Vous êtes sur la page 1sur 5

Chapitre 3.

Exemples de capteurs en télécommunication

I. Microphone :

Définition
Un microphone (souvent appelé micro par apocope) est un transducteur électroacoustique, c'est-à-dire un
appareil capable de convertir un signal acoustique en signal électrique.

Usage de microphones
L'usage de microphones est aujourd'hui largement répandu et concourt à de nombreuses applications pratiques :
Télécommunications (téléphone, radiotéléphonie, Interphone, systèmes d'intercommunication) ;
Sonorisation ;
Radiodiffusion et télévision ;
Enregistrement sonore notamment musical ;
Mesure acoustique.
Le composant électronique qui produit ou module la tension ou le courant électriques selon la pression
acoustique, est appelé capsule.

Conception et caractéristiques
Une membrane vibre sous l'effet de la pression acoustique et un dispositif convertit ces oscillations en signaux
électriques par un dispositif qui dépend de la technologie du microphone. La conception d'un microphone
comporte une partie acoustique et une partie électrique, qui vont définir ses caractéristiques et le type
d'utilisation.

Mode d’action acoustique


1. Capteurs de pression (omnidirectionnels) :
Si la membrane est au contact de l'onde sonore d'un seul côté, tandis que l'autre est dans un boîtier avec une
pression atmosphérique constante, elle vibre selon les variations de pression. On parle d'un capteur de
pression acoustique. Ce type de capteur réagit à peu près de la même manière aux ondes sonores quelle que soit
la direction d'origine. Il est insensible au vent. Il est à la base des microphones omnidirectionnels.
2. Capteurs de gradient de pression (bidirectionnels) :
Si la membrane est au contact de l'onde sonore des deux côtés, elle ne vibre pas lorsqu'une onde arrive en
travers, puisque les surpressions sont égales des deux côtés. On appelle ce type de membrane un capteur de
gradient de pression acoustique. C'est la base des microphones bidirectionnels.
3. Type mixtes :
En associant ces deux types, soit par des moyens acoustiques, en contrôlant de façon plus subtile l'accès des
ondes sonores à la face arrière de la membrane, soit par des moyens électriques, en combinant le signal issu de
deux membranes, on obtient des directivités utiles, notamment cardioïde .

1
Conversion vibration-signal électrique
Microphone a charbon :
Les premiers microphones, employés d'abord dans les téléphones, utilisaient la variation de résistance d'une
poudre granuleuse de carbone, quand elle est soumise à une pression. Quand on comprime la poudre, la
résistance diminue. Si on fait passer du courant à travers cette poudre, il va être modulé suivant la pression
acoustique sur la membrane qui appuie sur la poudre. On ne peut évidemment construire de cette manière que
des capteurs de pression. Ces microphones sont peu sensibles, fonctionnent sur une plage de fréquence limitée, et
leur réponse n'est que très approximativement linéaire, ce qui cause de la distorsion. Ils ont été utilisés dans les
combinés téléphoniques, où leur robustesse était appréciée, et à la radio avant l'introduction de procédés donnant
de meilleurs résultats.
Microphone dynamique à bobine mobile :
Dans les microphones électromagnétiques à bobine mobile, une bobine est collée à la membrane, qui la fait
vibrer dans le fort champ magnétique fixe d'un aimant permanent. Le mouvement crée une force électromotrice
créant le signal électrique. Comme la conversion de l'énergie sonore dégagée par l'action de la pression
acoustique sur la membrane donne directement un courant utilisable, ces microphones sont dits dynamiques, car
contrairement aux micros à charbon et aux micros électrostatiques, ils n'ont pas besoin d'alimentation.
L'apparition dans les années 1980 d'aimants au néodyme a permis des champs magnétiques plus intenses, avec
une amélioration de la qualité des microphones électromagnétiques.

Microphone a ruban :
Dans les microphones électromagnétiques à ruban, la membrane est un ruban gaufré souple installé dans le
champ magnétique d'un aimant permanent. Il fonctionne comme le microphone électromagnétique à bobine
mobile, avec l'avantage de la légèreté de la partie mobile. Il ne requiert pas d'alimentation. L'impédance de sortie
est bien plus faible que celle des autres types, et il est assez fragile
Microphone électrostatique :
Dans les microphones électrostatiques, la membrane, couverte d'une mince couche conductrice, est l'une des
armatures d'un condensateur, chargé par une tension continue, l'autre armature étant fixe. La vibration rapproche
et éloigne les armatures, faisant varier la capacité. La charge étant constante et égale au produit de la tension et
de la capacité, la variation de la capacité produit une variation inverse de tension. L'impédance de sortie est très
élevée. Les micros électrostatiques ont besoin d'une alimentation, d'une part pour la polarisation du
condensateur, d'autre part pour l'amplificateur adaptateur d'impédance qui doit être proche de la membrane.
L'alimentation peut-être fournie par un conducteur spécial relié à un boîtier d'interface qui assure aussi
l'adaptation d'impédance. Cependant, ce n'est le cas que pour des microphones de très haut de gamme.

