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Exercice 1

1. Quelles sont les « fuites » auxquelles doivent faire face les banques
commerciales lorsqu’elles créent de la monnaie scripturale?

2. De quelle monnaie doivent disposer les banques pour faire face à ces « fuites
» ? Ont-elles le pouvoir de la créer ?

Exercice 2
1. Que représente sur le marché monétaire, le taux d’intérêt ?
2. Comment la banque centrale peut-elle diminuer le taux d’intérêt ?
3. Pourquoi peut-elle chercher à le réduire?

Exercice 3.
Remplir le schéma suivant :

Modes de
financement

Exercice 4.

1. Comment nomme-t-on les titres du marché monétaire ? Vous donnerez des exemples.
2. Dans les marchés dérivés, définissez les swaps
3. Qu'est-ce que l'Eurosystème ?
4. Comment fonctionnent les dérivés de crédit (Credit default swaps)
5. Pourquoi dit-on que les crises financières sont procycliques ?
6. Qu'est-ce qu'une bulle financière (ou spéculative) ?
7. Les places financières permettent-elles encore aujourd'hui aux entreprises de se financer ?
Exercice 5

Lecture de la page financière d’un quotidien (marocain et étranger)

Exercice 6

Document 1 : Le rôle nouveau des banques


Depuis vingt ans, la France s’oriente vers une économie de marchés de capitaux.[…] cette évolution des modes de financement
semble s’opérer au détriment des intermédiaires financiers. Le développement du financement interne, favorisé par une
répartition de la valeur ajoutée plus favorable aux entreprises, et du financement externe direct, à court terme comme à long
terme, va en effet de pair avec un moindre recours aux crédits des institutions financières. L’intermédiation ne disparaît
toutefois pas, elle prend une autre forme. Les intermédiaires financiers s’adaptent en effet au développement des marchés de
capitaux : confrontés à une clientèle d’emprunteurs qui en vient à se financer par l’émission de titres sur les marchés, ils
continuent à assurer les financements en acquérant sur les marchés les titres vendus par celle-ci, pour leur propre compte ou
pour les placer ensuite auprès de leurs clients à la recherche de placements .
Gilles Jacoud, « Le financement de l’économie », Cahiers français n°315, juillet-aout 2003

Document 2 : L’affaire Enron et ses conséquence


Quelques semaines après les attentats du 11 septembre 2001, le 2 décembre, le courtier en énergie texan Enron faisait faillite.
En quelques semaines, la septième société américaine par son chiffre d’affaires a laissé place à la plus grosse banqueroute
américaine, provocant une onde de choc sur le capitalisme et les marchés financiers plus forte encore que celle des attaques
terroristes. […] Bénéfices fictifs, chiffres d’affaires gonflés, bilans manipulés, détournements… Enron a révélé que le système
comptable américain pouvait laisser passer les pires malversations, sans réaction des contre-pouvoirs censés protéger les
investisseurs. […] Plus grave encore pour le public et les épargnants américains, le cas Enron n’était pas isolé. […] Au Total,
plus de 250 sociétés américaines (contre 92 en 1997) ont dû réviser leurs comptes en 2002, dont Microsoft, General Electric,
Xerox. Sophie Fay et Eric Leser, «Un an après Enron, le capitalisme cherche à rebondir», Bilan du Monde 2003, Le Monde
éditions/Milan, 2003

Document 3
Taux en % 1978 1993 1998 2001 2005
Taux d’intermédiation au 71,0 56,3 45,7 40,9 39,6
sens étroit
Taux d’intermédiation au 85,8 74,9 73,3 65,2 58,4
sens large
Par les établissements de crédit 76,0 60,9 54,2 46,9 NC
2,3 6,4 12,0 11,2 NC
Par les entreprises d’assurances
Par les OPCVM 7,5 7,6 7,6 7,1 NC
Sources : jusqu'en 2002 : rapports 2000 et 2002 du conseil national du crédit et du titre,
pour 2005, séries chronologiques trimestrielles de la Banque de France publiées sur www.banque-france.fr

1. Qu'est ce qu'un financement externe indirect ? (présentez un exemple)?


2. En prenant comme base 100 l’année 1978, calculez l’indice du taux
d’intermédiation au sens étroit en 1993, puis en 2006
3. Que signifient les chiffres en rouge dans le document 3 ?
4. Montrez avec les documents 1 et 3 que les intermédiaires financiers n’ont pas
disparu.
5. Pourquoi la faillite d'Enron est-elle représentative des risques liés à la montée des
marchés financiers ?
Exercice 7

- Rappeler la distinction entre économie d'endettement et économie de marchés financiers.


