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A LA VRAIE
R.ELIG-ION CHRÉTIENNE
DANS LEQUEL IL S'AGIT
Puis, de la Nouvelle Église qui doit succéder à ces quatre Églises, et sera
pour l'Éternité:
(Ouvrage posthume)
SAINT·AMAND (CHER)
.\ la librairie de LA. NOUI'ELLE JERUSALEM, ehe7. PORTE, libraire
PARlS
M. MINOT, rue de Sèvres, 96
E. JUNG·TRi:UTTEL, libraire, rue de Lille, 19
/ LONDRES
SWEDENBORG SOCIETY. 36, Bloomsbury Slreet, O,ford Streel
NEW-YORK
1865
•
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COURONNEMENT OU APPENDICE
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Sailll-Amand (Cher). - Imprimerie de DESTENA L
COURONNEMENT OU APPENDICE
A LA VRAIE
IlELIGION CHRÉTIENNE
Puis, de la Nouvelle f:glise qui doit succéder à ces quatre Églises, et sera
pour l'Éternité:
(Ouvrage posillume)
SAINT·AMAND (CHER)
PARIS
M. MINOt', rue de Sèvres, 96
E. JUNG-TREUTTEL, libraire, rue Qe Lille, 19
LONDRES
SWEDENBORG SOCIETY, 36, Bloom.bur! Street, O.rord Street
NEW-YORK
!86n
(
COURONNEMENT OU APPENDICE
1.
2 APPENDICE [1;0 2.
1LEmn: PREnIlERJ
2. Qu'il nit existé quatre Églises sur cette Terre depuis la Créa
tion du Monde, on le voit clairement dans Daniel; d'abord, par la
Statue que Nébuchadnessar vit en songe, et ensuite par les qua
tre Bêtes qui montaient de la Mer. Au sujet de LA STATUE DE 1'1.,;
DUCHADNESSAR, on lit ces paroles: «Daniel dit: Toi, Roi, voyant
tu {us, et voici, une Statue grande, et son apparence excel
lente, se tenait vis-à-vis de toi, et son aspect (était) formida
ble : de cette Statue la T~te était d'Or bon; sa Poit1"Îne ct ses
Bras, d'Al'gent; son Ventre et ses Cuisses, d'Airain; ses Jam
bes, de Fer; ses Pieds, en partie de Fel' et en partie d'Argile.
Voyant tu {us, jusqu'à ce que fut détachée une Pierre, non par
des mains, et elle fl'appa la Statue sur ses pieds, qui (étaient)
de fel' et d'argile, et les brisa; alors furent brisés ensemble le
fer, l'argile, l'airain, l'argent ct l'or, et ils devim'ent comme
la paille-de l'aire en été, en SOl'te que les emporta le vent, et
aucun lieu ne fllt trouvé pour eux: mais la PielTe qui {rappa
la Statue devint un Rocher grand, et remplit toute la Terre.
Dans ces jours, le Dieu des Cieux fel'a surgir un Royaume,
qui dans les .~iècles ne se'ra point renversé, et ce Royaume il
un autl'e peuple ne sera pliS laissé; il brisera ct consumera
tous ces llOYllumes, mais lui subsistera dans les siècles. Il - II.
31 à 35, Ml. - Que ce Songe ail signifié, non pas qualre Royau
mes SUI' celle Terre, mais quatre Églises devant se succéder l'une
à l'alllre, cela est évident pal' les considérations suivantes: 1." Que
SUI' celte Terre il n'a point existé de tels Royaumes l'un après l'au
tre. 2° Que la Divine Parole, dans son sein, traill', non pas des
Hoyaumes du Monde, mais des Églises qui constituent daos les
Terres le Royaumc de Dieu. 3" Puis, co ce qu'il est dit que le Dieu
des Cieux fera surgir un noyaUlllc·qui dans les siècles ne sera
N° 2. ALA VRAIE RELIGION CHRÉTIENNE. 3
poinl renversé, et que la Pierre détachée, non pal' des mains, de
vintnn Rocher grand qui rempliL toute la 'ferre. lt° Et comme le
Seigneur, notre Sauveur Jésus-Christ, dans la Parole de l'un et
de l'autre Testament, est appelé la Pierre et le Rocher, il est évi
denl que son Royaume est entendu pal' la dernière partie de ce
passage. 5" En oulre, dans un très-grand nombre tle passages de
la Parole, l'état tle l'Église est décri! pal' 1'01', l'Argent, l'Airain
et le Fer; son élat spirituel quant au bien tle l'amour par \'01',
son état spirituel quant au vrai de la sagesse pal' l'Argent, son
état naturel quant au bien de la charité par l'Airain, et son état
naturel quant au vrai dé la foi par le Fer, ce qui a été confirmé
d'après la Parole; voir' dans l'ApOCALYPSE RivÉLÉE, N" 913; et
ailleurs. C'est même pour cela que, dans les Premiers Ages, les
Sages, qui connaissaient les significations des Métaux, comparè
rent à ces quatre Métaux les Siècles, qui depuis le Premie:' jus
qu'au Dernier devaient se succéder, et appelèrent le Premier le
Siècle d'Ol', le Second le Siècle d'argent, le Troisième le Siècle
d'airain, et le Quatrième le Siècle de fer; et ainsi ils les décrivi
rent selon les Biens et les Vrais: et comme les Biens et les Vrais
réels ne proviennent que du Dieu du Ciel, ils les décrivirent selon
les États de l'Eglise chez eux, car c'est d'après et selon ces États
que les États civils des Royaumes, quant à la Justice et au Juge
ment, onll'existence, la vigueur et la vie. Que dans la Parole de
l'un et de l'autre Testament le Seigneur, notre SaUl"eur JÉSUS
CHRIST, soit appelé la Piene et le Rocher, cela est évident par les
passages qui l'ont suivre; qu'il soit appelé la PIERRE, on le voit
par ceux-ci: « Ainsi a dit Adonaï Jéhovih : Voici, Moi, j~ vais
{onder en Sion une Pien'e, PieJTe d'épreuve, (l'Angle de prix,
de fondation fondée .. celui qui aura cru ne s'an'éteJ'a pas. A 100's
je poserai le jugement pow' règle, et la justice POW' aplomb. »
- Ésaïe, XXVlll. 16,17. - « Jéhovah visitera son troupeau;
de Lui la PU:RRE ANGULAIRE. »-.Zachar. X. 3,!J. - « LA PIERRE
qu'ont J'ejetée les Architectes est devenue tllte d'Allgle.»
