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CHAPITRE 2: PROPRIETES PHYSIQUES DU SOL

Indices Relations
s = solide
w = eau (liquide) Mt = M a + Mw + M s

a = air (gaz)
Vv = Va + Vw
v = vide

Vt = Vs + Vv
t = total

I.1. TEXTURE DU SOL


I.1.1. Fractions granulométriques
Ministère de l’Agriculture (USA) Société Internationale de Science du Sol Société Suisse de Pédologie

Constituant D (mm) Constituant D (mm) Constituant D (mm)

Argile £ 0.002 Argile £ 0.002 Argile £ 0.002

Limon 0.002 - 0.05 Limon 0.002 - 0.02 Silt 0.002 - 0.05

Sable très fin 0.05 - 0.1 Sable fin 0.02 - 0.2 Sable fin 0.05 - 0.2

Sable fin 0.1 - 0.25 Sable grossier 0.2 - 2.0 Sable moyen 0.2 - 0.5

Sable moyen 0.25 - 0.5 Gravier ³ 2.0 Sable Grossier 0.5 - 2.0

Sable très grossier 0.5 - 2.0 Gravier 2.0 - 20

Gravier ³ 2.0 Cailloux 20 - 200

Blocs ³ 200
I.1.1.1. Tamisage(D ³ 50 µ)
10
√10 =1.259 pour l’ancienne série française
20
√10 = 1.220 pour la nouvelle série européenne
M = 1 + 10 Log (m) où m et M désignent respectivement la maille du tamis exprimée en microns et son module.
Ainsi, pour une maille de 5 mm, le module du tamis est égal à 38.

I.1.1.2. Sédimentation
2
V ∞= 2 g r ( ρs −ρe ) / ( 9 ν ) = 2 g r 2 ( d r −1 ) / ( 9 ν ) (2)

Dans le système CGS, la viscosité cinématique et la viscosité dynamique s’expriment respectivement en stokes et en
poise (1).

−3 2 −6 3 ¿ 2 −5 3
{McKenzieet al.(20 2):μ=1.7 45−5.598 10 T+1.0 9 10 T −7.728 10 T {Brutsaert (20 5) : ρ= 9 9.8505+0.060 1 T−0.0 7917 T +4.1256 10 T ¿ ¿ ¿
−2
(3)

où m, n, r et T sont exprimés en centipoise, m2 s-1, kg m-3 et °C, respectivement. Le régime est laminaire si et
seulement si le nombre de Reynolds est inférieur à l’unité.

R e = ρe V D/ μ = V D/ν
(4)
En vertu des relations (2) et (3), le régime est laminaire si le rayon de la particule solide vérifie l’inégalité suivante:
1/3
9 μ2
1/3
9 ν2
r≤
( 4 ρe g ( ρ s − ρ e ) ) ( =
4 g ( dr − 1) ) (5)

{ρs=ρe (1+0.630 Ch)¿ ¿¿¿¿ (6)


avec:
 Ch = concentration d’hexa-méta-phosphate dans la solution (g l-1)
 ms et me = viscosité de la solution et de l’eau pure, respectivement
 rs et re = masse volumique de la solution et de l’eau pure, respectivement.

Lorsque Ch est inférieure à 0.5 g l -1, on peut assimiler la masse volumique et la viscosité dynamique de la solution à
celles de l’eau pure avec une erreur inférieure à 0.3 %.

1
() 1 Stokes (CGS) = 1 cm2s-1 = 10-4 m2s-1 ; 1 poise (CGS) = 1 g cm-1 s-1 = 0.1 Poiseuille; 1 Poiseuille = 1 kgm-1s-1 (SI)
−M
F ( D ) = ( 1 + ( D g /D ) N ) (7- Haverkamp et al. (2001))
où:
 F(D) est la distribution cumulative des diamètres D,
 Dg est un paramètre d’échelle de la taille des particules,
 M et N sont deux paramètres d’ajustement avec M = 1 - 1 ¿ N.

F ( D ) = F 0 + b arctan (c Ln ( D/ D0 ) )
(8- Jauhiainen (2004))
où D0 désigne le diamètre le plus fréquent qui correspond à la fréquence cumulative F 0. Selon Jauhiainen (2004), D 0
et F0 désignent les coordonnées du point d’inflexion. Le paramètre « b » est égal à (100 – % argile)/p. De même,
F(D) peut être ajusté par une loi log-normale à deux paramètres:

F ( D ) = ( 1+erf (− a + Ln D ) / ( b √ 2)) / 2 (9)

Tableau 2: Quelques indicateurs de classement de la distribution granulométrique


Désignation Formule Granulométrie
Coefficient d’uniformité de Hazen d 60  CUg < 2: homogène
(CU) : CU g =  CUg ³ 2: variée ou étalée.
d 10
Indice de Trask (S0):  S0 < 0.5: extrêmement bien classée
 0.5 < S0 < 1: très bien classée
Q3
S0 =
√ Q1



1 < S0 < 2.5: bien classée
2.5 < S0 < 3: normalement classée
3 < S0 < 4: faiblement classée
 S0 > 4: très mal classée
Pente de Trask (Sk):  Sk < 1: classement maximum vers les
Q3 Q 1 particules fines
Sk =
M 2d  Sk = 1: symétrie de distribution parfaite
 Sk > 1: classement maximum vers les
particules grossières
Coefficient de courbure: Laboratoire  1 < Cc < 3: bien graduée et continuité bien
Centrale des Ponts et Chaussés (Cc): D230 répartie
Cc =
D 60 D10  Cc < 1 ou Cc > 3: mal graduée et continuité
mal répartie

où:
 Dn = diamètre des particules dont la fréquence d’apparition est au plus égale à n,
 Md = diamètre médian des particules,
 Q3 = quartile supérieur (75 % des particules ont un diamètre inférieur à Q3),
 Q1 = quartile inférieur (25 % des particules ont un diamètre inférieur à Q1).
I.2 STRUCTURE DU SOL

L’indice de battance, Ib, proposé par l’INRA est défini par (Schvartz et al. 2005):

1.5 LF+0.75 LG
{I b=
A + 10 MO
−0.2 ( pH−7 ) si pH>7 ¿ ¿¿¿¿
(10)
où LF, LG, A et MO sont exprimées en pour mille de terre tamisée à 2 mm. On rappelle que LF et LG correspondent
aux granulométries 2-20 mm et 20-50 mm, respectivement. La susceptibilité du sol à la battance est évaluée comme
suit:

Sol non battant : Ib £ 1.4 Sol battant : 1.8 < Ib £ 2.0


Sol peu battant : 1.4 < Ib £ 1.6 Sol très battant : 2.0 < Ib
Sol assez battant : 1.6 < Ib £ 1.8

1.3 GRANDEURS FONDAMENTALES


I.3.1. Masse volumique du sol à l’état sec
ρ d = M s /V t = M s / ( V s +V a +V w )
(11)
 suivantes (Musy et Soutter, 1991):
1. sols sableux: 1.4 g cm-3 £ rd £ 1.7 g cm-3
2. sols argileux: 1.0 g cm-3 £ rd £ 1.5 g cm-3
3. sols tourbeux: 0.3 g cm-3 £ rd £ 1.0 g cm-3

I.3.2. Masse volumique réelle du sol


ρ s=M s ¿ V s
(12)
ρ s= ρ m f m+ ρ mo (1− f m)
(13)
où r, rm, rmo et fm désignent respectivement la masse volumique réelle du sol corrigée en fonction du taux de
matière organique, la masse volumique de la fraction minérale (» 2.65 g cm-3), la masse volumique de la matière
organique (» 1.3 g cm-3) et le pourcentage de la fraction minérale dans l’échantillon. Ainsi, la masse volumique
réelle d’un sol dont la fraction minérale est de 95% est calculée comme suit: rs » 2.65 x 0.95 + 1.3 x (1- 0.95) =
2.58 g cm-3. La masse volumique réelle peut être estimée à l’aide d’un pycnomètre en mesurant les quatre
paramètres suivants :
 M1 = masse totale du récipient contenant l’échantillon de sol et l’eau,
 M2 = masse du récipient contenant l’échantillon du sol sec, sans eau,
 M3 = masse du récipient totalement vide,
 M4 = masse du récipient plein d’eau, sans l’échantillon.
La masse volumique réelle du sol est alors calculée par la relation suivante:
ρ s = ρ e ( M 2 − M 3 ) / ( [ M 4 − M 3 ] − [ M 1 − M 2 ])
(14)
Le volume spécifique Vp (cm3g-1) est utilisé comme indice du degré de compaction d’un sol.
V p = V t ¿ M s = 1/ ρs
(15)
Puisque la densité de l’eau vaut l’unité, la densité réelle du sol est égale à rs (mais sans la dimension).
I.3.3. Porosité totale
p=V v ¿V t
(16)
p = 1 − ρ d ¿ ρs
(17)

Arrangement Cubique simple Cubique tétraédrique Monoclinique Rhombique


π
1− = π √3 2π π √2
1− = 1− = 1− =
3
Porosité (cm cm ) -3
6 0.476 9 6
9 0.3954 0.3019 0.25
7 95

I.3.4. Surface spécifique


La surface spécifique (Ss) est le rapport entre la surface totale des grains (Sg) et leur masse à l’état sec (Ms):
Ss = Sg¿ Ms
(18)
La surface spécifique est d’autant plus élevée que la texture du sol est fine

. La méthode BET, élaborée par Brunauer, Emmett et Teller en 1938 est souvent utilisée à cette fin. Par ailleurs, en
considérant une particule sphérique isolée, l’équation (18) donne:
S s = 4 π r 2 / ( 4/3 ) π r 3 ρ s = 6/ ( ρ s D )
( ) (19)
La relation (19) reste valide pour une particule cubique à condition de remplacer le rayon « D/2 » par le côté du cube
« L/2 » puisque Sg = 6 L2 et Ms = rs L3. La surface spécifique d’un disque circulaire de rayon R et d’épaisseur E est
calculée comme suit:
2 2 2
S1 = π R +π R = 2 π R
 Surface de deux facettes =
S2 = 2 π R E
 Surface du contour latéral du disque =
 Surface total de l’ensemble des facettes du disque = S1 + S2 = 2 π R ( R+E )
2
 Masse du disque = M = ρ V = ρ π R E où V est le volume du disque dont la masse volumique est r.
 Selon l’équation (18), la surface spécifique du disque sera = 2 ( R +E ) / ( ρ R E )
Si l’épaisseur du disque est négligeable par rapport à son rayon, alors la surface spécifique du disque est
approximativement égale à 2 / (r E). En présence de particules de diamètres différents, l’équation (19) devient:
Nc Nc
Ss = ∑ ( N p S p )i / ∑ ( N p M p ) i
i=1 i=0 (20)
 Np = nombre de particules de la classe i de diamètres; Nc = nombre de classes de diamètre,
 Sp = surface moyenne d’une particule de la classe i; Mp = masse moyenne d’une particule de la classe i.

Si le nombre de particules sphériques Np est le même pour toutes les classes de diamètres, l’équation (20) devient:
N
Nc c
Ss = 6 ∑
i=1
D 2i
(
/ ρ s ∑ D 3i
i=0
) (21)
où Di est le diamètre moyen de la classe i. On retient les limites suivantes (Skopp, 2000):
 Sol sableux: Ss < 10 m2 g-1  Sol argileux: Ss > 25 m2 g-1
 Limon sableux et sable limoneux: 5 – 20 m g 2 -1
Selon Kutilek et Nielsen (1994), la surface spécifique dépend du type d’argile et varie de 4-10 m 2 g-1 pour la
kaolinite, 50-80 m2 g-1 pour l’illite et 150-500 m2 g-1 pour la montmorillonite.

I.3.5. Teneur en eau pondérale


La teneur en eau pondérale (w) désigne le rapport entre la masse d’eau emmagasinée dans le sol à la masse du sol
sec:
ω= M e ¿ M s
(22)
I.3.6. Teneur en eau volumique

La teneur en eau volumique (q) est le rapport entre le volume d’eau stocké dans le sol et le volume total de
l’échantillon:
θ= V e ¿V t
(23)
θ= ( ρ d / ρ e) ω = d a ω
(24)
les sondes à neutrons permettent de mesurer l’humidité dans une sphère d’influence dont le rayon R i (cm) est
sensiblement égal à (Rose, 1979):
−1/3
R i≈ 12 θ
(25)
Vereecken et al. (1989) ont établi la formule empirique suivante: qs = 0.81 – 0.283 da + 0.001 A où da et A
désignent respectivement la densité apparente et de la teneur en argile (A) exprimée en pourcent.

