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Gaule romaine

La Gaule romaine désigne à la fois un lieu donné et


une époque précise de l'histoire. Gaule romaine
(la) Gallia romana
Géographiquement, la Gaule romaine recouvre la
France actuelle, la Belgique, le Luxembourg et une 52 av. J.-C. – 486 apr. J.-C.
partie des Pays-Bas, de l'Allemagne et de la Suisse
actuelles. La principale ville était Lugdunum
(aujourd'hui Lyon), la capitale des Gaules (Gaule
lyonnaise, Gaule aquitaine et Gaule belgique).

La période couverte va de la conquête de la Gaule par


Jules César (-52) à la bataille de Soissons (486) qui
marque l'avènement de la dynastie mérovingienne.

Sommaire
La Gaule romanisée
La Gaule au sein de l'Empire romain
La romanisation des âmes
Le temps des malheurs Informations générales
Les événements Statut Provinces
Révolte de Sacrovir impériales :
Révolte de 69-70
Empire gaulois 260-273 Gaule
aquitaine
Usurpations sous Probus
Carausius Gaule belgique
Gaule
Le Ve siècle
lyonnaise
Organisation administrative
Provinces
Les provinces
sénatoriales :
Les diocèses
La préfecture Gaule
narbonnaise
Transition vers les royaumes francs
Chronologie de -50 à 511 de la Gaule Capitale Lugdunum (Lyon)
romaine Langue(s) Gaulois, latin
Notes et références Religion Druidisme, divinités
Annexes gauloises, culte impérial,
Bibliographie christianisme
Auteurs un peu anciens Monnaie Monnaie romaine
Auteurs plus récents
Articles
Articles connexes Démographie
g p
Liens externes 1
• ~ 8 500 000 hab

Densité ~ 13,3 hab/km2


La Gaule romanisée
Superficie
Après avoir fait trembler pendant des siècles les
Superficie ~ 640 000 km2
peuples de l'Antiquité, les Gaulois et les Aquitains
succombèrent sans grande résistance, à tel point que la Histoire et événements
Gaule connut seulement deux mouvements de révolte,
-52 Siège d'Alésia à l'issue de
en 21 et en 68 apr. J.-C., au cours des deux siècles qui
la Guerre des Gaules.
suivirent sa conquête. Hormis ces deux sursauts
d'orgueil limités, les Gaulois s'appliquèrent plus à -43 Fondation de Lugdunum.
imiter leurs vainqueurs qu'à cultiver leur originalité. Ce -12 Création du Sanctuaire
ralliement favorisa la tâche de Rome qui, en quelques fédéral des Trois Gaules,
décennies, dota le pays de nouvelles structures siège des délégués des
politiques et administratives, transforma les villes provinces impériales
comme les campagnes, multiplia les réalisations gauloises.
spectaculaires tel le pont du Gard, et marqua ainsi la
IIe siècle Début du christianisme en
Gaule d'une empreinte profonde.
Gaule.
IIIe siècle Début des invasions
La romanisation des âmes barbares.
260 - 274 Empire des Gaules.
S'étonnant que ses livres fussent vendus dans la
capitale des Trois Gaules, Pline Le Jeune écrivait : Ve siècle Grandes Invasions.
451 Bataille des champs
« Je ne pensais pas qu'il eût des libraires à Catalauniques : la
Lugdunum ! »
coalition menée par le
Cette boutade donne la mesure de la romanisation. Il patrice romain Aetius
ne suffit pas en effet de reconstituer le cadre de la vie repousse l'armée des
publique ou de recenser les vestiges de l'architecture Huns, menée par Attila.
romaine pour apprécier la diffusion de ce qu'on 476 Chute de l'Empire romain
appellerait aujourd'hui « mode de vie romain ». d'Occident.
481 Clovis est couronné roi
Le temps des malheurs des Francs.
486 Bataille de Soissons :
En 162, alors qu'en Arménie les Parthes envahissent échec de Syagrius face à
l'Empire romain, les Chattes, un peuple germanique, Clovis.
s'infiltrent dans le nord de la Belgique. En 166, deux
Empereur romain (Empire romain)
siècles après que Jules César eut rejeté Arioviste au-
delà du Rhin, des Quades et des Marcomans -27 à 14 Auguste (Octave)
franchissent le Danube, traversent les Alpes. En 172,
378 à 395 Théodose Ier
d'autres pénètrent en Alsace. Avec ces premières
brèches dans la ligne de défense édifiée depuis deux 475 à 476 Romulus Augustule
siècles pour endiguer la menace germanique, la Magister militum (Domaine gallo-romain)
pression germanique s'annonce en Gaule romaine.
464 à 486 Syagrius

