Vous êtes sur la page 1sur 16

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ‫وزارة التعليـم العالـي و البحـث العلمـي‬

ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
.‫املدرسة العليا العلوم التطبيقية بتلمسان‬
ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES
APPLIQUEES DE TLEMCEN

TD 6 Traitement du signal
3 ème
année ingénieur Automatique/Electrotechnique
Exercice 1 : Calcul d’une série de Fourier sans effort ?

Déterminer les séries de Fourier de ces fonctions définies sur ℝ :

a) La fonction constante x(t) = 1,


b) 𝑦(𝑡) = sin(𝑡√2),
c) 𝑧(𝑡) = 𝑐𝑜𝑠 2 (𝑡),
3𝑡
d) ℎ(𝑡) = cos(5𝑡) + 2sin⁡( )
7
e) 𝑔(𝑡) = sin(𝑡) − cos⁡(𝜋𝑡)

Solution de l’exercice 1

Les quatre premières fonctions sont périodiques (f(t) = f(t+T)) et sont leurs propres
séries de Fourier. Le seul problème a réglé est la détermination du rang de chaque
harmonique.

Rappelons que la série de Fourier d’une fonction ou signal x(t) est définie :
+∞
𝑎0 𝑛 𝑛
𝑥(𝑡) = + ∑ 𝑎𝑛 𝑐𝑜𝑠 (2𝜋 𝑡) + 𝑏𝑛 𝑠𝑖𝑛 (2𝜋 𝑡)
2 𝑇 𝑇
𝑛=1

𝑇
+
2 𝑇
2 𝑛 2 𝑛
𝑎𝑛 = ∫ 𝑑𝑡 𝑥(𝑡)𝑐𝑜𝑠 (2𝜋 𝑡) = ∫ 𝑑𝑡 𝑥(𝑡)𝑐𝑜𝑠 (2𝜋 𝑡)
𝑇 𝑇 𝑇 𝑇
𝑇 0

2

Et

𝑇
+
2 𝑇
2 𝑛 2 𝑛
𝑏𝑛 = ∫ 𝑑𝑡 𝑥(𝑡)𝑠𝑖𝑛 (2𝜋 𝑡) = ∫ 𝑑𝑡 𝑥(𝑡)𝑠𝑖𝑛 (2𝜋 𝑡)
𝑇 𝑇 𝑇 𝑇
𝑇 0

2

a) Une fonction constante est périodique de période T quelconque (𝑇 ≠ 0).


Nous pouvons voir que si x(t) = 1, alors tous les coefficients de Fourier 𝑎𝑛 et 𝑏𝑛
𝑎0
sont nuls sauf 2
= 1.
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ‫وزارة التعليـم العالـي و البحـث العلمـي‬
ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
.‫املدرسة العليا العلوم التطبيقية بتلمسان‬
ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES
APPLIQUEES DE TLEMCEN

2𝜋
b) Il est clair que la fonction 𝑦(𝑡) = sin(𝑡√2) est périodique de période 𝑇 = , la
√2
fonction est impaire sin(−𝑡√2) = − sin(𝑡√2) alors tous les coefficients de Fourier
𝑎𝑛 sont nuls 𝑎𝑛 = 0. Nous avons donc 𝑏1 = 1 est les autres coefficients de
Fourier 𝑏𝑛 sont nuls.
c) Il est clair que la fonction 𝑧(𝑡) = 𝑐𝑜𝑠 2 (𝑡) est périodique de période 𝑇 = 𝜋
(𝑐𝑜𝑠 2 (𝑡 + 𝜋) = 𝑐𝑜𝑠 2 (𝑡)), elle est paire alors tous les coefficients de Fourier 𝑏𝑛
sont nuls 𝑏𝑛 = 0. Nous avons
cos(2𝑡) = 𝑐𝑜𝑠 2 (𝑡) − 𝑠𝑖𝑛2 (𝑡) et 1 = 𝑐𝑜𝑠 2 (𝑡) + 𝑠𝑖𝑛2 (𝑡) alors
1 1
𝑐𝑜𝑠 2 (𝑡) = + cos(2𝑡)
2 2
Nous pouvons directement déduire que tous les coefficients 𝑎𝑛 et 𝑏𝑛 sont nuls
sauf ;
1
𝑎0 = 1 et 𝑎1 =
2
3𝑡
d) Nous avons la fonction ℎ(𝑡) = cos(5𝑡) + 2sin⁡( ), es qu’elle est périodique ?
7