. Le degré de saturation (DS) est défini comme étant le rapport entre la teneur en eau volumique et la porosité totale.
DS= V e ¿V v = θ/p (0% £ DS £ 100%) (26)
I.3.7. Teneur en air
La teneur en air (qa) désigne le rapport entre le volume d’air et le volume total de l’échantillon:
θ a = V a /V t
(27)

La loi des gaz parfaits s’applique aux gaz présents dans le sol:
C = M p / ( RT ) (29)
où C est la concentration du gaz (kg m-3 d’air dans le sol), M est sa masse molaire (kg mol-1), p sa pression partielle
(Pa), R la constante des gaz parfaits (8.314 J mol-1°K-1) et T la température absolue (°K)

I.3.8. Stock d’eau


Le stock d’eau (S) représente la quantité d’eau emmagasinée dans le sol. C’est une grandeur variable en fonction du
temps. Le stock augmente suite à un apport d’eau et s’amenuise sous l’action conjuguée de l’évapotranspiration et
de la percolation. Le stock d’eau est défini par:
Zr
S ( t )=∫ θ ( z , t ) dz
0 (30)
où Zr et q(z,t) désignent respectivement la cote de référence, souvent assimilée à la profondeur d’enracinement, et la
teneur en eau volumique à une cote « z » et à un instant « t » donnés

Méthode des trapèzes composés: valide quel que soit le nombre (n + 1) de couples (Zi, qi):
n−1
S=
Δz
2 [
θ0+ 2 ∑ θ k +θn
k =1 ] (31)
Méthode composite de Simpson: n’est valide que si le nombre de couples (n + 1) est impair.
( n−2 ) / 2 (n−2 ) / 2
S=
Δz
3 ( θ0+ 4 ∑ θ2 k +1 + 2
k =0

k=1
θ 2k + θn ) (32)

I.3.9. Volume d’eau infiltré

n−1 n−1 m−1 m−1 n−1 m−1

I.4 ETAT ENERGETIQUE DE L’EAU DANS LE SOL


I.4.1. Potentiel gravitationnel
{[ (36)
]{
{V1=Δr Δz[f(r0,z0)+f(rn,z0)+f(r0,zm)+f(rn,zm)]/4¿ V2=Δr Δz ∑i=1f(ri,z0)+∑i=1f(ri,zm)+∑j=1f(r0,zj)+∑j=1f(rn,zj) /2¿ V3=Δr Δz ∑i=1 ∑j=1 f(ri,zj)¿¿ ¿
yg = z (37)
Par convention yg est nul si M est situé sur (p), positif si M est au dessus de (p) et négatif si M est au dessous de (p).

I.4.2. Potentiel de pression

Le potentiel de pression par unité de poids n’est autre que la hauteur piézométrique h:
P / ( ρe g )
yp = = h (38)
où re et g désignent respectivement la masse volumique de l’eau et l’accélération de la pesanteur.

I.4.3. Potentiel matriciel


Le potentiel matriciel ou capillaire ym se développe dans les sols non saturés et résulte des forces de capillarité et
d’adsorption. La loi de Laplace permet d’estimer ym:
2 σ cos α
ψ m =¿− ¿
ρe g R (39)
où s, a et R désignent respectivement la tension superficielle de l’eau (égale à 72.7 dynes cm -1 à 20 °C), l’angle de
contact entre le ménisque et la paroi du tube capillaire et le rayon de ce dernier

I.4.4. Potentiel osmotique o

yo s’écrit (Dickerson, 1969):


yo = - RTC £ 0 (40)
où R, T et C désignent respectivement la constante des gaz parfaits, la température absolue (°K) et la concentration
molaire (mol l-1). Le potentiel Y0 s’exprime en Pascal ou en atmosphère selon l’unité de la constante des gaz parfaits
(2)
.

Si la composition chimique de la solution est inconnue, yo peut être estimé à partir de la conductivité électrique
(Richards, 1954):

2()
y0 exprimé en pascal si R = 8.314472 J.mol-1°K-1 et y0 exprimé en atmosphère si R = 0.0820578437 atm. mol-1°K-1 l
yo = - 0.36 ECs (41)
où ECs est exprimée en dS m-1 et yo en bar. L’équation (41) est applicable à une température égale à 25 °C.

I.4.5. Potentiel hydraulique


A l’échelle macroscopique, la force exercée sur l’eau dérive d’un champ de potentiel hydraulique yh:
yh = yg + yp+ ym (42)

Si le plan de référence est la surface libre de la nappe et si une condition d’équilibre prévaut, alors le potentiel
hydraulique est nul (h (M) = 0)partout et le potentiel matriciel contrebalance le potentiel gravitationnel:

ym(M) = - yg(M). Par la suite, on notera h = ym et yh = H où h est la pression effective de l’eau et H la charge
hydraulique.

I.5 LOI DE RETENTION


En sols saturés, ym est nul. Aucun drainage n’a lieu si on applique une faible succion à un sol saturé.

On définit la teneur en eau réduite définie par:


Θ = ( θ−θ r ) / ( θ s −θ r )
(43)
où qs et qr désignent respectivement la teneur en eau à la saturation naturelle et la teneur résiduelle. Cette dernière
est retenue dans le sol avec une pression quasiment infinie.

. Les données discrètes (q, h) sont ajustées sur une forme analytique pour permettre des calculs simples tels que
l’intégration et la différentiation. Parmi les formes couramment utilisées, on cite celles de:

{Θ = ( he ¿ h) λ ; h < he ¿ ¿¿¿¿
 Brooks et Corey (1964):
(44)
où l est un paramètre d’ajustement qui peut déduit de la courbe porosimétrique du sol.
b
 Brutsaert (1966): 1/Θ = 1 +a |h|
(45)
où a et b sont deux paramètres d’ajustement.
m −n
 Van Genuchten (1980): Θ = [ 1+ ( αh ) ]
(46)

où α, m et n sont des paramètres d’ajustement. Le paramètre α est analogue à l’inverse de la pression d’entrée d’air.
Selon Mualem, n = 1–1/m.
b
 Russo (1988): Θ = [ ( 1+0.5 a h) exp (− 0.5 a h ) ]
(47)
où a et b sont deux paramètres d’ajustement.
Θ = 1 − exp − A 1/|h|− 1/ |hfp| B
[ ( ) ]
 Assouline et al. (2008):
(48)
où hfp est la pression capillaire au point de flétrissement permanent; A et B étant deux paramètres d’ajustement.

à l’équilibre la pression de l’eau dans le sol varie linéairement avec la cote: h = H – z. Il suffit donc de mesurer les
teneurs en eau aux différentes cotes et associer à chacune d’elles la valeur correspondante (H – z) pour déduire la
courbe de rétention

Tableau 4: Valeurs indicatives des paramèters de la loi de Van Genuchten en fonction de la texture
Classe texturale N qr (cm3cm-3) qs (cm3cm-3) a (cm-1) n
Sable 126 0.058 0.370 0.035 3.19
Sable limoneux 51 0.074 0.390 0.035 2.39
Limon sableux 78 0.067 0.370 0.021 1.61
Limon 61 0.083 0.460 0.025 1.31
Limon argileux 23 0.129 0.470 0.030 1.37
Argile silteux 12 0.163 0.470 0.023 1.39
Argile 25 0.102 0.510 0.021 1.20

où N est le nombre d’échantillons testés. Par ailleurs, Rajkai et al. (2004) ont établi les fonctions de pédo-transfert
suivantes à partir d’une base de données constituées de 305 sols:

qs = 134.88 - 0.127 FC - 74.4 rd - 0.19 MO - 0.00027 A 2 - 2.83 ln(A) + 14.37 rd2 - 0.053 rd S - 0.0074 S/Si -
0.00087 (rd A)2

Ln(a) = -31.74 - 0.26 FC -0.37 rd Si + 0.81 S/Si + 0.157 A + 0.01 A rd2 + 13.52 ln(Si) – 0.01 Si – 0.0016 A2 +
0.0014 (rd Si)2

Ln(n) = -0.67 + 0.0039 FC + 0.59 rd – 0.01 MO - 0.0001 A2 – 0.0005 rd S + 0.11 ln(A) – 0.012 A rd2 + 0.013 S/Si +
0.00018 (rd A)2

où rd est la masse volumique du sol à l’état sec (mg m -3), MO la teneur en matière organique (%), S la fraction de
sable (> 50 mm) en %, Si la fraction de silt (2 – 50 mm) en %, A la fraction argileuse ( < 2 mm) en %, FC la teneur en
au à la capacité au champ (cm3cm-3) et Ln le logarithme népérien.

I.5.1. Teneurs en eau caractéristiques

Tableau 5: Diamètre du plus grand pore encore rempli d’eau à un potentiel matriciel donné
ym (cm d’eau) ym (atm) pF = log(-ym) Energie (erg/g) P (dynes/cm2) P (mbar) D (m)
3
10 1.0 9.81 10 9.81 103 9.81 296.64
60 1.78 5.89 104 5.89 104 58.9 49.44
103 1/10 2.01 1.01 105 1.01 105 101 28.80
344 1/3 2.54 3.38 105 3.38 105 338 8.66
516 1/2 2.71 5.06 105 5.06 105 506 5.75
1033 1.0 3.01 1.01 106 1.01 106 1013 2.87
2066 2.0 3.32 2.03 106 2.03 106 2027 1.44
3099 3.0 3.49 3.04 106 3.04 106 3040 0.96
5165 5.0 3.71 5.07 106 5.07 106 5076 0.57
10330 10.0 4.01 1.01 107 1.01 107 10134 0.29
15495 15.0 4.19 1.52 107 1.52 107 15201 0.19

Pression: 1 Pascal = 1 N m-2 ; 1 bar = 105 Pascal = 10200 Kgf m-2 ; 1 atm = 1.01325 bar = 760 mm Hg = 1033.23 cm
H2O ; 1 dyne cm-2 (CGS) = 1 g cm-1s-2 ; Energie: 1 erg (CGS) = 1 gcm2s-1 = 10-7 Joules.

Schofield a défini le pF comme étant le logarithme décimal de la valeur absolue du potentiel matriciel exprimé en
cm. La notion pF permet de comprimer l’échelle de potentiel matriciel. La connaissance de la courbe de rétention
permet de déduire les grandeurs suivantes:

 qcc = teneur en eau à la capacité au champ = q(pF = 2.54) ou h = 1/3 atm


 qft = teneur en eau au point de flétrissement temporaire = q(pF = 4.0) ou h = 10 atm
 qfp = teneur en eau au point de flétrissement permanent = q(pF = 4.2) ou h = 15 atm
 qh = teneur en eau au point d’hygroscopicité = q(pF = 7)
 PDR = porosité de drainage rapide = qs - q(pF = 2): D > 28.8 m
 PDL = porosité de drainage lent = q(pF = 2) - q(pF = 2.54): 8.66 m < D < 28.8 m
 PE = porosité d’emmagasinement de l’eau = q(pF = 2.54) - q(pF = 4.2): 0.2 m < D < 8.6 m
 PNU = porosité non utile = q(pF = 4.2): D < 0.2 m

I.5.2. Déficit hydrique dans le sol

Le déficit hydrique désigne la quantité d’eau qu’il faut apporter à un sol ressuyé pour le ramener à la capacité au
champ:
Z
DH ( t ) = ∫ θ cc ( z )−θ ( z , t ) dz
[ ]
0 (48)
DH = (cc - ) Z
I.5.3. Réserve utile et dose d’irrigation

La réserve utile désigne la quantité d’eau qu’un sol peut stocker entre le point de flétrissement permanent et la
capacité au champ:
Z
RU = ∫ θ cc ( z )−θ fp ( z ) dz
[ ]
0 (49)
RU n’est pas totalement profitable aux plantes car elles dépérissent au point de flétrissement permanent. Pour éviter
le stress hydrique, on doit irriguer les cultures avant la déplétion complète de RU. La réserve facilement utilisable
(RFU) ou dose d’irrigation est définie par (Keller et Bliesner, 1990):
D = Ph . DGA . RU
(50)
où Ph et DGA désignent respectivement le pourcentage de la surface humidifiée et le déficit de gestion admissible.
En irrigation localisée, Ph dépend de la configuration du réseau à la parcelle. En régions arides et semi-arides, DH ne
doit pas dépasser 50% de RU. Une faible valeur de DGA induit une faible dose et par conséquent fréquences
d’arrosage rapprochées. Les valeurs indicatives de DGA sont données ci-dessous (Keller et Bliesner, 1990):

Tableau 7: Valeurs indicatives de DGA pour différentes cultures


DGA % Cultures et profondeur d’enracinement
25 - 40 Cultures arboricoles et maraîchères de rente à faible enracinement
40 – 50 Vergers*, vignobles, baies et cultures en ligne à enracinement moyen
50 Cultures fourragères, cultures à grains et cultures en ligne à enracinement profond

* Quelques jeunes vergers arboricoles nécessitent DGA plus faibles durant la maturation en vue d’un meilleur calibre

I.5.4. Capacité capillaire

La capacité capillaire [cm-1] est définie par:


C ( h ) = dθ/dh (51)
. En considérant la loi de Van Genuchten (1980), ce point optimum a pour cordonnées (Ababou, 1981):
m
{θop =θr+ (θ s−θr ) / (1+m ) ¿ ¿¿¿¿
  (52)

où qop et hop désignent respectivement la teneur en eau et la pression optimales dans le sol. En combinant les
équations (45), (51) et (52), on déduit la capacité capillaire maximale:
m+1
m n α (θ s − θr )
C max = −
( 1 + m) m+1 (53)
1.6. LOI DE DARCY

Darcy s’est intéressé, depuis 1856, à l’amélioration de la qualité des filtres à sable utilisés pour la purification des
eaux de la ville de Dijon. Il a démontré que l’écoulement monodimensionnel vertical en milieu saturé est régi par la
loi:
dH S K s ( Z + h0 )
Q = − S Ks =
dz Z (54)
où Q, S, Ks, H, h0 et Z désignent respectivement le débit, la section transversale, la conductivité hydraulique saturée,
la charge hydraulique, la lame d’eau imposée à la surface du sol et la hauteur du massif filtrant

. Elle est désignée effet Tate, du nom du premier auteur ayant signalé ce comportement. En utilisant l’analogie
capillaire, Hagan Poiseuille a établi la loi:
2
g d m dH
q =−
G ν e dz (55)
où q, dm, ne et G désignent respectivement le flux de Poiseuille, le diamètre moyen des pores, la viscosité
cinématique de l’eau et un facteur de forme (G = 32 en absence de tortuosité). En utilisant la loi de Poiseuille,
Kozeny et Carman ont dérivé une formule qui relie Ks à la texture du sol:
g n 3 d 2m
Ks =
2
72 τ ν e (1− p ) (56)
où p est la porosité totale et t l’indice de tortuosité (t = 4.5 pour des particules sphériques).