Ps. CXVIII. 22. - " N'avez-vous jmltais lu dans les Écri
tures : La Pierre qu'ont rejetée ceux qui bâtissent, celle-là
est devenue tl}te d'Allgle. 1) - Matlh. XXI. lt2. Marc, XII. 10, 1i.
Luc,. XX. 17,18. Ésaïe, VlTI. 13, 1lt, 15. - « Vous vous étes
4 APPENDICE N° 2.
approchés vers le SeigneU?', LA. PIERRE VIVF:, Tejetée ci la véTité
par les hommes, mais choisie par Dieu; vous aussi vous
mêmes, t'omme des piel'res vives, vous êtes bâtis en maison
spil'illlelle; c'est pourquoi il est dit clans l'Écl'iture : Je place
en Sion la PIERRE ANGUJ.AIRE, choix précieux, et celui qui cl'oit
en Elle ne sem point confondu. 1 I - 1 Pierre, If. 4,5,6.- Il Vous
avez été bâtis SUl' le fondement des Apôtres et des Prophètes,
dont la PIERRE ANGULAIRE est Jésus-Christ, par qui tout l'Édi
fice bien cimenté s'élève en Temple saint dans le Seigneul', pm'
lequel vous ensemble vous avez été bâtis en Habitacle de Dieu
en esprit. 1) - Éphés. II. 20, 21, 22. - (l JÉSUS-CHRIST EST J.A
PIERRE rejë-lée pal' ceux qui bâtissaient, laquelle est devenue
Ute d'angle, et il n'y a aucun salut dans un autre. l l - Acl.
IV. 1.1, 12. - Que le seigne'ur soil appelé le ROCHER, on le voit
par les passages suivants de la Parole: (l Quand gras fut devenu
Jeschurun, ill'egimba, et il abandonna le Dieu qui l'avait fait,
et il méprisa LE ROCHER de son salut. Il - Deutér. XXXII. 15,
18, 30. - (lI,e Dieu d'Israël a dit, LE ROCHER d']SI'aël m'a
parlé, Il - If Samuel, XX))[. 3. - (l Que soient en bon plaisir
les paroles de ma bouche, Jéhovah, MON ROCHt:R ET IroN RÉ
DEMPTEUR! li - Ps. XIX. 15. - Il Ils ne se sont point souvenus
que Dieu était leur Rochel' et leU?' Rédempteur. Il - l's.
LXX.VIf. 35,42. - Il Ils buvaient tOIlS la boisson spirituelle,
car ils buvaient du Rocher spil'ituel; le Rocher était le Christ. 1)
- 1 Cor. X. 4. Exod. X\'I1. ~.- D'après ces passages, il est bien
évident que par la Pierre, qui frappa la Statue et devint un grand
Rocher 'l'emplissant loute la Terre et dont le Royaume durera
dans les siècles des siècles, est enlendu noIre Seigneur Jésus
Christ-.
3. Ces mêmes quatre Églises SUI' celle Terre ont été décrites
par les quatre Bèles qui montaient de la Mer, dans Daniel; il en
est parlé dans ces termes: Cl La Pl'emièl'e, comme un Lion,
mais des ailes d'aigle elle avait; voyant je fus jusqu'à ce que
furent arrachées ses ailes, et qu'elle se fut soull:vée de telTe,
et, que sur ses pieds, comme un homme, elle se fut dressée, et
qu'un cœur d'homme lui fut donné. Ensuite voici, une autre
Bête, une Seconde, semblable ci un Ours, et SUI' un côté elle se
N° 3. A LA VRAIE RELIGION CHRiTIENNE. 5
dl'essa; il Y avait tl'ois côtes dans sa bouche entTe S!!S dents j
en olllTe, on lui disait ainsi: U:ve-toi, mange beaucoup de
chair. Après cela, voyant je {us; et voici, une Autre, comme
un Léopm'd, laquelle avait quatTc ailes, telles que celles des
oiseaux, SUT son dos; et qual1'e Têtes il la Bête: et domina-
lion lui {ut donnée. A7Jl'ès cela, voyant je {us en visions de
nuit; et voici, une Quatrième Bête tel'1'ible et {ormidable, et
robuste à l'extl'ême, ayant des df:nts ILe fer, gTandes, qui man-
gea et broya, et le Teste avec ses pieds foula; or, elle était dif-
{érente de toutes les Bêles qui avüient été avanl elle, et eLLe avait
dix COl'nes, Voyant je {us jusqu'à ce que des TTônes {ul'ent
Tenversés, et que l'Ancien des jours s'assit; et le jugement s'é-
tablit, et des li/n'es {urent Ol/verts : et voici, avec les nuées du
Ciel, comme un Fils de l'homme qui venait: et il lui fut donné
domination, et gloire et Royaume, et tous les peuples, nations
et langues Le seI'Viront; SIl domination, domination du Siè-
cle, Laquelle ne passera point; et son Royaume, (Royaume)
qui ne pél'Îl'a 7Joint. li - VIf. 3, 0, 5, 6, 7, 9,10,13,14 el suiv.
