Vous êtes sur la page 1sur 13

PLAN DU TRAVAIL

INTRODUCTION
I. PRESENTATION DU RIME

1. CONTEXTE ET JUSTIFICATION DU RIME


2. DEFINITION DES CONCEPTS
3. PRESENTATION DES METIERS DE LA FONCTION
PUBLIQUE D’ETAT

II. DE L’OPERATIONALISATION ET DU SUIVI DU


RIME

1. LES ORGANES DU SUIVI DE LA MISE EN ŒUVRE


DU RIME
2. LES MODALITES DE REVISION DU RIME
3. LES DISPOSITIFS COMPLEMENTAIRES DU RIME

III. INNOVATIONS, INSUFFISANCES ET PERSPECTIVES DU


RIME
1. LES INNOVATIONS
2. LES INSUFFISANCES
3. LES PERSPECTIVES

CONCLUSION

1
INTRODUCTION

Une gestion efficiente des ressources humaines est indispensable à l’atteinte des
objectifs d’une organisation. Pour ce faire, il est important de mettre en place des
outils de gestion des ressources humaines. Conscient de cela, le Burkina Faso a
adopté la loi n°081-2015/CNT du 24 novembre 2015 portant statut général de la
fonction publique d’Etat. Cette loi prévoit des outils de gestion des ressources
humaines en certaines de ses dispositions notamment l’article 4 qui prévoit
l’adoption d’un répertoire interministériel des métiers de l’Etat (RIME). Sur le
fondement de cet article, le conseil des ministres en sa séance du 11 septembre
2019 a adopté le décret n°2019-1111/PRES/PM/MFPTPS/MINEFID du 15
novembre 2019 portant répertoire interministériel des métiers de l’Etat. C’est un
outil d’information et de communication pour les agents publics en général, et de
gestion pour les professionnels des ressources humaines en particulier. Pour bien
cerner les contours de ce répertoire, premièrement nous présenterons le RIME(I) ;
deuxièmement nous aborderons l’opérationnalisation et le suivi du RIME (II) ;
troisièmement nous ferons un tour d’horizon sur les innovations, les insuffisances
et les perspectives(III).

I. PRESENTATION DU RIME
1. Contexte et justifications du RIME
Dans le cadre de la modernisation de l’administration entamée depuis 1998 au Burkina
Faso, il a été adopté la loi n°013-98/AN du 28 avril 1998 portant régime juridique
applicable aux emplois et aux agents de la fonction publique et son modificatif, la loi
n°019-2005/AN du 18 mai 2005. Cependant, plus d’une décennie après son entrée en
vigueur, on a constaté une multiplication de récriminations de certains agents et
syndicats, notamment les fonctionnaires, qui la jugent inéquitable. A titre d’exemple, il
était décrié un écart de traitement entre fonctionnaires et contractuels. En plus de
cette iniquité, cette loi et ses textes d’application notamment les Textes d’Organisation
des Emplois Spécifiques (TOES), et le Texte d’Organisation des Emplois
Interministériels (TOEI) ont favorisé le corporatisme des revendications tous azimuts
au sein de l’administration publique. A cela s’ajoute l’absence de plan de carrière pour
certains agents (c’est le cas de l’emploi d’attachés en étude et analyse). Les
insuffisances relevées à travers la mise en œuvre de cette loi ont conduit à sa
2
relecture, ce qui a abouti à l’adoption de la loi n°081-2015/CNT du 24 novembre 2015
portant statut général de la fonction publique d’Etat qui est entrée en vigueur le 01
janvier 2016. Cette loi par rapport à la précédente a apporté des innovations. Elle pose
particulièrement en son article 3, le principe de regroupement des fonctionnaires par
métiers. Pour la mise en œuvre de ce principe, l’article 4 de ladite loi précise qu’un
décret pris en conseil des ministres fixe par métier, le répertoire interministériel des
métiers de l’Etat. C’est ainsi que le conseil des ministres en sa séance du 11
septembre 2019 a adopté le décret n°2019-1111/PRES/PM/MFPTPS/MINEFID du 15
novembre 2019 portant répertoire interministériel des métiers de l’Etat.

