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Vivian Maier 1

Vivian Maier, Chicago, 1957 (détail) tirage argentique, 2014


© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof Collection and Howard Greenberg Gallery, NY
dossier de presse
Vivian Maier

15 septembre 2021 - 16 janvier 2022


Musée du Luxembourg
19 rue Vaugirard, 75006 Paris

exposition organisée par la Rmn - Grand Palais


et diChroma photography, en collaboration avec
la Collection John Maloof, Chicago et la Howard
Greenberg Gallery, NY.

sommaire
communiqué de presse p. 3

press release p. 5

communicado p. 7

plan de l’exposition p. 9
biographie Vivian Maier p. 10
textes des salles p. 12
biographie d’Anne Morin p. 19
liste d’œuvres p. 20
3 films super 8 et 2 audios Vivian Maier p. 75
catalogue de l’exposition p. 80
extraits du catalogue p. 81

journal de l’exposition p. 91
développement numérique p. 92
programme « du streetstyle avant l’heure ! » p. 94
programmation culturelle p. 95
activités pédagogiques p. 97
Musée du Luxembourg p. 98
Shigeru Ban p. 99
informations pratiques p. 100
visuels disponibles pour la presse p. 101
avec le soutien de p. 109

partenaires p. 110
partenaires médias p. 111
Vivian Maier, Bibliothèque publique de New York, vers 1954, tirage argentique, 2012
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof Collection and Howard Greenberg Gallery, NY
2 Vivian Maier
Vivian Maier 3
communiqué
Vivian Maier

15 septembre 2021 - 16 janvier 2022

Musée du Luxembourg
19 rue Vaugirard, 75006 Paris

exposition organisée par la Rmn - Grand Palais


et diChroma photography, en collaboration avec
la Collection John Maloof, Chicago et la Howard
Greenberg Gallery, NY.

Vivian Maier naît à New-York en 1926. Son père est d’origine austro-hongroise et sa mère est française,
ce qui la conduit à séjourner à plusieurs reprises en France dans sa jeunesse. Elle commence à exercer le
métier de gouvernante d’enfants dès 1951, d’abord à New-York puis, jusque dans les années 90 à Chicago
où elle s’éteint au printemps 2009.

Toute une vie passée inaperçue, jusqu’à la découverte, en 2007, de son corpus photographique : un
œuvre imposant, dense, lumineux et brillant, constitué de plus de 120 000 images photographiques, de
films super 8 et 16mm, d’enregistrements divers, de photographies éparses, et d‘une multitude de pellicules
non développées, comme autant de trouvailles fascinantes. Cette passion qui l’habite et qui deviendra une
activité presque quotidienne, l’élève aujourd’hui au rang des plus grands photographes emblématiques de
la Street Photography, et la fait figurer dans l’Histoire aux côtés de Diane Arbus, Robert Frank, Helen Levitt
ou Garry Winogrand.

On retrouve dans tout l’œuvre de Vivian Maier des thématiques récurrentes, qui agissent comme des
pondérations et équilibrent son architecture générale, définissant d’emblée et dès ses premières images, un
vocabulaire, une syntaxe, un langage qu’elle choisit pour raconter son temps.

Les scènes de rue, son théâtre de prédilection, et les quartiers ouvriers, là où elle rencontre la vie, constituent
la première thématique de son œuvre. Au travers de nombreux portraits d’inconnus et de personnes auxquels
elle s’identifie et à qui elle délivre une fraction de seconde d’éternité en croisant leurs regards, Vivian Maier
fixe un geste, une expression, une situation, la grâce de petites choses accessibles.

Et puis il y a l’univers des enfants qui a été le sien durant si longtemps, et qui est aussi le monde de la liberté
où le temps n’existe plus. Elle s’attache aux formes, aux rythmes, aux matières et aux objets trouvés au
détour de ses longues promenades.
D’abord en noir et blanc, et puis à partir des années soixante, avec la musicalité des couleurs, elle joue des
spécificités de cette nouvelle technique pour apporter une variation à sa pratique photographique.

Elle s’essaiera au cinéma, avec sa caméra super 8 ou 16mm comme une tentative de ne plus précipiter le
temps mais plutôt de le fixer au rythme de son regard. Ce que Vivian Maier filme, ce n’est pas une scène, ce
sont les déplacements de son regard dans l’espace, à la recherche de l’image photographique.

Vivian Maier, Bibliothèque publique de New York, vers 1954, tirage argentique, 2012
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

4 Vivian Maier
Vivian Maier « empoignait la vie qui était partout où elle portait son regard. Elle la saisissait par petites
séquences, elle l’observait, elle la suivait. Elle l’attendait aux passages où elle hésitait, elle la rattrapait là où
elle courait et où que ce soit, elle la trouvait partout aussi grande, aussi puissante et entraînante ».(1)

Au cœur même des thématiques explorées par Vivian Maier, il y a un enjeu d’importance qui semble structurer
tout son œuvre. C’est celui de la quête de sa propre identité à travers ses autoportraits. Ils sont nombreux et
se déclinent sous de multiples variations et typologies, et deviennent un langage dans le langage. Une forme
de mise en abîme du dédoublement.

L’exposition du Musée du Luxembourg, s’articule selon ces grands axes thématiques.

Grâce au concours exceptionnel de l’Estate de Vivian Maier dans le cadre de cette exposition, le public accède
pour la première fois à 142 archives inédites de la photographe : sont ainsi présentées de nouvelles analyses
scientifiques, mettant en regard plusieurs aspects de sa création. Ces inédits permettent d’effectuer des
rapprochements et des correspondances : photographies vintages que Vivian Maier a pu tirer, films super 8
et 16mm jamais montrés, qui nous renseignent sur sa recherche de l’image photographique, enregistrements
audio constituant un éclairage important sur sa pratique.

Cette exposition, la plus importante dédiée à l’œuvre de Vivian Maier jamais organisée, présente un ensemble
de tirages réalisés du vivant de l’artiste (dits tirages vintages) et de tirages modernes. Les formats des tirages
modernes relèvent du choix du commissaire, avec l’accord de l’Estate de Vivian Maier.

Enfin, une documentation originale telle qu’un chapeau, des appareils photos, des photographies de studio
datant de la fin du XIXe siècle qui lui appartenaient sont présentés et montrent aux visiteurs ses intérêts, et
de possibles influences dans son travail. Le propos de cette exposition est donc de tisser ces éléments entre
eux et ainsi de reconstruire et de présenter au public, non seulement la partie visible de l’œuvre, mais aussi
son archéologie.
(1)
Rainer Maria Rilke, Auguste Rodin, 1902
.......................................
commissariat :
Anne Morin, commissaire d’expositions et directrice de diChroma photography
.......................................
autres expositions
5 février - 9 mai 2022
«Vivian Maier est/et son double» au musée de Pont-Aven
«New York/Chicago» au musée des Beaux-Arts de Quimper

horaires d’ouverture: publications en coédition contacts presse :


tous les jours de 10h30 à 19h Réunion des musées Rmn - Grand Palais
nocturne les lundis jusqu’à 22h nationaux – Grand Palais / 254-256 rue de Bercy
fermeture anticipée à 18h DiChroma, Paris, 2021: 75 577 Paris cedex 12
les 24 et 31 décembre
Florence Le Moing
catalogue de l’exposition
florence.le-moing@rmngp.fr
tarifs: 21,6 x 28,8 cm, 256 pages, 01 40 13 47 62
13€ ; TR 9€, 250 illustrations, 40 €
spécial Jeune 16-25 ans : 9€ pour 2 Sarah Liebelin Manfredi
personnes du lundi au vendredi après journal de l’exposition sarah.liebelin-manfredi@rmngp.fr
16h 30 x 37 cm, 24 pages, 40
illustrations, 6 € @Presse_RmnGP
gratuit pour les moins de 16 ans,
bénéficiaires des minima sociaux, accès : M° St Sulpice ou Mabillon informations et réservations :
illimité avec le pass Sésame Escales Rer B Luxembourg museeduluxembourg.fr
réservation conseillée Bus : 58 ; 84 ; 89 ; arrêt Musée du
Luxembourg / Sénat

Cette exposition bénéficie du soutien de Women In Motion, un programme


de Kering pour mettre en lumière les femmes dans les arts et la culture.

Vivian Maier 5
press release
Vivian Maier

15th September 2021 - 16th January 2022


Musée du Luxembourg
19 rue Vaugirard, 75006 Paris

exhibition organised by the Rmn - Grand Palais and


diChroma photography, in collaboration with the
John Maloof Collection, Chicago and the Howard
Greenberg Gallery, NY.

Vivian Maier was born in New York in 1926. Her father was of Austro-Hungarian origin and her mother
was French, leading her to visit France several times during her youth. She began working as a children’s
governess in 1951, first in New York, then until the 90s in Chicago, where she died in the spring of 2009.

Her entire life had gone unnoticed, until the 2007 discovery of her photographic corpus: an imposing, dense,
luminous and brilliant body of work made up of more than 120,000 photographic images, Super 8 and 16mm
films, various recordings, miscellaneous photographs and roll upon roll of undeveloped film – a treasure chest
of fascinating finds. This passion of hers, which would become an almost daily activity, has today elevated
her to the ranks of the greatest iconic street photographers and earned her a place in history alongside Diane
Arbus, Robert Frank, Helen Levitt and Garry Winogrand.

Recurrent themes are found throughout Maier’s work, like weighting that balances out its overall architecture
and establishes, right from her very first images, a vocabulary, a syntax, a language that she chose to tell the
story of her time.

Scenes from the street, her preferred setting, and the working-class neighbourhoods where she encountered
life, represent the principal theme of her work. Through her many portraits of strangers and people with
whom she identified, granting them a fraction of a second of eternity as their eyes met, Maier captured a
gesture, an expression, a situation or the grace found in small, accessible things.

There is also the world of children, her own world for such a long time, a place of freedom where time ceases
to exist. She was fond of forms, rhythms, materials and objects found here and there on her strolls.
First in black and white, then from the Sixties with the musicality of colour, she played with the unique qualities
of this new technique to bring variation to her photographic practice.

She dabbled in film, with her Super 8 or 16mm camera, as if in an attempt to no longer speed up time but to
set it to the rhythm of her gaze. What Maier filmed was not a scene, but the movement of her eyes through a
space, in search of a photographic image.

Maier “seized upon the life that was everywhere she looked. She grasped it in its smallest details; she
observed it and followed it; she awaited it at the crossroads where it lingered; she overtook it as it ran, and
wherever she may have been, she found it in all places equally great, equally powerful and overwhelming.”(1)

Vivian Maier, Bibliothèque publique de New York, vers 1954, tirage argentique, 2012
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

6 Vivian Maier
Central to the themes explored by Maier is a key issue that appears to have structured all of her work: her
search for her own identity through her many self-portraits, of which there are multiple variations and types,
becoming a language within language – a mise en abyme of the double.

The exhibition at the Musée du Luxembourg is built around these key themes.

Thanks to the invaluable support of the Estate of Vivian Maier with this exhibition, the public is given access for
the very first time to 142 previously-unseen archives belonging to the photographer. New scientific analyses
will also be presented, highlighting several aspects of her work. Juxtapositions and connections are brought
to light by these new perspectives: vintage photographs taken by Maier, Super 8 and 16mm films that have
never been shown and that tell us about her search for the photographic image, and audio recordings that
provide precious information about her practice.

This exhibition, the most important dedicated to the work of Vivian Maier ever organized, presents a set of
prints made during the artist’s lifetime (so-called vintage prints) and modern prints. The formats of the modern
prints are the choice of the curator, with the agreement of Estate de Vivian Maier.

Finally, original documents such as a hat, cameras, studio photographs from the end of the 19th century that
belonged to her are presented, showing visitors her interests and potential influences on her work. The aim
of this exhibition is to weave these elements together, thereby reconstructing and showing the public both the
visible aspect of her work and its archaeology.
(1)
Rainer Maria Rilke, Auguste Rodin, 1902
.......................................
curator:
Anne Morin, exhibition curator and director of diChroma photography
.......................................

other exhibitions
February 5th - May 29th, 2022
«Vivian Maier est/et son double» au musée de Pont-Aven
«New York/Chicago» au musée des Beaux-Arts de Quimper

opening times: published by the Rmn - Grand press contacts :


every day fom 10.30 am to 7 pm Palais, in co-edition with diChroma, Rmn - Grand Palais
nocturnal until 10 p.m. on Mondays Paris, 2021 : 254-256 rue de Bercy
75 577 Paris cedex 12
early closing at 6 p.m. December 24th
exhibition catalogue
and 31st Florence Le Moing
21,6 x 28,8 cm, 256 pages, 250
florence.le-moing@rmngp.fr
illustrations, 40 € 01 40 13 47 62
price:
€13 ; €9 PR exhibition journal Sarah Liebelin Manfredi
special Young 16-25 years old : 9€ for 30 x 37 cm, 24 pages, 40 illustrations, sarah.liebelin-manfredi@rmngp.fr
2 people from monday to friday after 4 6€
pm @Presse_RmnGP
free for those under 16 years,
minimum wage earners
recommended reservation This exhibition is organized with the support of Women In Motion, a Kering
program that shines a light on the talent of women in the fields of arts and culture.
directions: M° St Sulpice or Mabillon
Rer B Luxembourg
Bus : 58 ; 84 ; 89 ; stop Musée du
Luxembourg / Sénat

information and reservations:


museeduluxembourg.fr

Vivian Maier 7
comunicado
Vivian Maier

15 de septiembre de 2021 - 16 de enero


de 2022

Musée du Luxembourg
19 rue Vaugirard, 75006 Paris

Exposición organizada por Rmn - Grand Palais


y diChroma photography, en colaboración con
la Collection John Maloof, Chicago, y la Howard
Greenberg Gallery, NY

Vivian Maier nace en Nueva York en 1926, de padre austro-húngaro y madre francesa, lo que la lleva a vivir
en Francia buena parte de su juventud. Comienza a trabajar como niñera en 1951, primero en Nueva York y
luego, hasta la década de 1990, en Chicago, donde fallece en la primavera de 2009.

Una perfecta desconocida en el sector hasta el descubrimiento, en 2007, de su increíble corpus fotográfico:
una obra imponente, densa, luminosa y brillante compuesta por más de 120 000 imágenes fotográficas,
películas en Super 8 y 16 mm, grabaciones, fotografías dispersas y una multitud de carretes sin revelar. Una
pasión que se convertirá en una actividad casi diaria y que la encumbra hoy al pedestal de las más grandes
figuras de la fotografía callejera, junto con Diane Arbus, Robert Frank, Helen. Levitt o Garry Winogrand.

A lo largo de la obra de Vivian Maier encontramos temas recurrentes que ponderan y equilibran su corpus
definiendo desde el principio, desde sus primeras imágenes, un vocabulario, una sintaxis y un lenguaje que
ella elige para contar su historia.

Las escenas callejeras, su escenario favorito, y los barrios populares, donde se encuentra con la vida,
constituyen el primer tema de su obra. A través de múltiples retratos de desconocidos y de personas con las
que se identifica y a las que regala una fracción de segundo de eternidad al mirarles a los ojos, Vivian Maier
fija un gesto, una expresión, una situación, la belleza de las pequeñas cosas...

Y luego está el universo de los niños, que ha sido el suyo durante tanto tiempo, y que representa el mundo de
la libertad donde el tiempo no existe. Lleva su foco a las formas, a los ritmos, a los materiales y a los objetos
que va encontrando durante sus largos paseos.
Primero en blanco y negro, y ya desde los años 60, con la musicalidad de los colores, juega con las
especificidades de esta nueva técnica para aportar una variación a su práctica fotográfica.

Flirtea también con el cine gracias a su cámara Super 8 o 16 mm en un intento de no apresurar el tiempo,
sino de fijarlo al ritmo de su mirada. Vivian Maier no retrata una estampa fija, más bien graba los movimientos
de su mirada en el espacio, en constante busca de la imagen fotográfica.

Vivian Maier «se apoderaba de la vida que estaba en todo cuanto miraba. La tomaba en pequeñas secuencias,
la observaba, la seguía... Lo esperaba por donde divagaba, la alcanzaba por donde corría y donde quiera
que estuviera, la encontraba en todas partes, grande, poderosa y animada».(1)

Vivian Maier, Bibliothèque publique de New York, vers 1954, tirage argentique, 2012
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

8 Vivian Maier
Todas las temáticas exploradas por Vivian Maier esconden un desafío clave que parece estructurar todo
su trabajo: la búsqueda de la propia identidad a través de los autorretratos, que son numerosos, adoptan
múltiples variaciones y tipologías y se convierten en metalenguaje. Una forma de abismo del desdoblamiento.

La exposición del Musée du Luxembourg se estructura en torno a estos grandes ejes temáticos.

En esta muestra, y gracias a la contribución excepcional del Estate of Vivian Maier, el público puede acceder
por primera vez a 142 archivos inéditos de la fotógrafa, con nuevos análisis científicos que reúnen varios
aspectos de su creación. Unos trabajos inéditos que nos permiten efectuar comparaciones y correspondencias:
fotografías de época, películas en Super 8 y 16 mm que revelan su búsqueda de la imagen fotográfica,
grabaciones de audio que arrojan luz sobre su práctica artística.

Vivian Maier, presenta un conjunto de estampas realizadas durante la vida del artista (las denominadas
estampas vintage) y estampas modernas. Los formatos de las estampas modernas son a elección del
comisario, con el acuerdo de Estate de Vivian Maier.