Attention : la somme de deux fonctions périodiques n’est pas toujours


périodique. Il en serait ainsi si, et seulement si, leurs périodes T1 et T2 sont
commensurables i.e. il existe deux entiers naturels n et m tels que nT1 = mT2 .

Rappelons que :

1. La somme, le produit, l’inverse et le quotient (lorsqu’ils sont définis) de deux


fonctions périodiques de même période T sont également périodiques de période
T.
2. Soient f1 une fonction périodique de période T1 et f2 une fonction périodique de
période T2. On suppose qu’il existe deux entiers n, m ∈ ℕ∗ tels que n T1 = m T2.
Alors la somme, le produit, l’inverse et le quotient (lorsqu’ils sont définis) sont
périodiques de période n T1 = m T2.
3. Soient f une fonction réelle périodique de période T et a ∈ ℝ∗ . Alors la fonction
𝑇
g(t) = f(at) est périodique de période 𝑎.

2𝜋
La période de la fonction cos(5𝑡) = cos(5(𝑡 + 𝑇1 )) = cos(5𝑡 + 5𝑇1 ) alors 𝑇1 = 5
.
3𝑡 3(𝑡+𝑇2 ) 3𝑡 3𝑇 7
La période de la fonction sin⁡( ) = sin⁡( ) = sin⁡( + 2 ) alors 𝑇2 = 2𝜋
7 7 7 7 3
1 7 𝑛 35
Soit donc 𝑛⁡𝑇1 = 𝑚⁡𝑇2 ⇔ 𝑛 5 = 𝑚⁡ 3 ⇔ 𝑚
= 3 donc il existe deux entiers n = 35 et
m = 3, donc la fonction ℎ(𝑡) est périodique de période 𝑇 = 14𝜋. Nous avons :
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ‫وزارة التعليـم العالـي و البحـث العلمـي‬
ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
.‫املدرسة العليا العلوم التطبيقية بتلمسان‬
ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES
APPLIQUEES DE TLEMCEN

3𝑡
ℎ(𝑡) = cos(5𝑡) + 2 sin ( )
7
alors
𝑎35 = 1 et 𝑏3 = 2
tous les autres coefficients sont nuls.

f) Nous avons la fonction 𝑔(𝑡) = sin(𝑡) − cos⁡(𝜋𝑡), es qu’elle est périodique ?


sin(𝑡 + 𝑇1 ) = sin(𝑡 + 2𝜋) et cos(𝜋(𝑡 + 𝑇2 )) = cos(𝜋𝑡 + 𝜋𝑇2 ) = cos(𝜋𝑡 + 2𝜋) alors
𝑚
𝑇1 = 2𝜋 et 𝑇2 = 2. Soit maintenant 𝑛⁡𝑇1 = 𝑚⁡𝑇2 ⇔ 𝑛2𝜋 = 𝑚⁡2 ⇔ 𝑛
= 𝜋 donc il
n’existe pas deux nombre n et m tels que 𝑛⁡𝑇1 = 𝑚⁡𝑇2 . La fonction 𝑔(𝑡) n’est pas
périodique alors elle ne possède pas de série de Fourier.

Exercice 2

1) Ecrire la série de Fourier du signal 2𝜋 – périodique définie par :


𝑥(𝑡) = 𝜋 − 𝑡⁡⁡⁡⁡⁡⁡𝑠𝑖⁡⁡⁡⁡0 < 𝑡 < 2𝜋,

et étudier sa convergence.

