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RÉPUBLIQUE DE CÔTE D’IVOIRE

Union-Discipline-Travail
Année Universitaire
Ministère de l’Enseignement Supérieur
et de la Recherche Scientifique

UFR des Sciences de la Nature

Master de

THÈME :

Effet de la saisonnalité sur la croissance, le régime alimentaire et


la qualité de la chair de Sarotherodon melanotheron (Rüppel, 1852)
dans le lac d’Ayamé 1 (Côte d’Ivoire).

Présentée par 
Soutenue publiquement le ….

Président : M. Grade
Directeur : M. Grade
Examinateur : M. Grade
Examinateur : M. Grade

1
Table des matière

1- Introduction.........................................................................................................................3

2- Matériel et méthodes..............................................................................................................4

2.1-Matériel.............................................................................................................................4

2.1.1-Matériel biologique....................................................................................................4

2.1.2-Matériel technique......................................................................................................4

2.2- Méthodes..........................................................................................................................6

2.2.1- Zone d’étude..............................................................................................................6

2.2.2- Echantillonnages des poissons..................................................................................7

2.2.3- Détermination du sexe...............................................................................................7

2.2.4- détermination de la croissance..................................................................................7

2.2.4.1- Relation Longueur-Poids....................................................................................8

2.2.4.2- Facteur de condition...........................................................................................8

2.2.5- Détermination du régime alimentaire........................................................................8

2.2.5.1- Etude quantitative du régime..............................................................................8

2.2.5.2- Etude qualitative du régime................................................................................9

2.2.6- Analyse biochimique de la chair de poissons..........................................................10

2.2.6.1- Teneur en eau....................................................................................................10

2.2.6.2- Teneur en cendres.............................................................................................11

2.2.6.3- Teneur en lipides..............................................................................................11

2.2.6.4- Teneur en protéines..........................................................................................11

2.2.6.4- Teneur en minéraux..........................................................................................13

2.2.7- Analyse statistique...................................................................................................13

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1- INTRODUCTION
Le poisson constitue une source de protéines à valeur biologique élevée, fournissant à
plus de 3,1 milliards de personnes près de 20 % de leur apport moyen en protéines animales
(FAO, 2016). Cette haute valeur protéique du poisson reste un atout nutritionnel majeur en
raison de son apport en acides aminés essentiels nécessaires à la couverture des besoins
nutritionnel (Médale et Kaushik, 2008)). Sarotherodon melanotheron est un poisson d’un
grand intérêt économique de par sa forte contribution aux captures de pêche, à 59 % en milieu
lagunaire ivoirien (Watanabe et Saito, 1998) et à environ 29 % de la production dans le lac
d’Ayamé (Vanga, 2011). Ce poisson est aussi très apprécié pour la qualité de sa chair.
Cette espèce se rencontre dans les estuaires et les eaux saumâtres, depuis le fleuve
cavally (à l’ouest) à la lagune Aby (à l’est) et en amont du fleuve Bia (Gourène et al., 1999).
Malheureusement, ces habitats naturels de cette espèce sont affectés aujourd’hui par une
exploitation incontrôlée des ressources aquatiques et divers types de pollution (Lévêque et
Paugy, 2017). La détermination de l’impact de cette pression anthropique passe par la
connaissance de la qualité de l’habitat et de l’embonpoint des poissons dont l’évaluation est
faite avec des méthodes d’approche comme la relation poids-longueur (coefficient
d’allométrie) et le facteur de condition (Searcy et al. 2007). Le coefficient allométrie est un
paramètre qui permet de vérifier la croissance de la population des poissons afin de fournir
des informations sur leur habitat (Da et al., 2018). Certains auteurs estiment que les processus
de croissance des poissons sont conditionnés par l’environnement externe qui peut agir à
travers les effets de saisonnalité, la disponibilité alimentaire et la qualité du milieu (Adebola
et al., 2016 ; Kaputé et al., 2016). La maîtrise de la relation entre la saisonnalité, la
disponibilité alimentaire, la croissance et la qualité de la chair des poissons en milieu naturel
est une étape indispensable à la compréhension de leur biologie et de leur écologie. Une
connaissance de cette relation permettrait d’expliquer les variations de croissance, le
comportement de recherche et de prise d’aliments, même certains aspects de la reproduction
afin d’estimer des niveaux trophiques dans l’aménagement des pêcheries et dans la
quantification de l’impact de la pêche sur l’écosystème (Stergiou et Karpouzi, 2002).
L’objectif général de cette étude est de déterminer l’effet de la saisonnalité sur la
croissance, le régime alimentaire et la qualité de la chair de Sarotherodon melanotheron dans
la lagune d’Aby-nord. De manière spécifique, il s’agit de :
- déterminer le coefficient d’allométrie (b) et le facteur de condition (K) ;