La perméabilité intrinsèque, définie par K s ne/g, est indépendante de la température. L’équation (56) n’est applicable
que si le sol contient au moins 2% d’argile et d’humus. La perméabilité K s joue un rôle capital tant en irrigation
qu’en drainage. Hansen et al. (1980) ont lié la porosité, la densité apparente, les teneurs en eau à la capacité au
champ et au point de flétrissement permanent ainsi que la perméabilité saturée à la texture du sol.
Tableau 8: Variation des propriétés hydro-physiques du sol en fonction de la texture du sol
Texture p (cm3 cm-3) Ks (mm h-1) rd (g cm-3) qcc (cm3 cm-3) qpfp (cm3 cm- RU (mm m-1)
3
)
Sable 0.32-0.42 25-250 1.55-1.80 0.10-0.20 0.03-0.10 60-100
Limon sableux 0.40-0.47 12-75 1.40-1.60 0.15-0.27 0.06-0.12 90-150
Limon 0.43-0.49 8-20 1.35-1.50 0.25-0.36 0.11-0.17 140-190
Limon argileux 0.47-0.51 3-5 1.30-1.40 0.31-0.42 0.15-0.20 170-220
Argile 0.51-0.55 1-10 1.20-1.30 0.39-0.49 0.19-0.24 200-250

On considère qu’à partir de Ks = 36 10-5 cm/h, les sols argileux sont considérés comme étant
imperméables. Une échelle de sept classes de Ks est admise par les physiciens du sol.

Tableau 4 : Classes de drainage des sols en fonction de la conductivité hydraulique saturée
Classe de drainage Valeur de Ks (cm/h) Perméabilité intrinsèque (2)
Drainage très lent < 1.25 < 0.0356
Drainage lent 1.25 – 5 0.0356 – 0.1423
Drainage moyennement lent 5 – 20 0.1423 – 0.5776
Drainage moyen 20 – 63.5 0.5776 – 1.8069
Drainage moyennement rapide 63.5 – 127 1.8069 – 3.6137
Drainage rapide 127 - 254 3.6137 – 7.2274
Drainage très rapide > 254 > 7.2274

Pour un sol formé de «N » strates différentes de perméabilités saturées « Ki » et de hauteurs « Li », la
perméabilité équivalente verticale du sol est calculée par la moyenne harmonique (Hillel, 1974):
N N
K eq =
(∑ ) ∑ (
i=0
Li /
i=0
Ri)
avec i R =L / K
i i (19)
où Ri désigne la résistance hydraulique de l’horizon « i » (Hillel et Gardner, 1969).

--------------
Méthode de Muntz
K s = Q / S i = ΔV / ( Δt Si )
(20)
où Q, Si et V désignent respectivement le débit stabilisé, la section transversale du cylindre intérieur et
le volume d’eau infiltré pendant le laps de temps t

Méthode de Porchet le débit infiltré est la somme d’un:

2
 débit constant à travers le fond du trou Qf = π R K s (écoulement vertical) et

 d’un débit variable à travers la paroi


Qp = 2 π R h K s  (écoulement latéral)

Le débit total est égal à la variation du volume d’eau dans le trou par unité de temps:
π R K s ( R + 2 h ) = − dV /dt = − π R2 dh/dt (21)
La séparation des variables et l’intégration de cette équation différentielle conduit à:
Ln Y = − ( 2 K s /R ) t Y = ( h+ R/2 ) / h + R /2
( 0 )
avec (22)
Le traçage de la loi de rabattement en échelle semi-logarithmique donne la pente de la droite de
régression et par conséquent K s. Notons que cette méthode nécessite un volume d’eau important et un
grand soin pour que le rayon du trou soit maintenu constant durant les phases de saturation et de
rabattement. L’application de la méthode des moindres carrés à l’équation (22) permet d’optimiser K s:
nc n
Ks = R
i=1
(
∑ ti Ln (Y i ) / 2 ∑ t 2i
i=1
) (23)
avec:
nc nc 2 nc nc 2
2

[
r =− ( 2 K s / R )
(
∑ ti Ln ( Y i ) − ∑ Ln ( Y i )
i=1 i=1
) ] [∑
/n /
i=1
2
( )
( Ln Y i ) − ∑ Ln ( Y i ) /n
i=1 ] (24)
où « nc » est le nombre de couples (hi,ti) et r2 le coefficient de détermination.
--------------

le flux d’eau qui traverse la couche superficielle s’exprime par:


H 2− H 3
q1 = −K 1
L1
(57)
où H2 et H3 désignent respectivement les charges hydrauliques à l’interface entre les deux couches et à la surface de
la couche 1. De même, le flux d’eau qui traverse la couche profonde est exprimé par:
H 1 −H 2
q2 = − K 2
L2
(58)
où H1 est la charge hydraulique au fond de la couche 2. En assimilant ce milieu à un sol ayant une conductivité
hydraulique équivalent Keq, la loi (54) donne:
H 3− H 1
q3 = − K eq
L 1 +L2
(59)
Puisque le flux est conservatif en milieu saturé (absence de stockage), les flux q 1, q2 et q3 sont identiques. En
calculant les pertes de charge dans les strates 1 et 2 à partir des équations (57) et (58) et en comparant la somme à la
perte de charge déduite à partir de l’équation (59), on obtient:
L1 + L 2 L1 L
= + 2
K eq K1 K2 (60)
Cette équation montre que les conductivités hydrauliques à l’état saturé se conjuguent selon la moyenne harmonique
I.6.1. Extension de la loi de Darcy aux milieux non saturés
La loi de Darcy a été étendue aux milieux poreux non saturés et aux écoulements multidimensionnels. En admettant
que la relation q(h) est univoque, la conductivité hydraulique peut s’exprimer en fonction de la teneur en eau ou de
la pression. La loi de Darcy généralisée s’écrit comme suit:

⃗q =− K ( θ ) ⃗
grad H ou ⃗q =− K ( h ) ⃗
grad H (61)

où K(q) et K(h) désignent la conductivité hydraulique qui correspond à la teneur en eau volumique q ou à la
pression h. Puisque les pores les plus petits se vident les derniers

La relation K(h) est établie in situ en utilisant les méthodes des profils instantanés ou du plan de flux nul (Vachaud
et al., 1978). Les résultats expérimentaux sont ajustés sur une forme analytique:
2
3+
λ
K (Θ ) = Ks Θ
 Formule de Brooks et Corey (1964):
(62)
où l est un paramètre d’ajustement déduit de la courbe porosimétrique. Une transformation log-log permet de
linéariser l’équation (62) et déduire les paramètres d’ajustement (Ks et l) à partir des données (K, q).

K ( h ) = K s exp ( α h )
 Formule de Gardner (1958):
(63)

Le paramètre a est appelé nombre sorptif ou atténuation capillaire. Il dépend de la texture du sol et reflète
l’importance relative des effets gravitaire et capillaire.

Le paramètre a désigne approximativement l’inverse de la hauteur d’ascension capillaire dans le sol à partir d’une
nappe. Une transformation logarithmique permet de linéariser l’équation (63) et déduire les paramètres d’ajustement
(Ks et α) à partir de la séries des données (K, h).
Ks
K (h ) =
 Formule de Gardner (1958): 1 + ( ah ) b
(64)

Si Ks est connue, les paramètres d’ajustement a et b peuvent être estimés à partir de deux couples (h1, K1) et (h2, K2):
1
1 K s −K 1
b=
Ln ( K 2 K s−K 1 K 2 ) − Ln ( K 1 K s −K 1 K 2 )
Ln ( h1 −h2 )
;
a=
h1 (
K1 ) b

(65)
Si la conductivité hydraulique saturée est inconnue, alors le modèle de Gardner est à trois paramètres (K s, a, b).
Puisque l’expression de K(h) est non-linéaire, l’optimisation des paramètres d’ajustement requiert une procédure
itérative.
1/m m 2
 Formule de Van Genuchten (1980):
[
K ( Θ ) = K s √Θ 1 − ( 1−Θ ) ]
(66)

Cette dernière expression est établie par analogie capillaire à partir de la loi de rétention:

I.7 EQUATIONS DE TRANSFERT HYDRIQUE


En admettant les hypothèses simplificatrices suivantes:

 le sol est assimilé à un milieu homogène, isotrope et indéformable,


 l’écoulement est isotherme et stable de point de vue hydrodynamique,
 l’eau est un fluide Newtonien chimiquement neutre et incompressible,
 l’hystérésis et les effets dynamiques sont négligeables,

on peut établir l’équation de continuité:


∂θ
=− div ⃗q + S ( z )
∂t (67)
où S(z) est un terme source ou puits. La combinaison des équations (61) et (67) conduit à:
∂θ
= div [ K ( θ ) ⃗
grad ( h+εz ) ] + S ( z )
∂t (68)
où « e » est égal à +1 si le point M est situé au dessus du plan de référence, - 1 si M est au dessous de ce plan et zéro
si M est situé sur le plan de référence.

I.7.1. Equation Fokker Planck

L’équation Fokker Planck considère la teneur en eau comme variable descriptive de l’écoulement:
∂θ
= div [ D ( θ ) ⃗
grad ( θ ) + ε K ( θ ) ⃗k ] + S ( z )
∂t (69)
où D(q) = K(q)/C(q) = diffusivité capillaire.

I.7.2. Equation de Richards

Elle considère la pression de l’eau dans le sol comme variable descriptive de l’écoulement:
∂h
C (h ) = div [ K ( h ) ⃗
grad ( h+εz ) ] + S ( z )
∂t (70)
Cette équation est valide en sols stratifiés car la pression est continue aux interfaces. Elle est aussi valide lorsqu’une
partie du domaine est saturée car la pression peut être négative, nulle ou positive.
I.7.3. Equation de Kirchhoff

La transformée de Kirchhoff est définie par:


h
U ( h) = ∫ K ( h ) dh
−∞ (71)
La combinaison des équations (70) et (71) conduit à l’équation de Kirchhoff en U(h):
C ( U ) ∂U ε dK ∂ U
= div [ ⃗
grad ( U ) + ε K ( U ) ] + S ( z ) = ΔU + + S (z)
K ( U ) ∂t K ( U ) dU ∂ z (72)

où DU désigne le laplacien de U défini par:


∂ 2U ∂2 U ∂2 U
2
+ 2
+ 2
DU = ∂ x ∂y ∂z (73)
). Si K(h) est exprimée par la relation (63), l’équation (72) devient:
C ( U ) ∂U ∂U
= ΔU + ε α + S ( z )
K ( U ) ∂t ∂z (74)
En régime permanent, l’équation (74) est linéaire et sa résolution est plus simple. Remarquons que les équations (72)
et (74) présentent les mêmes avantages que l’équation de Richards. En utilisant les coordonnées sphériques:

{x=rsin ϕcos β¿{y=rsin ϕsin β¿ ¿ ¿ ou √


r = x + y +z
2 2 2
;
tg β =
y
x ;
cos ϕ =
z
√ x 2 + y 2 + z2 (75)
on peut localiser tout point M par ses coordonnées ( r , ϕ, β ) où r désigne la distance OM, ϕ l’angle formé
par l’axe Ox et le segment joignant O à la projection de M sur le plan z = 0 et l’angle formé par l’axe Oz et le β
segment OM. Les équations de l’écoulement s’expriment en coordonnées sphériques comme suit:

∂θ 1 ∂ 2 ∂θ ∂θ
Equation Fokker Planck:
= 2
∂t r ∂ r
r D (θ) (
+ ∂ D (θ)
∂r ∂ z ∂z ) (
+ ε K (θ) + S ( z ) )
(76)
∂h 1 ∂ ∂h ∂h
C ( h) = r K ( h) ( + ∂ K ( h) ) (
+ ε K ( h) + S ( z ) )
Equation de Richards: ∂ t r ∂r ∂r ∂z ∂z
(77)
C ( U ) ∂ U ∂2 U 1 ∂U ∂2 U ε dK ∂ U
= 2+ + 2 + + S (z )
Equation Kirchhoff:
K (U ) ∂t ∂r r ∂ r ∂ z K (U ) dh ∂ z
(78)

I.8 ASCENCION CAPILLAIRE A PARTIR D’UNE NAPPE


dH ( h+z ) − ( 0+0 )
=
dz z (79)
L’égalisation de la vitesse d’ascension capillaire (dz/dt) avec le flux de Poiseuille conduit à:
2
dz λ
λ2 =
4 σ r cosα ρ g r2
= − Kp Kp=
dt 2 z   ; Gμ et Gμ (80)
où s, rm, α et m désignent respectivement la tension superficielle, le rayon moyen des pores, l’angle de contact et la
viscosité capillaire. Le coefficient l (LT-1/2) rend compte de la progression du front en absence de gravité alors que
Kp désigne la perméabilité saturée au sens de Poiseuille. En séparant les variables dans l’équation (80) et en
intégrant, on obtient:
λ2 Ln 1 − 2 K p z
− K 2p t = K p z +
2 ( λ2 ) (81)
Sachant que le développement limité de Ln (1-x) à l’ordre 2 est -x – x2/2, l’équation (81) devient:
z= λ t √ (82)
Cette relation est identique à la transformée de Boltzmann en infiltration horizontale sous condition limite de
Dirichlet. L’équation (81) peut être exprimée sous la forme adimensionnelle suivante:
1 2
T=−
2
[ Z +Ln (1−Z ) ] T= K p / λ t
( ) Z = 2 K p / λ2 z
( )
où  ; (83)
Ainsi, on peut mettre en facteur d’échelle les caractéristiques du milieu (K p et l) pour obtenir une courbe unique
indépendante du type de sol. Notons que la collecte des données (z i, ti) permet de déduire Kp et l par calage des
données expérimentales sur le modèle théorique (81). Lorsque l’équilibre est atteint, le front de remontée capillaire
s’immobilise et la charge hydraulique devient constante dans la zone humidifiée au dessus de la nappe. Il s’ensuit
que la pression de l’eau dans le sol varie linéairement en fonction de la profondeur z.