2. Définition des concepts du RIME


Pour une compréhension harmonieuse du contenu du décret, la définition de certains
concepts s’avère nécessaire. Ce sont :

Métier

Aux termes de l’article 3, alinéa 1 du décret nO2019-1111/PRES/PM/


MFPTPS/MINEFID du 15 novembre 2019 portant RIME « l’ensemble des emplois
d’une même administration ou d’un même service et nécessitant une qualification de
même nature constitue un métier ».

Le métier désigne un ensemble de familles d’emplois. Cet ensemble est obtenu à partir
de la réunion de deux critères : existence d’un noyau dur d’activités communes à ces
familles d’emplois puis des compétences et des technicités similaires ou proches
requises pour les exercer.

Dans cette approche, le périmètre du métier ne se confond pas nécessairement au


périmètre institutionnel d’un ministère ou d’une institution.

Famille d’emplois

Selon l’article 3, al. 3 du décret NO2019-1111/PRES/PM/MFPTPS/MINEFID du 15


novembre 2019 portant RIME, La famille d’emplois désigne l’ensemble des emplois
liés par une relation hiérarchique directe et caractérisés par une technicité et une
vocation commune.

3
Famille professionnelle

A la différence des familles d’emplois, elle désigne l’ensemble des emplois qui ne sont
pas liés par une relation hiérarchique directe mais caractérisés par une technicité et
une vocation commune ou très proche.

Exemples : l’emploi d’infirmier et de biologiste médical.

Emploi

Aux termes de l’article 5 de la loi n°081-2015/CNT du 24 novembre 2015 portant statut


général de la fonction publique d’Etat, « l’emploi est la dénomination professionnelle
d’un ensemble d’attributions connexes concourant à l’exécution d’une mission
déterminée ».

L’emploi correspond à un ensemble de postes de travail très proches les uns des
autres, du fait de finalités et d’activités communes, mettant en œuvre des compétences
proches ou similaires.

*Illustration des termes métiers, famille d’emplois et emplois p11, fiche n°5

Dans le RIME, on a comme exemple, le métier « gouvernance administrative » qui est


constitué des familles d’emplois qui par leurs activités, assurent la représentation
continue de l’Etat et veillent au fonctionnement régulier des services. Ce sont les
familles d’emplois « administration du territoire », « gestion des ressources humaines
et management des organisations », « diplomatie », « interprétariat-traduction » et
« administration du travail ».

L’emploi de contrôleur du travail (catégorie B) et d’inspecteur du travail (catégorie A)


contribuent à l’élaboration de la règlementation en matière de travail et veillent à son
application. Pour cela, ils constituent une famille d’emplois avec pour dénomination
« administration du travail ».

Les attributions allant dans le sens de contribuer à l’élaboration de la règlementation


en matière de travail et de veiller à son application sont de deux ordres, chacun
constituant un emploi. Le premier ordre constitue l’emploi de contrôleur du travail
(catégorie B) et le second, l’emploi d’inspecteur du travail (catégorie A).

4
Le poste de travail

Le poste de travail, unité élémentaire de la division du travail, correspondant à une


situation individuelle de travail. Il s’agit de l’ensemble ordonné d’activités et de tâches
effectuées par un individu en particulier au sein d’une structure donnée. A titre
d’exemple, on peut avoir un chargé de recrutement dans une direction des ressources
humaines.

Le statut particulier

Le statut particulier est un décret d’application de la loi n°081-2015/CNT du 24


novembre 2015 portant statut général de la fonction publique d’Etat qui organise pour
chaque emploi ses attributions, son mode et ses conditions d’accès, sa classification
catégorielle, les perspectives d’évolution et les passerelles possibles.

Passerelle

Elle est traitée de l’article 6 à l’article 8 du décret portant RIME. Le passage d’un
emploi de niveau inférieur à un autre emploi de niveau immédiatement supérieur ne
relevant pas de la même famille d’emploi constitue une passerelle. Le jeu des
passerelles n’est possible qu’à travers un concours professionnel sur la base de
quotas (inférieur ou égal au tiers du nombre total de postes à pourvoir) et de diplôme
(le candidat doit être titulaire du diplôme exigé pour l’accès à cet emploi au concours
direct). Quand la famille d’emplois d’origine et la famille d’emplois de destination sont
du même métier, on parle de passerelle intra-métier et dans le cas contraire (c’est-à-
dire que les deux familles d’emplois sont de métiers différents), on parle de
passerelle inter-métier. Pas plus tard que le 12 Mai 2021, en application des statuts
particuliers le communiqué n°21-00398/MFPTPS/SG/AGRE/DOC portant
recrutement de neuf (09) élèves conseillers d’éducation a permis aux professeurs
des écoles (instituteurs certifiés) et aux attachés d’intendance scolaire et universitaire
titulaire d’une licence de prendre part audit concours.il s’agit là d’une passerelle intra
métier. Quant à la passerelle inter métier, on a l’exemple des secrétaires des affaires
étrangères (métiers « gouvernance administrative ») titulaires d’une licence en droit
qui peuvent prendre part au concours des conseillers en droits humains (métier
« promotion et protection des droits humains »). Communiqué n° 21-
00468/MFPTPS/SG/AGRE/DOC du 20 mai 2021 portant ouverture d’un concours