3
- faire une analyse quantitative et qualitative du contenu stomacal de Sarotherodon
melanotheron  ;
- déterminer la qualité nutritionnelle de la chair de Sarotherodon melanatheron .

2- MATERIEL ET METHODES

2.1-Matériel

2.1.1-Matériel biologique
Le matériel biologique était constitué de 120 juvéniles de Sarotherodon melanotheron
de poids moyen compris entre 41,6 g et 65,2 g en raison de 30 espèces par mois sur quatre
mois d’échantillonnage. La Figure 1 présente un spécimen de Sarotherodon melanotheron
provenant du lac d’Ayamé.

2.1.2-Matériel technique
Un multiparamètre (Figure 2) de marque BANTE et de model 900P a été utilisé pour
mesurer les paramètres physico-chimiques du milieu (l’oxygène dissous, la salinité, la
conductivité, la température et le pH) in situ et un disque de Secchi (Figure 3) d’un diamètre
d’environ 30 cm pour la mesure de transparence. Un GPS de marque Garmin (Figure 4) et de
model 62s a été utilisé pour la localisation des points d’échantillonnage au niveau du site.
Une balance électronique de type Scale House (portée 600 g et de précision 0,01) et un
ichtyomètre de 40 cm ont été utilisés pour peser et déterminer la longueur des poissons.
Pour dissection des poissons, une trouble à disséquer (Figure 5) a été utilisée. Pour le
séchage des échantillons, une étuve de marque Dry-line WWR a été utilisée. Les
incinérations ont été réalisées dans un four à moufle de marque Hengstler-Grado-901. Pour le
dosage des protéines et des lipides, un digesteur de marque Buchi AK-a, un distillateur de
marque Pro-nitro-A et un soxhlet ont été utilisés.

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Figure 2 : Multiparamètre Figure 3 : Disque de Secchi

Figure 4 : GPS de marque Garmin Figure 5 : Trousse à dissection

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2.2- Méthodes

2.2.1- Zone d’étude

Cette étude a été réalisée de février à mai. Elle a été menée dans la ville d’Ayamé, une
ville de Côte d’Ivoire près d’Aboisso et non loin du Ghana. Ce site a été choisi en raison de
leur accessibilité et du matériel biologie étudie. Le lac d’Ayamé 1 (Figure 6) est situé dans le
Sud-Est ivoirien (5°30' latitude Nord, 3° longitude Ouest) et considéré comme le plus ancien
lac de retenue d’eau de Côte d'Ivoire (mise en eau en 1959). Il résulte de la construction d'un
barrage hydroélectrique sur la Bia. D'une superficie moyenne de 9 320 ha, il peut retenir près
d'un milliard de mètres cubes d'eau en période de crue (Yte et al, 1983). Son régime
hydrologique dépend exclusivement de son principal tributaire, la Bia.

Figure 5 : Localisation du lac d’Ayamé (Gourène et al 1999)

Figure 6 : Localisation du Lac 1 du barrage d’Ayamé sur la Bia

Tableau 1 : coordonnées géographiques des différentes stations d’échantillonnage.