I.9 EVAPORATION PERMANENTE A PARTIR D’UNE NAPPE

L’évaporation permanente à partir d’une nappe signifie que le flux de Darcy est constant sur tout le profil. Il est
donc égal au flux d’évaporation imposé à la surface du sol q0. En régime permanent, la migration de l’eau dans le
profil se fait sans stockage dans le milieu. En considérant la surface libre de la nappe comme niveau de référence, il
s’ensuit que:
K (h ) dh
dz = −
q0 = − K ( h ) ( 1+dh/dz ) q
0
+ K ( h)
Þ (84)
L’intégration de l’équation (84) entre les bornes (z = 0, h = 0) et (z, h) donne le profil de pression sous forme
implicite:
h
K ( h) dh
z =∫
0 q0 + K ( h )
(85)
L’approche ci-dessus peut être appliquée à un profil stratifié. Selon la loi K(h), l’équation (85) donne une condition
sur la profondeur de la nappe susceptible de soutenir le flux imposé q 0. L’approche ci-dessus peut être appliquée à
un profil stratifié. En fonction de la loi K(h), l’équation (85) donne une condition sur la profondeur de la nappe
susceptible de soutenir le flux imposé q0. Coudrain et al. (1998) ont démontré, résultats des profils isotopiques d’une
vingtaine de carottes en zones arides non saturées, que le flux d’évaporation q ne dépend que de la profondeur z de
la nappe:
−1.49
q = 71.9 z (86)
où q et z sont exprimés en mm an-1 et m, respectivement. Les limites de validité de cette relation sont:
−1.8 −1 .6
28 z < q <205 z (87)
EXERCICES CORRIGES
Exercice 1
Une particule de silice de forme sphérique chute dans l’eau dont la température est 25 °C.
1) En utilisant l’approximation de Brutsaert, calculer la viscosité cinématique en m2s-1 et en centistokes
2) Calculer le rayon limite de la particule pour que la chute soit régie par la loi de Stokes
3) Calculer la vitesse limite de chute de la particule si:
 la masse volumique réelle de la particule rs = 2.64 g cm-3
 le rayon de la particule r = 0.004 cm
 l’accélération de la pesanteur g = 981 cm s-2
4) Calculer la profondeur de décantation si la durée de la chute est 5 minutes.
Réponse
1) L’équation (3) permet d’estimer la viscosité cinématique de l’eau à 25°C :
2 −5
ν = 10−6 ( 1 .785−0 .05789 (25 )+0 .001128 ( 25 ) −0 . 9671 10 ( 25 )3 ) ≈ 8. 916 10−7 m2 s−1
Exprimée dans le système CGS, la viscosité cinématique devient ν » 0.8916 10-2 cm2s-1, soit 0.8916 centistokes.
2) En utilisant les unités du système CGS, l’équation (5) permet de calculer le rayon limite de la particule pour que
le régime soit laminaire:
2 1/3 2 1/3
9 ( 0 . 8916 10−2 )
r≤
( 9ν
4 g ( dr − 1) ) ( ≈
4 ( 981 ) ( 2. 65−1 ) ) ≈ 0. 0047987 cm

soit approximativement r ≤ 0.0048 cm. Puisque le rayon de la particule solide en chute libre dans l’eau est inférieur
au rayon limite, le régime d’écoulement sera laminaire.

3) Selon l’équation (2), la vitesse limite de chute d’une particule solide de rayon égal à 0.004 cm est égale à:
2
V ∞=
−2
( 981) ( 0.004 )2 (2.65−1 ) ≈ 0.645 cm s−1
9 ( 0.8916 10 )
L’équation (4) permet de vérifier à postériori si le régime est laminaire puisque:

Re = 0.645 2 ∗0.004
( )
≈ 0.578 < 1
−2
0.8916 10
4) Le temps de chute est égal à 5 min = 5 x 60 s = 300 s. En admettant que cette vitesse est constante durant la
chute, la hauteur parcourue est: H = 0.645 cm s-1 x 300 s = 193.5 cm.
Exercice 2
Une analyse granulométrique par tamisage et par sédimentation a été effectuée sur un échantillon de sol de masse
totale Mt égale à 642 g. Les résultats sont rapportés au tableau suivant:
D (m) Masse du refus (g) D (m) Masse du refus (g)
<2 30 354 - 500 64

2 - 20 24 500 - 707 35

20 - 53 31 suite 707 - 1000 18

53 - 105 98 1000 - 1680 13

105 - 210 166 1680 - 2000 10

210 - 354 153

1) Calculer le pourcentage de sol et le pourcentage cumulé pour chaque classe de diamètre.


2) Tracer la courbe de distribution granulométrique.
3) En utilisant le triangle textural, déduire la texture du sol.
4) Calculer le coefficient d’uniformité de Hazen CUg, l’indice de Trask S0, la pente de Trask Sk et le coefficient de
courbure du laboratoire centrale des ponts et chaussés Cc.
5) Estimer la surface spécifique de ce sol.
6) Sachant que la teneur en matière organique du sol est égale à 2%, calculer l’indice de battance de ce sol si l’eau
d’irrigation a un pH égal à 7.8.
7) On ajoute à la masse du sol 65 g d’argiles constituées de 60% de kaolinite (épaisseur moyenne = 4 10 -8 m), 30%
d’illite (épaisseur moyenne des feuillets = 0.5 10 -8 m) et 10% montmorillonite (épaisseur moyenne des feuillets =
10-9 m).
Réponse
1) On calcule les pourcentages de sol correspondant à chaque classe de diamètre:

D (m) Dm (m) Refus (g) P (%) = 100 x Refus / Masse totale Pcum (%)

<2 1 30 4.7 4.7

2 - 20 11 24 3.7 8.4

20 - 53 36.5 31 4.8 13.2

53 - 105 79 98 15.3 28.5

105 - 210 157.5 166 25.9 54.4

210 - 354 282 153 23.8 78.2

354 - 500 427 64 10.0 88.2

500 - 707 603.5 35 5.5 93.6

707 - 1000 853.5 18 2.8 96.4

1000 - 1680 1340 13 2.0 98.4

1680 - 2000 1840 10 1.6 100.0

Dans ce tableau, Dm désigne le diamètre moyen de chaque classe = (D min + Dmax)/2 où Dmin et Dmax sont les diamètres
minimum et maximum de chaque intervalle.

2) La courbe de distribution granulométrique est représentée à la figure suivante:


100

90

80

70

60
Pcum (%)

50

40

30

20

10

0
1 10 100 1000 10000

D(µ)

3) La courbe de distribution granulométrique permet de déduire les pourcentages suivants:

Argile (D £ 2 µ) : 4.7% Sable fin (100 µ < D £ 250 µ) : 40%

Limon (2 µ < D £ 50 µ) : 13.3% Sable moyen (250 µ < D £ 500 µ) : 17%

Sable très fin (50 µ < D £ 100 µ) : 17% Sable très grossier (500 µ < D £ 2000 µ) : 8%

soit: % A = 4.7, % L = 13.3, % S = 82. Le triangle textural à la figure (2) permet de conclure que ce sol est un sable
limoneux.

4) La courbe de distribution granulométrique permet de déduire les valeurs suivantes:

D10 = 20 m; D30 = 85 m; D60 = 190 m; Médiane = Md = 150 m; Q1 = 70 m et Q3 = 250 m

Le tableau (3) permet de déduire les paramètres suivants:

Coefficient d’uniformité de Hazen = 9.5 Pente de Trask = 0.78

Indice de Trask = 1.89 Coefficient de courbure du LCPC = 1.90


5) Les résultats de calcul de la surface spécifique sont récapitulés sur une feuille Excel:

Dm (µ) P (%) Mc (g) Sp (cm2) Vp (cm3) Mp (g) Np Np Sp Np Mp

1 4.7 30.17 3.14E-08 5.24E-13 1.39E-12 2.17E+13 6.83E+05 3.02E+01

11 3.7 23.75 3.80E-06 6.97E-10 1.85E-09 1.29E+10 4.89E+04 2.38E+01

36.5 4.8 30.82 4.19E-05 2.55E-08 6.75E-08 4.57E+08 1.91E+04 3.08E+01

79 15.3 98.23 1.96E-04 2.58E-07 6.84E-07 1.44E+08 2.82E+04 9.82E+01

157.5 25.9 166.28 7.79E-04 2.05E-06 5.42E-06 3.07E+07 2.39E+04 1.66E+02

282 23.8 152.80 2.50E-03 1.17E-05 3.11E-05 4.91E+06 1.23E+04 1.53E+02

427 10 64.20 5.73E-03 4.08E-05 1.08E-04 5.94E+05 3.40E+03 6.42E+01

603.5 5.5 35.31 1.14E-02 1.15E-04 3.05E-04 1.16E+05 1.32E+03 3.53E+01

853.5 2.8 17.98 2.29E-02 3.26E-04 8.63E-04 2.08E+04 4.77E+02 1.80E+01

1340 2 12.84 5.64E-02 1.26E-03 3.34E-03 3.85E+03 2.17E+02 1.28E+01

1840 1.6 10.27 1.06E-01 3.26E-03 8.64E-03 1.19E+03 1.26E+02 1.03E+01

Total 8.21E+05 6.43E+02

Ss = 1277.64 g cm-2

Ainsi, Ss » 1278 cm2 g-1 = 127.8 m2 kg-1. La procédure de calcul est la suivante:
 Masse du sol de la classe i: Mc = P(%) Mt /100 où Mt = masse du sol (642 g)
2
 Surface moyenne de la particule de sol de la classe i: Sp = 4 p R2 = p Dm
3
 Volume moyen de la particule de sol de la classe i: Vp = 4 p R3/3 = p Dm /6
 Masse moyenne de la particule solide de la classe i: Mp = rs Vp
 Nombre de particules de la classe i: Np = Mc/Mp

On peut aussi calculer la surface spécifique en additionnant les surfaces spécifiques élémentaires exprimées par
l’équation (18). A cette fin, on exprime les diamètres en mètre et la masse volumique réelle du sol en kg m-3:
n pi 6 6 6 6 6 6 6
6 6 0. 047 10 0. 037 10 0. 048 10 0. 153 10 0. 259 10 0. 238 10 0. 016 10
Ss =
ρs
∑D
i=1 i
=
2650 ( 1
+
11
+
36 .5
+
79
+
157. 5
+
282
+. ..+
1840 )
où pi est le pourcentage de particules de diamètre Di. Le calcul conduit à la même valeur de Ss = 127.66 m2 kg-1.

6) La courbe de distribution granulométrique permet de déduire le pourcentage de limon fin et le pourcentage de


limon grossier: LF (%) = 5% et LG(%) = 8%. Dans ces conditions, l’indice de battance est égal à:
1 .5 ( 50 ) +0 . 75 ( 80 )
I b= −0 .2 (7 . 4−7 . 0 ) ≈ 0. 838
47 + 10 ( 10 )
Le sol en question est non battant car I b est inférieur à 1.4

7) La masse de kaolinite ajoutée est 39 g, celle de l’illite 19.5 g et celle de la montmorillonite 6.5 g. La masse totale
de l’échantillon devient 642 + 65 = 707 g. Les fractions de chaque diamètre représentent le refus rapporté à la
nouvelle masse du sol. On peut dresser le tableau suivant:
Di (m) ou ei (m) Refus (g) Pi Pcum Ss