2
La plupart des modèles commerciaux utilisent une alimentation fantôme, ainsi nommée parce qu'elle ne nécessite
aucun conducteur supplémentaire.
La sensibilité des microphones électrostatiques est supérieure à celle des microphones dynamiques, mais cet
avantage est compensé par la nécessité d'un amplificateur adaptateur d'impédance, nécessaire pour transmettre le
signal dans une ligne un peu longue. Ces amplificateurs furent d'abord composés d'un tube électronique et
d'un transformateur. Plus récemment, leur niveau de bruit et de distorsion ainsi que leur sensibilité aux
interférences ont été abaissés par l'emploi de transistors ou de transistors à effet de champ, sans transformateurs.

Caractéristiques d’usages
La conception ou le choix d'un modèle existant doit tenir compte de l'usage auquel le microphone est destiné :
Directivité ;
Sensibilité ;
Sensibilité aux interférences (vent, interférences électromagnétiques) ;
Pression acoustique maximale ;
Bruit propre ;
Bande passante ;
Robustesse (résistance aux intempéries, à l'humidité, aux variations rapides de pression atmosphérique,
aux surcharges acoustiques et électriques, aux mauvais traitements) ;
Système de fixation (micros tenus à la main, micro cravate, micros de studio, micros d'instrument,
intégration dans un appareil) ;
Transmission, par câble standard, par câble spécial, sans fil (micro HF) ;
Poids ;
Encombrement ;
Prix.

3
La qualité de la transcription du son dépend des caractéristiques et de la qualité du microphone mais aussi, et
principalement, de l'emplacement du microphone par rapport à la source, ainsi que de l’environnement de la
prise de son (bruit, vent…).
Usages particuliers
L'hydrophone : il existe aussi des micros pour écouter les sons dans l'eau. Ces micros servent
principalement à des usages militaires (écoute des bruits d'hélice pour la détection de sous-marins).
Le microphone de contact, qui capte les vibrations d'un solide comme le microphone piezzoélectrique.
Un mouchard est un microphone de petite taille dissimulé afin de faire de l'espionnage.

II. Capteur photographique


Un capteur photographique est un composant électronique photosensible servant à convertir un rayonnement
électromagnétique (UV, visible ou IR) en un signal électrique analogique. Ce signal est ensuite amplifié,
puis numérisé par un convertisseur analogique-numérique et enfin traité pour obtenir une image numérique. Le
capteur est donc le composant de base des appareils photo et des caméras numériques.
Deux grandes familles de capteurs sont disponibles : les CCD et les CMOS.

III. Capteur CCD


Le CCD (charge-coupled device, ou en français « dispositif à transfert de charge » (DTC)) est le plus simple à
fabriquer. Inventé par George E. Smith et Willard Boyle dans les Laboratoires Bell en 1969 (cette invention leur
rapportera la moitié du Prix Nobel de physique en 2009), il a rapidement été adopté pour des applications de
pointe (imagerie astronomique) puis popularisé sur les caméras et appareils photo.

Principe :
Un CCD transforme les photons lumineux qu'il reçoit en paires électron-trou par effet photoélectrique dans le
substrat semi-conducteur, puis collecte les électrons dans le puits de potentiel maintenu au niveau de chaque
photo site. Le nombre d'électrons collectés est proportionnel à la quantité de lumière reçue.
À la fin de l'exposition, les charges sont transférées de photosite en photosite par le jeu de variations de potentiel
cycliques appliquées aux grilles (bandes conductrices horizontales, isolées entre elles par une couche de SiO2)
jusqu'au registre horizontal (voir animation ci-contre).
Elles sont transformées en tension, proportionnelle au nombre d'électrons. Ce signal sera, à l'extérieur du CCD,
filtré par un circuit à échantillonnage avant d'être amplifié et numérisé.

4
Remarque : l'effet photoélectrique (EPE) désigne en premier lieu l'émission d'électrons par un matériau
soumis à l'action de la lumière. Par extension, il regroupe parfois l'ensemble des phénomènes électriques d'un
matériau provoqués par l'action de la lumière. On distinguera alors deux effets : des électrons sont éjectés du
matériau (émission photoélectrique) et une modification de la conductivité du matériau (photoconductivité, effet
photovoltaïque lorsqu'il est en œuvre au sein d'une cellule photovoltaïque, effet photoélectrochimique, effet
photorésistif).

Vous aimerez peut-être aussi