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CHAPITRE

Oscillations libres
8 dans un circuit RLC série
r Manuel pages 175 à 193
Choix pédagogiques
Ce chapitre est le troisième et dernier chapitre consacré à l’évolution des
systèmes électriques.
Après avoir étudié séparément les dipôles RC et RL conduisant à des
évolutions monotones de tension ou d’intensité, il s’agit d’associer main-
tenant les deux « réservoirs » d’énergie que constituent le condensateur
et la bobine.
L’intérêt de cette association est lié à la complémentarité des deux
dipôles qui la constituent :
– le condensateur assure en effet une évolution sans discontinuité de
la charge d’une de ses armatures et donc de la tension à ses bornes mais
pas de l’intensité du courant ;
– la bobine permet quant à elle une évolution continue de l’intensité
du courant mais ne garantit pas celle de la tension à ses bornes.
De cette complémentarité, on attend donc, dans un dipôle LC, une
évolution de tension ou d’intensité différente de celle vue précédemment.
Dans un premier temps, il s’agira donc :
– d’observer l’évolution de la tension aux bornes du condensateur d’un
circuit RLC et d’étudier l’influence d’une augmentation de la résistance
du circuit ;
– de constater que, pour de faibles valeurs de résistances, l’évolution
n’est plus monotone mais oscillante ;
– d’étudier les échanges d’énergie entre le condensateur et la bobine.
Dans un deuxième temps, comme dans les deux chapitres précédents,
nous mènerons une étude analytique du dipôle constitué ici en établissant :
– l’équation différentielle du circuit LC ;
– l’expression de la période des oscillations à partir d’une solution
mathématique proposée pour l’équation différentielle ;
– la valeur des constantes, fonctions des conditions initiales.
La séance de travaux pratiques permettra de réinvestir les connais-
sances du cours et de revenir sur le fait que la résistance inévitable de
la bobine entraîne un amortissement des oscillations dans le circuit. Ce
sera alors l’occasion de montrer qu’il est possible de maintenir l’ampli-
tude des oscillations constante en utilisant un dispositif d’entretien et
d’en étudier la fonction d’un point de vue énergétique.