Montmorillonite 1,00E-03 6,5 0,92 0,92 7,55E+05

Illite 5,00E-03 19,5 2,76 3,68 1,51E+05

Kaolinite 4,00E-02 39 5,52 9,19 1,89E+04

1 30 4,24 13,44 9,61E+01

11 24 3,39 16,83 6,99E+00

36,5 31 4,38 21,22 2,72E+00

79 98 13,86 35,08 3,97E+00

157,5 166 23,48 58,56 3,38E+00

282 153 21,64 80,20 1,74E+00

427 64 9,05 89,25 4,80E-01

603,5 35 4,95 94,20 1,86E-01

853,5 18 2,55 96,75 6,75E-02

1340 13 1,84 98,59 3,11E-02

1840 10 1,41 100,00 1,74E-02

Total 707 100,00 Total 924643

où Pi est la fraction représentative du diamètre D i ou de l’épaisseur du feuillet d’argile ei. Pour les trois types
d’argiles indiquées au sommet du tableau ci-dessus, la surface spécifique est calculée par la formule S s » 2 / (rs ei).
Pour les autres classes de diamètre, la surface spécifique est calculée par l’équation (18). La surface spécifique du
sol amendé par de l’argile devient S s = 924643 m2 kg-1. Ainsi, l’ajout de 9% d’argile au sol a permis d’augmenter la
surface spécifique dans un rapport égal à 924643/127.7 » 7241. Cet exemple illustre l’intérêt de l’amendement
argileux dans l’amélioration des propriétés de rétention du sol. Il est important de noter que la montmorillonite, dont
la masse ne représente que 0.92% de la masse de l’échantillon, a une surface spécifique égale à 81% de la surface
spécifique du sol.
Exercice 3
Un échantillon de sol non remanié de forme cylindrique a 10 cm de diamètre, 12 cm de hauteur et 1455 g de masse
humide. Après séchage à l’étuve, cet échantillon pèse 1265 g.
1) Calculer la teneur en eau pondérale de l’échantillon.
2) Calculer la masse volumique du sol à l’état sec.
3) Déduire la teneur en eau volumique de l’échantillon.
4) Calculer la porosité totale si la saturation complète de ce sol séché nécessite 456 ml d’eau.
5) Déduire la masse volumique réelle du sol.
6) Le sol saturé est ensuite drainé à une succion égale à -1/3 atm. Calculer la teneur en eau volumique à la capacité
au champ si le volume drainé est de 235 ml à l’état d’équilibre.
7) En admettant que le sol est homogène, déduire le déficit hydrique si la profondeur d’enracinement est égale à
100 cm.
Réponse
1) La masse d’eau stockée dans le sol est Me = 1455 – 1265 = 190 g. D’après l’équation (21), la teneur en eau
pondérale est w = 190/1265 = 0.150 g d’eau par g se sol.
2) Le volume total de l’échantillon est:
2 2
V = π D H /4 = π 10 ( 12 )/4 ≈ 942 . 48 cm 3
Par conséquent, l’équation (11) permet de calculer la masse volumique du sol à l’état sec:
-3
ρ d = 1265 / 942. 48 ≈ 1. 342 g cm
3) D’après l’équation (23), la teneur en eau volumique est q = 0.15 x 1.342 = 0.201 cm3cm-3.
4) On a ajouté 456 ml d’eau au sol séché pour le saturer. Il s’ensuit que le volume du vide est de 456 ml = 456
cm3. L’équation (15) donne p = 456/942.48 » 0.484 cm3 cm-3.
5) L’équation (16) permet de déduire la densité réelle à partir de la porosité et de la densité apparente:
dr = d a / ( 1− p ) = 1. 342 / ( 1−0. 484 ) ≈ 2. 601
Cette valeur est assez proche de la valeur communément admise en sols d’origine quartzique.
6) Le volume d’eau emmagasiné dans le sol après drainage est égal à 456 – 235 = 221 cm 3. L’équation (22) permet
de déduire qcc = 221/942.48 = 0.234 cm3 cm-3.
7) En sol homogène, l’équation (48) devient: DH = (qcc - q) Z = (0.234 – 0.201) x 1000 = 33 mm. Si on doit
irriguer ce sol, la dose nette à apporter ne doit pas dépasser 33 mm.
Exercice 4
Une futaie dans la région des Mogods est défrichée pour être cultivée sous un régime pluvial. Le sol dont la
profondeur est 50 cm a une masse volumique à l’état sec égale à 1370 kg m -3. La teneur en matière organique
décomposable dans le sol est égale à 1.8% et renferme 38% du carbone. Sachant que le taux de consommation de
l’oxygène par le sol est quasiment constante dans le temps et égale à 0.065 kg m-2 j-1, calculer:

1) la masse de carbone émise dans l’atmosphère par un mètre carré de sol pendant le mois de Juillet,
2) la fraction de la matière organique décomposée pendant le mois de Juillet,
3) la masse de carbone émise dans l’atmosphère par un mètre carré du sol durant la saison estivale (Juin, Juillet et
Août),
4) la fraction de matière organique décomposée pendant la saison estivale.
5) la durée d’exploitation du stock initial de matière organique.
Réponse

1) La masse du sol par mètre carré de surface est M = 1370 x 0.50 = 685 kg m -2. La masse décomposable de la
matière organique dans le sol est égale à 1.8 10-2 x 685 = 12.33 kg m-2. Il s’ensuit donc que la masse de carbone dans
le sol est égale à 12.33 x 0.38 = 4.6854 kg m-2. Le carbone est émis dans l’atmosphère sous forme de dioxyde de
carbone CO2. Sachant qu’un atome de carbone (masse atomique = 12 g) est associé à deux atomes d’oxygène (masse
atomique = 16 g), il s’en suit que l’émission du carbone représente 12 / (2 x 16) = 0.375 fois le taux de
consommation de l’oxygène. L’émission journalière de carbone est égale à 0.375 x 0.065 = 0.0244 kg m -2. La masse
de la matière organique décomposée quotidiennement est 0.0244/0.38 = 0.0642 kg m -2. La masse de carbone émise
dans l’atmosphère pendant le mois de Juillet (dont la durée est 31 jours) est égale à 0.0244 x 31 = 0.7564 kg m-2.
2) la masse de matière organique décomposée pendant le mois de Juillet est 0.0642 x 31 =

Exercice 5
La teneur en eau pondérale est mesurée par gravimétrie à différentes cotes avant et après irrigation par aspersion.
Les masses humide et sèche du sol sont rapportées ci-dessous.

Z(cm) 10 20 30 40 50 60 70 80
Mh (g) 125.0 123.0 127.0 130.0 122.0 124.0 125.2 126.1
Etat Final
Ms (g) 99.7 98.5 102.4 105.0 100.0 108.5 114.5 119.1
Mh (g) 127.2 124.1 123.1 132.2 128.0 127.1 129.2 124.0
Etat Initial
Ms (g) 108.5 107.7 108.8 117.3 114.9 114.7 118.6 117.6

où Mh et Ms désignent respectivement la masse humide et la masse sèche de l’échantillon.


1) Calculer la teneur en eau pondérale aux différentes cotes.
2) Calculer l’erreur relative sur chaque valeur de l’humidité pondérale si DM = 0.5 g.
3) Localiser approximativement la profondeur du front d’humidification.
4) Sachant que rd =1.25 g cm-3, calculer la teneur en eau volumique aux différentes cotes.
5) Sachant que l’erreur relative sur la densité apparente est 2%, déduire l’erreur absolue sur l’humidité volumique
à 60 cm de profondeur.
6) Calculer les stocks d’eau par les méthodes composites des trapèzes et de Simpson.
7) Déduire la lame d’eau infiltrée dans le sol au cours de l’irrigation.
8) Déterminer l’intensité pluviométrique si la durée de l’irrigation est 5 heures.
Réponse
1) Pour évaluer la teneur en eau pondérale à l’aide de l’équation (21), on doit déterminer au préalable la masse
d’eau dans l’échantillon Me = Mh – Ms.
Z(cm) 10 20 30 40 50 60 70 80
Me (g) 25.3 24.5 24.6 25.0 22.0 15.5 10.7 7.0
Etat final Ms (g) 99.7 98.5 102.4 105.0 100.0 108.5 114.5 119.1
w (g g-1) 0.254 0.249 0.240 0.238 0.220 0.143 0.093 0.059
Me (g) 18.7 16.4 14.3 14.9 13.1 12.4 10.6 6.4
Etat initial Ms (g) 108.5 107.7 108.8 117.3 114.9 114.7 118.6 117.6
w (g g-1) 0.172 0.152 0.131 0.127 0.114 0.108 0.089 0.054

2)
ω=M e / Ms Þ
Ln ( ω )= Ln ( M e ) − Ln ( M s )
. Par différentiation logarithmique, on obtient:
Δω ΔM e ΔM s 1 1
ω
≤| |+ |
Me Ms
|= ΔM
( +
Me M s )
Z(cm) 10 20 30 40 50 60 70 80
w (g g-1) 0.254 0.249 0.240 0.238 0.220 0.143 0.093 0.059
Etat Final
Dw/w (%) 2.48 2.55 2.52 2.48 2.77 3.69 5.11 7.56
w (g g-1) 0.172 0.152 0.131 0.127 0.114 0.108 0.089 0.054
Etat Initial
Dw/w (%) 3.13 3.51 3.96 3.78 4.25 4.47 5.14 8.24

Ce tableau montre que l’erreur relative sur l’humidité pondérale est d’autant plus grande que la masse d’eau dans
l’échantillon est faible. L’erreur relative est plus grande vers les faibles teneurs en eau.
3) Le front d’humidification correspond à la cote où la teneur en eau finale est quasiment identique à la teneur en
eau initiale. Le tableau ci-dessus montre qu’à la cote 70 cm, la teneur en eau finale est identique, aux erreurs de
mesure près, à la teneur en eau initiale. Il s’ensuit que le front d’humidification est d’environ 70 cm.
4) La teneur en eau volumique est calculée à partir de l’équation (23): q = w da.
Z(cm) 10 20 30 40 50 60 70 80
Etat Final q (cm3 cm-3) 0.317 0.311 0.300 0.297 0.275 0.179 0.116 0.074
Etat Initial q cm3 cm-3) 0.215 0.190 0.164 0.159 0.143 0.135 0.111 0.067

Δθ Δω Δd a Δω Δd a

5)
θ=ω da
Þ
Ln ( θ )= Ln ( ω ) + Ln ( da )
Þ
θ
= +
ω da Þ
Δθ≤ θ
( ω
+
da
)
Etat final (z = 60 cm): Δθ≤ 0.179 ( 0.0369+ 0.020 ) = 0.010 cm3cm-3
Etat initial (z = 60 cm): Δθ≤ 0.135 ( 0.0447+ 0.020 ) = 0.009 cm3cm-3
6) Les mesures sont effectuées à un pas d’espace constant Dz = 10 cm = 100 mm. On va supposer que la teneur en
eau à la surface du sol est égale à celle mesurée à la première cote, c.à.d. q0 = q1.

6.1) Méthode des trapèzes composés:


n−1
SOM = ∑ θ k = 0 .317+ 0 .311 +0 . 300+0 . 297+0 .275+ 0 .179+ 0 .116
Etat final: k =1 = 1.795
100 0.317 + 2 ( 1. 795 ) +0. 074 = 199 .05 mm
Sf = ( )
2
n−1
SOM = ∑ θ k = 0 .215+ 0 .190+ 0 .164+ 0 . 159+ 0 . 143+0 . 135+0 . 111=
Etat initial: k =1 1.117
100
Si = ( 0.215 + 2 ( 1. 117 ) +0 .067 ) = 125.80 mm
2
6.2) La Méthode composite de Simpson est valide car le nombre de couples est impair. Le nombre d’intervalles
élémentaires est n = (80 – 0)/10 = 8.

( n−2) /2
SOM 1 = ∑ θ 2k +1 = 0 . 317+0 . 300+0 . 275+0 .116= 1 .008
Etat final: k=0
(n−2)/ 2
100
SOM 2 = ∑ θ2 k = 0 . 311+0 .297+0 . 179= 0 .787 : Sf = ( 0.317 + 4 ( 1.008 ) +2 ( 0.787 ) + 0.074 ) = 199. 9 mm
k =1 3
( n−2) /2
SOM 1 = ∑ θ 2k +1 = 0 . 215+0 . 164+0 .143+0 .111= 0 . 633
Etat initial: k=0
(n−2)/ 2
100
SOM 2 = ∑ θ2 k = 0 . 190+0 . 159+0 . 135= 0 . 484
: Si = ( 0.215 + 4 ( 0.633 ) +2 ( 0.484 ) + 0.067 ) = 126 .07 mm
k =1 3

7) La lame d’eau infiltrée est f I=S −S


i = 199.05 – 125.80 = 73.25 mm selon la méthode des trapèzes
composés et I = 199.9 – 126.07 = 73.83 mm selon la méthode composite de Simpson.

8) En irrigation par aspersion, la lame d’eau infiltrée est exprimée par a I=i T
où i est l’intensité
pluviométrique des asperseurs et T a le temps d’irrigation, d’où i = 73.83/5 = 14.77 mm/h. Cette valeur doit être
inférieure à la perméabilité saturée du sol pour éviter la stagnation d’eau et le ruissellement.

Exercice 5
Les mesures de la masse volumique du sol sec et des teneurs en eau pondérales à la capacité au champ, au point de
flétrissement permanent et actuelle sont récapitulées ci-dessous:

∆Z (cm) rd (g cm-3) wcc (g g-1) wfp (g g-1) w (g g-1)


0-15 1.25 0.24 0.13 0.16
15-30 1.30 0.28 0.14 0.18
30-60 1.35 0.31 0.15 0.23
60-90 1.40 0.33 0.15 0.26
90-120 1.40 0.31 0.14 0.28

1°) Calculer la réserve utile et le déficit hydrique sur la profondeur 0-120 cm.
2°) Quelle serait la profondeur d’humidification si la dose apportée est égale à 72 mm.

Réponse
1) Les équations (23), (48) et (49) permettent de calculer la teneur en eau volumique, le déficit hydrique et la réserve
utile, respectivement. Le déficit hydrique et la réserve utile sont calculés couche par couche.

∆Z (cm) qcc (cm3 cm-3) qfp (cm3 cm-3) q (cm3 cm-3) RU (mm) DH (mm) DHcum (mm)
0-15 0.300 0.162 0.200 20.70 15.00 15.00
15-30 0.364 0.182 0.234 27.30 19.50 34.50
30-60 0.418 0.202 0.310 64.80 32.40 66.90
60-90 0.462 0.210 0.364 75.60 29.40 96.30
90-120 0.434 0.196 0.392 71.40 12.60 108.90
La réserve utile et le déficit hydrique cumulés sont égaux à 259.8 mm et 108.9 mm, respectivement. Ce sol nécessite
une dose de 108.9 mm pour qu’il soit ramené à la capacité au champ sur la profondeur 0-120 cm.

