4 -TANNERIES ET GENERATION DE DECHETS DE CUIR EN ALGERIE :

4.1- ETAT DES LIEUX :

L’Algérie dispose d’un nombre important d’unité de production de cuirs(Tanneries et
Mégisserie). Dans le secteur d’état à lui seul on peut citer les unités suivantes : Tannerie de
Jijel (TAJ), Tannerie mégisserie de Rouïba (TAMEG), Tannerie Tafna d’El-Amria Oran,
Tannerie de Batna, Tannerie des hauts plateaux Djelfa. D’autre part le secteur privé est
composé d’un nombre aussi considérable d’unités de production de cuir telles que : Maghrébine
Cuir, Peaux, Tannerie Mégisserie Khenifar , Tannerie Mitidja, Mégisserie , Aurassiènne,
Cuir Plein Fleur.
A partir de l’an 2000 les entreprises Algériennes de tannerie et mégisseries sont confrontés à
des contraintes multiples, d’abord économiques dues à leurs dettes considérables issues de la
perturbation dans le marché nationale du cuir en plus de la contrainte de la non disponibilité de
la matière première (peau brute), puis environnementales dues à l’indisponibilité des entreprises
du cuir à faire face au nouvelles exigences liées à leurs divers rejets polluants, mais aussi
commerciales dues aux difficultés rencontrées pour l’écoulement de leurs produits sur le
marché international, qui se trouvent très concurrencé (normes de qualité) et national dues à
l’ouverture du marché et l’importations de grandes quantités de cuirs par l’Algérie.
Pour cet effet, la production du cuir en Algérie a enregistré une baisse considérable. Ce constat
peut être élucidé par l’évolution de la production de quelques entreprises Algérienne de cuir
durant les dix (10) dernières années.
A sa création, la tannerie de Jijel (TAJ) dispose d’une capacité de production de 9.000.000 de
pieds carrés de cuirs bovins par an [16]. Au premier semestre de l’année 2006, la production de
l’unité devait tournée au environs de 60 tonnes/semaine, mais la moyenne journalière avait
atteint 8 t/j [17], contre un objectif de 12 t/j, ce qui a contrain les dérigents à procéder à un
plan de redressement de l’unité.
La tannerie mégisserie de Rouïba (TAMEG SPA) s'occupe, d'une part, du traitement des peaux
brutes ovines, bovines et caprines en cuir semi-fini et fini, et d'autre part, de la distribution et
commercialisation du cuir. La capacité de production de l'usine est de 7 000 pièces (peaux) par
jour, mais en 2001, la moyenne était de 3.700 pièces par jour [18][19], et depuis, ce chiffre n’a
cessé de dégringolé pour atteindre un stade de stagnation qui présage la fermeture de
l’entreprise.
Concernant la production nationale du cuir et sa commercialisation, les données statistiques
sur cette activité, communiquées par le ministère du commerce font état non seulement de
l’exportation de l’Algérie de quantités considérables de cuir, mais aussi de l’importation du cuir
et de ses dérivés.