8 • Oscillations libres dans un circuit RLC série 49


2. Lorsque uC(t) décroît (de t0 à t2 par exemple), duC
■ Découvrir et réfléchir dt
est donc négative et i (t) doit l’être aussi d’après [1],
ce qui est en accord avec la courbe correspondante du
Activité expérimentale 1 document 3. De même, lorsque uC(t) croît (de t2 à t4),
duC est positive et i (t) aussi.
Commentaire. Pour mettre en évidence la différence dt
avec un dipôle RC, nous commençons naturellement
ce chapitre par l’observation de la tension aux bornes 3. élec(t) = 1 C u C2(t) ; mag(t) = 1 L i 2(t).
2 2
du condensateur d’un circuit RLC.
4.
Cette activité expérimentale est le support essentiel de
la première partie du cours basée sur l’observation des t0 t0  t t1  t t2  t t3  t
date t1 t2 t3 t4
évolutions temporelles de tension dans un circuit RLC = 0 s  t1  t2  t3  t4
série. Elle permet de dégager les différents modes de signe de uC uC
uC = 0
uC uC uC
uC = 0
uC uC
fonctionnement du circuit (régimes apériodique et uC (t)  0 0 0 0 0 0 0
pseudopériodique) selon la résistance et de montrer valeur
MAX c NULLE c MAX c NULLE c MAX
l’existence d’un régime « limite » obtenu lorsque la résis- de |uC (t)|
tance du circuit tend vers 0 : le régime périodique. signe de q q q q q q q
q=0 q=0
q(t) 0 0 0 0 0 0 0
Réponses aux questions valeur
MAX c NULLE c MAX c NULLE c MAX
de |q(t)|
1. Pour de faibles valeurs de R, l’évolution de uC(t) est
oscillante et non monotone puisque uC(t) diminue puis état du
conden- CHARGÉ CHARGÉ DÉCHARGÉ CHARGÉ CHARGÉ CHARGÉ DÉCHARGÉ CHARGÉ CHARGÉ
augmente successivement, au lieu de décroître (ou croî-
sateur
tre) continuellement.
valeur
2. Oscillogramme a : R devrait être nulle, régime pério- de MAX c NULLE c MAX c NULLE c MAX
dique. élec(t)
Oscillogramme b : R doit être non nulle mais faible, signe de
i=0 i0 i0 i0 i=0 i0 i0 i0 i=0
régime pseudopériodique. i(t)
Oscillogramme c : R doit être élevée, régime apério- valeur
NULLE c MAX c NULLE c MAX c NULLE
de |i(t)|
dique (pas d’oscillations).
valeur
3. Pour R non nulle mais faible, les oscillations sont : de NULLE c MAX c NULLE c MAX c NULLE
– libres car aucun dispositif extérieur du circuit RLC n’im- mag(t)
pose les oscillations et notamment leur fréquence ;
5. élec diminue puis augmente au cours des oscillations.
– amorties car l’amplitude des oscillations diminue au Cette énergie est cédée à la bobine puis restituée par elle
cours du temps. au condensateur. Il y a échange continuel d’énergie entre
la bobine et le condensateur.
Activité documentaire 2 6. Si on introduit un conducteur ohmique dans le circuit,
l’énergie totale (t) = élec(t) + mag(t) du circuit RLC
Commentaire. Cette activité peut être menée en classe va diminuer par transfert thermique dans le conducteur
ou donner matière à réflexion en travail à la maison. Elle ohmique. Le phénomène responsable de cette évolution
permet de réinvestir les connaissances acquises dans les est l’effet Joule.
deux chapitres précédents afin, notamment, de faire la
liaison entre l’évolution de la tension aux bornes d’un
condensateur étudiée dans l’activité 1 et l’intensité du ■ Réfléchir et appliquer
courant. Mais elle permet surtout à l’élève de conduire
seul l’étude énergétique dans le but : Travaux pratiques
– de mettre en évidence les échanges d’énergie entre
le condensateur et la bobine qui donnent lieu aux Commentaires. Il s’agit tout d’abord de réinvestir les
oscillations ; connaissances concernant :
– d’expliquer l’influence de la résistance d’un point de – la période propre des oscillations (étude préalable) ;
vue énergétique. – les différents régimes et l’étude de la pseudopériode
(manipulation 1) ;
Réponses aux questions – les transferts d’énergies (manipulation 2).
dq Pour compléter l’activité 1 de la partie Découvrir et réflé-
1. a. q (t) = C uC(t) ; i (t) = .
dt chir, nous avons choisi d’utiliser, lors cette séance, une
Ainsi, i(t) = C duC [1]. Si uC(t) est extrémale, duC = 0 interface d’acquisition de données reliée à un ordina-
dt dt teur. Il est toutefois possible de remplacer celle-ci par
soit i (t) = 0. un oscilloscope à mémoire en adaptant les valeurs de
b. Les courbes du document 3 sont compatibles avec ce L et C. Pour la manipulation 2, il faudra alors se munir
résultat : uC(t) est extrémale aux instants de dates t0 , t2 d’un logiciel permettant le transfert des données vers
et t4 par exemple, et i(t) est nulle à ces mêmes instants. l’ordinateur ou utiliser une feuille de calcul déjà prérem-
plie avec des valeurs de uC en fonction du temps.

50
Compte tenu de la durée des manipulations 1 et 2, la Pour limiter cette diminution d’énergie, il faut diminuer
manipulation 3 est plutôt menée par le professeur. Elle la résistance du circuit, notamment celle du conducteur
permet de clôturer le chapitre en montrant l’existence ohmique que l’on peut régler à 0 Ω.
du dispositif d’entretien des oscillations mentionné ou b. La résistance non nulle de la bobine nous empêche
pas en cours. S’il n’en a pas été question en cours, le d’obtenir un régime périodique.
rôle de ce dispositif d’un point de vue énergétique peut
être traité lors de la séance ou lors du cours suivant. 7. Le dispositif d’entretien fournit continuellement l’éner-
gie dissipée par transfert thermique.
Réponses aux questions 8. Les oscillations entretenues sont périodiques : leur ampli-
1. a. T0 = 2π LC tude est constante. Leur forme semble être sinusoïdale.