Les événements
Entités précédentes : Entités suivantes :
Malgré la campagne victorieuse de Jules César, des
troubles notamment en Aquitaine durent être Gaule Royaume
troubles, notamment en Aquitaine, durent être Gaule Royaume
réprimés par Agrippa en 38 av. J.-C. et Messalla en 27 chevelue des Francs
2
av. J.-C. .
Révolte de Sacrovir Tribus Royaume
celtes wisigoth
En 21, sous Tibère, de nouvelles mesures financières (Gaulois) Royaume
poussent plusieurs peuples gaulois dans le bassin
Tribus burgonde
inférieur de la Loire, dont les Andécaves et les
Turones à se révolter. D'autres peuples se joignent à aquitaine Royaume
eux : les Trévires sous la conduite de Julius Florus s (Proto- alaman
dans les Ardennes, les Éduens et les Séquanes sous Basques)
3
celle de Julius Sacrovir près de Lyon. La garnison Vasconie
romaine de Lyon, renforcée par une partie des légions Royaumes
2
du Rhin mit rapidement fin à ces révoltes . Vaincus, d'Armorique :
Sacrovir et Florus se donnent la mort par immolation.

Royaume
Révolte de 69-70
de
Au Ier siècle, l'Empire romain connut lors de la Cornouail
succession de Néron une grave crise civile, avec le
l'affrontement de Galba, Othon, Vitellius, et
Vespasien. Royaume
En 69 apr. J.-C., les Bataves étaient alliés des de
Romains. Le Batave Caius Julius Civilis, soupçonné à Domnoné
tort de connivence avec les clans germains hostiles est e
emprisonné, puis délivré par Galba dès son
avènement. À la mort de Galba, une guerre fratricide
Royaume
oppose Vitellius à Othon, puis à Vespasien. Civilis
refuse de soutenir Vitellius qui commande les légions du Bro
de Basse-Germanie et assiège le camp romain de Waroch
Vetera. La disparition de Vitellius et les atermoiements
de Vespasien qui tarde à venir pacifier la région créent
un climat de guerre civile. Dans ce contexte, Civilis a une entrevue à Cologne (Colonia) au cours de l'hiver
69-70 avec trois chefs gaulois, le lingon Julius Sabinus et les trévires Julius Classicus et Julius Tutor. L'idée
commune est de constituer un empire gaulois autonome associé à un Empire batavo-germanique, puis de
négocier d'égal à égal avec l'Empire romain.

Le général romain Vocula qui tente de dégager le camp de Vetera est assassiné. Classicus proclame l'Empire
4
gaulois , et Julius Sabinus prend le titre de césar des Gaules. Cependant, ce dernier disparaît à l'issue d'un
combat perdu près de Vesoul contre les Séquanes qui refusaient de rentrer dans la coalition.

Caius Julius Aupex, premier magistrat des Rèmes prend alors l'initiative de proposer à l'ensemble des civitas
gauloises une conférence impériale qui se tient à Reims (Durocortorum) en août 70. Aupex est partisan d'un
accord avec Rome et rallie la majorité des délégués contre l'avis de Valentin (Julius Valentinus), délégué des
Trévires et des Lingons.

