Chapitre III : Réacteurs non idéaux- Modélisation des écoulements

non idéaux

III.1. DTS pour les réacteurs idéaux

Les réacteurs idéaux ayant une hydrodynamique connue, donc il est possible de
déterminer leur distribution des temps de séjours DTS en résolvant les bilan de
matière détaillés en traceur, en terme de production chimique mais en régime
transitoire, et en milieu indilatable.

III.1.1. Réacteur à piston

Un réacteur à piston se comporte comme un pur retard. Toutes les molécules ont le
même temps de séjours tm=τ. L’injection impulsion introduite sous la forme d’un pic
très étroit située au temps t=τ. La réponse a une injection à échelon est un échelon
décalé de τ dans le temps.

Figure III.1. DTS dans un réacteur piston

III.1.2. Réacteur parfaitement agité continu

Dans le cas d’une injection impulsion de N mole de traceur dans un réacteur RPAC, le
bilan en traceur sur ce réacteur fonctionnant en régime permanent s’écrit :

E=S + Acc

0= + avec : Fs= QC traceur et n= CV Donc : dn= VdC (puisque V= cte)

Or : 

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C’est une équation différentielle de premier ordre d’où la solution de

cette équation s’écrit : ( )

Notons que le temps de séjours et le temps de passage sont égaux tm=τ =

1 C(t) 1 -t
Ainsi : E(t)   exp  
τ C0   

Figure III.2. DTS dans un RPAC a) injection impulsion b) injection à échelon.

III.2. Ecoulement non idéaux

Nous allons présenter les différents defauts d’ecoulement que l’on peut rencontrer sur
les réacteurs déviant de l’idéalité et nous proposerons une modélisation
hydrodynmique simple utilisable par la suite pour prédire la conversion chimique
d’un réacteur ou pour servir de base a son extrapolation.
III.2.1 Réacteurs agités
 Modèle de court-circuit :
Une partie  d’un débit de court-circuit le réacteur et sort quasi
immédiatement. Le reste de débit (1-) Q subit une agitation parfaite. Cette
situation est souvent rencontrée lorsque le système d’introduction dans un
réacteur n’est pas optimisé. Soit τ’ est le temps de passage de la fraction (1-)

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Q du débit qui est parfaitement agité. La DTS dans ce cas peut être représentée
par la figure III.3.

E(t)
(1-)Q

Q

RPAC

Figure III.3. DTS d’un réacteur subissant un court-circuit

On suppose que la fraction (1-)Q de débit court-circuit se comporte comme un réacteur

piston et la partie descente de la DTS est une exponentielle de la forme :


( )  [ ( )]

. La DTS va donc s’écrire :

 [ ( )]

Or : et donc :
 

La DTS peut s’écrire :


 [ ( )]

La linéarisation de la partie exponentielle de la DTS donne :


 [ ]

Les données expérimentales mises sous forme de ln E(t) en fonction de temps

t doivent donner une droite de pente  et d’ordonnée a l’origine

* +

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 Modèle du volume mort :

Il y a une partie du volume VR qui est inaccessible au fluide. Ce cas peut se
présenter lorsqu’une accumulation de solide se produit en fond de la cuve.

Dans ce cas : 

La DTS s’écrire :
( )

[ ]
 

La linéarisation de la DTS donne :

 

L’estimation de  se fait identification avec des données expérimentales mises

sous forme de ln E(t) en fonction de temps t doivent donner une droite de
pente 
et d’ordonnée à l’ origine * 
+

 Modèle de Cholette et Cloutier :

Cholette et Cloutier ont proposé de représenter un réacteur agité réel par le
schéma suivant :

figure III.4. Modèle de Cholette et Cloutier

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III.2.2. Réacteurs présentant un écoulement proche de celui du

réacteur piston
 Modèle des mélangeurs en cascade :
On sait que le réacteur piston est équivalent à une cascade infinie de RPAC.
En cas de déviation par rapport à l’idéalité, on peut imaginer que le réacteur
piston puisse être représenté par une cascade de N RPAC. L’objectif est bien
sure de déterminer ce nombre N de RPAC.

a) Système réel b) Système modèle

Figure III.5. Modèle des réacteurs en cascade

Le bilan transitoire dans un mélangeur de range K de la cascade s’écrit :

De proche en proche, pour toute la cascade la DTS peut s’écrire

Note : ts : C’est un instant quelconque

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En termes de conversion pour ce modèle en prenant le cas simple d’une

cinétique d’ordre 1 :

Or et

Avec k : C’est la constante de vitesse

 Modèle d’écoulement à piston dispersif :
Ce modèle repose sur la superposition d’un écoulement piston convectif ; et
d’une dispersion aléatoire obéissant formellement à la loi de Fick, ce modèle
suppose l’existence d’un coefficient de diffusion D (m2/s) expliquant cette
dispersion.
III.3. Application à la réaction chimique
Si nous connaissons l’expression de (r), des expressions de DTS suffisent pour
prédire la conversion X.
∫ En termes d’avancement ∫
Cette relation permet de prévoir la conversion au moyen des mesures de E(t)
et XRF , elle est toujours vraie pour des réactions du premier ordre n=1.

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