= 2π 5, 0 × 10–3 × 1, 0 × 10–6 = 4,4 × 10–4 s. 9. T  T0 = 4,5 × 10–4 s ; écart relatif : T – T0 = 2 %.


T0
b. 5 T0 = 2,2 ms et 6 T0 = 2,6 ms ; ∆t = 2,5 ms permet
une observation pendant 5 à 6 pseudopériodes.
2. a.
Complément
cas n° 1 n° 2 n° 3 n° 4 Mini-TP évalué
pseudo- pseudo- pseudo- Matériel :
régime apériodique
périodique périodique périodique
– générateur de tension continue 6 V ;
– boîte ×10 ×100 de conducteurs ohmiques ;
Le régime est pseudopériodique dans le cas n° 2 car uC(t)
– conducteur ohmique de résistance R = 10 Ω ;
passe régulièrement par 0 mais l’amplitude des oscillations
n’est pas constante (le régime n’est donc pas périodique) – condensateur de capacité C inconnue ;
mais diminue. – bobine d’inductance notée L de 5 mH ;
b. Plus R augmente, plus l’amplitude des oscillations – interrupteur à deux positions ;
décroît rapidement. L’amortissement est bien d’autant – ordinateur muni d’une interface d’acquisition et d’un
plus important que R est élevée. logiciel de traitement de données ;
– multimètre ayant la fonction capacimètre.
3. a.
uC (V) Travail à faire
t 0 = 3T
• Réaliser le montage suivant.

T 1 2
R i

E uC C (L, r)
t (ms)

• Connecter l’interface d’acquisition afin de visualiser l’é-


volution au cours du temps de la tension uC . Reproduire
le schéma et représenter les branchements réalisés.
Pour mesurer T avec précision, on mesure la durée cor-
respondant à plusieurs pseudopériodes (∆t0 = 3T par • Paramétrer le logiciel d’acquisition en adoptant une durée
∆t totale d’acquisition voisine de quelques millisecondes et un
exemple), puis on déduit T par le calcul (T = 0 ). nombre de points de mesure suffisant. Ne pas modifier le
3
b. Mesures possibles dans les cas n° 1, n° 2 et n° 3. mode de synchronisation.
c. Les écarts obtenus sont voisins de 3 %. • Appeler le professeur, charger le condensateur et réali-
d. Les résultats sont convenables et les écarts sont liés ser l’acquisition de uC aux cours de la décharge du
aux faits que la résistance du circuit n’est pas nulle et condensateur dans la bobine.
qu’il existe des incertitudes sur L et C et sur la mesure de • Transférer les résultats vers un logiciel de traitement de
∆t0. données.
4. élec(t) diminue quand mag(t) augmente et inverse- • Mesurer avec précision la pseudopériode T des oscilla-
ment. Il y a donc échange continuel d’énergie entre le tions en indiquant la méthode utilisée pour réaliser cette
condensateur et la bobine. mesure.
5. (t) diminue au cours du temps. • En supposant l’amortissement négligeable, déterminer
6. a. L’effet Joule est responsable de cette variation : il y la valeur de la capacité C du condensateur.
a dissipation d’énergie par transfert thermique du fait de • Appeler le professeur et mesurer C à l’aide d’un multi-
la résistance du circuit. mètre. Les deux valeurs de C sont-elles compatibles ?