- Que ces quatre Églises aienl élé pareillemenl enlendues et
décrites par ces Bêles, cela esl évidenl par chaque parlicularilé
de ceLLe description, qui sera, dans la suite, développée dans
son ordre, el principalemenl par les derniers Versels, où il est
diL qu'après ces quatre Bêles doit venir un Fils de l'homme,
auquel il sera donné une domination el,un royaume qui ne pas-
seronL poinl el ne périront poinl, Fils de l'homme qui a aussi
élé entendu par la Pierre devenlle un grand Rocher qui remplil
Ioule la Terre, comme on le ,'oil ci-dessus, N" 2, fin. Que les
élals de l'Eglise soienl décrils dans la Parole par des Bêles, de
même que par des Mélaux, cela esl évident par un grand nombre
de passages, dont je rapporlerai seulement ici quelques-uns; ce
sont ceux-ci: « Une pluie de bienveillances tu {eras dégouttel';
ton héritage en souffrance tu le raRermiras; TA BÊTE, TON AS-
SEAIBLÜ, y habiteront. Il - Ps. LXVIII. 10, H, - « A Moi tout
ANllIrA L DE LA FOR~T, LA BÊTE sur Les montagnes par 1Ililliel's;
je connais tout OISEAU Dt;S 1IIONTAGNES, LES BÊTES DE MES CHAlIlPS
(sonL) avec Moi. li - Ps. L,iD, 11. - « Ascllur (élait) un Cèdre
dans le [,ibcm, élevé/;> était devenue sa lIaut(U1'; dans ses
1*.
APPENDICE NG 3.
branches avaient {ait leurs nids tous les OISEAUX DES CIEUX, et
sous ses branches avaient engendré toutes les B~TES DU CHAMP,
et dans son ombre avaient habité toutes les NATIONS GRANDES.II
- Ézéch. XXXI. 2 à 6, 13. Daniel, IV. 7 à 13. - « Je traiterai
-pour eux alliance en ce joul'-là avec la BtrE DU CHAMP et avec
l'OISEAU DES CIEUX, et je Me {iuncerai à toi à éternité. Il
Hosée, II. 18, 19. - « Réjouis-tOI', et sois dans l'allégresse;
ne cl'aignez point, BtrES DE MES CHAMPS, car herbeuses sont
-devenues les demeures du désert. Il - Joêl, H. 21,22,23.
(1 Toi, Fils de l'homme, dis à tout OISEAU D'AILE, et à toute
..
[LEMME Il. J
De l'Église Adamique ou Très-Ancienne Église de cette Ten·e.
iË
N° 26. A LA VRAIE RELIGION CHRÉTIENNE. 29
un MÉMORABLE de l'Ouvrage précédent, dont celui-ci est l' Ap
pendice, N° 48.
veloppes par le sens spirituel; alors on voit que par Adam, comme
type, est entendue l'Église Très-Ancienne, et que par les diverses
circonstances de sa vie sont décrils les étals successifs de celte
Église; car une Église, dans le commencement, est comme un
homme créé de nouveau, qui possède un mental naturel et un
mental spirituel, mais qui dans la suite de spirituel devient natu
rel, et enfin sensuel, ne croyant rien que ce que les sens du corps
enseignent; et cet homme apparalt dans le Ciel comme assis sur
une bête, qui retourne sa tête en arrière, et de ses dents serre,
déchire et met en pièCes l'homme assis sur elle; tandis que
l'homme vraiment spirituel apparalt dans le Ciel aussi comme as
sis sur une bête, mais sur une bête domptée, qu'i! dirige avec des
rênes douces, et aussi par de simples signes.
Il tous ceux qui ont bien vécu dans ces siècle!! sonl dans'les Cieux,
1) passe par une fOl'èt épaisse que personne ne peut traverser sans
Il rilé; c'élait la Forêt dont l'Ange avait parlé, mais elle était cou
Il vier, il va se jeter dans des Tartares qui sont aux environs sur
Il les côlés : celle Forêt est ainsi disposée dans le but de défendre
Il tre chemin vers le Midi, où sont les plus sages d'entre eux, afin
Il l'un des trois Hommes nons invita à entrer dans son Taberna
Il de leurs âmes sur leurs faces, el je dis: Vous deux, vous êtes
Il se montre sur nos faces, ainsi que tu l'as dit; c'est pour cela
Il pour les fils d'Israël, et dont la form,e avait élé montrée à Moïse
Il Sauver tous ceux qui ont cru et croiront en Lui. Après avoir
46 APPENDICE N° 37
Il prononcé ces mots, le Mari courut à son Tabernacle, et il re
II vint"avec une Grenade qui contenait en abondance des graines
II d'Or; et il me la donna; et je l'emportai; c'était pour moi un
Il signe que nous avions été avec ceux qui ont vécu dans le siè
II cie d'Or. Il - N° 75. - Sur les Cieux des autres Églises après
la Très-Anr.ienne, voir, dans ce même Traité de L'AMOUR CON
JUGAL, ce qui en est dit, dans leur ordre, N°' 76 à 82.