Y, por último, documentación original como un sombrero, cámaras, fotografías de estudio de finales del siglo
XIX que le pertenecieron y que desvelan sus intereses y las posibles influencias en su obra. Esta exposición
busca, por tanto, entretejer todos estos elementos para reconstruir y presentar al público no solo la parte
visible de la obra, sino también su arqueología.
(1)
Rainer Maria Rilke, Auguste Rodin, 1902
.......................................
comisariado:
Anne Morin, comisaria de exposiciones y directora de diChroma photography
.......................................
otras exposiciones
5 de febrero - 29 de mayo de 2022
«Vivian Maier est/et son double» au musée de Pont-Aven
«New York/Chicago» au musée des Beaux-Arts de Quimper

abierto: publicaciones en la editorial de la contactos prensa :


todos los días de 10h30 a 19h Reunión de los museos Rmn - Grand Palais
visita nocturna los lunes de 10h a 22h00 254-256 rue de Bercy
nacionales - Gran Palacio, en 75 577 Paris cedex 12
cierre temprano a 18h el 24 y 31 de coedicion con DiChroma, Paris,
diciembre 2021: Florence Le Moing
florence.le-moing@rmngp.fr
01 40 13 47 62
tarifa : catálogo de la exposición
13€ ; 9€, 21,6 x 28,8 cm, 256 paginas, 250 Sarah Liebelin Manfredi
especial Juventud 16-25 años illustrations, 40 € sarah.liebelin-manfredi@rmngp.fr
9 euros para 2 personas de lunes a
viernes después de las 16 horas @Presse_RmnGP
revista de la exposición
gratuita para los menores de 16 años,
30 x 37 cm, 24 paginas, 40 illustrations,
que tienen derecho a las prestaciones
6€
mínimas de bienestar social, ilimitadas
con el pase Sésame Escales
reserva recomendada Esta exposición cuenta con el apoyo de Women In Motion, un programa
de Kering para destacar a las mujeres en las artes y la cultura.
acceso: metro St Sulpice o Mabillon
Rer B Luxembourg
Bus : 58 ; 84 ; 89 ; stop Musée du
Luxembourg / Sénat

informaciones / reservaciónes:
museeduluxembourg.fr

Vivian Maier 9
plan de l’exposition

1. Autoportait et autoreprésentation
2. La rue, théâtre de l’ordinaire
3. Portraits : les identités remarquables
4. Gestes interstitiels : un inventaire
5. Jeux cinétiques et faux semblant
6. Cinéma
7. La photographie couleur
8. Enfances
9. Indices

.......................................
scénographie : Emmanuelle Garcia et Etienne Lefrançois
graphisme : Emmanuelle Garcia
audiovisuel : Jean-Marie Verdi, Médiapolis
.......................................

10 Vivian Maier
biographie de Vivian Maier
1. LES JALONS D’UNE VIE

1er février 1926 : naissance de Vivian Maier à New York. Elle est le second enfant, après Charles,
né en 1920, de Maria Jaussaud-Maier et de Charles Maier

1929 : le couple se sépare

1932 ou 1933 : sa mère rentre en France avec elle, elles s’installent à St Julien, puis à St Bonnet,
dans le Champsaur, Alpes de Haute-Provence, d’où sa famille est originaire

1er août 1938 : la mère et la fille retournent à New York. Dès la fin de l’adolescence, Vivian travaille
comme vendeuse, puis comme nourrice à domicile chez des familles aisées

1950-1951 : elle repart dans le Champsaur pour vendre une propriété reçue en héritage

16 avril 1951 : retour à New York, elle travaille à nouveau comme nourrice au domicile de ses
employeurs. Elle acquiert son premier Rolleiflex

1956 : elle s’installe à Chicago de façon définitive et entre au service de la famille Gensburg où elle
s’occupe des trois garçons, John, Lane et Matthew

1959 : elle entreprend un voyage de six mois au Canada, en Égypte, au Yémen, en Thaïlande, en
Italie, en France pour la dernière fois

1967 : elle quitte la famille Gensburg au terme de onze années passées chez eux

1975 : décès de sa mère, avec laquelle elle n’a plus de relations

1977 : décès de son frère Carl en hôpital psychiatrique

1987 : elle travaille chez Zalman Usiskin, professeur de mathématiques à l’université de Chicago,
et son épouse

1989-1993 : elle entre chez la famille Bayleander, où elle s’occupe de Chiara, adolescente handicapée
mentale

fin des années 1990 : les enfants Gensburg la retrouvent alors qu’elle est tombée dans la misère,
ils veillent sur elle et l’assistent financièrement. Elle vit à Rogers Park, près du lac Michigan

décembre 2008 : elle est hospitalisée à la suite d’une chute sur une plaque de verglas

21 avril 2009 : elle décède à la maison de repos où les frères Gensburg l’avaient installée à sa
sortie d’hôpital

Vivian Maier 11
2. LA SUITE DE L’HISTOIRE

fin 2007 : John Maloof, jeune agent immobilier de 25 ans, à la recherche de photographies pour
illustrer un livre d’histoire locale, acquiert une partie des biens d’une personne inconnue, incluant
une grande quantité de photographies, films et négatifs, lors d’une vente aux enchères, la location
du box où ils étaient entreposés n’étant plus payée

avril 2009 : dans ces cartons, il découvre sur une enveloppe le nom de Vivian Maier et lance une
recherche sur Internet. Il découvre un avis d’obsèques, celui d’une femme du même nom décédée
quelques jours plus tôt. Il contacte les auteurs de la nécrologie, les trois frères Gensburg. De ce
jour, il va rencontrer les personnes ayant connu Vivian Maier, commence à reconstituer sa vie, trie,
classe, numérise le travail photographique qu’il a découvert

janvier 2011 : il organise une première exposition au Chicago Cultural Center, Finding Vivian Maier.
Elle rencontre un succès immédiat, la vie et l’œuvre de Vivian Maier fascinent aussitôt le monde
entier

2013 : il coproduit un documentaire, Finding Vivian Maier, où il relate les conditions de sa découverte
et interviewe de nombreuses personnes ayant connu la photographe

à partir de cette date, les plus grandes galeries, les plus grands musées organisent des expositions
et rétrospectives Vivian Maier qui suscitent partout un immense enthousiasme

12 Vivian Maier
textes des salles
en français
« J’ai parfois pensé que la nature d’une femme est comme une grande maison pleine de pièces : il y a le hall,
par lequel tout le monde passe pour entrer et sortir ; le salon, où l’on reçoit les visites officielles ; la salle de
séjour, où les membres de la famille vont et viennent à leur gré ; mais au-delà, bien au-delà, il y a d’autres
pièces, dont les poignées de portes ne sont peut-être jamais tournées ; personne n’en connaît le chemin,
personne ne sait où elles mènent ; et dans la pièce la plus intime, le saint des saints, l’âme est assise seule
et attend le pas de quelqu’un qui ne vient jamais. »

Edith Wharton, La Plénitude de la vie, 1893

Introduction

Le parcours de Vivian Maier (New York, 1926 – Chicago, 2009) est atypique mais c’est pourtant celui de
l’une des plus grandes photographes du XXème siècle. Cette exposition inédite aborde l’intégralité de son
travail, au travers des grandes thématiques qui ont structuré son œuvre entre 1950 et la fin des années
1980. Son langage photographique se situe à la croisée de la photographie humaniste, sensibilité qu’elle
doit probablement à ses origines françaises, et de la Street Photography américaine, qui constitue sa culture
visuelle. Scènes de rue, chroniques de trottoir, portraits, autoportraits, gestes et détails, voilà le quadrillage
précis que Vivian Maier fait de son temps. C’est au cœur de la société américaine, à New York dès 1951 puis
à Chicago à partir de 1956, qu’elle observe méticuleusement ce tissu urbain qui reflète les grandes mutations
sociales et politiques de son histoire. C’est le temps du rêve américain et de la modernité surexposée dont
l’envers du décor constitue l’essence même de l’œuvre de Vivian Maier. Elle en dresse le portrait au moyen
de la photographie et du cinéma, créant un langage visuel d’une grande richesse.
Son œuvre entier s’est laissé entraîner par le courant du siècle, jusqu’à sa totale disparition. Cette exposition
apporte un nouvel éclairage sur ce qui en fait la densité et la singularité et permet à cette photographe «
amateur » de s’inscrire dans l’Histoire de la Photographie, aux côtés des plus grands noms tels que Robert
Frank, Diane Arbus, Robert Doisneau ou Henri Cartier Bresson.

1) AUTOPORTRAIT ET AUTOREPRESENTATION

« Je suis dehors avec des lanternes à la recherche de moi-même »


Emily Dickinson

Les autoportraits de Vivian Maier jalonnent son parcours photographique et traversent son œuvre de part
en part. Maier a recours à différents procédés visuels pour signifier sa présence dans l’image. Ces multiples
typologies de représentation comme le dessin d’ombre, la silhouette projetée, le reflet et la réflexion, ou
encore l’image dans l’image font la richesse et la singularité de son langage photographique. Elle décline
ce vocabulaire selon les situations qu’elle rencontre et joue avec ces éléments pour affirmer sa présence à
un instant et un endroit précis. Ces indices sont très variables. Ils peuvent passer inaperçu et n’être qu’une
discrète allusion, un clin d’oeil à qui sait les déceler. A l’inverse, ils peuvent être une affirmation claire et
indéniable que le sujet de l’image est l’autoportrait où Vivian Maier fait face à elle-même. D’une manière ou
d’une autre, autoreprésentation ou autoportrait, allusion ou déclaration d’intentions, Vivian Maier invite le
spectateur de ses images à un jeu de piste dont la finalité reste toujours une énigme.

2) LA RUE, THEÂTRE DE L’ORDINAIRE

« Ce qui se passe chaque jour et qui revient chaque jour, le banal, le quotidien, l’évident, le commun,
l’ordinaire, l’infra-ordinaire, le bruit de fond, l’habituel, comment en rendre compte, comment l’interroger,
comment le décrire ? »
George Pérec, L’ Infra-ordinaire, 1989

Vivian Maier 13
La rue est un endroit propice à l’observation, c’est là où tout se passe. Vivian Maier privilégie les quartiers
ouvriers des villes où elle réside. New York, d’abord entre 1951 et 1956, puis Chicago où elle décèdera en
2009. Infatigable, elle arpente ces quartiers et ces rues, elle s’aventure dans cette géographie humaine en
constante circulation dont le tissu est formé par des anonymes qui ne font que se croiser tout azimut. Dans
ce théâtre de l’ordinaire, chacun devient protagoniste et joue un rôle à son insu, ne serait-ce qu’une fraction
de seconde.
Vivian Maier regarde la vie. Elle l’observe, la suit, la traque parfois et ne laisse rien au hasard. Les scènes
qu’elle photographie sont souvent des anecdotes, des coïncidences, des lapsus du réel, des instants
« résiduels » de la vie sociale auxquels personne ne prête attention mais qui deviennent pourtant le sujet de
ses narrations. Chacune de ses images se situe à l’endroit même où l’ordinaire défaille, où le réel se dérobe
et devient extraordinaire.

3) PORTRAITS : LES IDENTITES REMARQUABLES

« Le regard dresse le corps et tout regard repose dans le regard de l’autre. »

Pascal Quignard, Vie Secrète, 1998 © Éditions Gallimard

Au cours de ses déambulations dans la ville, Vivian Maier s’arrête parfois sur un visage. Elle s’en approche
et le photographie. Peut-être échangera-t-elle quelques mots avec cette personne, mais elle ne s’attardera
pas. La plupart de ces visages qui ponctuent ses promenades photographiques, sont ceux d’êtres qui
lui ressemblent. Ils parlent de pauvreté, de travails harassants, de misère et de sombres destins. Maier
photographie ceux que l’on ne regarde pas, ceux qui ne figurent nulle part car relégués en marge de ce
monde dont ils ne font définitivement pas partie, dans l’ombre de la grande utopie en vogue à cette époque,
celle du Rêve Américain, brillant à l’excès. Chacun de ces portraits, impassibles et austères, sont pris de
manière frontale et dans l’instant, avant que le paraître ne recouvre leur visage et que l’image ne soit plus
qu’une mise en scène d’eux même. Parfois, elle déroge à la règle avec une certaine ironie. Elle photographie
ces dames de la haute société, faisant irruption soudainement devant elles et s’amusant de leur réaction
offusquée.

4) GESTES INTERSTITIELS : UN INVENTAIRE

La main touche là-bas


La terre passe
l’ombre s’efface

Bernard Noël, La Chute des temps, 1993 © Éditions Gallimard

Après les portraits avec lesquels elle maintient encore un semblant de distance, Vivian Maier se rapproche
encore un peu, et regarde de plus près, dans le détail, ceux qui constituent ce tissu urbain qui se déploie sous
ses yeux. Elle s’intéresse aux individus qui se placent dans un espace-temps suspendu, entre parenthèses,
qui se soustraient à la fluctuation constante de la rue, des individus en retrait, qui attendent, regardent, font
les cent pas ou qui s’endorment, posés à l’ombre de nulle part. Maier dresse un inventaire de leurs attitudes,
de leurs postures, de leurs gestes et relève ces indices comme s’ils étaient les témoins de quelque- chose
qui allait survenir, de quelque-chose d’imminent. Les mains sont souvent les protagonistes de ces images car
elles disent, racontent, à leur insu, la vie de ceux à qui elles appartiennent. Parfois, Maier photographie un
geste furtif, à peine visible, comme des automatismes, des réflexes que ces individus font sans même s’en
rendre compte et qui trahissent une pensée, une intention, dont tout l’enjeu tourne autour de leur identité.
Chaque geste répertorié est l’amorce d’une histoire en devenir.

5) JEUX CINETIQUES ET FAUX SEMBLANT

C’est au début des années soixante, alors que Vivian Maier est installée chez la Famille Gensburg sur les
rives du lac Michigan, que s’opère un changement dans son langage photographique. Son rapport au temps
se modifie, et le cinéma commence déjà à s’insinuer et prendre le pas sur la photographie. Le mouvement
14 Vivian Maier
s’installe dans l’image. Elle joue avec les temporalités en créant des séquences cinétiques, comme si elle
transposait les spécificités du langage cinématographique dans celui de l’image photographique. Elle a
recours à la fragmentation et à la répétition pour simuler le mouvement et à la simultanéité pour indiquer le
déplacement et la durée. Elle crée de véritables séquences filmiques avec les douze vues de son appareil
Rolleiflex, générant alors l’idée d’un développement linéaire de « l’espace-temps » propre au cinéma. Cette
période sera fondamentale dans l’évolution de son travail car il marque un lieu de passage entre deux
langages qui n’auront dès lors de cesse d’établir des correspondances et d’être en constante relation dans
son écriture visuelle.

6) CINEMA

« Un film n’est pas fait pour une promenade des yeux, mais pour y pénétrer, y être absorbé tout entier ».

Robert Bresson, Notes sur le cinématographe, 1995

Après cet intervalle cinétique, Vivian Maier aborde de plein pied le langage cinématographique dès le milieu
des années soixante. Elle filme ce qui est en train de se passer devant elle et qui échappe à l’œil nu.
Elle filme de manière frontale, sans artifice ni montage cette réalité qui se présente à elle. Le film en soi
ne restitue pas seulement ce qu’elle voit mais il informe aussi de sa manière de regarder. En ce sens, il
matérialise et rend visible sa vision, le déplacement de son regard, son cheminement dans l’espace, et prend
la forme d’un documentaire expérimental. Le cinéma devient alors un outil de vision qui précède l’image
photographique. En effet, à cette époque, lors de ses déambulations urbaines, Vivian Maier emporte avec
elle sa caméra super 8 et son Rolleiflex. Elle commence par filmer comme s’il s’agissait d’un exercice du
regard en quête de l’image photographique et dès que celle-ci se présente, elle troque sa caméra pour son
appareil et capture l’image. Plusieurs correspondances donnant à voir cette double finalité du cinéma dans
l’œuvre photographique de Vivian Maier sont ici présentées dans l’exposition.

7) LA PHOTOGRAPHIE COULEUR

Si son œuvre en noir et blanc est profondément silencieux, Vivian Maier aborde la photographie couleur
comme un espace de sonorités, un lieu où la vision passe par l’écoute. Cette notion musicale de la couleur
semble répondre au tempo de l’espace urbain, à ce Blues qui court les rues de Chicago et qui retranscrit
toute cette dimension sonore qui le caractérise, en particulier dans les quartiers populaires que fréquentait
Vivian Maier. Elle fait vibrer les tons par leur simple juxtaposition et crée avec souplesse et légèreté un
tempo, un rythme qui jaillit dans l’image. Derrière ce jeu chromatique d’une extrême richesse, la réalité
semble se dissoudre, comme si le véritable protagoniste de l’image n’était plus que la couleur elle-même.
Lorsque Vivian Maier photographie en couleur, elle utilise un Leica 35mm qui diffère beaucoup du format
carré du Rolleiflex avec lequel elle aura réalisé une grande partie de ses images en noir et blanc. Ce format
rectangulaire induit d’emblée un certain dynamisme dans la composition de l’image, proche du celui du
cinéma, qu’elle aborde de manière simultanée.

8) ENFANCES

L’enfance est le lieu de toutes les imaginations et de toutes les illusions, c’est l’endroit où le réel se défile,
se transfigure, joue des tours et raconte des histoires. C’est probablement à force de le côtoyer pendant
tant d’années que Vivian Maier a pu, elle aussi, regarder le monde avec cette aptitude propre aux enfants,
comme si le visible était en soi une découverte toujours renouvelée, un jeu sans règle, où tout est possible.
Gouvernante pendant près de quarante ans, Maier a pris part à la vie des enfants dont elle s’occupait.
Attentive au moindre détail qui en disait toujours long, elle a documenté ce qui en est constitutif : leurs
visages, lieu de toutes les émotions, leurs expressions, leurs mimiques, leurs regards, et puis aussi leurs
jeux, leurs mises en scènes, tout ce qui fait la vie d’un enfant.

Vivian Maier 15
9) INDICES

Il y a quelque chose dans l’esprit humain qui survivra et prévaudra, il y a une petite lumière brillante qui brûle
dans le cœur de l’homme et qui ne s’éteindra pas, quelle que soit l’obscurité du monde.