Vespasien a nommé Quintus Petillius Cerialis légat de Basse-Germanie. Le général romain fait son entrée à
Trèves, exploite intelligemment les dissensions gauloises, et soumet en décembre 70, après quelques
affrontements, Civilis, Classicus et Tutor. Valentin qui a poursuivi la résistance est pris et exécuté. Quant à
Julius Sabinus, il est pris à son tour après s'être caché neuf ans. Il est exécuté avec sa femme Éponine de
Langres sur ordre de Vespasien.
Cet épisode qui oppose des Gaulois entre eux – Julius Sabinus étant lui-même allié à des Germains – relève
plus de troubles intérieurs que d'une volonté de mettre fin à une quelconque domination romaine. La paix qui
s'instaure ensuite – si elle est une paix « en armes » – dure jusqu'aux troubles du milieu du IIIe siècle.

Empire gaulois 260-273

Au cours du IIIe siècle, l'Empire romain connaît une période de grave crise appelée l'Anarchie militaire. Aux
raids barbares parfois aux conséquences durables (pillage et accaparement de richesses transportables, prise
d'otages ou d'esclaves) s'ajoutent une crise politique et économique qui se traduit par une dévaluation
importante de la monnaie (à valeur beaucoup plus fiduciaire que réelle, comme les bronzes), une grande
instabilité politique doublée de guerres civiles et de généralisation de bagaudes encore plus ravageuses que les
incursions étrangères. Quelques généraux prirent le contrôle des Gaules, assurant la défense du limes du Rhin
et s'intitulèrent « Empereur des Gaules ».

Les cités qui participent à des guerres locales agressives ou qui en craignent les répercussions se mutilent pour
5
se doter de remparts efficaces, dans les années 270-275 . Des cités comme Divodurum Mediomatricorum
(Metz), Limonum (Poitiers), Avaricum (Bourges) auraient eu des limites originelles d'enceintes sacrées
incluant respectivement 70, 50 et 40 hectares, sans forcément avoir été pleinement remplies. Même
Agendicum (Sens) s'étend sur 25 ha, Tullum Leucorum (Toul) sur 12 ha, alors que les antiques Lutèce (Paris)
ou Condate Riedonum (Rennes) n'atteignent pas 10 ha. Tous ces aménagements destructeurs, afin de protéger
et densifier le centre, créent de facto les premiers faubourgs, parfois encore plus ou moins réduits pour des
raisons stratégiques, et désorganisent en partie et durablement les aménagements hydrauliques, assurant
autrefois la qualité de vie et l'image festive de la ville.

Usurpations sous Probus

Au cours des années 280-281, l'empereur Probus eut à combattre deux usurpations, de Proculus et de Bonosus
6, 7, 8
à Cologne, vite réprimées .

Carausius

Marcus Aurelius Carausius est un Ménapien, officier romain. Il combat les Bagaudes aux côtés de Maximien
Hercule qui le charge de la défense du littoral Nord et Nord-Ouest. En conflit avec Maximien, il se déclare
Imperator, s'allie avec des clans bagaudes et germains, et passe en Britannia romaine en 286. Il débarque
ensuite à Boulogne, rentre dans Rouen dont il fait sa capitale. Un traité avec Maximien lui reconnaît la qualité
d'Auguste en 289, mais il prend le titre d'« Empereur de la Mer » et non celui d'Empereur des Gaules. En
dehors de l'île Britannia, son autorité n'est reconnue que sur le littoral.

