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Sommaire
La Gaule romanisée
La Gaule au sein de l'Empire romain
La romanisation des âmes
Le temps des malheurs Informations générales
Les événements Statut Provinces
Révolte de Sacrovir impériales :
Révolte de 69-70
Empire gaulois 260-273 Gaule
aquitaine
Usurpations sous Probus
Carausius Gaule belgique
Gaule
Le Ve siècle
lyonnaise
Organisation administrative
Provinces
Les provinces
sénatoriales :
Les diocèses
La préfecture Gaule
narbonnaise
Transition vers les royaumes francs
Chronologie de -50 à 511 de la Gaule Capitale Lugdunum (Lyon)
romaine Langue(s) Gaulois, latin
Notes et références Religion Druidisme, divinités
Annexes gauloises, culte impérial,
Bibliographie christianisme
Auteurs un peu anciens Monnaie Monnaie romaine
Auteurs plus récents
Articles
Articles connexes Démographie
g p
Liens externes 1
• ~ 8 500 000 hab
Les événements
Entités précédentes : Entités suivantes :
Malgré la campagne victorieuse de Jules César, des
troubles notamment en Aquitaine durent être Gaule Royaume
troubles, notamment en Aquitaine, durent être Gaule Royaume
réprimés par Agrippa en 38 av. J.-C. et Messalla en 27 chevelue des Francs
2
av. J.-C. .
Révolte de Sacrovir Tribus Royaume
celtes wisigoth
En 21, sous Tibère, de nouvelles mesures financières (Gaulois) Royaume
poussent plusieurs peuples gaulois dans le bassin
Tribus burgonde
inférieur de la Loire, dont les Andécaves et les
Turones à se révolter. D'autres peuples se joignent à aquitaine Royaume
eux : les Trévires sous la conduite de Julius Florus s (Proto- alaman
dans les Ardennes, les Éduens et les Séquanes sous Basques)
3
celle de Julius Sacrovir près de Lyon. La garnison Vasconie
romaine de Lyon, renforcée par une partie des légions Royaumes
2
du Rhin mit rapidement fin à ces révoltes . Vaincus, d'Armorique :
Sacrovir et Florus se donnent la mort par immolation.
Royaume
Révolte de 69-70
de
Au Ier siècle, l'Empire romain connut lors de la Cornouail
succession de Néron une grave crise civile, avec le
l'affrontement de Galba, Othon, Vitellius, et
Vespasien. Royaume
En 69 apr. J.-C., les Bataves étaient alliés des de
Romains. Le Batave Caius Julius Civilis, soupçonné à Domnoné
tort de connivence avec les clans germains hostiles est e
emprisonné, puis délivré par Galba dès son
avènement. À la mort de Galba, une guerre fratricide
Royaume
oppose Vitellius à Othon, puis à Vespasien. Civilis
refuse de soutenir Vitellius qui commande les légions du Bro
de Basse-Germanie et assiège le camp romain de Waroch
Vetera. La disparition de Vitellius et les atermoiements
de Vespasien qui tarde à venir pacifier la région créent
un climat de guerre civile. Dans ce contexte, Civilis a une entrevue à Cologne (Colonia) au cours de l'hiver
69-70 avec trois chefs gaulois, le lingon Julius Sabinus et les trévires Julius Classicus et Julius Tutor. L'idée
commune est de constituer un empire gaulois autonome associé à un Empire batavo-germanique, puis de
négocier d'égal à égal avec l'Empire romain.
Le général romain Vocula qui tente de dégager le camp de Vetera est assassiné. Classicus proclame l'Empire
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gaulois , et Julius Sabinus prend le titre de césar des Gaules. Cependant, ce dernier disparaît à l'issue d'un
combat perdu près de Vesoul contre les Séquanes qui refusaient de rentrer dans la coalition.
Caius Julius Aupex, premier magistrat des Rèmes prend alors l'initiative de proposer à l'ensemble des civitas
gauloises une conférence impériale qui se tient à Reims (Durocortorum) en août 70. Aupex est partisan d'un
accord avec Rome et rallie la majorité des délégués contre l'avis de Valentin (Julius Valentinus), délégué des
Trévires et des Lingons.