2) Prouver que :
+∞
𝜋 1
= ∑(−1)𝑝
4 2𝑝 + 1
𝑝=0

Solution de l’exercice 2
le signal 2𝜋 – périodique :
𝑥(𝑡) = 𝜋 − 𝑡⁡⁡⁡⁡⁡⁡𝑠𝑖⁡⁡⁡⁡0 < 𝑡 < 2𝜋,

Peut-être représenter comme suite :

X(t)
𝜋

𝜋 2𝜋

−𝜋
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ‫وزارة التعليـم العالـي و البحـث العلمـي‬
ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
.‫املدرسة العليا العلوم التطبيقية بتلمسان‬
ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES
APPLIQUEES DE TLEMCEN

1) Nous pouvons voir que la fonction x(t) est impaire et présente un point de
discontinuité de 1er espèce par période (les limites 𝐿− et 𝐿+ existent et sont
finies) ainsi que sa dérivée. Nous pouvons déjà écrire que les coefficients de
Fourier 𝑎𝑛 sont nuls 𝑎𝑛 = 0, 𝑛 ≥ 0 et les coefficients 𝑏𝑛 tendent vers 0 en 1/n.

Les coefficients 𝑏𝑛 se calculent par l’intégrale :

2𝜋
2
𝑏𝑛 = ∫ 𝑑𝑡 (𝜋 − 𝑡)sin⁡(𝑛𝑡)
2𝜋
0

Par une intégration par partie, on trouve :

2
𝑏𝑛 = ,⁡⁡⁡⁡⁡𝑛 ≥ 1
𝑛

Qui est bien de la forme indiquée au début. La série de Fourier de x(t) est donc :

+∞
𝑠𝑖𝑛(𝑛𝑡)
𝑥(𝑡) = 2 ∑
𝑛
𝑛=1

Cette série trigonométrique converge presque partout vers x(t) (théorèmes 1 et 2 de la


convergence). En particulier, aux points de discontinuités 𝑡 = ⋯ , −2𝜋, 0, +2𝜋, …, elle
converge vers la valeurs moyenne

𝑥(𝑡 + 0) + 𝑥(𝑡 − 0)
= 0,
2

Ce que l’on vérifie directement en remplaçant t par 2𝑘𝜋 dans la série. Enfin, x(t) est de
carré sommable par période (𝑥(𝑡) ∈ 𝐿2 (𝑇)) : la série converge également en moyenne
quadratique vers x(t).
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ‫وزارة التعليـم العالـي و البحـث العلمـي‬
ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
.‫املدرسة العليا العلوم التطبيقية بتلمسان‬
ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES
APPLIQUEES DE TLEMCEN

Afin de voir (graphiquement) l’évolution de la série de Fourier nous avons tracé les six
premiers termes de la série (en noir) ainsi que le 10eme :

𝑛=1 𝑛=2

𝑛=3 𝑛=4

𝑛=5 𝑛=6

𝑛 = 10

10eme terne

Nous pouvons voir à partir des tracés ci-dessus que la convergence est très lente.
𝜋
2) La fonction x(t) est continue en 𝑡 = 2 . Nous avons :
𝜋 𝜋 𝜋
𝑥 ( ) = 𝜋 − = ⁡⁡⁡⁡⁡⁡𝑠𝑖⁡⁡⁡⁡0 < 𝑡 < 2𝜋
2 2 2

Alors la série numérique :


+∞ 𝜋 +∞
𝑠𝑖𝑛 (𝑛 2 ) 1
2∑ = 2 ∑(−1)𝑝
𝑛 2𝑝 + 1
𝑛=1 𝑝=0

𝜋 𝜋
Converge vers 𝑥 ( 2 ) = 2 , d’où le résultat.
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ‫وزارة التعليـم العالـي و البحـث العلمـي‬
ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
.‫املدرسة العليا العلوم التطبيقية بتلمسان‬
ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES
APPLIQUEES DE TLEMCEN

Exercice 3

1) Ecrire la série de Fourier de la fonction paire, 2𝜋 – périodique définie par :