5
professionnel d’entrée au cycle A pour le recrutement de sept (07) élèves conseillers
en droits humains.

Emplois mis en voie d’extinction

Ce sont des emplois faisant l’objet d’une suppression progressive, et ne faisant plus
l’objet de recrutement. Le personnel qui occupait ces emplois, peut accéder à un
emploi de niveau supérieur par le truchement d’un concours professionnel. C’est le
cas de l’emploi des adjoints de chancellerie prévu à l’article 86 du décret n°2021-
0288/PRES/PM/MINEFID/MFPTPS du 22 avril 2021 portant statut particulier du
métier gouvernance administrative. Les fonctionnaires occupant déjà cet emploi
continueront de l’exercer, seulement il ne sera plus procédé à un recrutement
d’adjoints de chancellerie.

Attributions

Les attributions se définissent comme étant l’ensemble des tâches et des activités
exécutées par les occupants d’un emploi.

Elles sont déterminées sur la base des missions des structures et des compétences
de ceux qui exercent lesdites attributions.

Classification catégorielle

La classification catégorielle est définie sur la base du niveau de qualification, des titres
ou des diplômes exigés pour l’accès aux emplois. Elle comprend la catégorie et
l’échelle. Confère grille de classification catégorielle du statut général de la fonction
publique d’Etat.

3. PRESENTATION DES METIERS DE LA FONCTION PUBLIQUE


D’ETAT
Le RIME est structuré en métiers, familles d’emplois et en emplois. De cette
structuration découlent dix métiers (chapitre II du décret portant RIME) :

1. Métier « administration économique et financière ». Ce métier regroupe les familles


d’emplois assurant la mise en œuvre des politiques économiques, commerciales et
financières de l’État.

6
2. Métier « communication, culture et tourisme ». IL regroupe les familles d’emplois
concourant à la collecte, le traitement, à la diffusion et à la gestion de l’information et
à la promotion de la culture des arts et du tourisme.

3. Métier « eau, agriculture et environnement ». Il regroupe les familles d’emplois


concourant à la maitrise et à l’utilisation rationnelle des ressources en eau, à l’atteinte
de la sécurité alimentaire et à la protection de l’environnement.

4. Métier « éducation, formation, et promotion de l’emploi ». Ce métier regroupe les


familles d’emplois concourant à l’offre du service public d’éducation, de formation
professionnelle et de promotion de l’emploi.

5. Métier « gouvernance administrative ». Il regroupe les familles d’emplois assurant


la représentation continue de l’Etat et veillant au fonctionnement régulier des services
dans le domaine de la fonction publique, de l’administration du travail, de
l’administration du territoire, de la diplomatie, de la gestion, l’analyse et la recherche
en gouvernance publique.

6. Métier « Infrastructures ». Il regroupe les familles d’emplois assurant la conception,


la maintenance de l’exploitation des infrastructures physiques ou virtuelles.

7. Métier « mines et énergie ». Le métier regroupe les familles d’emplois concourant à


la mise en œuvre de la politique de l’Etat en matière de géologie, des mines et
d’énergies.

8. Métier « promotion et protection des droits humains ». Il regroupe les familles


d’emplois concourant au service public de promotion et de protection des droits
humains fondamentaux.

9. Métier « santé humaine et animale ». Il regroupe les familles d’emplois intervenant


dans la prévention des maladies, l’amélioration de l’état de santé humaine et animale
et de la qualité de la production animale.

10. Métier « structurant ». Il regroupe les familles d’emplois transversaux qui


contribuent à la réalisation des missions dévolues aux autres métiers de l’Etat.