2) La dernière colonne du tableau ci-dessus montre qu’une dose de 66.90 mm ramène la couche de sol 0-60 cm à la
capacité au champ. Par contre, une dose de 96.30 mm ramènerait le sol à la capacité au champ sur une profondeur de
90 cm. La dose apportée est comprise entre 66.9 mm et 96.3 mm, il s’ensuit donc que la profondeur du front
d’humectation est comprise entre 60 et 90 cm. L’interpolation linéaire (règle de trois) permet d’écrire:

Dose (mm) Position du front (cm)


66.90 60
Z f −60 90−60
Þ = Zf
72.00 Zf 72.0−66.90 96.3−66.9 = 65.20 cm
Þ
96.30 90

Remarque: Les intégrales (48) et (49) ne sont pas évaluées numériquement puisque le pas d’espace ∆Z n’est pas
constant. On a estimé RU et DH couche par couche, puis on a cumulé.

Exercice 6

Une culture sous serre est installée dans des pots remplis avec un sol limoneux de profondeur 50 cm. La loi de
rétention de ce sol est exprimée sous forme discrète:

q (cm3cm-3) (q - qr) / (qs-qr) h (cm) q (cm3cm-3) (q - qr) / (qs-qr) h (cm)

0,120 0,05 3995,00 0,320 0,55 303,70

0,140 0,10 1989,97 0,340 0,60 266,67

0,160 0,15 1318,25 0,360 0,65 233,83

0,180 0,20 979,80 0,380 0,70 204,04

0,200 0,25 774,60 Suite 0,400 0,75 176,38

0,220 0,30 635,96 0,420 0,80 150,00

0,240 0,35 535,29 0,440 0,85 123,95

0,260 0,40 458,26 0,460 0,90 96,86

0,280 0,45 396,90 0,480 0,95 65,74

0,300 0,50 346,41 0,500 1,00 0,00

1) En utilisant un logiciel approprié, ajuster ces données sur la loi de Van Genuchten sachant que qs = 0.50 cm3cm-
3
.
2) Déterminer les porosités d’emmagasinement, de drainage rapide, de drainage lent et non utilisable.
3) Déterminer les coordonnées du point optimum de ce sol ainsi que la capacité optimale.
4) Déterminer la teneur en eau moyenne et les potentiel matriciel correspondant à ce sol durant les quatre premiers
jours d’évaporation sachant que juste après irrigation, le potentiel matriciel était égal à -100. On admet que le flux
moyen d’évaporation est E = 6 mm j-1.

Réponse
1) L’ajustement des données expérimentales sur la loi de Van Genuchten nécessite une procédure itérative
d’optimisation. Le logiciel Maple 13 permet de déterminer les paramètres de la loi de rétention. La procédure s’écrit
comme suit:
>

>

>

>

>

>

L’implémentation de cette séquence conduit aux résultats suivants: qs = 0.50 cm3cm-3, qr = 0.10 cm3 cm-3, α =
0.005 cm-1, m = 2.00 et n = 0.50.

2) En utilisant la loi de Van Genuchten, on peut déduire:

pF h (cm) Teneur en eau volumique Type de Porosité

2.00 100 0.50−0.10 Porosité de Drainage 0.042


θ=0.10+ =¿0.458 ¿
2.0 0 .50
( 1+ (0.005 ∗ 100 ) ) rapide

2.54 346.737 0. 50−0.10 Porosité de drainage 0.158


θ=0.10+ =0.300
2.0 0 .50
( 1+ (0.005 ∗ 346 .737 ) ) lent

4.00 10000 0.50−0.10 Porosité 0.200


θ=0.10+ = 0.1000
2.0 0 .50
( 1+ (0.005 ∗ 10000 ) ) d’emmagasinement

4.2 15848.932 0.50−0.10


θ=0.10+ = 0.1000 Porosité non utile 0.100
2. 0 0. 50
( 1+ (0.005 ∗ 15848 .932 ) )

3) L’équation (52) permet de déduire qop = 0.426 cm3cm-3 et hop = 141.42 cm. Selon l’équation (53), la capacité
capillaire est égale à 7.698 10-4 cm-1.
4) En admettant que la teneur en eau est constante dans le pot, l’équation (28) donne le stock S j = qj z où z est la
profondeur du sol. Ainsi, la variation de stock d’eau entre les jours j et j + 1 est DS = - (qj-qj+1) z = - z Dq. Il
s’ensuit que la variation de teneur en eau est Dq = - DS / z = - E / z = - 6 mm j-1/500 mm = - 0.012 cm3 cm-3. Par
ailleurs, la teneur en eau juste après l’irrigation correspond au potentiel matriciel – 100 cm, c.à.d. que qi =
0.458 cm3cm-3. La teneur en eau après k jours d’évaporation est qk = qi + k Dq.

q1 = qi + 1 Dq = 0.458 – 0.012 = 0.446 cm3cm-3 q3 = qi + 3 Dq = 0.458 – 3 (0.012) = 0.422 cm3cm-3


q2 = qi + 2 Dq = 0.458 – 2 (.012) = 0.434 cm 3cm-3 q4 = qi + 4 Dq = 0.458 – 4 (0.012) = 0.410 cm3cm-3

Exercice 7

On mesure la perméabilité saturée du sol par deux méthodes différentes. La méthode de Muntz consiste à mesurer
l’infiltration verticale dans le sol en imposant une charge constante dans deux cylindres co-axiaux. Ces derniers sont
enfoncés dans le sol sur environ 10 cm de profondeur. Le cylindre extérieur est un anneau de garde dont le rôle est
de favoriser l’écoulement vertical dans le cylindre intérieur. L’essai d’infiltration a été réalisé avec un cylindre
intérieur de diamètre intérieur 20 cm. Les volumes d’eau ajoutés au cylindre intérieur pour maintenir le niveau d’eau
constant sont:

T (min) 0 2
V (ml) 0 5

L’essai de Porchet consiste à saturer le sol au préalable jusqu’à l’obtention d’un gradient de charge unitaire. Ensuite,
le rabattement du niveau d’eau dans un trou cylindrique est suivi en fonction du temps. L’essai a été réalisé avec un
trou de 5 cm de diamètre et une hauteur d’eau initiale de 30 cm. L’évolution de niveau d’eau dans le trou est la
suivante:

T (min) 0
H (cm) 30

1) Calculer les lames d’eau infiltrées en fonction du temps I(t) à partir des données recueillies avec l’essai de
Muntz.
2) En étudiant le comportement de la loi I(t) aux temps longs, déduire la valeur de la perméabilité saturée.
3) Dans les conditions de l’essai de Porchet, établir l’évolution de la hauteur d’eau dans le trou en fonction du
temps.
4) En ajustant les données recueillies avec l’essai de Porchet à la loi théorique h(t), déduire la perméabilité saturée.

Réponse

1) On transforme les volumes d’eau fournis en lames d’eau infiltrées en divisant ces volumes par la surface du
cylindre intérieur qui est égale à S i = p 102 = 314.16 cm2. On calcule ensuite les lames d’eau cumulées en
fonction du temps.

T (min) 0
I (mm)
Icum (mm)

Exercice 8

On considère l’évaporation à partir d’une nappe phréatique située à 40 cm de profondeur. La surface du sol qui est
prise comme niveau de référence. La distribution de ym dans le profil est:

Z (cm) 0 - 10 - 20 - 30 - 40 - 50 - 60
ym (cm) - 98 - 45 - 28 - 14 0 0 0

1°) Etablir les profils suivants yg(z), ym(z), yp(z) et yh(z) sur la tranche de sol [0, 60 cm].
K ( h ) = 0 .187 exp ( 0 .0136 ψ m )
2°) Estimer le flux d’évaporation à la surface du sol si avec K et ym exprimés
respectivement en mm/h et en cm.
Réponse

On ignore s’il y’a équilibre ou non. Vu le choix du niveau de référence, yg sera compté négativement.

1°)
z (cm) 0 10 20 30 40 50 60
yg (cm) 0 - 10 - 20 - 30 - 40 - 50 - 60
ym (cm) - 98 - 45 - 28 - 14 0 0 0
yp (cm) 0 0 0 0 0 10 20
yh (cm) - 98 - 55 - 48 - 44 - 40 - 40 - 40

2°) L’interpolation polynomiale sur les trois premiers couples (z, yh) conduit au résultat suivant:
9 2 61 dΨ h 9 61
Ψh( z) = − z + z − 98 =− z+
50 10 Þ dz 25 10 .
Ainsi à z = 0, on a: dyh/dz = 6.1 et K(ym) = 0.0493 mm h-1 et q = 0.30 mm h-1 = 7.21 mm j-1.

Exercice 9

Un sol initialement sec reçoit une certaine quantité de pluie qui l’humidifie jusqu’à une certaine profondeur. Après
quelques jours de redistribution, le sol est partiellement desséché en surface suite à l’évaporation alors qu’en
profondeur, l’eau continue à migrer vers le bas. Les valeurs du potentiel matriciel mesurées 10 jours après
redistribution sont rapportées au tableau suivant :

Z (cm) 0 - 10 - 20 - 30 - 40 - 50 - 60 - 70
ym (cm) - 995 - 405 - 193 - 72 - 62 - 52 - 50 - 60

1°) Etablir yg(z), ym(z), yp(z) et yh(z) sur [0, 70 cm]. La surface du sol = niveau de référence.
2°) Au vu des résultats obtenus, discuter le sens de l’écoulement

Réponse

1°)
z (cm) 0 10 20 30 40 50 60 70
yg (cm) 0 - 10 - 20 - 30 - 40 - 50 - 60 - 70
ym (cm) - 995 - 405 - 193 - 72 - 62 - 52 - 50 - 60
yp (cm) 0 0 0 0 0 0 0 0
yh (cm) - 995 - 415 - 213 - 102 - 102 - 102 - 110 - 130

2°) Sur la tranche de sol [0, 30 cm], le potentiel yh augmente avec z Þ écoulement ascendant. Le potentiel yh est
constant entre 30 et 50 cm de profondeur d’où un flux nul dans cette zone. En revanche, yh diminue de 50 à 70 cm
de profondeur. L’écoulement est donc descendant.

Exercice 10

Calculer le potentiel osmotique à 25 °C d’une solution du sol qui contient 117 mg de NaCl par 100 g d’eau. On
donne: masse atomique de Na = 22.98977 g/mole et masse atomique de Cl = 35.453 g/mole.

Réponse

Tenant compte des masses atomiques de Na et de Cl, on déduit qu’une molarité correspond à (22.98977+35.453)
g/mole, soit 58.44277 g/mole. Selon l’énoncé, 1000 g d’eau contiennent 1.17 g de NaCl. La molarité de la solution
est donc égale à 1.17/58.44277 = 0.02 N. Or dans la solution, aussi bien l’anion (Cl -) que le cation (Na+) agissent.
On calcule le potentiel osmotique pour l’anion et le cation séparément. Sachant que T = 25 + 273.15 = 298.15 °K et
C = 0.02 moles/litre, on aura:

Pour Na+ : Y0 = (0.0820578437 atm. mol-1°K-1litre) (298.15 °K) (0.02 moles/litre) = 0.489 atm
Pour Cl- : Y0 = (0.0820578437 atm. mol-1°K-1litre) (298.15 °K) (0.02 moles/litre) = 0.489 atm

Le potentiel osmotique de la solution est donc égale à – (0.489 + 0.489) = - 0.978 atm. Cela équivaut à appliquer une
différence de niveau d’eau égale à 10.11 m entre les deux côtés de la membrane semi-perméable pour empêcher le
solvant de migrer vers la solution.

Exercice 11

Calculer le potentiel osmotique d’une eau d’irrigation dont la concentration est 1.5 g/L. On admet que les cations et
les anions majeurs sont Ca et Cl. On donne: masse atomique de Cl = 35.453 g/mole et masse atomique du calcium =
40.078 g/mole. La température de l’eau est 25°C.

Réponse

Une molarité d’une solution de CaCl 2 correspond à 40.078 + 2. (35.453) = 110.984 g/mole. Or 1000 g d’eau
renferment 1.5 g de CaCl2 Þ la molarité de la solution est égale à 1.5/110.984 = 0.0135 N. Chaque mole de CaCl 2
dissoute dans l’eau libère une mole de Ca2+ et deux moles de Cl-. La molarité des particules de sel est C = 0.0135
mole de Ca2+/L + 2 (0.0135 mole de Cl-/L) = 0.0405 mol/L. Sachant que T = 25 + 273.15 = 298.15 °K, Yo de la
solution est donc égale à - 0.990 atm.

Exercice 12

Une quantité d’un solvant miscible avec l’eau a été déversée par inadvertance sur un sol muni d’un système de
drainage enterré à 1.5 m de profondeur. On admet que la teneur en eau au dessus des drains est constante et égale à
0.25 cm3 cm-3. La conductivité hydraulique qui correspond à cette humidité est égale à 1.65 10 -8 ms-1 et le gradient
de charge hydraulique est égal à - 0.74 m m-1.