𝑥(𝑡) = 𝜋 − 𝑡⁡⁡⁡⁡⁡⁡𝑠𝑖⁡⁡⁡⁡0 ≤ 𝑡 ≤ 𝜋,
2) Peut-on dériver cette série de Fourier ? Si oui, écrire la série dérivée et étudier
sa convergence.
3) Prouver que :
+∞
𝜋2 1
=∑
8 (2𝑝 + 1)2
𝑝=0

Solution de l’exercice 3

1) La fonction x(t) est, par construction, une fonction paire, continue sur ℝ et
sa dérivée admet des points de discontinuité de 1er espèce en 𝑥 = 𝑘𝜋.
𝑥(𝑡) = 𝜋 − 𝑡⁡⁡⁡⁡⁡⁡𝑠𝑖⁡⁡⁡⁡0 ≤ 𝑡 ≤ 𝜋,

Peut-être représenter comme suite :

X(t)

-𝜋 𝜋

Ses coefficients de Fourier 𝑏𝑛 sont tous nuls (fonction paire) alors que les
coefficients 𝑎𝑛 sont donnés par l’intégrale :
+𝜋
2
𝑎𝑛 = ∫ 𝑑𝑡 𝑥(𝑡)⁡cos⁡(𝑛𝑡)
2𝜋
−𝜋

Qui doivent tendre vers 0 en 1/n2.

Pour pouvoir faire ce calcul avec les bornes d’intégration prescrites, on ne peut
évidement pas remplacer x(t) par (𝜋 − 𝑡) car cela n’est possible que sur
l’intervalle ]0, 𝜋[, et pas sur ] − 𝜋, +𝜋[ ! Toutefois, puisque l’intégrant est pair, on
peut se sortir de cette difficulté et écrire que :
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ‫وزارة التعليـم العالـي و البحـث العلمـي‬
ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
.‫املدرسة العليا العلوم التطبيقية بتلمسان‬
ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES
APPLIQUEES DE TLEMCEN

+𝜋 +𝜋
2 2
𝑎𝑛 = 2 × ∫ 𝑑𝑡 𝑥(𝑡)⁡cos⁡(𝑛𝑡) = ∫ 𝑑𝑡 (𝜋 − 𝑡)⁡cos⁡(𝑛𝑡)
2𝜋 𝜋
0 0

On trouve après une intégration par parties :

+𝜋
2 sin⁡(𝑛𝑡) 𝜋 sin⁡(𝑛𝑡) 2
𝑎𝑛 = {[(𝜋 − 𝑡) ] + ∫ 𝑑𝑡 } = 2 (1 − cos(𝑛𝜋)), 𝑛≥1
𝜋 𝑛 0 𝑛 𝜋𝑛
0

Ce qui donne sachant que cos(𝑛𝜋) = (−1)𝑛 :

4
𝑎2𝑝 = 0⁡⁡⁡⁡⁡(𝑝 ≥ 1)⁡⁡⁡⁡⁡,⁡⁡⁡⁡⁡𝑎2𝑝+1 = ⁡⁡⁡(𝑝 ≥ 0).⁡⁡
𝜋(2𝑝 + 1)2

En ce qui concerne le coefficient 𝑎0 , nous avons par définition :

+𝜋 +𝜋
𝑎0 1 1 𝜋
= ∫ 𝑑𝑡 𝑥(𝑡) = 2 × ∫ 𝑑𝑡 (𝜋 − 𝑡) =
2 2𝜋 2𝜋 2
−𝜋 0

La série de Fourier de x(t) s’écrie donc :


+∞
𝜋 4 cos⁡(⁡(2𝑝 + 1)𝑡)
𝑥(𝑡) = + ∑
2 𝜋 (2𝑝 + 1)2
𝑝=0

Cette série converge uniformément vers x(t) sur ℝ (théorèmes 3 de convergence).