Vespasien a nommé Quintus Petillius Cerialis légat de Basse-Germanie. Le général romain fait son entrée à
Trèves, exploite intelligemment les dissensions gauloises, et soumet en décembre 70, après quelques
affrontements, Civilis, Classicus et Tutor. Valentin qui a poursuivi la résistance est pris et exécuté. Quant à
Julius Sabinus, il est pris à son tour après s'être caché neuf ans. Il est exécuté avec sa femme Éponine de
Langres sur ordre de Vespasien.
Cet épisode qui oppose des Gaulois entre eux – Julius Sabinus étant lui-même allié à des Germains – relève
plus de troubles intérieurs que d'une volonté de mettre fin à une quelconque domination romaine. La paix qui
s'instaure ensuite – si elle est une paix « en armes » – dure jusqu'aux troubles du milieu du IIIe siècle.
Au cours du IIIe siècle, l'Empire romain connaît une période de grave crise appelée l'Anarchie militaire. Aux
raids barbares parfois aux conséquences durables (pillage et accaparement de richesses transportables, prise
d'otages ou d'esclaves) s'ajoutent une crise politique et économique qui se traduit par une dévaluation
importante de la monnaie (à valeur beaucoup plus fiduciaire que réelle, comme les bronzes), une grande
instabilité politique doublée de guerres civiles et de généralisation de bagaudes encore plus ravageuses que les
incursions étrangères. Quelques généraux prirent le contrôle des Gaules, assurant la défense du limes du Rhin
et s'intitulèrent « Empereur des Gaules ».
Les cités qui participent à des guerres locales agressives ou qui en craignent les répercussions se mutilent pour
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se doter de remparts efficaces, dans les années 270-275 . Des cités comme Divodurum Mediomatricorum
(Metz), Limonum (Poitiers), Avaricum (Bourges) auraient eu des limites originelles d'enceintes sacrées
incluant respectivement 70, 50 et 40 hectares, sans forcément avoir été pleinement remplies. Même
Agendicum (Sens) s'étend sur 25 ha, Tullum Leucorum (Toul) sur 12 ha, alors que les antiques Lutèce (Paris)
ou Condate Riedonum (Rennes) n'atteignent pas 10 ha. Tous ces aménagements destructeurs, afin de protéger
et densifier le centre, créent de facto les premiers faubourgs, parfois encore plus ou moins réduits pour des
raisons stratégiques, et désorganisent en partie et durablement les aménagements hydrauliques, assurant
autrefois la qualité de vie et l'image festive de la ville.
Au cours des années 280-281, l'empereur Probus eut à combattre deux usurpations, de Proculus et de Bonosus
6, 7, 8
à Cologne, vite réprimées .
Carausius
Marcus Aurelius Carausius est un Ménapien, officier romain. Il combat les Bagaudes aux côtés de Maximien
Hercule qui le charge de la défense du littoral Nord et Nord-Ouest. En conflit avec Maximien, il se déclare
Imperator, s'allie avec des clans bagaudes et germains, et passe en Britannia romaine en 286. Il débarque
ensuite à Boulogne, rentre dans Rouen dont il fait sa capitale. Un traité avec Maximien lui reconnaît la qualité
d'Auguste en 289, mais il prend le titre d'« Empereur de la Mer » et non celui d'Empereur des Gaules. En
dehors de l'île Britannia, son autorité n'est reconnue que sur le littoral.
En 293, Constance Chlore est nommé par Dioclétien « césar des Gaules ». Il est chargé par Maximien d'en
finir avec Carausius. Il investit Gesoriacum (Boulogne) et obtient la reddition des Morins. Sur Britannia,
Carausius est assassiné par un de ses lieutenants, Allectus qui lui succède. Ce n'est qu'en 297, que Constance
Chlore débarquera en Britannia et mettra fin à l'Empire de la Mer. Allectus est à son tour assassiné.