Léon Tolstoï, La sonate à Kreutzer,1889

Les images que renferme ce dernier chapitre arrivent à la limite extrême de la narration dont elles sont
parfois privées. Le lien qui les relie à leur référent est parfois si ténu que l’image bascule déjà vers une forme
abstraite.
Vivian Maier effectue des gros plans sur des objets, des détails à portée de main, qu’elle regarde de si près et
avec une telle intensité qu’ils en perdent parfois leur identité. C’est cette même qualité d’observation pointue,
aigue, que l’on retrouve chez les enfants qui regardent le monde de l’infime et du minuscule dans lequel
s’engouffre leur imagination. Ces photographies qui s’apparentent à des relevés documentaires prennent la
forme du récit lorsqu’elles sont juxtaposées et s’inscrivent dans une séquence. C’est probablement ainsi qu’il
faut entrevoir l’ensemble de l’œuvre de Vivian Maier, comme des correspondances à tisser ensemble, un
récit sans fin qui peut s’entrevoir sous des angles multiples, comme l’est la pensée que l’on prend au creux
de sa main et que l’on retourne sur elle-même pour pouvoir la déplier.

in english
I have sometimes thought that a woman’s nature is like a great house full of rooms: there is the hall, through
which everyone passes in going in and out; the drawing room, where one receives formal visits; the sitting
room, where the members of the family come and go as they list; but beyond that, far beyond, are other
rooms, the handles of whose doors are perhaps never turned; no one knows the way to them, no one knows
whether they lead; and in the innermost room, the holy of holies, the soul sits alone and waits for a footstep
that never comes.
Edith Wharton, The Fullness of Life, 1893

Introduction

The story of Vivian Maier (New York, 1926 – Chicago, 2009), though unusual, is that of one of the greatest
photographers of the 20th century. This unprecedented exhibition tackles her work as a whole, through the
major themes that structured her oeuvre between 1950 and the late 1980s.
Her photographic language sits at the intersection of humanist photography – a sensibility likely owed to her
French roots – and the American street photography that formed her visual culture. Maier used street scenes,
pavement chronicles, portraits, self-portraits, gestures and details in a precise framing of her time.
At the heart of American society, whether in New York from 1951 or Chicago from 1956, she meticulously
observed the urban fabric that was already beginning to reflect the major socio-political shift-changes in its
history. This was the age of the American dream and of modernity writ large, yet the very essence of Maier’s
work was everything found on the other side of this coin. This she portrayed through photography and film,
creating an incredibly rich visual language.
Her entire body of work was carried along on the current of the century, right to its end. This exhibition shines
a new light on the dense and singular production that earned this “amateur” photographer a place in the
history of photography alongside such towering figures as Robert Frank, Diane Arbus, Robert Doisneau and
Henri Cartier-Bresson.

1) PORTRAITS

The body appears before the eyes and every gaze comes to rest in the eyes of the other.

Pascal Quignard, Vie secrète

Wandering through the city, Maier would sometimes be stopped by a face. She would draw closer and
photograph it. She might exchange a few words with the person, but would not linger. The majority of the

16 Vivian Maier
faces that punctuate her photographic meanderings belong to people like her.
They speak of poverty, grinding work, misfortune and dark futures. Maier photographed those whom others do
not look at, those who feature nowhere, relegated as they are to the margins of a world in which they will never
take part, in the shadows of that great utopia so in vogue at the time, the American dream and its blinding light.
Dispassionate and austere, these portraits are all taken from the front and in the moment, before the face
could be masked by a countenance that would turn the image into no more than a staging. At times, she would
deviate from the rule with a certain irony, photographing ladies of high society by accosting them suddenly and
playing on their offended reactions.

2) GESTURES

The hand touches there


the earth shifts
the shadow dissipates

Bernard Noël, La Chute des temps, 1993 © Éditions Gallimard

Having maintained a semblance of distance in her portraits, Maier began to draw closer and look in more detail
at what made up the urban fabric that unfurled before her eyes.
She focused on individuals situated in a suspended space-time, between brackets, those who escaped the
constant fluctuation of the streets; individuals withdrawn, waiting, looking, pacing or nodding off, sitting in the
shadow of nowhere.
Maier put together an inventory of their attitudes, their postures, their gestures, picking up on these signs as if
indications of something about to happen, something imminent.
Hands are often the protagonists of these images, speaking to us and telling us, unknowingly, the life stories of
their owners. Sometimes, Maier photographed a furtive, barely visible gesture, automatic reflexes that happen
without the individual even realising, yet which betray a thought or intention that centres entirely on their
identity. Every gesture identified is the opening line of a story in the making.

3) SELF-PORTRAITS

I am out with lanterns, looking for myself.

Emily Dickinson

Vivian Maier’s self-portraits are milestones on her photographic journey, bisecting her body of work. Maier used
different visual forms and typologies to signify her presence in the image. These multiple typologies, such as
her play on shadows, the projected silhouette, reflection in both senses of the word or image within the image,
combine to create a rich and singular photographic language.
She then deployed this vocabulary according to the situations in which she found herself, playing with the various
elements to assert her presence in a precise time and place. These hints vary greatly: some go unnoticed, no
more than a subtle allusion, a nod to anyone able to detect them; others are a clear and undeniable assertion
of self-portraiture as the subject of the image, a confrontation between Maier and herself.
In one way or another, through self-presentation or self-portrait, allusion or statement of intent, Maier invites
viewers of her images on a treasure hunt, the end point of which will always remain a mystery.

4) CHILDHOOD

Childhood is the realm of all imagination and all illusion; it is the place where the real slips away, is transformed,
plays tricks and tells tales. No doubt due to her close proximity to children for so many years, Maier too was
able to see the world with their unique ability discover rather than observe.
It is as though the visible in itself was a constantly novel discovery, a game without rules where everything is
possible. As a governess for nearly forty years, Maier took part in the lives of the children in her charge.

Vivian Maier 17
Aware that the smallest of details can speak volumes, she documented every component: their faces as
the site of all emotion, their expressions, their face-pulling, the looks in their eyes, as well as games, make-
believe and everything else that inhabits the life of a child.

5) STREET

But how should we take account of, question, describe what happens everyday and recurs everyday: the
banal, the quotidian, the obvious, the common, the ordinary, the infra-ordinary, the background noise, the
habitual?

Georges Perec, The Infra-Ordinary (1989)

The street is a place ripe for observation, because it is where everything happens. Maier had a predilection
for the working-class neighbourhoods of the cities in which she lived: first New York, between 1951 and 1956,
then Chicago, where she died in 2009.
She tirelessly explored these neighbourhoods and streets from every angle, venturing into this constant
flow of human geography, its fabric transformed by anonymous individuals who simply follow one another or
cross paths left and right. In this theatre of the ordinary, everyone unknowingly plays a role, becoming the
protagonist if only for a fraction of a second.
Vivian Maier watched life happen.
She observed it, followed it, even hunted it, leaving nothing to chance. The scenes she photographed are
often anecdotes that go unnoticed, coincidences, lapses of the real, “residual” moments of social life to which
no one pays attention but which nevertheless became the subject of her narratives. Each of her images is
situated in the very place where the ordinary wavers, where the real sheds its skin to become extraordinary.

6) KINETICISM

In the early 1960s, when Maier was living with the Gensburg family on the shores of Lake Michigan, a change
came over her photographic language. Its relationship with time shifted and film began to filter in, supplanting
photography.
Movement entered the image. Maier played with temporalities by creating kinetic sequences, as if transposing
the specificities of cinematographic language into that of the photographic image. She used fragmentation
and repetition to simulate motion and simultaneity to indicate movement and duration. She created real film
sequences with the twelve shots of her Rolleiflex camera, thereby generating the idea of linear development
in “space-time” unique to cinema.
This would be a fundamental period in the evolution of her work, marking a transition between two languages
which, from then on, would create constant connections and be in constant dialogue in her visual writing.

7) FILM

Your film is not made for a stroll with the eyes, but for going right into, for being totally absorbed in.
Robert Bresson, Notes on the Cinematographer
After this kinetic interval, Maier tackled cinematographic language head-on from the mid-1960s. She filmed
what was happening before her and what escaped the naked eye. She shot the reality that presented itself
to her, face-on, without any artifice or editing.
Film in itself did not simply reproduce what she saw, but also informed her way of looking; as such, it materialised
and made visible her own vision, the movement of her gaze and its progression through space, taking the
form of experimental documentary. Film therefore became a viewing tool that preceded the photographic
image. At the time, Maier would take her Super 8 and Rolleiflex cameras with her on her urban roams. She
began by filming, in a kind of exercise for the eyes on a quest for the photographic image, and as soon as
this appeared, she would swap cameras and take the picture. In this exhibition, we have made several such
connections that illustrate this dual purpose that film had in Maier’s work.

18 Vivian Maier
8) COLOUR

While Maier’s black and white body of work is profoundly silent, she approached colour photography like a
space filled with sound, a place where one must first hear in order to see. This musical concept of colour seems
to echo the tempo of the urban space, the blues that course through the streets of Chicago and transcribe the
very sonic dimension that represents it, particularly the working-class neighbourhoods that Maier frequented.
She brought the various tones to life through simple juxtaposition, using her light, fluid touch to create a tempo
and rhythm that rings out from the image. Behind this extremely accomplished play on colour, reality appears
to dissolve, as if the true protagonist of the image were no more than colour itself.
When Maier photographed in colour, she used a Leica 35 mm, which differed literally from the square shape
of the Rolleiflex with which she produced the majority of her black and white images. This rectangular format
instantly injected a dynamism into the composition of the image, in a similar way to film, which she approached
alongside colour.

9) INDICES

There is something in the human spirit that will survive and prevail, there is a tiny and brilliant light burning in
the heart of man that will not go out no matter how dark the world becomes.

Leo Tolstoy, The Kreutzer Sonata, 1889

The images in this final chapter are situated at the very edge of narration, and at times even devoid of it. The
link that connects the image to its referent can be so tenuous that it amounts to abstraction.
Maier created close-ups of objects and details within reach, looking at them so closely and with such intensity
that they sometimes lost their identity. This same keen, acute quality of observation can be found in children,
who look at the world through its minutiae, a place where their imagination can run wild.
These photographs, reminiscent of documentary records, are transformed into stories when juxtaposed and
set within a sequence. This is probably how Maier’s entire archive should be approached, as links to be woven
together, an endless story that can be seen from multiple angles, just like a thought that we hold in the palm of
our hand, turning it in on itself in order to then unfold it.

Vivian Maier 19
biographie d’Anne Morin

en français
Anne Morin (Rouen, France, 1973) est diplômée de l’École
Nationale de Photographie d’Arles et de l’École Supérieure
des Beaux-Arts de Montpellier. Elle a travaillé pour le festival
PHotoEspaña entre 2001 et 2004, avant de devenir la directrice
de diChroma photography (Madrid), une société spécialisée
dans les expositions photographiques itinérantes internationales,
ainsi que dans le développement et la production de projets
culturels. diChroma photography travaille pour des musées et
des institutions de renom tels que la Fundación Canal (Madrid),
Martin-Gropius-Bau (Berlin), le Musée national des beaux-arts
Pouchkine (Moscou), le Musée du Luxembourg, le Jeu de Paume
(Paris), le Palazzo Ducale (Gênes), etc.

Passionnée et enthousiaste, Anne Morin travaille à la


revalorisation et à une plus grande visibilité des artistes et des
photographes. De temps en temps, elle se réinvente également
en tant qu’éditrice de catalogues de photographie, et a édité
des livres tels que Antonio Lopez, Visionary Writing ; Margaret
Watkins, Black Light ; ou Paul Alexandre, Slowness. Elle a été
commissaire de nombreuses expositions de photographes et
d’artistes prestigieux tels que Berenice Abbott, Antonio Lopez,
Vivian Maier, Robert Doisneau, Jessica Lange, Jacques Henri
Lartigue, Sandro Miller, Pentti Sammallahti et Margaret Watkins,
entre autres. Elle est la directrice du nouveau Festival international
de la photographie qui a lieu à Palencia (Espagne) qui se tient
Anne Morin © Laura F. Izuzquiza chaque année au printemps.

in english
Anne Morin (Rouen, France, 1973) is a graduate of the École
Nationale de Photographie d’Arles and the École Supérieure
des Beaux-Arts de Montpellier. She worked for the PHotoEspaña
Festival between 2001 and 2004, before becoming the head
of diChroma Photography (Madrid), a company specialized in
international travelling photographic exhibitions, as well as in
the development and production of cultural project. diChroma
works for renowned museums and institutions such as Fundación
Canal (Madrid), Martin-Gropius-Bau (Berlin), The Pushkin State
Museum of Fine Arts (Moscow), Musée du Luxembourg, Jeu de
Paume Paris (Paris), or Palazzo Ducale (Genova), etc.

Passionate and enthusiastic, Anne Morin works for the revaluation


and greater visibility of artists and photographers. From time to
time she also reinvents herself as a publisher of photography
books, and edited books such as Antonio Lopez, Visionary Writing,
Margaret Watkins, Black Light, or Paul Alexandre, Slowness .
She has curated many exhibitions of prestigious photographers
and artists such as Berenice Abbott, Antonio Lopez, Vivian Maier,
Robert Doisneau, Jessica Lange, Jacques Henri Lartigue, Sandro
Miller, Pentti Sammallahti, and Margaret Watkins, among others.
She is the director of the new International Photography Festival
which is takes place in Palencia (Spain) in spring 2021.

20 Vivian Maier
liste d’œuvres exposées
278 photos (dont 142 inédites) - 72 images vintage

AUTOPORTRAIT ET AUTOREPRESENTATION

Sans lieu, 1955


tirage argentique, 2014
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

New York, 1953


tirage argentique, 2012
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Chicago, 1956
tirage argentique, 2014
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Sans lieu, 1956


tirage chromogène vintage
Collection privée

New York, 18 octobre 1953


tirage argentique, 2012
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Vivian Maier 21
Sans lieu, 1960
tirage argentique, 2012
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

New York, 1954


tirage argentique, 2012
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

New York, 1954


tirage argentique, 2012
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Floride, 1957
tirage argentique, 2012
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

New York, 1955


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Autoportrait, sans date


tirage argentique vintage
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY
verso tamponné et signé à l’encre par John
Maloof

22 Vivian Maier
Sans lieu, 1958
tirage chromogène vintage, 1958
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Région de Chicago, 1956


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Région de Chicago, 1963


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Sans lieu, sans date


tirage argentique, 2012
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Sans lieu, sans date


tirage argentique vintage
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY
verso tamponné et signé à l’encre par John Maloof

Sans lieu, 1966


tirage chromogène vintage, 1966
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Vivian Maier 23
New York, 5 mai 1955
tirage argentique, 2012
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

New York, 5 mai 1955


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Chicago, 1959
tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Sans lieu, sans date


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Sans lieu, sans date


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

24 Vivian Maier
Appareil photo Rolleiflex ayant appartenu à Vivian
Maier
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection

Chapeau ayant appartenu à Vivian Maier


© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection

LA RUE , THÉÂTRE DE L’ORDINAIRE

New York, 1954


tirage argentique, 2012
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Staten Island, New York, 23 juin 1954


tirage argentique, 2012
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

New York, v. 1953


tirage argentique, 2012
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Vivian Maier 25
Chicago, 1957
tirage argentique, 2012
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

New York, 31 octobre 1954


tirage argentique, 2012
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Chicago, sans date


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Parade des astronautes d’Apollo, Chicago, 1965


extrait film Super 8
1,14 mn
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection

Chicago, sans date


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Tony Curtis dans le film Les Pièges de Broadway


New York, septembre 1959
tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

26 Vivian Maier
Chicago, 11 octobre 1961
tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Chicago, sans date


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Chicago, sans date


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Monroe Street, centre-ville de Chicago, août 1970


extrait film Super 8
0’39 mn
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Chicago, 1962
tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

East 108th Street, New York, 28 septembre 1959


tirage argentique, 2012
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Vivian Maier 27
New York, 1956
tirage argentique, 2012
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Femme arménienne se battant sur la 86e rue


Est, New York, septembre 1956
tirage argentique, 2012
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

New York, v. 1953


tirage argentique, 2012
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

New York, 1954


tirage argentique, 2012
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

New York, 26 septembre 1959


tirage argentique, 2012
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Zoo de Central Park, New York, 1959


tirage argentique vintage, v. 1959
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

28 Vivian Maier
Zoo de Central Park, New York, 1959
tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

New York, 1954


tirage argentique, 2012
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Milwaukee, sans date


tirage argentique, 2012
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Milwaukee, sans date


extrait film Super 8
0,25 mn
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Chicago, années 1960


tirage argentique, 2014
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

New York, 25 septembre 1959


tirage argentique, 2012
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Vivian Maier 29
New York, 1952
tirage argentique, 2012
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Chicago, 1965
tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Floride, 7 avril 1960


tirage argentique, 2012
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY»

Sans lieu, 25 juin 1961


tirage argentique, 2014
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Chicago, 7 juin 1956


tirage argentique, 2012
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Chicago, 1963
tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

30 Vivian Maier
New York, 1953
tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

New York, 1955


tirage argentique, 2012
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Chicago, v. 1970
tirage argentique, 2014
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Chicago, sans date


tirage argentique, 2014
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Sans lieu, sans date


tirage argentique vintage
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Bibliothèque publique de New York, v. 1954


tirage argentique, 2012
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Vivian Maier 31
PORTRAITS, LES IDENTITÉS REMARQUABLES

New York, septembre 1956


tirage argentique, 2012
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

New York, septembre 1956


tirage argentique vintage, v. 1956
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY
verso tamponné et signé à l’encre par John Maloof