Remarquons que cette série de Fourier et celle trouvée à l’exercice 2, bien que très
différentes l’une de l’autre, coïncident sur l’intervalle ]0, 𝜋[ et convergent toutes deux
vers (𝜋 − 𝑡). La série en cosinus converge néanmoins plus vite que la série en sinus
comme l’illustre la figure suivante (le calcul des séries de Fourier a été limite aux trois
premier termes).

𝑥(𝑡) = 𝜋 − 𝑡
sin⁡(2𝑡)
𝑆𝐹1 = 2 (sin(𝑡) +
2
sin⁡(3𝑡)
+ )
𝜋 34 cos(3𝑡)
𝑆𝐹1 = + (cos(𝑡) + )
2 𝜋 32
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ‫وزارة التعليـم العالـي و البحـث العلمـي‬
ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
.‫املدرسة العليا العلوم التطبيقية بتلمسان‬
ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES
APPLIQUEES DE TLEMCEN

Pour voir (graphiquement) l’évolution de la série de Fourier nous avons tracé les quatre
premiers termes de la série (en noir) :
𝜋
𝑥0 (𝑡) = la composante continue
2

𝜋 4
𝑥1 (𝑡) = 2 + 𝜋 cos⁡(⁡ 𝑡)

𝜋 4 cos ( 3 𝑡)
𝑥2 (𝑡) = + {cos ( 𝑡) + }
2 𝜋 32

𝜋 4 cos ( 3𝑡) cos ( 5𝑡


𝑥3 (𝑡) = 2 + 𝜋 {cos ( 𝑡) + 32
+ 52
}

2) Désignons par x’(t) la fonction ⁡2𝜋-périodique qui a pour valeur la dérivée de


x(t) en tout point t où celle-ci est dérivable. Dans notre cas,
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ‫وزارة التعليـم العالـي و البحـث العلمـي‬
ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
.‫املدرسة العليا العلوم التطبيقية بتلمسان‬
ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES
APPLIQUEES DE TLEMCEN

+1⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡𝑠𝑖⁡⁡⁡⁡ − 𝜋 < 𝑡 < 0


𝑥 ′ (𝑡) = {
−1⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡𝑠𝑖⁡⁡⁡⁡⁡⁡0 < 𝑡 < +𝜋

La série de Fourier de x(t) peut être dérivée terme à terme puisqu’elle converge
uniformément sur ℝ. La série obtenue :
+∞
4 sin(⁡(2𝑝 + 1)𝑡)
𝑥′(𝑡) = − ∑
𝜋 2𝑝 + 1
𝑝=0

1
Converge ponctuellement vers {𝑥 ′ (𝑡 + 0) + 𝑥′(𝑡 − 0)}. Elle converge, bien entendu, aussi
2
en moyenne quadratique vers x’(t), mais plus uniformément sur ℝ.

3) En faisant t = 0 dans la série de Fourier de x(t), on obtient :

+∞
𝜋 4 1
𝑥(0) = 𝜋 = + ∑
2 𝜋 (2𝑝 + 1)2
𝑝=0

D’où
+∞
𝜋2 1
=∑
8 (2𝑝 + 1)2
𝑝=0
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ‫وزارة التعليـم العالـي و البحـث العلمـي‬
ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
.‫املدرسة العليا العلوم التطبيقية بتلمسان‬
ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES
APPLIQUEES DE TLEMCEN

Exercice 4 taux d’harmonique et taux d’ondulation d’un courant redressé

1) Déterminer et construire le spectre de Fourier de la fonction


𝑥(𝑡) = |sin⁡(𝜔𝑡)|,⁡⁡⁡𝜔 ∈ ℝ
2) On appelle taux d’harmonique d’un courant périodique, de coefficients de
Fourier 𝑋𝑛 , le rapport

∑+∞
𝑛=2|𝑋𝑛 |
2
η=
|𝑋1 |2

Calculer η pour le courant x(t). Donner une interprétation.

3) Le taux d’ondulation 𝜏 est définie par


∑+∞
|𝑛|≥1|𝑋𝑛 |
2
2
𝜏 =
|𝑋0 |2
Calculer 𝜏 pour le courant x(t). Donner une interprétation.

