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Generalites CQ
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Plan détaillé
I. - INTRODUCTION ........................................................................................................................................... 2
IV. - CQI................................................................................................................................................................. 6
IV.1 - Choix des niveaux de contrôle ................................................................................................................ 6
IV.2 - Marquage CE........................................................................................................................................... 6
IV.3 - Choix des valeurs cibles et des limites acceptables ................................................................................. 6
IV.4 - Fréquence de passage et positionnement ................................................................................................. 6
IV.5 - Exploitation longitudinale ....................................................................................................................... 7
V. - CQE ................................................................................................................................................................. 8
V.1 - Organisation générale ............................................................................................................................... 8
V.2 - Organisation des traitements statistiques .................................................................................................. 8
V.3 - Choix des limites acceptables ................................................................................................................... 9
V.4 - Graphiques .............................................................................................................................................. 10
V.5 - Notation .................................................................................................................................................. 14
V.6 - Exploitation longitudinale ...................................................................................................................... 14
V.7 - Apports du contrôle externe.................................................................................................................... 16
1
ProBioQual – 9 rue du professeur Florence – 69003 LYON - Tél : 04 72 65 34 90 - Fax : 04 78 85 97 77
Courriel : secretariat@probioqual.com http ://www.probioqual.com
I. - INTRODUCTION
À l'instar des autres pays européens, c’est au début des années 70 que les biologistes français ont pris conscience de
l’importance du contrôle de qualité des examens de laboratoire. En particulier, les laboratoires hospitaliers ont
développé des procédures de contrôle de qualité et ont entrepris une réflexion approfondie sur cette pratique et
diligenté différentes expériences qui ont abouti :
- d’une part à l’organisation à Lyon en 1971 des Journées Nationales de Biologie (JNB) pour présenter les
résultats de cette réflexion, et sensibiliser l’ensemble des biologistes à l'intérêt de cette démarche,
- d’autre part, à la constatation que pour être pleinement efficaces, les efforts développés dans ce domaine
devaient dépasser l’échelle d’un laboratoire ou d’un petit nombre de laboratoires, pour regrouper de
nombreux laboratoires géographiquement proches.
C'est ainsi que ProBioQual a été créé en 1972 sous la forme juridique et administrative d’une association sans but
lucratif régie par la loi du 1er juillet 1901. L'objectif était et reste de regrouper et coordonner les initiatives
concourant à la promotion de la biologie clinique, d'organiser des programmes de contrôle de qualité à l'attention
des laboratoires publics et privés ainsi que d'apporter une aide au perfectionnement des connaissances des
personnels de ces laboratoires.
Actuellement, ProBioQual compte parmi ses adhérents plus de 1500 laboratoires répartis sur tout le territoire
national dont seulement 1/3 environ en région Rhône-Alpes.
Chaque programme de contrôle de qualité est piloté par des biologistes hospitaliers dont certains sont universitaires.
CQE CQI
(contrôle ponctuel) (contrôle permanent)
Année de Nombre de Nombre Fréquence Année de Nombre de Nombre
création participants d'analytes (n par an) création participants d'analytes
en 2007 en 2007
Biochimie
Biochimie sérique 1972 600 46 40 + 10 1972 350 44
Biochimie urines 1986 450 14 11 1997 150 11
Appareils de photométrie 1976 100 λ et A 1 / / /
Hormonologie urinaire
1983 70 12 6 / / /
(stéroïdes et catécholamines)
Marqueurs cardiaques 2000 335 3 4 / / /
Peptides natriurétiques 2008 / 2 4 / / /
Alcoolémie 2000 225 1 2 / / /
Cotinine urinaire 2004 35 1 3 / / /
Médicaments et toxiques (sérum) 1993 270 18 4 / / /
Toxicologie urinaire (dépistage) 2007 100 8 2 / / /
Immunodosages avec marqueur
- analytes "courants", 1 niveau 495 27 6
- analytes "courants", 2 niveaux 1977 252 27 6 1977 160 43
- analytes spécialisés, 2 niveaux 166 17 6
Marqueurs sériques de la trisomie 21 2002 65 3 6 / / /
Hémostase
Hémostase "classique" 1975 670 14 8 1975 250 3
Héparine 1990 270 2 3 1990 40 2
D-Dimères – Willebrand 2000 360 2 4 / / /
IV. - CQI
IV.1 - Choix des niveaux de contrôle
Le nombre et le profil des sérums de contrôle doivent être adaptés en fonction des caractéristiq ues analytiques des
techniques surveillées : domaine de mesure, contamination, procédures de calibrage, etc; et en fonction des
applications diagnostiques : notion de "niveau de décision". En effet, il faut choisir des contrôles efficaces c'est à
dire aptes à déceler le plus précocement possible une anomalie et, par conséquent, ne pas utiliser un niveau unique
proche du niveau de calibration, préférer 2 niveaux, un taux bas et un taux élevé, voire 3 ; ceci s'applique aussi bien
pour les contrôles ponctuels (CQE) que pour le contrôle interne (CQI).