8 • Oscillations libres dans un circuit RLC série 51


Grille d’évaluation T ↔ nH = 7, 5 = 2,73 div ;
2,75
APPEL 1 T = b × nH = 14 ms.
– représentation des branchements * c. q (t) = C uC (t) ; q (t) est proportionnelle à uC (t) avec un
– circuit correct ** coefficient de proportionnalité positif. Ainsi, l’évolution de
– branchements corrects de l’interface **
Paramétrage correct uC(t) correspond à celle de q (t) au facteur C près.
dq
– durée de quelques millisecondes * d. i = = C duC .
– nombre de points de mesure suffisant * dt dt
e. (t) = élec(t) + mag(t) = 1 C u C (t) + 1 L i 2(t).
2
Exploitation
– valeur de T = 4,4 ms 2 2
*
– précision de la mesure : mesure d’une Or uC(t0) est maximale, d uC (t0) = 0 soit i (t0) = 0.
durée de plusieurs pseudopériodes * dt
Ainsi (t0) = 1 C u C (t0).
2
– T = T0 = 2 π LC *
2
T2
– soit C = 2 = 1,0 µF * uC (t0) ↔ nV = 2,8 div avec kVA = 2 V/div ;
4π L
uC(t0) = kVA × n V = 2 × 2,8 = 5,6 V.
APPEL 2
– utilisation correcte du multimètre (t0) = 1 × 10 × 10–6 × (5,6)2 = 1,6 × 10–4 J.
2
– comparaison à la valeur tirée de **
la mesure de T ** 6 Corrigé dans le manuel.
7 Les oscillogrammes a et c correspondent à des
tensions de même période (donc L et C identiques)
mais l’amortissement (donc R) est plus important dans
■ Exercices le cas a .
a correspond au couple n° 2, b au couple n° 3 et c
Exercices d’application au couple n° 1.

4 a. 8 a. À t0 = 0 s :
(t0) = élec(t0) + mag(t0) = 1 C u C (t0) + 1 L i 2(t0)
2
voie 1
2 2
E uC C L = 1 C E 2 + 0 = 1 × 0,10 × 10–6 × (6,0)2
2 2
R = 1,8 × 10–6 J = 1,8 µJ.
b. Si mag(t) est maximale, mag(t) = (t0). Alors C (t)
est nulle.
c. mag(t) est maximale implique 1 L i max = (t0) soit :
2
b. Voir schéma pour les branchements de l’oscilloscope.
2
c.
R faible R élevée imax = 2 (t0 ) .
L
uC (en V) uC (en V) 2 × 1, 8 × 10–6
A.N. : imax = = 4,2 × 10–3 A = 42 mA.
E E 2, 0 × 10–3

9 1. a Vrai. b Faux.
0 0 c Faux :
t (s) t (s)
uC(t0) = E et i (t0) = 0 soit uNM = 0 (courbe 2).
–E 2. a Faux. b Vrai.
T
c Faux :
1 = 1 C u C (t0) + 1 L i 2(t )
2
0
d. Pour R faible, le régime est pseudopériodique. 2 2
Pour R élevée, le régime est apériodique. = 1 C E2 + 0 = 1 × 1,0 × 10–6 × (4,0)2 = 8,0 µJ.
2 2
5 a. (L, r) qC 3. a Faux. b Faux.
i c Vrai : 2T = 8,4 ms donc T = 4,2 ms. T est la durée
voie A uC séparant des passages consécutifs de uC(t) par une valeur
nulle, uC(t) variant dans le même sens.
4. a Faux. b Faux.
r'
c Vrai :
uNM (t1) 1,7
à t1 = 0,7 ms, i (t1) = =  4,2 mA.
b. 2,75 T ↔ 7,5 div avec b = 5 ms/div ; R 4, 0 × 102

52
5. a Faux. b Vrai. 11 a. 5 T = 12,5 – 2,5 = 10,0 ms soit T = 2,00 ms.
c Faux : b. T0 = k LC .
T
2 = 1 C u C (t1) + 1 L i 2(t1)
2
Si T0 = T alors k LC = T soit k = .
2 2 LC
= 1 × 1,0 × 10–6 × (1,7)2 + 1 × 0,40 × (4,2 × 10–3)2 2,00 × 10–3
A.N. : k = = 6,3.
2 2 1,0 × 10–6 × 100 × 10–3
= 5,0 × 10–6 J = 5,0 µJ.
c. Les oscillations sont amorties du fait de la dissipation
6. a Vrai. d’énergie par transfert thermique (effet Joule) dans le
b Faux. conducteur ohmique de résistance R. L’amplitude des
c Faux : 3 = 1 – 2 = 3,0 µJ. oscillations décroît en conséquence.