Solution de l’exercice 4

Le courant redressé

𝑥(𝑡) = |sin⁡(𝜔𝑡)|,⁡⁡⁡𝜔 ∈ ℝ

peut-être représenter comme suite :

𝜋 𝜋

𝜔 𝜔

𝜋
1) La fonction est continue sur ℝ, elle est paire et périodique de période 𝑇 = 𝜔, nous
pouvons donc lui trouver une série de Fourier. On a 𝑏𝑛 = 0 et
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ‫وزارة التعليـم العالـي و البحـث العلمـي‬
ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
.‫املدرسة العليا العلوم التطبيقية بتلمسان‬
ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES
APPLIQUEES DE TLEMCEN

𝜔 𝜔
+ +
𝜋 𝜋
𝜔 𝜔
𝑎𝑛 = 2 ∫ 𝑑𝑡 𝑥(𝑡) cos(2𝑛𝜔𝑡) = 2 ∫ 𝑑𝑡 sin(𝜔𝑡)⁡cos(2𝑛𝜔𝑡)
𝜋 𝜋
0 0

𝜔
+
𝜋
𝜔
= ∫ 𝑑𝑡 [sin((2𝑛 + 1)𝜔𝑡) − sin((2𝑛 − 1)𝜔𝑡)]
𝜋
0

𝜋
𝜔 cos((2𝑛 + 1)𝜔𝑡) cos((2𝑛 − 1)𝜔𝑡) 𝜔
= [− + ]
𝜋 (2𝑛 + 1)𝜔 (2𝑛 − 1)𝜔 0

Soit

4 1
𝑎𝑛 = − 2
,⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡𝑛 ≥ 0
𝜋 4𝑛 − 1

Comme la dérivée x’(t) admet des points de discontinuité de 1er espèce, ces coefficients
tendent bien vers 0 en 1/n2 . Notons que la valeur moyenne de la fonction est égale, en
faisant n = 0, a :

𝑎0 2
=
2 𝜋

La série de Fourier de x(t) est uniformément convergente sur ℝ⁡, on peut donc écrire :
+∞
2 4 cos⁡(2n𝜔𝑡)
𝑥(𝑡) = − ∑ ,⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡𝑡 ∈ ℝ
𝜋 𝜋 4𝑛2 − 1
𝑛=1

Pour voir (graphiquement) l’évolution de la série de Fourier nous avons tracé les quatre
2
premiers termes de la série (en noir) (pour ) : 𝑥0 (𝑡) = 𝜋 la composante continue
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ‫وزارة التعليـم العالـي و البحـث العلمـي‬
ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
.‫املدرسة العليا العلوم التطبيقية بتلمسان‬
ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES
APPLIQUEES DE TLEMCEN

2 4 cos⁡(2𝜔𝑡)
𝑥1 (𝑡) = 𝜋 − 𝜋 3

2 4 cos⁡(2𝜔𝑡) cos⁡(6𝜔𝑡)
𝑥2 (𝑡) = − { + }
𝜋 𝜋 3 15

2 4 cos⁡(2𝜔𝑡) cos⁡(4𝜔𝑡) cos⁡(6𝜔𝑡)


𝑥3 (𝑡) = 𝜋 − 𝜋 { 3
+ 15
+ 35
}

Rappelons que si x(t) est un signal périodique de période T on peut le développer en


séries de Fourier :
+∞
𝑛
𝑥(𝑡) = ∑ 𝑋𝑛 𝑒𝑥𝑝 (𝑗2𝜋 𝑡)
𝑇
𝑛=−∞

Les 𝑋𝑛 sont les coefficients de la série de Fourier complexe :


MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ‫وزارة التعليـم العالـي و البحـث العلمـي‬
ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
.‫املدرسة العليا العلوم التطبيقية بتلمسان‬
ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES
APPLIQUEES DE TLEMCEN

+𝑇/2
1 𝑛
𝑋𝑛 = ∫ 𝑑𝑡 𝑥(𝑡)𝑒𝑥𝑝 (−𝑗2𝜋 𝑡)
𝑇 𝑇
−𝑇/2

La suite des coefficients complexes 𝑋𝑛 constituent le spectre (raies) du signal périodique


𝑎𝑛 −𝑗𝑏𝑛 𝑎𝑛 +𝑗𝑏𝑛
𝑥(𝑡). Avec 𝑋𝑛 = 2
et 𝑋−𝑛 = 2
, pour 𝑛 ≥ 0 et 𝑏0 = 0.