New York, 26 janvier 1955


tirage argentique, 2012
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Chicago, juillet 1956


tirage argentique, 2012
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

New York, mai 1953


tirage argentique, 2012
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

32 Vivian Maier
New York, v. 1954
tirage argentique, 2012
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof Collection
and Howard Greenberg Gallery, NY
1’35

Chicago, 1962
tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof Collection
and Howard Greenberg Gallery, NY

Chicago, 1962
tirage argentique vintage, v. 1962
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof Collection
and Howard Greenberg Gallery, NY
verso tamponné et signé à l’encre par John Maloof

Chicago, sans date


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof Collection
and Howard Greenberg Gallery, NY

Chicago, sans date


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof Collection
and Howard Greenberg Gallery, NY

Chicago, 1968
tirage argentique, 2014
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof Collection
and Howard Greenberg Gallery, NY

Vivian Maier 33
Mabel Sykes (x 5)
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and University of Chicago»

Anonyme
Sans titre, sans date
tirage argentique d’époque
© Estate of Vivian Maier. Courtesy collection Maloof
et université de Chicago centre de recherche Hanna
Holborn Gray sur les collections spécialisées

Atelier Bishop, Nebraska


Sans titre, sans date
tirage argentique d’époque sur papier cartonné
© Estate of Vivian Maier. Courtesy collection Maloof
et université de Chicago centre de recherche Hanna
Holborn Gray sur les collections spécialisées

Atelier Georg Michel, Strasbourg


Portrait d’homme, sans date
tirage argentique d’époque
© Estate of Vivian Maier. Courtesy collection Maloof
et bibliothèque de l’université de Chicago, centre de
recherche Hanna Holborn Gray sur les collections
spécialisées

Atelier Heinrich Thomas & Otto Kilger, Coblence


Sans titre sans date [fin du XIXe – Début du XXe
siècle]
tirage argentique d’époque
© Estate of Vivian Maier. Courtesy collection Maloof
et université de Chicago, centre de recherche Hanna
Holborn Gray sur les collections spécialisées

34 Vivian Maier
Chicago, 1960
tirage argentique, 2014
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Lena Horne, New York, 30 septembre 1954


tirage argentique, 2014
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Lena Horne, New York, NY, 30 septembre 1954


tirage argentique vintage, v. 1954
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY
verso tamponné et signé à l’encre par John Maloof

Chicago, 16 mai 1957


tirage argentique, 2012
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

New York, 1953


tirage argentique, 2014
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Vivian Maier 35
Sans lieu, sans date
tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Chicago, printemps 1963


tirage argentique, 2014
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Chicago, IL, 1954


tirage argentique, 2014
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Chicago, 1954
tirage argentique vintage
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY
verso tamponné et signé à l’encre par John
Maloof

Chicago, 1954
tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

36 Vivian Maier
Région de Chicago, sans date
tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof Collection
and Howard Greenberg Gallery, NY

Chicago, sans date


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof Collection
and Howard Greenberg Gallery, NY

Chicago, sans date


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof Collection
and Howard Greenberg Gallery, NY

Chicago, sans date


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof Collection
and Howard Greenberg Gallery, NY

Sans lieu, sans date


tirage chromogène vintage
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof Collection
and Howard Greenberg Gallery, NY

Vivian Maier 37
LES GESTES INTERSTICIELS, UN INVENTAIRE

Sans lieu, sans date


tirage argentique vintage
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

New York, 1952


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Sans lieu, sans date


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Chicago, sans date


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Chicago, juin 1961


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

38 Vivian Maier
Sans lieu, sans date
tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

New York, 27 septembre 1961


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Sans lieu, sans date


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

New York, 1954


tirage argentique, 2014
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

New York, v. 1952


tirage argentique vintage
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Vivian Maier 39
New York, 3 septembre 1954
tirage argentique, 2014
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Sans lieu, 1959


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Chicago, sans date


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

New York, 1955


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Chicago, 1963
tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Chicago, 1963
tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

40 Vivian Maier
Sans lieu, sans date
tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof Collection
and Howard Greenberg Gallery, NY

Sans lieu, sans date


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof Collection
and Howard Greenberg Gallery, NY

Sans lieu, septembre 1961


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof Collection
and Howard Greenberg Gallery, NY

Sans lieu, sans date


tirage chromogène vintage
Collection privée

Chicago, 1960
tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof Collection
and Howard Greenberg Gallery, NY

New York, septembre 1959


tirage argentique, 2012
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof Collection
and Howard Greenberg Gallery, NY

Vivian Maier 41
New York, 27 juillet 1954
tirage argentique, 2012
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Sans lieu, 1960


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Chicago, 27 mai 1970


tirage argentique, 2012
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

New York, 1955


tirage argentique, 2014
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Région de Chicago, v. 1970


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

42 Vivian Maier
New York, 29 septembre 1959
tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Sans lieu, sans date


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Sans lieu, v. 1950


tirage argentique vintage, v. 1950
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Sans lieu, sans date


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Chicago, 1960
tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

New York, 1955


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Vivian Maier 43
Sans lieu, sans date
tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Sans lieu, 1959


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Grenoble, 7 août 1959


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Rue Madison, centre-ville de Chicago, été 1971


extrait film Super 8
0,59 mn
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Chicago, 1975
tirage chromogène vintage, 1975
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Chicago, 1975
tirage chromogène vintage, 1975
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

44 Vivian Maier
Chicago, 1976
tirage chromogène vintage, 1977
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof Collection
and Howard Greenberg Gallery, NY

Chicago, 1976
tirage chromogène vintage, 1977
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof Collection
and Howard Greenberg Gallery, NY

Sans lieu, 1977


tirage chromogène vintage, 1977
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof Collection
and Howard Greenberg Gallery, NY

Chicago, 1975
tirage chromogène vintage, 1975
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof Collection
and Howard Greenberg Gallery, NY

Chicago, 1975
tirage chromogène vintage, 1975
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof Collection
and Howard Greenberg Gallery, NY

Sans lieu, 1977


tirage chromogène vintage, 1977
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof Collection
and Howard Greenberg Gallery, NY

Vivian Maier 45
Sans lieu, 1975
tirage chromogène vintage, 1975
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Sans lieu, 1977


tirage chromogène vintage, 1977
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Chicago, 1975
tirage chromogène vintage, 1975
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Sans lieu, 1975


tirage chromogène vintage, 1975
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Chicago, 1975
tirage chromogène vintage, 1975
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Chicago, 1975
tirage chromogène vintage, 1975
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Chicago, 1973
tirage chromogène vintage, 1973
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

46 Vivian Maier
Chicago, 1975
tirage chromogène vintage, 1975
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Sans lieu, 1973


tirage chromogène vintage, 1973
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Sans lieu, 1973


tirage chromogène vintage, 1973
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Sans lieu, sans date


tirage chromogène vintage
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

JEUX CINÉTIQUES ET FAUX SEMBLANTS

Sans lieu, sans date


tirage chromogène vintage
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Sans lieu, 1955


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Vivian Maier 47
Région de Chicago, IL, 1959
tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Région de Chicago, IL, v. 1960


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Région de Chicago, v. 1960


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Chicago, 1975
tirage chromogène vintage, 1975
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Région de Chicago, v. 1960


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Sans lieu, 1961


tirage chromogène vintage, 1961
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

48 Vivian Maier
Région de Chicago, v. 1960
tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Région de Chicago, v. 1960


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

New York, v. 1953


tirage argentique, 2012
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Sans lieu, sans date


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Sans lieu, sans date


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Vivian Maier 49
Région de Chicago, avril 1961
tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Sans lieu, sans date


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Sans lieu, sans date


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

New York, sans date


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

New York, sans date


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

50 Vivian Maier
Région de Chicago, v. 1960
tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Sans lieu, sans date


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Sans lieu, sans date


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Sans lieu, 1970


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Sans lieu, sans date


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Vivian Maier 51
Sans lieu, sans date
tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof Collection
and Howard Greenberg Gallery, NY

Sans lieu, sans date


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof Collection
and Howard Greenberg Gallery, NY

New York, 1955


tirage argentique, 2012
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof Collection
and Howard Greenberg Gallery, NY

Chicago, v. 1957
tirage argentique, 2012
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof Collection
and Howard Greenberg Gallery, NY

Saint-Julien-en-Champsaur, Hautes-Alpes, juillet 1959


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof Collection
and Howard Greenberg Gallery, NY

Sans lieu, sans date


tirage chromogène vintage
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof Collection
and Howard Greenberg Gallery, NY

52 Vivian Maier
Sans lieu, 1959
tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Paris, 9 septembre 1959


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Chicago, sans date


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Sans lieu, v. 1955


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Chicago, sans date


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Vivian Maier 53
Chicago, sans date
tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Sans lieu, v. 1955


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Sans lieu, sans date


tirage chromogène vintage
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

New York, 1959


tirage argentique, 2014
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Région de Chicago, 1961


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

54 Vivian Maier
Région de Chicago, 1961
tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof Collection
and Howard Greenberg Gallery, NY

New York, 1955


tirage argentique, 2014
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof Collection
and Howard Greenberg Gallery, NY

Chicago, février 1961


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof Collection
and Howard Greenberg Gallery, NY

New York, 1955


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof Collection
and Howard Greenberg Gallery, NY

Région de Chicago, v. 1960


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof Collection
and Howard Greenberg Gallery, NY

Vivian Maier 55
Région de Chicago, v. 1960
tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Sans lieu, sans date


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Région de Chicago, 1963


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Région de Chicago, 1961


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

tirage argentique vintage


© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and University of Chicago

56 Vivian Maier
Sans lieu, sans date
tirage argentique vintage
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Boîte de film ayant appartenu à Vivian Maier


© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Boîte de film ayant appartenu à Vivian Maier


© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

École élémentaire, Wilmette, été 1974


extrait film Super 8
0,36 mn
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Maison des Gensburg, Highland Park, Chicago, été


1964
extrait film Super 8
0,22 mn
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Vivian Maier 57
Sans lieu, 8 août 1964
extrait film Super 8
0,32 mn
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Rue Madison, centre-ville de Chicago, été 1971


extrait film Super 8
2,12 mn
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

COULEURS

Chicago, 1962
tirage chromogène vintage, 1964
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Chicago, 1978
tirage chromogène, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

tirage chromogène vintage


© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and University of Chicago

58 Vivian Maier
Chicago, 1962
tirage chromogène vintage
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY»

Région de Chicago, 1958


tirage chromogène vintage
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and University of Chicago

Sans lieu, sans date


tirage chromogène vintage
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection

Sans lieu, 1958


tirage chromogène, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Vivian Maier 59
Sans lieu, 1958
tirage chromogène, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Sans lieu, 1958


tirage chromogène, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Sans lieu, 1958


tirage chromogène, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Sans lieu, 1958


tirage chromogène, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

60 Vivian Maier
Région de Chicago, 1962
tirage chromogène, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Sans lieu, 1960


tirage chromogène, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Sans lieu, sans date


tirage chromogène vintage
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Sans lieu, 1976


tirage chromogène vintage, 1976
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Région de Chicago, sans date


tirage chromogène vintage
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Vivian Maier 61
Chicago, 1960
tirage chromogène vintage, 1960
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY
verso tamponné et signé à l’encre par John Maloof

tirage chromogène vintage


© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and University of Chicago

appareil photo Leica ayant appartenu à Vivian Maier


© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

tirage chromogène vintage


© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and University of Chicago

Sans lieu, 1960


tirage chromogène vintage, 1960
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY
verso tamponné et signé à l’encre par John Maloof

tirage chromogène vintage


© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and University of Chicago

62 Vivian Maier
Région de Chicago, sans date
tirage chromogène vintage
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Chicago, 1978
tirage chromogène, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Sans lieu, sans date


tirage chromogène vintage
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Région de Chicago, v. 1960


tirage chromogène, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Chicago, 1977
tirage chromogène, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Vivian Maier 63
Sans lieu, 1956
tirage chromogène, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Chicago, 1978
tirage chromogène, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Région de Chicago, 1978


tirage chromogène, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Chicago, 1958
tirage chromogène, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

tirage chromogène vintage


© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and University of Chicago

64 Vivian Maier
Chicago, 1991
tirage chromogène, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Chicago, 1971
tirage chromogène vintage, v. 1971
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Chicago, 1963
tirage chromogène, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY»

ENFANCES

Canada, 1955
tirage argentique, 2012
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Sans lieu, sans date


tirage argentique vintage
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY
verso tamponné et signé à l’encre par John Maloof «

Vivian Maier 65
Grenoble, 1959
tirage argentique, 2012
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Paris, 13 septembre 1959


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Sans lieu, sans date


tirage argentique, 2012
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Digne, 11 août 1959


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

France, 19 août 1959


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

66 Vivian Maier
Chicago, 18 septembre 1962
tirage argentique, 2012
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Région de Chicago, 1962


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Chicago, début des années 1970


tirage argentique, 2012
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Paris, 13 septembre 1959


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Maison des Gensburg, Highland Park, Chicago, été


1964
extrait film Super 8
00,09 mn
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Vivian Maier 67
San Francisco, 4 novembre 1955
tirage argentique vintage, v. 1955
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY
verso tamponné et signé à l’encre par John Maloof

San Francisco, 4 novembre 1955


tirage argentique, 2012
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

New York, 5 mai 1955


tirage argentique vintage, v. 1955
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY
verso tamponné et signé à l’encre par John Maloof

New York, 5 mai 1955


tirage argentique vintage, v. 1955
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY
verso tamponné et signé à l’encre par John Maloof

Région de Chicago, v. 1970


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

68 Vivian Maier
Sans lieu, 1962
tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Jelena-Dubuque, 10 octobre 1965


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Sans lieu, 1963


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Sans lieu, sans date


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Vivian Maier 69
Floride, sans date
tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

New York, 1953


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Floride, début avril 1960


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Floride, sans date


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

70 Vivian Maier
Chicago, sans date
tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Sans lieu, 1959


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Chicago, sans date


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Chicago, 30 avril 1964


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Vivian Maier 71
Sans lieu, sans date
tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Sans lieu, 1959


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Sans lieu, 1962


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Sans lieu, 1965


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Sans lieu, sans date


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

72 Vivian Maier
Sans lieu, sans date
tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Maison des Gensburg, Highland Park, Chicago, été


1964
extrait film Super 8
00,09 mn
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Sans lieu, sans date


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Sans lieu, 1965


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Chicago, 4 octobre 1965


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Vivian Maier 73
Sans lieu, sans date
tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Sans lieu, 11 mai 1961


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Sans lieu, sans date


tirage chromogène vintage
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Sans lieu, sans date


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Versailles, 5 septembre 1959


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

74 Vivian Maier
Sans lieu, 1961
tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Chicago, 1965
tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Sans lieu, sans date


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Notre-Dame de Paris, 6 septembre 1959


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Vivian Maier 75
Chicago, mai 1957
tirage argentique, 2014
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Sans lieu, sans date


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Sans lieu, sans date


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Versailles, 5 septembre 1959


tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof
Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

76 Vivian Maier
3 films super 8 et 2 audios de Vivian Maier
films
Un montage à partir des films Super 8 diffusé au sein de l’exposition sur un écran. 3 films super 8 de
Vivian Maier ayant pour thème « les enfants » sont lus simultanément, en 10 vignettes, chacun décalé d’une
seconde.

Le montage est constitué des films suivants :

École élémentaire, Wilmette, été 1974


extrait film Super 8
0,36 mn
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof Collection and Howard Greenberg Gallery, New York

Maison des Gensburg, Highland Park, Chicago, été 1964


extrait film Super 8
0,22 mn
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof Collection and Howard Greenberg Gallery, New York

Sans lieu, 8 août 1964


extrait film Super 8
0,32 mn
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof Collection and Howard Greenberg Gallery, New York

Vivian Maier 77
Un grand écran double :

Dès le début des années soixante, Vivian Maier commence à s’intéresser au cinéma, allant jusqu’à se
procurer deux caméras. Elle tourne de nombreux films en 16 et 8mm, sans cesser de photographier avec
son Rolleiflex. Dans certains cas, Vivian Maier établi même des correspondances entre les deux médiums,
commençant par filmer une scène qu’elle photographie ensuite.

Rue Madison, centre-ville de Chicago, été 1971


extrait film Super 8
2,12 mn
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof Collection and Howard Greenberg Gallery, New York

Parade des astronautes d’Apollo, Chicago, 1965


extrait film Super 8
1,14 mn
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof Collection and Howard Greenberg Gallery, New York

Monroe Street, centre-ville de Chicago, août 1970


extrait film Super 8
0’39 mn
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof Collection and Howard Greenberg Gallery, New York

Milwaukee, sans date


extrait film Super 8
0,25 mn
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

78 Vivian Maier
Rue Madison, centre-ville de Chicago, été 1971
extrait film Super 8
0,59 mn
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof Collection and Howard Greenberg Gallery, New York

Maison des Gensburg, Highland Park, Chicago, été 1964


extrait film Super 8
00,09 mn
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof Collection and Howard Greenberg Gallery, New York

Maison des Gensburg, Highland Park, Chicago, été 1964


extrait film Super 8
00,09 mn
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof Collection and Howard Greenberg Gallery, New York

Vivian Maier 79
audios
Extrait d’une interview menée par Vivian Maier. sans date
1’35
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof Collection and Howard Greenberg Gallery, New York

Au début des années soixante-dix, Vivian Maier commence à réaliser des enregistrements avec un
magnétophone. Elle consigne toute sorte de scènes, programmes radio, conversations, spectacles auxquels
elle assiste… Il s’agit ici d’un court extrait d’une conversation avec la grand-mère de Inge Raymond, la fillette
dont elle s’est occupée entre 1967 et 1974. Avec ce nouveau médium, Vivian Maier dresse le portrait de cette
femme au travers d’une interview, comme elle s’attachait à faire le portrait des habitants des villes qu’elle
arpentait avec ses appareils photos.

