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ANNEXES Introduction Générale - LA QUESTION PHILOSOPHIQUE DE DIEU CHEZ THOMAS D’AQUIN

Texte 1 : Eléments biographiques de Thomas d’Aquin

1224-25 Roccasecca Naissance et jeunesse.


Oblat bénédictin au Mont Cassin
1239 Naples Etudes
1244 Prise d’habit chez les Dominicains
1245 Paris Etudiant d’Albert le grand
1248-52 Cologne Assistant d’Albert le grand
1252 Paris Enseignant Sentences, Isaïe, Jr,
Lamentation
1256-59 Paris Maître en « Sacra pagina » Contra Gentiles, QQdlb
1261-65 Orvieto Lecteur conventuel Catena ; fin Contra
(Italie) Gentiles ; Job ;
1265-68 Rome Maison consacrée aux études Catena; De potentia ;
Compendium
theologiae ; Comm.
d’Aristote ; ST Prima ?
1268-72 Paris Enseignant De malo, QQdlb ;
Somme Théologique
Mt ; Jn
1272-74 Naples Ps. Paul
6 dec. 1273 Arrêt de ses travaux
7 mars 1274 Mort à Fossa Nova (monastère
cistercien)

Texte 2 : M.-D. CHENU, La théologie comme science,Paris, Vrin, p.16 .

(La) curiosité (du théologien) ne se renouvelle pas par la découverte de nouveaux objets mais par la
lecture encore et toujours reprise des textes ; le choc fécond qu’éprouve le savant devant des faits
imprévus, dans des expériences inédites, cette « attention » comme dit Descartes, qui tend son esprit,
le théologien en est dépourvu, et sa seule ressource est – dans la présence de l’Esprit, certes – la
méditation du « donné » qu’aucune invention n’a fourni.

Texte 3 : Martin HEIDEGGER, Introduction à la métaphysique, Paris, Gallimard, 1967, p.19

Celui, par exemple, pour qui la Bible est révélation divine et vérité divine, possède déjà, avant tout
questionner de la question « Pourquoi donc y a-t-il l’étant et non pas plutôt rien ? », la réponse, à
savoir : l’étant s’il ne s’agit pas de Dieu lui-même, est créé par Dieu. Dieu lui-même, comme créateur
incréé, « est ». Celui qui se tient sur le terrain d’une telle foi peut certes de quelques manières suivre
le questionner de notre question et y participer, mais il ne peut pas questionner authentiquement
sans renoncer à lui-même comme croyant avec toutes les conséquences de cet acte. Il peut
seulement faire comme si...

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Texte 4 : De veritate, question 1 art.4 « S’il y a seulement une vérité par laquelle toutes choses sont
vraies » ( in De Veritate, Paris, Vrin, 2002, p.87-89.

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Texte 5 : Thomas d’Aquin, Somme théologique, Ia, q.1 a.1.

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Texte 6 : Thomas d’Aquin, Rigans Montes, §1211

1211. - La hauteur de cette doctrine est indiquée par ces mots : « depuis ses hauteurs », ou selon
la Glose : « De ses secrets les plus hauts. » Cette hauteur, la doctrine sacrée la possède à trois titres
différents : D'abord par son origine. Elle est, en effet, cette Sagesse dont l'Écriture décrira la
provenance céleste : « La Sagesse descend d'en haut », écrit l'Apôtre Jacques ; et selon
l'Ecclésiastique : « La source de la Sagesse est le Verbe de Dieu, au plus haut des cieux. » Hauteur
ensuite, du fait de la subtilité de sa matière : « Moi j'ai habité sur les plus hauts sommets. » En effet, il
y a de hautes vérités de la divine Sagesse, auxquelles tous parviennent, quoique d'une manière
imparfaite, parce que « la connaissance de l'existence de Dieu est naturellement inculquée à tous »,
comme le dit Jean Damascène ; et c'est d'elle que parle Job : « Tous les hommes le voient, chacun
n'a [de lui] qu'une vision lointaine. » D'autres, plus hautes, ne sont accessibles qu'au génie des
sages, guidés seulement par la raison. Ce sont celles dont l'Apôtre Paul dit : « Ce que l'on connaît
sur Dieu est manifeste pour eux. » D'autres enfin, infiniment élevées, transcendent toute
investigation de la raison humaine. Il est écrit à ce propos dans Job : « La sagesse est cachée aux
yeux de tous les vivants », et dans un psaume : « Il a fait des ténèbres son lieu de retraite. » Mais
les saints docteurs, instruits de ces hautes vérités par l'Esprit-Saint qui « scrute même les
profondeurs de Dieu », les ont livrées dans le texte de la Sainte Écriture ; et telles sont ces vérités
infiniment élevées dans lesquelles on dit que la Sagesse a établi sa demeure. Sublimité enfin, à
cause de sa fin, car cette doctrine possède la fin la plus haute, à savoir la vie éternelle  : « Mais ceux-ci
ont été écrits, afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu'en croyant vous ayez
la vie en son nom », écrit Jean l'évangéliste. Et l'Apôtre Paul fait cette exhortation dans son épître aux
Colossiens : « Recherchez les choses d'en haut, là où se trouve le Christ assis à la droite de Dieu ;
goûtez les choses d'en haut, non celles de la terre. »

Texte 7 : Thomas d’Aquin, Somme théologique, Ia. q.2, a.1

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Bibliographie indicative :

Œuvres de Thomas d’Aquin :

Site des œuvres complètes et outils (en latin) : http://www.corpusthomisticum.org/

THOMAS D’AQUIN, Somme contre les gentils, Paris, Flammarion, 1999, t.1.

THOMAS D’AQUIN, Première question disputée, La Vérité, Paris, Vrin, 2002.

THOMAS D’AQUIN, Proèmes philosophiques, Paris, Parole et Silence, 2008.

THOMAS D’AQUIN, Somme théologique, tome 1, Paris, Cerf, 1984.

Littérature secondaire :

M-D CHENU, La théologie comme science au XIIIe siècle, Paris, Vrin, 1969 (3eed rev et aug).

M-D CHENU, Introduction à l’étude de saint Thomas d’Aquin, Paris, Vrin, 1950.

M. CORBIN, « La fonction et les principes de la théologie selon la somme théologique de saint Thomas
d'Aquin », in RSR 1967, t.55/3, p.321-361.

M. CORBIN, Le chemin de la théologie chez Thomas d’Aquin, Paris, Beauchesne, 1974.

G. EMERY, « Nommer Dieu, Les trois « voies » dionysiennes et leur ordre chez saint Thomas d’Aquin »,
in Nova et Vetera, 2018, p.241-268.

R-A. GAUTHIER, Somme contre les gentils, Introduction, Paris, Editions universitaires, 1993.

L-B. GEIGER, Penser avec Thomas d’Aquin, Paris, Cerf, 2000.

T-D. HUMBRECHT, Théologie négative et noms divins chez saint Thomas d’Aquin, Paris, Vrin, 2005.

R. IMBACH, A. OLIVA, La philosophie de Thomas d’Aquin, Repères, Paris, Vrin, 2009.

B. MONTAGNES, La doctrine de l’analogie de l’être d’après saint Thomas d’Aquin, Paris, Cerf, 2008.

J-P TORRELL, Initiation à saint Thomas d’Aquin, Paris, Cerf, 2015 (Nouvelle édition).

J. A. WEISHEIPL, Frère Thomas d’Aquin, Paris, Cerf, 1993.

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