1) Enoncer les hypothèses simplificatrices appropriées pour résoudre le problème


2) Calculer le flux de Darcy et déduire la vitesse de pore
3) Calculer le temps de résidence pour que le polluant arrive aux drains
4) Déduire le bilan (P – ETR) à l’échelle de l’année

Réponse

1) On admet que le polluant est transporté verticalement par un flux convectif d’eau vers le drain. L’écoulement est
supposé monodimensionnel et le régime est permanent. En vertu de cette hypothèse, les perturbations à la surface du
sol telles que les apports intermittents par la pluie et les pertes d’eau par évapotranspiration sont amorties au niveau
de l’horizon de surface. On néglige par ailleurs les effets diffusifs et dispersifs.
2) Le flux monodimensionnel vertical de Darcy est q = - K(q) dH/dz = 1.65 10-8 * 0.74 = 1.2375 10-8 m s-1. La
vitesse moyenne de pore est v = q/q = 1.2375 10-8/0.25 = 4.95 10-8 m s-1.
3) Le temps de résidence du polluant dans la zone non saturée est calculé par la relation: t = L/v = 1.50/4.95 10 -8 =
30303030 s. Sachant qu’un jour compte 86400 s, il s’ensuit que t » 351 jours. Puisque les phénomènes de diffusion
et de dispersion agissent effectivement sur le transport, une fraction des solutés va parcourir la distance 1.5 m plus
vite que le reste de la solution polluée. Toutefois, les calculs fondés sur l’hypothèse du transport convectif ont
l’avantage de donner un ordre de grandeur sur le temps de résidence.
4) En admettant que la vitesse de pore est constante sur toute l’année, on aura 4.95 10 -8 m s-1 = 4.95 10-8 * 86400
*365 = 1.561 m an-1. La relation v = (P – ETR) / q permet de déduire P – ETR = v q = 390 mm an-1.

Exercice 12
On considère l’évaporation permanente à partir d’une nappe située à la côte L. Le sol est composé de trois strates.
Le flux d’évaporation q0 est égal à 4.8 mm/jour. Les caractéristiques des strates sont:

Strate au dessus de la nappe Strate intermédiaire Strate superficielle


3 2
K ( h ) = K 1 / (1 + ( a h ) ) K ( h ) = K2 / ( 1 + (b h) ) K ( h ) = K 3 e δh
n f 1
Θ = 1/ ( 1+ ( α h )m ) Θ = ( ( 1+kh/2 ) exp ( −kh/2 ) ) Θ=
1 + ( u h) λ
K1 = 14.837 cm/h; a = - 0.186 cm- K2 = 7.32 cm/h; b = - 0.038 cm-1 K3=12.4 cm/h; L3= 50 cm
1
; L1 = 50 cm; qr = 0.04; qs = 0.32; qr = 0.12; k = - 0.065 cm-1; δ = 0.04 cm-1 ; qr = 0.02 ; l = 2.4
a = - 0.04 cm-1; m = 2.6  qs = 0.46; L2 = 25 cm; f =0.72 qs = 0.33 ; u = - 0.007 cm-1

où Li désigne l’épaisseur de la strate « i » ; n = 1 – 1/m et q est exprimée en cm3/cm3.


1) Estimer l’évaporation par la formule de Coudrain et al. (1998) si le niveau de la nappe est à 0.60 m de profondeur
2) Etablir le profil de pression dans la strate située juste au dessus de la nappe
3) Déduire la profondeur maximale de la nappe pour soutenir le flux d’évaporation
4) Etablir le profil de pression dans la strate intermédiaire
5) Déduire l’épaisseur maximale de la deuxième strate pour soutenir le flux d’évaporation
6) Etablir le profil de pression dans la strate supérieure
7) Déduire l’épaisseur maximale de la strate supérieure pour soutenir le flux d’évaporation
8) Déduire le profil d’humidité dans chaque strate et le profil de charge hydraulique
9) Calculer le stock d’eau emmagasiné dans chaque strate
10) En admettant que cette distribution de l’humidité reste valable en présence des cultures, localiser la côte où
règne la pression optimale dans chaque horizon.

Réponse
La surface libre de la nappe est le niveau de référence. Par conséquent, Yg > 0 sur [0, L].
1) L’équation (86) estime le flux d’évaporation à partir de la profondeur de la nappe: q = 71.9/0.61.49 = 154 mm an-1.
2) En remplaçant K(h) par son expression, on obtient:
K 1 dh K 1 dh/ ( q0 + K 1 )
dz = − =−
3 3
q0 + K 1 + q0 ( a h ) 1 + q 0 ( a h ) / ( q0 + K 1 )
K1 dx
3
dz = −
1/3 2/3
3
x = q 0 ( a h ) / q0 + K 1
( ) a ( q 0+K 1 ) q0 1 + x3
Posons . On peut écrire
3 2 3 2
Or 1 + x = (1 + x) (x + p x + 1) = x + (p + 1) x + (p + 1) x + 1. Par identification, on tire p = - 1. Ainsi, la
décomposition de 1/(1+x3) en éléments simples donne:
2
1 r v x + w (r + v ) x + (v + w − r ) x + r + w
= + =
x3 +1 x + 1 x2 − x + 1 x3 + 1 Þ r + v=0 ; v + w−r =0 ; r +w=1
d’où:
r = 1/3 ; v = - 1/3 et w = 2/3 ce qui permet d’écrire:
2/3
K1 1 2−x − 3 a q10 /3 ( q 0 +K 1 )
dz = −
3 a q1/3
0 ( q 0+ K 1 )
2/3 1+x
+
( dx
x 2 −x +1 ) . Posons
Φ=
K1 , on aura:
1 2−x
Φ dz =
( +
1+ x x2 −x+1
dx
) dont l’intégration donne Φ z = Ln (1+x ) +2 I−J avec :
dx x dx
I =∫ 2 J =∫ 2
x −x+1 et x −x+1
Calcul de J:
2
x dx 1 ( 2 x−1+1 ) dx 1 d ( x −x +1 ) 1 1 2 1
J =∫ = ∫ 2 = ∫ + I = Ln ( x −x+1) + I
x 2− x+1 2 x −x +1 2 2
x −x +1 2 2 2 , soit donc

2 I – J = (3/2) I – Ln(x2 - x + 1)

Calcul de I :
dx dx 4 dx
I =∫ =∫ = ∫
2
x −x+1 ( x−1/2 ) +3/ 4 3 1+ ( 4 /3 ) ( x−1/2 )2
2

Posons
X2 =
4 x− 1
3 2( )Þ et
dX =
2
√3
dx I=
3 2( ) ∫ 1+XdX = 2 3√ 3 arctg ( X ) + k
4 √3
2 1

où k1 est une constante d’intégration. Finalement, on a :


1+x 2 1
Φ z = Ln
(√ 2
x −x+1 ) √ (√ ( ) )
+ 3 arctg
3
x−
2
+ k1

A la surface de la nappe (z = 0), la pression « h » est nulle et x = 0. Le profil z(x) donne:
0 = Ln ( 1) + √ 3 arctg (− 1/ √ 3 ) + k 1 k 1 =− √ 3 arctg (− √ 3 /3 ) = √ 3 arctg ( √ 3 ¿ 3 )
Þ ; la fonction arctg(x) est

impaire. Posons: Ψ = arctg ( √ 3/3 ) Þ tgΨ = sin Ψ /cosΨ = 1/ √ 3 Þ √ 3 sinΨ −cosΨ =0 ou encore


√ 3 sinΨ + 1 cosΨ = 0
2 2 Þ
cos ( π3 ) cosΨ − sin ( π3 ) sinΨ = 0 Þ
( π3 )
c os Ψ + =0
Þ
Ψ=
π
6
1/3 2/3
2 1 π √3 − 3 a q0 ( q 0 +K 1 )
Φ z = Ln
(
√ x2−x+1
1+x
+ √ 3 arctg
√3
x−
) 2 ( ( )) +
6  où
Φ=
K1 et
3
a √ q0
x= 3
(√ )q0 + K 1
h

3) Le discriminant de x2 – x + 1 est égal à - 3 Þ x2 – x + 1 > 0 " x. Lorsque h  tend - ¥, x tend vers + ¥ et la limite de
Φz est Ln(1) + √3 arctg(+¥) + π √ 3/6 . Puisque arctg(+¥) = p/2, on aura zmax = ( √3 (p/2) +
π √ 3/6 )/ Φ = 2 π √ 3/ (3 Φ ) .

Application numérique: Φ = 0.061695 cm-1 et zmax = 58.798 cm. La profondeur de la nappe doit être inférieure
ou égale à 58.8 cm pour soutenir un flux de 4.8 mm j -1. La première couche a une épaisseur L 1 = 50 cm < zmax ce qui
signifie que le flux imposé peut être soutenu par la nappe. La pression à z égal 50 cm (sommet de la couche) est h 1
= - 77.358 cm (Résolution de z(h) par Maple 9.5 ou par la méthode itérative de Newton Raphson ou par la méthode
graphique).

4) La pression à l’interface calculée ci-dessus sera imposée au niveau de la limite inférieure de la strate
intermédiaire. En remplaçant K(h) par son expression dans l’équation (84), on aura:
− K 2 dh K 2 dh / ( q0 + K 2 )
dz = =−
2 2
q0 + K 2 +q 0 b h 1 + ( q0 b 2 ) h2 / ( q 0 + K 2 )
b h √ q0 √q 0 +K 2 dU
U= dh=
Posons √ q 0+K 2 Þ
b √ q0 . L’intégration de l’équation (84) entre L1 et z donne:
z K2 b h √ q0
∫ dz =
L
1
− K2

b q 0 ( q0 + K 2 )

u

u
1
dU
1+ U 2
Þ
z = L1 −
b q 0 ( q 0 +K 2 )
√ ( (√ )
arctg
q 0+ K 2 )
− arctg ( U 1 )
, soit
après inversion:

b √ q 0 h1 b q0 ( q0 + K 2 )

h(z) =
√ q0 + K 2
b √q 0 ( (√ )
tg arctg
q0 + K 2
+
K2
( L1 −z ))
5) Pour que la succion soit négative et finie, il faut assurer que:
b √ q0 h1 b q 0 ( q0 + K 2 )
√ π
0 ≤arctg
(√ q 0+ K 2 ) +
K2 ( L1−z )≤ 2
Puisque  b est négatif, cette inégalité conduit à:
K2 K2π
L1 +
b q 0 ( q0 + K 2 )

arctg ( U 1 ) ≤ z≤ L1 −
(
b √ q ( q +K ) 2
0
− arctg ( U ))
0 2
1

Application numérique : la succion (h2) au sommet de la strate intermédiaire correspond à une hauteur z = 75 cm
par rapport à la surface libre de la nappe: h 2 = - 103.235 cm. Sachant que U 1= 0.153446, il s’ensuit que -26.55 cm £
z £ 753.2 cm, résultat compatible avec les données de l’exercice.

6) L’intégration de l’équation (84) entre L = L1+L2 = 75 cm et z donne:


z h δh
K 3 e dh
h
d ( q 0 + K 3 e δh ) q 0 + K 3 e δh
∫ dz = − ∫ q + K e δh = − 1δ ∫ q0 + K 3 e δh
1
=− Ln
δ δh
( )
L h
20 3 h q 0+ K 3 e 2

2 dont l’inversion donne:


q0 q 0 δ ( L− z )
h(z ) =
1
δ
Ln −
K( +
3
( e
δh2
+
K3
e
) )
7) Pour que le profil de pression soit défini, il faut que:
q0 δh q 0 δ ( L− z )

K3
+ e
( 2
+
K3
>0 Þ
e
) z < L−
1
δ
( δh
Ln q 0 +K 3 e 2 )
Application numérique: z < 134.896 cm. La profondeur de la nappe doit être inférieure ou égale à 134.9 cm pour
soutenir un flux de 4.8 mm/j. L’épaisseur des trois strates (125 cm) est compatible avec z max. En outre, la pression à
la surface du sol correspond à z = 125 cm et L = 75 cm: h3 = - 178.801 cm.

8) La combinaison du profil h(z) avec la courbe de rétention q(h) donne le profil d’humidité q(z):

Strate en contact avec la nappe: z Î [0 cm , 50 cm] : le profil de pression est implicite. On fixe la côte z et on
calcule la pression par itérations. La valeur de h ainsi calculée permet de déduire la teneur en eau via la courbe q(h).
On obtient ainsi le profil hydrique q(z) point par point.

Strate intermédiaire: z Î [50 cm ,75 cm] : h ( z ) = − 504 .138002 tg ( 0.052808307+0. 001989003 z )


Cette équation permet de déduire la pression h pour une côte z fixée. L’utilisation de la loi q(h) permet de déduire la
teneur en eau à la même côte. Le profil hydrique se construit point par point. On peut aussi combiner les équations
h(z) et q(h) pour déduire q(z).
1
h(z ) = Ln (−0.001612903226+0.3556231619 e− 0.04 z )
Strate supérieure: z Î [75 cm ,125 cm] : 25
Le profil de pression est défini tant que z < 134.896 cm. Le flux d’évaporation ne peut être soutenu sur tout le profil
que si la profondeur de la nappe est inférieure à 134.9 m. La combinaison des courbes h(z) et q(h) permet de déduire
le profil d’humidité q(z).

Les données de calcul sont récapitulées dans le tableau suivant:

Z (cm) h (cm) q (cm3/cm3) H (cm) Z (cm) h (cm) q (cm3/cm3) H (cm)


0 0 0.32 0 70 -98.022 0.2162 -168.022
5 -5.008 0.3174 -10.008 75 -103.235 0.2076 -178.235
10 -10.035 0.3051 -20.035 75 -103.235 0.2325 -178.235
15 -15.132 0.2816 -30.132 80 -108.796 0.2239 -188.796
20 -20.386 0.2506 -40.386 85 -114.499 0.2152 -199.499
25 -25.937 0.2173 -50.937 90 -120.385 0.2064 -210.385
30 -32.004 0.1854 -62.004 95 -126.511 0.1974 -221.511
35 -38.950 0.1563 -73.950 100 -132.960 0.1883 -232.960
40 -47.445 0.1303 -87.445 105 -139.852 0.1789 -244.852
45 -58.925 0.1067 -103.925 110 -147.375 0.1692 -257.375
50 -77.358 0.0845 -127.358 115 -155.848 0.1589 -270.848
50 -77.358 0.2575 -127.358 120 -165.871 0.1475 -285.871
55 -82.498 0.2461 -137.498 125 -178.801 0.1342 -303.801
60 -87.654 0.2354 -147.654
65 -92.828 0.2254 -157.828

On constate que le profil d’humidité est discontinu au niveau des interfaces alors que les profils de pression et de
charge hydraulique sont continus.