Extrait d’une bande sonore réalisée par Vivian Maier


Chicago, 27 mars 1978
1’59
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof Collection and Howard Greenberg Gallery, New York

27 mars 1978 : Vivian Maier enregistre une conversation avec deux enfants, Jordan et Donald, dont elle
s’occupe à Chicago, leur demandant de raconter l’histoire qu’ils viennent de lire. Si cette séquence relate un
aspect de la façon qu’elle avait de s’occuper des enfants dont elle avait la charge, elle montre aussi son désir
incessant d’enregistrer toutes les réalités qui l’entouraient, avec un appareil photographique, une caméra ou
un magnétophone.

80 Vivian Maier
catalogue de l’exposition
publication en coédition Rmn – Grand Palais / DiChroma
en vente dans toutes les librairies et sur boutiquesdemusees.fr
21,6 x 28,8 cm, 256 pages, 250 illustrations, 40 €

sommaire

Avec eux, je marche


Céline Walter

préface
Anne Morin et Chris Dercon

Sept heures moins dix


Anne Morin

Coups d’œil et vues mobiles


Christa Blümlinger

I. Autoportraits
II. Rue
III. Portraits
IV. Gestes
V. Cinétisme
VI. Couleur
VII. Enfance
VIII. Formes

Un destin
Ann Marks

liste des œuvres exposées

Vivian Maier 81
extraits du catalogue
I. Portrait de Vivian Maier

[...] C’est au cœur de cette fluctuation de la société américaine, sans répit ni relâche, que Vivian Maier
sonde, contemple, observe méticuleusement ce tissu urbain qui reflète déjà les grandes mutations
sociales et politiques de son Histoire. Dès le début des années cinquante alors que les derniers signes
de la Grande Dépression se sont estompés et que la Seconde Guerre Mondiale a tourné sa dernière
page, cette société n’aura de cesse d’évoluer et de se développer de manière exponentielle dans de
nouvelles modalités.
L’Histoire s’accélère, le temps se surcharge, les évènements se succèdent. L’American Way of Life,
tel un monstre tentaculaire insufflée par les contractions capitalistes, se propage et met tout au défi
sur son passage. L’information est en surenchère, les images excèdent et encombrent le présent, les
schéma intellectuels sont en constantes mutations sur fond de Guerre Froide, de guerre du Vietnam, de
l’assassinat de John Kennedy et des violentes ségrégations raciales. C’est le temps de la surabondance,
du trop-plein, du très loin, de l’excès et de l’extase. C’est le temps de la modernité surexposée dont
l’envers est une face noire, un arrière-monde qui formera toute l’épaisseur de l’oeuvre de Vivian Maier.

Lorsqu’elle prélève ses images dans ce tissu urbain, en plein coeur du grand vacarme du monde, elle
privilégie justement les instants résiduels de la vie sociale auxquels personne ne prête attention. Elle
photographie l’en dessous, l’à-côté, « ce que l’on ne note généralement pas, ce qui ne se remarque
pas, ce qui n’a pas d’importance : (en définitive,) ce qui se passe quand il ne se passe rien, sinon du
temps, des gens, des voitures et des nuages. “(1).
[...] Pour Maier, la rue est la véritable aventure de la sur-modernité, et chaque image, « chaque seconde
perdue à regarder sans intention (..) retarde la fin du monde » (2), qui déjà semble se précipiter en
avant.

La ville est un tout irréductible, aussi dense qu’une forêt sauvage régie par ses propres lois. Chacun s’y
aventure avec ses hypothèses et se livre à la présentation de soi comme on se livre à un combat, en
quête de son identité clandestine qui parfois apparait sur le visage des autres et se dérobe aussitôt. La
rue est une zone de pulsations plus ou moins accélérées, de transactions multiples, un lieu où se tissent
d’innombrables concomitances entre ceux qui la peuplent, l’habitent, ou la traversent, reliées entre eux
par des modalités spatiales et temporelles uniques et dont les configurations sont infinies.
[...] Lorsque Vivian Maier explore cette géographie humaine elle voit dans sa surface le reflet de sa
profondeur, et sa texture ne peut s’envisager que de près, comme un texte de signes, « un espace
sémiologique », dira Roland Barthes. Son vocabulaire dramaturgique raconte « la géopoétique de la
ville » comme on raconte une histoire car la rue est le plus grand spectacle qui soit.

New York d’abord (1951 – 1956), Chicago ensuite (1956 – 2009), des villes que Vivian Maier connait
bien pour les avoir arpentées, parcourues, et sillonnées à grands pas et sans relâche pendant toutes
ces années. [...] Elle est cet « oeil-corps », dont parle Merleau Ponty, dans « L’oeil et l’esprit » (1960)
: « Visible et mobile, au nombre des choses, il est l’une d’elles, il est pris dans le tissu du monde et sa
cohésion est celle d’une chose. Mais puisqu’il voit et se meut, il les tient en cercle autour de soi, elles
sont une annexe ou un prolongement de lui-même, (…) le monde est fait de l’étoffe même du corps”,
et le corps devient ce qu’il voit.
[...] Elle est comme le personnage de Janet dans Colline (1929) de Jean Giono qui éprouve la présence
et la puissance, attirantes et redoutables, des grandes forces qui vivent dans l’en dessous du monde,
dans des zones qui échappent à la lumière et à l’ordre des hommes. Vivian Maier possède cette faculté
d’anticiper, de devancer et de « pré-voir » les indices d’une contingence sur le point d’arriver [...]

Chroniques de trottoir, parades et défilés, représentants de l’ordre et du désordre, portraits et


autoportraits, gestes, détails, relevés, voilà le quadrillage précis que Vivian Maier fait de son temps,
l’érigeant comme une norme, une méthode, une règle linguistique qu’elle appliquera plus tard dans son
langage cinématographique. [...] L’architecture de son oeuvre se bâtit avec constance et cohérence,
en adhésion avec une certaine forme d’intégrité, se tenant toujours au plus près de ce qu’elle est et du
milieu dont elle provient. [...]

82 Vivian Maier
Elle photographie les invisibles, ceux qui sont reléguées en marge du monde comme de faux raccords de
la modernité et que le rêve américain, si pur et limpide, tient à distance dans l’envers du décor. Visages
abimés, ravagés, creusés, ces individus habitent des temps intermédiaires et glissent silencieusement
vers une progressive marginalité et une dépossession de soi. Solitudes insondables, imprégnés de leur
destin trop lourd, trop harassant, ils attendent d’en être délivré et s’endorment ou se meurent de n’en
plus pouvoir. [...] C’est l’homme banal, l’homme ordinaire, celui que l’on ne regarde pas, qui ne figure
nulle part sauf dans la face noire du monde. Vivian Maier est comme eux et c’est pour cela qu’elle peut
les voir. Elle les tire à la lumière, les amène au jour par une singularité, quelque chose dans leur visage,
dans leur tenue, dans leur posture, sans doute cette dignité, cette solennité et noblesse qu’ils portent
en eux et que Bossuet décrit dans Sermons et Oraisons, (1669) comme l’éminente souveraineté des
pauvres.

[...] Ces portraits rappellent la facture des photographies de studio très en vogue dès la fin du XIXème
siècle. Maier en possédait une petite collection, comme une famille d’anonymes recomposée, en
provenance, entre autres, du célèbre studio d’Otto Kilger (1842 – 1924) à Koblenz en Allemagne, et
sur laquelle elle calque ses cadrages et ses compositions formelles.

Souvent, Vivian Maier réitère son geste, et prend une deuxième photographie, non pas pour l’image en
soi mais plutôt comme prétexte à détendre, apaiser quelque chose et installer la première image dans
une relation séquentielle dont la deuxième marquerait le terme. Rien d’obséquieux, juste une politesse
entendue. En les photographiant, elle fixe ces visages invisibles, impassibles mais pourtant pas
impénétrables, dans l’histoire de l’humanité. [...] Il arrive parfois, non sans un certain degré d’ironie,
voire même d’arrogance, que Vivian Maier s’engage dans d’autres territorialités où elle n’est pas
toujours la bienvenue. Elle photographie, en prenant parfois d’assaut ces Dames de la haute société,
ces « élégantes » bardées de leurs toilettes incongrues, leurs visons grotesques et leurs coiffures
improbables. En définitive, elles se montrent affublées des pieds à la tête d’un profond mauvais goût.
[...] Vivian Maier, non seulement dotée de ce sens de l’humour mais aussi d’un caractère bien trempé,
photographie non seulement le bon mauvais goût de ces Dames, mais en saisi la réaction lorsqu’elle fait
irruption sans crier gare dans leur territoire : visages crispés, grimaces, moues, rictus, elle capte avec
zèle le lapsus de ces masques pourtant soucieux de donner la meilleure représentation d’eux-mêmes.
Ces images démontrent, au-delà de l’anecdote, que le fantastique social que décrit Mac Orlan dans
ses textes sur la photographie comme « ces choses secrètes », ces figures irréelles et inquiétantes,
ces « métaphysiques de la misère » ne progressent pas seulement dans « la nuit des villes » ni dans
leur bas fond ou dans « les impasses mal famées », mais grimpent aussi sur les visages du cortège
mondain si on l’agace un tant soit peu comme le fait Vivian Maier. [...]

[...] S’il existe dans les portraits de Vivian Maier une dimension d’autoreprésentation à travers le visage
de l’autre qui renvoie à sa propre image par la mimesis, elle signe ses autoportraits en se détournant
de la dimension physionomique. Contrairement à Narcisse qui s’abime dans la contemplation, voire
l’admiration de son image, Maier ne cherche pas à se représenter mais plutôt à mandater sa présence.
Son recours au dessin d’ombre sous la forme de sa propre silhouette qui s’allonge ou se projette
rappelle une série d’autoportraits que Walker Evans réalise lors de son séjour en France, à Juan-les-
Pins en 1927.

Ce sont là curieusement ses premières images photographiques, comme si l’ombre était toujours au
commencement. Elle est le signe indiciel qui se tient au plus près des choses qu’elle représente. Elle
n’est plus tout à fait une empreinte, et pas encore tout à fait une image. [...] Vivian Maier, figure elle-
même invisible, « infâme », de par sa condition et son statut social, apporteconstamment la preuve
irréfutable de sa présence. Son ombre, caractérise son adhérence au corps ; cecorps « taillée dans
le réel » (10) et dédoublé en négatif a la faculté de rendre présent celui qui est absent. L’ombre
atteste, par ailleurs, de l’existence de son référent dont elle oblitère simultanément la présence, et
c’est dans cette dualité que Vivian Maier joue avec ce Je au seuil de la disparition. L’autoportrait est «
une présence à la troisième personne (qui) marque exactement la simultanéité de cette présence et
de cette absence ». (11)

Vivian Maier 83
[...] Lorsque Vivian Maier se confronte à son propre regard, à ce Moi en face du Je, et qu’elle réalise une
image de son dédoublement, elle devient visible et sensible pour elle-même. Elle se regarde regardant,
et « voit l’autre côté de sa puissance voyante. » (12) Ses autoportraits jalonnent pratiquement toute son
oeuvre et se feront plus rares dès le début des années quatre-vingt lorsque Vivian Maier commence à
se retirer du monde [...]

Vivian Maier rentre dans l’enfance par la porte du « petit mal ». Définie par Paul Virilio (15) comme un lieu
d’absence et de passage, la picnolepsie, propre aux enfants, est un décollement du vécu, une
désynchronisation qui conduit derrière le miroir des apparences, telle Alice qui se sent « tomber dans un
puits d’une grande profondeur. »(16) et arrive dans un ailleurs. Vivian Maier regarde l’enfance depuis
l’intérieur, car ce n’est pas là un monde à multiples facettes qui se contemple, statique, de l’extérieur,
mais plutôt un inframonde qui se vit et se regarde du dedans, où celui qui y pénètre devient un acteur
dynamique prenant part à ce jeu continu qui met en scène un présent pluriel, volatil et versatile. [...]

Vivian Maier invente aussi ses pièges à oeil et en dresse l’inventaire : la trame translucide d’une chaise
devient l’écran d’un théâtre d’ombres, et ses entrecroisements, un viseur pour regarder de l’autre côté du
monde pour qui y glisse son oeil. Une planche de bois percée d’un petit trou ressemble à une horloge
solaire qui garde encore la trace du mouvement giratoire de son aiguille perdue. Ce petit orifice devient
un oeil de judas, un « oeil magique » pour voir sans être vu. [...]

L’image photographique contient déjà en elle l’amorce du film lorsque par cette détonation Vivian Maier
la fait éclater en plusieurs fragments comme un miroir brisé. Ces morceaux d’image apposés les uns aux
autres induisent une discontinuité optique et une multiplicité d’unités de temps qui actionnent le dispositif
du mouvement cinétique dans la narration. Le degré d’incidence de ces fragments d’images renvoit au
hors champ soit par la réflexion, soit par la réfraction, et dans ce jeu multidirectionnel elle joue à se faire
disparaître dans les espaces elliptiques.

On retrouve ce principe de fragmentation et de découpe dans le procédé même du tirage photographique.


Lorsqu’elle dispose d’une chambre noire à Highland Park, elle développe ses négatifs et effectue ses
tirages en noir et blanc. Dans ses tirages, effectués avec une certaine désinvolture, peu soucieuse du
contraste, des gammes de gris ou de la densité des noirs, elle rejoue le geste de l’image dans l’image
en les recadrant accentuant ainsi la tension entre contenu et forme, ce qui était en soit la conjugaison
optimum d’une bonne photographie selon Garry Winogrand. Certains de ses tirages montrent le fragment
d’une image et laisse voir une partie de la suivante, séparée par cette mince bande noire du négatif qui
est un soi un élément graphique avec lequel elle joue. C’est une césure mais aussi un passage. La
consécution de ces deux photogrammes, propre au langage du cinéma annonce déjà le début d’une
histoire. [...]
Dans une logique discursive, ces jeux cinétiques amènent Vivian Maier vers le langage cinématographique.
Elle réalise ses premiers films en super 8 et en 16mm au début des années soixante. L’enclenchement
de cette nouvelle pratique arrive peu après qu’elle se soit initiée à la photographie en couleur dont les
premières images effectuées avec son Rolleiflex datent de 1956. L’année suivante elle utilise un Leica
35mm, et passe au format rectangulaire, similaire à celui que lui permet le cinéma.

Si l’oeuvre de Vivian Maier est une oeuvre rigoureuse, dense et complexe, c’est aussi une oeuvre
profondément silencieuse, ou « silenciaire », comme dit Bachelard du « poète qui fait taire un univers trop
bruyant et tous les fracas de tonitruances. » Cependant, elle aborde la photographie en couleur comme
un espace de sonorités. Elle fait sortir la couleur du noir et joue à faire vibrer ses tonalités entre elles. Elle
crée avec souplesse et légèreté, un tempo, une musicalité, un rythme qui éclot dans l’air. Tout est très
liquide, volatile, éthéré dans ses images couleurs, et il semble que la réalité, parfois si sévère, se dissout.

Vivian Maier aborde le cinéma avec cette même idée d’apesanteur et de flux propre au mouvement. [...]

Mais, lorsque qu’elle filme ce quelque chose qui en train de se produire, ce qu’elle donne à voir en réalité
est tout autre chose. Garry Winogrand formule une idée similaire quant à la photographie : « Une photo
n’est pas ce qui a été photographié. C’est quelque chose d’autre. » Le film ne restitue pas seulement ce
que Maier voit, mais il informe plutôt de sa manière de regarder. [...]

84 Vivian Maier
[...] Le langage cinématographique de Vivian Maier rejoint ici les préceptes de Vertov. C’est le cinéma de
l’immanence, le cinéma de la précarité et simplicité formelle qui retranscrit les réalités non conscientes du
quotidien, les phénomènes inarticulés de la vie urbaine. Elle filme comme Vertov dès les premiers plans
fixe de l’Homme à la Caméra, les émissions lumineuses discontinues du réel, les pulsations du monde, les
entretemps qui ne se voient pas. Elle regarde et filme simultanément la ville comme un grand espace
d’ensembles ouverts aux circulations et reproduit le même quadrillage qu’elle effectue lorsqu’elle photographie.
Puis, elle plonge dans un espace fragmenté – proche de l’espace filmique de Robert Bresson - c’est à dire,
un cinéma « fait de petits morceaux d’espaces visuels, dont la connexion n’est pas prédéterminée, et
qui ne peuvent se raccorder que de manière manuelle » (19), d’où la surexposition de la main dans tout
le cinéma Bressonnien, comme dans celui de Vivian Maier. C’est un langage cinématographique – et
photographique chez Maier - qui interroge non seulement la puissance abstraite du geste, induisant la
dimension d’automatisme qui échappe à la conscience mais aussi le langage du corps et de ses postures.
[...]

Il apparaît ici un élément récurrent dans ses images, photographiques ou filmiques, qui a toujours exercé
une grande fascination auprès de Vivian Maier : le journal, le quotidien, cette littérature démocratique de
trottoir destinée à l’un et au multiple, et à toutes classes sociales confondues. [...] Lorsque Maier y découpe
des articles, elle désigne et prélève dans ce flux d’informations ses propres « miniatures urbaines », et
recompose comme un cut-up, une actualité dont elle est la seule destinataire. Faits-divers, enquêtes
policières, ironies indignées, slogans publicitaires et lettres des lecteurs, elle garde précieusement ces
coupures qu’elle archive comme des bribes de sa propre histoire dont elle n’est pourtant pas la protagoniste.
Ce geste participe chez elle d’une structure réticulaire de plus grande envergure qui s’étend à un grand
dispositif accumulatif et tentaculaire qui s’assimile, dans ses catégories et constellations, à la collection. [...]