En 293, Constance Chlore est nommé par Dioclétien « césar des Gaules ». Il est chargé par Maximien d'en
finir avec Carausius. Il investit Gesoriacum (Boulogne) et obtient la reddition des Morins. Sur Britannia,
Carausius est assassiné par un de ses lieutenants, Allectus qui lui succède. Ce n'est qu'en 297, que Constance
Chlore débarquera en Britannia et mettra fin à l'Empire de la Mer. Allectus est à son tour assassiné.

e
Le V siècle

La décadence de l'Empire romain, les extraordinaires ravages des guerres civiles entre cités après les
restaurations d'autorité de Dioclétien à Constantin, qui logent pour y assurer la sécurité policière les barbari
(soldats) dans les centres villes, parfois les rares passages d'armées barbares, cherchant du ravitaillement gratis
et/ou commettant opportunément pillages et rançons, créent un climat de troubles, alors que les rares

campagnes populeuses des Gaules oppressées d'impôts et de taxes renouvellent leurs révoltes traditionnelles ou
bagaudes sanglantes, les populations rurales sans statut alimentent des courants migratoires qui se transforment
en véritables flots de réfugiés vers les diocèses supposés prospères ou paisibles. Ainsi de petites cités
disparaissent ou s'annihilent, des vides territoriaux incroyables gardant des vestiges monumentaux se créent au
point que des groupuscules ou clans barbares et nomades, bien armés avec leurs troupeaux mais nullement
agressifs et prêts à pactiser ou s'entendre avec les derniers occupants, observent avec fascination les
fondements ou reliquats en pierre qu'ils croient sincèrement avoir été érigés par des dieux ou des géants
fantasques, réseaux de voies intacts traversant les contrées à l'infini du regard, bâtiments et villae à colonnades,
certaines parfois en ruines depuis plus d'un siècle, cités et zones urbanisées en partie désertes, vastes
campagnes ouvertes mais déjà en friches.

En 435-437, Tibaton (ou Tibatto) se fait élire par ses troupes « Empereur bagaude » avant de mourir assassiné.
Les généralissimes romains commandant les derniers territoires gallo-romains se font appeler Patrice, Préfet du
prétoire, voire Roi des romains, mais éluderont le titre d'empereur. Il s'agit de :

Aetius, administrateur militaire nommé par Rome, réorganisateur politique des Gaules et des
Germanies après la victoire des Champs Catalauniques.
Ægidius, général-patrice administrateur gallo-romain de Belgica prima, autoproclamé par ses
soldats et auxiliaires barbares.
Syagrius, successeur de ce dernier à pouvoir réduit à quelques forteresses de cités, défait
par les troupes rassemblées par un roi et administrateur-chef de guerre franc salien Clovis,
un des fils d'un petit roi de guerre, simple chef auxiliaire franc.

Organisation administrative

Les provinces

Après le recensement général de la Gaule en 27, l'organisation administrative est mise en place par Auguste et
comprenait :

La Gaule narbonnaise, province romaine directement administrée par un proconsul ;


Les provinces alpestres, propriétés personnelles de l'empereur et gérées par des
procurateurs ;
La Gaule chevelue, sous l'autorité générale d'un légat des trois Gaules résidant à Lyon,
divisée administrativement en trois provinces - la Gaule belgique, la Gaule aquitaine et la
Gaule lyonnaise -, celles-ci subdivisées en 60 (ou 64) cités ou Civitates. Les Civitates (pluriel
de Civitas) reprenaient approximativement le territoire des anciennes tribus gauloises.

Sous Domitien, la Gaule belgique fut divisée en trois provinces : la Belgique, la Germanie supérieure et la
Germanie inférieure.

Par la suite c'est Dioclétien qui va morceler les provinces de Gaule :

La Gaule belgique, fut divisée en trois provinces : la Belgique Première, la Belgique


Seconde et la Séquanaise (ou Belgique troisième).
La Gaule narbonnaise fut aussi divisée en trois provinces : la Narbonnaise première, la
Narbonnaise seconde et la Viennoise
La Gaule aquitaine : Aquitaine première, Aquitaine seconde et Novempopulanie (ou
Aquitaine troisième)
Aquitaine troisième).
Les Alpes Maritimes et les Alpes Grées furent détachées de l'Italie ou Gaule Cisalpine pour
être rattachées à la Gaule transalpine.
Quant à la Gaule lyonnaise, elle fut d'abord divisée en deux provinces : la Lyonnaise
première et la Lyonnaise seconde ; avant que sous Constantin, la Lyonnaise première ne soit
de nouveau divisée en Lyonnaise première et Lyonnaise quatrième (ou Sénonaise) et la
seconde en Lyonnaise seconde et Lyonnaise troisième.