Les fiches des métiers qui présentent les familles d’emplois, emplois avec les
catégories et échelles sont annexées au décret portant RIME. Ainsi, la fiche n°7, p13,
présente le métier mines et énergie comme suit :

7
Métier Famille d’emplois Emplois Catégorie/ Echelle

Technicien supérieur en
B1
géologie et mines

Ingénieur des travaux en


A3
géologie et mines
Géologie et mines Ingénieur de conception en
A1
géologie et mines

Mines et énergie Technicien supérieur en énergie B1

Ingénieur d’application en
A3
énergie
Energie
Ingénieur de conception en
A1
énergie

II. DE L’OPERATIONNALISATION ET DU SUIVI DU RIME


1. Les organes du suivi de la mise en œuvre du RIME.
Pour sa mise en œuvre et son suivi, un certain nombre d’organes sont prévus (article
21). Il s’agit :

 du conseil consultatif de la fonction publique au niveau national ;


 du comité technique paritaire au niveau de tout ministère et institution ;
 du comité technique permanent de gestion prévisionnelle des emplois et des
compétences (CTP/GPEC), au niveau du ministère en charge de la fonction
publique.
2. Les modalités de révision du RIME
Etant donné que nous sommes dans un environnement permanemment en mutation,
le RIME pour se maintenir en phase avec la réalité, a prévu ses propres modalités de
révision. Les organes intervenant dans ce processus sont d’abord le conseil consultatif
de la fonction publique et le comité technique paritaire qui peuvent être saisis, pour
avis, sur toute question afférente au RIME, conformément aux textes en vigueur.

Ensuite, le CTP/GPEC qui est un organe à vocation technique, ayant pour mission
d’enregistrer et de traiter toutes requêtes des départements ministériels et des
institutions, relatives aux métiers, aux emplois et aux statuts particuliers, et de faire
des propositions techniques y afférentes.

8
Quant à la révision proprement dite du RIME, elle ne peut intervenir qu’à l’issu d’une
période d’au moins 3 années à partir de son adoption ou de sa dernière révision, après
rapport du CTP/GPEC et avis du conseil consultatif de la fonction publique. (Article 24)

Toutefois, un éventuel réajustement du RIME pourrait intervenir avant la période des


trois ans prévus pour sa révision, si la mise en place des statuts particuliers l’exige.
(Article 27)

Tout projet de révision du RIME est porté par le ministre en charge de la fonction
publique. (Article 25)

3. Les dispositifs complémentaires du RIME


Pour une opérationnalisation effective du RIME, il est prévu l’adoption d’un certain
nombre de textes. Ces textes sont entre autre les décrets pris en conseil des ministres,
et des arrêtés du ministre en charge de la fonction publique. Au nombre de ces textes
on a :

 les statuts particuliers qui sont des décrets pris en conseil des ministres, et qui
précisent par métier, les conditions d’accès aux emplois, leurs attributions, les
classifications catégorielles, les perspectives d’évolution, les passerelles
possibles et les modalités de gestion des personnels exerçant dans les emplois
mis en voie d’extinction. A ce jour, tous les dix statuts particuliers prévus par le
RIME ont été adoptés. Le dernier en date, en l’occurrence le métier
« communication, culture et tourisme », a été adopté en conseil des ministres
le 24 mai 2021.
 l’arrêté portant composition, attributions et fonctionnement du CTP /GPEC pris
par le ministre en charge de la fonction publique ;
 l’arrêté portant dérogation au principe de quotas et de diplôme pour l’accès aux
emplois par le mécanisme des passerelles (article 9). Cet arrêté a déjà fait
l’objet d’adoption. Il s’agit de l’ arrêté n° 2021-047/MFPTPS/SG/DGFP du 17
mai 2021 portant dérogation au principe de quota et de diplôme pour l’ accès
aux emplois par le mécanisme des passerelles.