12 Corrigé dans le manuel.


10 1.
i di1
i 13 1. a. uL(t) = L = 0 lorsque le régime stationnaire
dt
q est établi (i1 est constant).
uC C
uL L R A
K i2
i uR i1

D’après la loi d’additivité des tensions : q


uC (t) + uL(t) = 0 E uL L uC
C
q(t ) di q (t ) d 2q
soit +L = 0 ou + L 2 = 0.
C dt C dt
d 2q 1
Ainsi + q (t ) = 0.
dt 2 LC
b. uC (t) = uL(t) = 0. Or q(t) = C uC(t) donc q(t) = 0.
2. a. [T0] = [k ] [C ]α[L]β (1).
dq
[Q] dq i2 = = 0 car q (t) = cte (q (t) = 0 pour tout t).
q (t) = C uC(t) soit [C ] = . Or i (t ) = . dt
[U ] dt
c. En régime stationnaire, i1 = I0. Or d’après la loi des
IT
Ainsi [Q ] = I T et donc [C ] = (2). nœuds en A :
[U ] i = i1 + i2.
di [U ] T En régime stationnaire, i = I0 + 0 = I0.
uL(t) = L implique [L ] = (3).
dt I D’après la loi d’additivité des tensions : E = uL + uR.
(1), (2) et (3) donnent : E
En régime stationnaire : E = 0 + R I0 soit I0 = = 0,48 A.
 I T  α  [U ] T  β R
[T0] = 1     = I α–β [U ]β–α T α+β. 2. a. A
 [U ]   I 
i
Comme [T0] = T, il vient :
α–β=β–α=0
α+β=1 { uBA
q
L uC
soit { α2α==β1 C

1 1
Ainsi α = β = 1 et T0 = k C 2 L 2 = k LC .
2
 2π  B
b. q (t) = Qn cos  t + ϕ  ; b. D’après la loi d’additivité des tensions :
 0
T 
  uBA(t) + uC(t) = 0 soit L di + uC (t) = 0.
= – Qm 2π sin  2π t + ϕ  .
dq dt
i (t) =
dt T0  T0  dq d(C uC ) duC d2uC
i= = =C d’où LC + uC (t) = 0
À t0 = 0 s, q (t0) = C uC (t0) et i (t0) = 0 soit :
dt dt dt dt 2
d2uC 1
Qm cosϕ = C uC (t0) (4) soit + uC (t) = 0 (1).
dt 2 LC

et – Qm sin ϕ = 0 (5). c. • Détermination de T0
T0
 2π  2π  2π 
(5) donne sinϕ = 0 soit ϕ = 0 ou π. uC (t) = Um cos  t + ϕ  ; duC = – Um sin  t + ϕ  ;
 T0  dt T0  T0 
(4) donne, avec ϕ = 0, Qm = C uC(t0) = 12,0 µC.
d2uC  2  
REMARQUE : Avec ϕ = π, Qm = – C uC(t0) = – 12,0 µC, 2
= – Um  2π  cos  2π t + ϕ  .
dt  T0   T0 
solution non valable car Qm  0 par définition.