L’oeuvre entière de Vivian Maier s’est elle aussi laissée entrainer par le courant du siècle jusque dans les
profondeurs insoupçonnables d’un autre monde que la lumière n’atteint pas. Elle distillera son silence par
petites gouttes, une à une, dans la noirceur funéraire et immuable que recouvrent les heures froides.
Cependant, « même les choses inanimées ont leur musique »(28), dit un jour le pasteur Simeon Pease
Cheney (1823 – 1890), qui entreprit de retranscrire le chant des oiseaux et les sons de la pluie en notes
de musique (28). Il n’aura fallu que l’intuition et l’acuité d’un jeune homme, poussées à l’extrême, pour
comprendre que dans ce nulle part si lointain, une oeuvre colossale était en veille, prête à remonter à la
surface du visible et faire son devoir de mémoire. John Maloof avait raison. Il la découvrira, la fera apparaître
dans la blancheur solaire de l’Histoire et accomplira dans ce recommencement ce qu’elle n’avait pu achever
durant son existence. Et puisque l’histoire de sa vie n’existe pas, c’est son oeuvre qui prend sa place. À
travers elle, Vivian Maier nous transmet et nous lègue un enseignement simple mais pourtant fondamental
comme un principe qu’elle nous dicte : « le seul courage qui nous est demandé est de faire face à l’étrange,
au merveilleux et à l’inexplicable que nous rencontrons. (29)»
C’est au fond ce sur quoi toute chose essentielle repose.

Anne Morin

Notes :
(1) Georges Perec, Tentative d’épuisement d’un lieu parisien, 1983.
(2) Christian Bobin, Noireclaire, 2015.
(10) Maurice Merleau-Ponty, Le Visible et l’invisible, 1964.
(11) Emmanuel Lévinas, « Le Moi et la Totalité », dans Entre Nous. Essais sur le penser-à-l’autre, 1991.
(12) Maurice Merleau-Ponty, L’OEil et l’Esprit, 1985.
(15) Paul Virilio, Esthétique de la Disparition, 2002.
(16) Lewis Carroll, Alice au Pays des Merveilles, 1869.
(19) Gilles Deleuze, extrait de la conférence «Qu’est-ce que l’acte de création ? «donnée dans le cadre des
Mardis de la fondation Femis, 17 mai 1987
(28) Simeon Pease Cheney, Wood Notes Wild, Notation of Birds Music, 1891
(29) Rainer Maria Rilke, Lettres à un jeune poète, 1929.

Vivian Maier 85
III. L’histoire de la photographe

Sortie de l’oubli
Vivian Maier, la nounou photographe, est entrée dans notre conscience collective il y a plus de dix ans, au
moment où, pour défaut de paiement de son garde-meuble, ses cartons d’archives furent mis aux enchères.
Les heureux acheteurs découvrirent alors un véritable trésor de tirages, de négatifs et de pellicules non
développées, représentant au total plus de cent quarante mille images. Lorsque Vivian meurt, en avril 2009,
ses œuvres sont pour la plupart entre les mains d’un jeune artiste de Chicago nommé John Maloof. Il ne
sait rien de cette photographe dont il découvre le travail, jusqu’à ce qu’il apprenne, en lisant sa nécrologie,
qu’elle a travaillé comme nourrice et vécu à Chicago.

En partageant les images de Vivian sur Internet, Maloof déclenche, dans le monde entier, une véritable
explosion d’intérêt pour son travail, et cette frénésie médiatique conduit à considérer cette découverte
comme l’une des plus importantes du siècle. Mais ce ne sont pas seulement les photographies de Vivian
qui enflamment les imaginations, c’est aussi son histoire personnelle et, en particulier, la place obscure
qu’elle a occupée dans la société. [...] Vivian avait travaillé comme nourrice dans des dizaines de familles
de Chicago, mais personne ne pouvait dire où elle était née, où elle avait été élevée, quelle avait été son
enfance, qui étaient ses parents, si elle avait des frères et sœurs, pourquoi elle prenait des photos.

La famille
Comme des millions d’autres personnes, ses grands-parents, des deux côtés de la famille, ont émigré
aux États-Unis au début du XXe siècle, en quête d’une vie meilleure. Sa famille paternelle, les von Maier,
d’ascendance noble (comme en témoigne la particule « von ») et de culture allemande, était originaire du
village de Modor, aujourd’hui en Slovaquie. [...] Les Maier auront peu de contacts avec Vivian. À l’inverse, sa
famille maternelle aura une grande influence sur elle, à commencer par sa grand-mère, Eugénie Jaussaud.
Habitant les Hautes-Alpes depuis des siècles, les Jaussaud étaient à l’origine des agriculteurs et des
bergers de la vallée du Champsaur, et les villages de la région, traditionnels, éloignés de tout, adhéraient
à des valeurs catholiques strictes. Eugénie a grandi dans la bourgade de Saint-Laurent-du-Cros, avec son
frère, Joseph, et une sœur, Maria Florentine. [...] La famille mène une vie simple et austère, jusqu’à ce que
survienne une catastrophe : Eugénie Jaussaud, âgée de seize ans, a une liaison avec un ouvrier agricole
qui vit à Beauregard, Nicolas Baille, et elle tombe enceinte. C’est une calamité. Non seulement l’adolescente
attend un enfant, mais le père refuse de l’épouser ou même de reconnaître sa paternité. C’est donc une
femme stigmatisée qui, le 11 mai 1897, donne naissance à Marie Jaussaud, la future mère de Vivian. [...]
Arrivée en Amérique à l’âge de vingt ans, Eugénie passe des années à la ferme des Lagier. Quant à Jeanne
Bertrand, qui habite à quinze kilomètres de là, elle se fait bientôt connaître comme photographe portraitiste.
Avec sa beauté, son talent et son charme, la jeune campagnarde fait la une du Boston Globe l’année
suivante. Presque du jour au lendemain, elle devient une photographe en vogue. [...] En 1910, elle entre
au service de l’une des familles les plus riches du nord de l’État de New York, tremplin de sa trajectoire de
cuisinière française pour gens « riches et célèbres ». [...] En 1914, devant la menace de guerre en Europe,
l’employeur d’Eugénie accepte de prendre en charge le voyage de sa fille jusqu’à New York. Marie quitte
donc Saint-Julien, quelques semaines avant la déclaration de guerre.

Les parents : Charles et Marie


Charles travaille comme technicien en climatisation, mais il a mauvais caractère et est malheureux dans son
mariage. Il en veut à sa femme parce qu’elle refuse de chercher du travail, mais aussi de faire la cuisine et
le ménage à la maison. Marie est irritable, sur la défensive et arrogante. Les problèmes s’aggravent quand
Charles commence à boire et à jouer son salaire. Le 3 mars 1920, neuf mois et demi après le mariage, Carl
vient au monde. Pendant l’enfance du garçon, le couple se bat, se sépare et se rabiboche selon un cycle
tumultueux. [...] Marie ne parvenant pas à assumer ses devoirs de mère, Carl, âgé de cinq ans, est placé
dans un foyer pour enfants. Par la suite, sa grand-mère paternelle, Maria Maier, obtiendra la garde légale de
l’enfant, qui ne vivra jamais plus avec ses parents. Le couple avait prévu de se séparer définitivement, mais
leurs retrouvailles éphémères provoquent une nouvelle grossesse non désirée. Malgré leurs désaccords,
les parents se remettent donc en couple pour accueillir Vivian Dorothy Maier, le 1er février 1926. Au bout
d’un an, toutefois, Marie et Charles se séparent pour de bon dans des conditions difficiles.

86 Vivian Maier
L’enfance de Vivian
La mère de Vivian interdit à sa fille de fréquenter les Maier, qu’elle juge de condition inférieure, et son
père, Charles, est un homme dur et abusif. [...] Marie et Vivian déménagent fréquemment et, en 1930, elles
finissent par partager un appartement dans le Bronx avec la vieille amie d’Eugénie, Jeanne Bertrand. Après
une ascension fulgurante comme photographe, Jeanne s’est retirée du monde : l’amour de sa vie est mort de
la grippe espagnole, et elle-même a fait une dépression nerveuse. Elle n’a pu avoir une influence directe sur
Vivian, qui n’avait que quatre ans à l’époque, mais elle a pu inspirer Marie, qui possédait un appareil photo,
nouveauté essentiellement réservée à l’époque aux riches et aux professionnels. [...] Quelques semaines
plus tard, Marie et Vivian rentrent en France pour vivre à Beauregard chez la tante Maria Florentine. Après
une enfance tumultueuse, Vivian est enfin libre de jouer en plein air avec ses cousins et amis, et, grâce à
sa forte personnalité, elle assume un rôle de meneuse. Énergique, créative et autoritaire, elle veut surtout
courir avec les garçons. [...] Jusqu’ici, dans la vie de Vivian, les « mâles dominants » se caractérisent par leur
comportement irresponsable et abusif. En janvier 1934, Maria Florentine, unique propriétaire de Beauregard,
prépare un testament qui exclut Marie au profit de la seule Vivian, alors âgée de huit ans. En prenant cette
décision, elle va influencer, sans le savoir, l’histoire de la photographie. [...] La Seconde Guerre mondiale
se profile à l’horizon, et quand Marie est invitée par sa famille à rentrer aux États-Unis pour vivre avec Carl,
elle accepte. En août 1938, elle retourne à New York avec sa fille à bord du SS Normandie. Âgée de douze
ans, Vivian quitte sa vie dans les Alpes pour retrouver une ville et une langue dont elle a presque tout oublié.

L’adolescence
Eugénie loue pour la famille un appartement situé 64e Rue Est, dans un ensemble d’habitations géré
par la ville. Carl a une chambre, Vivian couche avec sa mère, la cuisine est partagée. [...] Passée d’un
environnement composé d’arbres et de tranquillité à un univers de béton et de bruit, Vivian vit une transition
difficile entre deux mondes diamétralement opposés. Rien n’indique, par exemple, que Vivian ait fréquenté
une école ou qu’elle ait eu des amies. Comme si Vivian n’existait pas. Carl confirme que Marie ne fait ni
la cuisine, ni le ménage, ni la lessive, ce qui laisse penser que la majeure partie des tâches ménagères
incombent à Vivian. [...] Livrée à elle-même, Vivian s’en sort seule. Intelligente, débrouillarde et curieuse, elle
réapprend l’anglais en allant au cinéma et en lisant des magazines et des journaux. Elle se divertit et s’instruit
par la lecture, la fréquentation des théâtres et les visites de musées. [...] À dix-sept ans, Vivian est envoyée
dans le Queens pour vivre chez une amie d’Eugénie, où elle restera durant huit ans. Elle est assez âgée pour
obtenir un emploi de couturière dans l’usine de Mme Alexander, à Manhattan, qui fabrique des poupées haut
de gamme dans un style français. Toute sa vie, Vivian sera réputée pour ses talents de couturière, et dès
ses premières photographies, elle manifeste d’ailleurs une certaine obsession pour les poupées. Eugénie
s’éteint à l’automne 1948, à l’âge de soixante-sept ans. [...] Vivian décide bientôt de vendre Beauregard et,
en 1950, se rend en France pour réclamer son héritage. Elle peut désormais s’offrir un appareil photo et se
mettre sérieusement à la pratique de la photographie.

En France : la photographie
Les premiers clichés de Vivian sont des paysages alpins, qu’elle photographie à de multiples reprises pour
travailler méthodiquement la composition et maîtriser la lumière. Elle varie le premier plan et l’arrière-plan
pour modifier le caractère de l’image, son intention étant de lancer une entreprise de cartes postales. Simon
l’aide en faisant pour elle des échantillons, avec les photos d’un côté et, de l’autre, la partie imprimée pour
l’adresse. En définitive, les paysages français sont le sujet qu’elle aura le plus traité dans sa vie.
Un autre de ses domaines de prédilection est le portrait. S’intéressant à la classe laborieuse de la région,
elle fait poser ses sujets – des personnes qui n’ont jamais été photographiées autrement que dans un cadre
formel – accompagnés de leurs accessoires personnels, outils de travail ou animaux de compagnie, pour
mieux exprimer leurs intérêts et leur personnalité. Elle prend ses photos en gros plan et en utilise certaines
pour ses cartes postales. De toute évidence, Vivian est autodidacte : elle apprend son métier en lisant, en
visitant des expositions, en fréquentant d’autres photographes et en pratiquant assidûment. On ne sache pas
qu’elle ait jamais suivi des cours.
Pour Vivian, l’année qu’elle passe dans les Alpes marque un tournant décisif. La propriété de Beauregard,
vendue aux enchères, lui laisse un pécule qui correspondrait aujourd’hui à 50 000 dollars, ce qui lui permet
de se lancer dans une carrière de photographe.

Vivian Maier 87
New York : la nounou photographe
Rentrée à New York au printemps 1951, Vivian, à l’aise avec les enfants, trouve un emploi stable de nourrice,
une activité souple qui lui permet de passer du temps dehors. [...] Dans ses portraits, elle représente toutes
les classes sociales. Sa destination préférée est Central Park, car elle y croise les destins de personnes
de toutes races, de tous âges et de tous milieux sociaux. Aimant la diversité de la condition humaine, elle
n’hésite pas à photographier, pour sa documentation privée, des épaves humaines en piteux état – sales,
ivres et épuisées –, faisant fi du respect de leur vie privée. Les studios de photo de la 59e Rue et de la
3e Avenue mettent à sa disposition des chambres noires où elle peut développer ses pellicules et tirer ses
photos, mais elle fait aussi appel aux services d’officines professionnelles. Après un an de travail de nourrice
et de prise de vues dans la ville, Vivian investit dans un appareil photo coûteux, apprécié des professionnels
et des amateurs avertis : le Rolleiflex. Conçu pour être tenu au niveau de la taille, il permet, éventuellement,
de photographier discrètement, et, parce qu’il ne cache pas le visage du photographe, il autorise un contact
visuel direct avec le sujet. [...] Elle cherche à s’intégrer dans les milieux photographiques de la ville et suit
les professionnels pour observer leurs techniques. Particulièrement attirée par le photojournalisme, elle se
rend dans les commissariats de police pour couvrir les arrestations, n’hésitant pas à sillonner les quartiers
louches pour en photographier tous les débordements. De même, passionnée de cinéma et attirée par les
célébrités, elle fréquente – à l’instar des premiers paparazzi – les plateaux de tournage et les premières
au cinéma. [...] Dotée d’une forte conscience sociale, elle croit en l’égalité sous toutes ses formes. Elle est
ouverte à tous les milieux socio-économiques, aux femmes de la haute société aussi bien qu’aux classes
laborieuses. Elle photographie des personnes de différentes races dans leur vie quotidienne ; s’intéressant
tout particulièrement au sort des Amérindiens, elle profitera plus tard de ses vacances pour leur rendre visite,
aux États-Unis et au Canada, et les photographier dans leur habitat. Elle a défendu les droits des femmes
avant même que n’existe un véritable mouvement féministe.

Le chemin de Chicago
Vivian a trente ans quand elle arrive sur la côte ouest, mais, après quelques mois, elle est déçue. Hollywood
est un monde très fermé, et, pour elle, Los Angeles est dépourvu de tout intérêt culturel. Pour subvenir
à ses besoins, elle accepte un emploi de nourrice chez un trio de musiciens, dont elle garde les enfants
quand les parents sont en tournée. Leur dernier concert se déroulant à Chicago, Vivian se retrouve dans
cette ville totalement par hasard. Elle répond alors à une annonce pour travailler dans la banlieue nord,
et elle est engagée en janvier 1956 pour s’occuper des petits garçons de la famille Gensburg, dans leur
maison de Highland Park. Elle y restera onze ans. Cette période a été, semble-t-il, la plus heureuse de sa
vie. [...] Dans les banlieues riches, Vivian a été une présence très visible et, près de soixante-cinq ans plus
tard, presque tout le monde se souvient encore d’elle. Par son aspect physique unique et son apparence
impassible, elle se distinguait – selon la plupart des témoignages – des membres de la famille Gensburg,
dans laquelle elle se sentait néanmoins à l’aise et en sécurité. Vivian frappait par sa stature, avec son 1,73
mètre, son torse bien charpenté, son manteau trop grand pour elle, son chapeau aux bords flottants et sa
démarche lourde. Toujours en mouvement, elle parcourait les quartiers sur son VéloSoleX ou à bicyclette,
portant en bandoulière ses multiples appareils photos. [...] En 1959, Vivian prend un congé de six mois pour
parcourir le monde à bord d’un cargo mixte qui fait escale dans plusieurs villes portuaires d’Asie, d’Afrique et
d’Europe. Le fait qu’elle se lance seule dans cette aventure témoigne d’une curiosité, d’un courage et d’une
indépendance d’esprit hors du commun. Au cours de ce périple, elle prend plus de cinq mille clichés qui
semblent couvrir, entre autres, toutes les rizières de Thaïlande et tous les turbans d’Inde. Jusqu’à la fin de sa
vie, elle pourra se targuer d’avoir fait le tour du monde.

Chicago : les années 1960 et 1970


Au fur et à mesure des années, toutefois, elle se tourne de plus en plus vers des sujets liés à la politique.
Moins intimes, ses photos accordent plus de place aux événements de l’époque : les manifestations pour
les droits civils, les marches des femmes, les élections qui divisent. Une partie de son travail prend aussi
une tournure plus abstraite, par exemple quand elle photographie les slogans et les graffitis qui fleurissent
sur les murs de Chicago. [...] À trente ans, elle se met à collectionner les vieux journaux, comportement qui,
s’accentuant progressivement, révèle une compulsion pathologique à accumuler. Cette maladie, souvent
associée à une vie difficile et à des carences affectives dans l’enfance, correspond à un besoin d’amasser
pour combler un vide. En plus des journaux, Vivian amasse ses photos, qu’elle est de moins en moins
capable de partager avec son entourage. [...] Au milieu des années 1970, Vivian n’utilise plus guère que
le Leica et la diapositive couleur, ce qui lui permet d’éclaircir sa production et de lui ajouter une nouvelle

88 Vivian Maier
dimension. Elle explore aussi d’autres médiums : le film, avec une caméra Super-8 qui l’accompagne dans la
rue, et l’enregistrement audio, avec un magnétophone dont elle se sert pour mener des entretiens avec des
connaissances ou des étrangers.