38. L'Enfer de ceux qui ont été de la Très-Ancienne Église est
très-atroce en comparaison de tous les autres Enfers; il se com
pose de ceux qui, dans le Monde, ont cru qu'ils étaient comme
Dieu, selon les paroles trompeuses du serpent, - Gen. III. 5;
- et plus profondément dans cet Enfer sont ceux qui se sont per
suadés qu'ils étaient absolument des dieux, d'après la fantaisie
que Dieu availtransfusé sa Divinité dans les hommes, et qu'ainsi
il n'était plus Dieu dans l'univers. D'après celle affreuse persua
sion, il s'exhale de cet Enfer une puanteur pernicieuse, qui in
fecte le voisinage d'un poison si funeste, que, quand quelqu'un
approche, il est aussitôt saisi d'un délire si frénétique, que bien
tôt après avoir poussé des sanglots il lui semble être à l'agonie;
j'ai vu quelqu'un, qui s'était approché, tomber comme mort;
mais, transporté de là, il revint li la vie: cet Enfer est situé dans
le milieu de la Plage méridionale, et entouré de retranchements,
sur lesquels se tiennent des sentinelles, qui crient d'une voix de
stentor: N'approchez pas plus près. J'ai appris par des Anges
qui sont dans le Ciel au-dessus de cet Enfer, que les démons y
apparaissent comme des Couleuvres entortillées en spirales inex
tricables, ce qui provient de leurs basses fourberies et de leurs
enchantements, par lesquels ils ont attiré les simples à l'opinion
qu'ils sont des dieux, et qu'excepté eux il n'y a point de Dieu.
L'Antiquité, qui cachait tout sous des fables, les désignait par les
Géants qui assaillirent le Camp des dieux, ct que Jupiter par ses
foudres chassa et précipita sous la Montagne de l'Etna, qui vomit
le feu, et elle les nommait Cyclopes; elle nommait aussi leurs EIl
l'ers le Tartare, leurs Étangs l'Achéron, leurs Abtmes le Styx, et
ceux qui y étaient les Hydres de Lerne, et ainsi du reste.
N° 39. A LA VRAIE RELIGION CHRÉTIENNE. h7
[LEMME III.
L __
II peuples qui ont vécu dans '.'AGE ou SIKCLE D'ARGENT, afin que
1) exislé chez les peuples de cet âge i et comme tonle bête, tout
1) trés dans la Plaine, voici, nous vlmes des Chevaux el des Chars;
1) de différentes formes, figurant les uns des Aigles, les autres des
Il Chariots, et des f:curies tout autour sur les côtés. Mais lorsque
II la pen le, et enfin nous vlmes une Villé dans laquelle nous en~
Il lés dans quelque endroit, ellandis que nous avions celle pensée,
Il deux d'en Ire enx nous appelèrent dans une maison, el nous en
1) lre arrivée dans le Ciel: C'esl, dil-il, le désir d'êlre instruil des
Il mœurs chez les Anciens, donl vous failes partie. Et ils répon
Il de noIre âge a élé l'élude des Vérilés, par lesquelles nous avons
Il el de nolre men lai j mais l'élude des sens de nos corps avait
Il Après avoir enlendu ces choses, l'Ange les pria de nous donner
1) dll vrai, elle Mariage naturel, qui est celui d'un mari avec une
Il el ses biens, ne peul jamais exisler que chez ceux qui vivent
Il \Tai esl l'Église chez l'homme; aussi nous tous, qui sommes
Il ici, nous disons que le Mari ~sl le Vrai, et que l'Épouse est le
5*.
~li APPËNDICE rio M.
li le sien, ni le Vrai rendre amotir poiir amour à d'aulre'Bien qu'au
'! sien; s'il en était autrement, le Mariagidntel'De on spiriluel qu.i
li fait l'Église serait délruit, et deviendrait un Mariage seulement
~ externe ou naturel, auquel correspond l'Idolâtrie et non l'Église.
Il Après qu'il eut ainsi parlé, nous ftîmes introduils dans la pièce
Il qui précède la chambre à r.oucher; il y avail sur les murs plu~
li sieurs dessins fails avec arl, et de petites images qui sembhlien't
Il avoir été fondues en Argent; el je demandai ce que signifiaient
Il ces choses. Ils dirent: Ce sont des peintures el des formes re
" (ueTs, comme élaient aussi les Chérubins et les Palmes sur les
Il murailles du Temple de Jérusalem. Après cela, il apparut de
il l'Ange dit: Ce Char est pour nous un signe que nous devons
Il nous retirer. Alors, comme nous descetldio'ns les degrés, notré
" c'est snrlout d'après eux qu'il y eul des Enlhousiasmes dans le
Il Monde Chrétien, Il
,
N° 46. A LA VRAIE RELIGION CHRÉTIENNE. 55
1LEMME IV. J
De L'Église Tsraélite et Juive.
Il la Parole, par la TERRE est signifiée l'Église, parce qu'il est en
Il tendu la Terre de canaan, dans laquelle était 1'F.glise; par SION,
et ils n'ont point leur lumière; j'ai vu, et voici, Carmel (est) un
DÉSERT, et toutes Les Villes ont été DÉSOLÉES devant Jéhovah;
car ainsi a dit Jéhovah: Toute la Terre sera une VASTATION,
cependant je ne ferai pas la CONSOMMATION; c'est poul'quoi dan.f
le deuil sel'a La Terre, et noirs seront les Cieux en haut. Toi
donc, DÉVASTÉE, que feras-tu? II - Jérém. IV. 23 à 3:1. V. :l0, .
