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̇ ̇
J(q) désigne la matrice jacobienne de dimension (mxn) du mécanisme, égale à ∂X/∂q et
fonction de la configuration articulaire q.
( ) ( )
Elle est à la base du modèle différentiel inverse, permettant de calculer une solution
locale des variables articulaires q connaissant les coordonnées opérationnelles X ;
En statique, on utilise le jacobien pour établir la relation liant les efforts exercés par
l'organe terminal sur l'environnement aux forces et couples des actionneurs ;
Elle facilite le calcul des singularités et de la dimension de l'espace opérationnel
accessible du robot.
[ ]
Cette méthode est facile à mettre en œuvre pour des robots à deux ou trois degrés de liberté
comme le montre l'exemple suivant.
Graphe d’agencement
S1 S2 S3 P
S0
Avec : .
L’angle représente l'angle que fait le dernier segment avec l'axe X0.
Le cosinus représente .
x4
y0 P
Py L3
O3 x3 3
L2
O2 x2 2
L1
x1
1
x0
O0=O1 Px
[ ]
Ce qui donne :
[ ]
Connaissant les coordonnées articulaires et les vitesses articulaires ̇ on détermine les vitesses
de l’organe terminal ̇ définies par le MGD :
̇ ̇ ̇
[ ]
{ } { | } { } { | } { } { | }
̇ ̇ ̇
̇
{ } { |( ) ( ) ( )} 2 | ̇ 3
̇ ̇ ̇
̇ ̇
{ } 2 | ̇ ̇ 3
̇ ̇ ̇
, -
̇ ̇
2 |. ̇ ̇ / ( ) ( )3
̇ ̇ ̇ ̇ ̇ ̇
Cette représentation torsorielle peut être transformée en écriture matricielle telle que :
̇ ̇
⃗ ( ̇ )
0 1 [ ]. ̇ /
⃗⃗⃗ ̇ ̇
D’où la même matrice Jacobienne obtenue précédemment par dérivation du modèle géométrique
direct :
[ ]
En appliquant le théorème de composition des vitesses dans le repère R0, les vitesses de
translation et de rotation du repère terminal s'écrivent :
⃗ ∑⃗ ∑[ ⃗ ̅ ⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ] ̇
⃗⃗⃗ ∑ ⃗⃗⃗ ∑̅ ⃗ ̇
{
Ce système s’écrit sous forme matricielle :
On déduit :
⃗ ̅ ⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗ ̅ ⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
* +
̅ ⃗ ̅ ⃗
Lorsque la matrice est carrée, les singularités d'ordre un sont solution de det(J) = 0
(det(J) : déterminant de la matrice jacobienne du robot).
Lorsque la matrice est non carrée, les singularités sont données par det(JJT) = 0 dans
le cas redondant.
Singularité
Trouver les singularités d’un manipulateur est important parce que :
Les singularités sont des configurations où la mobilité du robot est réduite, c’est-à-dire, il
n’est pas possible d'imposer un mouvement arbitraire à l'effecteur ;
Si le robot est à une singularité, ils peuvent exister une infinité de solutions au problème
inverse ;
En robotique, la singularité est un point de l’espace que le robot ne peut atteindre. Il existe
deux types de singularités :
Type 1 : Les singularités aux limites du volume de travail qui apparaissent lorsque le bras
est complètement étendu (ou rétracté). Ils peuvent être évités : ils ne représentent pas
un véritable problème ;
Type 2 : Les singularités à l’intérieur du volume de travail qui apparaissent lors de
l’alignement de deux ou plus axes du robot, ou pour des configurations particulières
de l’effecteur. Elles sont critiques parce que on peut les rencontrer partout dans le
volume de travail.
Remarque : les configurations du robot qui sont singulières pour le modèle géométrique inverse
le sont aussi pour le jacobien
⃗ ̇
̇ ̇
⃗ ( ̇ ) [ ]( ̇ )