Localité Stations Coordonnées


Station 1 5°61’08’’39’’’N 3°16’81’’69’’’O
Station 2 5°60’67’’09’’’N 3°17’27’’16’’’O
Lac d’Ayamé 1
Station 3 5°61’51’’49’’’N 3°16’82’’42’’’O

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2.2.2- Echantillonnages des poissons
Un échantillonnage mensuel de 30 spécimens de Sarotherodon melanotheron par mois
a été réalisé de février à mars (saison sèche) et d’avril à mai (saison des pluies). Les poissons
ont été collectés par des pêcheurs professionnels à l’aide de filets maillants à carpes de 30 à
35 mm de côté de la maille. Les sorties de pêche sont effectuées entre 9h et 12h après
prélèvement des paramètres physicochimiques à l’aide d’un multiparamètre (pour la
température, l’oxygène dissous, le pH et la salinité) et d’un disque de Secchi (pour la
transparence). Les poissons collectés sont ensuite stockés dans des glacières puis transportés
au laboratoire pour identification, pesée et mensuration. Après mensuration, les poissons ont
été éviscérés et l’état de réplétion de l’estomac a été noté. Enfin pour l’examen du contenu
stomacal 10 estomacs suffisamment pleins sont prises en compte. Le bol alimentaire est mis
dans de différents piluliers contenant du formol 5%, afin d’arrêter les processus de digestion
post mortem et pour une meilleure conservation des contenus stomacaux (Dietoa et al., 2007).

2.2.3- Détermination du sexe


Elle repose essentiellement sur un net dimorphisme de la papille génitale, pointue chez
le mâle et plus arrondie chez la femelle. De plus, chez S. melanotheron les branchies visibles
à travers l’opercule de la femelle lui donnent une couleur rosée alors que l’opercule du mâle
est nettement jaune d’or (Shaw et Aronson, 1954).
 Sex-ratio (Sr)
Selon Kartas et Quinard (1984), le sexe ratio est un indice biologique important qui
représente l’abondance des mâles (Nm) par rapport au femelles (Nf) et inversement. Le sexe
ratio est représenté par la formule :
Sex-ratio = Nm/Nf

2.2.4- détermination de la croissance


Les spécimens péché ont été mesurés individuellement sur place avec un ichtyomètre, le
poids de chaque poisson a été déterminé individuellement à l’aide d’une balance électronique.
Les données morphométriques à savoir : la longueur totale et le poids ont permis d’établir la
relation poids-longueur et calculer le facteur de condition.

2.2.4.1- Relation Longueur-Poids


La relation poids-longueur est un paramètre qui permet de vérifier la croissance de la
population de poisson. A partir des couples longueurs-poids obtenus, on élabore à partir du
logiciel Excel, une courbe de régression du type Pt = aLt b où Pt représente le poids total de
l’individu (g), Lt la longueur totale (cm), a le coefficient de croissance initial et b la pente de

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la droite de régression. Ces constantes a et b sont déduites après linéarisation de la relation
par transformation logarithmique sous la forme : log(Pt)= log(a) x b log(Lt) (Lévêque et
Paugy, 2006). Ainsi la relation Longueur-Poids reflète une croissance isométrique lorsque b =
3 et une croissance allométrique lorsque b#3. Si b > 3, la croissance est dite allométrique
positive et si b < 3, la croissance est dite allométrique négative

2.2.4.2- Facteur de condition


Le Facteur de condition de Fulton (K) pour chacun des spécimens a été calculé afin
d’apprécier l’état d’embonpoint des poissons, suivant la formule : K = (Pt / Lt b) x 100
(Bagenal et Tesch, 1978) avec Pt poids total en gramme, Lt longueur totale en cm et b déduit
de la relation poids-longueur.