Les diocèses

Sous la tétrarchie, les provinces furent réunies en deux diocèses :

Le diocèse des Gaules, comprenant les sept provinces


suivantes : les quatre Lyonnaises, les deux Belgiques,
les deux Germanies, la Séquanaise et les Alpes-
Maritimes ;
Le diocèse de Vienne, comprenant les huit provinces
restantes : les deux Aquitaines, la Novempopulanie, les
deux Narbonnaises, la Viennoise et les Alpes-Maritimes. Diocèses de l'empire romain en 400.

La préfecture

Les deux diocèses relevaient de la préfecture du prétoire des Gaules. Celle-ci comprenait aussi les diocèses
d'Hispanie et de Bretagne.

L'ensemble faisait partie de l'Empire romain dès sa conquête par Jules César en 51 av. J.-C., jusqu'au IVe siècle
de l'ère chrétienne, voire jusqu'au début du cinquième. C'est-à-dire jusqu'à la fin de l'Empire romain, à
l'époque des invasions barbares, et notamment celle des Francs.

La capitale de la Gaule romaine, ou plutôt des Gaules, était Lyon, alors appelée Lugdunum, centre du culte
fédéral à Rome et Auguste. Lyon eut le droit de frapper la monnaie romaine, chose unique dans l'Empire
romain durant le premier siècle.

La Gaule romaine a joué un rôle important dans l'Empire romain, comme province la plus peuplée de l'Empire
(population estimée à 8 ou 10 millions d'habitants) et comme plaque tournante du commerce européen, voie
d'accès fluviale et terrestre à l'Europe du Nord et à l'Angleterre - alors appelée la Bretagne.

Pour ces divers rôles importants, Rome a favorisé la Gaule, en accordant progressivement la citoyenneté
romaine aux Gaulois à partir du premier siècle.

Transition vers les royaumes francs


Ces événements ont longtemps été exploités dans une perspective nationaliste ; il est probable qu'après les
horreurs de la guerre, la majorité des Gaulois aspirent à la paix, paix dont les Romains étaient les nouveaux
garants. De plus, le régime imposé par Rome est relativement agréable pour les élites gauloises qui profitent
très vite des avantages de la romanité (loisirs, culture, art de vivre..) et voient leurs prérogatives confirmées au
service de Rome.

Michel Reddé (dans L'Armée romaine en Gaule, 1996) montre comment la tradition guerrière de l'aristocratie
gauloise est mise à profit, d'abord afin d'assurer la paix intérieure (les equites de la célèbre cavalerie gauloise
conservent leur équipement et leurs traditions, chaque aile étant recrutée dans un même peuple ; certains
obtinrent le privilège de battre monnaie comme le Séquane Togirix) puis dans l'entreprise de la conquête de la
obtinrent le privilège de battre monnaie, comme le Séquane Togirix), puis dans l entreprise de la conquête de la
Germanie.

Très tôt, en effet, les troupes romaines chargées de pacifier la Gaule sont transférés sur le Limes (le long du
Rhin et du Danube) qui protège efficacement la Gaule trois siècles durant et vers -12 l'armée romaine n'est plus
guère présente en Gaule.