8 • Oscillations libres dans un circuit RLC série 53


2π  2π   
= – E sin t  soit d u = – 4π E cos  2π t  .
du 2 2
(1) donne :
 2π 
dt T0  T0  dt 2 T02  0 
T
 2π  2  2π  U
– Um   cos  t + ϕ  + m cos  t + ϕ  = 0, L’équation différentielle donne alors :
 T0   T0  LC  T0 
4π2  2π  1  2π 
   2π   – 2 E cos  t  +
2 E cos  t  = 0
 2π 1
soit Um cos  t + ϕ  –   +  = 0 pour tout t. T0  T0  LC  T0 
 T0    T0  LC 
 2π   4 π 2 1
 2π  soit E cos  t  – 2 +  = 0 pour tout t.
Ainsi, comme Um ≠ 0 et cos  t + ϕ  n’est pas la fonc-  T0   T0 LC 
 0
T 
Le terme en cosinus n’est pas nul pour tout t, E ≠ 0 ; on
 2π  2 1 4π 2 1
tion nulle, il faut que –   + = 0, d’où : doit donc avoir – 2 + = 0, ce qui impose :
 T0  LC T0 LC
T0 = 2π LC . T0 = 2π LC .
• Détermination de Um et ϕ
16 a. La grandeur visualisée sur la voie 1 est la tension
Conditions initiales : uDM(t).
E
à t0 = 0 s, uC(t 0) = 0 et i (t0) = – i1(t0) = – I0 = –
car le sens b. L’oscillogramme a correspond à un régime pseudo-
R
du courant à t0 = 0 s est de A vers B dans la bobine, donc périodique. uDM(t) effectue des oscillations mais leur
opposé au sens positif choisi pour i(t). amplitude diminue au cours du temps.
c. L’amortissement des oscillations est dû à la dissipation,
2π E
Ainsi Umcos ϕ = 0 (2) et C Um sin ϕ = (3). par effet Joule, d’énergie dans le conducteur ohmique de
T0 R
résistance R, sous forme d’un transfert thermique.
(2) donne ϕ = ± π .
d. (t) = élec(t) + mag(t) = 1 C u DM (t) + 1 L i 2(t).
2
2
2 2
(3) donne : À t0 = 0 s et t1 = 2T, uDM (t) est maximale.

– avec ϕ = – π : – C Um
E
= soit Um = – LC E : Avec les orientations choisies :
2 T0 R RC
dq
solution inacceptable, car Um  0 par définition ; i(t) = et q(t) = C uDM(t).
dt

– avec ϕ = + π : + C Um
E
= soit Um = LC E.
2 T0 R RC Ainsi i(t) = C duDM .
dt
T02 Si uDM(t) est maximale, i = 0. i
d. T0 = 2π LC soit T 02 = 4π2 LC. Ainsi L = .
4π 2 C On a donc :
A.N. : L = 0,58 H. K2
(t0) = 1 C u DM (t0) + 0
2 L
14 Corrigé dans le manuel.

15 a. Le régime est pseudopériodique puisque l’ampli-


{ 2
(t1) = 1 C u DM (t1) + 0
2
2
R
tude des oscillations décroît. La résistance de la bobine
est faible. Dans le cas contraire, u (t) diminuerait sans L’énergie dissipée par effet Joule
D voie 1
forcément osciller. au cours des deux premières
b. pseudopériodes est donc : q
i uDM C
∆ = (t0) – (t1)
M
= 1 C [u DM (t0) – u DM (t1)].
2 2
q
u C L u1 2
k = 2V/div.
uDM(t0) ↔ 2,2 div
{ uDM(t1) ↔ 1,3 div
D’après la loi d’additivité des tensions : uDM(t0) = 2 × 2,2 = 4,4 V et uDM(t1) = 2 × 1,3 = 2,6 V.
u (t) + u1(t) = 0. A.N. :
di
Ainsi u (t) + L = 0. ∆ = 1 × 1,0 × 10–6 × [4,42 – 2,62] = 6,3 × 10–6 J = 6,3 µJ.
dt 2
dq dC u du
Or i = = =C ce qui implique : e. Pour obtenir a , on ferme K1 avec K2 en O pour
dt dt dt charger le condensateur, puis on ouvre K1 et on bascule
2 K2 en A.
u (t) + LC d u = 0
dt 2 Pour obtenir b , on ferme K1 avec K2 en O, puis on
ou encore : ouvre K1 et on bascule K2 en B.
d2u 1
+ u (t) = 0. f. G apporte continuellement l’énergie nécessaire pour
dt 2 LC compenser les pertes par effet Joule.
 2π  g. Les oscillations sont périodiques entretenues. L’ampli-
c. u (t) = E cos  t  donne :
 T0  tude des oscillations reste constante.