2.2.5- Détermination du régime alimentaire

2.2.5.1- Etude quantitative du régime


Les poissons écaillés ont été disséqués sur place à l’aide d’un ciseau de dissection en
prenant soin de bien mettre en évidence le tube digestif. Le tube digestif est délicatement
déroulé et l’estomac est prélevé.
La détermination de l’état de remplissage d’estomac a été faite grâce à la technique
d’analyse de remplissage d’estomacs proposée par Ulyel (1991). Cette technique consiste à
attribuer aux estomacs une échelle de points en fonction de leur état de remplissage. Ces
échelles de points sont réparties proportionnellement aux états de remplissage attribués
visuellement et de façon subjective par l’analyste. Ces échelles sont :
-Etat I : Plein soit 100 points
- Etat II : ¾ Plein soit 75 points
-Etat III : ½ Plein soit 50 points
-Etat IV : ¼ Plein soit 25 points et
-Etat V : Vide soit 0 point.
Cette technique permet de déterminer le nombre d’estomac vides et non vide et a
permis de calculer l’indice de réplétion et l’indice de vacuité.

 Indice de réplétion (IR)


C’est le rapport entre le nombre d’estomacs non vides et le nombre d’estomacs
analysés ou examinés multiplié par 100 (Ulyel, 1991).
Indice de réplétion (%) = (Ep/Et) x 100,
Avec Ep : nombre d’estomacs non vides ;

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Et : nombre d’estomacs analysés ou examinés.
 Indice de vacuité (IV)
C’est est le rapport entre le nombre d’estomacs vides et le nombre d’estomacs
analysés multiplié par 100 (Ulyel, 1991).
Indice de vacuité (%) = (Ev/Et) x 100
Avec Ev : le nombre d’estomacs vides ;
Et : le nombre d’estomacs analysés ou examinés.

2.2.5.2- Etude qualitative du régime


Pour l’examen du contenu stomacal, seuls les estomacs pleins ont été pris en compte
(Gnohossou, 2006). Le contenu stomacal a été renversé dans une éprouve et on y a ajouté de
l’eau pour ajuste le volume à 100 ml. Ce mélange permet une observation aisée des
organismes planctoniques. Le contenu stomacal dans l’éprouvette est agité et un premier
montage est fait avec une préparation de 50 μl entre lame et lamelle. L’observation a été
réalisée à l’aide d’un microscope photonique 40 x et les espèces rencontrées sont énumérées.
Ensuite une deuxième observation puis une troisième observation tout en retenant à chaque
fois les nouvelles espèces phytoplanctoniques. Les observations ont continué jusqu’à ce
qu’une autre espèce différentes de celle des montages antérieurs ne soit trouvée. Il ressort,
qu’à partir du 3è montage, le nombre cumulé de nouveaux taxons n’évolue pas de façon
significative dans tous les estomacs considérés. Ainsi, le nombre de montage est fixé à trois
par estomac. On procède ainsi au comptage des proies dans le contenu stomacal.
L’identification des organismes dans les contenus stomacaux a été faite à partir des
clés de détermination. Pour les espèces zooplanctoniques les clés utilisées sont les suivantes :
Dumont et al. (1975) ; De Ridder (1981) et Pourriot et al., (1982). Pour le phytoplancton les
clés utilisées sont celles de Brunel (1962), Brigitte (1982), Ouattara (2000), Prygiel et
Coste (2000), Hürlimann (2006) et Komoé (2010).
La détermination du nombre d’espèces a permis de calculer l’indice d’occurrence et
l’indice d’abondance numérique.
 Indice d’occurrence
L’indice d’occurrence est définit par la méthode d’occurrence. Cette méthode consiste
à compter le nombre d’estomacs dans lesquels une proie (ou une catégorie de proie) est
présente. Le nombre trouvé est exprimé en pourcentage, par rapport au nombre total
d’estomacs contenant de la nourriture. L’indice d’occurrence (Io) s’exprime par la formule
suivante :

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Indice d’occurrence = (Na/Nt) x 100
Avec Na : le nombre d’estomacs où une catégorie « a » d’aliment est présent,
Nt : le nombre d’estomacs non vides analysés.
Cette méthode simple donne une bonne idée des préférences alimentaires des poissons
 Indice d’abondance numérique
La méthode d’abondance numérique consiste à compter le nombre d’individus d’une
catégorie de proies pour l’ensemble de l’échantillon puis à l’exprimer en pourcentage du
nombre total de proies. L’indice d’abondance (Iab) s’exprime par la formule suivante :
Indice d’abondance numérique = (Np/NpT ) x 100.
Avec Np : le nombre d’individus de la proie « x » d’aliment ;
Npt : le nombre total d’individus des différentes catégories d’aliment.