Il semble que cette transition se soit faite facilement et


9
progressivement à compter du Ve siècle, et ce pour plusieurs raisons :

Déjà, avant les invasions, Romains et "Barbares" avaient


été en contact : un certain nombre de Francs et Germains
10
servaient comme mercenaires dans l'armée romaine .
Quelques-uns s'étaient installés à l'intérieur des
frontières de l'Empire, Rome leur ayant octroyé des
terres et accordé un statut de fédérés. Ces peuples
avaient donc eu l'occasion de connaître les us et
coutumes des Romains. Certains avaient même appris le
latin.
De plus, bien que les Grandes invasions aient laissé des
souvenirs terribles, comme en témoignent les écrits de La Gaule en 511.
l'époque, les Barbares étaient beaucoup moins
nombreux que les Gallo-Romains et il leur fut facile de se
fondre dans la population : cette aristocratie dominante subjugua les Gaulois romanisés à un
point tel que Francs et Gallo-Romains ne furent plus distingués une fois les royaumes francs
primitifs mués en Royaume de France lors du Haut Moyen Âge.
Pour les mêmes raisons, la fusion entre Burgondes et Gallo-Romains s'opéra rapidement,
avec la création de lois communes (loi gombette).

Chronologie de -50 à 511 de la Gaule romaine


49 av. J.-C. : Siège et capitulation de Marseille qui avait pris le parti de Pompée.
43 av. J.-C. : Fondation de Lugdunum (Lyon).
22 av. J.-C. : La Gaule narbonnaise devient province sénatoriale.
12 av. J.-C. : Création du Sanctuaire fédéral des Trois Gaules, instaurant le culte d'Auguste.
9 ap. J.-C. : Désastre de Varus. Menaces germaniques sur le Rhin.
48 : Discours de Claude en faveur des Gaulois.
68-70 : Révoltes en Gaule des légions du Rhin.
177 : Martyrs chrétiens de Lyon.
178-208 : Épiscopat de Irénée de Lyon.
186 : Soulèvements des brigands de Maternus.
197 : Clodius Albinus, proclamé empereur par les légions de Bretagne, est tué à Lyon par les
troupes de Septime Sévère.
253 : Invasion des Gaules par les Francs et les Alamans.
260-273 : Période dite de l'Empire des Gaules, série d'usurpateurs en Gaule.
276-282 : Sous le règne de Probus, victoire sur les invasions franques.
285-286 : Révolte des Bagaudes.
314 : Concile d'Arles, convoqué par l'empereur Constantin Ier, Premier concile tenu en Gaule.
355 : Invasions des Francs et des Alamans qui s'installent entre le Rhin et la Moselle.
355-360 : Le césar Julien rétablit la situation en Gaule et repousse les Alamans.
370 397 : Martin de Tours évêque
370-397 : Martin de Tours, évêque.
395 : Mort du poète gallo-romain Ausone.

31 décembre 406-407 : Invasion des Gaules par des groupes de Vandales, de Burgondes,
d'Alamans, de Suèves.
418 : Installation des Wisigoths en Aquitaine seconde.
435-437 : Grande révolte des Bagaudes.
443 : Les Burgondes sont battus et installés en Sapaudie.
451 : Invasions des Huns d'Attila, bataille des champs Catalauniques.
481 : Le roi franc Clovis succède à Childéric Ier.
486 :
Mort du sénateur Sidoine Apollinaire, homme politique, évêque et écrivain gallo-romain.
Syagrius battu par Clovis à Soissons.
493 : Mariage de Clovis et de Clotilde.
496 : Victoire de Clovis sur les Alamans à Tolbiac.
498 : Baptême de Clovis.
507 : Victoire de Clovis sur les Wisigoths à Vouillé.
511 : Mort de Clovis.