9) Les stocks d’eau sont calculés par intégration des profils hydriques. La méthode des trapèzes composés donne:

Couche de surface Couche intermédiaire Couche profonde


S (mm) 93.45 mm 57.78 mm 107.65 mm

10) En calculant la position du point d’inflexion de la courbe q(h), on obtient:

Formule Teneur en eau volumique optimale (cm3cm-3) Succion optimale (cm)


Expression qopt Expression hopt
1/m
( θ s−θ r ) n
Equation 45 θr + n
0.248 -20.74
( 1+n ) α
f 2
1
Equation 46 θr + ( θ s −θr )
( )
1+
√ f
exp ( −√ f ) 0.375 −
k √f
1/λ
-36.26

1 λ+1 1 λ−1
Equation 44 θr + ( ) θ −θ
2 λ ( s r)
0.239
u λ+1( ) -98.70

Dans la strate 1, la pression optimale prévaut à 20 cm au dessus de la nappe. Les pressions dans la strate
intermédiaire sont assez loin de la pression optimale dans cet horizon. Finalement, la pression optimale dans
l’horizon de surface est proche de la pression enregistrée à 80 cm au dessus de la nappe.

Exercice 13

Un essai de remontée capillaire a été réalisé sans surcharge dans une colonne de sol de 1 m de hauteur. Le sol
initialement sec a été tassé à une densité apparente de 1.68. La position du front en fonction du temps est la suivante:
T (min) 10 30 50 70 90 120 150 180 210 240 300
zf (cm) 3.0 5.0 6.4 7.5 8.4 9.5 10.4 11.3 12.0 12.7 13.8

1) En ajustant les trois couples ci-dessus à l’équation (82), déduire le coefficient l par la méthode des moindres
carrés.
2) Estimer la vitesse d’ascension capillaire à partir des données discrètes et déduire la perméabilité saturée par la
méthode des moindres carrés.
3) Des essais à part de mouillabilité et de porosimétrie à mercure ont montré que le rayon moyen des pores est égal
à 4.3 mm et cosα = 0.102. Déduire le coefficient de forme G sachant que m = 1.005 10-2 unités.
4) L’évolution de la lame d’eau infiltrée en fonction du temps est récapitulée dans le tableau suivant:

T (min) 10 30 50 70 90 120 150 180 210 240 300


I (mm) 9.5 17.2 21.0 24.3 28.4 33.0 36.9 40.0 43.0 45.4 48.7

Déduire les valeurs de la porosité totale, de la sorptivité et de la perméabilité saturée.

Réponse

1) En ajustant les données d’ascension capillaire aux temps courts à l’équation (82), on peut déduire le coefficient
l par la méthode des moindres carrés:
N N
2 ∂E
E= ∑ ( z i − λ √ ti ) =2 ∑ ( z i− λ √t i ) (− √ ti ) = 0
∂λ
i=1 est minimum Þ i=1 Þ En considérant les trois premiers
N N
λ= ∑ ( zi √ t i) / ∑ ti = 82
90
.1277949
≈ 0 . 9125 cm min−1/2
couples (zi, ti), on aura : i=1 i=1
2) En considérant des mesures effectuées à un pas de temps constant Dt, on peut estimer la dérivée première de la
fonction z(t) par la relation suivante:

dz − 3 z ( t ) + 4 z ( t+ Δt ) − z ( t+2 Δt )
=
dt 2 Δt
En appliquant cette formule aux triplets z(t), z(t+Dt) et z(t+2Dt) distants d’un pas de temps constant, on aura:

T 10 30 50 70 90 120 150 180 210 240 300


(min)
zf (cm) 3.0 5.0 6.4 7.5 8.4 9.5 10.4 11.3 12.0 12.7 13.8
dzf/dt 0.1150 0.0775 0.0600 - 0.0400 0.0300 0.033 0.0233 - - -

En posant Y =dzf/dt et X = 1/zf, l’équation (80) devient Y = A X – K p avec A = l2/2. La détermination des
paramètres d’ajustement A et Kp dérive de la mise en œuvre de la régression linéaire au sens des moindres carrés:
NC

Ε=
NC
∑ ( AX i −K p−Y i )2
i=1

7 7
est minimum Þ
{∂Ε
∂A
=2 ∑ ( AX i−K p−Y i) ( Xi) = 0 ¿ ¿¿¿¿
i=1
7

On obtient:
{∑
A
i=1
X2i −K p ∑ Xi = ∑ Xi Y i ¿ ¿¿¿¿
i=1 i=1
Þ
{ 0.21785487A−1.09854353 K p =0.0763361 ¿ ¿¿¿¿
La résolution de ce système linéaire donne: K p = 0.0044 cm min-1 et A = 0.3726, soit l = 0.8632 cm min-1/2. Le
tableau suivant dresse une comparaison entre les valeurs observées de Y et les valeurs ajustées:
T (min) 10 30 50 90 120 150 180
X 0.3333 0.2000 0.15625 0.1190 0.10526 0.09615 0.08849
5
Yob 0.1150 0.0775 0.0600 0.0400 0.0300 0.033 0.0233
Yaj 0.1198 0.0701 0.0538 0.0400 0.0348 0.0314 0.0286

L’accord entre les valeurs observées et ajustées de la vitesse d’ascension capillaire est acceptable. Les valeurs de l
calculées dans les questions (1) et (2) sont assez proches.
2
ρ g r2 1 ( 980 ) ( 4 .3 10−4 )
G= = ≈
K p μ ( 0. 0044/ 60 ) ( 1. 005 10−2 )
3) Selon l’équation (80), on a :

Les valeurs de la densité apparente mesurées à différentes profondeurs en deux points différents sont:

Z (cm) 10 20 30 40 50 60
Colonne 1 1.42 1.38 1.46 1.41 1.52 1.45
Colonne 2 1.48 1.51 1.53 1.39 1.46

Vérifier si da(z) est homogène au niveau des deux colonnes ou non à un seuil de signification de 95%.

Réponse
Dans ce qui suit, les séries A et B font référence aux colonnes 1 et 2 respectivement. Il s’ensuit donc que n A = 6 et nB
= 5. L’échantillon formé par AÈB a pour effectif n = 6 + 5 = 11. Le classement des valeurs de la nouvelle série par
ordre croissant conduit au tableau suivant:

Valeur Rang Série originelle


1.38 1 A
1.39 2 B
1.41 3 A
1.42 4 A
1.45 5 A
1.46 6.5 A mA = 6 (11+1) / 2 = 36
1.46 6.5 B σ 2A = (6) (5) (11+1) / 12 = 30
1.48 8 B
1.51 9 B
1.52 10 A
1.53 11 B
La correction de rang est effectuée pour les valeurs ordonnées consécutives et identiques de la série. Pour un seuil a
= 5%, P = 1- a/2 = 0.975 et la table de la loi normale centrée réduite donne Z = 1.96. Ainsi, W min = 36 – 1.96
√ 30 = 25.3 et Wmax = 36 + 1.96 30 = 46.7. D’après le tableau ci-dessus, la somme des rangs de la série A

est WA = 1+3+4+5+6.5+10 = 29.5. On constate que Wmin < WA < Wmax ce qui prouve que la distribution de la densité
apparente sur les deux colonnes est homogène.

Exercice 6

La distribution spatiale de CEC (meq/100 g) est récapitulée dans le tableau suivant:

Profondeur ¯ Trou 1 (j = 1) Trou 2 (j = 2) Trou 3 (j = 3) Trou 4 (j = 4)

i = 1  : Z = 10 cm 97 89 86 102

i = 2 : Z = 20 cm 88 97 100 81

i = 3 : Z = 30 cm 91 90 89 95

i = 4 : Z = 40 cm 95 95 102 88

i = 5 : Z = 50 cm 98 99 80 100

i = 6 : Z = 60 cm 103 92

1°) Vérifier si la distribution de la capacité d’échange cationique est homogène ou non


2°) En utilisant le test de Bartlett, vérifier que les variances sont homogènes

Réponse
1°) Les données recueillies permettent de déduire les paramètres suivants:

j=1 j=2 j=3 j=4

nj 5 6 6 5 n = n1 + n2 + n3 + n4 = 22

Somme Sj 469 573 549 466 S1 + S2 + S3 + S4 = 2057

Moyenne
xj 93.8 95.5 91.5 93.2 x = 2057 / 22 = 93.5

SCEj 70.8 143.5 351.5 302.8


2
σj = SCEj/ (nj – 1) 17.7 28.7 70.3 75.7

Ce qui permet de dresser le tableau ANOVA suivant:

Variation SC DL CM Fobs

SCF Factorielle 48.9 3 16.3 0.33778494

SCR Résiduelle 868.6 18 48.2555556

SCT Totale 917.5 21

Puisque F(3, 18, a = 0.05) = 3.16 est supérieure à Fobs, on accepte l’hypothèse nulle et la distribution de CEC est
donc homogène au seuil de signification 5%.
2°) Le test de Bartlett permet de vérifier l’hypothèse d’homoscadicité (égalité des variances). L’équation (41)
permet de déduire:

( 22−4 ) Ln ( 48 . 2555556) − [ 4 Ln ( 17 .7 ) +5 Ln ( 28 .7 ) +5 Ln ( 70 .3 ) +4 Ln ( 75 . 7 ) ]
CT = ≈
1 1 1 1 1 1
1+ +{ + +
1 + 3 ( 4−1 ) 5−1 6−1 6−1 5−1

22−4 ( )} 2.6995

2
Les variances sont homogènes puisque CT <
χ ( k −1 ) ( α ) = 7.8147 au seuil 5%.

II .2.1. Méthode de Muntz (sous forme d’exercice)

La méthode de Muntz est fondée sur l’hypothèse d’un écoulement vertical. L’infiltromètre de Muntz est constitué de
deux cylindres co-axiaux ayant un coté biseauté qui facilite leur pénétration dans le sol sur une profondeur d’environ
5 cm. Le cylindre intérieur sert à mesurer l’infiltration cumulée dans le sol. Le cylindre extérieur assure
l’écoulement vertical dans le cylindre intérieur. La lame d’eau est maintenue constante et égale à 2 cm dans les deux
cylindres. Chaque cylindre est alimenté soit par un vase de Mariotte ou par une burette graduée de sorte que le
volume d’eau ajouté cumulé est connu. Aux temps longs, le gradient de charge devient unitaire et la loi de Darcy
permet de déduire:
K s = Q / S i = ΔV / ( Δt Si )
(20)
où Q, Si et DV désignent respectivement le débit stabilisé, la section transversale du cylindre intérieur et le volume
d’eau infiltré pendant le laps de temps Dt. Touma (1984) a démontré que les dimensions des cylindres doivent être
ajustés à la texture du sol pour assurer la condition de l’écoulement vertical.

II.2.2. Méthode de Porchet (sous forme d’exercie)

Elle consiste à suivre le rabattement de l’eau dans un trou cylindrique de rayon « R » et de profondeur « Z » en
fonction du temps. On sature le sol au voisinage du trou de sorte que le gradient de charge soit unitaire. Ceci peut
être assuré par des apports massifs d’eau. Soit h0 la hauteur d’eau dans le trou à l’instant t0 = 0. En considérant un sol
homogène et isotrope, le débit infiltré est la somme d’un:

2
 débit constant à travers le fond du trou
Qf = π R K s (écoulement vertical) et

 d’un débit variable à travers la paroi


Qp = 2 π R h K s  (écoulement latéral)

Le débit total est égal à la variation du volume d’eau dans le trou par unité de temps:
2
π R K s ( R + 2 h ) = − dV /dt = − π R dh/dt (21)
La séparation des variables et l’intégration de cette équation différentielle conduit à:
Ln Y = − ( 2 K s /R ) t ( 0Y = ( h+ R/2 ) / h + R /2
)
avec (22)
Le traçage de la loi de rabattement en échelle semi-logarithmique donne la pente de la droite de régression et par
conséquent Ks. Notons que cette méthode nécessite un volume d’eau important et un grand soin pour que le rayon du
trou soit maintenu constant durant les phases de saturation et de rabattement. L’application de la méthode des
moindres carrés à l’équation (22) permet d’optimiser Ks:
nc n
Ks = R
i=1
(
∑ ti Ln (Y i ) / 2 ∑ t 2i
i=1
) (23)
avec:
nc nc 2 nc nc 2
2

[
r =− ( 2 K s / R )
(
∑ ti Ln ( Y i ) − ∑ Ln ( Y i )
i=1 i=1
) ] [∑
/n /
i=1

où « nc » est le nombre de couples (hi,ti) et r2 le coefficient de détermination.


2
( )
( Ln Y i ) − ∑ Ln ( Y i ) /n
i=1 ] (24)

 Marc Pansu and Jacques Gautheyrou (2006): Handbook of soil analysis: mineralogical, organic and
inorganic methods, Springer Verlag Heidelberg, Berlin, 993 p.

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