54
h. T0 = 2π LC = 4,4 × 10–4 s. dans le même sens, à intervalles de temps réguliers. Les
Or 2T ↔ 9 div soit T ↔ n = 4,5 div. oscillations sont donc pseudopériodiques.
En prenant T = T0, on a donc T0 = kn soit k = T0 = 0,1 ms/div. 2. Graphiquement, 3T = 48 × θ donc :
n
48 θ
T= , T = 2,27 ms.
3
Exercices de synthèse 3. a. f =
1
=
1
= 441 Hz  440 Hz. La hauteur
T 2, 27 × 10–3
17 1.a. Voie 1, on visualise uAB(t). du son est celle du la3.
b. Voie 2, on visualise uDB(t).
b. f (la4) = 2f (la3) donc T0(la4) = 1 T0(la3) soit :
2.a. A 2
i
1
2π LC ’ = 1 × 2π LC et C ’ = 1 C ; C’ = C.
q 2 2 4
uAB C L uL Pour obtenir f’ = 880 Hz, on doit diviser la capacité du
condensateur par 4.
U (t )
c. Um(t3) = (0,77)5 Um(t2) soit m 3 = (0,77)5 = 0,27.
B Um (t2 )
Graphiquement :
D’après la loi d’additivité des tensions :
Um(t3) ↔ 1,7 cm
uAB(t) + uL(t) = 0. { Um(t2) ↔ 0,45 cm
q (t ) di dq
Soit +L = 0. Or i(t) = . Um (t3 ) 0, 45
C dt dt = = 0,26.
Um (t2 ) 1,7
q (t ) d2q d2q 1 Les valeurs sont compatibles.
On a donc + L 2 = 0 ou + q (t ) = 0.
C dt dt 2 LC
d. 40 ms correspondent à environ 18 pseudopériodes.
b. T0 = 2π LC . Pour t ’ = 18T et t0 = 0 s :
Um (t ’)
3.a. T01 = 2π 1, 0 × 4, 0 × 10–6 = 13 ms. = (0,77)18 = 9,1 × 10–3 soit 0,91 %.
Um (t0 )
De même, T02 = 6,3 ms et T03 = 13 ms.
Um (t ’)
b. Sur le graphique a : Ainsi  1 %.
Um (t0 )
4T3 = 50 ms soit Ta = 12,5 ms.
1 2 1 2
Sur le graphique b : C. élec(t) = C u AB (t) et mag(t) = L i (t) ;
2 2
Tb = 12,5 ms également.
(t) = élec(t) + mag(t).
Les graphiques a et b correspondent donc à E1 ou
a. uAB(t1)  0 V ; élec(t1)  0 J ; 1 est principalement
E3 car Ta = Tb  T01  T03.
emmagasinée dans la bobine.
Toutefois, sur le graphique b , l’amortissement est plus
b. uAB(t2) est maximale donc :
important que sur le graphique a . b correspond donc
du AB du AB
à E3 où R est plus élevée que pour E1 et a correspond (t2)= 0 V . s–1 et i (t2) = C (t2) = 0 A.
dt dt
à E1.
Ainsi  mag(t2) = 0 J et  2 est emmagasinée dans le
Pour c , 4Tc = 25 ms soit Tc = 6,25 ms  T02. c cor- condensateur.
respond à E2.
c. (t) diminue au cours du temps (l’amplitude des oscilla-
18 A. 1. T0 = 2π LC . tions décroît donc élec max décroît et (t) décroît). Ceci
2. [T0] = [2π] [L]1/2[C]1/2. est dû à la dissipation sous forme de transfert thermique
dq par effet Joule à cause de la résistance de la bobine.
Or q(t) = C uC(t) et i(t) = ce qui implique :
dt
19 A. 1. a. 3T = 74 ms ; T = 24,7 ms.
[Q] b.
[C] = = I T [U ]–1. K
[U ]
di i
uL(t) = L impose [L] = [U ]T I–1.
dt
Ainsi : i
(L, r)
[T0] = ([U ]T I–1)1/2(I T [U ]–1)1/2 = T [U ]1/2 I–1/2 I1/2 [U ]–1/2. q
[T0] = T : T0 a bien la dimension d’une durée et son unité uC C
est la seconde.
3. T0 = 2π 3, 29 × 10–6 × 40 × 10–3 q(t) = C uC (t) et i (t) =
dq
, donc i (t) = C
duC
.
= 2,28 × 10–3 s = 2,28 ms. dt dt
B. 1. Les oscillations ne sont pas périodiques puisque leur c. Entre les instants de date tA et tB, |uC (t)| et donc |q(t)|
amplitude diminue. En revanche, uAB(t) passe par 0, diminuent : le condensateur se décharge.