:18. - (1 Un Lion est monté de son fourré, et un destructeur
des nations est sorti de son lie!~ pour réduire la Terre en VAS
TATION; en ce jour-là sera éperdu le cœUl' du· Roi, et le cœur
des Princes, et stupéfaits seront Les Pr~tl'es. Il - Jérém. IV. 7,
9. - Il En ce jour-là il al'rivera que tout lieu, où il y aura eu
mille· Ceps, sera réduit en RONCES et en ÉPINES, car Ronces et
Épines sera toute la Terre. Il - Ésaïe, VII. 23, 24. - (1 Voix
de cri des pasteurs et des puissants du troupeau, pal'ce que
Jéhovah DÉVASTE Leul' pâtU7'age; de là DÉVASTÉES ont éU Les
bergeries de paix; Jéhovah a abandonné son Tabernacle, parce
que leuI' Terre a été réduite en DÉSOLATION. Il - Jérém. XXV.
36,37,38. - Il Comme SchiLo sera cette Maison, et Jérusalem
sera une DÉVASTATION. Il - Jérém. XXVI. 9. XXVII. :17. - Jé
(1
suis) Celili qui dirai ': Me voici. Qu'ils sont agréables sur les
·11Îontagnes les pieds du Message1' de bonne Nouvelle, qui fait
'enlend"e la paix,· qui apporle la bonne nouvelle du bien,· qui
-(ait -entend"e le salut, qui dit à Sion: Il rtgne, ton Roi. Ils
êltveront la voix' et ils chanteront, quand œil à œil ils verront
que Jéhovah "evient à Sion; il a consolé son peuple, il a rache
>té Jérusalem; tous les bouls de la Terre verront le salut de
notre Dieu. l l - Ésale, LII. 6 à 12.- Il Dites à la fille de Sion:
. Voici, ton Salut vient, sa récompense avec Lui, et le prix de
-son œuvre devant Lui. Il - Ésale, LXII. H. - Il Sois dans la
joie el dans l'allégresse, fille de Sion; voici, je 'Viens POUl' ha ..
η
7& APPENDICE N° 60.
bitel' lIU milieu de toi; alol's attacllées seront des Nations
nombreuses à Jéhovah., Il - Zach, Il. 13, 14, 15, - Il Bondis
avec fD1'ce, fille de Sion, fais retenti1' tes Cl'ÏS, fille de Jérusa
lem; voici, ton Roi vient à toi, juste et victorieux. Il - Zach,
IX. 9. - Il Voici, les jours viend,'ont, où je susciterai à Da~
vid un Germe juste, qui règnera en Roi et prospérera, et il rem
Jugement et Justice en la terre, et voici son Nom: JÉHOVAH
NOTRE JUSTICE. Il - Jél'ém. XXI1I. 5, 6. XXXIH. 15,,16.
(1 Voici, j'envoie mon ange qui pl'éparera le chemin devant
vah M'a dit: mon Fils, Toi. (lu es); Moi, aujourd'hui, je T'ai
engendré; demande-Moi, et je donnerai les Nations pour tp~
JI..ér;itage, et pour ta possession les bouts ~ la Jerre. Baisez lf!
·Fils de peul' qu'il ne s'irrite, et que vous ne périssiez en che
,min: lIeUl'eux tous ceux qui se 'confient - ~
ps.
·en. Lui. 1) ..:..
~
II. '6
à 1~. - Voici lepieu de mon salut, j'aurai confiance, et je ne
.c1'f.!.ind,'ai point; pousse 4e~ -acclamations et éclate'e'n jubila
tion, habitante de Sion, parce qu'il est gl'and au milieu de toi,
le Saint d'Israël. Il - Ésaïe, XII. 1 à 6. - li .En ce jour-là
l'homme regm'dera vers son Facteur, et ses yeux vel'S le Saint
.d'Israël se tourneront. 1) - Êsaïe, XVII, 7. - Il Une vigne
,était à mon bien-aimé en une come d'huile. )-:- Êsaïe, V. 1,2.
_- Il Jéhovah Sébaoth, vous Le sanctifierez; il se,ra pour sanc
.tuail'e, bien qu'en Pien'e d'achoppement, et en Roc de tré
,buchement, et en piége et en lacs à l'habitant de Jérusalem. Il
-:- Ésaïe, VlII. 13,14. Mallh. XXI. 42 à 44. Luc, XX, 17, 18.
,(1 Le peuple, ceux qui marchent dans les ténèbres, veri'ont une
A LA VRAIE
RELIGION CHRÉTIENNE
Des Iluaire Églises sur celle Terre depuis la Créalion du ~Ionde; de leurs
Puis, de la Nouvelle Église qui doit succéder à ces quatre Église, et en 8lre
la Couronne.
P"rBH.ANVB~SWBBBNBOBQ
** •••
C!: L'Église s'écarte successivement des vrai. de la foi et des
biens de la charité, et autant aussi de l'entendement spirituel et
du sens réel de la Parole.
Qg: Par conséquent autant l'Église se relire du seigneur et
éloigne "d'elle le Seigneur.
Cg) Autant cela a lieu, autant elle tend à sa fin.
~. Il Ya fin de l'Eglise, quand il ne reste plus aueun vrai de
la foi, ni aucun bien réel de la charité.