e
Le V siècle
La décadence de l'Empire romain, les extraordinaires ravages des guerres civiles entre cités après les
restaurations d'autorité de Dioclétien à Constantin, qui logent pour y assurer la sécurité policière les barbari
(soldats) dans les centres villes, parfois les rares passages d'armées barbares, cherchant du ravitaillement gratis
et/ou commettant opportunément pillages et rançons, créent un climat de troubles, alors que les rares
campagnes populeuses des Gaules oppressées d'impôts et de taxes renouvellent leurs révoltes traditionnelles ou
bagaudes sanglantes, les populations rurales sans statut alimentent des courants migratoires qui se transforment
en véritables flots de réfugiés vers les diocèses supposés prospères ou paisibles. Ainsi de petites cités
disparaissent ou s'annihilent, des vides territoriaux incroyables gardant des vestiges monumentaux se créent au
point que des groupuscules ou clans barbares et nomades, bien armés avec leurs troupeaux mais nullement
agressifs et prêts à pactiser ou s'entendre avec les derniers occupants, observent avec fascination les
fondements ou reliquats en pierre qu'ils croient sincèrement avoir été érigés par des dieux ou des géants
fantasques, réseaux de voies intacts traversant les contrées à l'infini du regard, bâtiments et villae à colonnades,
certaines parfois en ruines depuis plus d'un siècle, cités et zones urbanisées en partie désertes, vastes
campagnes ouvertes mais déjà en friches.
En 435-437, Tibaton (ou Tibatto) se fait élire par ses troupes « Empereur bagaude » avant de mourir assassiné.
Les généralissimes romains commandant les derniers territoires gallo-romains se font appeler Patrice, Préfet du
prétoire, voire Roi des romains, mais éluderont le titre d'empereur. Il s'agit de :
Aetius, administrateur militaire nommé par Rome, réorganisateur politique des Gaules et des
Germanies après la victoire des Champs Catalauniques.
Ægidius, général-patrice administrateur gallo-romain de Belgica prima, autoproclamé par ses
soldats et auxiliaires barbares.
Syagrius, successeur de ce dernier à pouvoir réduit à quelques forteresses de cités, défait
par les troupes rassemblées par un roi et administrateur-chef de guerre franc salien Clovis,
un des fils d'un petit roi de guerre, simple chef auxiliaire franc.
Organisation administrative
Les provinces
Après le recensement général de la Gaule en 27, l'organisation administrative est mise en place par Auguste et
comprenait :
Sous Domitien, la Gaule belgique fut divisée en trois provinces : la Belgique, la Germanie supérieure et la
Germanie inférieure.
Les diocèses
La préfecture
Les deux diocèses relevaient de la préfecture du prétoire des Gaules. Celle-ci comprenait aussi les diocèses
d'Hispanie et de Bretagne.
L'ensemble faisait partie de l'Empire romain dès sa conquête par Jules César en 51 av. J.-C., jusqu'au IVe siècle
de l'ère chrétienne, voire jusqu'au début du cinquième. C'est-à-dire jusqu'à la fin de l'Empire romain, à
l'époque des invasions barbares, et notamment celle des Francs.
La capitale de la Gaule romaine, ou plutôt des Gaules, était Lyon, alors appelée Lugdunum, centre du culte
fédéral à Rome et Auguste. Lyon eut le droit de frapper la monnaie romaine, chose unique dans l'Empire
romain durant le premier siècle.
La Gaule romaine a joué un rôle important dans l'Empire romain, comme province la plus peuplée de l'Empire
(population estimée à 8 ou 10 millions d'habitants) et comme plaque tournante du commerce européen, voie
d'accès fluviale et terrestre à l'Europe du Nord et à l'Angleterre - alors appelée la Bretagne.
Pour ces divers rôles importants, Rome a favorisé la Gaule, en accordant progressivement la citoyenneté
romaine aux Gaulois à partir du premier siècle.
Michel Reddé (dans L'Armée romaine en Gaule, 1996) montre comment la tradition guerrière de l'aristocratie
gauloise est mise à profit, d'abord afin d'assurer la paix intérieure (les equites de la célèbre cavalerie gauloise
conservent leur équipement et leurs traditions, chaque aile étant recrutée dans un même peuple ; certains
obtinrent le privilège de battre monnaie comme le Séquane Togirix) puis dans l'entreprise de la conquête de la
obtinrent le privilège de battre monnaie, comme le Séquane Togirix), puis dans l entreprise de la conquête de la
Germanie.
Très tôt, en effet, les troupes romaines chargées de pacifier la Gaule sont transférés sur le Limes (le long du
Rhin et du Danube) qui protège efficacement la Gaule trois siècles durant et vers -12 l'armée romaine n'est plus
guère présente en Gaule.