IV.2 - Marquage CE
Depuis plusieurs années, pour respecter scrupuleusement la réglementation, les préparations destinées à ces
contrôles internes c'est-à-dire participant directement au rendu des résultats (validation technique) font l'objet d'un
marquage CE, marquage réalisé le plus souvent avec la collaboration active de nos fournisseurs.
IV.3 - Choix des valeurs cibles et des limites acceptables
Depuis quelques années, afin d'éviter des périodes probatoires longues et fastidieuses, et pour permettre au plus
grand nombre de disposer de valeurs cibles en adéquation avec les techniques utilisés – c'est à dire aux couples
réactif/appareil – nous avons choisi de faire passer les produits de contrôle destinés à nos contrôles permanents lors
d'enquêtes inter laboratoires quelques semaines avant. Cette approche permet une très bonne consolidation des
valeurs cibles, sur un échantillon plus important que celui de l'utilisateur de ces contrôles permanents. Un souci
actuel est l'apparition en cours de nouveaux systèmes analytiques, ou de changement important sur un système
existant.
En ce qui concerne les limites acceptables, nous suivons le plus souvent les indications du protocole VALTEC, et du
document "Analyses de Biologie médicale : spécifications et normes d'acceptabilité à l'usage de la validation de
techniques".
IV.4 - Fréquence de passage et positionnement
Par définition, le contrôle permanent est l'introduction dans chaque série d'analyse d'un ou plusieurs échantillons
de concentration connue ; la valeur trouvée est confrontée à la "valeur cible" et à des limites acceptables ce qui
permet au technicien et au biologiste de valider ou de rejeter, en temps réel, la série d'analyses. Ce contrôle doit être
systématique, concerner chaque série d'analyses pour assurer la fiabilité des résultats.
La notion de série doit être précisée :
- Autrefois, en particulier au début de l'automatisation avec les analyseurs en flux continu on considérait qu'une
série incluait une séquence d'étalonnage ; comme on étalonnait pour chaque série (chaque jour ou plusieurs
fois par jour), on insérait dans chaque série au moins un échantillon de contrôle.
- Aujourd'hui, avec les analyseurs modernes, l'étalonnage, ou plutôt la calibration, est stable plusieurs semaines
voire plusieurs mois. Il a donc fallu adapter la pratique et considérer que la série était l'intervalle de temps ou
le nombre d'analyses pendant lequel on peut compter que la justesse et la fidélité du système analytique
demeurent stables. Ainsi, en fonction de sa pratique, chaque biologiste doit ajuster cette durée en prenant en
compte de la nécessité d'analyser les résultats des contrôles avant que les résultats des patients soient validés,
et de la nécessité de réexaminer les résultats des patients obtenus depuis le contrôle précédent si un contrôle
ne respecte pas les règles édictées.
Par ailleurs, il faut bien distinguer le contrôle d'étalonnage, réalisé après un étalonnage, donc dans des conditions
particulières et qui fournit une estimation "optimisée" de l'incertitude de mesure, d'un contrôle aléatoire, les
échantillons de contrôle étant analysés au hasard, et qui fournit une estimation plus réaliste de l'incertitude de
mesure.
Enfin, la plupart des laboratoires passent un ou plusieurs contrôles en début de travail, souvent après les opérations
de maintenance, pour valider le bon fonctionnement de l'analyseur ; de la même manière, en garde, les opérateurs
(techniciens, internes) passent volontiers des contrôles pour se rassurer sur le bon fonctionnement des systèmes
analytiques ; cette pratique est favorisée par l'apparition de systèmes, par exemple les analyseurs "étendus" de gaz
du sang, qui proposent des contrôles embarqués particulièrement faciles à utiliser.