- Quels sont les avantages et inconvénients respectifs de ces deux moyens de financement
de l'économie?
- Quel élément permet de faire le choix entre ces deux sources de financement?

Exercice 8.

Soit une entreprise française qui importe du matériel informatique des Etats-Unis
pour une somme de 500 000$ le 12 février 1999, avec un paiement à échéance
de 5 mois. Au moment de la transaction le 12 février 1999, le cours du dollar
contre le franc est de 1$ = 6,30 Frs

1. Quelles sont les éventualités possibles ?


2. Supposons que l’entreprise française anticipe une appréciation du dollar, elle
désire se couvrir contre le risque de change. Trois solutions sont possibles :
- Opération de gré à gré avec son banquier pour un cours de dollar 1$ = 6,45Frs
- Contrat à terme, achats de 10 contrats à 50 000$ échéance juillet 1999 au
cours 1$ = 6,35frs
- Contrat d’options : achats de 20 contrats d’option d’achat (call) de 25 000 $
échéance juillet 1999, prix de l’exercice de 1 $ = 6,50frs moyennant une prime de
0,070$/$

Supposons qu’à l’échéance de juillet 1999, la situation du marché de change soit


la suivante :
- Marché au comptant : 1$=6,65frs
- Marché à terme de contrat : 1$ = 6,55frs
- Marché d’option : prix d’exercice 1$=6,50 et la prime =0,12$/$
Comparez les différences solutions de couverture de risque de change.

Exercice 9.

Soit un exportateur américain qui sait, le 7 octobre, qu’il va vendre le 7 novembre 1 500 000
francs suisses (CHF) au titre d’une exportation qu’il a réalisée avec la Suisse.

Supposons que les cours de change observés le 7 octobre soient les suivant :

- Marché au comptant interbancaire : 1CHF = 0,7960 USD


- Marché à terme interbancaire, échéance 7 novembre : 1CHF =0,7985 USD
- Marché des contrats de devises, échéance décembre : 1CHF = 0,8020 USD (contrat de
125000 CHF)
- Marché des contrats d’options sur devises, échéance décembre : prix d’exercice : 1 CHF =
0,80 USD +prime de 0,0060 USD (contrat de 62500 USD)
Supposons maintenant que les cours du change, à l’échéance du 7 novembre, aient évolué
ainsi :
- Marché au comptant interbancaire : 1CHF = 0,7880 USD
- Marché des contrats de devises, échéance décembre : 1CHF = 0,7905 USD
- Marché des contrats d’options sur devises, échéance décembre : prix d’exercice : 1
CHF = 0,80 USD +prime de 0,0130 USD
Etudier les diverses éventualités possibles et à l’aide des informations ci-dessus,
comparer les différentes stratégies de couverture.

Exercice 10. Finance International – Risque de prix

Le 23 mai 1998, une firme américaine s’engage à livrer, après deux mois, à une
minoterie française 100000 boisseaux de maïs (1 boisseau équivaut à 35,24 litres en
Amérique du Nord). Selon les termes du contrat négocié, le prix de vente des boisseaux
de maïs sera celui prévalant sur le marché à la date de la livraison. La facturation se
faisant en dollars.
Le 23 mai 1998, le prix au comptant d’un boisseau de maïs d’élève à 6 USD. Afin de se
couvrir contre le risque occasionné par cet engagement, la firme américaine décide de
négocier des contrats à terme sur matières premières. A cette date, le contrat à terme
sur le maïs cote 6.20 USD le boisseau pour l’échéance de septembre et 6,31 USD le
boisseau pour celle de décembre.
La taille standard d’un contrat de maïs est de 10000 boisseaux. Le déposit exigé par la
chambre de compensation s’élève à 1000 USD par contrat pour l’échéance de
septembre et de 1200 USD par contrat pour celle de décembre.
Les coûts de transaction sont de 20 USD par contrat.
Le taux d’intérêt à court terme est égal à 6% par an. Il reste constant du début du
mois de mai à celui du mois de septembre. Le 23 juillet 1998, les cotations observées sur
les différents marchés sont les suivantes :
• Prix spot d’un boisseau de maïs : 4,40 USD,
• Contrat septembre : 4,70 USD le boisseau.
• Contrat décembre : 4,80 USD le boisseau.
Travail à faire :
1. A quel risque la firme américaine est-elle soumise ? Quelle est la nature de l’opération
qu’elle a initiée pour gérer ce risque ?
2. Calculer le prix de vente effectif des 100000 boisseaux de maïs, puis celui d’un
boisseau de maïs, en cas de couverture sur l’échéance septembre et en cas de
couverture sur l’échéance décembre.
3. Quelle est parmi ces deux couvertures celle qui est la plus avantageuse pour la firme
américaine ?
4. A quels risques la minoterie française est-elle soumise ?
Correction exercice 3