31 décembre 406-407 : Invasion des Gaules par des groupes de Vandales, de Burgondes,
d'Alamans, de Suèves.
418 : Installation des Wisigoths en Aquitaine seconde.
435-437 : Grande révolte des Bagaudes.
443 : Les Burgondes sont battus et installés en Sapaudie.
451 : Invasions des Huns d'Attila, bataille des champs Catalauniques.
481 : Le roi franc Clovis succède à Childéric Ier.
486 :
Mort du sénateur Sidoine Apollinaire, homme politique, évêque et écrivain gallo-romain.
Syagrius battu par Clovis à Soissons.
493 : Mariage de Clovis et de Clotilde.
496 : Victoire de Clovis sur les Alamans à Tolbiac.
498 : Baptême de Clovis.
507 : Victoire de Clovis sur les Wisigoths à Vouillé.
511 : Mort de Clovis.
Notes et références
1. Voir sur persee.fr (http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1949
_num_46_3_2514) : Louis-René Nougier, Bulletin de la Société préhistorique française, Paris,
Société préhistorique française, 1949 (ISSN 0249-7638 (http://worldcat.org/issn/0249-7638&lan
g=fr)).
2. Histoire romaine de Mommsen.
3. Paul Petit dans son Histoire générale de l'Empire romain met en avant les ressorts personnels
de Sacrovir et Florus, nobles gaulois lourdement endettés auprès des usuriers italiens
4. Le terme est utilisé pour décrire ce bref épisode aussi bien par Mommsen que par des
historiens plus contemporains tels que Paul Petit ou Jean-Louis Brunaux.
5. Parfois les cités évidemment touchées par l'insécurité interne ambiante n'ont que très peu
souffert d'entreprises guerrières externes ou étrangères, mais elles semblent céder à la panique
ou à la mode sécuritaire ambiante.
6. Eutrope, Abrégé de l'Histoire romaine, IX, 17
7. Aurelius Victor, Césars, 37
8. Histoire Auguste, Le quadrige des tyrans
9. Nota bene : ces remarques s'appliquent aussi aux Gaulois et aux Celtibères devant les
Wisigoths dans leur royaume.
10. voir : Fédérés francs.
Annexes
Sur les autres projets Wikimedia :
Bibliographie
la Gaule romaine (https://commons.wikim
edia.org/wiki/Category:Roman_Gaul?use
Auteurs un peu anciens lang=fr), sur Wikimedia Commons
Maurice Bouvier-Ajam, Les empereurs
au ce ou e ja , es e pe eu s
gaulois Ed. allandier, 1984.
Paul-Marie Duval, La vie quotidienne en Gaule pendant la Paix Romaine, Hachette, 1952 (et
rééditions).
Louis Harmand, L’Occident romain, Gaule, Espagne, Bretagne, Afrique du Nord (31 av. J.-C.
à 235 ap. J.-C.), Payot, Paris, 1960, réédité 1970.
Jean-Jacques Hatt, Histoire de la Gaule romaine (120 avant J.-C. - 451 après J.-C.), Payot,
1966.
Camille Jullian, Histoire de la Gaule, huit volumes parus entre 1908 et 1921.
Lucien Lerat, La Gaule Romaine. 249 textes traduits du grec et du latin, Armand Colin, 1977,
réédition Errance, 1986.
Articles
Jean-Claude Beal, La dignité des artisans : les images d'artisans sur les monuments
funéraires de Gaule romaine, Dialogues d'histoire ancienne. Vol. 26 N° 2, 2000. pp. 149-182
consultable sur Persée (http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/dha_0755-72
56_2000_num_26_2_2430)
Yves Burnand, Personnel municipal dirigeant et clivages sociaux en Gaule romaine sous le
Haut-Empire, Mélanges de l'École française de Rome. Antiquité T. 102, N° 2. 1990. pp. 541-
571 consultable sur Persée (http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/mefr_022
3-5102_1990_num_102_2_1678).
Articles connexes
Chronologie de la Gaule romaine
Peuples gaulois, Province romaine
Liste de monuments romains
Antiquité tardive
Lugdunum
Liens externes
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