• Exploitation cumulative annuelle : en fin d’année, une édition récapitulative synthétise ces informations.
65
44
8 11
2 2 1 1
< -0,03 0,13 0,29 0,45 0,61 0,77 0,93 1,09 1,25 1,41 1,57 1,73 1,89 >
1 2
Sur cet histogramme, on distingue 3 zones :
3
1. Histogramme général toutes techniques confondues sur lequel figurent la moyenne tronquée et les valeurs
à + ou – 2 écarts-types.
2. Représentation des quantiles : sur le schéma sont indiquées :
- L'échelle des concentrations toutes techniques,
- La représentation des quantiles : 2,5 – 16 – 50 – 84 – 97,5 toutes techniques et par technique
Le xème quantile est défini comme la concentration au dessous de laquelle se trouvent x% des valeurs.
Le 50ème quantile (médiane) est représenté par un rectangle blanc, et les quantiles 2,5 – 16 – 84 et 97,5 par
des rectangles noirs.
L'intervalle entre les 16ème et 84ème quantiles correspondent à l'intervalle Moyenne Tronquée ± 1 ET Tr,
et l'intervalle entre les 2,5ème et 97,5ème quantiles correspond à 'intervalle Moy Tr ± 2 ET
3. Données chiffrées de chaque technique :
effectif, effectif en % du total, effectif tronqué,
écart type tronqué, CV tronqué, moyenne tronquée, moyenne en % de la moyenne générale,
limites acceptables, % de laboratoires hors limites.
Le cas échéant (2 niveaux de contrôle), un diagramme de Youden est ajouté.
Taux élevé
Ligne de distribution
normale
Limites acceptables
L'erreur total est définie comme l'écart entre la valeur trouvée et la valeur "vraie" (ou valeur cible). L'erreur totale
peut être décomposée en partie constante, l'erreur systématique ou erreur de justesse, et une partie dont les variations
sont imprévisibles, l'erreur aléatoire.
D'une manière générale,
- Les résultats en dehors de la zone acceptable et proches de la ligne de distribution normale signent des
problèmes de justesse : étalon ou calibrateur erroné, spécificité de la réaction de reconnaissance (anticorps en
immunoanalyse), etc..
- Les résultats dans l'angle inférieur droit signent des problèmes de linéarité,
- Des résultats éparpillés dans le graphique signent des problèmes de maîtrise de la technique (erreurs
d'imprécision), respect plus ou moins strict des conditions expérimentales préconisées par le fabricant, etc.
Taux élevé
Limites acceptables
Limites acceptables
- si elles sont étalées le long de la 2
ligne de distribution normale, ce 1 4
3
la signale un problème de
justesse jour à jour ; 6 7
- si ces valeurs gagnent 8
progressivement l'angle
inférieur droit de la zone
acceptable (même sans sortir),
cela avertit d'une manière
précoce sur un défaut de
linéarité (valeurs basses un peu
Limites acceptables Taux bas
hautes, valeurs élevés un peu
basse), défaut pouvant être lié à
la détérioration d'un capteur (filtre de photomètre par exemple), à la mauvaise conservation d'un réactif, etc.
- Bien entendu, en dehors du carré, cela indique des résultats hors limites.
R03/07/CMU
7U03 Diagramme de Youden : micro Albumine (mg/L)
119,9 NEPHELOMETRIE Beckman (APS, Immage)
(95,8 %)
NEPHELOMETRIE Dade Behring (BNA, BN 100,
BLN) (89,2 %)
TURBIDIMETRIE Abbott sur Architect (93,8 %)
13,3
2,1 9,8 17,4 25,0 32,7 40,3 7U02
Laboratoire XXX Valeurs rendues : 22,4 (Urine 7U02), 71,4 (Urine 7U03)
par technique Behring (DADE BEHRING) sur BN 2 néphélemètre (DADE BEHRING)
Limites acceptables
-3 -2 -1 B- TB B+ +1 +2 +3
Valeur cible
Digoxine
• résultat trouvé
• valeur cible
• zone acceptable
• notation A
B
C
Mais surtout, en fin de programme, différents documents récapitulatifs sont établis et diffusés.