Cg:' Alors l'Église est dans les faux et les maux du faux, et
dans les maux ct les faux du mal.
Q!!: De là, par ceux qui décèdent dans le Monde, l'Enfer s'ac
crolt au point qu'il s'élève vers Je Ciel, et qu'il s'interpose entre
le Ciel et l'Église, comme une nuée sombre entre le Soleil et la
Terre.
N° 15. SOMMAIRES. 85
C!§")celle interposition empêche qu'aucun vrai de la foi, ni
par suite aucun bien réel de la charité, ne pénètre jusqu'aux
hommes de l'Église; mais au lieu de ce vrai el de ce bien il y a
le vrai falsifié qui en soi eslle faux, elle bien adultéré qui en soi
n'esl pas le bien.
@-: Alors en même temps le naluralisme el "athéisme font
invasion.
Qj. Cel étal de l'I~glise est entendu et décril dans la Parole
par la Vastation, la Désolation el la Consommation.
*****
......
@. Pendanl que dure la Vastation, el avant que survienne
la Consommation, l'avénemenl du Seigneur esl annoncé, el aussi
la Rédemption par le Seigneur, el après la Rédemption une nou
velle Église.
@ Ces trois choses, pendant que J'Église Israélite durait en
core, onl été annoncées dans beaucoup de passages de la Parole
dans les Prophètes.
@ L'Avénemenl du Seigneur.
~ La Rédemption.
~La Nouvelle Êglise.
- Dans la Parole Prophétique presque partoul il s'agit de la
Vastalion et de la Consommation, du Jugemenl Dernier, el aussi
de l'Avénement du Seigneur, de la Nouvel1e Église, el de la Ré
demption.
*****
@ En ce qui concerne spécialemenl la Rédemption, par la
quelle seule se fail la Salvation, elle a été faite pal' Jéhovah-Dieu
incarné, qui est notre Seigneur Jésus-Christ.
\3!J! Le premier (point) de la Hédemption a été la totale subju
gatlOn des enfers.
\22.'"') Le second (point) de la Rédemption a été la séparation des
méchants d'avec les bons; le rejel des méchants dans l'enfer, el
l'élévation des bons dans le Ciel.
8.
86 APPENDICE. N" 26.
c@ Et enfin l'Ordination de tous dans l'Enfer, et l'Ordination
de tous dans le Ciel.
@ Et en même temps alors l'in~tructio~ SUI' I~s vrais qui
appartiendront à la foi, et dans les biens qUi apparllendront à la
charité.
~. Et ainsi l'Instauration de la Nouvelle Église.
~ La cause finale et efficiente de ~a Rédem~tion a été la ré
génération de l'homme, et par celle-cl la salvallon.
Q.Q:- Le Seigneur, étant le seul Rédempteur, est par cela même
le seul Régénérateur, et ainsi le seul Sauveur.
*** **
~. Par son premier avénement et par la Rédemption alors
le Seignenr n'a pu former de Chrétiens un nouveau Ciel, ni
une nouvelle Église procédant de ce ciel, puisqu'il n'y avait
pas encore de Chrétiens; mais successivement des hommes de
vinrent Chrétiens par les prédications et les écrits des Apôtres.
@ Il ne le put pas non plus dans la suite, parce que dès ie
commencement il y eut une irruption de tant d'hérésies, qu'il
apparaissait à peine quelque doctrine de la foi dans sa lumière.
C§: Et qu'enfin la doctrine apostolique dans sa marche fut dé
chirée, mise en pièces et adultérée pal' de ti'affreuses hérésies.
c§j; C'est là ce qui est entendu par l'abomination de la désola
tion, par l'affiiction telle qu'il n'yen a point eu et telle qu'il n'y en
aura plus, et par l'obscurcissement du Soleil, de la Lune et des
Étoiles, dans les Évangélistes, dans Daniel, comme aussi dans
les Prophètes, et pal' le Dragon et plusieurs autres significatifs
dans l'Apocalypse.
(§; Comme le Seigneur prévit ces choses, il promit, d'après la
nécessité pour que l'homme pût être sauvé, qu'il viendrait de
nouveau dans le monde, et qu'il ferait la Rédemplion et instau
rerait ainsi une nouvelle Êglise, qui serail l'Église vraiment
Chrétienne.
@ Le Seigneur a fait Lui-Même des prédiclions sur son second
Avènement; et les Apôtres très-souvent ont prophétisé sur cet
Avénement, ct Jean, ouvertement, dans l'Apocalypse.
N" 37. S~IrIMAlRES. 87
-@ Il en a été de même de la Nouvelle Église, qui esl enlen
ciente.
* * ** *
@ Les faux qui ont désolé et enfin consommé l'Église Chré
tienne jusqu'à présent, ont été principalement ceux qui suivent:
@ On s'eslretiré du culLe du Seigneur prêché pal' les Apô
-tres, et de la foi en Lui.
- On a séparé du Seigneur la Divine Trï"nilé, et on l'a trans
férée en trois Personnes Divines de toute éternilé, ainsi en trois
Dieux.
~ On a partagé la foi salvifique entre ces trois Personnes.
<!§,': On a séparé de celle foi la Charité el les bonnes œuvres
-comme non en même temps salvifiques.
@ On a déduit de celle foi seule la juslific.'1tion, c'est-à-dire,
la rémission des péchés, la régénéralion et la salvali«jn, sanS que
l'homme coopère.