La fin de vie
Dans les années 1980 et une partie des années 1990, Vivian s’est occupée d’enfants, de personnes âgées
et d’un enfant handicapé. [...] Vivian n’a cessé de prendre des photos avec passion, mais elle les montrait
rarement ; à de nombreux employeurs, elle cachait même le fait qu’elle possédait un appareil photo. [...]
Vivian a travaillé jusqu’en 1996 et pris sa retraite à l’âge de soixante-dix ans, car considérée comme trop
âgée pour s’occuper de jeunes enfants. Elle a continué de s’intéresser aux arts. À partir du milieu des années
1980, toutefois, elle délaisse progressivement la photographie pour l’abandonner définitivement en 1999, dix
ans avant sa mort. Elle semblait avoir perdu de son dynamisme et ne plus ressentir le besoin de s’exprimer,
mais, jusqu’à la fin, elle continuera de s’entourer de journaux et de photographies. [...] Ce qui a fait le succès
de son travail, c’est son talent et sa ténacité. Son immense force de caractère lui a permis de couper les ponts
avec une enfance difficile et une famille particulièrement problématique, et de sortir du lot que lui réservait
la vie pour se créer une existence indépendante et heureuse. Dans ses dernières années, les garçons de la
famille Gensburg aident Vivian à trouver un appartement avec vue sur le lac Michigan, et chaque jour, leur
ancienne nounou s’assoit sur un banc et regarde l’eau. Chaque jour aussi, elle lit le New York Times, mais,
comme beaucoup de personnes âgées, elle se désintéresse peu à peu du monde. Restant à l’écart, elle
ne cherche pas à converser avec d’autres personnes, sauf quand elles parlent français. Un jour, Vivian se
heurte la tête contre le trottoir en tombant. Elle ne se remettra jamais complètement de sa chute et passe les
derniers mois de sa vie dans une maison de retraite, où elle meurt le 21 avril 2009, à l’âge de quatre-vingt-
trois ans. [...] Vivian a eu une vie satisfaisante et bien remplie : elle a parcouru le monde, rencontré toutes
sortes de personnes, côtoyé des stars, apprécié les arts sous toutes leurs formes, suivi l’actualité et défendu
l’égalité des droits. Et elle a dépeint l’universalité de la condition humaine dans un ensemble incomparable
de photographies, qui trouvent des résonances dans le monde entier et lui valent aujourd’hui d’occuper une
place particulière.

Ann Marks

Vivian Maier 89
IV. Avec eux, je marche

Autoportraits

Ce visage -
Si c’est celui d’une femme, il regarde ailleurs.
Moi, je lui en ai promis d’autres - Qui se font oublier.
Cette image -
Sans cesse, je la sème,
Sur des pistes au-dehors brouillon.
Je les habite comme on habite un bout de table.
Comme on griffonne, je me mets de côté.
Moi, je n’ai pas de visage. Rien qu’une fugue de miroirs.
Un miroir manquant. A tout autre. A ceux qui manquent.
Je ne souris pas.
Je ne pleure pas.
J’absorbe.

Si quelque part mon reflet surgit,


C’est que vous me l’avez tendu.
Comme à une autre.

Ce reflet -
J’en dessine les contours avec un seul doigt.
Une vitre, ce n’est jamais que du sable.
Et j’ai tout le temps pour moi. Il est de mon côté, le sable.
Le verre, toutes les vitres pourront fondre jusqu’au noir
Me renvoyer à l’introuvable
Soutenir un regard rougi, frotté à la transparence
Me renvoyer à vous, mes hôtes.
D’autres yeux se planteront dans les miens.
La rue ne regarde pas par-dessus mon épaule, vous savez.
Et j’ai la mémoire des ombres.
J’en ai une pour chacun de vous.

Scènes de rue

Je fais silence. J’écoute.


Je colle mon oreille à la lumière.
Cette sirène de la rue, elle m’étourdit. Me dilue.
Je ne sais plus laquelle de nous deux appelle l’autre.
Et tient l’autre. En alerte. En équilibre. Suspendue.

J’éclos d’un ventre de neige qu’on appelle vertige.


J’éclos en même temps que des sons acrobates.
Avec eux, je m’aligne, me superpose, roule, voltige.
Libérée. Dissoute. Neuve.

Je fais silence. J’attends l’écho. La rupture.


J’attends qu’une note prenne un virage trop serré
Et qu’un ballon éclate
Qu’un cri perce une bouche
Et qu’une petite voix, au coin, vienne l’essuyer.

90 Vivian Maier
Tout à l’heure, un flocon de neige de plus
Touchera le sol dans un bruit assourdissant.
J’en serai. Partout. Vibrante. Avec toute forme.
En accord avec tout mouvement.
J’attendrai. J’écouterai à en devenir aveugle.
C’est ainsi que j’éclos.
Tout éclot de cette longue impatience.

Formes

Ce dos -
Si c’est celui de l’Homme, il crèvera l’écran.
Je lui promets des premiers rôles de soldat Inconnu,
A la scène comme à la rue
Où je l’épouserai sans gants blancs.
Ma vie se raconte à dos d’homme
Sous la balance du ciel.
Et dans les salles obscures
Mes héros prennent place - en vous,
Vous, qui vous disputez le dernier rang.

Ces poèmes - en vous-


Je les glane, les égraine, je les ramasse à temps.
Comme des petits cailloux, ces porte-bonheurs de rien
Qui traînent, ça et là, les espoirs que vous préférez taire.
J’aime être le cil sur votre joue.
Et n’importe quel autre vœu.
Pourvu que vous le glissiez dans une poche trouée,
Qu’il tombe par terre et embrasse toutes les formes.

Vos carnets, trèfles, marguerites, secrets incolores, je les ramasse à temps.


Je les effeuille à cœur. Jusqu’à leur dernière habitude.
Et les rhabille un instant. Il se peut qu’ils retombent.
Il se peut que je tombe comme eux, pétale après pétale.
Il se peut que j’aime, un point c’est tout.
Et seulement sous des parapluies noirs, à l’abri de la lumière.

Je suis l’épousée de l’invisible au dos courbé, souffrant peut-être,


Mais toujours plus lourd des ailes de la vie.

Un dos – ça sauve aussi.

Céline Walter

Vivian Maier 91
journal de l’exposition
publication en coédition Rmn – Grand Palais /diChroma photography
en vente dans toutes les librairies et sur boutiquesdemusees.fr
30 x 37 cm, 24 pages, 40 illustrations, 6 €
par Gaëlle Josse avec la participation d’Anne Morin

Ce journal est réalisé à partir d’un choix de photographies de Vivian Maier (1926-2009) qui se sont révélées
des moments clés de sa vie, ces séquences évoquent les thèmes chers et récurrents de son travail.

Dans les années 1950, l’artiste marchait dans la ville munie d’un Rolleiflex. Chaque visage, chaque silhouette
prise allait raconter une histoire « comme si chaque vie entrevue devait livrer son secret ». Elle était très
inspirée par les scènes et les portraits d’enfants, ils étaient importants dans son oeuvre et rendaient une
impression joyeuse et juste ou encore poignante.
Les autoportraits de l’artiste constituent certainement la part la plus originale et la plus énigmatique de son
travail. Elle jouait aussi avec sa propre identité.

Vivian Maier « empoignait la vie qui était partout où elle portait son regard. Elle la saisissait par petites
séquences, elle l’observait, elle la suivait. »
Une biographie de l’artiste termine ce journal et raconte la suite de son l’histoire… par la découverte de ses
photographies.

__

Gaëlle Josse est l’auteure de nombreux romans salués tant par les lecteurs que par la presse, traduits
dans plusieurs langues, étudiés dans les lycées. Elle a publié en 2019 aux éditions Noir sur Blanc un récit
biographique sur Vivian Maier, Une femme en contre-jour, paru également en poche, chez J’ai lu, en 2020.
Son dernier livre, Ce matin-là, est paru en janvier 2021 aux éditions Noir sur Blanc.

92 Vivian Maier
développements numériques
in situ

un Super Zoom interactif


Une installation numérique est proposée au cœur des parcours d’exposition du Musée du Luxembourg.
Interactif, ce programme est accessible grâce à une tablette tactile et interconnecté à un grand écran vidéo en
haute définition. Il permet de découvrir, suivant différentes approches, une sélection d’œuvres de l’exposition
en cours.

du streetstyle avant l’heure !


Vivian Maier nous livre un exceptionnel panorama des modes de la rue, dans les Chicago et New York
des années 50 et 60. Catherine Ormen, historienne de la mode, aiguise notre regard avec humour sur une
sélection de 21 œuvres.

l’application du Musée du Luxembourg

Le Musée du Luxembourg met à disposition une application mobile gratuite sur les stores d’Apple et de
Google. Un outil indispensable pour suivre l’actualité, préparer sa venue, vivre pleinement les expositions et
les événements du musée.

Elle offre un parcours découverte gratuit, seul ou ensemble, et certains contenus de l’exposition : visuels,
textes de salle, ainsi qu’un parcours musicl. Elle permet de conserver en souvenir ses œuvres préférées, ses
plus belles photographies, ses meilleurs moments de visite, et de rester en contact.

Les audioguides peuvent y être téléchargés directement, en achats intégrés : adulte (français et anglais) et
enfant (français) au prix de 3,49 €.

https://tinyurl.com/luxappli

promenade musicale originale, Emilie Weibel pour Tsuku Boshi


Garder le plus longtemps possible la saveur du moment, de la lumière, des sons : c’est ce que propose Emilie
Weibel dans ses chansons portées par une voix fantomatique, comme floutée par la brume enveloppante
de la ville, comme un écho aux mondes improbables et intrigants de Vivian Maier. Habitant à Brooklyn et
originaire de Lausanne, Emilie Weibel chante, compose et enseigne la musique aux enfants de maternelle
et primaire.

téléchargement gratuit de cette promenade sonore sur museeduluxembourg.fr et à partir de l’App mobile du
musée

le site internet

www.museeduluxembourg.fr
infos pratiques, articles, activités jeune public

Vivian Maier 93
autres sites internet

Histoire par l’image


Conçu par la Rmn - Grand Palais en coproduction avec la Direction générale des patrimoines du ministère
de la Culture et disponible en ligne gratuitement depuis 2001, le site l’Histoire par l’image s’adresse à tous,
familles, enseignants, élèves, mais également à tous les curieux, amateurs d’art et d’histoire. Il regroupe
aujourd’hui 1 530 articles et bientôt 3 000 images. Avec 3, 8 millions de visiteurs annuels, il est un des sites
de ressources incontournables en histoire et en histoire de l’art.

le MOOC photo
Photographe occasionnel, amateur de photographie ancienne, instagrammeur frénétique, collectionneur
d’appareils… Ce nouveau cours s’adresse à tous ceux qui s’intéressent à la photographie, à son histoire,
à ses techniques et à ses grands noms. Il invite aussi chacun à réfléchir à sa pratique, à s’inspirer des
grands pour explorer de nouveaux chemins. Réalisé par la Rmn - Grand Palais et la Fondation Orange, ce
MOOC propose, en six séquences, de comprendre les aspects techniques et historiques : de l’évolution des
procédés au rayonnement de la photographie dans la société ; il aborde également les grands mouvements
ainsi que les auteurs et les clichés qui ont marqués l’histoire de la photographie.

les réseaux sociaux

- la bande annonce de l’exposition (durée entre 45 secondes et 1 minute), diffusion sur YouTube / site
internet 10 jours avant l’ouverture de l’exposition ;
- la présentation de l’exposition par la commissaire Anne Morin (durée 4 à 5 minutes), diffusion sur YouTube
/ site Internet / réseaux sociaux / appli autour du 15 septembre ;
- 4 pastilles vidéo pour les réseaux sociaux, une œuvre présentée puis un carton avec les dates de
l’exposition. ces 4 pastilles seront ensuite assemblées pour en faire une vidéo 4 images, 1 expo diffusée sur
la chaîne YouTube ;
- une série d’animation autour d’œuvres, d’infographies et d’archives pour découvrir la mystérieuse Vivian
Maier, ses passions, les lieux qu’elle a fréquentés… ;
- des quizz élaborés à partir des portraits des personnages capturés par Vivian Maier dans les rues de New-
York, Chicago…
- sur Instagram, un concours photo sur le thème de l’autoportrait.

94 Vivian Maier
programme « du streetstyle avant l’heure ! »
dispositif numérique (borne tactile et écran HD) situé en section 2
Vivian Maier nous livre un exceptionnel panorama des modes de la rue, dans les Chicago et New York
des années 50 et 60. Catherine Ormen, historienne de la mode, aiguise notre regard avec humour sur une
sélection de 21 œuvres.

textes écrits par Catherine Ormen

Le regard formé par les magazines de mode qu’elle accumulait en indescriptibles piles, Vivian Maier aurait
sans aucun doute pu faire carrière dans la photographie de mode. Mais bien sûr, il lui aurait fallu se plier à
des exigences commerciales… Or, loin de toute commande, elle est donc restée libre. Sensible à l’allure
graphique d’une silhouette, repérant immanquablement dans la foule un chapeau singulier, un accessoire
étrange ou un assemblage de motifs inhabituel, elle livre ainsi un exceptionnel panorama des modes de la
rue.

introductions des 4 parties du programme

1. VIVIAN MAIER, PHOTOGRAPHE DE MODE ?


Le photographe de mode est soumis à des contraintes commerciales. Il doit mettre en valeur un produit,
s’adresser à un public sans, bien souvent, avoir le choix des mannequins ou de l’environnement. Vivian
Maier, elle, choisit ses sujets au fil de ses pérégrinations. Ses photos sont « volées », prises sur le vif, à
priori, non mises en scène. En cela, elle anticipe sur les pratiques des professionnels des années 1950, qui
commençaient à peine à sortir de leurs studios.

2. CHAPEAU !
Le chapeau est encore porté après la Seconde Guerre mondiale. Il n’est, en effet, pas convenable pour
une femme de sortir « en cheveux ». C’est aussi l’accessoire de mode par excellence, le point d’orgue de
la toilette. Le couvre-chef masculin est quant à lui partie prenante de l’élégance mais aussi des règles de
sociabilité, notamment lors du salut. Les pratiques vont d’un simple petit « coup de chapeau » au fait de
se découvrir complètement. Mais le port du chapeau commence à tomber en désuétude dès le milieu des
années 1950.

3. LE ROLE ESSENTIEL DE L’ACCESSOIRE


C’est souvent un chapeau, bien sûr, mais ce peut être aussi un foulard, un sac, des chaussures, ou des
bretelles, qui changent l’allure d’une toilette ou même la manière de se tenir. Vivian Maier le sait. Sur certaines
de ses photos, l’accessoire est le centre de ses préoccupations.

4. MOTIFS
Les tissus imprimés sont très populaires dans les années 1950. C’est la grande époque d’Horrockses
Fashions, « la robe de coton dans laquelle toute femme se sent comme une reine » et chacune en rêve ! Les
motifs de fleurs, de légumes, les pois, les rayures, les carreaux, tout comme les dessins abstraits inspirés
par la technologie de l’ère nucléaire, s!associent souvent pour former des mélanges que les générations
précédentes auraient regardés d!un très mauvais oeil…

Vivian Maier 95
programmation culturelle

cycle de conférences

au cinéma Les 3 Luxembourg, 67, rue Monsieur Le Prince, Paris 6e


réservation obligatoire sur museeduluxembourg.fr, entrée gratuite

conférence de présentation, jeudi 23 septembre à 18h30


avec Anne Morin, commissaire de l’exposition et directrice de diChroma photography
Découverte pour la première fois en 2007, l’œuvre photographique de Vivian Maier surprend par son ampleur
autant que par la constance et l’authenticité de la recherche dont elle témoigne. Au cours de cette conférence,
la commissaire de l’exposition présentera le projet élaboré pour le Musée du Luxembourg, qui comprend de
nombreuses images et archives inédites.

projection du documentaire A la recherche de Vivian Maier, jeudi 30 septembre à 19h35


Réalisé en 2013, ce documentaire en forme d’enquête fait le récit de la découverte des photographies de
Vivian Maier et donne des éléments sur la vie de la photographe, grâce à un patient travail de recherche ainsi
que des témoignages de personnes l’ayant bien connue.

rencontre autour d’Une femme en contre-jour, jeudi 14 octobre à 18h30


avec Gaëlle Josse, écrivain, et Manon Frappa, éditrice
Dans Une femme en contre-jour, Gaëlle Josse part sur les traces de Vivian Maier, femme insaisissable,
multiple, de ce destin qui s’écrit entre la France et l’Amérique, une vie de solitude, de pauvreté, de lourds
secrets familiaux et d’épreuves. Au cours d’une discussion ponctuée de lectures, l’auteur partage avec
le public l’histoire d’une femme libre, à la personnalité complexe et parfois déroutante, d’une perdante
magnifique, qui a choisi de vivre les yeux grands ouverts, son rendez-vous manqué avec la gloire et, peut-
être aussi, avec sa propre vie.

Chicago et son architecture, jeudi 18 novembre à 18h30


avec Claude Massu, historien de l’architecture, professeur émérite à l’Université Paris1 Panthéon-Sorbonne
Des banlieues résidentielles aux gratte-ciel du centre-ville en passant par les bords du lac Michigan, Vivian
Maier s’est attachée à photographier sans relâche la ville de Chicago dans laquelle elle s’est installée dès
1956. Cette conférence retracera l’histoire architecturale exceptionnelle de cette ville.