Modes de
financement

Financement interne
Financement externe
(autofinancement)

Financement externe
Financement externe
direct (sur le marché
indirect
des capitaux)

Sur le marché
Non monétaire Sur le marché
Monétaire (création monétaire (marché
(transformation financier (marché des
de monnaie) des capitaux à court
bancaire) capitaux à long terme)
terme)

Marché monétaire
Marché interbancaire élargi (ou marché des
Marché primaire Marché secondaire
(reservé aux banques) titres de créance
négociables)

Emission d'actions Emission d'obligations

Correction exercice 4

1. Ce sont les TCN (titres de créances négociables) :


- Bons du Trésor négociables (émis par le Trésor),
- certificats de dépôt négociables (émis par les établissements financiers),
- Billets de trésorerie (émis par des entreprises),
- bons à moyen terme négociables (émis par des entreprises ou par des établissements
financiers).
2. Les swaps sont des contrats à terme fondés sur un échange. Ils permettent
d'échanger des dettes à taux fixe contre des dettes à taux variables, des dettes en $
contre des dettes en €, etc.
3. L'Eurosystème est composé de la BCE et des banques centrales des États membres
de la zone euro
4. Lorsqu'une banque octroie un crédit à une entreprise, elle peut, en achetant un CDS,
transférer sur une autre entité (une autre institution financière par exemple) le risque
de non remboursement de son emprunteur. « Cette faculté de transfert a largement
contribué à débrider la politique de crédit des banques au début des années 2000... » (J.
Couppey-Soubeyran, Monnaie, banques, finance, p. 51)
5. Parce qu'on estime que ces crises accompagnent (voire amplifient) le cycle de
l'économie réelle. Durant la période de bonne santé économique, les agents
économiques sont euphoriques et les banques satisfont les demandes d'endettement de
leurs clients. Puis la phase de boom économique est suivie par un krach quand la bulle
éclate. Les banques, alors en difficulté, rationnent les crédits et aggravent la crise. Le
krach est stoppé par les banques centrales qui restaurent la liquidité du marché et
baissent leurs taux d'intérêt directeurs.
6. Une bulle financière (ou spéculative) se produit lorsque la hausse des cours est jugée
trop forte (car la valeur réelle des actifs est inférieure à leur valeur cotée) et provoque
une baisse brutale des cours.
7. Non, car les émissions nettes d'actions sont nulles ou négatives dans les pays
développés. Donc les Bourses, surtout aux États-Unis, ne financent plus guère
l'économie réelle.

Correction Exercice 5 – Finance International – Risque de prix

Question 1 :
La firme s’est engagée à livrer une denrée agricole (le maïs) au cours qui prévaudrait
à la date de la livraison. Elle est soumise au risque de baisse du cours du maïs entre
le 23 mai et le 23 juillet 1998. Il s’agit d’un risque de prix.
Afin de se protéger, elle va vendre à découvert des contrats à terme sur le maïs dont
le nombre est :
100000
N = _______ = 10 contrats.
10000
Question 2 :
Echéance septembre Echéance décembre
Prix de vente spot 440000 440000
Prix de vente des contrats 620000 631000
Prix de rachat des contrats 470000 480000
Résultats sur le marché
Des contrats
150000 151000
Coûts de transaction 20 x 10 x 2 = 400 400
Coût d’opportunité des
Fonds du deposit
1000 x 10 x 0,06 x
2
1200 x 10 x 0,06 x
2
29
__
12
= 100
__
12
= 120
Prix de vente effectif
(Prix de vente + résultat sur
les contrats – coûts de
transaction – coût
d’opportunité des fonds)
440000 + 150000 – 400 –
100
= 589500
440000 + 151000 – 400 –
120
= 590480
Prix de vente effectif d’un
boisseau en USD
5.895 5.9048
Question 3 :
L’échéance la plus avantageuse pour la firme américaine est celle de décembre, car
elle se traduit par un prix de vente effectif plus élevé.
Question 4 :
Risques auxquels est soumise la minoterie française :
• Risque de prix : la minoterie craint la hausse du prix spot du maïs entre le 3
mai et le 23 juillet 1998.
• Risque de change : la minoterie craint la hausse du cours USD/FRF entre le
23 mai et le 23 juillet 1998

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