@. On a retranché à l'homme le Libre Arbitre dans les choses
spIrituelles, et ainsi l'on a décidé que Dieu seul opère dans
l'homme, et que l'homme de son côté ne fait rien.
@ De là nécessairement a découlé la prédeslinalion, par la
quelle est abolie la religion.
@ On a érigé la passion de la croix en Rédemption.
cA!!) Par ces hérésies se sont inlroduits des faux en si grande
abondance, qu'il ne l'este aucun vrai réel qui n'ait été falsifié, ni
par conséquent aucun bien réel qui n'ail été adultéré.
@ L'i~glise ne sait absolument rien de celle désolation et de
celte consommation, ni n'en peut rien savoir, avant qu'on
ait vu dans la lumière et reconnu les Divins Vrais qui [ont été
révélés] par le Seigneur dans l'Ouvrage intitulé la Vraie Reli
gion Chrétienne.
88 APPENDICE. N· 49.
- La Parole a élé tellement obscurcie el allérée qu'il n'y ap
parait plus aucun vrai.
@ Celle Nouvelle Église Chrétienne n'est pas, comme la pré
cédente, élablie par quelques miracles, pour plusieurs raisons.
@ Mais au lieu de miracles le sens spirituel de la rarole a élé
révélé, el le Monde spirituel a élé dévoilé, et il a élé montré clai
rement quel est le ciel el quel est l'enrel', et que l'homme vit
homme après la mort, ce qui est bien au-dessus de tous les mi
racles.
*****
@. Celle Nouvelle Église vraiment Chrétienne, qui est instau
rée aujourd'hui pal' le Seigneur, durera élernellement, - con
firmé d'après la Parole de l'un et de l'autre Teslament, - et elle
été prévue dès la création du monde; elle sera la couronne des
qualre f:glises précédentes, parce qu'il y aura en elle la vraie
foi et la vraie charité.
@. Dans celle Nouvelle Église il y aura paix spirituelle, gloi
re, el béatilude inlerne de vie, - confil'mé anssi par la Parole
de l'un et de l'autre Testament.
@ Ces choses seront dans celte Nouvelle Église, à cause de la
cOAJonction avec le Seigneur, et par Lui avec Dieu le Père.
~ Invilalion au Monde Chrétien Entier pour celle Église, et
exhortation à recevoir dignement le Seigneur, qui a prédit qu'il
viendrait dans le monde pour celle Église et à cetle Église.
Ala suite de celle Esquisse il s'cn trouve une autre en 5 numéros concer
nanties Miracles, celle-ci termine l'Appendice du Diarium.
Nous en donnons aussi la Traduclion,
cg
~dernie1'
----- lieu, des Miracles.
Des Miracles ont été faits dans l'Église avant l'Avénement
du Seigneur, parce qu'alors les hommes, élant externes ou natu·
N° i. DES MIRACLES. 89
tureIs, n'auraient pu être amenés à son culte représentalîf autre
ment que par des miracles.
- Donner un recensement des miracles fails en Égypte, dans
la Terre de Canaan, jusqu'à prés~nt.
- Et montrer cependant qu'ils n'affectent nullement les
hommes.
Œ Après l'avénement du Seigneur, quand l'homme d'Externe
a été fait Interne, quand a été donnée à l'homme la facullé de
pouvoir le connailre, les miracles ont été empêchés.
- Et si celle faculté était interceptée, l'homme deviendrait
plus externe que précédemment.
1]) Les miracles aboliraient le CuIle \'l'aiment Divin, et intro
duiraient le culLe idolâtre précédent, comme aussi cela est arrivé
depuis un grand nombre de siècles.
- Toutefois, ces Miracles n'étaient pas Divins, mais ils étaient
tels que ceux qui étaient faits autrefois par des magiciens.
lE Au lieu de miracles il y a eu aujourd'hui manifestation du
Seigneur Lui-Même, introduction dans le monde spirituel, et là
illustration par une lumière venant immédiatement du Seigneur
dans les choses qui son t les in térieurs de l'Église;
- Mais principalement ouverture du sens spirituel de la Pa
role, dans lequel le Seigneur est dans sa Divine Lumière.
@ Ces Révélations ne sont point des Miracles, puisque chaque
homme quant à son esprit est dans le monde spirituel sans sépa
ration d'avec son corps dans le monde naturel j mais moi j'y suis
avec une certaine séparation, toutefois seulement quant à la par
tie intellectuelle de mon mental, mais non quant à la partie
volontaire: - et quant au sens spirituel, Je Seigneur est par ce
sens chez tous ceux qui dans la foi s'adressent à Lui dans celle
lumière, et par ce sens dans sa lueur naturelle.
--- ---
INVITATION A LA NOUV~LLE t:GLISE.
---\
J
11 n'y a pas véritablement Église, à moins qu'il n'y ait un seul
Dieu, et que ce Dieu ne soit Jéhovah-Dieu sous une forme
Humaine; .
- Et ainsi à moins que ce Dieu ne soit Homme, et cet Homme
Dieu.
Les doctrinaux qui son t contenus dans la V,'aie Religion C/l1"é
tiellne concordent avec les doctrinaux de l'Église Catholique-Ro
~aine, el avec les doctrinaux des Protestants qui reconnaissent
l'union personnelle dans le Christ, et qui s'adressent au
Christ,
et prennenlles deux espèces dans l'Eucharistie.
A LA NOUVELLE EGLISE. 91
par Il tout ce qui est Mien est Tien, » on voit que l'homme est
Dieu, et par Il tout ce qui est Tien est Mien, lIon voit que Dieu
est homme, - Jean, XVII. 10, 11.