2.2.6- Analyse biochimique de la chair de poissons


Les poissons ont été écaillés et la chair a été séparée du squelette grâce à un ciseau et
une pince. Cet échantillon obtenu a été utilisé pour les analyses biochimiques. Les analyses de
l’humidité, des protéines, des lipides, des cendres ont été réalisées en utilisant des procédures
standard (AOAC, 2000). Trois essais ont été effectués par échantillons.

2.2.6.1- Teneur en eau


Elle a été effectuée sur des échantillons de 5 g mis dans des capsules plates en
porcelaine de masse M0 connue et placés dans une étuve à 105 °C pendant 24 heures. Après
refroidissement et séchage au dessiccateur, l’ensemble échantillon + capsule a été pesé à
l’aide d’une balance de précision. La teneur en eau a été obtenue par la formule :
Teneur en eau (%) = (M1 – M2) / (M1 – M0) x 100
Avec, M0 : masse en gramme de la capsule ;
M1 : masse en gramme de la capsule et de l’échantillon ;
M2 : masse en gramme de la capsule et de l’échantillon après passage à l’étuve.

2.2.6.2- Teneur en cendres


La teneur en cendres a été obtenue après passage des échantillons de 5 g au four
pendant 24 heures. L’échantillon à analyser a été mis dans un creuset à incinérer en porcelaine
de masse M0 et placé dans un four à moufle à 550 °C pendant 24 heures. Après
refroidissement et séchage au dessiccateur, l’ensemble creuset + échantillon a été pesé à la
balance de précision. La teneur en cendres a été obtenue par la formule suivante :
Teneur en cendres (%) = (M2 – M0) / (M1 – M0) x 100
Avec, M0 : masse en gramme de creuset ;

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M1 : masse en gramme du creuset et de l’échantillon ;
M2 : masse en gramme du creuset et de l’échantillon après passage au four.

2.2.6.3- Teneur en lipides


La détermination de la teneur en matières grasses a été réalisée par extraction au
Soxhlet ; 5 g d’échantillon (M0) ont été broyés en fines particules et introduits dans une
cartouche de WAHTMAN, puis bouché avec du coton pour éviter les remontées du solvant au
cours du chauffage. Puis, l’ensemble a été introduit à l’intérieur d’un réfrigérant. Le
réfrigérant est par la suite monté sur un ballon d’extraction M1 et une quantité de 350 ml
d’hexane a été introduite dans le ballon. L’ensemble a été surmonté d’un réfrigérant à reflux
raccordé au robinet d’eau courante. Le bloc a été placé sur une calotte chauffante pour
ébullition pendant 6 heures. Au bout de cette période, le ballon d’extraction a été retiré de
l’appareil de Soxhlet suivi de l’évaporation du solvant à l’évaporateur rotatif. Le ballon a été
séché à l’étuve à 80 °C pendant 18 heures pour évaporer les traces d’hexane, ensuite au
dessiccateur pour refroidissement pendant 2 heures et enfin pesé à nouveau (M 2). La teneur en
matière grasse se calcule selon la formule suivante :
Teneur en lipides (%) = (M2 – M1) / M0 x 100
Avec, M0 : masse de l’échantillon (g) ;
M1 : masse du ballon sec avant extraction (g) ;
M2 : masse du ballon après extraction des matières grasses (g).