L'exemple ci-dessous concerne le contrôle hebdomadaire en biochimie. En fin d'année, une édition récapitulative
des notes est réalisée et un tableau est dressé classant les laboratoires selon leurs performances ; on voit que 2
laboratoires – 310 et 688 – sur l'ensemble du programme ont toujours été à l'intérieur des limites acceptables :
- Le laboratoire 310 a répondu 361 fois ; il a obtenu 341 fois la note TB, 14 fois la note B- et 6 fois la note B+ ;
- Le laboratoire 688 a répondu 233 fois ; il a obtenu 214 fois la note TB, 8 fois la note B- et 11 fois la note B+.
Il s'agit d'un indicateur précieux et pertinent pour juger de la performance d'un laboratoire, de l'effort de l'ensemble
de l'équipe du laboratoire.
Bien entendu, la liste complète fait plusieurs pages (environ 600 laboratoires participent à ce programme).
De plus ProBioQual réalise des études cumulatives sur plusieurs années pour apprécier l'évolution des performances
("état de l'art").
Dans l'exemple ci-dessous, emprunté au contrôle hebdomadaire de Biochimie, on voit clairement qu'entre 1998 et
2005, le nombre de résultats à l'intérieur des limites acceptables a favorablement et significativement augmenté : en
1998, environ 58 % des laboratoires avaient 90 % de leurs résultats (cumul des intervalles 90 à 95 et 95 à 100) dans
les limites acceptables ; ce nombre passe à plus de 62 % en 2003, et atteint 73 % en 2005. L'amélioration de la
qualité est incontestable d'autant plus que nos limites acceptables ne sont pas figées mais se resserrent au fil des
années.
3 3
2 2
1 1
Sérum 1 Série1
0 0
Sérum 2 Série2
-1 -1
-2 -2
-3 -3
0 1 2 3 4 5 6 0 1 2 3 4 5 6
Dans l'exemple ci-dessus, on voit à gauche d'excellents résultats alors qu'à droite l'erreur systématique est
importante.
V.7 - Apports du contrôle externe
Comme nous l'avons vu, nous faisons des groupes de pairs (groupe technique / appareil) et nous montrons le
comportement les uns par rapport aux autres de ces groupes de pairs (ce qui est rarement fait dans les contrôles
commerciaux). Ainsi, cette approche permet non seulement à un laboratoire de bien se situer dans son groupe de
pairs, mais aussi de bien mettre en évidence les biais entre groupes de pairs. Nous essayons d'en identifier les causes
et de fournir, lorsque c'est possible, les pistes à suivre pour les corriger. Cette approche permet aussi d'avoir un reflet
fidèle de la robustesse d'une technique (d'un groupe de pairs), et de la transférabilité des résultats
Nous pensons constituer un observatoire de la popularité des méthodes analytiques, de leurs performances et ainsi
aider les biologistes à sélectionner les meilleures.
VII. - BIBLIOGRAPHIE
- DUMONTET M. Mise en oeuvre, utilisation et exploitation du contrôle de qualité afin d'assurer la validation analytique, la maîtrise
métrologique des instruments d'analyses et la détermination de l'incertitude de mesure. Spectra Biologie, 2007,26, n° 157 : 37-35
- DUMONTET M. Problématique de la maîtrise métrologique des instruments d'analyse automatique. Spectra Biologie, 2005,24, n° 147 :
35-39
- MASSEYEFF R. Plaidoyer pour la modernisation du contrôle interne de la qualité. Spectra Biologie, 2002,22, n° 127 : 28-33
- SZYMANOWICZ A., BOURGNE M.O., DENIS I., NEYRON M.-J. Optimisation de la gestion du contrôle de qualité. Partie I, l'approche
méthodologique. Spectra Biologie, 2005,24, n° 147 : 40-8
- SZYMANOWICZ A., BOURGNE M.O., DENIS I., NEYRON MJ. Optimisation de la gestion du contrôle de qualité. Partie I, les résultats.
Spectra Biologie, 2005,24, n° 147 : 40-48
- Document LAB GTA 06Les contrôles de la qualité analytique en biologie médicale. Révision 00 – Juillet 2005
- VASSAULT A, GRAFMEYER D, De GRAEVE J, COHEN R, BEAUDONNET A, BIENVENU J : Analyses de biologie médicale :
spécifications et normes d’acceptabilités à l’usage des validations de techniques .Ann Biol Clin 1999 ; 57 : 685-95.