~Œ' Pendant que l'homme est régénéré, dans la lumière natu-
;:.eJle est insinée la lumière du ciel, el en même temps la chaleur
92 INVITATIO! N° 2.
du ciel, qui font comme une nouvelle âme, par laquelle le Sei
gneur forme l'homme; cette lumière et celle chaleur sont insé
rées par le mental supérieur, qui est appelé mental spirituel;
d'après cette greffe ou insertion, l'homme devient une nouvelle
créature, il devient plus éclairé et plus intelligent dans les choses
de l'f:glise, et dans la lecture de la Parole: et c'est là le nouvel
entendemenl el la nouvelle volonté: au moyen de cette lumière
et de cette chaleur, l'homme est ensuite conduit pal' le Seigneur,
el de naturel il devienl spirituel,
CE Il Ya une lumière et une chaleur encore supérieures ou plus
inlernes, qui sonl appelées célestes, lesquelles sont insérées et in
sinuées dans la lumière et la chaleur précédentes qui sonl spiri
tuelles; dans celte lum ière el celte chaleur supérieures sont les
anges du troisième ciel, qui sont appelés célestes.
(jj; Il peut être traité de l'inserlion pal' comparaison; pal' com
paraison avec l'en le et la greffe des arbres, en ce que l'enle reçoit
inlérieurement en elle selon sa forme, etc.
® Démontrer clairement que sans l'avénement du Seigneur
personne ne pouvait êlre régénéré, ni par conséquent être sauvé,
et que c'est là ce qui est signifié quand il est dit que Il l'agneau
porte les péchés du monde, )1 Cela peut êlre évident, d'après
l'élat du monde spirituel avantl'avénement du Seigneur, en ce
qu'il étailtel, qu'aucun vrai de la foi ni aucun bien de la charité
ne pouvaient parvenir du Seigneur à l'homme; illustrer cela par
l'inOux du vrai et du bien dans les mauvais esprits, dans leur
occiput, etc.
Œ Les miracles ferment l'homme inlerne, et enlèventloutle li
bre arbitre, pal' lequel et dans lequel l'homme est régénéré, et le
libre arbitre appartient particulièrement à l'homme interne; cet
homme étant fermé, l'homme devient un homme externe et natu- ~
rel, qui ne voil aucun vrai spirituel i les miracles sont comme
des l'ideaux et des verrous afin que rien n'entre, mais ce verrou
ou celte bane est successivement rompu, et dissipe tous les vrais.
(j) L'Église d'aujourd'hui dit que la foi entre par l'audition de
la Parole selon Paul, et quelques-uns ajoutent une certaine mé
ditalion d'après la Parole; mais il faul entendre, que les Vérilés
doivent être puisées dans la Parole, et qu'il faut vivre selou ces
N° 7. A LA NOUVELLE ÉGLISE. 93
vérités; et alors l'homme s'adresse au Seigneur, qui est la Parole
et la Vérité, el il reçoit la foi, car toules les vérités, en général
el en particulier, viennent de la Parole, qui doil êlre la lumière
spirituelle; ainsi esl acquise la foi, parce que la foi appartienl au
vrai, et le vrai à la foi, et qu'on ne doit pas croire autre chose
que le vrai.
® Il Y a d'innombrables maux au dedans de l'homme, et
même dans chaque concupiscence il y en a d'innombrables;
chaque concupiscence qui se manifeste à la connaissance de
l'homme est un groupe et un amas de maux multiples; l'homme
ne les voit point, mais il en voit seulement le groupe, c'est pour
quoi tandis que l'homme l'éloigne pal' la pénitence, le seigneur,
qui voit les intérieurs et les intimes des hommes, l'éloigne; si
donc l'homme ne s'adresse pas au Seigneur, il travaille en vain
à réparer le dommage qu'il a éprouvé; il en est de cela comme
de ce qui a été écrit dans le Mémm'able sur les Tm'lues (1).
@ L'homme qui s'esl entièremenl confirmé dans la foi el dans
la doctrine de l'Église d'aujourd'hui peut regarder comme rien la
pénitence, la loi du décalogue, car il regarde comme rien les
œuvres el la charité; puisque, dit-il, je ne puis faire le bien par
moi-même, les œuvres et la charité sont dans la foi, d'où elles
sorlent séparées, sans que je le sache; outre plusieurs autres
choses; de là vient aussi le naturalisme qui règne aujourd'hui.
@ La plénitude du temps signifie aussi la consommation
el la désolation; et cela, parce que le temps signifie l'étal de
l'Église, comme on le voil dans l'Apoc. X. 6, el dans Ézéchiel (2),
el par Il un temps, des temps et la moitié d'un temps; » les temps
dans le monde sont le printemps, l'été, l'aulomne, leur plénitude
esll'hiver; les temps, quanl à la lumière, sonlle matin, midi, le
soir, leur plénilude est la nuit, elc. Voici ce qui esl entendu par
cela que le Seigneur devait venir dans la plénitude du temps ou
des temps, c'est-à-dire, qu'il devait venir quand il n'y aurait de
reste aucun vrai de la foi ni aucun bien de la charité : sur la
plénitude du temps, voir Rom. XI. 12, 25, Gal. IV. 4, principa
lement Épilés. T. 9,10. Gen. XV. 16.
1. Consommation de l'Église.
11. JUIJement Dernier.
III. AVlinement du Seignel/.l'.
IV. Rétablissement et nouvelle Église, quelle elle sera,