Notes et références
1. Voir sur persee.fr (http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1949
_num_46_3_2514) : Louis-René Nougier, Bulletin de la Société préhistorique française, Paris,
Société préhistorique française, 1949 (ISSN 0249-7638 (http://worldcat.org/issn/0249-7638&lan
g=fr)).
2. Histoire romaine de Mommsen.
3. Paul Petit dans son Histoire générale de l'Empire romain met en avant les ressorts personnels
de Sacrovir et Florus, nobles gaulois lourdement endettés auprès des usuriers italiens
4. Le terme est utilisé pour décrire ce bref épisode aussi bien par Mommsen que par des
historiens plus contemporains tels que Paul Petit ou Jean-Louis Brunaux.
5. Parfois les cités évidemment touchées par l'insécurité interne ambiante n'ont que très peu
souffert d'entreprises guerrières externes ou étrangères, mais elles semblent céder à la panique
ou à la mode sécuritaire ambiante.
6. Eutrope, Abrégé de l'Histoire romaine, IX, 17
7. Aurelius Victor, Césars, 37
8. Histoire Auguste, Le quadrige des tyrans
9. Nota bene : ces remarques s'appliquent aussi aux Gaulois et aux Celtibères devant les
Wisigoths dans leur royaume.
10. voir : Fédérés francs.

Annexes
Sur les autres projets Wikimedia :
Bibliographie
la Gaule romaine (https://commons.wikim
edia.org/wiki/Category:Roman_Gaul?use
Auteurs un peu anciens lang=fr), sur Wikimedia Commons
Maurice Bouvier-Ajam, Les empereurs
au ce ou e ja , es e pe eu s
gaulois Ed. allandier, 1984.

Paul-Marie Duval, La vie quotidienne en Gaule pendant la Paix Romaine, Hachette, 1952 (et
rééditions).
Louis Harmand, L’Occident romain, Gaule, Espagne, Bretagne, Afrique du Nord (31 av. J.-C.
à 235 ap. J.-C.), Payot, Paris, 1960, réédité 1970.
Jean-Jacques Hatt, Histoire de la Gaule romaine (120 avant J.-C. - 451 après J.-C.), Payot,
1966.
Camille Jullian, Histoire de la Gaule, huit volumes parus entre 1908 et 1921.
Lucien Lerat, La Gaule Romaine. 249 textes traduits du grec et du latin, Armand Colin, 1977,
réédition Errance, 1986.

Auteurs plus récents


collectif, sous la direction de Pierre Ouzoulias et Laurence Tranoy, Comment les Gaules
devinrent romaines, 2010, Paris La Découverte, 318 pages, (ISBN 978-2-7071-59076)
Robert Bedon, Les villes des Trois Gaules de César à Néron, Picard, 1999.
Robert Bedon, Atlas des villes, bourgs, villages de France au passé romain, Picard, 2001.
Pierre Gros, La France gallo-romaine, 1991, Nathan. (ISBN 2092843761)
Danièle et Yves Roman, Histoire de la Gaule. VIe siècle av. J.-C. - Ier siècle apr. J.-C., Fayard,
1997.

Articles
Jean-Claude Beal, La dignité des artisans : les images d'artisans sur les monuments
funéraires de Gaule romaine, Dialogues d'histoire ancienne. Vol. 26 N° 2, 2000. pp. 149-182
consultable sur Persée (http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/dha_0755-72
56_2000_num_26_2_2430)
Yves Burnand, Personnel municipal dirigeant et clivages sociaux en Gaule romaine sous le
Haut-Empire, Mélanges de l'École française de Rome. Antiquité T. 102, N° 2. 1990. pp. 541-
571 consultable sur Persée (http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/mefr_022
3-5102_1990_num_102_2_1678).

Articles connexes
Chronologie de la Gaule romaine
Peuples gaulois, Province romaine
Liste de monuments romains
Antiquité tardive
Lugdunum

Liens externes

Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste : Encyclopædia Universalis (htt


ps://www.universalis.fr/encyclopedie/conquete-romaine-des-gaules-reperes-chronologiques/)
Ressource relative aux beaux-arts : (en) Grove Art Online (https://doi.org/10.1093/gao/9781
884446054.article.T2080557)
Dictionario latino gallicum (http://dictionnaires.atilf.fr/dictionnaires/ESTIENNE/index.htm) sur
le site d'ARTFL Project

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