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9 janvier 2021
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Physique des Vibrations Oscillations Libres
2 Grandeurs caractéristiques 10
2.1 la pseudo-période Ta . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2.2 Le décrément logarithmique δ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2.3 Le facteur de qualité Q . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
3 Bilan énergétique 11
1 Définitions et propriétés
1.1 Oscillation libre amortie
La réalité physique nous impose de tenir compte des forces de frottements qui sont
généralement présentes. Ces forces sont à l’origine de la perte d’énergie mécanique. Les
amplitudes des oscillations ou des vibrations libres décroissent au cours du temps, en
présence des frottements, pour devenir insignifiantes : on parle alors de vibrations libres
amorties (oscillations libres amorties). Cet amortissement peut être de nature visqueuse
ou solide.
Dans le cas de frottement de type visqueux, la viscosité d’un fluide impose une
résistance au mouvement d’un oscillateur et cet effet de frottement peut être modéliser
par un amortisseur.
Pour les systèmes non conservatifs, la force de frottement appliquée au système s’ajoute
au formalisme de Lagrange :
d ∂L ∂L
− = fq
dt ∂ q̇ ∂q
Dans le cas d’une force de type visqueux proportionnelle à la vitesse fq = −β q̇, l’équation
de Lagrange s’écrit :
d ∂L ∂L
− = −β q̇
dt ∂ q̇ ∂q
et comme, par définition, la fonction de dissipation de Rayleigh D est égale à la moitié de
la puissance dissipée Pdissipée :
1 ∂Q
D = Pdissipée avec Pdissipée = = β q̇ 2 et Q : chaleur dégagée
2 ∂t
1 ∂D
⇒ D = β q̇ 2 et fq = − = −β q̇
2 ∂ q̇
D’où la forme de l’équation de Lagrange des systèmes non conservatifs :
d ∂L ∂L ∂D
− =−
dt ∂ q̇ ∂q ∂ q̇
ou encore
d ∂L ∂L ∂ D
− + =0
dt ∂ q̇ ∂q ∂ q̇
q̈ + 2 λ q̇ + ω02 q = 0
q̈ + 2 λ q̇ + ω02 q = 0
b β
où ω02 = a
est la pulsation propre du système et λ = 2a
le coefficient (facteur) d’amortis-
sement.
1.3.1 Exemple
1 1 1 1 1 1
L= m ẋ2 − k x2 et D = β ẋ2 L= m l2 θ̇2 − m g l x2 et D = β (l θ̇)2
2 2 2 2 2 2
ẍ + 2 λ ẋ + ω02 x = 0 θ̈ + 2 λ θ̇ + ω02 θ = 0
k β g β
ω02 = et λ = ω02 = et λ =
m 2m l 2m
Dr Mohammed HABCHI 5 ESSA-Tlemcen
Physique des Vibrations Oscillations Libres
er t (r2 + 2 λ r + ω02 ) = 0
⇒ r2 + 2 λ r + ω02 = 0
Le discriminant réduit ∆0 associé à l’équation caractéristique s’écrit :
∆0 = b02 − a c = λ2 − ω02
ou encore q
(−λ+α) t (−λ−α) t
q(t) = A e +Be avec α = λ2 − ω02
Ce qui donne
q(t) = e−λ t A eα t + B e−α t
Figure 3 – Régime apériodique pour (03) différentes conditions initiales avec les ca-
ractéristiques : λ = 1 rad.s−1 et ω0 = 0.99 rad.s−1 ce qui donne ∆0 = 0.01 > 0.
L’amortissement est tellement important que la fonction q(t) tend exponentiellement
vers zéro sans oscillation.
Remarque Le système retrouve sa position d’équilibre sans osciller ; cela veut dire que
le système n’est plus un oscillateur.
Figure 4 – Régime critique pour (03) différentes conditions initiales avec les ca-
ractéristiques : λ = 1 rad.s−1 et ω0 = 1 rad.s−1 ce qui donne ∆0 = 0.
la fonction q(t) tend vers zéro sans oscillation. Le système retrouve sa position
d’équilibre au bout d’un temps fini sans effectuer aucune oscillation.
ou encore
q(t) = A e(−λ+i ωa ) t + B e(−λ−i ωa ) t
Ce qui donne
q(t) = e−λ t A ei ωa t + B e−i ωa t
Le calcul montre que q(t) s’écrit sous l’une des trois formes équivalentes suivantes :
−4 π 2 < 0.
C’est le mouvement pseudopériodiquep(périodique amorti, sinusoı̈dal amorti ou oscil-
latoire amorti) avec une pulsation ωa = ω02 − λ2 , l’amortissement est assez faible pour
permettre au système d’osciller autour de la position d’équilibre. Les amplitudes de l’os-
cillateur décroissent jusqu’à tendre vers 0 et l’oscillateur finit toujours par s’arrêter en
regagnant sa position d’équilibre.
Remarque La courbe de variation de q(t) est comprise entre les deux fonctions expo-
nentielles qm e−λ t et −qm e−λ t (enveloppes exponentielles).
2 Grandeurs caractéristiques
2.1 la pseudo-période Ta
On définit la pseudo-période par :
2π 2π 2π 2π 1
Ta = =p 2 = q = q
ωa ω0 − λ2 ω0 1 − λ2 ω0 1 − λ2
ω02 ω02
2π
En rappelant que l’expression de la période propre est T0 = ω0
, Ta devient :
1
Ta = T0 q
λ2
1− ω02
Ta < T0 , mais pratiquement la différence entre les périodes est généralement négligeable
et elle ne devient mesurable que si λ le coefficient d’amortissement devient de l’ordre de
la pulsation propre ω0 du système.
Démonstration
q(tn ) e−λ tn qm cos(ωa tn + ϕ)
= −λ (tn +Ta ) = e λ Ta
q(tn + Ta ) e qm cos(ωa (tn + Ta ) + ϕ)
q(tn )
⇒ ln = ln(eλ Ta ) = λTa
q(tn + Ta )
On en déduit l’expression de δ pour N psedopériode N Ta
1 q(tn )
δ= ln
N q(tn + N Ta )
3 Bilan énergétique