Vivian Maier, d’un moment à l’autre, jeudi 25 novembre à 18h30


Avec Arnaud Claass, photographe et théoricien de la photographie
Cette conférence proposera une méditation sur la singularité stylistique de l’œuvre de Vivian Maier. Elle
abordera sa façon unique d’élaborer, au hasard des rues, un « théâtre du monde » à la beauté parfois cruelle.

96 Vivian Maier
événements
Me and my nanny*
pour les 3-9 ans avec un accompagnateur
mercredi 13 octobre et 8 décembre à 14h30 et 15h30, durée de la visite : 30mn, plus le temps de la
photographie
Vivian Maier prenait soin de faire découvrir aux enfants dont elle avait la charge le monde qui les entourait
pour éveiller leur curiosité. Dans cet esprit, le Musée du Luxembourg souhaite proposer aux plus jeunes
un moment unique avec une personne qui s’occupe d’eux : après une courte visite spécialement adaptée,
l’enfant et son accompagnateur posent ensemble devant un photographe et repartent avec leur portrait
souvenir.
*Me and my nanny = ma nounou et moi

Nuit Blanche
samedi 2 octobre de 19h30 à 1h, dernière entrée 00h30
entrée libre et gratuite
Plonger dans l’atmosphère unique, pleine d’humour, de sentiment et de mystère, des photographies de
Vivian Maier avec une soirée de lecture poétique face aux œuvres et de musique jazz.

Soirée Carnet de dessin


mardi 5 octobre de 19h à 21h, gratuit pour les moins de 26 ans, 10 € au-delà
En couleurs ou en noir et blanc, croquer les scènes de rue de Vivian Maier, ou bien s’inspirer de ses images
élaborées de manière très graphique : au cours de cette soirée ouverte à tous, chacun vient avec son
matériel et va à la rencontre de l’œuvre de la photographe de façon active, par le dessin.

Vivian Maier 97
activités pédagogiques
visite guidée générale
à partir de 13 ans, durée : 1h15
tous les jours à 12h15, du vendredi au lundi à 17h, le lundi à 20h
pendant les vacances scolaires des séances exceptionnelles sont proposées à 14h30
Images d’un certain rêve américain mais aussi de ses limites, retrouvées souvent sans indication de date ni de
lieu de prise de vue, les photographies de Vivian Maier gardent une part de mystère. A travers l’analyse d’une
sélection d’images dans l’exposition, cette visite menée par un guide-conférencier lève une partie du voile sur
l’œuvre d’une vie.

visite guidée « l’œil mode de Vivian Maier », par Catherine Örmen, historienne de la mode
à partir de 13 ans, durée : 1h15
jeudi 21 octobre à 12h15, le lundi 15 novembre à 20h, le lundi 6 décembre à 20h, le jeudi 6 janvier à 12h15
Si Vivian Maier n’était pas une photographe de mode, elle a manifesté un attrait particulier pour les modes
de la rue. Nourrie par l’analyse des magazines qu’elle accumulait en indescriptibles piles, elle s’est forgé un
« œil mode ». Repérant immanquablement l’élégance d’une silhouette, la malicieuse Vivian Maier pouvait
aussi se concentrer sur un détail, celui qui distingue ou celui qui flanque tout par terre… À travers ces photos
sans mise en scène et sans concession, cette visite fait découvrir un rare panorama de ce qu’on appellerait
aujourd’hui le streetstyle.

visites en famille
à partir de 6 ans. Durée : 1h
dimanches à 14h30
en anglais, un samedi sur deux à 14h30
Des pieds qui sortent d’une piscine, un homme dont la tête a été remplacée par un ballon, une fillette au visage
barbouillé de chocolat : par leurs sujets autant que part leurs points de vue, les images de Vivian Maier portent
la marque d’un œil enfantin. Un conférencier du Musée fait découvrir en famille ce regard qui découvre dans
le réel des centaines de motifs surprenants.

visites kids
pour les 3-5 ans. durée : 30 mn
à 9h30 les samedis 9 octobre, 6 novembre, 4 décembre et 8 janvier
Vivian Maier donne rendez-vous aux plus petits et leurs proches : avec un conférencier, ils découvrent en
douceur l’œuvre de la photographe à travers une visite contée pleine de surprises et de jeux, à l’image de ce
que voulait transmettre cette gouvernante si particulière.

visites-ateliers enfants : le petit monde de Vivian Maier


à partir de 6 ans. durée : 2h (visite 45mn, atelier 1h15)
à 14h15 les 1er et 4 novembre, les 20, 23 et 30 décembre
Les enfants suivent une visite qui leur fait découvrir la singularité du regard de Vivian Maier sur le monde qui
l’entourait, puis, dans l’atelier, ils reconstruisent en miniature l’univers de la photographe. Dans un petit volume
qu’ils rapporteront chez eux, ils reconstituent l’esprit de ces décors de ville américaines, peuplées d’ombres,
de reflets, mais aussi de figures étonnantes.

visites scolaires
de la maternelle au supérieur.
durée : de 45 mn à 1h15 en fonction des niveaux
en période scolaire hors jours fériés, le lundi, le vendredi et le samedi à 14h30 et le mardi, le mercredi et le
jeudi à 10h30 et à 14h30
Les classes viennent à la rencontre de celle qui a photographié inlassablement la vie dans les grandes villes
américaines de la deuxième moitié du vingtième siècle. Un conférencier accompagne les élèves en fonction
de leur âge à la découverte de ces images inoubliables.

98 Vivian Maier
Musée du Luxembourg

En 2019 à la suite d’une procédure de mise en concurrence, le Bureau du Sénat a décidé, de confier à
nouveau la délégation de service public pour la gestion du Musée du Luxembourg à la Réunion des musées
nationaux - Grand Palais du 1er janvier 2020 au 31 juillet 2026.

Depuis février 2011, la Rmn - Grand Palais a produit dans l’écrin du Musée du Luxembourg 20 expositions
dont la qualité scientifique a été saluée par la critique. Elles ont permis au public de découvrir ou redécouvrir
de grandes figures et thématiques de l’histoire de l’art. La programmation a été marquée par d’immenses
succès populaires, notamment l’exposition Chagall. Entre guerre et paix en 2013, ou plus récemment,
Alphonse Mucha. Le Musée a exposé dernièrement Peintres femmes. 1780-1830. Naissance d’un combat
et ouvrira au printemps prochain l’exposition Pionnières. Artistes femmes dans le Paris des années folles.

D’abord installé dans le Palais du Luxembourg, que Marie de Médicis fait construire entre 1615 et 1630, le
Musée du Luxembourg est le premier musée français ouvert au public en 1750. Les visiteurs peuvent alors
y admirer les vingt-quatre toiles de Rubens à la gloire de Marie de Médicis et une centaine de tableaux
provenant du Cabinet du Roi, peints par Léonard de Vinci, Raphaël, Véronèse, Titien, Poussin, Van Dyck ou
encore Rembrandt. Après le transfert de ces oeuvres au Louvre, le Musée du Luxembourg devient, en 1818,
le « musée des artistes vivants », c’est-à-dire l’équivalent du musée national d’art contemporain. David,
Ingres, Delacroix, entre autres, y sont exposés.

Affectataire du Palais et du Jardin du Luxembourg en 1879, le Sénat fait édifier le bâtiment actuel entre 1884
et 1886. Les impressionnistes y sont pour la première fois exposés dans un musée national, grâce au legs
Caillebotte qui comporte des oeuvres de Pissarro, Manet, Cézanne, Sisley, Monet, Renoir... Cette collection
se trouve aujourd’hui au musée d’Orsay. Fermé après la construction d’un musée national d’art moderne
au Palais de Tokyo en 1937, le Musée du Luxembourg rouvre ses portes au public en 1979. Le Ministère
de la Culture y organise des expositions sur le patrimoine des régions et les collections des musées de
province, le Sénat conservant un droit de regard sur la programmation et l’usage du bâtiment. En 2000, le
Sénat décide d’assumer à nouveau l’entière responsabilité du Musée du Luxembourg, afin de conduire une
politique culturelle coordonnée dans le Palais, le Jardin et le Musée.

S’il a pour missions premières, en sa qualité d’assemblée parlementaire, le vote de la loi, le contrôle du
Gouvernement, l’évaluation des politiques publiques et la prospective, le Sénat se doit également de mettre
en valeur le patrimoine dont il est affectataire. Pour garantir un rayonnement et un niveau d’excellence dans la
production et l’organisation des expositions présentées au Musée du Luxembourg, le Sénat a choisi de faire
appel à des professionnels de ce secteur. Le Musée du Luxembourg s’est ainsi imposé au fil des ans comme
l’un des principaux lieux d’expositions parisiens, en permettant à ses très nombreux visiteurs d’apprécier les
chefs-d’oeuvre de Botticelli, Raphaël, Titien, Arcimboldo, Véronèse, Gauguin, Matisse, Vlaminck, Modigliani,
Chagall, Fragonard…

La Rmn – Grand Palais est l’un des premiers organisateurs d’expositions dans le monde. Exposer, éditer,
diffuser, acquérir, accueillir, informer : elle contribue, pour tous les publics, à l’enrichissement et à la meilleure
connaissance du patrimoine artistique aux niveaux national et international.

toute l’actualité du Musée du Luxembourg sur museeduluxembourg.fr


Vivian Maier 99
Shigeru Ban
Le Musée du Luxembourg a fait appel à Shigeru Ban et Jean de Gastines, architectes renommés pour
la qualité esthétique et le souci environnemental de leurs réalisations, pour concevoir l’ensemble des
aménagements intérieurs des espaces publics du Musée. Ils ont notamment créé spécialement une série de
mobiliers en tubes de carton recyclé (bancs, tables, comptoirs), installés dès 2011.

© Nicolas K

© Didier Boy de la Tour

Deux structures temporaires extérieures ont également été érigées pour abriter, à l’avant du Musée, le
restaurant-salon de thé et à l’arrière, les ateliers pédagogiques ou des manifestations privées. Ces deux
structures ont fait en 2020 l’objet d’importants travaux de rénovation, de leurs façades notamment, afin de
leur restituer la transparence souhaitée par leur concepteur et permettre ainsi une parfaite synergie entre
l’intérieur des bâtiments et leur environnement immédiat.

pour les 2 visuels © droits réservés

Shigeru Ban est un architecte japonais de notoriété internationale. Il est réputé pour l’utilisation, dans
ses constructions, de matières de type papier et carton, en lien avec ses préoccupations humanitaires et
environnementales. On lui doit en 1994 le Miyake design studio Gallery à Tokyo, en 1995 l’église de papier
de Kobe, en 2000 le pavillon du Japon en collaboration avec Frei Otto à l’exposition universelle d’Hanovre,
en 2013 la Cardboard Cathedral de Christchurch.

L’identité forte de ses réalisations a incité des institutions telles que le MoMa de New York ou la Fondation
Guggenheim à lui commander des projets pour des installations temporaires. En 2014, il a reçu le Pritzker
Prize qui récompense chaque année le travail d’un architecte vivant qui a montré, à travers ses projets et ses
réalisations, les différentes facettes de son talent et qui a eu un apport significatif à l’architecture.

Il a, avec Jean de Gastines, livré le Centre Pompidou de Metz en mai 2010 et la Seine Musicale à Boulogne-
Billancourt en 2017.
100 Vivian Maier
informations pratiques
adresse
Musée du Luxembourg
19 rue Vaugirard
75006 Paris

téléphone
01 40 13 62 00

ouverture
tous les jours de 10h30 à 19h, nocturne jusqu’à 22h le lundi
fermeture anticipée à 18h les 15 septembre, 24 et 31 décembre

tarifs
13€ ; TR 9€,
spécial Jeune 16-25 ans : 9€ pour 2
personnes du lundi au vendredi après
16h
gratuit pour les moins de 16 ans,
bénéficiaires des minima sociaux,
illimité avec le pass Sésame Escales
réservation conseillée

accès
métro St Sulpice ou Mabillon
rer B Luxembourg
bus : 58 ; 84 ; 89 ; arrêt Musée du Luxembourg / Sénat

informations et réservations
museeduluxembourg.fr

audioguides
français, anglais et version enfants en français
tarif : 5€, tarif Sésame Escales : 4€

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visuels disponibles pour la presse
autorisation de reproduction uniquement pendant la durée de l’exposition
et pour en faire le compte-rendu

Autorisation de reproduction uniquement pendant la durée de l’exposition et pour en faire le compte-rendu.


Reproduction authorised only for reviews published during the exhibition.

Chaque photographie doit être accompagnée de sa légende et du crédit photographique appropriés.


Each image should include the proper credit line.

Toute reproduction en couverture ou à la une devra faire l’objet d’une demande d’autorisation auprès du
service presse de la Réunion des musées nationaux-Grand Palais.
No publication may use an image as a cover photo for a magazine, special insert, Sunday magazine, etc., without the prior consent of
the press office of Réunion des musées nationaux-Grand Palais

Les sites web ne peuvent reproduire les images dans une résolution supérieure à 72 dpi.
Internet use shall be restricted to low resolution images, no greater than 72 dpi.

Suite à la reproduction illégale d’images et à la mise en vente de contrefaçon, toutes les images numériques fournies devront être
détruites après utilisation spécifiée dans les conditions ci-dessus.

(21 visuels)

Vivian Maier
Bibliothèque publique de New York
vers 1954
tirage argentique, 2012
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof Collection and
Howard Greenberg Gallery, NY

Vivian Maier
Sans lieu, sans date
tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof Collection and
Howard Greenberg Gallery, NY

102 Vivian Maier


Vivian Maier
Chicago, sans date
tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof Collection and
Howard Greenberg Gallery, NY

Vivian Maier
Chicago, 1960
tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof Collection and
Howard Greenberg Gallery, NY

Vivian Maier
Sans lieu, sans date
tirage chromogène vintage
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof Collection and
Howard Greenberg Gallery, NY

Vivian Maier 103


Vivian Maier
Région de Chicago, v. 1960
tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof Collection and
Howard Greenberg Gallery, NY

Vivian Maier
Chicago, février 1961
tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof Collection and
Howard Greenberg Gallery, NY

Vivian Maier
New York, 1953
tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof Collection and
Howard Greenberg Gallery, NY

104 Vivian Maier


Vivian Maier
Sans lieu, 1955
tirage argentique, 2014
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof Collection and
Howard Greenberg Gallery, NY

Vivian Maier
Chicago, 1957
tirage argentique, 2012
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof Collection and
Howard Greenberg Gallery, NY

Vivian Maier
New York, 31 octobre 1954
tirage argentique, 2012
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof Collection and
Howard Greenberg Gallery, NY

Vivian Maier 105


Vivian Maier
Chicago, années 1960
tirage argentique, 2014
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof Collection and
Howard Greenberg Gallery, NY

Vivian Maier
Chicago, 16 mai 1957
tirage argentique, 2012
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof Collection and
Howard Greenberg Gallery, NY

Vivian Maier
Chicago, IL, 1954
tirage argentique, 2014
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof Collection and
Howard Greenberg Gallery, NY

106 Vivian Maier


Vivian Maier
New York, 3 septembre 1954
tirage argentique, 2014
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof Collection and
Howard Greenberg Gallery, NY

Vivian Maier
Notre-Dame de Paris, 6 septembre 1959
tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof Collection and
Howard Greenberg Gallery, NY

Vivian Maier
Chicago, 1962
tirage argentique vintage, vers 1962
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof Collection and
Howard Greenberg Gallery, NY
Verso tamponné et signé à l’encre par John Maloof

Vivian Maier 107


Vivian Maier
Sans lieu, sans date
tirage chromogène vintage
collection privée
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof Collection and
Howard Greenberg Gallery, NY

Vivian Maier
Chicago, 1956
tirage argentique, 2014
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof Collection and
Howard Greenberg Gallery, NY

Vivian Maier
Digne, 11 août 1959
tirage argentique, 2020
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof Collection and
Howard Greenberg Gallery, NY

108 Vivian Maier


affiche de l’exposition
Vivian Maier
Chicago, sans date
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof Collection and
Howard Greenberg Gallery, NY

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avec le soutien de

Women In Motion

L’engagement de Kering auprès des femmes est au cœur des priorités du Groupe et s’étend, à travers
Women In Motion, au domaine des arts et de la culture, où les inégalités femmes-hommes sont encore
criantes, alors même que la création est l’un des vecteurs de changement les plus puissants.

En 2015, Kering lance Women In Motion au Festival de Cannes avec pour ambition de mettre en lumière les
femmes du cinéma, devant et derrière la caméra. Le programme s’est depuis étendu à la photographie, à l’art
ou encore à la musique. Le programme récompense, à travers ses Prix, des figures inspirantes et de jeunes
talents féminins, et offre, dans le cadre de ses Talks, un lieu d’expression à des personnalités qui partagent
leur regard sur la représentation des femmes au sein de leur profession.

Women In Motion est une tribune de choix pour contribuer à changer les mentalités, saluer les personnalités
marquantes, et réfléchir à la place des femmes et à la reconnaissance qui leur est accordée dans les arts et
la culture, tant il est vrai que la question des inégalités traverse aujourd’hui tous les domaines de la création.

à propos de Kering
Groupe de luxe mondial, Kering regroupe et fait grandir un ensemble de maisons emblématiques dans
la mode, la maroquinerie, la joaillerie et l’horlogerie : Gucci, Saint Laurent, BottegaVeneta, Balenciaga,
Alexander McQueen, Brioni, Boucheron, Pomellato, Dodo, Qeelin, Ulysse Nardin, Girard- Perregaux, ainsi
que Kering Eyewear. En plaçant la création au coeur de sa stratégie, Kering permet à ses maisons de
repousser leurs limites en termes d’expression créative, tout en façonnant un luxe durable et responsable.
C’est le sens de la signature du groupe : Empowering Imagination.

contacts presse Kering


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Eva Dalla Venezia - eva.dallavenezia@kering.com

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notes
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