Les coefficients de Fourier 𝑋𝑛 sont ici réels est égaux a

𝑎𝑛 − 𝑗𝑏𝑛 2 1
𝑋𝑛 = =− 2
,⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡𝑛 ≥ 0
2 𝜋 4𝑛 − 1

D’où

√𝑎𝑛2 + 𝑏𝑛2 2 1
|𝑋𝑛 | = = 2
,⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡𝑛 ≥ 0
2 𝜋 |4𝑛 − 1|

arg(𝑋𝑛 ) = 0⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡,⁡⁡⁡𝑛 ≥ 0

La phase de chaque harmonique est nulle alors que le spectre énergétique de x(t) est un
spectre de raies symétrique ayant l’allure suivante :

|𝑋𝑛 |

𝑋0
3

𝑋0
15 𝑋0
35
𝜔 𝜔 fréquence

𝜋 𝜋

Rappelons que la transformée de Fourier de x(t) s’écrit :


+∞

𝑋(𝑓) = ∑ 𝑋𝑛 𝛿(𝑓 − 𝑓𝑛 )
𝑛=−∞

2) En appliquant le théorème de Parseval,


MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ‫وزارة التعليـم العالـي و البحـث العلمـي‬
ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
.‫املدرسة العليا العلوم التطبيقية بتلمسان‬
ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES
APPLIQUEES DE TLEMCEN

Théorème de Parseval : soient x(t) et y(t) deux signaux admettant pour


transformées de Fourier X(f) et Y (f) respectivement, alors :
+∞ +∞
∗ (𝑡)
∫ 𝑑𝑡 𝑥(𝑡) 𝑦 = ∫ 𝑑𝑓 𝑋(𝑓) 𝑌 ∗ (𝑓)
−∞ −∞

Dans le cas particulier ou y(t) = x(t) :


+∞ +∞

∫ 𝑑𝑡 |𝑥(𝑡)|2 = ∫ 𝑑𝑓 |𝑋(𝑓)|2
−∞ −∞

Ce théorème indique que l’énergie est conservée dans les représentations en


temps et en fréquence.

Dans le cas de deux signaux périodiques x(t) et y(t), de période T, admettant


pour transformées de Fourier X(f) et Y (f) respectivement, de séries de
Fourier :
+∞
𝑛
𝑥(𝑡) = ∑ 𝑋𝑛 𝑒𝑥𝑝 (𝑗2𝜋 𝑡)
𝑇
𝑛=−∞

+∞
𝑛
𝑦(𝑡) = ∑ 𝑌𝑛 𝑒𝑥𝑝 (𝑗2𝜋 𝑡)
𝑇
𝑛=−∞

Le théorème de Parseval s’écrit sous la forme

𝑇 +∞
1
∫ 𝑑𝑡 𝑥(𝑡) 𝑦 ∗ (𝑡) = ∫ 𝑑𝑓 𝑋(𝑓) 𝑌 ∗ (𝑓)
𝑇
0 −∞

Dans le cas particulier ou y(t) = x(t) :

𝑇 +∞ +∞
1
∫ 𝑑𝑡 |𝑥(𝑡)|2 = ∫ 𝑑𝑓 |𝑋(𝑓)|2 = ∑ |𝑋𝑛 |2
𝑇
0 −∞ 𝑛=−∞

𝑇 +∞ +∞ +∞ +∞
1
∫ 𝑑𝑡 𝑥(𝑡) 𝑦 ∗ (𝑡) = ∑ ∑ 𝑋𝑛 𝑋𝑚 ∫ 𝑑𝑓 𝛿(𝑓 − 𝑓𝑛 )𝛿(𝑓 − 𝑓𝑚 ) = ∑ |𝑋𝑛 |2
𝑇
0 𝑛=−∞ 𝑚=−∞ −∞ 𝑛=−∞
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ‫وزارة التعليـم العالـي و البحـث العلمـي‬
ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
.‫املدرسة العليا العلوم التطبيقية بتلمسان‬
ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES
APPLIQUEES DE TLEMCEN