9
III. Innovations, insuffisances et perspectives du RIME
1. Les innovations
Le RIME se définit comme un outil juridique et technique d’organisation du service
public en métiers, en familles d’emplois et en emplois de manière à en assurer un
exercice professionnel, cohérent, régulier et continu quelles que soient les mutations
institutionnelles. Cependant les innovations apportées par ce dernier sont
remarquables. Les textes ayant précédé le RIME sont le TOES et le TOEI qui ont fait
leurs preuves et démontrer leurs limites. C’est dans l’optique de pallier ces
insuffisances que l’élaboration du RIME a été nécessaire apportant ainsi des
innovations que nous allons énumérer dans les lignes qui suivent :

 Contrairement au TOES dont les emplois sont adossés aux différents


ministères, le RIME organise les emplois d’une manière globale. En effet,
il permettra la résilience des emplois aux mutations institutionnelles dues
aux scissions et fusions des départements ministériels.
 Une autre innovation est l’introduction de la notion de métier. Désormais,
chaque emploi de la fonction publique d’Etat sera logé dans un métier.

 Aussi dans l’optique de l’innovation, le RIME facilitera une parfaite


mobilité des agents de la Fonction Publique à travers des passerelles
inter-métier et intra-métier. Ce qui va constituer une source de motivation
du personnel et faciliter la compétitivité des agents.
 Nous avons également la résolution du problème d’absence de
perspective de carrières pour certains emplois. C’est le cas des attachés
en étude et en analyse qui peuvent maintenant accéder aux emplois de
niveau supérieur par le biais des passerelles.
 Le RIME permettra d’accroitre la productivité des agents publics à
travers l’enrichissement des attributions et qui prend en compte
l’évolution de l’environnement de l’emploi.

2. Les insuffisances
Le RIME malgré les innovations apportées, comporte quelques insuffisances. Ces
insuffisances sont entre autres :

10
 la fuite des compétences d’un emploi vers un autre emploi qui a plus
d’avantages pécuniaires par le biais des passerelles. Même si Cela peut
constituer un avantage pour les agents, elle représente un handicap pour la
bonne marche de l’administration ;
 l’impossibilité d’accès à la catégorie P pour certains emplois : cas des
professionnels en Gestion des Ressources Humaines qui pouvaient se
spécialiser suite à un stage de formation dans certains domaines tels que :
l’ingénierie de formation, la gestion prévisionnelle des emplois et des
compétences, etc.
 Les dommages causés à certains agents du fait de la mise en voie
d’extinction de certains emplois. C’est le cas de la famille d’emplois
« secrétariat » dont la catégorie « A » a été supprimée. Cela constitue un
frein à l’évolution de la carrière pour les agents de la catégorie « B » qui
avaient la vocation d’évoluer dans cette famille d’emplois.

3. PERSPECTIVES
L’adoption du RIME a contribué à la modernisation de l’administration publique à
travers des innovations apportées. Malgré ces innovations, des insuffisances
persistent. En vue de pallier ces insuffisances, il s’avère indispensable d’envisager des
perspectives. Il pourrait s’agir de :

- octroyer, à titre de compensation, une indemnité spécifique aux agents dont


l’emploi de catégorie «A» a été supprimé ;

- rationnaliser les écarts de de traitement pour limiter les fuites de


compétences d’un emploi au profit d’un autre ;

- opérationnaliser le conseil consultatif de la fonction publique, le comité


technique paritaire et le comité technique permanent de gestion prévisionnelle
des emplois et des compétences (CTP/GPEC).

CONCLUSION

Le RIME organise les différents emplois de la fonction publique en métiers et en famille


d’emplois. Sa structuration actuelle fait ressortir dix (10) métiers, quatre-vingt-sept (87)

11
familles d’emplois et deux cent-trente (230) emplois qui sont conçus pour porter les
missions du service public.

Il s’agit d’un outil juridique et technique de gestion des ressources humaines publiques
qui découle de la volonté de l’administration d’asseoir une résilience des emplois aux
mutations institutionnelles, de renforcer le caractère systémique des différentes
composantes de l’administration publique et d’offrir à chaque fonctionnaire une
perspective de carrière qui donne la primauté à la compétence. Malgré ces innovations
apportées par le RIME, des difficultés en terme de stabilité du service dues aux fuites
des compétences ; l’inexistence de catégories P pour certains emplois etc. ont abouti
à la formulation de perspectives.

12
ANNEXES
- Décret nO2019-1111/PRES/PM/MFPTPS/MINEFID du 15 novembre 2019
portant répertoire interministériel des métiers de l’Etat ;
- arrêté n° 2021-047/MFPTPS/SG/DGFP du 17 mai 2021 portant dérogation au
principe de quota et de diplôme pour l’accès aux emplois par le mécanisme
des passerelles.

13

Vous aimerez peut-être aussi