8 • Oscillations libres dans un circuit RLC série 55


duC d2u
d. uC(tA) est maximale donc (tA)= 0 et i (tA) = 0, ce Donc : u(t) + LC = 0.
dt dt 2
que l’on peut vérifier sur la courbe i = f (t). b. (t) = élec(t) + mag(t).
duC  2π 
 0 soit • élec(t) = 1 C u (t) = 1 C E 2 cos2  t + ϕ  .
2
Entre tA et tB, uC (t) diminue donc
dt 2 2  T0 
i (t)  0. Le courant circule donc en sens inverse de celui
• mag(t) = 1 2
L i (t)
indiqué sur le schéma entre tA et tB.
2
2. a. 2(t) = 1 L i 2(t). Or à t0 = 0 s, i (t0) = 0 A, donc du 2π  2π 
2 avec i (t) = C =–CE sin t + ϕ  .
dt T0  T0 
2(t0) = 0 J.
 2π  2  2π 
La courbe 2 est celle de 2(t). La courbe 1 est celle de mag(t) = 1 L C 2 E 2   sin2  t + ϕ  .
1(t) et la courbe 3, celle de (t). 2  T0   T0 
b. (t) diminue du fait de la dissipation par transfert Ainsi avec T0 = 2π LC , on aboutit à :
thermique (effet Joule) à cause de la résistance interne
 2π   2π 
de la bobine. (t) = 1 C E 2 cos2  t + ϕ  + 1 C E 2 sin2  t + ϕ 
2  0
T  2  0
T 
B.1. T0 = 2π LC = 2π 1, 0 × 15 × 10–6 = 24 ms.
 2π    2π   2π 
2. a. 1(t) = 1 C u C (t) = 1 C U m sin2  t + ϕ  . 1
2 2
(t) = C E 2 cos2  t + ϕ  + sin2  t + ϕ 
2 2  T0  2   T0   T0 
1
2(t) = L i (t)
2 1
2 = C E 2.
duC  2π   2π  2
avec i(t) = C = C Um   cos t + ϕ  . C et E sont des constantes donc (t) est constante.
dt  T0   T0 
2  2π 
2  2π  di
Ainsi 2(t) = 1 L C 2U m   cos2  t + ϕ  . 2. a. Si r est non nulle, (1) donne u(t) + L
dt
+ r i(t) = 0.
2  T0   T0 
du d2u
Ainsi u(t) + r C + LC 2 = 0 (2).
b. (t) = 1(t) + 2(t) dt dt
 2π  1 2  2π  b. (t) = 1 C u (t) + 1 L i 2(t). Or (f 2)’ = 2 f f ’, donc :
2
= 1 C U m sin2  t + ϕ  + CUm
2
cos2  t + ϕ  .
2  0
T  2  0
T  2 2
1 2 d  du   di 
Avec cos α + sin α = 1, on aboutit à (t) =
2 2 CUm . = C u (t ) ×  + L i (t ) × 
2 dt  dt   dt 
Um étant une constante, (t) est constant.
   2 
= C u (t ) × du  + L C du × C d u 
 dt   dt dt 2 
Pour aller plus loin
 2 
20 1. a. = C du u (t ) + LC d u2  .
i dt  dt 
d2u du
q Or d’après (2), u(t) + LC =–rC , donc :
uL dt 2 dt
u C
d du  du   du  2
=C × – r C  = – r C  = – r i 2 (t ) .
dt dt  dt   dt 
d
est bien négative, ce qui traduit que (t) diminue.
dt
D’après la loi d’additivité des tensions :
u(t) + uL(t) = 0 (1) avec q = Cu(t) La diminution de (t) par unité de temps correspond à
la puissance dissipée par effet Joule à travers la résistance
di dq du
soit u(t) + L = 0 avec i(t) = =C . de la bobine.
dt dt dt

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