2.2.6.4- Teneur en protéines


La teneur en protéines a été déterminée à partir du dosage de l’azote total selon la
méthode de Kjeldahl. On procède à la minéralisation de l’échantillon dans un tube à
minéralisation puis à la distillation et au dosage de l’ammoniac obtenu après l’action de
l’acide sulfurique en présence d’un indicateur coloré.
La détermination du taux de protéines se fait par la conversion de l’azote des protéines
(azote organique) en sulfate d’ammonium selon la réaction suivante :

Sel de K2SO4
Protéines + H2SO4 (NH)2SO4
Le dosage de l’azote total des échantillons se fait en deux étapes :
- La minéralisation sulfurique, 1 g d’échantillon a été mis dans des tubes Matra (200 mL), à
cet échantillon on a ajouté 12 mL de H 2SO4 à 98 % ainsi que deux comprimés de Kjeldah
composés de sulfate de cuivre (CuSO4) utilisé comme catalyseur et de sulfate de potassium
(K2SO4) permettant d’élever le point d’ébullition de H 2SO4. Tous les essais ont été réalisés en

11
triplicat. Les tubes Matra ont été chauffés à 420 °C sous hotte pendant 1 heure. Après on
obtient une coloration vert clair. Dans l’opération de minéralisation, lorsque des fumées
blanches apparaissent, cela signifie que l’évaporation de l’eau est achevée. La liqueur obtenue
brunit puis se décolore. On continue le chauffage à 420 °C une heure après la décoloration
afin que la destruction des matières organiques soit complète puis on laisse refroidir.
- La distillation suivie du titrage avec l’acide chlorhydrique (HCl) ; les tubes Matra ont été
portés à la distillation automatique. Au cours de cette distillation, le sulfate d’ammonium est
décomposé par la soude (0,5 N), l’ammonium ainsi libéré est entrainé par la vapeur et titré à
l’aide d’une burette contenant de l’acide chlorhydrique (0,1) en présence d’un indicateur
coloré, le rouge de méthyle. Le titrage est achevé lorsque la solution vire du bleu au rouge.

On peut ainsi calculer le taux d’azote total selon la formule suivante :

( V HCl échantillon ( mL ) )−( V HClblanc ( mL ) ) x N ( HCl ) x 1,401


Taux d ' azote total=
Prise d ' essai

Avec, N (HCl) = Normalité de l’acide Chlorhydrique = 0,109 équivalent gramme par litre ;
Prise d’essai = 1 gramme ;
1,401 = constance.
A partir du taux d’azote total, on calcule la teneur en protéines selon la formule
suivante :
Teneur en protéines (%) = Taux d’azote totale x 6,25
Avec 6,25 = facteur de conversion.

2.2.6.4- Teneur en minéraux


Les minéraux qui ont été analysés sont le calcium (Ca), le phosphore (P), le potassium
(K) et le magnésium (Mg). Les analyses ont été effectuées au spectrophotomètre à absorption
atomique de type VARIAN A.A selon les techniques décrites par AOAC (2003).
Pour les analyses, 0,5 g de masse sèche de l’échantillon a été pesé dans un récipient de
digestion, auquel on ajoute successivement 5 mL d’acide nitrique (HNO 3) et 2 mL d’eau
oxygénée (H2O2) à 30 %. Le récipient a été ensuite fermé et mis dans un four micro-onde
préalablement programmé selon le paramètre à analyser. Après la digestion de l’échantillon,
celle des réactifs a été réalisée à blanc. Les récipients de digestion sont couverts après
refroidissement et le contenu a été transféré dans un ballon volumétrique de 25 mL. Le
volume a été complété avec de l’eau distillée. Les échantillons à blanc ont été traités de façon

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similaire. Les échantillons trop concentrés en minéraux ont été dilués avec de l’acide nitrique
3 M jusqu’aux limites de détection de l’élément à doser.

( a−b ) dfx 25
C=
m

Avec C = concentration des échantillons (mg/kg) ;


a = concentration de la solution analysée (mg/L) ;
b = concentration moyenne des solutions à blanc (mg/L) ;
df = facteur de dilution ;
m = masse de l’échantillon (g).

2.2.7- Analyse statistique


L’analyse statistique des paramètres physico-chimiques, des paramètres de croissance,
des paramètres alimentaires et des teneurs en nutriments de la chair a été réalisée à l’aide du
logiciel Statistica 7.1 à un facteur au seuil de 5 %. Le test a consisté à faire une analyse de
variance suivi du test de Tukey (dans les cas de différence significative) pour comparer les
paramètres inter-saisonniers.

13
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