallet [87]. Massonnet l'a exposée en détail dans un mémoire antérieur [90].

,,
i!
62 LE CALCUL DES GRILLAGES DE POUTRES ET DALLES ORTHOTROPES 6. MÉTHODE· DES COEFFICIENTS DE RÉPARTITION 63

En fait, Guyon remarque qu'on ne se sert jamais de la formule ci- peut exprimer le coefficient de répartition K dans chacune des deux parties
dessus, parce que, pour les valeurs de f} inférieures à 0,3, pour lesquelles non chargées de la plaque en fonction des 3 mêmes constantes d'intégration
A, B, C.
En exprimant les conditions de continuité de la plaque sous la ligne
de charge, Parducci obtient trois équations linéaires qui déterminent A, B, C
et l'expression analytique de K. '
Les autres coefficients non-dimensionnels (discutés ci-après dans les
chapitres 7 à 11) sont obtenus par Parducci comme combinaisons linéaires de
K et de ses dérivées.
Parducci a établi une formule approchée de Ka en développant la
fonction Eu et ses dérivées en série de MacLaurin par rapport à u; il obtient
ainsi
+o,zg 1---+---..,,....,::;.+-:,,..:::...,4---+---+--l---1--l o
-0,50 Eu= -fJu + (fJ5ur + 2a ce;r + (4a2- 1) c~ur + csa3 _ 4a) c~~l!~ +
(fJu)13 6. 61
-1,25 + (16a4- 12a2 + 1) 13! + ..-.
-2,00
Introduisant ces développements de Eu et de ses dérivées dans l'expression
0 b/lf b/2 3J'fb b de Ka et ne conservant que les termes linéaires ou quadratiques en u, il
obtient la formule approchée
Figure 6-9 _ 6a +&
27t 2(8a2b2 + b2 3ey) +
Ka - 6al2 +
f}27t2b2(8a2 1) + 6.62
on pourrait avoir à s'en servir, il n'y a aucun avantage à appliquer une
qui donne Ka avec une erreur inférieure à 3 % tant que fJ < 0,5. Les nota-
méthode différente de celle d'Engesser. Et, pour f} < 0,3, on se sert des
tions sont définies à la figure 6-8. On voit que la variation de K avec e
tables.
et y est linéaire.
Si l'on pose a= 0, on obtient la formule
6.6 Autre méthode pour la recherche de la déformée de la 3ey
dalle orthotrope Koo = 1 + ----,;2 6.63

qui est identique à la formule d'Engesser (6.57).


Parducci [114] recherche la déformée de la dalle orthotrope en se
Si, par contre, on pose a = 1 et qu'on fait tendre {l vers zéro on trouve
donnant une fonction Eu

Eu =
2
:,?- t'(2a + 1) sh n'u cos t'u + n'(2a- 1) ch n'u sin t'u 6.59
K(a = 1, fJ = 0) = 1
uniformément, en accord avec ce qui a été dit au paragraphe 6.5.
où il est, à nouveau,

n' = f} v! 1 a ' t' = f} v1 2 a et u-


-
(b+y)
l
et ses dérivées E! à E;n, qui sont des intégrales particulières de l'équation
6.60

6.13a. L'ensemble des quatre premières fonctions, Eu à E!n, forme un


système d'intégrales fondamentales de l'équation 6.13a, à l'aide duquel on

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