𝜋
nous avons (avec 𝑇 = 𝜔) :

1 𝑇 𝜔 𝜋/𝜔 1 − 𝑐𝑜𝑠(2𝜔𝑡) 1
∫ 𝑑𝑡⁡ 𝑠𝑖𝑛2 (𝜔𝑡) = ∫ 𝑑𝑡⁡ =
𝑇 0 𝜋 0 2 2
+∞ +∞

= ∑ |𝑋𝑛 |2 = |𝑋0 |2 + 2|𝑋1 |2 + 2 ∑|𝑋𝑛 |2


𝑛=−∞ 𝑛=2

Puisque les 𝑋𝑛 = 𝑋−𝑛 pour 𝑛 > 0.

2 2
Comme |𝑋0 |2 = 𝜋 et |𝑋1 |2 = 3𝜋, nous trouvons :

+∞
1 1 1 2 4 1 22
∑|𝑋𝑛 |2 = − |𝑋0 |2 − |𝑋1 |2 = − 2 − 2 = − 2
4 2 4 𝜋 9𝜋 4 9𝜋
𝑛=2

Nous avons donc

1 22
∑+∞ 4 − 9𝜋 2 9𝜋
2 2
𝑛=2|𝑋𝑛 | 11
η= = = − ≈ 0.052⁡⁡⁡𝑜𝑢⁡⁡⁡η = 5.2⁡%⁡
|𝑋1 |2 4 16 2
9𝜋 2

Ce coefficient η est un rapport de puissances moyennes : celle de toutes les


harmoniques à celle du fondamental. Il donne une mesure de l’importance relative des
composantes harmoniques par rapport au fondamental et permet, ainsi, de comparer, au
sens de l’énergie, un courant périodique a un courant sinusoïdal « pur » (ou
monochromatique).

3) De même pour le taux d’ondulation


2
∑+∞
|𝑛|≥1|𝑋𝑛 |
2
𝜏 =
|𝑋0 |2
+∞ +∞ +∞ +∞
1 1
∑ |𝑋𝑛 |2 = |𝑋0 |2 + ∑ |𝑋𝑛 |2 = ⇒ ∑ |𝑋𝑛 |2 = ∑ |𝑋𝑛 |2 − |𝑋0 |2 = − |𝑋0 |2
2 2
𝑛=−∞ |𝑛|≥1 |𝑛|≥1 𝑛=−∞
1 4
= − 2
2 𝜋
Alors
1
2
∑+∞ 2
𝑛=−∞|𝑋𝑛 | − |𝑋0 |
2 ∑+∞
𝑛=−∞|𝑋𝑛 |
2 2
2 −1=𝜋 −1
𝜏 = = − 1 =
|𝑋0 |2 |𝑋0 |2 4 8
𝜋2
Soit
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ‫وزارة التعليـم العالـي و البحـث العلمـي‬
ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
.‫املدرسة العليا العلوم التطبيقية بتلمسان‬
ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES
APPLIQUEES DE TLEMCEN

𝜋2
𝜏 = √ − 1 ≈ 0.483⁡⁡⁡⁡⁡𝑜𝑢⁡⁡⁡𝜏 = 48.3⁡%
8

𝜏 2 est le rapport de puissance moyenne de la composante variable de x(t) (appelée


courant d’ondulation) a celle de la valeur moyenne (le courant moyen). Le taux
d’ondulation permet ainsi de comparer le courant périodique x(t) à un courant continu qui
serait égal au courant moyen.

Vous aimerez peut-être aussi